Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: I'm a broken doll (Perscar) Jeu 2 Mar 2017 - 21:33
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je consultai l’horloge sur mon téléphone pour froncer les sourcils. J’avais donné rendez-vous aux gamins pour la répétition du glee club dans une heure et je devais encore monter le matériel, mettre la sono en route. Pourtant 1. J’étais en retard et 2. On m’avait prévenu que le prof de théâtre occupait l’enceinte pour quelques minutes encore. Je regardai dans le rétroviseur pour grimacer. A chaque fois que je rencontrai mon reflet. Cette cicatrice immense qui barrait ma joue, éternel rappel de ce que j’avais subi avec Ezekiel. Je me souvenais de tout et j’avais préféré protéger mon petit garçon et partir plutôt que de rester et mourir. Les jumeaux étaient à la crèche, j’étais tranquille. Je garai ma vieille coccinelle devant le Summergarden et descendre. Les partitions dans une main, le matériel dans l’autre, je poussai la grosse porte pour entrer. Avec un peu de chance, le gars qui dispensait son cours allait sans doute me laisser m’installer. Ça me ferait gagner du temps. Je m’apprête à rentrer tandis que des élèves sortent pour me bousculer et je finis à terre. « ça vous dérangerait de dire pardon ? » Ma voix est mauvaise tandis que les gamins passent devant moi sans s’arrêter. Je parviens à me relever lorsque je me heurte à quelqu’un. J’en ai le souffle coupé. Je laisse échapper une partition. « Ah zut. » Je cours la ramasser avant de me retourner vers l’homme qui venait de sortir. « Oh j’allais vous demander… » Mes yeux s’écarquillent tandis que son regard se pose sur moi. « Oscar ? » Je m’approche un peu pour me mettre dans la lumière. « Perséphone, tu te souviens ? » Ou l’idiote qui est restée avec un débile profond qui l’a mutilée.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Ven 3 Mar 2017 - 21:03
Il adore ça, donner des cours de théâtre à ses gamins. Il aime les voir s'amuser, se mettre totalement dans la peau d'un personnage qu'il a inventé, mais surtout voir des liens se créer entre tous ces petits êtres qui, sans ça, ne feraient certainement que se croiser dans les couloirs du lycée ou de l'Université. Il n'est pas rare qu'Oscar déborde un peu dans ses horaires, et pourtant il sait très bien que l'endroit est normalement occupé après lui. Il n'a cependant jamais vu la fameuse prof de musique qui le suit, il est souvent déjà parti lorsqu'elle et ses gamins arrivent. « Fin de l'acte, ce sera tout pour aujourd'hui mes mini Shakespeare ! Filez maintenant, » dit-il avec un grand sourire pendant que les élèves reprennent leurs affaires. Tous le saluent dans un même au revoir, offrant parfois un petit signe de main à leur prof, puis ils se précipitent hors de la salle sans se retourner. À son tour, Oscar rassemble ses affaires et se dirige vers la sortie, où il entend une voix de femme qui semble s'énerver sur ses petits protégés. Curieux, il s'approche et la voit se relever sans pour autant pouvoir distinguer son visage. Ne l'ayant visiblement pas vu, la jeune femme percute Oscar qui a un mouvement de recul, surpris. Une feuille de papier s'échappe de ses mains, mais elle est trop rapide que pour le laisser l'aider. C'est seulement lorsqu'il peut entendre sa voix de plus près qu'Oscar fait le lien avec une personne qu'il a connue il y a de cela déjà des années. Elle lève les yeux vers lui, et il est présent certain de qui lui fait à présent face. « Évidemment que je me souviens ! » s'exclame-t-il, tout sourire. Mais ce sourire ne tarde pas à disparaître lorsqu'il aperçoit la marque sur sa joue. Il voudrait la questionner, mais le moment est peut-être mal choisi après toutes ces années où ils ne se sont plus vus. « C'est toi la prof de musique ?» demande-t-il en esquissant un nouveau rictus, faisant attention à ne pas se focaliser sur la cicatrice.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Sam 4 Mar 2017 - 18:45
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je mis un certain temps à ramasser toutes mes affaires puis je me relevai pour soupirer. Bon alors, j’avais les partitions, l’espèce de station iPod n’était pas cassé car les lecteurs CD c’est démodé madame. Je lève les yeux au ciel avant de reculer, soulagée que la tornade soit passée tandis que je bute contre quelque chose. Ou quelqu’un plutôt. La partition la plus importante s’échappe de mes mains. Je tape du pied comme une petite fille. Ce que je suis vu que je fais à peine un mètre cinquante-cinq et je me tourne pour voir à qui j’avais affaire. Oh Oscar. Un fantôme de mon passé. Ami d’Ezekiel. Il n’avait pas changé. Il a toujours été si gentil avec moi. Je lui souris alors pour lui demander s’il se souvient de moi. Je ne laisse pas un souvenir marquant dans l’esprit des gens généralement. « Évidemment que je me souviens ! » Mon sourire s’agrandit tandis que je vois son regard qui dérive vers ma cicatrice. J’ai l’habitude mais devant Oscar, je me mets à rougir avant de la cacher avec mes cheveux. « C'est toi la prof de musique ?» Je hoche la tête, sans cesser de lui sourire. « Ouep et donc tu es le prof de théâtre. Ce qui ne m’étonne pas. T’as deux minutes ? J’ai une heure à tuer et je pense qu’on a des trucs à se raconter nan ? » Je sais qu’il meurt d’envie de m’interroger sur la cicatrice alors je prends une profonde inspiration. Je mourrais d’envie de lui dire d’où elle venait mais je ne voulais pas l’effrayer. Mieux valait y aller en douceur.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mer 8 Mar 2017 - 16:16
Il a l'impression que cela fait une éternité qu'il ne l'a plus vue, Percy. En même temps, il s'est passé tellement de choses dans sa vie qu'aujourd'hui, ses années à l'université lui semblent déjà bien trop loin derrière lui. Rapidement, Oscar se force à ne pas regarder cette cicatrice qui lui barre la joue et que, de toute façon, elle s'embrasse de cacher avec ses cheveux. Bien que curieux, il préfère garder les interrogations pour plus tard et veut d'abord savoir comment elle va avant de rentrer dans les détails peut-être désagréables pour elle de sa vie passée. Il sourit lorsqu'elle lui dit ne pas être étonnée par le fait qu'il soit prof de théâtre, et se contente de hausser les épaules avant de répondre. « Oui j'ai encore du temps devant moi, et t'as totalement raison. » Il jette un rapide coup d'oeil autour d'eux. Les gamins sont à présent tous partis, et il n'y a plus qu'eux deux devant l'entrée du bâtiment. « T'as le choix entre un café de la machine du hall ou quelque chose de plus fancy dans un café. Enfin, je suppose qu'il doit bien y avoir dans le coin. » Oscar porte à nouveau son attention sur elle. Malgré les années, il a l'impression qu'elle n'a absolument pas changée physiquement, si ce n'est les traits de son visage qui ont l'air plus tirés. Il est content de la voir, de savoir qu'elle n'a pas disparu comme bien d'autres dans la vagues de souvenirs du passé qui ne réapparaissent plus jamais à la surface.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Jeu 9 Mar 2017 - 19:12
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Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Revoir Oscar ranimait en moi une douleur qui n’est pourtant pas si vieille. Il avait été témoin du premier coup que m’avait donné Ezekiel. Une gifle. Devant tous ses amis tandis qu’il avait bu. Je m’étais retrouvée seule dans la rue, en pleurs et il fut le seul à être venu me trouver. Ça va s’arranger, il a juste bu. Mais non. Ça n’avait fait qu’empirer. Au début, il me prenait les poignets, les serrait un peu plus fort. Ensuite, il est passé au level au-dessus. Jamais au visage. Jamais parce qu’on pourrait le voir. Les cris, les pleurs. J’ai tenté de riposter mais le voir dans cet état me rendait malade. Car il l’était. Malade. Lors de mes ébats avec mon ex-amant, j’ai culpabilisé et plus Ezekiel rentrait à la maison, plus je me réfugiai dans les bras d’un autre. Une sorte de routine malsaine s’est instaurée entre nous. Nous nous sommes mis à nous détester mais la peur qu’il avait de me perdre fut plus forte que tout. Un coup, il me poussait. Une autre fois, il me tordait le poignet. Puis, il y a eu cette révélation où il a su que les jumeaux n’étaient pas de lui. Je n’étais pas fière. J’avais honte. Salope. Catin. Pute. Tu es moche. Tu ne sers à rien. Si je n’étais pas sortie avec toi, personne n’aurait voulu de toi. Tant de paroles qui me font encore frissonner aujourd’hui et qui me reviennent en pleine figure tandis que je recroise le regard chocolat d’Oscar. Oscar qui a tenté de m’aider mais qui a fini par partir. Tout le monde est parti. Seul Jeremy est resté. « Oui j'ai encore du temps devant moi, et t'as totalement raison. » Je baisse le regard pour admirer mes chaussures. Je sens son regard telle une caresse non méritée sur moi donc je relève la tête. « Tu peux la regarder, tu sais. J’ai l’habitude. » Mon ton était détaché. Depuis le temps que j’avais ses balafres sur ma joue comme éternel rappel de ma vie d’avant, je m’étais faite aux regards tantôt choqués, tantôt compatissants des gens. Bonjour, je m’appelle Perséphone et mon mari me bat. M’a battu. Je devais aller à ce genre de réunion mais j’avais deux enfants. Donc, je ne pouvais pas. Je m’enfermai chez moi avec le souvenir douloureux qu’il m’a un jour brisé tous les os un à un pour finir par me marquer et me jeter comme un jouet cassé. « T'as le choix entre un café de la machine du hall ou quelque chose de plus fancy dans un café. Enfin, je suppose qu'il doit bien y avoir dans le coin. » Je lui souris avant de fourrer la partition volatile dans ma besace. « Bah écoute, je vais déposer ça et ensuite on ira dans un café. » J’avais besoin d’air. Je pourrais lui dire que j’avais quitté Ezekiel. Que les violences avaient cessé à son départ. Mais je ne suis pas comme Jeremy. Je ne sais pas jouer la comédie et mentir. Et puis Oscar était un ami. Pas celui d’Ezekiel. « Dis-moi est-ce que tu es… » Ma voix se meurt dans ma gorge tandis que je déglutis. « Es-tu en contact avec lui ? »
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Sam 11 Mar 2017 - 19:14
Et il ne s'en souvient que trop bien, de la main d'Ezekiel levée en direction du visage de Perséphone. Oscar n'a jamais supporté la violence envers les femmes, ou même envers n'importe qui en fait. Il a toujours été quelqu'un de très pacifiste et se souvient ne s'être qu'emporté qu'une seule fois, en voyant sa fille dans les bras de son "beau-père". Ce mot lui donnait la nausée, et il a aujourd'hui encore du mal à se dire que peut-être, Luce l'appelle lui aussi papa. Il se souvient également avoir parlé à Percy, mais aussi à Ezekiel qui évidemment n'a pas voulu l'écouter. Un têtu, un peu con, qui s'est au final révélé être bien plus horrible que l'image qu'il avait de son plus ou moins ami. Est-ce de sa faute ? Est-ce lui qui l'a blessée jusqu'à la marquer de manière permanente ? L'idée lui glace le sang, et les mots qui lui brûlent les lèvres ne restent pour le moment que de simples questions mentales. Elle l'autorise à regarder cette fameuse cicatrice, ce qui le fait baisser les yeux et pincer les lèvres un instant. Non, il ne va pas faire ça. Il ne va pas la contempler comme un vulgaire animal en cage, et jouer les curieux comme beaucoup d'autres ont dû le faire. « Désolé. » Il s'excuse, même si il a tout fait pour se concentrer sur ses yeux et non sur sa blessure. Il s'excuse pour le regard des autres, et pour l'enfer qu'elle a certainement vécu. Pendant qu'elle part déposer ses affaires, Oscar la regarde s'éloigner en préparant mentalement la tournure des questions délicates qui viendront à un moment où l'autre de la conversation. Elle revient, et il lui offre un sourire amical avant de lui ouvrir la porte principale du bâtiment. À sa question, son sourire s'efface. « Non, on a eu de gros désaccords lui et moi et j'ai fini par ne plus vraiment supporter sa présence. Comme beaucoup, d'ailleurs. » Il la regarde à nouveau. « Percy, est-ce que... Enfin, ça a empiré ? C'est de lui ? Je m'en veux de t'avoir laissée derrière comme si tu comptais pas pour moi mais saches que si, c'était le cas, je m'en suis beaucoup fait pour toi. » Il soupire. « Disons que la vie a été un peu mouvementée de mon coté, j'ai pas été capable de tout gérer en même temps. »
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Sam 11 Mar 2017 - 20:07
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Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
J’étais trop jeune lorsque j’ai épousé Ezekiel. Nous sortions du lycée, nous étions amoureux. Du moins, je le pensais. Beaucoup de personnes n’ont pas tolérés qu’on se marie aussi jeunes et j’aurai dû les écouter. Mais lorsqu’on est amoureux, on devient stupides. J’étais stupide. Une part de moi, après cette fameuse nuit, a voulu croire qu’il changerait. J’ignore qui a commencé à tromper l’autre. Je sais juste qu’il a commencé à boire et que tout a dérapé. Je n’ai eu que neuf mois de répit. Lors de ma grossesse. Je sentais les enfants qui grandissaient dans mon ventre. Des jumeaux. De mon amant. Je ne pouvais pas lui dire que les enfants étaient de lui, il m’aurait sommé de quitter Ezekiel et je craignais pour ma vie. Je crains toujours. J’ai un revolver qui est planqué dans ma table de chevet, une alarme sûre et un énorme chien. Lorsque je me tiens face à Oscar je tente de refouler ce que je ressens au fond de moi car je sais que je dois porter un masque. Être forte pour mes enfants. Pour Dean qui la même cicatrice que moi. Pour Sam. « Désolé. » Je ne sais pas pourquoi il s’excuse. Alors, je lui souris doucement. « Ne t’inquiètes pas. J’ai l’habitude. » J’ai l’habitude des nuits blanches, d’être brisée à l’intérieur. Je me sentais comme Jack qui avait une horloge à la place du cœur. Le mien était brisé. Il n’existait plus. Un trou béant que je tentai de combler par mes enfants mais je ne pouvais pas y arriver. Je m’excuse auprès de mon ami pour aller déposer le matériel. Je tente de contrôler le tremblement de mes mains pour cacher ma faiblesse. Je ne dois pas me laisser aller. Je vais faire comme d’habitude. M’exprimer par ma musique, m’occuper des jumeaux et une fois que je serai seule : je m’effondrerai. Comme d’habitude. Une sorte de routine. J’avais demandé à Jackson si la drogue aidait à oublier mais je connaissais déjà la réponse. Certains se mettent à boire, à se droguer. Un jour tu t’en remettras. Peut-on se remettre de tels sévices ? Je reviens donc auprès de mon ami pour lui sourire. Je dois cependant lui poser la question. D’une toute petite voix. Comme un murmure. Mes épaules s’affaissent lorsqu’on commence à parler de lui. « Non, on a eu de gros désaccords lui et moi et j'ai fini par ne plus vraiment supporter sa présence. Comme beaucoup, d'ailleurs. » Son regard se pose sur moi et je déglutis. Je sais qu’il parle de moi mais je me contente d’enfoncer mes ongles dans la paume de mes mains. Réflexe de femme battue. Une ombre passe dans mon regard, dans mon cœur et je frissonne comme prise d’effroi. « Percy, est-ce que... Enfin, ça a empiré ? C'est de lui ? Je m'en veux de t'avoir laissée derrière comme si tu comptais pas pour moi mais saches que si, c'était le cas, je m'en suis beaucoup fait pour toi. » Je hoche la tête comme pour signifier que je comprends. Je ne lui en veux pas. On ne peut pas rester éternellement accroché à un boulet. Je suis un boulet. Pire, un nid à emmerdes. J’ai compris qu’il prenne le large. Mon regard cependant dérive car je ne supporte pas d’affronter ses questions. De devoir fournir des réponses qui me forceraient à revivre mes heures sombres. Je fouille alors dans ma poche pour sortir un paquet de cigarettes. La nicotine. Ça me permet un temps de me calmer. Disons que la vie a été un peu mouvementée de mon coté, j'ai pas été capable de tout gérer en même temps. » Je pose ma main libre sur son bras avant de faire comme lui, soupirer. Comme j’aimerai pouvoir le prendre dans mes bras, comme j’aimerai qu’on puisse me toucher à nouveau. Je m’assois donc sur les marches devant le théâtre pour tirer sur ma cigarette. J’inspire profondément. « Les choses ont empiré au point que la police a débarqué et que j’ai… j’ai eu quelqu’un d’autre. » Je sors mon téléphone pour lui tendre. Mon fond d’écran. La photo des jumeaux lors de leur second anniversaire. « Ils s’appellent Dean et Sam. » Je passe une main dans ma nuque. « Ez’ a perdu le contrôle quand il a su qu’ils n’étaient pas de lui. Je… J’ai fui. » Je lève le regard vers lui, consciente que je ne suis pas une bonne personne. « Et maintenant, j’élève seule deux petits monstres hyperactifs et je ne supporte pas qu’on me touche. Et toi ? Donne-moi au moins une bonne nouvelle ! » Je tire un moment sur ma cigarette en le fixant en souriant.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Dim 12 Mar 2017 - 11:18
Il réalise face à quelle réalité il se trouve quelques minutes avant qu'elle ne le dise à voix haute. Oscar n'est pas stupide, il voit bien que Percy n'a plus la même assurance qu'avant. Déjà qu'à l'époque où il l'a connue, elle était du genre timide et assez refermée sur elle-même, mais là elle lui parait encore plus fragile et sans défense. Tout en essayant de ne pas avoir de pitié dans les yeux, il ressent un léger pincement au coeur à chaque fois que son regard se porte sur la marque de sa joue. Ça a été pire, bien pire que ce qu'il imaginait lorsqu'il est parti. Si il était resté, peut-être que lui aurait été capable de raisonner Ezekiel. Lui tenir les poignets quand il s'approchait un peu trop près de cette fille merveilleuse qui l'aimait, l'a aimé, mais dont il n'offrait pas en retour l'attention qu'elle méritait. Peut-être qu'il aurait pu se prendre les coups à sa place, mais lui s'en serait remis. Car ça n'aurait pas chamboulé sa vie de se faire frapper par un connard, pas comme ça a du éclater en morceaux celle de Perséphone en voyant son mari s'en prendre à elle. Et il s'en veut, encore plus en se rappelant qu'il a pendant un moment été là pour elle, puis qu'il s'en est allé retrouver son pays en pensant que tout irait mieux et qu'elle finirait heureuse comme il pensait qu'elle l'avait été avant. Il la regarde d'un air distrait allumer sa cigarette, sentant toutes ces émotions différentes lui soulever le coeur et emmêler ses pensées entre elles. Puis lorsqu'elle pose cette main sur son bras, comme lui l'a si souvent fait lorsque c'était elle qui avait besoin d'être rassurée, il lève à nouveau les yeux vers son visage en se focalisant cette fois sur ses yeux verts. Il prend place sur les marches à ses cotés tout en l'écoutant, ses doigts jouant distraitement avec le bord de sa chemise. Ils lâchent cependant le bout de tissu lorsque Percy lui tend son téléphone, et il prend l'appareil avant de contempler la photo de deux petits garçons souriants. « Ils sont adorables, » commente-t-il avec un sourire aux lèvres, sans mentionner la marque sur la joue d'un des deux, semblable à celle que possède sa mère. Encore une fois, il croise son regard tout en lui rendant son téléphone. « Tu peux être fière de toi, d'élever deux enfants en même temps seule, à seulement vingt-six ans. Franchement, je pense que j'ai encore plus d'admiration pour toi que j'en avais avant. » Il rit doucement avant d'ajouter « Et si t'as besoin d'un baby-sitter un de ces jours, je m'en sors pas trop mal avec les enfants. » En parlant d'enfant, Oscar sort à son tour son portable de sa poche et le déverrouille, laissant apparaître la photo de sa blondinette de cinq ans, Luce. « La voilà ma bonne nouvelle, et la raison de pourquoi je suis revenu en ville. Elle s'appelle Luce. » Il sourit de manière abrutie, comme un père fier de son enfant, comme un aveugle qui retrouve la vue.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Dim 12 Mar 2017 - 13:30
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je me souviens que lorsqu’Oscar m’avait laissée, je chantai encore. Je me produisais sur des petites scènes avec pour seule compagnie soit mon piano, soit ma guitare. Puis Ezekiel est devenu jaloux et j’a du raccroché ma guitare. Cacher ma lumière sous des vêtements difformes, baissant la tête de honte. Née brune, mes cheveux sombres me permettaient de cacher mes stigmates. Bien qu’il veille à ne jamais toucher la tête, il m’arrivait d’avoir des bosses, des bleus. Je suis allée voir une conseillère pour me confier. J’avais pris un petit appartement, j’avais préparé ma fuite. Je tenais même à reprendre contact avec mon grand frère. Puis, je suis tombée enceinte et à chaque fois qu’il me frappait, je le sentais si vulnérable. Je vais me faire aider, je vais me faire aider, je te le jure mon amour. Il m’offrait des cadeaux hors de prix et nous faisions l’amour. Non pas l’amour, nous baisions de rage. Face à Oscar, je ressens la honte de ma relation avec mon tortionnaire. Je sais qu’il suit tous mes faits et gestes, qu’il les décortique. Je défais doucement ma main de sur son bras. Je peux toucher un homme mais je supporte difficilement le contact. Voilà à quoi Ezekiel m’a réduite : à ne pas accepter le contact d’un homme. Je me pose sur les marches et il s’assoit à mes côtés tandis que je lui parle de mes enfants. Mes deux petits démons. « Ils sont adorables, » J’éclate de rire tandis que nos doigts s’effleurent lorsqu’il me rend le téléphone. Je garde mon regard scotché au sien, sans doute un peu trop longtemps. « En apparence. Seulement en apparence. Ils tiennent de mon frère. » Je passe une main sur mon visage plus fatigué. Je suis épuisée. Mentalement, pas physiquement. Je sais que j’ai besoin de vacances et j’avais déjà prévu d’aller voir ma mère pour les vacances de Pâques mais elles me semblaient si loin. « Tu peux être fière de toi, d'élever deux enfants en même temps seule, à seulement vingt-six ans. Franchement, je pense que j'ai encore plus d'admiration pour toi que j'en avais avant. » Je lui souris plus timidement. J’ai envie d’ajouter quelque chose mais Oscar me prend de court. Il a toujours été plus bavard que moi. Les Strauss ne sont pas très loquaces. « Et si t'as besoin d'un baby-sitter un de ces jours, je m'en sors pas trop mal avec les enfants. » Je ris doucement à sa proposition. Je le regarde de nouveau pour passer une main dans mes cheveux. « T’inquiètes, j’ai pris une fille au pair. Constance. Elle est française et elle m’aide pas mal. Sinon j’ai toujours mon frère mais Jeremy n’est pas trop souvent dispo. Donc je prends note. » Il sort aussi son téléphone et je le prends doucement en prenant garde cette fois-ci à ne pas renouveler le contact. Je m’attarde sur les yeux de la fillette, similaire à ceux d’Oscar. Elle est blonde et il est brun mais elle a dans ses yeux, la même malice que les jumeaux. « La voilà ma bonne nouvelle, et la raison de pourquoi je suis revenu en ville. Elle s'appelle Luce. » Je le vois sourire, fier comme un coq. « Elle est trop mignonne. Eh bien, il me semble que Sam et Dean auront quelqu’un avec qui jouer. » Nous voilà tous les deux parents. Moi à vingt-six ans et lui à vingt-sept ans. Je lui rends son téléphone et nos doigts se touchent encore une fois alors je la retire vivement. « Je… Je suis désolée, soufflai-je en baissant la tête, j’ai du mal avec le contact d’un homme. » Je ne voulais pas lui dire ça pour le blesser mais même un an et demi après, j’en portais toujours les stigmates comme si son ombre plânerait à jamais sur moi. Je pose donc ma tête sur l’épaule de mon ami un instant en regardant au loin, prise soudain d’une flemme pour aller boire ce foutu café.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Lun 13 Mar 2017 - 22:47
À l'époque où ils se connaissaient encore elle et lui, tout était tellement différent. Déjà, Oscar n'était pas le même. C'était un gamin à l'époque, un mec de vingt-et-un ans à peine qui aimait rire, sortir, déconner, qui vivait sans limite et sans lendemain. Et bien qu'il aie été là pour elle parce qu'au fond, il a toujours été doté d'une immense gentillesse qui lui a quelques fois fait préjudice, il n'a jamais été celui qu'il est maintenant, et celui qu'il pourrait être avec elle. Il sait que Percy n'a probablement pas besoin qu'un fantôme du passé débarque de nul part et se proclame comme étant son nouveau protecteur, mais cette fois il voudrait lui promettre qu'il ne s'en ira plus. Que si elle en a besoin, il sera là et ne laissera plus ni Ezekiel, ni un autre lui faire du mal. Osar, il l'a toujours beaucoup appréciée Perséphone. Gentille, attachante, puis talentueuse aussi. Bien plus douée que lui qui ne savait rien faire, à part une chanson apprise par coeur sur un ukulélé trouvé par hasard. Son regard se porte sur leurs doigts qui se touchent à peine sans vraiment y faire attention, certainement moins sensible à ce genre de contacts physiques qu'elle ne doit l'être. Son rire lui réchauffe lui coeur, car il a l'impression de ne plus l'avoir entendu depuis une éternité. Un sourire se dessine ensuite sur ses lèvres quand elle lui parle de ses jumeaux, un sujet qu'il a toujours aimé abordé depuis qu'il est devenu père. Les mots qu'ils prononcent lui viennent naturellement, comme un discours préparé mentalement sans qu'il n'en aie lui-même conscience. Elle le rassure ensuite, parlant de cette fille au pair, ce à quoi il n'a jamais pensé puisque Luce n'est pas souvent chez lui et que, lorsqu'elle y est, il a toujours envie de passer chaque moment en sa compagnie. À regarder des films, jouer à la poupée si il le faut, n'importe quoi pour lui faire plaisir. Oscar est vraiment devenu un papa poule, mais c'est heureusement un coté de lui que seule sa fille connait. Lorsqu'il lui montre la photo de Luce, toute souriante avec encore ses dents minuscules de petite fille, il ne peut s'empêcher d'attendre impatiemment la réaction de Percy. Ses anciens amis qu'il a revus ont tous eu ce même visage d'étonnement étant donné qu'Oscar n'était clairement pas le genre de gars qu'on imaginait devenir parent un jour, surtout pas si tôt. La réaction de son amie se fait cependant plus posée, et il réalise qu'elle aussi est passée par-là et qu'il serait absurde qu'elle s'étonne de son sort alors qu'ils ont plus ou moins eu le même parcours. Plus ou moins. « Ça lui ferait plaisir, et tu la verrais s'occuper de ces effrayants bébés en plastique. Dean et Sam seront entre de bonnes mains. » Il sourit un peu plus pendant que son regard croise celui de Perséphone. Le geste qu'elle a lorsque leur peau s'effleurent à nouveau fait cependant disparaître son rictus, laissant à la place apparaître un air d'incompréhension. « Oh, » souffle-t-il d'abord, hochant ensuite lentement la tête. « C'est pas grave, t'as pas à t'excuser. » Et pourtant, elle pose sa tête sur son épaule, donnant l'impression à Oscar que peut-être avec lui, c'était différent. Sans oser la toucher, il regarde sa main un instant et hésite à la prendre pour la rassurer, lui dire qu'il est là. Qu'il le sera toujours. « Tu sais que je te ferai jamais de mal, Percy, » souffle-t-il, sentant ses cheveux effleurer sa joue. Il respire lentement, son regard à présent rivé sur le sol. « Mais parle-moi du positif de ta vie, » lâche-t-il ensuite soudainement. « Parle moi de tes enfants, de ton boulot, de ce qui te rend heureuse ici ou ailleurs. Pas que je veuille me la jouer psy, mais je préfère te voir sourire que de te revoir triste encore une fois. »
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mar 14 Mar 2017 - 0:16
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Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je regardai Oscar droit dans les yeux sans ciller. Il avait beaucoup changé. Une barbe était visible dorénavant, il avait des cernes sur le visage, il avait vieilli. Moi aussi. Nous avions tous les deux changés. En un an et demi, nous ne nous étions jamais croisés. Pourtant, je venais souvent à cet endroit mais il faut croire qu’il devait partir plus tôt ou était-ce moi qui étais tout le temps en retard ? Je me souviens de la première fois où nos regards se sont croisés. J’étais en train de danser sur la piste. J’étais brune à l’époque. J’étais juvénile. Je le suis toujours. J’ai ce visage d’une petite fille, d’une adolescente qu’on pourrait croire trop naïve, trop gentille. Cette dernière est tombée dans les griffes d’un monstre qui l’avait alors marqué tel un objet. Telle une chose qu’on prend et qu’on jette. Je me suis retrouvée seule, je me suis retrouvée plutôt. J’avais acheté un piano pour me remettre à jouer. Mes doigts brisés avaient repris le court de leur vie. Je regardai cette fillette blonde qui souriait de toutes ses dents avant de sourire. Le sourire d’une mère. Le sourire de quelqu’un qui sait ce que je vis Oscar. Je suis heureuse qu’il connaisse les joies de la paternité. Qu’il soit devenu prof. Il ne se doutait pas du talent qu’il avait, tout comme je ne me doutais pas du magnétisme qui s’était mis entre nous. « Ça lui ferait plaisir, et tu la verrais s'occuper de ces effrayants bébés en plastique. Dean et Sam seront entre de bonnes mains. » J’éclate d’un rire franc avant de me secouer d’avant en arrière. J’imaginai mes deux terreurs aux mains de cette petite fille de trois ans leur ainé. Puis, je croisai de nouveau le regard d’Oscar me perdant peu à peu dans le chocolat de ses yeux. « Ce sont des poupées, dis-je doucement, je n’en doute pas une seule seconde. » Assise à ses côtés, je tirai sur ma cigarette avant de lui rendre son téléphone tandis que nos doigts se frôlent. Je retire ma main, brûlée par ce contact. Ce second contact. Je n’aime pas qu’on me touche. Ezekiel avait laissé une marque indélébile en moi. Je lui dis alors que je ne supporte pas qu’on me touche. Que le contact de la chair contre la chair lors d’ébats sexuels me manquaient, je ne cessai de me rappeler ce que m’avait subir Ezekiel lors de notre dernière rencontre. « Oh ! Ce n’est pas grave, tu n’as pas à t’excuser. » Je le fixai, les yeux emplis de larmes, consciente que je venais de blesser mon ami. Ce que je ne voulais pas. Je n’étais qu’un monstre, brisé en mille morceaux. Cassée, laissée à l’abandon. Je refoulai mes larmes, plus forte. Je posai donc ma tête sur l’épaule de mon compagnon, laissant le soin à mes cheveux de fouetter son visage au gré du vent. « Tu sais que je te ferai jamais de mal, Percy, » Je le vois qui fixe nos doigts tandis que je fais un effort pour délicatement décaler ma main et entremêler nos doigts. Je devais me dire qu’Oscar n’était pas Ezekiel. Je devais me souvenir de la manière dont il m’avait pris dans ses bras après la première gifle. De la manière dont il m’avait rassuré. « Je sais, murmurai-je de manière à peine audible. » Je me laissai alors en le redressant pour le regarder. Puis, je ne sus pas trop pourquoi, je passais mes mains autour de sa nuque pour le prendre dans mes bras. Il fallait que je demande un effort surhumain pour lutter contre la répulsion que m’inspirait une étreinte avec un homme. Je restai un moment, la tête sur son épaule. « Tu peux enrouler des bras autour de ma taille. Ça va. » J’inspirai doucement, me laissant bercer. J’étais fatiguée. Fatiguée de devoir courir après mes garçons. Fatiguée de devoir rester éloignée. Fatiguée d’avoir peur. « Mais parle-moi du positif de ta vie, » Je sais qu’il tente de me réconforter. Alors, je resserai un peu plus mon étreinte. « Parle moi de tes enfants, de ton boulot, de ce qui te rend heureuse ici ou ailleurs. Pas que je veuille me la jouer psy, mais je préfère te voir sourire que de te revoir triste encore une fois. » Je me détachai alors de lui pour le fixer longuement. « Non. Il faut que je te montre. » Je l’attrape donc par la main pour l’emmener dans l’imposant amphitéâtre. Dans cette scène dont j’avais l’habitude d’occuper en étant seule. Je passe une main dans mes cheveux avant d’inspirer. « Je ne joue plus devant les autres. » Je me tourne alors pour regarder Oscar. « Mais, je vais faire exception. » Oh rossignol, vole. Oh rossignol. Je prends place derrière mon synthé pour commencer à jouer. J’avais l’habitude de faire courir les doigts sur mes touches. C’était le chant qui posait problème. Alors, je fermai les yeux tentant de me représenter seule. Ou en présence de mes enfants. Je commençai à entonner la chanson Not afraid anymore de Halsey en version acoustic (musique). Oubliant le reste du monde. Que je n’étais pas seule. Mais en compagnie d’un ami. Lorsque les dernières notes retentirent et je restai devant le synthé sans bouger. « Voilà ce qui me rend heureuse, finis-je par dire. La musique. » Puis, je me mis à sourire. D’un sourire franc et sincère. Pour la première fois en un an et demi.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mer 15 Mar 2017 - 11:53
Ce sont deux sentiments contradictoires qui l'ont bousculé dès la seconde où il a revu Perséphone face à lui, rattrapant ses feuilles du mieux qu'elle le pouvait. D'un coté, il a eu l'impression que toute une vie s'était déroulée depuis cette époque où ils se voyaient fréquemment, presque comme si ils n'étaient absolument plus les mêmes personnes. Mais de l'autre, il se sent aussi à l'aise avec elle qui si ils ne s'étaient jamais dit au revoir, et Oscar se sent capable de lui parler de sa vie à lui, de la sienne à elle, comme il l'a toujours fait pendant des heures durant. Et il apprécie leurs retrouvailles, à tel point qu'il en vient à se demander pourquoi ils ne se sont pas recontactés plus tôt. Trop de travail certainement, avec leurs boulots respectifs et leurs enfants. Il se met à imaginer Luce avec les deux petits, et visualise déjà parfaitement la joie qui illuminerait son visage à chaque sourire que lui feront les jumeaux. Oscar sait que sa fille aime les bébés, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs. Ce n'est pas une enfant difficile et pour ça, il est reconnaissant qu'elle n'aie pas trop hérité de sa mère. Mais bien vite, son sourire béat créé par l'image de leurs trois enfants et amplifié par le rire de Percy finit par lentement s'évaporer. Pas parce qu'il est blessé qu'elle repousse leur contact physique, jamais Oscar n'aurait le coeur de lui en vouloir alors qu'il imagine malheureusement trop bien les horreurs qu'elle a pu vivre. Mais justement, parce que ses pensées de trois enfants qui jouent ensemble sont rapidement remplacées par des plus brutales où Ezekiel est violent avec elle, et cette simple vision suffit à lui retourner le cœur. Il voudrait retourner dans le passé, changer le futur, l'empêcher d'être traumatisée et de voir sa vie être gâchée par un abruti. Mais ce qui est fait est fait, et Oscar ne peut se contenter qu'essayer de réparer les pots cassés. Il lit la tristesse dans son visage alors, pour la rassurer, il lui promet ces quelques mots qui sonnent comme une évidence à ses yeux. Jamais il ne lui fera de mal, jamais il ne lèvera la main ni sur elle, ni sur aucune autre femme, et encore main sur un enfant. Étrangement, le fait qu'elle entre-mêle leurs doigts ne le surprend pas tant que ça, et il va même jusqu'à resserrer doucement la pression des siens contre le dos de sa main. Pas comme deux anciens amants, ou deux nouveaux amoureux, mais juste comme un geste de soutien censé lui faire comprendre que maintenant, elle n'a plus à faire face à tout ça seule. Peut-être qu'il s'embarque dans une histoire trop compliquée pour lui qui pourrait lui retomber dessus, peut-être qu'un matin, Oscar tombera sur Ezekiel qui l'attend au pas de sa porte. Mais il n'en a rien à faire si c'est le prix à payer pour la protéger. Elle murmure deux mots d'une voix presque inaudible qu'il n'aurait certainement pas entendue si ils n'étaient pas si proches, puis lui offre une étreinte qui lui fait l'effet d'un poids qui s'enlève de ses épaules. À sa remarque, il esquisse un sourire et, doucement, entoure son corps de ses bras. Après l'avoir questionnée sur ce qui embellit sa vie, Percy finit par se détacher et le fixe pendant un moment, le faisant légèrement froncer les sourcils. Elle finit cependant par se lever et l'entraîne à l'intérieur de l'amphi en lui tenant la main. Pour une fille qui ne supporte plus le contacts physiques avec un homme, Oscar doit bien avouer qu'il se sent plutôt chanceux. À nouveau, il sourit à ses mots. « Waw, quel honneur, » dit-il avec sincérité, la regardant s'installer derrière le piano. Il l'a déjà entendue jouer auparavant, mais cela remonte à si longtemps qu'il ne se rappelait pas à quel point elle était douée quand il s'agit de faire danser ses doigts sur les touches du piano. Et lorsqu'elle se met à chanter, Oscar sourit jusqu'à s'en mordre la lèvre pour essayer de ne pas en avoir mal aux joues à force. Comment ? Comment Ezekiel a-t-il pu faire du mal à une fille pareille bon sang ? Cette pensée ne reste pas bien longtemps dans son esprit, et il se concentre sur le son de sa voix en oubliant rapidement tout le reste. La chanson se termine, et Oscar s'avance vers le synthé avant de poser une main dessus. Il regarde l'instrument un instant avant de lever les yeux vers elle. « T'as presque réussi à me faire pleurer, » plaisante-t-il avec un léger rire, même si au fond, il ne peut cacher le fait que l'entendre chanter l'a réellement touché. « T'as beaucoup de talent, vraiment. » Son rire laisse place à un éternel sourire pendant que son regard fixe celui de Perséphone, attend inconsciemment qu'elle lui sourie en retour.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mer 15 Mar 2017 - 18:46
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Lorsque je jouais du piano, j’en oubliais le monde extérieur. Je me souviendrai toujours de la première fois que je me suis retrouvée devant l’imposant instrument. J’avais alors quatre ans et je voulais faire plaisir à Jeremy. Il n’allait pas bien à cause de notre père. Notre père le battait. Il faut croire que les Strauss ont des prédispositions à se prendre des coups. J’emmène donc Oscar dans l’amphithéâtre où un cours a du se tenir quelques minutes auparavant. Je regarde le lieu familier pour m’imprégner de l’atmosphère réconfortante de la pièce. Ma main étant toujours dans celle d’Oscar. Je me tourne alors vers lui pour lui sourire, timidement. Je me sens rougir. Fort heureusement la pénombre me permet de cacher mon trouble. Lorsque j’ai quitté Ezekiel je me suis faite cette promesse, plus jamais un homme ne me touchera. J’ai érigé des barrières solides. Un mur de béton. Stanislav n’avait pas réussi malgré le fait qu’il me couvrait de présents. Je ne suis pas quelqu’un de matérialiste. Et pourtant, je fixai un moment ma main emprisonnée dans celle d’Oscar sans réellement comprendre. Peut-être était-ce dûe au fait qu’il me connaissait d’avant ? Je n’avais que vingt ans à l’époque. J’étais jeune, j’étais fraichement mariée et amoureuse d’Ezekiel. Aujourd’hui, je me sens vide. Seule la musique me permettait de combler le vide que je ressentais au fond de moi. Je ne chantais quasiment plus mais je jouais. Ce fut pratiquement le premier truc que j’ai fait en venant à Bowen. Je me suis achetée un piano. Je défais alors ma main de celle de mon compagnon pour la regarder un instant. Puis méthodiquement, je mets le synthé en marche. « Waw, quel honneur, » J’éclate de rire. « J’ai le trac, c’est horrible. » Je fais ma gymnastique des doigts. Un foutu tic avant de jouer la première chanson qui me passe par la tête. Je ferme alors les yeux, laissant les doigts courir sur mon synthé tandis que ma voix s’éleve d’elle-même. Je n’ai jamais prétendu avoir une belle voix. Ma mère l’a fait. Elle m’a inscrite à des cours de chant. Je pense que c’est comme ça qu’Ezekiel m’a remarqué lorsque nous étions au lycée. Car je passais mon temps dans la salle de musique derrière le piano ou mon imposant violoncelle pour jouer et chanter sans m’arrêter. C’était une manière pour moi de m’évader. Lorsque les dernières notes retentissent, je laisse mes doigts fins sur les touches. Je reste un moment sans bouger. Sans réellement savoir quoi dire. Je remarque qu’Oscar s’est levé pour poser une main sur mon instrument de musique. « T'as presque réussi à me faire pleurer, » J’éclate alors de rire pour retirer mes doigts et lui sourire. D’un sourire franc. La musique a le don d’alléger mon cœur. Je le fixe alors, sans cesser de sourire. « Ce n’était pas mon intention ! La prochaine fois, je te ferai frissonner avec Ludwig. » Je parlais bien sûr de Beethoven et de sa musique beaucoup plus aggressive. On nous apprend les bons vieux classiques dès qu’on commence à jouer. Mozart, Beethoven, Chopin, Debussy mais je préférai les contemporains. « T'as beaucoup de talent, vraiment. » Je me sens rougir à sa remarque sans trop savoir quoi faire. Je porte alors mes mains devant mon visage. Elles sont redevenues intactes. Fort heureusement. « Je sais juste utiliser mes doigts, dis-je en les agitant. Ce n’est pas bien compliqué. » Je tapote la place à mes côtés. « Je vais te montrer. » Je me relève. « T’as juste à poser tes doigts sur le clavier et je ferai le reste. » Je lui souris de toutes mes dents. Oubliant soudainement que je ne suis qu’une abominable poupée brisée face à un homme. Juste une musicienne qui faisait découvrir à son ami les joies de la musique.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Ven 17 Mar 2017 - 17:53
Cet amphi, il le connait par coeur. Il y a déjà passé des heures, seul ou avec ses élèves, à répéter ou à parfois se contenter de lire et relire les mêmes scénarios qu'il a lui-même écrits. Il connait le nombre de sièges, leurs imperfections, les coulisses de la scène, il sait même quelle latte du plancher craque lorsqu'on marche dessus. Mais en ce moment, Oscar a l'impression de découvrir un lieu tout nouveau, différent de celui qu'il a si souvent fréquenté. C'est comme si Percy lui donnait vie par sa musique, comme si elle l'animait et le réveillait. Et ça lui plait, beaucoup même. Il prend plaisir à l'écouter jouer, à entendre sa voix résonner contre les murs jusqu'à ses oreilles. Il ne la quitte pas des yeux un seul instant, passant des fois de son visage à ses doigts qui pianotent à différentes vitesses. Bien que sa remarque sur son trac aie réussi à le faire rire, il est maintenant on ne peut plus sérieux et l'écoute avec les mains plongées dans les poches de son jeans, comme souvent. Puis lorsque la chanson se termine, il s'approche d'elle et ne peut s'empêcher de la complimenter sur ce qu'il vient d'entendre. Elle lui promet une prochaine fois, et Oscar ne peut qu'être ravi à l'idée de pouvoir l'entendre à nouveau. Il ne sait pas quand il a commencé à aimer la musique plus calme, les airs de piano ou même de guitare. Peut-être avec l'âge, avec la maturité du fait d'être père, ou simplement est-ce parce que c'est Perséphone qui vient de jouer pour lui. « Je voudrais bien voir ça, » dit-il sur un ton de défi, même si il sait déjà pertinemment que ça lui plaira tout autant. Oscar n'a pas de grandes connaissances en musique classique, il ne sait d'ailleurs même pas qui est ce Ludwig, mais il est tout de même capable d'apprécier un air lorsqu'il en entend un. Lorsqu'elle se met à agiter ses mains devant son visage, il regarde ses doigts gesticuler avant de rire. « C'est pas une excuse, tout le monde sait utiliser ses doigts. Mais pour des trucs parfois clairement... différents. » Il se pince les lèvres pour retenir un sourire. Perséphone tapote la place à coté d'elle, l'invitant ainsi à s'asseoir, ce qu'il ne tarde pas à faire. En entendant ces quatre mots, je vais te montrer, il lève rapidement les yeux vers elle d'un air surpris. Oscar n'a jamais joué de piano, il n'avait d'ailleurs même jamais touché un de ces instruments avant aujourd'hui. « Ça va être horrible, je vais casser la magie du piano. » Il prend un air penaud, la regardant avec une once de panique dans les yeux pendant qu'elle lui sourit avec toute la douceur du monde. Oscar sent qu'il ne peut pas faire demi-tour et, baissant cette fois les yeux en direction des touches, il lève maladroitement ses mains pour déposer un doigt sur plusieurs d'entre elles. « Fais de moi le nouveau Mozart, » lâche-t-il en retrouvant un nouveau sourire en coin. Même si il n'a pas de grandes connaissances dans le domaine, Oscar connait tout de même les grands noms dont celui de cet artiste connu pour ses célèbres compositions.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Ven 17 Mar 2017 - 18:40
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je joue sans trop me soucier. Ayant conscience que cette chanson disait que je n’avais plus peur. Et je n’ai plus peur. Oscar est le premier homme que j’ai laissé me toucher depuis que je suis partie. Je pensais que Jax y parviendrait mais son attitude m’a contrainte à me sentir de nouveau mal. Mes doigts courent sur les touches sans réellement me soucier de ce que je disais, de ce que j’étais en train de chanter. « And touch me like never, and push me like never, and touch me like never because i’m not afraid anymore. » Les paroles continuent de sortir de ma bouche sans que je sois réellement consciente de leur impact. De ce que je suis en train divulguer comme message à mon ami. Que je voulais qu’on me touche comme jamais on ne l’avait fait auparavant. Que le manque de tendresse d’un homme s’était fait ressentir lorsque je m’étais retrouvée face à Jackson. « I’m not ashamed anymore. » les mots s’envolaient comme les tartines beurrées d’Alice au pays des merveilles, je les laissai flotter dans l’air tentant de respecter le tempo de la chanteuse, de ce qu’elle avait voulu divulguer dans son message. « Crawling underneath my skin, sweet talk with a hint of sin. » Je fermai doucement les yeux laissant le piano seul quelques minutes avant de reprendre le refrain. « Push me like another. » Je me perdis dans les méandres de la musique pour finalement relever le regard et rencontrer celui d’Oscar tout en appuyant sur les notes pour le final de cette chanson. Je l’avais transposé au piano et j’ignore encore comment j’y suis parvenue. Je me rends compte que mon ami est devant moi, qu’il n’est plus assis dans l’un de ses fauteuils atrocement laids. Je reste donc un moment avant de lui dire que je jouerai de nouveau pour lui. Pourquoi alors que j’en étais incapable devant d’autre ? Pourquoi avais-je laissé Oscar me toucher ? Une petite voix me chuchota que c’était parce que je lui faisais confiance, qu’il était mon ami. « Je voudrais bien voir ça, » Je sens sur son ton qu’il commence à me défier. Je laisse échapper un ricanement et je ne me rends même pas compte que mes doigts ont commencé à courir tout seul sur le piano pour jouer Lettre à Elise, l’un des thèmes les plus connus de Beethoven. Je relève donc mes mains après la première ligne de notes en me mordant la lèvre. « Pardon. » J’éclate de rire me sentant rougir, comme une enfant ou une adolescente de seize ans. « C'est pas une excuse, tout le monde sait utiliser ses doigts. Mais pour des trucs parfois clairement... différents. » Je lève les yeux. Forcément c’est un garçon. Je croise les bras sur ma poitrine, un sourire amusé. « Si tu parles de sexe, là-dessus je pense que je sais me débrouiller. » Je ponctue ma phrase d’un clin d’œil. Sous-entendu ? Flirt ? Non, je pense qu’Oscar comprendrait la plaisanterie. De toute façon, une fille comme moi aux airs de Frankenstein ne flirtait pas. Je tapote à mes côtés avant de me relever pour le laisser prendre ma place. « Ça va être horrible, je vais casser la magie du piano. » Je le vois qui se montre réticent. Alors, je l’attrape par la main pour l’attirer vers moi. Pendant une fraction de seconde, nous sommes trop proches. Je le fixe dans les yeux, troublée. « Tais-toi donc au lieu de dire des bêtises. » Il se pose et je me mets au-dessus de lui, le laissant regarder les touches. Le piano, ce n’est pas compliqué. « Fais de moi le nouveau Mozart, » Je retire ses mains du piano pour poser les miennes. « Mets tes doigts sur les miens. » Ainsi la leçon serait plus facile. Comme la petite fille qui danse sur les pieds de son père. Je me penche un peu plus, collant doucement mon corps contre son dos, mes cheveux châtouillant son visage. Mais je n’en ai cure, je ne m’occupe que du piano. Les premières notes de l’œuvre de Tim Burton retentissent dans l’amphitéâtre vide. Cette chanson est tellement simple que sans même m’en rendre compte, je commence à chanter Sally’s song. « And does he notice my feelings for him ? And will he see how much he means to me ? I think it’s not to be. » Doucement, je fais la transition avec la chanson d’Emily, trahie. Passant de la femme qui se lamente sur l’homme qu’elle aime à celle qui fut trahie par celui qu’elle aimait. Ainsi les chansons se chevauchent doucement. Je sens les mains d’Oscar sur les miennes. « What is this a painful twist, is this a better kiss ? » Je ferme doucement mes yeux continuant de chanter à la place d’Emily comme si mon cœur saignait encore. « And will we ever end up together ? No i think not it’s never to become for i’m not the one. » Les dernières notes raisonnent doucement dans le lieu vide et j’en oublie presque ma proximité d’avec Oscar. Me focalisant sur ses doigts posés doucement sur les miens.