Un retour à la civilisation mon cher Woody? - pv Woody -

Un mois que j'étais seule dans notre clinique, un mois que je faisais des gardes à rallonge ou que je me taper toutes les urgences de mal de dos ou autre dans le style. Woody étant occupé dans une émission de télé-réalité, mais surtout occupé à voir que la femme qu'il était en couple avec un autre, j'étais moi dans mon coin à m'occuper à beaucoup de choses. Comme les clients où encore payer les factures, en simple, je n'étais pas trop heureuse, mais soit.

Et la Woody m'avait dit qu'il aller rentrer aussi, j'avais posé des fleurs dans l'entrée histoire que monsieur soit bien accueillie et je m'étais posée à l'entrée de la clinique en rangeant un peu l'endroit. J'aller, pouvoir demander des congés maintenant qu'il était rentré et surtout que Mme Ramirez, l'avais demandé lui et pas moi, bah non se faire toucher par une femme ce n'était pas son truc... Du coup, j'avais fait de mon mieux, mais elle ne voulait pas. Donc Woody avait un rendez-vous avec elle.

Quand ce dernier rentra enfin, je ris un instant avant de lui dire :

« -Darling je suis heureuse, de te revoir. Un café peut-être ? »

Autant bien l'accueillir, au moins quelqu'un serait de son côté et surtout ne l'ennuierais pas en parlant de pleins de choses de ce qui s'était passé durant ce mois.

La Love Experience s’était enfin terminée pour Woody. S’il avait cru que ce serait drôle un temps, il avait été loin de s’imaginer que l’aventure s’avérerait aussi longue. Les premiers jours étaient amusants, c’était le jeu, la découverte. Sauf qu’à force d’être coincé avec Dustin, dans la même chambre qui plus est, et de l’entendre faire d’interminables sous-entendus à propos de Sara, Woody avait bien rapidement été dégoûté de l’ambiance. Il avait gardé la tête haute, pour ne pas perdre la face. Il avait continué à jouer son rôle du tombeur, du séducteur, question de ne pas avoir mauvaise image à la télévision en ayant l’air du mec qui se laissait atteindre par les piques des autres. Heureusement que, lorsque les deux maisons s’étaient réunies contre toute attente, Woody avait trouvé une alliée en Annushka. Il avait passé les derniers jours en sa compagnie, c’était mieux que de supporter ceux qui l’insupportaient, justement. Bref, sa sortie de la téléréalité avait été la bienvenue, et il avait bien hâte de retourner travailler, imaginez donc. Sa clinique lui manquait, sa routine aussi. Et puis les autres employés aussi. D’ailleurs, ce matin, c’était son grand retour. Rafaëlle, qui avait été la responsable de la clinique en son absence, lui avait laissé un message pour lui dire que l’une de ses clientes, Mme Ramirez, attendait son retour pour se faire traiter. Il avait secoué la tête avec un doux rire en entendant cela. Puis il s’était dirigé vers la clinique de réadaptation. En tirant la porte, Woody tomba sur Rafaëlle qui l’attendait, un magnifique bouquet de fleurs à côté d’elle, sur le comptoir d’accueil. « Tu peux pas savoir à quel point je suis heureux de te revoir aussi ! » Lança-t-il avec une grande sincérité inattendue. « Volontiers pour le café. C’est toi qui a acheté ces fleurs ? » Demanda-t-il avec un petit sourire moqueur. C’était quand même adorable, comme attention.

Il m'avait manqué mon patron attendrissant et un peu naïf sur les bords surtout pour sa copine qui en fait lui avait cacher des tonnes de choses, je n'avais pas regardé juste eu des nouvelles de la part de ma sœur Isabella. Enfin, j'aurai dû dire de mes sœurs en fait, car Christina, Roma, Agatha, Valandra, Serena et Isabella...

Regarder et chacune m'avait raconté un truc. Du coup, j'y échapper pas, pourtant, j'aurai bien voulu, heureusement mon amie Netflix était là pour m'empêcher de piquer une crise. Voir Doctor Who était bien plus intéressant que de voir cette télé-réalité... Le seul moment que j'avais vu, c'était quand Woody avait appris pour sa copine. Pauvre chéri...

Mais aujourd'hui dur retour à la réalité pour lui, j'étais appuyé sur le comptoir de l'entrée et je le regarder avec un grand sourire tout en lui répondant :

« -Oh moi aussi tu va avoir pleins de choses à me raconter. Même si selon mes sœurs, c'est horrible ce qui t'arrive... Enfin, tu sais comment mes sœurs, du moins Isabella toujours à tout vouloir savoir sur les gens bref... »

Il me demanda d'un sourire moqueur si c'était de moi le joli bouquet, je fis une moue de petite fille tout en disant :

« -Absolument. »

J'aller chercher une tasse de café et lui donner avant de dire :

« -J'en avais besoin de ses fleurs, donc te moque pas d'elles veut-tu. Et puis bois donc au lieu de me dire des bêtises. »

Effectivement, il aurait un tas de trucs à raconter à Rafaëlle. Il savait qu’elle n’était pas friande de ragots comme d’autres, d’ailleurs il serait très surpris si elle avait regardé seulement un épisode de la téléréalité à laquelle il avait participé. D’ailleurs, elle ne tarda pas à le confirmer en mentionnant plutôt que ses sœurs lui avaient rapporté des informations concernant son passage à la Love Experience. Il eut un léger rire quand il entendit ce qu’elles avaient à dire sur son cas. « Horrible, ce qu’il m’arrive ? Elles t’ont raconté quoi, celles-là ? J’ai brillé pendant tout le mois. » Se vanta-t-il, ne pensant pas que sa légère peine d’amour avait été autant transparente à l’écran. Certes, c’était là qu’il avait appris que quelque chose de plus sérieux qu’il ne le pensait se passer entre Dustin et Sara, mais on ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas cherché. Sara l’avait bien averti qu’elle n’attendrait plus après lui, qu’elle vivrait sa vie et ferait ses propres expériences. Il aurait préféré que ce soit avec quelqu’un d’autre que Dustin, il aurait surtout préféré que ce ne soit avec personne, mais il devait assumer. Assumer le fait qu’il avait laissé Sara partir. « Tu leur diras que je me porte à merveille, à tes sœurs. » Rajouta-t-il, pour garder sa fierté. Toutefois, Rafaëlle finirait tôt ou tard – et sans doute ce soir même – par savoir que c’était complètement faux. Que Woody vivait mal le fait que la femme qu’il aimait allait sans doute tomber amoureuse d’un autre. Pour le moment, il s’attarda sur le joli bouquet de fleurs. C’était plus agréable comme pensée, et il avait passé le mois à songer à Sara, alors aussi bien s’aérer l’esprit un peu. « Mais j’me moque pas du touuut ! » Lança-t-il tout en prenant la tasse de café que sa collègue lui tendait. « Merci. Alors, comment ça s’est passé ici pendant mon absence ? » Demanda-t-il. D’abord : s’assurer que sa business roulait encore comme sur des roulettes. Après, ils parleraient.

Je soupirai avant de lever les yeux au ciel et dire alors :

« -Ouai enfin tu connais mes sœurs elles sont toujours à s'enflammer pour un rien, je comprends mieux mon père quand il m'a élevée comme un garçon. Trop de girly pour lui... Enfin bon. »

Je fis une pause avant de lui dire de nouveau :

« -Elle m'ont dit que t'avais eu le cœur brisé tout ça, et te connaissant je savais que tu t'en sortirait. »

Il me fit sourire, avant que je reprenne :

« -Tu sais chéri, je leur dirais que tu va bien mais surtout que t'es un homme pris. Sinon t'en à une qui va venir te draguer. Ou pire et je n'en ai pas envie. »

Il fit une remarque sur mes fleurs que j'avais mise, mais il prit ma tasse de café à la place en changeant tout de suite de sujet :

« -Oh bien. Y a juste eu une misérable attaque de cafard qui ne sont plus de ce monde et parfaitement bien loin de nous... Mais tes trop demander, je te jure toutes les clientes aux débuts, c'était... Mais où est le sexy Monsieur Ruthowski ? »

Fis-je avec un sourire un peu moqueur en me souvenant des réactions des femmes, mais bon, on avait eu des urgences aussi, des blocages de dos, des soucis autres. Bref revoir Woody me permettra de me reposer de nouveau.

Woody sourit. Il avait rencontré les sœurs de Rafaëlle à quelques occasions, mais c’était surtout à travers les anecdotes de sa collègue qu’il apprenait à les voir sous leur vrai jour. « J’suis très redevable à ton père alors, parce que je suis pas certain que j’arriverais à t’endurer à la journée longue si t’étais comme un de tes sœurs. » Il rigola. Évidemment, ce n’était pas bien méchant, mais il était vrai qu’il appréciait ce petit côté un peu plus garçon qu’avait Rafaëlle comparativement à ses sœurs. Ça le charmait, en quelque sorte. La brunette lui apprit alors que ses sœurs avaient raconté qu’il avait eu le cœur brisé. Il fronça les sourcils. Elles devaient carrément être à jour sur toute sa vie en suivant les Writers en plus de la téléréalité, pour l’avoir tout de suite compris au petit écran. « Le cœur brisé, faut pas exagérer. » Se défendit Woody. Il détestait qu’on le perçoive comme une personne faible et vulnérable, capable de se montrer aussi sentimental. Il détestait l’idée d’avoir eu l’air de ça à la télévision. « T’as bien raison, j’m’en sors. » Lui mentit Woody avec un fier sourire. C’était con de ne pas l’avouer tout de suite alors qu’il avait le cœur lourd et le besoin d’en parler. « HA ! Ah ouais, j’plais bien à une de tes sœurs ? Laquelle ? » Demanda Woody en arquant légèrement un sourcil. Trêve de plaisanterie, le physiothérapeute porta alors son attention sur la clinique en elle-même, et sur comment Rafaëlle avait tenu le coup pendant ces trente jours. « T’as fait venir les exterminateurs ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils, peu ravi d’apprendre que des bestioles s’étaient faufilées entre ses murs. Au moins, si c’était réglé, il n’aurait pas à gérer cela. Woody rigola quand Rafaëlle imita ses clientes qui ne réclamaient que lui. « Qu’est-ce que tu veux, je les fais toutes tomber … » Dit-il en haussant les épaules et en tournant les paumes de sa main vers le haut. Il rigola. « Si tu veux, tu peux prendre quelques jours de congé, ça ne me fera pas de tort de m’occuper ici de toute façon. » Proposa-t-il. Rafaëlle avait tenu le fort pendant tout ce mois, elle méritait bien une petite pause.

Je grimaçai aussitôt en l'écoutant me dire que si j'avais était comme mes sœurs, il n'aurait sans doute pas supporté ce à quoi je répondis :

« Et moi donc... Rien que t'imaginer la scène, j'en suis malade d'avance. »

J'en frissonna par avance, pour moi ce n'était pas possible d'être comme mes sœurs, bon okay j'étais une fille et je le faisais savoir aussi... mais j'avais ce qu'il me fallait ou il le fallait et j'aimé juste le montrer. Mais par contre pour moi pas de dîner en amoureux, ou encore de maquillage à tir la rigo, j'en mettais juste un peu quand j'étais fatiguée pour donner un peu de peps mais en dehors de ça, aucun. D'autant que ce n'était vraiment pas mon truc de prendre trois heures le matin pour me préparer, je secouai la tête un instant avant de reprendre :

« -Genre ? Tes sur de toi, je te connais bien depuis le temps. »

Mouai, je faisais une moue de petite fille... Avant de le taper sur l'épaule en lui disant :

« -Je te dirais pas laquelle, dis donc. Aucune n'est faite pour toi et puis apprends que je te garde pour moi seul d'abord. Aucune autre Reyes ne t'aura dit donc. »

Il changea de sujet ce à quoi je souris avant de lui dire :

« -Oh que oui, j'aime pas ses petites bêtes et encore tu m'a pas vue en mode y'a un cafard dans le coin. Et ne t'en fais pas y en à plus aucun, l'endroit et trop propre du coup ça les attire, c'est un comble, je dois dire... »

Je levai les yeux au ciel quand il me dit qu'il faisait craquer toutes les clientes et que ce n'était pas sa faute, je ris tout en ajoutant :

« - ça va bien les chevilles ? Non plus sérieusement, tu nous as manqués à tous et je comprends mieux pourquoi des fois, tu te fais des cheveux blancs avec les gens ou avec la gestion. Ou encore les urgences... »

Il me dit que si j'avais besoin, je pouvais prendre des jours de congé, je souris tout en continuant :

« -C'est tentant mais pas encore, j'attends de les prendre pour mon anniversaire mon chéri. C'est tellement plus amusant en plus tu m'a tellement manquer que j'ai besoin de t'avoir de nouveau dans ma vie pour t'ennuyer. »

Je ris, c'est vrai Woody, c'était comme un frère ou un meilleur ami plutôt, et j'avais toujours besoin de lui dans les parages pour simplement lui faire part de mes conneries ou ma dernière découverte.

Woody ne fit que rire en harmonie avec Rafaëlle en imaginant l’éventualité où elle serait comme ses sœurs. Très peu pour lui, de mener cette clinique avec une femme qui se mettait du vernis à ongles sur les heures de boulot – bon, il exagérait l’image, mais vous voyez le genre. Rafaëlle était féminine juste comme il le fallait, prenant soin de son apparence sans trop en faire. Honnêtement, Woody détestait les filles qui se mettaient quatre pouces de maquillage dans le visage, pensant cacher leurs imperfections alors que ça faisait d’elles une imperfection à part entière. Certes, il allait quand même se les taper, ces filles-là, mais jamais chez lui par contre. Avoir à laver ses taies d’oreiller en raison de traces de maquillage laissées là pendant l’acte ? Nop, thank you, il passait son tour. Quand Woody demanda de quelle sœur exactement elle parlait, la brunette refusa de répondre. Il éclata de rire à la suite de sa réponse. « Je ne savais pas que je t’appartenais … Mais j’aime bien comment tu marques ton territoire, ça me plaît ouais … » Il arqua légèrement un sourcil. Bien qu’elle soit d’abord sa collègue, Woody n’oubliait jamais à quel point Rafaëlle était une belle femme, drôle et intelligente en plus de ça. Évidemment qu’il ne raterait jamais une occasion de la séduire un peu.

Ils parlèrent finalement du mois à la clinique et surtout des cafards qui avaient élu domicile entre leurs murs pendant quelques jours. Dégoûtant. « Tu hurlais comme une p’tite fille dès que t’en voyais un ? » Se moqua Woody, toujours aussi machiste. « Merci de t’en être occupée. » Dit-il en regardant quand même les planchers, par réflexe surtout, comme si un cafard allait surgir d’un coin du mur. À propos de ses clientes, Woody n’eut aucune réserve concernant ses charmes fortement demandés par les patientes. Il sourit à Rafaëlle, et hocha la tête quand elle lui parla de toute la gestion. « Premièrement, je n’ai aucun cheveu blanc. Deuxièmement, c’est pour cette raison-là que j’aimerais bien qu’on engage une secrétaire supplémentaire, pour gérer un peu tout ça. L’administratif, c’pas trop mon truc. C’est pas pour faire ça que j’ai étudié non plus. » Woody adorait la physiothérapie sportive, et même s’il savait que le fait d’ouvrir sa clinique multidisciplinaire allait entraîner d’autres responsabilités, il était loin de s’imaginer que ça prendrait une aussi grosse partie de son temps. Rafaëlle l’avait vécu pendant un mois complet. C’est d’ailleurs pour tous ces efforts qu’il lui proposa quelques journées de congé, qu’elle refusa. « Oh, tu comptes faire quoi pour ton anniversaire ? Tu iras à quelque part ? » Un petit voyage de quelques jours à l’extérieur de Bowen, peut-être. « Parlant de m’ennuyer, tu viens dans mon bureau ? On y sera mieux pour discuter. » Parler des heures dans l’accueil n’était pas très confortable. Woody se rendit donc à son bureau, ouvrit la lumière, et prit place sur sa chaise, face à Rafaëlle. Il posa sa tasse sur sa table de travail.

Je fis une nouvelle moue de petite fille en lui disant :

« -Te concernant, aux yeux de mes sœurs tu est l'homme à ne pas toucher, si elles ne veulent pas m'entendre gueuler tout du moins. Bon bien sûr t'en à toujours une qui voudrait bien t'avoir, mais c'est non, et puis tu m'entendrais te gueuler dessus et t'en à pas envie, je pense. »

Je fis une grimace en finissant par dire :

« -Ouai enfin merci, c'est moi qui devait les tuer quand même en tout cas j'étais vraiment heureuse de ne jamais porter de talon haut. Les baskets, c'est la vie. Et surtout apprends que du coup, j'ai fait vérifier si tout était en ordre et aussi, si y avait pas d'autre trou. En plus, il a fallu que ça soit ça, genre ça n'aurait pas pu être des fourmis, mais non le seul truc que je hais sur cette terre et venue ici. »

Je repris dans un sourire :

« -De rien c'est mon boulot de te seconder pour le coup. Je sais bien que ta pas de cheveux blancs, en même temps ça te ferait un petit côté séducteur quand même, oh oui, je ne dis pas non pour une secrétaire. »

Je souris de nouveau avant de le regarder dans les yeux en disant :

« -Oh mais tu verra bien, tu sera invité bien sur. Seulement surprise et ce n'est pas moi qui décide pour le coup, c'est maman Reyes. Sa dernière qui à 25 ans, mon dieu t'imagine, je suppose. »

Il me dit qu'on devrait aller dans son bureau, je hochai de la tête tout en prenant mon sac de boulot et mon café tout en le suivant en rentrant dans son bureau, je souris et lui dis :

« -Mon dieu que ça m'a manqué de te voir ici, t'imagine pas à quel point j'avais envie de pouvoir me cacher ici par moment mais les vestiaires c'est pas mal aussi. Mais moins amusant que venir te voir bien sur... »

Je riais et il savait que quand je faisais ça, c'était pour éviter les lourdingues.

Woody ne savait pas Rafaëlle aussi possessive, il devait avouer que ça le surprenait. Certes, ils avaient toujours eu une complicité exceptionnelle, mais l’homme se disait que ce n’était qu’à force de passer des journées ensemble à se taquiner et s’envoyer des remarques humoristiques. À l’entendre parler, là, à propos de ses sœurs, Woody allait commencer à croire qu’autre chose se cachait derrière leur bonne entente. « Et tu réagirais comme ça pour quoi exactement ? Parce que tu me veux vraiment juste pour toi ou parce que je serais une mauvaise fréquentation pour tes sœurs ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil, un sourire en coin. Habituellement, on refusait de caser Woody avec des proches pour les protéger, parce que tout le monde savait qu’une équation amoureuse comportant Woody égalait forcément à un cœur brisé. Dans le cas de Rafaëlle, ses raisons étaient vagues. Il lâcha toutefois le morceau à un certain moment, simplement pour parler de la clinique et de ses problèmes de cafards. En même temps, en Australie, il ne fallait pas se surprendre de telles invasions d’insectes. Encore heureux que des araignées géantes n’aient pas élu domicile ici. « T’as été à ma place qu’un seul mois et déjà t’as amélioré la place mieux que je ne l’aurais fait ! Dis donc, tu serais pas en train d’essayer de me piquer mon job ? » Il rigola. Ce ne serait pas trop possible comme il était le propriétaire de l’endroit, mais il était vrai que Rafaëlle avait vraiment pris à cœur son remplacement, et ça faisait drôlement plaisir à Woody. « Du coup j’en conclus que ton type c’est plutôt George Clooney, toi, hein ? » Demanda-t-il en faisant référence à sa remarque sur les cheveux gris et le côté séducteur que ça lui amènerait. « Accorde-moi encore quelques années de jeunesse et après j’aurai autant de cheveux gris que tu le désires. » Il lui fit un clin d’œil, amusé. Vieillir, aux yeux de Woody, était davantage associé à la peur. Après tout, il souffrait d’une maladie dégénérative, donc plus le temps passait, plus son monde s’écroulait. Petit à petit. D’année en année. « Tu fais vraiment confiance à Maman Reyes pour te concocter une fête de vingt-cinq ans digne de ce nom ? » Il secoua la tête en riant. Elle aurait plutôt dû faire appel au roi de la fête, Woody en personne. Dans tous les cas, il serait là pour son anniversaire. Il ne manquerait ça pour rien au monde. Bref, ils traversèrent jusqu’au bureau de Woody, où ils seraient plus confortables pour discuter. « Me dis pas que Wayne essaie encore de te convaincre d’accepter un rencard avec lui ? » Wayne était un des kinésithérapeutes que j’avais engagé pour agrandir l’équipe. Il craquait pour Rafaëlle depuis son arrivée en poste. « T’es la bienvenue dans ce bureau n’importe quand, même quand j’y suis pas. » Pour son remplacement, Rafaëlle avait eu les clés de tous les endroits dans la clinique, y compris le bureau de Woody. Il ne comptait pas lui reprendre son trousseau, alors …

• Je roulai de nouveau des yeux avant de lui dire dans un sourire :
  
  « -Sache que je n'aime personne en dehors de ma famille, que je suis une sans cœur d'où le fait que je ne m'attache à personne. Du moins pas plus d'une semaine, et je ne te veux pas comme tu le penses. Je t'apprécie, mais ne cherche pas trop à connaître mes sentiments mon chou.. »
  
  Je souris un petit instant avant de continuer :
  
  « -Haha, non ! C'est surtout une de mes sœurs qui serait une mauvaise fréquentation pour toi. Et surtout t'en aura vite marre d'avoir une fille Reyes dans tes pattes en dehors de moi, bien sûr. »
  
  Riant à ce que Woody m'avait dit, je repris :
  
  « -Oula j'ai beau adoré mon boulot et avoir aimer te remplacer je t'assure, j'ai pas fais grand chose. Et je te laisse ta place ne t'en fais pas. «
  
  Faisant une grimace de nouveau, je repris :
  
  « -Darling, George Clooney ?! Eurk non merci, je préfère encore Monsieur Sheffield, voyons tellement plus mon style. »
  
  Je m'appuie contre le comptoir et lui répondis :
  
  « -Est-ce que j'ai le choix ? Non pas vraiment, j'ai déjà fait galérer ma mère pour ma quinceñera... Et papa m'a courut après pendant un très long moment pour que je fasse cette fête... Et puis tu sais, c'est ma mère, je suis sa petite dernière et celle qui l'a tellement déçue surtout pour mon mariage raté, mais elle était quand même heureuse que je sois encore en vie. »
  
  Il me parla de Wayne et je soufflai avant de lui dire alors :
  
  « -Hahaha...c'est presque devenue un harcèlement à la fin, tu sais. Mais je crois qu'il va finir par s'en lasser enfin, j'espère pour lui tout du moins. Et c'est noté, je viendrais donc t'ennuyer sans le moindre souci, quand ça sera bon. »
  
  Je souris en me posant contre le mur et en reprenant :
  
  « -Bon alors, on mange ensemble ce midi du coup ? Et j'ai oublié, ma mère veut t'appeler pour je ne sais trop quelle raison ne me demande pas, j'en sais rien. »

Rafaëlle ne tarda pas à briser les douces illusions de Woody en le ramenant à la réalité, réalité dans laquelle elle n’aimait personne en dehors de sa famille. Il rigola tout légèrement, secouant la tête de gauche à droite quand elle prétendit ne pas avoir de cœur. « Tu me veux comment alors ? » Dit-il en haussant rapidement les sourcils, n’en manquant pas une seule. Après tout, elle avait dit qu’elle ne le voulait pas comme il le pensait, ce qui revenait quand même à dire qu’elle le voulait d’une manière ou d’une autre. « Je t’agace, tu le sais bien. » Lui assura finalement Woody. Il prétendit alors que c’était plutôt parce qu’elle savait que le jeune homme serait une mauvaise fréquentation. « Quelqu’un, une mauvaise fréquentation pour moi ? Je savais même pas que ça pouvait exister, paraît que je suis la pire fréquentation en ville. » Il leva les yeux au ciel avec un rire. Certes, il n’était pas le prince charmant sur son cheval blanc, mais était-il pourtant une pourriture ? Aux yeux de certains, oui, pour des événements dont il ne se souvenait sans doute pas …

Ils parlèrent finalement du mois de Rafaëlle, et de sa prise en main de bon nombre de détails dans la clinique. « D’accord alors. » Dit Woody en souriant. Reprendre sa place lui ferait plaisir aussi quand même, malgré que certains côtés de ce boulot ne lui plaisaient pas. C’était toujours gratifiant comme position. « Monsieur Sheffield ? C’est qui ça ? C'est pas ton patient le vieux croulant ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils, intrigué et amusé à la fois. Rafaëlle lui apprit ensuite que son anniversaire approchait et que ce serait à ce moment-là qu’elle prendrait une petite pause bien méritée du boulot. Anniversaire organisé par sa mère … ce qui ne laissa pas Woody sans mot. « Ouais, je comprends … T’en fais pas, je vais lui donner un coup de main. Ta mère m’adore et tu le sais, elle sera bien contente que je l’aide ! » Et qu’il passe du temps avec elle, héhé. Une fois le sujet clos, Rafaëlle lui parla encore une fois de ce Wayne qui la harcelait carrément depuis leurs embauches respectives. « J’vais lui en glisser un mot. » Honnêtement, si Rafaëlle était prête à le qualifier d’harcèlement, même à la blague, Woody prenait ça au sérieux. Pas envie d’avoir ce genre de cas dans sa clinique. Il fronça les sourcils quand elle parla de sa mère qui voulait lui passer un coup de fil. « Ah ben peut-être que j’aurai même pas à lui proposer mon aide pour ton anniversaire, elle a déjà décidé qu’elle me mettait dans le coup ! » Il sourit. « T’as envie de manger quoi ce midi ? On se fait livrer ? » Lui n’avait rien prévu, alors aussi bien commander de la même place.

Je haussai un sourcil avant de lui dire avec un sourire :

« -Ah si tu savais mon chéri, t'en serais presque choquer de comment je voudrais t'avoir mais on va rester gentille et te laisser imaginer. »

Je souris heureuse de lui faire une petite farce et surtout, je ris avant de lui dire :

« -ah mais je le sais bien. »

Je souris toujours avant de lui répondre amuser :

« -Oh Woody, t'imagine même pas. Oh si si ça existe bien et non, tu n'es pas le pire. »

Woody était vraiment un très grand ami en plus d'être un patron et puis je pouvais facilement lui parler, je finis par le regarder étonner avant de lui dire :

« -Pardon ? Tu ne connais pas tes classiques mon chou ? Mais voyons, c'est dans une nounou d'enfer chéri... Et non le vieux croulant, c'est Scoffield cher ami. »

Et arriva le moment de parler de mon anniversaire, j'avais déjà traîné des pieds quand ma mère m'en avait parlé et je faisais un peu la tête, car j'aimais pas du tout les surprises surtout de ma mère aussi, je regardai Woody d'un air suppliant :

« -Pitié si elle te parle d'inviter un homme pour me le faire rencontrer, fait-moi le plaisir soit de trouver une solution soit surtout je sais pas de me prévenir. Car la connaissant, elle va être capable de me le faire. »

Avant de reparler de Wayne, je levai les yeux en lui répondant :

« -Ah ça serait vraiment adorable de ta part. Je n'ai pas encore envie de le menacer de lui mettre une gifle s'il continue, surtout que ça ne marche pas des masses. »

Je soufflai un peu avant de reprendre :

« -Comme dit, tu vois avec elle. »

Woody me parla de manger un truc pour ce midi et se faire livrer ce à quoi je répondis dans un sourire :

« -Ah bien, j'ai pas trop d'idée mais ça fait un moment que j'ai pas mangé chinois. Donc je prends, mais pas de saumon surtout... Je n'ai pas envie de ressembler à une méduse à cause d'une allergie. C'est hors de question... Et tu veux que je téléphone où tu commandes via le site ? »

Si lui venait de lui dire qu’il la taquinait, lui aurait plutôt bien apprécié que Rafaëlle ne blague pas, elle, concernant les façons dont elle aurait voulu l’avoir. « Oh, tu sais, mon imagination n’a aucune limite … Je ne sais pas si tu veux que je t’imagine comme ça … » Dit-il en arquant un sourcil. Rafaëlle était canon, ce n’était un secret pour personne, et Woody n’allait pas cacher son attirance pour elle. Ils avaient beau être des collègues de travail, le jeune homme n’aurait pas été contre quelques rapprochements avec elle. Même s’il était certain que cela se terminerait en fiasco. Rafaëlle lui parla alors de l’existence de pires fréquentations que lui, ce qui le laissa quelque peu surpris étant donné que sa réputation n’était plus à refaire en ville à ce niveau-là. « Pourtant j’lis pas souvent sur tes sœurs sur les Writers … elles savent se faire discrètes malgré qu’elles soient des bad girls ? » Il sourit, avant de plonger son regard dans celui de son amie. « Et toi ? T’es une mauvaise fréquentation ? » Demanda-t-il avec un sourire au coin des lèvres. Il aimait bien jouer à ce jeu avec Rafaëlle. Il ne savait jamais vraiment où ils se situaient dans leur relation. « J’ai autre à faire que de regarder ce vieux truc ! » Lança Woody en riant à propos de The Nanny. « En vrai t’as quatre-vingt ans, c’est ça ? Du coup j’ai quand même vu juste avec Scoffield. » Son patient le vieux croulant. Après tout, si elle regardait des séries des années quatre-vingt-dix, le lien se faisait bien vite. Certes, lui aussi aurait été en âge d’avoir connu cette émission, mais à cet âge-là il était déjà bien occupé sur son vélo.

Bref, ils parlèrent de l’anniversaire de Rafaëlle qui approchait à grands pas et que sa mère se ferait un plaisir d’organiser. « Je vais lui dire que t’es à moi, tiens, ça règle la question. Pas besoin d’autres hommes. Un gros party de filles, et moi. » Peut-être que cette fausse rumeur règlerait d’autres problèmes, d’ailleurs, comme le problème de Wayne le gros lourd. Ce collègue qui se faisait bien trop insistant envers la jeune femme. « Ouais et puis une gifle sur les lieux de travail, c’est moi que tu mets dans la merde. » Il sourit. Ça ne lui importait que très peu, en réalité, mais il préférait quand même parler à son employé d’abord. Une fois dans le bureau, les deux collègues décidèrent de se commander du chinois. « J’vais aller via le site, j’me suis pas encore décidé sur ce que j’vais prendre. » Il se connecta donc audit site et, avec Rafaëlle, ils choisirent quelques items dans le menu, en prenant bien soin d’éviter le saumon. Woody marqua d’ailleurs une note dans la commande concernant cette allergie. « Voilà, c’est envoyé. » Le jeune homme se cala dans sa chaise de travail. « Bon et alors, à part par rapport à la clinique, quoi de neuf depuis le mois dernier ? » Demanda-t-il.

Je fis une tête choquer alors que ce n'était pas le cas du tout, ce à quoi je souris avant de lui répondre :

« -Juste pour le fun je t'avoue que j'aimerais bien le savoir mon cher Woody. »

Je souris de nouveau avant de m'appuyer contre le bureau et lui dire :

« -C'est parce que petite sœur que je suis arrive toujours à cacher leurs frasques voyons, depuis que je suis assez grande pour le remarquer. Et faire attention à elles aussi... Mais soit. »

Gardant mon sourire, je répondis alors :

« -Chéri, tu le sais bien que je suis une mauvaise fréquentation voyons. »

Je souriais toujours amusée par ce petit jeu, avant de lever les yeux et lui dire :

« -Hey je te permet pas, j'ai que 24ans d'abord. Et oui, ta vue juste, mais pas complètement non plus très cher. »

Je n'aimer bien regarder les vieilles séries au moins y avait pas de prise de tête au moins, et puis j'étais pas une geek pour rien en plus... Arrivée à parler de mon anniversaire ce n'était pas vraiment super, mais on devait se l'avouer ça changer de la conversation de ses amours ou autre. Je manquai de m'étouffer quand Woody me dit qu'il, aller lui dire que j'étais à lui et que ça réglerait tout... Mettant une main sur mon torse. Je clignai des yeux avant de lui dire :

« -De quoi ? Tu ne vas pas faire ça ? En fait... Si tu le fais ça calmerait Wayne qui ne t'en fait pas ne se prendra pas une claque. Et toi ton léger souci que tu as eu... »

Je soufflai un instant avant d'accepter qu'il commande ce qu'il fallait et m'installa par la suite dans un des sièges en le regardant :

« -Oula beaucoup trop de chose, mais disons seulement que je vais être tata... Encore une fois. Christina va avoir des jumeaux cette fois-ci... Ah oui puis je suis vraiment bonne pour finir seule, je me désespère à rencontrer quelqu'un sachant me supporter. »

Même si je n'aimer pas trop parler de ma vie sentimentale surtout, Woody était un des rares que j'avais confiance et aussi un des rares que j'adorais et à qui je pourrais donner mon rein si besoin ai.