Happy birthday Weasley (Team Lilas)

Étant donné que c'est son anniversaire, Oscar trouvait tout simplement inconcevable l'idée de laisser Lilas toute seule en cette journée où elle est la reine. Il lui a donc proposé de venir chez lui, a passé tout le trajet en voiture à lui chanter joyeux anniversaire dans toutes les langues, et lui a certifié que la soirée serait tranquille avec seulement quelques films et des bières sans alcool -allaitement oblige-. Sauf qu'en même temps, il envoyait des messages à Concho afin de savoir si tout était prêt de son coté. Ça le stressait un peu de savoir que toute une bande de presque inconnus se trouvait actuellement chez lui, mais Lilas en valait bien la peine. « Par contre Luce n'est pas là, donc ce sera juste toi et moi, » dit-il en faisant tourner son trousseau de clés autour de son doigt. Il vient d'envoyer le dernier message à Conchobàhr, le prévenant qu'il arrivait avec Lilas. Dans la maison, toute les lumières sont éteintes. Ils remontent l'allée jusqu'à la porte d'entrée, Oscar entre la clé dans la serrure et, à peine à l'intérieur, les lumières s'allument pour laisser apparaître tous les invités qui sont en grande partie uniquement des amis de Lilas. « Surprise ! » clame-t-il en même temps que les autres. Même si le nombre de personnes présentes n'est pas trop conséquent, Oscar tenait tout de même à voir la surprise sur le visage de son amie. Pendant qu'elle entre, il ferme la porte d'entrée derrière lui et s'avance vers le salon en souriant fièrement.

Le retour à Bowen de Lilas s’était passé d’une manière plutôt étrange entre elle et moi. Peut-être était-ce la distance, l’amertume, les regrets, l’ennui l’un de l’autre pendant tout ce temps, mais en tout cas, ça avait été explosif comme retrouvailles. J’avais mis bien du temps à m’en remettre. Je ne savais d’ailleurs même pas si Lilas m’en voulait encore pour ce qui s’était dit malgré que je ne dirais jamais quoi que ce soit pour la blesser intentionnellement. Nous avions continué à nous parler comme si de rien était, parce que nous étions ainsi, incapable de mettre les freins sur notre amitié pas même pour une querelle de ce genre-là. Je comptais profiter de son anniversaire pour remettre notre relation sur les rails et c’est pourquoi, quand j’appris qu’Oscar la connaissait et qu’il prévoyait organiser une soirée chez lui pour souligner l’année de plus qu’elle prenait, j’embarquai directement dans le projet. Oscar et moi avions donc organisé sa fête d’anniversaire ensemble, dans le secret, profitant de nos temps morts à mon centre – où il travaillait quelques heures par semaine avec les jeunes – pour tout mettre en place. C’était enfin le soir en question, et Oscar se trouvait actuellement en voiture avec Lilas. Ils tournaient le coin de la rue. « Ok guys, guys ! Ils arrivent. On ferme les lumières et surtout, nos gueules ! » Dis-je avec un semblant d’autorité, même si j’avais l’air tellement excité par la situation que j’en perdais toute crédibilité. J’avais l’air d’un enfant. Surtout parce que je savais quel « cadeau » j’avais préparé à Lilas, et je riais déjà rien qu’à penser au moment où je le lui « offrirais ». Bref, j’allai fermer les lumières alors que le silence s’installait parmi les invités surprises. Quand j’entendis les clés tourner dans la serrure, je me préparai à crier en même temps que tout le monde. Oscar entra le premier, suivi de Lilas. Il ouvrit les lumières. « SURPRIIIISE ! » À l’unisson, les voix s’étaient élevées dans l’air dans une cacophonie resplendissante. Avec un grand sourire, je m’approchai de la fêtée et lui collai un bisou sur la joue. « Joyeux anniversaire la plus belle des rousses. » Au moins maintenant, j’avais le droit de le dire. Je me tournai vers Oscar en lui présentant ma main, dans les airs, prêt à recevoir la sienne. « Good job bro’. » À en voir la tête de Lilas, c’était une réussite – pour la partie surprise, du moins.

Mon téléphone posé sur le sommet de la table, je fixai le cupcake où était posée une seule bougie. 3 mars. Ma véritable date de naissance. Ça me fait bizarre de me dire que je viens d’avoir un quart de siècle. La table de la cuisine est vide hormis le cadeau et le téléphone. Aucun message. Tout le monde semblait m’avoir oubliée. La flamme vacille légèrement tandis que j’inspire doucement. Dans son espèce de siège-balançoire ma fille dormait. Je fermai les yeux. « A une année meilleure, pensais-je. » Avant de souffler. Puis, mon téléphone se mit à vibrer. Deux sms en même temps. Oscar et Conchobàhr. Je fronce les sourcils avant de sourire en répondant à l’un comme à l’autre avant de me décider à aller me changer. Oscar voulait me faire sortir de ma tanière. Je noue ma longue chevelure rousse en une tresse fixée sur ma tête pour dégager ma nuque. Je fixe la robe en hésitant à la mettre. Je suis adepte des trucs voyants d’ordinaire. Mais je ne pus m’empêcher de passer la longue robe rose pâle avec les chaussures assorties. Puis, j’attendis que la gardienne vienne s’occuper de ma fille. Oscar m’attendait fièrement en bas. Je lui rendis un sourire timide. A cause de tout ce qui s’était produit, j’étais réticente à fêter mon anniversaire. Bien sûr mon insupportable frère m’avait appelée sur Skype à minuit pile, se contrefoutant du décalage horaire. Dans la voiture avec mon ami, il me répète Joyeux anniversaire comme pour me détendre. Je souris en secouant la tête. Lorsqu’on descend de la voiture, j’en profite pour m’allumer une cigarette. « La seule de l’année, dis-je à mon ami. » Je lui suivis docilement bien que la tâche soit ardue à cause de mes talons. Lorsque j’entrai la maison était plongée dans le noir. Je fronçai les sourcils. « SURPRISE. » Je manquai de faire une attaque. Une main sur mon cœur, je regardai les invités, choquée pour voir Concho. Il s’approche de moi pour déposer un baiser sur ma joue et je fais l’aller-retour entre Oscar et Concho. Ils se font un high five. « J’ai été victime d’un guet-apens, bande de salauds, dis-je en riant. » Je les prends tous les deux dans les bras pour les serrer contre moi. « Merci, dis-je dans ma langue natale. » Mon regard s’attarde un peu sur Concho comme si toute la tension entre lui et moi s’était envolée. J’avais retrouvé mon meilleur ami. Je secouai la tête tandis que je me tournai vers les autres invités. Putain, ils allaient me faire chialer ses cons.

Nelligan ne connaissait pas énormément Lilas, il la connaissait surtout grâce à Lily-Anaëlle. Toutefois, cette dernière était son amie depuis bien longtemps et Nelligan tenait maintenant à bien s’intégrer à son cercle d’amis. Après tout, ils étaient mariés, ils vivaient ensemble, ce qui signifiait qu’ils allaient tout partager ou presque. Ses amis viendraient sans doute souvent à la maison, pendant que Nelligan y serait, et il n’avait pas envie d’être le mari sauvage et absent. Il voulait se montrer sociable, accueillant, tout ça. Quand Lily-Anaëlle fut invitée à l’anniversaire-surprise de Lilas, donc, le geek ne tarda pas à se joindre à la fête, accompagnant sa femme qui avait bien voulu qu’il l’accompagne. À l’heure actuelle, ils étaient tous dans le noir, Nelligan avait perdu de vue Lily-Anaëlle qui était peut-être cachée derrière une chaise ou un meuble, qui sait. Lui était planté en plein milieu du salon, un chapeau de fête ridicule sur la tête, et quand les lumières s’ouvrirent sur Lilas et Oscar, ils crièrent tous en chœur : « SURPRIIIIISE ! » Nelligan souffla dans un genre de sifflet d’anniversaire qui se déroula sur un pied de long, mais qui ne fit aucun bruit. Décevant. Il laissa l’objet sur le coin de la table derrière lui et se tourna de nouveau pour voir la rouquine serrer les deux organisateurs dans ses bras. Il attendrait un peu que ses amis principaux aillent l’accueillir avant de s’en mêler. Il ne voulait pas se montrer sauvage, mais pas envahissant non plus.

Quand Daemon rentre d’une longue absence il aime bien rester chez lui. Il a besoin de retrouver cette tranquillité qui lui manque durant ses concerts. Mais depuis son retour sa tranquillité a été mise à rude épreuve. Il y a eu d’abord le fait de découvrir au travers d’un article l’accident de Devan ce qui l’a bouleversé bien plus qu’il ne le montre. Comme de le revoir. Depuis il ne cesse de penser aux bons moments qu’ils ont partagé. Et puis là il a eu vent de la fête d’anniversaire surprise en l’honneur de son amie Lilas. Bien entendu il avait déjà prévu son cadeau, il ramenait à chaque voyage un petit quelque chose pour sa fille. Mais n'en oubliait pas moins la jolie rousse. Là il avait prévu d’avantage le coup. Histoire de marquer la date importante et surtout ce passage dans le quart de siècle. Il a hésité au départ à rejoindre la fête. Sachant qu’il ne connaitrait pas la moitié des gens présents. Peut être même qu'il ne connaitrait que Lilas au final. Mais il a besoin de se changer les idées et surtout de moins penser à Devan. Ils viennent juste de reprendre contact après dix ans de silence faut pas qu’il s’imagine que son ex amant va tirer un trait aussi facilement sur sa connerie. Il s’habille simplement, porter des costumes il évite quand il est de retour à Bowen. Mais il reste correct dans le choix de sa tenue. Il n’a pas envie que la rouquine le taquine à ce sujet. Et puis il récupère le cadeau et rejoint l’adresse envoyé par sms. Quand il arrive il y a déjà pas mal de monde. Il salue simplement les gens présent, son cadeau dans les bras. Il a beau avoir l’habitude de la foule, à cet instant il se sent un peu perdu. Il rentre dans la maison et suit les consignes données. Les lumières s’éteignent. Lilas ne va pas tarder. Et puis la porte s’ouvre. Les lumières se rallument et en même temps que les autres il crie. « SURPRISE » Il laisse la demoiselle se remettre de ses émotions. Elle a l’air contente de trouve tout ce petit monde. Au moins elle verra que ses amis ne l’ont pas oublié. Il laisse passer quelques personnes avant de s’avancer vers Lilas. Un sourire dessiné sur ses lèvres. « Salut la belle. Bon anniversaire. » Il pose un baiser sur sa joue. Comme à son habitude il reste discret. « Tu es sublime. »  Il faut dire qu’il a rarement l’occasion de la voir dans une tenue pareille. Il est heureux de la retrouver après une si longue absence. Même s’il sait qu’il va devoir la partager. Après tout c’est la reine de la fête.

Une fête pour Lilas ? Un peu que t'étais partante, surtout quand il s'agissait d'une fête surprise. Tu aimais ça les fêtes, et par dessus tout les surprises. Tu avais mis une belle robe, proposant à Nelligan de t'accompagner, il n'était pas obligé de rester tout seul à la maison même s'il n'allait pas connaître grand monde, mais il connaissait au moins Lilas et c'était le plus important au fond. Cadeau à la main, vous aviez marché dans la pénombre jusqu'à la maison d'Oscar, qui n'était pas très loin de la tienne. Une fois à l'intérieur, tu saluais chaleureusement tes amis. « Vite, ils arrivent ! » Tu te cachais rapidement, sans réaliser que tu n'étais pas vraiment cachée, qu'on pouvait encore te voir à travers la chaise. Mais tu n'avais plus vraiment le temps de changer de place à moins de vouloir paraître stupide une fois la lumière allumée. L'avantage du noir c'est que la cachette n'était pas importante. « SURPRISE ! » criais-tu en coeur avec tout le monde. Concho se jetant en premier sur la rouquine. Et elle qui pensait qu'il lui faisait la tronche, que ça n'allait pas, elle avait tort. Concho était là pour elle, là pour faire la fête. La preuve étant qu'il avait quand même pris le temps d'organiser tout ça. Tu aurais le temps d'aller la féliciter pour son année prise dans la soirée, pour le moment, tu glissais vers ton mari, attrapant sa main. « Tu veux boire quelque chose ? » demandais-tu en lui esquissant un beau sourire. Certes c'était tes amis, mais tu ne voulais pas qu'il se sente à l'écart, qu'il se sente seul et perdu parmi la foule. Ce n'était pas une chose évidente quand vous n'aviez quasiment pas d'amis en commun mais le mariage faisait que vous vous habituiez aux têtes des autres. Rien que pour Concho, il le connaissait mieux à présent puisqu'il venait parfois manger chez vous et qu'il était celui qui t'avait amené à l'hôtel.

Une fête ? Pour moi ? Je ne pensais pas le mériter. Après tout, quasiment la moitié de mes amis me haïssaient d’être partie sans rien dire et les autres ignoraient tout de mon passif. Enfin, je jetai un regard sur l’assemblée. Au moins tout le monde était au courant pour Mélodie et ça me réconfortait que je n’ais pas à garder le secret. Une seule personne l’ignorait et je ne comptais pas lui dire, ni le revoir de sitôt. D’ailleurs j’avais bloqué son numéro et tout contact provenant de lui. Je chassais son visage de mes pensées pour me concentrer sur Daemon qui vint vers moi. « Daemooooooon. » Je me jetai dans les bras de mon meilleur ami avant d’écraser ma bouche sur sa joue. Toute fille qui se respecte doit avoir un meilleur ami gay. Daemon était mon meilleur ami gay. Je le fixe, radieuse avant de voir Lily et Nelligan au loin. Je leur fais un salut l’air de dire « je suis à vous dans dix secondes » pour reporter mon attention sur mon ami. « Ainsi toi aussi tu étais dans la confidence. » Je lui mis un coup d’épaule. « Merci, j’ai hésité avec la noir à tutu qu’on avait acheté l’autre jour. Si j’avais su qu’il y avait une fête, je n’aurai pas l’air si… » Si quoi ? Si fade ? « Si maternelle. Faut que tu passes à la maison, Mélodie sera ravie de voir tonton Daemon. » J’avais fait circuler la photo de Mélodie et moi à la maternité parmi mon cercle d’amis. Sauf Oscar et Concho car je voulais leur dire en personne. Mélodie Martin. Née à Paris et qui était dans mon appartement à ce moment-même en compagnie de la babysitter. Je reste tout de même inquiète. Je passerai un coup de fil plus tard. « Excuse, je dois faire le tour des invités. Pour une fois que je suis la reine, manque plus que le diadème. » Je battis des mains avant de m’écarter de lui pour me retourner et tomber nez à nez avec Jeremy. Oh putain mais qu’est-ce qu’il fait là ? Je lis une émotion étrange dans son regard. Comme de la crainte. « Merci. » Ma voix était plus froide que d’ordinaire. Je lui demanderai bien ce qu’il fait là mais à la place, je l’attrape par le bras pour l’emmener dans le couloir. « Excusez-moi, dis-je aux autres, maman ours doit appeler la babysitter. » Une fois dans le couloir, je lisse ma robe d’un geste mécanique pour me tourner vers lui. Il était toujours aussi beau. « Bon, manifestement vu mon avertissement tu n’en fais qu’à ta tête. Alors, je vais t’avouer un truc qui va faire que tu ne me coureras plus après. Je suis maman. Je n’ai pas couché avec un mec depuis dix mois. Et je ne bois pas d’alcool non plus parce que j’allaite. Maintenant tu peux aller retrouver ta blonde –que j’ai rencontré- je ne me battrai plus pour toi. Et je ne veux pas d’un coureur de jupons dans ma vie. » Je passe une main dans mes cheveux avant d’inspirer profondément. Je dépose un baiser sur sa joue. « Je te l’avais dit qu’une fois que tu saurais tu ne voudrais plus de moi. » Un petit sourire triste s’afficha sur mon visage car je savais que j’avais raison. Condamnée au célibat et à la chasteté. Je l’attrape par la main pour l’emmener dans le salon. « Reste juste un peu ce soir, dis-je cependant, j’aimerai bien que tu… pour une fois ne pas me sentir comme l’une parmi tant d’autres. » Serait-ce la robe qui me faisait passer pour plus démunie que je ne l’étais déjà ? Je n’en sais rien. Le look d’ange me faisait sans doute me comporter comme telle. Et comme allégée par la vérité, je me servis un verre de soft pour tourner mon regard vers Lily et Nelligan sans lâcher la main de Jeremy. « Saluuuuut, merci d’être venus ! Ravi de te voir enfin en chair et en os Nelligan. »

Daemon s’avance vers Lilas, sourire aux lèvres. Il a à peine le temps de réagir qu’elle se jette dans ses bras. Écrasant sa bouche dans un doux baiser contre sa joue. Le pianiste passe ses bras autour de sa taille et profite de cette étreinte innocente et tellement vivifiante. Avec Lilas c’est toujours comme ça spontané et plein de fraicheur. Une amitié sans tâche qui fait son bonhomme de chemin et qui enveloppe le cœur d’un jeune homme dans les moments de doute et de peur. Leur regard se croise pas de besoin de mot sur le moment, le bonheur de se retrouver se lit dans leurs yeux. Lilas fait signe aux autres convives, Daemon est conscient qu’il ne l’aura que pour quelques minutes. Elle se doit de saluer convenablement tout le monde. « Disons que l’on m’a fait passer le message. J’ai hésité, tu me connais la foule j’en bouffe assez durant mes concerts. Mais je me suis dis que tu me tirais si je n’étais pas là. » Il la taquine en retour il reçoit un coup d’épaule de la part de la jeune femme. Il lui sourit. Il la complimente sur sa robe. « De rien. Cette robe bon sang, elle aurait fait un ravage là. Mais dans cela tu fais très sage je trouve. Et je te jure qu’elle te va à ravir. » Il laisse à nouveau glisser son regard sur sa silhouette, il a peine à croire qu’il y a quelque temps elle était enceinte. Le fait de devenir maman l’a rendu encore plus éblouissante. Daemon pense qu’elle aurait pu le séduire si ses gouts n’avaient pas été portés sur les courbes masculines. « Le rôle de maman te va très bien. Et tu le sais. Oui c’est prévu au programme. J’ai eu juste quelques petits contre temps à mon arrivée. » Notamment le fait d’apprendre que Devan était hospitalisé. Il en parlera à Lilas, mais dans un autre moment. Là cette nouvelle de retrouvaille n’a pas sa place.  Mais Daemon a hâte de revoir le bout de chou. Même s’il la voit parfois lors de skype avec Lilas, enfin quand le décalage horaire le permet.  Ce qui n’est pas toujours le cas. « Oui ma belle profite cela ne dure qu’une journée. Je reste là de toute façon. Je vais aller me chercher un verre. On se revoit pour la remise des cadeaux de toute façon. Encore bon anniversaire. » Il pose à nouveau un baiser sur sa joue. Puis il la regarde s’éloigner pour aller saluer les divers invités. Il laisse son regard partir de droite à gauche. Puis il se dirige vers l’endroit où sont servis les boissons. Il y a déjà quelques personnes, c’est le bon moyen pour faire plus ample connaissance avec les amis de la jolie rousse. « Salut moi c’est Daemon. Lilas a été bien surprise par cette fête c’est super. » Il se sert un verre. Tout en guettant du coin de l’œil Lilas dans ses évolutions.  

Il ne faut pas longtemps avant que Lilas ne soit assaillie par tous les cotés, ses invités l'arrachant à lui qui a l'impression de ne seulement servir de portier sur le moment. Il ne connait personne ici, Concho a été celui qui s'est chargé des invitations car dans cette pièce, aucun visage ne lui est familier à part celui de son complice et de la fêtée. Oscar pourrait avoir un psychopathe chez lui qu'il n'en aurait pas le moindre idée. Cependant, l'accolade qu'elle leur a donné et son merci prononcé dans une langue étrangère a suffi à enlever toutes ses craintes, le rassurant quant-à l'idée qu'ils avaient bien fait. Oscar se sent presque fier de lui. C'est la première fois qu'il organise quelque chose sans se foirer, et même la première fois qu'il voit autant de joie sur le visage de son amie. Lilas s'éloigne avec elle ne sait quel type, le laissant seul avec Concho qui l'a plus tôt félicité avec un highfive digne d'un Batman et de son Robin. Les bras croisés contre son torse, il se penche vers lui. « Je suis chez moi et j'arrive encore à connaître personne. Je suis censé les surveiller comme la maman chiante à la pyjama party de ses gamins ? » Un sourire amusé vient étirer ses lèvres pendant que son regard se porte sur les différentes personnes, dont ce petit couple plutôt cute qui ne semble pas prêt à se lâcher.

Quand Lilas fut rentrée, que tous ses invités se jetèrent vers elle, Nelligan garda son sourire et chercha du regard son épouse. Celle-ci vint rapidement attraper sa main et lui proposer de boire quelque chose. Il hocha la tête. « Avec joie ! » Surtout, ça lui permettrait de se détendre un peu. Pas qu’il était un paquet de nerfs, mais il avait quand même une certaine timidité à surmonter lorsqu’il se trouvait en compagnie d’autant de personnes qui n’étaient pas dans son entourage habituel direct, alors un certain degré de nervosité l’habitait. Alors que les jeunes mariés se dirigeaient alors là où il y avait des verres et un punch ainsi que d’autres alcools, Lilas vint les rejoindre, accompagnée d’un homme que Nelligan ne connaissait pas. Comme plusieurs autres personnes ici présentes. « Ravi de te rencontrer enfin aussi, Lilas ! J’ai beaucoup entendu parler de toi … oh et, joyeux anniversaire ! » Se reprit Nelligan alors qu’il allait presque oublier. Il se pencha vers la rouquine et déposa un baiser sur sa joue, tentant de ne pas avoir l’air trop awkward. Pendant que les trois discutaient, Nelligan leur servit un verre à tous. Il en tendit un à Jeremy, un à Lilas et un à Lily, et garda l’autre dans sa main, profitant de son propre silence pour prendre une gorgée. Finalement, il se tourna vers Jeremy, dont il ne connaissait pas encore le nom. « Salut, moi c’est Nelligan. » Dit-il en tendant la main.

Je regardai Lilas en secouant la tête, riant moi aussi. « Victime ? Mais t’as vu cette fête, c’est la booombe ! » Pas de quoi être une victime ! Mais bien sûr, on rigolait, et d’ailleurs la rouquine ne tarda pas à nous prendre tous les deux dans ses bras, nous serrant contre elle. « Ça fait plaisir. Tout pour toi. » Nos regards se croisèrent et je devinai à quoi elle pensait. J’y pensais aussi. Je lui souris, comme pour la rassurer, pour lui faire comprendre que non, cette tension qu’il y avait eu entre nous à son retour n’avait plus raison d’être. Je voulais ma meilleure amie, je voulais celle à qui je pouvais tout dire sans réfléchir, celle qui pouvait en faire de même avec moi. Celle avec qui je ne me prenais pas la tête. On s’était perdus, maintenant, on se retrouvait. Finalement, d’autres invités se joignirent au groupe pour parler à Lilas, la reine de la soirée, alors je m’écartai pour les laisser lui souhaiter un joyeux anniversaire et discuter avec elle. La soirée était encore jeune, je n’avais pas besoin de faire mon possessif. Je me retrouvai aux côtés d’Oscar avec qui je venais d’échanger une tape dans la main, et celui-ci se pencha vers moi pour me parler de tous ces invités qu’il ne connaissait pas. « Pour être bien honnête, s’il y en a un que tu devrais surveiller, c’est sans doute moi. » Je pouffai de rire, riant surtout des images mentales qui naissaient dans ma tête quand je pensais à ce que je réservais à tous ces gens quand j’aurais accès d’alcool dans mon corps pour ne pas faire marche-arrière. Mon regard se porta sur tous les invités et, vraiment, je ne pensais pas qu’Oscar avait à craindre quoi que ce soit pour sa maison. « Ils sont cools, je crois que tu peux faire la fête toi aussi. » Je lui donnai une tape amicale à l’arrière de l’épaule. « J’t’amène une bière ? »

J’étais contente et surprise de revoir tout le monde. D’abord éblouie par la lumière, je ne tardai pas à prendre mes deux acolytes préférés pour les embrasser tour à tour sur la joue. Concho rigole et je lui souris en retour. Contente que toute la tension entre nous se soit évacuée d’un seul coup. J’avais peur qu’il ne m’en veuille et que plus rien ne soit comme avant. Je suis contente, heureuse même. « J’aurai su, dis-je à Oscar et Concho, j’aurai pris Mélodie. » C’est vrai qu’elle manquait ma fête d’anniversaire et qu’on avait parfois du mal à me décoller de ma fille. Sauf quand j’allais voir Jeremy. Mais ce temps-ci était révolu. Je ne le reverrai plus. « Merciiiiiiiiiii » Je sautille sur place. J’ai bien conscience que mon comportement doit être puéril mais je n’ai jamais eu de fête d’anniversaire depuis que je suis toute petite. Et depuis que j’ai cette date d’anniversaire. Je constate que Daemon est venu, pourtant réticent à ce genre d’effusions. « Mais nan t’inquiètes. Je te connais. On aurait fêté ça au restau chinois et entre deux coups de baguette tu m’aurais confiée des choses sur ta vie sexuelle. » J’éclate de rire tandis qu’on en vient à parler de ma robe. Couleur saumonée, je n’avais pas habitué les gens à être vêtue de manière aussi sobre. D’habitude, je suis plus mini-jupe, minishort, bref tout ce qui est mini et qui met mes pattes d’autruche en valeur. « Merci. Je pensais que je serai en compagnie d’une petite fille. Quel exemple montrerai-je si je venais dévêtue. » Je lui fais un petit clin d’œil tandis qu’il me complimente sur mon rôle de maman. Je m’en sors bien. Il faut dire que mes parents m’aident beaucoup. « Oh mon lapin, tu me raconteras tout ça. » Je le prends furtivement dans les bras tandis que je dois aller retourner à mes invités pour remercier tout le monde. C’est la moindre des choses. Lorsqu’il parle de remise des cadeaux, je le fixe avec un sourire. Celui d’un enfant le lendemain de Noël. « Je te jure que si je n’ai pas de diadème, je ne te parle plus pendant une semaine. » Puis telle une dramaqueen, je tourne les talons pour tomber sur Jeremy que j’emmène à l’écart. Mon visage auparavant joyeux devient blême tandis que j’accepte son joyeux anniversaire du bout des lèvres puis je l’emmène à l’écart. Je lui parle alors de tout, de Mélodie, de ma sobriété depuis dix mois, de ma chasteté. Et lorsqu’il me dit de ne pas prendre de décisions à sa place, je gronde. « On sait tous les deux que tu préfères ta blonde. » Oh ma bonne vieille copine la jalousie. Je le fixe un moment avant de l’attraper par la main pour l’emmener prendre un bain de foule. Son ok me fait hausser les épaules tandis que j’arrive jusqu’à Nelligan et Lily. Ils sont trop beaux ensembles. Je ne suis pas du genre couple, cœur cœur, niasieries, fleurs et tout ça. Non si un mec veut atteindre mon cœur, il a plus de chances en m’offrant le dernier Zelda qu’un bijou hors de prix. « Merciiiii. Alors ta sublime épouse m’a dit que tu étais un geek, je pense qu’on va s’entendre. J’ai une chaine gaming et j’attends la sortie du prochain Zelda comme le messie. » Il commence à nous verser un verre. Je vois qu’il commence à me remplir un verre. « Sans alcool pour moi. Autant, je peux fumer une cigarette sans intoxiquer Mélodie. Autant, je ne peux pas boire d’alcool sans la saouler. Première cuite de bébé à deux mois ; quelle mauvaise mère je serai. » Jeremy se présente enfin tandis que nos mains sont toujours entremêlées. Et je ne compte pas le lâcher. « Il devait devenir mon patron mais il a préféré la douceur de ma peau plutôt que de m’embaucher, hein mon cœur ? » Je me tourne vers lui en battant des cils et en minaudant. Je dirai bien que je joue un jeu à nouveau pour l’emmerder mais en fait, non. « De toute j’ai enfin trouvé un boulot. Je bosse pour Stanislav Svyatopolk. Un grand russe de deux mètres qui bosse dans la mode. Une vraie gravure de mode. » Je bois une gorgée en me tournant vers Jeremy, tout en souriant. Je pense qu’il devait avoir entendu parler de Stan. Après tout un mec pareil, ça ne se loupe pas. « Mais je n’ai d’yeux que pour toi, mon cœur. »

Il avait accepté et tu t'étais dirigée avec lui vers le bar. Vous n'étiez pas les seuls à prendre un verre mais tu ne savais pas vraiment vers qui tu pouvais aller. De toute façon, tu n'avais pas le temps de décider parce que Lilas arrivée comme une fusée avec un homme à son bras. Un homme à son bras, non tu ne rêvais. Tu étais assez surprise d'ailleurs mais tu n'en laissais rien paraître. Te contentant de sourire. « Bon anniversaire Lilas ! » Tu t'approchais d'elle pour la prendre dans tes bras et l'embrasser sur la joue. Tu en profitais pour remonter à son oreille, murmurant qu'elle aurait des choses à te raconter bientôt, terminant par un petit coquine. Tu attrapais ensuite ton verre, remerciant ton mari au passage. « Je reviens. » Tu embrassais Nelligan, faisant un petit sourire aux deux autres et tu filais rejoindre un de tes vieux amis. Maintenant que la conversation était engagée, tu n'avais aucune crainte quant à l'idée de laisser Nelligan tout seul. Et puis tu serais vite de retour. « Concho, le roi de la fête ! » Pour les rimes, tu n'étais pas très douée. Tu avais voulu faire comme lui l'autre soir chez Fleur mais ce n'était pas vraiment ça. Ton regard se posait rapidement sur l'homme qui l'accompagnait. Un brun un peu plus petit que lui, mais toujours plus grand que toi. C'était ça d'être petite. Même avec des talons, tu ne lui arrivais pas à la tête. « Et Oscar, je présume ? » demandais-tu avec un grand sourire sur le visage. Ce n'était pas chez toi que la fête se faisait alors il fallait bien que tu fasses connaissance avec l'hôte. Si c'était un ami de Lilas et de Concho, ça pourrait aussi devenir le tien.