Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Sam 18 Mar - 15:09
Les paroles de la chansons ne sont pas ce qui l'a le plus marqué durant la représentation de Percy. Mentalement, il tente de se remémorer la fille qu'il a connue à l'époque où ils étaient jeunes et trop insouciants. Il a l'impression qu'elle est à nouveau là devant lui, mais qu'en même temps toute une vie s'est écoulée entre le passé et ce présent, une vie qui les a changés tous les deux. Oscar se souvient de son talent au piano, sauf qu'il s'est toujours contenté de simplement l'entendre et non de réellement l'écouter. Il était plus stupide à l'époque, plus gamin, sans responsabilité qui pesait sur ses épaules, et ne voulant pas que le moindre changement ne vienne chambouler sa vie. Et pourtant le voilà, aujourd'hui tellement différent de celui qu'il a été. Quoi que pas tant, il a tout de même gardé ce sourire abruti qu'il a lorsqu'il est impressionné, et sa manie de fixer Perséphone à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Il se souvient avoir toujours été intéressé par ce qu'elle lui racontait car, même si il ne comprenait pas toujours tout, il la trouvait fascinante et presque trop bien pour eux tous. Pour lui, aussi. Après un énième rire communicatif, la voilà qui s'excuse de jouer quelques notes supplémentaires, le faisant lever les yeux au ciel. Dans ses souvenirs, Oscar a du mal à la revoir en train de rire autant. Il se remémore ses sourires, son regard parfois fuyant, mais pas d'éclats de larmes de bonheur au point d'en illuminer son visage. La voir si joyeuse le fait sourire jusqu'à en avoir mal aux joues, jusqu'à en oublier l'heure et le fait qu'elle est censée donner cours dans plusieurs dizaines de minutes. En entendant sa réponse si franche qui a suivi sa remarque, il ne peut s'empêcher d'éclater de rire tout en faisant semblant de ne pas savoir de quoi elle parle. « Je comprends pas comment tu peux penser ça, ça me ressemble tellement pas ! » Il a les sourcils haussés, les yeux grands ouverts et animés d'une étincelle qui trahit le plaisir qu'il a de se retrouver ici, dans cette salle qu'il aime, avec une amie à qui il tient. Ce clin d'oeil qui suit le fait passer du rire au sourire en coin, un simple rictus mi-amusé mi-complice qui accompagne un échange de regards trop sous-entendus entre elle et lui. Et puis il s'assied, laissant les plaisanteries derrière eux, prêt à s'essayer à cet instrument auquel il n'aurait jamais pensé jouer un jour. Bien qu'Oscar soit capable de se débrouiller sur le yukulélé volé, il n'a jamais vraiment été doté d'une oreille musicale et serait même incapable de décerner une note fausse d'une juste. Persé le touche à nouveau, un contact de quelques fractions de secondes pendant lesquelles Oscar et elle se regardent comme si le temps était arrêté. Il ne sait pas si elle regrette ce geste, si elle se retient de retirer sa main comme elle l'a fait plus tôt, alors il préfère rester immobile et la laisser agir à chaque fois qu'ils se retrouvent un peu trop près. « Pardon Senpaï, » lâche-t-il pendant qu'elle place ses mains sur les touches. Après sa demande, il regarde ses phalanges un instant avant de délicatement venir les entourer de ses doigts. Un geste doux, précautionneux, comme un enfant qui ne sait pas nager et qui hésite à se lancer dans l'eau en direction de son père qui lui tend les bras. Sentir son corps se coller contre le sien le surprend presque et va même jusqu'à créer un choc électrique léger qui le transperce des pieds à la tête. C'est étrange, comme si c'était lui qui n'était soudainement plus habitué aux contacts physiques. Ses cheveux lui caressent la joue, si longs, si blonds, retombant à coté de son visage comme si c'étaient les siens. Pendant qu'elle joue, il regarde ses doigts bouger au même rythme que les siens et arrive même à avoir l'impression que c'est lui, l'artiste. Qu'il est celui qui joue, celui qui se charge cette fois-ci d'animer la pièce avec autre chose que le simple son de sa voix. Et Oscar doit bien avouer qu'il préfère largement la mélodie du piano que les mots trop forts qui s'échappent de ses lèvres lorsqu'il donne cours. Celle de Perséphone est différente, en mieux. Cent fois plus belle, cent fois plus douce, cent fois plus envoûtante que lui et son accent anglais trop prononcé sur certaines syllabes. Il l'écoute en fermant à moitié les paupières, à peine concentré sur ses doigts. Lorsque la chanson se termine, il ne bouge en aucun cas ses mains des siennes et se contente de seulement refermer ses mains d'un geste lent, caressant au passage la fine peau de chacun de ses doigts. Il ne sait pas si c'est la chanson qui lui fait cet effet, mais Oscar n'a plus envie de parler là, tout de suite. Il veut profiter des quelques secondes de silence qui suivent les dernières notes, pouvoir encrer ce moment dans sa tête afin d'être capable de s'en souvenir plus tard. Enfin, il relève la tête en direction de Percy. « On ferait des superbes duos Disney si j'étais capable de chanter aussi bien que toi, » lâche-t-il soudainement avant de rire légèrement. Il se relève, faisant face à elle, rompant un peu à contre-coeur le contact de leurs peaux l'une contre l'autre.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Sam 18 Mar - 15:40
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Je me souviens lu dans un petit conte français, il ne faut pas tomber amoureux, ça fait mal. Je me souviens que le jeune garçon avait une horloge à la place du cœur, que cette dernière se déréglait par amour. Comme toujours. Mon cœur à moi, j’ignore trop où il est en cet instant précis. J’ignore s’il fonctionne encore. Si les engrenages sont neufs, s’ils fonctionnent. Mais lorsque je joue, je me perds à croire que mon cœur est au bout de mes doigts, que mes doigts jouent tels les battements d’un cœur. Que je suis une femme-horloge qui joue par amour, qui se dérègle pour faire passer ses sentiments à travers la mélodie. Lorsque je jouais auparavant, je ne l’ai jamais fait pour le m’as-tu vu. Je profitai de l’absence de mon mari –épousé trop jeune- pour jouer. Oscar était de temps en temps dans la salle. Toujours gentil, il venait me voir, me félicitait mais je lui répondais par des sourires fuyants, des regards perdus dans le temps, dans les méandres de mes aiguilles qui ne fonctionnaient pas bien. Puis après de nombreuses heures de travail et deux enfants plus tard, je me suis sentie vivante. Comme si Dean et Sam avaient dégelés mon cœur. Comme si tout fonctionnait parfaitement. Mais depuis quelque temps, je ressentais ce manque. Le manque d’un homme, d’une personne dans ma vie pour m’épauler. Quelqu’un qui me prendrait dans ses bras, quelqu’un sur qui je poserai ma tête sur son épaule en fredonnant doucement. Quelqu’un en qui j’aurai confiance. Jax n’avait pas tout à fait tort dans ses paroles. J’étais brisée mais je ne pouvais m’empêcher de chercher le contact comme une junkie accro à sa seringue. Mais cette peur qui me tenaillait le ventre était plus forte que mon envie de me laisser aller. J’en avais oublié de voir. J’ai perdu mes lunettes, j’ai perdu la tête si bien que je ne vois plus les liens qui peuvent m’unir à un homme ou à un autre. Tandis que ma tête dodeline au rythme de la musique, j’essaie de me dire que je n’en ai pas besoin. Je préfère garder les yeux fermés. On commence à discuter avec Oscar et je penche doucement la tête sur le côté. Je pense qu’avec lui, je peux me perdre au loin. Je n’ose cependant pas le regarder droit dans les yeux. Comme si je risquai de me bruler trop près du soleil. « Je comprends pas comment tu peux penser ça, ça me ressemble tellement pas ! » Je l’imite dans son haussement de sourcils. « Je me souviens de discussions entre garçons pour se vanter d’une chose ou d’une autre. » Sourire mystérieux, ponctuant ma phrase. Quand la musique s’arrête, j’ai du mal à en ouvrir les yeux alors j’invite mon ami à venir jouer près de moi. Je sais qu’il n’y connait rien en musique tout comme je n’y connais rien en théâtre. Je ne me prétendrai pas dramaturge et il ne se prétendra pas pianiste. Ou violoncelliste. Bien que cet instrument merveilleux reste chez moi la plupart du temps. Je me lève donc. Je sais que je suis petite. La petite joueuse de piano. La petite fille aux allumettes dont le cœur gelé est morte un beau matin de septembre. Je retire cependant délicatement ses doigts de mon instrument. J’inspire doucement pour refouler la répulsion d’un contact masculin. C’est Oscar et je n’y vois que du feu. « Pardon Senpaï, » Je souris bien qu’il ne puisse pas me voir. « Je préfère maitresse, susurrai-je inconsciente de mes paroles. » Je place doucement mes doigts sur les touches. Les notes graves raisonnent dans la salle vide. Ils posent délicatement les siens sur les miens comme s’il avait peur de me brûler. Comme s’il avait peur de me blesser. Qu’il ne s’en inquiète pas. Là où mes doigts étaient gelés, les siens parfait contraste sont chauds. Alors la course effrénée sur le piano commence. Notes aigus, notes graves. Touches noires, touches blanches. Mon corps se rapproche un peu plus tandis que mes cheveux caressent son visage telle une flamme enfin libérée. Je me faisais le sentiment d’être une Elsa libérée au sommet de sa montagne enneigée. Le froid est mon ami même si Oscar contribue à me réchauffer. Les dernières notes s’arrêtent et raisonnent pendant un temps dans l’amphithéâtre. Je fixe nos doigts entremêlés un instant. Je sens que je m’enflamme. Mon corps brûle tout entier. De quoi ? Je ne sais pas. Je me sens comme un oiseau en équilibre. Oscar finit donc par relever la tête. Nos visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Je cligne des yeux sans réellement comprendre ce qu’il me dit. Je me focalise sur cette proximité inattendue. Je le laisse relever. Puis, je me sens de nouveau comme la poupée désarticulée que je suis. Comme si cette minute, ces minutes avaient contribué à me réchauffer et que maintenant j’avais froid de nouveau. Je me hasarde à le regarder à nouveau. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose. Comme un poisson hors de l’eau. Comme une marionnette sans son marionnettiste. Son regard autrefois chocolaté est plus foncé que d’ordinaire. Je penche la tête de l’autre côté. Puis sans un mot, je fais un pas en avant pour poser ma tête sur son torse. Sans mettre mes mains autour de lui. Sans me soucier du temps qui filait. Du fait que je n’étais qu’une petite fille au cœur-horloge gelé et qu’il est la flamme éblouissante que j’aimerai attraper. Telle Rebelle avec son feu follet.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mar 21 Mar - 5:57
Percy, il l'a pendant un court instant considérée comme la petite chose fragile à protéger. La rose qui avait besoin de son couvercle de verre pour ne pas faner, une fleur aux pétales fragiles, frêle, tellement dans l'ombre de son époux que personne ne pouvait réaliser à quel point elle pouvait être épatante comme fille. Bien rapidement, il a cessé de la voir comme une poupée en porcelaine parce qu'au fond, il savait qu'elle était forte mentalement et qu'elle le serait toujours. Aujourd'hui, elle semble avoir évolué dans la musique, mais pas particulièrement dans sa façon de jouer. Elle a toujours bien su manier les notes, jamais il ne l'a entendue ralentir le rythme ou hésiter sur quelle touche appuyer. Sauf que maintenant, la musique semble bien plus la transporter qu'autrefois. Comme si... comme si elle était occupée à la vivre, à lui donner vie, comme si le simple son qui se dégageait de l'instrument colorait la pièce. Oscar a souvent cru en elle bien plus qu'elle-même. Il a voulu la pousser vers l'avant plus longtemps, l'épauler sur une plus longue durée, mais il n'était cependant pas prêt à renoncer à son pays ainsi qu'à tout ce à quoi il était attaché là-bas. Alors de son coté, il a aussi évolué dans le théâtre. Au départ, il se contentait de quelques pièces pour rire, des scènes où il jouait l'abruti qui faisait rire, mais qui soit disant avait un talent. Puis il a évolué à son tour, s'est dirigé vers le plus sérieux et plus dramatique. La naissance de Luce l'a forcé à prendre le premier boulot qu'on lui proposait, mais après coup il n'a jamais regretté ses décisions ou choix de vie. Il est bien comme ça, avec sa fille, avec ses élèves. Et puis, si il n'était pas devenu prof et qu'il s'était au final dirigé vers les grandes scènes d'Amérique comme il le voulait autrefois, il ne serait jamais retombé sur elle par hasard devant cet amphithéâtre. À sa réflexion sur les discussions masculines, Oscar se contente d'hausser innocemment les épaules sans trouver de quoi répliquer. Bien qu'ayant été un fêtard à l'époque, il n'a jamais été de ceux qui parlaient des femmes comme si elles n'étaient rien d'autre que des objets. Il a toujours eu beaucoup de respect pour elle, comme il en a d'ailleurs toujours eu pour tout le monde. Oscar n'a jamais cessé d'être le "type sympa", trop sympa, celui à qui on se confesse quand le mauvais type a brisé son cœur. Le gentil, un peu drôle, un peu con, celui qui fait sourire sur un court laps de temps. Assis face à l'instrument, il sourit de ce surnom qu'elle s'auto-choisi. « Je suppose que je n'ai pas trop le choix. » Bien qu'il ne pense l'utiliser à l'avenir. Il aime cet instant. Pas le fait de jouer, ni même d'avoir l'impression d'être celui qui créé la mélodie. Ce qui lui plaît, c'est de pouvoir partager avec Perséphone cette passion qu'elle a depuis toujours, et de la sentir s'ouvrir à lui un peu plus fort, un peu plus longtemps. Il voudrait qu'encore aujourd'hui, elle puisse à nouveau se confier à lui comme elle l'a autrefois fait. Il voudrait l'entendre lui raconter sa vie, la faire rire ou au moins sourire, arriver à poser une main sur la sienne lorsqu'elle en aurait besoin. La musique s'arrête et le sort de ses pensées comme une aiguille viendrait percer une bulle de savon. Sans qu'il ne s'en soit rendu compte tout de suite, il a mêlé ses doigts aux siens et n'a plus envie de la lâcher. Il veut rester attacher à elle comme ils l'ont été pendant ce morceau, il veut garder cette proximité même lorsque la musique n'est plus là pour rompre le silence. Face à elle, si prêt, il sent son coeur battre contre ses tempes et a la soudaine impression qu'autour d'eux, le temps s'est gelé. Il n'y a pas de passants qui marchent dehors, dans la rue, à seulement quelques mètres. Pas même d'élèves qui sont sur le point de débarquer pour jouer avec leur prof, et même ce grésillement qui s'entend d'habitude à cause des projecteurs allumés au-dessus d'eux ne se fait plus entendre. Personne, rien, juste elle et lui à coté de ce piano silencieux. Oscar ralentit sa respiration, comme si le simple bruit de son expiration suffirait à briser le silence loin d'être inconfortable. Il la regarde un moment, trop longtemps, si bien qu'elle dévie le regard et qu'elle le fait baisser les yeux. Sa tête posée sur son torse le fait hésiter quant-aux gestes à avoir. Il est d'abord maladroit, levant ses mains puis les rabaissant, mais bien vite Oscar sent son cerveau déraper à force de trop réfléchir. Avec toute la délicatesse du monde, il pose une main sur la joue blessée de Perséphone et se recule d'un pas pour pouvoir croiser son regard. « Je te promets que je te laisserai plus être malheureuse. » Des mots sincères, bien qu'irréfléchis, lâchés par ses pensées emmêlées qui n'arrivent plus à créer quoi que ce soit de cohérent dans sa tête. Il la regarde longuement, admirant la couleur de ses yeux et les traits de son visage. Ça crève les yeux qu'il voudrait l'embrasser là, maintenant, mais que son envie est actuellement en train de se battre avec sa raison dans chaque parcelle de son corps.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mar 21 Mar - 9:17
I always lived in the fear
Percy & Oscar
Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas, c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer.
Tout contre Oscar, je me sens comme une petite poupée qu’on répare. Cependant, mes yeux ne cessent de fixer le synthétiseur. Oscar tente de poser son doigt mais je lui tape sur les doigts comme le ferait une maman avec son enfant. Puis, j’effectue les réglages pour le mettre sur piano. C’était peu commode de voir une fille d’1m50 se balader avec un synthétiseur sous le bras. Il fallait vraiment que j’engage un assistant. Au moins au lycée où je donnais mes cours, il y avait un vrai piano mais je ne pouvais pas déplacer le mien. Mes cheveux chatouillent la joue barbue d’Oscar et je sens sa respiration en parfaite synchronisation avec la mienne. Mon torse contre son dos, mes mains touchent les touches tandis que les siens viennent s’entremêler aux miens. Je réprime un frisson avant de me racler la gorge. Son contact m’électrise mais je n’ose rien dire de peur de casser la magie. Comme un enfant pataud, il suit mes mouvements à la fois aves ses mains et ses yeux. Je sens sa tête bouger contre la mienne et je souris tandis que je commence à chanter ma douce complainte. Mes musiques avaient quasiment toujours des tendances mélancoliques. La fois où je joue du Yoyo Ma au violoncelle ou encore mes compositions de Tim Burton au piano. Je continue donc mon medley des Noces Funèbres et de L’Etrange Noël de M. Jack tandis qu’Oscar reste spectateur. Dans ma complainte, je pense que je pourrais le supplier de me réparer. De réparer mon cœur dont les engrenages sont coincés depuis très longtemps. Je dodeline de la tête, ma longue crinière blonde fouettant avec délicatesse son visage. Mes mains glacés, les siennes brûlantes. La petite blonde et le grand brun. Ne touche pas à tes aiguilles Perséphone. Ne jamais se laisser tomber amoureuse car pour toujours ton cœur, la grande aiguille transpercera ta peau. Je sens mon tout petit cœur qui s’affole, mes joues qui s’empourprent dans le dernier couplet. Puis mes mains s’abattent sur les notes graves qui résonnent un moment dans l’espace. Comme des petites bulles flottantes. Sans réellement comprendre, je me tiens face à lui, petite poupée. Nos doigts sont toujours entremêlés et je les regarde un instant. Mon cœur gelé ne bat pas. Je remarque que j’ai retenu ma respiration un petit moment. Alors, je me remets à respirer. Je m’approche de lui pour déposer ma tête sur son torse, je le sens tel un animal désarticulé qui ne sait que faire. Puis, il caresse ma joue blessée. Je frissonne. Répulsion naturelle pour ce visage bafouée. Pour ce monstre que je suis devenue. Il se recule d’un pas et mon regard trouve naturellement le sien. Je bats frénétiquement des cils sans réellement comprendre ce qui était en train de se produire, de s’instaurer entre Oscar et moi. « Je te promets que je te laisserai plus être malheureuse. » Je lui souris doucement avant d’incliner la tête sur le côté comme une petite fille. Une adolescente qui se trouve face au garçon qu’elle aime bien. Alors, je m’approche de lui. Puis, je passe doucement une main dans ses cheveux sans rien dire. Je me colle sur la pointe des pieds et alors que je suis sur le point de l’embrasser… La porte s’ouvre sur mes étudiants qui débarquent. « Perséphone, on peut entrer ? » e me remets sur mes pieds avant de chuchoter. « Pile dans les temps. » Je frappe alors dans mes mains, reprenant mon espace pour fixer mon glee club qui n’est pas encore au complet. « On s’installe, on sort les partitions que j’ai données la semaine dernière. Je dois m’entretenir deux minutes avec le professeur Fielding. » J’attrape la main d’Oscar pour aller dans les coulisses. Je ne suis pas rouge comme une tomate, non j’en suis devenue livide. Je passe une main dans ma nuque, gênée. « Hum… » Bravo très éloquent Perséphone. « Vendredi soir chez moi ? J’habite au numéro 20. Tu peux venir avec ta petite… ou sans ? Bref… » J’entends du chahut à côté. « Je vous préviens que si j’arrive, ça va barder. » Je ne suis plus la même. Autoritaire alors qu’auprès d’Oscar j’étais fragile. Je me mets donc sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur sa joue. Je voulais que ça vienne de lui et pas de moi. Puis, je souris en attendant sa confirmation.
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Sujet: Re: I'm a broken doll (Perscar) Mar 21 Mar - 15:32
Il la sent si petite contre lui. Elle a l'air vulnérable, fragile, comme si toutes ses barrières venaient de tomber et qu'elle lui offrait la possibilité de voir ce qu'elle cache au plus profond d'elle. En se concentrant, il arrive à entendre chacune de ses expirations. Elle est pleine de douceur, une douceur qu'il trouve agréable et qui lui donne envie de prendre soin d'elle. Ça doit d'ailleurs être la raison de pourquoi cette phrase est sortie de nulle part, sans qu'il ne s'y attende, à croire que c'est quelqu'un qui la murmuré dans son dos à sa place. Il a sa main posée sur sa joue afin que, d'un coté, elle sache qu'il ne la voit en aucun cas différente des autres à cause de ça. Elle n'est pas un monstre, pas défigurée, elle était mignonne à l'époque et maintenant, elle est jolie. Son coeur joue les hyperactifs, ses pensées se vrillent comme un écran de téléviseur brouillé, et ses yeux semblent incapables de se détacher de ceux de Perséphone. Oscar ne sait pas ce qui se passe, il se sent spectateur de cette vie qui pourtant est la sienne. Il est proche d'elle, de plus en plus, et jamais elle n'a cillé en prétendant qu'il débordait largement dans sa zone de confort. Au contraire, elle glisse une main dans ses cheveux et lui sent un léger courant électrique dans son coeur qui se soulève en un bond plus fort, plus bruyant, cognant contre sa poitrine. Mais non, rien. Ce n'est pas elle qui l'arrête, mais certainement un signe du destin qui leur annonce qu'il est trop tôt pour ça, ou il ne sait quoi. En entendant la voix du gamin, Oscar se recule dans un geste de surprise et se décale pour se retrouver à coté de Percy. Ce qu'elle murmure lui tire un sourire amusé qu'il tente tant bien que mal de cacher. Il les regarde un à un s'installer jusqu'à ce qu'elle prenne sa main et l'entraîne dans les coulisses. Son air gêné lui tire un sourire amusé et, lui aussi, a ce geste nerveux qui est de passer une main dans ses cheveux sans trop savoir où se mettre. La voir en tant que prof lui donne envie de rire, surtout de la découvrir si autoritaire et non plus comme l'adorable femme avec qui il vient de passer un moment qu'il n'est pas prêt d'oublier. Mais il ne rit pas, il garde son sérieux car il ne veut pas dégrader son image de prof. « Je suppose que je vais tevoir te laisser à tes gamins, je pense qu'ils ont encore plus besoin de toi que... enfin, t'as compris. » Il se mordille la lèvre, maladroit comme à chaque fois qu'il se retrouve dans ce genre de situation un peu embarrassante. Le baiser de Percy sur sa joue lui réchauffe le coeur et le rassure sur le fait qu'il craignait que la situation ne soit soudainement devenue bizarre entre eux-deux. « Mais je viendrai, sans la petite. » Il pourrait lui expliquer qu'elle sera chez sa mère malheureusement, qu'il ne l'a qu'un weekend sur deux et parfois quelques jours de semaine quand il est chanceux. Sauf qu'il n'a pas envie de déballer en long et en large les détails de sa vie avec sa fille à ce moment-là. Après un énième sourire, il regarde en direction de la scène et écoute les bruits des enfants qui attendent leur cours. « À vendredi, » lâche-t-il avec un stupide geste de la main. Il se dirige vers la scène à reculons, quitte les coulisses, et sert son poing en regrettant ce "salut" ridicule qu'il vient de faire.