Pursuit of happiness (loruby)

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Pursuit of happiness

Lorenzo & Ruby

I'm on the pursuit of happiness and I know. Everything that's shine ain't always gonna be gold (hey). I'll be fine once I get it, get it in, I'll be good

Je regardai la maquilleuse qui essayait de coiffer son abominable crinière bleue. « C’est quoi le spring break ? » Ok Ruby, tu passes pour une débile. Elle m’explique alors que c’est le moment où tous les étudiants vont faire la fête. « Je le ferai bien cette année. » Après un début d’année aussi merdique que ça, une rupture qui a fait le tour des tabloïds et un ex disparu. Je parle de Chase, pas de Seamus, j’avais grand besoin de me détendre. Bon certes, la perspective d’enfiler un maillot de bain alors que je suis extrêmement pudique. Je n’ai pas supporté de faire le shooting avec Hayden et je n’ai pas supporté de faire des scènes de nues. Le fait que j’ai couché avec mon partenaire aide grandement, je l’accorde. Je me balance d’avant en arrière en la regardant m’expliquer de long en large. Et nous voilà le weekend venu sur la plage pleine d’étudiants en train de faire la fête. J’ai le paréo enroulée autour de ma taille et je regarde les autres qui s’amusent. Je constate que des pilules défilent dans les mains, que l’alcool coule à foison. Je prends une bière avant de regarder la nuit qui tombe sur la mer de Bowen. Les fêtes sont minimes ici contrairement à ce qu’on a vu dans ce film débile. Vêtue d’un maillot une pièce blanc et assez sexy, je n’ose le retirer pour me montrer. Je me demandai d’ailleurs si c’était une bonne idée. Puis au bout de la quatrième bière, je fis voler le paréo pour commencer à me déhancher au rythme de la musique. Je suis une écossaise exilée qui s’amuse. Une écossaise célibataire, rejetée par l’homme pour qui son cœur battait qui s’amuse. Je saute en même temps que le restant de la foule au rythme de la mauvaise musique qui passait mes cheveux fouettant mon visage. Un mec s’approche de moi et je le repousse. Je ne veux pas de romance, je ne veux pas de sexe, je veux juste m’amuser. « Allez Ruby, me lance mon amie qui m’a entrainée dans cette galère qui me tire par la main pour aller dans l’eau. » Je résiste tout de même tandis que deux mecs me choppent et me balancent dans la mer sans ménagement. Lorsque je ressors, je suis complètement trempée et j’éclate de rire. Sans rien y voir, je recule pour buter sur quelqu’un. Je n’ai même pas le temps de m’excuser qu’on m’attrape par le bras pour me remettre dans la foule. « Allez viens Rubyyy. » Je jette un regard à l’inconnu, croyant reconnaitre Lorenzo. Décidément, je le vois partout. Ça m’étonnerait beaucoup de le voir dans ce genre d’endroit. Il est plutôt discret. Je secoue la tête pour recommencer à me déhancher sur la musique clichée. Pursuit of happiness. J’entame alors ma petite danse sexy. Cheveux et maillot de bain trempés, je suis un cliché ambulant. Sans oublier que je suis complètement saoule. Et seule.

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Springbreak, encore une connerie inventé par les jeunes. Une façon de boire en masse, de boire des masses et de faire n'importe quoi. Tu aurais vraiment dû passer ton tour là-dessus mais comme toujours Leola avait eu le pouvoir sur toi. Tu avais fini par te laisser convaincre. Tu avais un short de plage, pas de t-shirt et des lunettes de soleil. Pas vraiment pour le soleil, c'était un détail pour parfaire le look de l'australian surfer. Tu avais soupiré, tu avais râlé mais tu l'avais laissé faire. De toute façon, tu n'avais aucun moyen de gagner contre elle. Tu avais été bougon pendant le trajet jusqu'à la plage, tu avais continué de râler mais elle ne t'entendais plus avec la musique. Elle t'avait payé un verre et tu t'étais contenté de le boire d'une traite. Maintenant que tu y étais, autant essayer de t'amuser. La musique était forte, il y avait pas mal de monde, au point qu'on venait de te rentrer dedans. Tu n'as pas le temps de voir la personne sur le moment, mais tu finis par tourner la tête et la voir. « Ruby ? » ajoutais-tu doucement, clignant des yeux à plusieurs reprises. Ce n'était pas possible. Tu ne connaissais pas beaucoup Ruby, mais connaissant son caractère assez timide, tu la voyais mal dans ce genre de fête. Et pourtant. Tu avais un doute maintenant et tu devais en avoir le coeur net. Tu filais donc dans sa direction. Tu essayais de t'approcher d'elle, mais à chaque fois, quelqu'un dans la foule se mettait sur ton passage. Un mec s'approchait d'elle, une fille de toi, une autre d'elle. Tu avais l'impression de ne jamais pouvoir l'attraper. Tu sentais même la colère monter en toi à chaque fois que quelqu'un se mettait sur ton chemin. Tu n'avais pas envie de jouer, pas envie de rire. Tu avais laissé Leola dans la foule un peu plus loin. Tu ne pourrais retourner vers elle que quand tu aurais la confirmation que Ruby allait bien, que Ruby s'amusait et que c'était ce qu'elle voulait. Et tu l'aurais sûrement bientôt. Tu avais enfin gagné la jeune rousse, glissant un main dans son dos pour l'attirer à toi. Au moins, comme ça, personne ne viendrait vous déranger. Du moins, tu osais le croire. Et elle, ne semblait pas tenir debout. « Tu es ivre ? » demandais-tu, peut-être un peu plus inquiet que tu ne le laissais paraître vraiment. Ruby était une petite fleur, un être sensible et tu avais peur qu'un gros ne s'amuse à l'écraser, à lui marcher dessus pour le plaisir et la laisser dans un sale état. Enfin, maintenant tu étais là, à condition qu'elle accepte que tu sois là. Qu'elle accepte de parler. Tu n'avais pas oublié ce qu'elle t'avait dit l'autre fois. Tu n'avais pas encore parlé à Charley, mais tu allais le faire bientôt.

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Lorenzo & Ruby

I'm on the pursuit of happiness and I know. Everything that's shine ain't always gonna be gold (hey). I'll be fine once I get it, get it in, I'll be good

La musique raisonnait en ce weekend de spring break qui bizarrement coïncidait également avec la Saint Patrick. Je suis écossaise donc j’ai tendance à plus respecter les traditions de mon pays que de celui d’un étranger que je n’arrivai pas à apprivoiser. Les filles se servaient des cocktails un peu plus forts que le mien mais je n’ai jamais tenu l’alcool. Ce qui est plutôt risible quand on sait que je viens d’un clan d’Ecossais qui faisait du whisky. Le whisky McPhelps. Mais depuis la mort de Larà, je fus poussée dans le vide si bien que je ne cesse de tomber. D’abord la catatonie, maintenant l’ivresse. J’ai pensé qu’une briève relation avec Seamus m’aiderait à me relever mais le souci étant que ni l’un ni l’autre nous y étions. Nous n’avions pas cette étincelle que je n’ai pas ressentie depuis un moment. Depuis que j’ai croisé le regard clair d’un certain rouquin. Cliché pour une rouquine. Ce rouquin m’a repoussée car il ne voulait pas être l’autre. J’en ai longuement parlé à ma maquilleuse à Maddie qui me faisait office de confidente et je n’ai trouvé que cette solution. De faire la fête. Alors, croyant revoir le fantôme qui hantait mon cœur depuis quelques semaines, quelques mois, je me suis faufilée telle une anguille dans la foule. Les garçons tentent de m’approcher comme pour me séduire mais le souci est que je ne suis pas attirée. Je ne suis pas intéressée. Je préfère rester seule. Et puis d’un seul coup, tout le monde danse, se trémousse autour de nous mais je ne vois que lui comme dans un mauvais film pour ados. « Lorenzo ? » Il fallait que je perde cette manière de le retrouver dans les lieux publics. J’en oublie que je suis trempée, vêtue d’un simple maillot de bain beaucoup trop suggestif. Que lui est attifé d’un short et pas de tee-shirt, i'm gonna die. Que je suis complètement saoule. Il passe une main dans mon dos pour m’attirer à lui et je chancelle un peu. Mon regard perd de sa superbe et je secoue la tête en tentant de remettre ma tête en place. Peine perdue. Il me demande si je suis saoule. Je fais le geste signifiant « un tout petit peu » en fronçant le nez avant d’éclater de rire. La musique se fait plus forte et les gens sautent. « C’était la Saint Patrick chez nous et comme d’habitude je la passe avec ma p’tite sœur. Je me suis dit que j’allais… » Je dodeline de la tête au rythme de la musique. « … me saouler pour deux. » Je lui fais un sourire enfantin en dévoilant mes dents comme si on m’avait prise à faire une bêtise. « Pis j’tiens pas l’alcool. Risible pour une écossaise. Mais j’te l’ai déjà dit nan ? » Mon fort accent qui ressort lorsque j’ai un coup de trop dans le nez. Je n’en reste pas moins timide. Je me colle un peu plus à lui bien que mes joues rosissent à son contact. Mes doigts passent autour de sa nuque et je le regarde dans les yeux avant de me mâchouiller l’intérieur de la bouche. Il fallait que j’arrête les mimiques. Vraiment. « Pis le garçon que j’aime bien veut pas de moi. » Je fais la moue boudeuse d’une enfant le fixant. Je pose alors ma tête sur l’épaule de mon géant brun car du haut de mon mètre soixante j’avais perdu de ma superbe. J’attendais qu’il me repousse ou qu’il me fasse la morale. Après tout, c’était bien son genre à mon rouquin. Mon rouquin qui préférait les blondes.

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Tu avais fini par la rejoindre, par être à côté d'elle. Par l'avoir contre toi même. Elle s'était laissé faire. tu avais pensé une seconde qu'elle crierait pour qu'on t'oblige à la laisser tranquille, mais c'était le contraire. Elle semblait avoir besoin de toi, elle semblait vouloir de toi. Tu la regardais faire un tout petit peu avec ses doigts, avant de durcir un peu ton regard. « Ruby. » Tu hochais doucement la tête, comme ça, tu avais l'air d'avoir un ton vachement réprobateur mais ce n'est pas une réprimande. Tu te sens triste pour elle, elle qui avait toujours eu l'habitude de partager cette fête. Elle était là et elle était seule. Tu n'allais pas la laisser filer d'aussitôt. Tu voulais bien être son partenaire de beuverie, Leola trouverait bien un partenaire pour faire de même et en plus, elle comprendrait parfaitement la situation. Tu avais le coeur qui chavirait pour une fille. C'était bien la première fois que ça arrivait en cinq ans de vie à Bowen. Tu t'étais forgé une carapace, évitant soigneusement de t'attacher Et pourtant, face à Ruby, tu ne faisais que craquer. « Le fait d'être écossaise ne te rend pas insensible à l'alcool, tu sais ? » Tu esquissais une petite moue qui pouvait presque ressembler sans s'y méprendre à un sourire. Elle était bien la seule à te faire sourire mis à part Bessie. Tu n'avais pas ce geste facile et pourtant depuis que tu l'avais rencontré, tu devais être au moins à un sourire par rencontre. Elle avait cette manie de t'adoucir. Et aussi d'avoir les mauvais mots dans sa bouche. Tu ne savais pas trop ce que tu devais entendre par là, mais elle posait sa tête sur ton épaule et tu glissais ta main libre sur ses cheveux trempés. « Si c'est de moi que tu parles, tu déformes mes mots. » disait-u simplement. Il n'y avait aucune colère, aucune méprise. Peut-être un brin de déception, c'était comme ça qu'elle prenait les choses alors ? « Je te veux Ruby, mais je te veux à moi seul. Je ne veux pas que tu sois déjà engagée dans une autre relation. Je ne veux pas rendre quelqu'un cocu. » C'était un principe important chez toi. Tu n'aimais pas l'infidélité, c'était une chose qui ne pouvait pas passer, peut importe de quel côté ça se passe. Tu avais beaucoup d'autres valeurs comme ça, comme le fait d'être possessif et aussi jaloux. Mais ce qui était à toi, était à toi justement. « Quant à moi, je ne suis en couple avec Charley que pour l'image, il ne se passe rien, mais je vais lui parler bientôt. Elle est assez occupée avec Sacha et sa propre histoire d'amour compliquée mais tu n'as aucun soucis à te faire sur elle, sur nous. Je ne l'aime pas, c'est juste une amie qui a accepté d'être une couverture pour te rendre jalouse. » Entre autres. Il faudrait que tu oses lui parler de l'autre chose, de la vraie raison de cette mascarade mais tu avais peur de la faire fuir si tu lui en parlais. C'était ton secret, un secret plutôt bien gardé pour le moment.

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Lorenzo & Ruby

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Je dansais sans réellement me soucier des conséquences ou du public qui m’entourait. Les garçons tentaient de m’approcher depuis le début de la soirée mais je n’avais laissé personne m’approcher. Sauf mon amie aux cheveux bleus qui avait disparu d’ailleurs. Je tourne sur moi-même en la cherchant mais du haut de mon mètre soixante, c’est assez difficile de la voir. Je me tourne alors pour voir Lorenzo. Boum, boum. Mon tout petit cœur commence à battre la chamade tandis que je m’attarde sur le fait qu’il soit torse nu. Ok, je suis bourrée et face au mec qui m’attire. Problème. Surchauffe des circuits. Il me demande si je suis saoule et je fronce le nez en lui faisant ce fameux geste qu’on fait tous. « Quoi ? » Je tape du pied comme une enfant avant de lever la tête vers lui. Il est immense. « T’étais plus petit dans mon souvenir. » Je chancelle un peu tandis que sa poigne se raffermit. Mes toutes petites mains se posent sur son torse. Comparée au restant de mon corps, elles sont parfaitement sèches. « Et moins musclé aussi. » Je relève la tête avant de l’incliner sur le côté. J’avais l’impression d’être défoncée mais ce n’est pas le cas. La musique chante et je danse légèrement en rythme. « C’est parce que je bois jamaaaaaais. Mais là, on m’a dit viens sors ça te changera les idées. Bon, je m’attendais pas à tomber sur toi. » Je lui fais un petit sourire avant d’éclater de rire. « Surtout que je suis un peu à moitié nue. » Espèce d’abrutie. L’alcool me rend plus entreprenante. Tandis que d’ordinaire, j’ai un naturel réservé. Mais le fait que je porte ce foutu maillot de bain ne m’empêche pas de rougir. Je pose ma tête sur son torse. Mes cheveux sont trempés suite à la baignade improvisée. Je l’écoute me parler avant de froncer les sourcils. Ainsi, il ne savait pas que j’étais célibataire. Non mais tiens-toi au courant, gars. T’as une fille que t’aime bien et tu te tiens pas informé à son sujet. J’écarte alors ma tête pour le regarder tandis qu’il parle de sa blonde. Je lève les yeux au ciel. « Pour me rendre jalouse ? Ah oui, c’est vraaaai. » Je me mets alors à rire tandis que je secoue la tête. Je me dégage de son étreinte avant de faire la moue. « T’es qu’un crétin. » Non parce qu’il l’était. Il est là à me dire qu’il ne veut pas être avec moi alors que clairement, je n’ai jamais dit être en couple avec Seamus. J’ai dit que je voyais quelqu’un et après notre altercation au parc, j’avais rompu. La presse s’en était emparée et en avait fait les gros titres. Nous étions d’ailleurs toujours amis. Je crois même qu’il flirtait à droite et à gauche. Alors, je me mets à sourire avant de secouer la tête. Je m’approche de Lorenzo sans arrêter de sourire car je savais mais pas lui. « Tu dois être le seul bowenien au courant. » Je me tourne vers l’un des mecs qui danse à nos côtés, complètement saoul. « Hé mon gars, passe-moi ton portable. » Le mec hausse les épaules avant de me tendre un engin hyper cher. Je tape mon nom sur le net avant de tendre l’article à Lorenzo tandis que la chanson Follow Rivers de Likke Li retentit. « Pile poil. » Je plante un baiser sur la joue de Lorenzo avant de disparaitre en chantant. « I-I folloooow I follooooow you deeeep sea babyyyy. » Après tout, s’il me voulait, il faudrait qu’il m’attrape. Je sors de la mêlée avant de me mettre à danser toute seule sur la plage, attrapant une bière au passage. Et dire que tout reposait encore une fois sur un malentendu. C'était presque trop drôle pour être vrai.

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Tu ne répondais rien. Tu n'avais pas envie de lui à quel point tu étais désolé, à quel point ça te brisais le coeur de la voir ainsi. Si elle s'amusait, c'était tout ce qui comptait. Tu étais toujours le vieux con qui gâche tout et face à son visage, tu n'avais pas envie d'être ce vieux con là. Tu continues de l'écouter te dire qu'elle t'imaginait plus petit. La première fois vous étiez assis et la seconde fois elle avait des talons. Là elle était pieds nus sur la plage. Aucun artifice autour pour fausser le jeu. Pareil pour tes muscles. « Tu n'avais jamais vu mes muscles. » ajoutais-tu doucement. Elle pouvait les imaginer comme elle voulait mais tant qu'elle ne les avait pas vu, elle ne pouvait pas se faire une idée concrète de la chose. Le fait que tu ne te trouvais pas tant musclé que ça, tu avais l'impression d'être un gringalet sans forme. Tu n'étais pas un féru de sport, tu faisais du kayak parfois, mais ça restait relativement rare. « Et c'est un problème ? » Il est vrai que la voir ivre ne te faisait pas vraiment plaisir. Tu aurais l'impression d'abuser d'elle, l'impression d'être en position de force. C'était de l'abus de faiblesse. Après, la voir en maillot de bain, n'était pas non plus un vision déplaisante. Mais ce n'était pas ce qui t'attirait chez elle. Certes, elle était plutôt bien foutu mais il n'y avait pas le physique qui comptait. Ce n'était pas la première chose qui t'avait attiré chez elle. Et ce n'était pas sur ça que tu allais t'attarder aujourd'hui. Tu l'écoutais te dire que tu n'étais qu'un crétin et tu hochais doucement la tête. « C'est un fait. » Tu ne dirais pas le contraire. Tu aurais dû être plus direct dans les messages que tu lui avais envoyé, lui faire comprendre que tu voulais vraiment la revoir, que ce n'était pas des mots en l'air. Que tu étais intéressé. Tu l'écoutais sans vraiment comprendre ce qu'elle cherchait à te dire. Elle finissait par demander son téléphone à un autre mec, qui s'empressait de lui tendre. Tu plissais les yeux, pas certain d'apprécier tout ce cinéma. « Je.. » Tu n'as pas le temps de finir qu'elle s'empresse de te le coller dans les mains. Gros titre : Ruby et Seamus c'est fini. Mais ils restent bons amis. C'était un moyen de te faire comprendre qu'elle était libre comme l'air ? Mais si c'était le cas, pourquoi n'était-elle pas venue te le dire ? Pourquoi s'amusait-elle à jouer avec tes nerfs ? Tu n'avais pas le temps de lui poser la question. Le temps que tu lises l'article, que tu comprennes, elle avait filé dans la foule. Tu avais baissé ta garde et la voilà qui se retrouvait à au moins un mètre de toi. Et elle continuais de s'échapper. Tu tendais son téléphone à l'autre type. Tu n'en avais pas besoin, tu devais courir après une rousse qui semblait bien plus sauvage maintenant qu'elle était ivre. « Ne crois pas pouvoir m'échapper aussi tôt. » Tu l'attirais à nouveau contre toi, t'assurant de ne pas faillir cette fois-ci. « Je suis désolé Ruby, je ne suis pas du genre à suivre les potins, à me tenir au courant de ces choses là. » disais-tu simplement en haussant les épaules. Tu fuyais les scandales, les magasines à ragots comme la peste. Tu n'étais juste pas un grand fan de tout ça, ce n'était pas une actualité qui t'intéressait. Tu lisais déjà très peu la presse, alors les revues poeples ce n'était pas pour toi. Le seul journal qui te passionnait c'était la revue sport le dimanche et le programme ciné pour te tenir au courant des sorties de films policiers.

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Je continuai de bouger au rythme de la musique contre Lorenzo. Mes mains sur ses épaules nues, mon maillot de bain encore trempé. Je lui souris telle une petite fille qui vient de voir l’arbre de noël. Mais au fond, je demeurai la même. Triste, timide, perdue et très attirée par ce garçon. Le premier. J’ai cru que j’étais sincèrement attirée par Seamus ou Chase alors que dès que j’avais vu Lorenzo, j’ai su que ça serait lui. Je ne l’ai pas cru intéressé dans ses messages et j’ai la manie de casser mon téléphone ou de le perdre. Je regarde un instant Lorenzo, ses muscles. Il n’a rien d’un gringalet et il est immense comparée à moi. Je me noie dans son regard océan. « Tout comme tu n’avais pas vu ma silhouette. » Je penche la tête sur le côté. « On m’a forcée à mettre ce machin. Les robes ça ne fait pas très plage, me justifiai-je en haussant les épaules. Dis-moi est-ce que t’es gay ? » Je plisse les yeux car il ne m’a pas regardé une seule fois. Non, il s’est contenté de m’attirer contre lui. « J’aime bien ton corps mais reste à savoir si tu aimes le mien. » Je lui souris. Je ne parle pas forcément de sexe car la chose ne m’attire pas particulièrement. Le contact charnel ou autre. Mais dans les bras de Lorenzo, je me sentais électrique. Réchauffée. Je continue de sourire tandis que les gens changent, se dispersent et dansent autour de nous. Lorenzo et moi restons sur place. Je ne cesse cependant de bouger un tout petit peu incapable de rester sur place. Puis, il me parle du fait qu’il ne voulait pas que Seamus soit cocu. C’est vrai que j’aurai dû lui envoyer un fax. Et puis, il avait cette magnifique blonde à son bras. Je me mâchouille un instant la lèvre inférieure tandis qu’il essaie de parler. Je colle mon index sur sa bouche magnifique avant de faire une recherche sur moi-même. Je lui tends le téléphone avant de me fondre dans la foule. Je me dégage de la foule pour continuer à danser au rythme de la musique, une bière à la main. Je ne restai pas seule bien longtemps car Lorenzo me rattrapa. J’ai alors un sourire en coin. « Et tu vas faire quoi ? Tu vas m’enfermer dans ta pokéball ? » J’éclate de rire à ma remarque. Je laisse tomber le gobelet vide pour passer mes deux mains autour de sa nuque, rapprochant un peu plus mon corps. « Je m’en fous. Au contraire, ça me fait… ça fait que je suis encore plus attirée par toi. » Je m’approche alors de lui. « Et j’en ai marre de faire le premier pas. Je suis sans doute ivre mais pas au point de pas savoir ce que je fais. » Je lève les yeux au ciel avant de dodeliner de la tête. « Bon je surjoue sans doute un peu. » J’éclate de rire. Puis, je me mets sur la pointe des pieds avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Ce baiser n’avait rien des premiers que nous avions échangé. Furtifs et timides. Maintenant que nous avions admis notre attirance réciproque, il était temps de passer à l’étape supérieure.

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Tu l'écoutais te parler de sa tenue, elle y revenait, comme si elle voulait à tout prix que tu saches que ce n'était pas elle qui avait fait ce choix, comme si elle avait peur que tu sois jaloux qu'elle se pavane dans ce maillot de bain. Tu étais peut-être jaloux mais pas à ce point. Elle avait la liberté de s'habiller comme elle voulait, tu savais faire confiance en l'autre. « En effet, un robe fait moins plage qu'un maillot de bain ! » Il y avait aussi les paréos. Mais tu n'étais pas assez calé en mode pour connaître tout ce genre de chose en détail. Après ça pouvait aussi dépendre de la robe mais il n'y avait pas de quoi en parler pendant 3h. Sa remarque d'après te laissais un peu de marbre. Tu t'étais figé, sans comprendre pourquoi elle te disait ça. Elle avait un coup dans le nez mais tout de même, tu n'étais pas si gay que ça. Tu n'étais même pas gay. Tu avais une attirance pour les hommes, mais tu étais autant intéressé par les femmes. Tu te ressaisissais rapidement, essayant de faire un lien avec ce que tu pensais être dû à sa remarque. « Parce que je ne passes pas mon temps à te reluquer, tu me crois gay ? J'ai juste des valeurs ma chère, je sais être respectueux envers une femme, ça ne veut pas dire pour autant que tu ne m'attires pas, que tu ne me plais pas ou que je suis gay. » Il y avait l'éducation de ta mère qui t'avait toujours appris à chérir une femme, à ne jamais la traiter comme un objet et à ne surtout pas la considérer comme acquis. Tu étais peut-être dragueur, mais tu étais toujours courtois, faisant en sorte de ne pas être froid, de ne pas être un gros connard. Tu essayais d'éviter les filles qui te donnaient le sentiment qu'elles pourraient s'accrocher trop vite et mal interpréter tes gestes. Ruby s'était enfui et tu avais fini par la récupérer. Elle avait parlé de pokeball et tu avais vaguement souri. Tu ne comptais pas l'enfermer non. Tu secouais doucement la tête, te préparant à répondre, mais elle déposait ses mains autour de ta nuque en affirmant qu'elle en avait marre de faire le premier pas. T'assurant qu'elle n'était pas aussi ivre qu'elle pouvait le laisser paraître. Ce que tu acceptais de croire. De toute façon, tu avais aussi le droit de dire non s'il y a certaines choses que tu ne voulais pas faire. « Je peux le faire, il me fallait juste le savoir. » Et maintenant que c'était fait, tu n'allais pas te faire prier pour faire la seule qui te faisait envie depuis que tu l'avais revu. L'embrasser. Tu déposais tes lèvres sur les siennes, dans toute cette folie ambiante, dans toute cette ambiance folle, tu avais l'impression qu'il n'y avait qu'elle et toi. Comme si le monde avait disparu, comme si le temps s'était arrêté.

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Je ne peux pas m’empêcher de me justifier sur ma tenue. Il est vrai que JAMAIS, je ne mettrai ce genre de maillot de bain en temps normal. Je suis plus à me balader en paréo ou plutôt en robe longue. Mais elle avait insisté. Avec tous les déboires que j’ai connus, séduire ne me ferait pas de mal. Hors, je ne suis pas trop séductrice. Au contraire, je suis plus comme la petite chose qu’on essaie de ramener à la maison. Une poupée de chiffons dont le cœur ne bat que pour une seule personne. Sally et Jack. Ruby et Lorenzo. Je me sentais débile à penser ce genre de choses. Comme une pauvre niaise en face du mec qui lui plait sans savoir dire quelque chose de correcte. Je tente donc de détendre l’atmosphère en lui lançant le fameux, es-tu gay ? Sa réponse est d’une virulence que je recule. Mon visage pâlit considérablement bien que je ne puisse pas le voir mais je sens mon sang battre dans mes tempes. « Euh c’était ju… ju… juste une plai… plai… plaisanterie. » Bonjour bégaiement, ça fait un bail. Je me contente donc de hausser les épaules sans savoir quoi dire de plus avant de lui coller le téléphone dans les mains. Oui mon gars, je suis célibataire. Mon petit cœur t’attend bien que tu vas sans doute me rejeter une fois de plus. La fois de trop sans aucun doute car là, il n’aurait pas d’autres chances. Les suis-moi, je te fuis, merci mais je ne suis pas trop adepte. Et nous ne sommes pas dans un film américain où Lorenzo va venir me voir désespérément romantique et amoureux de moi pour me sortir une déclaration à la con. Je m’enfuis donc pour sortir de la foule. Je voulais qu’on puisse discuter à avoir à hurler comme des demeurés. Certaines personnes font cependant leur propre fête et je n’ai pas le temps de les rejoindre que l’italien me rattrape. Alors, je dispose mes bras autour de son cou pour me coller un peu plus à lui. Je souris donc à sa remarque. Ce sourire à la fois innocent mais franchement heureux. « Je t’enverrai un texto la prochaine fois. Si je retrouve mon téléphone un jour. » J’éclate de rire tandis qu’il se penche pour m’embrasser. Je suis forcée de me mettre sur la pointe des pieds pour prolonger ce baiser trop attendu. Le premier avait été furtif, le second plus désespéré tandis que celui-là frôlait la perfection. Mon corps se rapproche du sien tandis que je mets un peu plus de passion dans cette étreinte. J’ai beau être timide, lorsque je me donne, c’est tout entière. Et je suis écossaise donc j’ai forcément du tempérament. Mes doigts caressent doucement sa nuque tandis que j’en oublie l’endroit où nous sommes. Le bruit de la musique, des gens qui se chamaillent, qui boivent, qui font la fête. Il ne restait que Lorenzo et moi. Bien qu’au fond, je ne le connaissais pas. Je ne savais rien de lui tandis qu’il savait quasiment tout de moi. Hors d’haleine, je romps le baiser pour reprendre mon souffle avant de sourire. Je dois mettre un certain temps à essayer de remettre mes idées en place pour former une phrase. Je choisis finalement de ne pas parler, m’emparant à nouveau de ses lèvres, comme avide de son contact. On parlerait plus tard. Je suis d’ailleurs en train de l’embrasser lorsque je vois une femme s’approcher de nous. Une blonde mais je ne vois pas bien qui c’est. Alors, je romps l’étreinte d’avec Lorenzo, pensant qu’il s’agit de sa copine. La fille du mariage que je n’avais vu que furtivement d’ailleurs. « Je ne serai pas l’autre fille, Lorenzo, dis-je jalouse comme pas deux. Si tu me veux toute entière, va falloir que tu m’expliques pourquoi tu es venu avec elle ? » Une écossaise amourachée, saoule et jalouse, ça donne une fille avec un mauvais caractère. Impulsive, volcanique et imprévisible.

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La prochaine fois, elle t'enverrait un texto, mais tu espérais bien qu'il n'y ait pas de prochaine fois. Tu ne voulais plus jouer au jeu du chat et de la souris, pas avec elle. Tu lui courrais derrière depuis quelques mois déjà et à chaque fois, elle semblait te repousser toujours plus loin, comme si elle avait peur de te tomber dans les bras. Tu n'étais pas un coureur de jupons, tu avais des valeurs, tu avais du respect et tu avais aussi des sentiments. Tu n'étais pas un cœur de pierre fermé à l'amour. Ça non, tu y croyais à l'amour. Tu le voyais avec tes parents, 30 ans de mariage et encore la première étincelle des premiers jours. C'était assez rare cela dit, surtout dans un monde où l'on peut se marier et se séparer en une fraction de secondes. Le baiser fait imploser ton coeur. Tu avais attendu ça depuis des semaines. Celui du bar était furtif, celui du parc était maladroit, mais celui-là, il était désiré et attendu des deux côtés. Il n'y avait pas de doute, cette fille te rendait fou. Elle te retournait la tête en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Elle était à la fois timide, mais aussi sauvage. Imprévisible. Tu ne savais pas ce qui allait te tomber sur la tête. La preuve était, qu'elle rompait le contact pour te dire qu'elle ne voulait pas être l'autre fille. « Il n'y a pas d'autres fille, c'est ma couverture, je te l'ai dit. Et je vais y mettre un terme. Je n'ai qu'une parole Ruby. » A croire qu'elle ne t'entendait pas quand tu lui parlais, à croire qu'elle ne t'écoutait pas. Tu fronçais doucement les sourcils, sans comprendre pourquoi elle avait remis ça sur le tapis, jusqu'à ce qu'elle te demande des comptes en pointant du doigt Leola. La confondait-elle avec Charley ? Il semblerait. « Vas-tu être jalouse de chacune de mes amies ? » demandais-tu avec un air narquois sur le visage avant de reprendre aussi vite, sans lui laisser le temps de te répondre. « C'est Leola, la folle qui m'a amené à cette fête. Parce que sincèrement, je ne serais pas là, et surtout pas habillé ainsi, tu sais ! » soufflais-tu rapidement. Non, ce n'était pas ton genre. Tu n'aimais pas ce genre de fête, la musique était trop forte et pour toi, ce n'était pas de la musique, juste du bruit sur lequel bouger. Trop de monde et puis ta tenue. Ce n'était pas adapté à ta personnalité, mais on se ramène pas à un sping break avec un jean et une chemise. A moins de vouloir être ringard. Leola ne pouvait pas laisser cela passer. « Tu vas devoir apprendre à me faire confiance, jeune fille. » Tu resserrais ton étreinte, déposant un baiser sur son visage. Tu n'avais d'yeux que pour elle, ça te semblait si évident alors de quoi avait-elle peur ?

Invité

Pursuit of happiness

Lorenzo & Ruby

I'm on the pursuit of happiness and I know. Everything that's shine ain't always gonna be gold (hey). I'll be fine once I get it, get it in, I'll be good

C’est étrange comme situation. Lorenzo et moi sur la plage. On pourrait presque croire que c’est romantique si on en oublie la fête et le fait que nous soyons tous les deux dévêtus. Cependant, lorsque je l’embrasse d’un vrai baiser, je sais que c’est lui. J’ai embrassé Seamus, un nombre incalculable de fois devant la caméra et deux ou trois fois hors caméra mais ça n’avait rien à voir. Je ne joue pas la comédie et ça me fait peur. Très peur d’être ainsi livré à un homme plus âgé et très sexy. Je romps alors le contact en voyant sa copine s’approcher. Je garde cependant les mains posées sur son torse comme une sorte d’appropriation. Je suis jalouse. Sans doute trop. Je sais que je devrais être cool comme fille mais je n’ai jamais eu de vrai petit-ami. Donc j’incline légèrement la tête sur le côté tandis qu’il me pose la question d’être jalouse tout le temps. « Non bien sûr que non. D’ailleurs ça m’é… étonne moi-même. » Je passe une main dans ma nuque, gênée tandis qu’il a un sourire narquois sur son visage. Forcément, il est fier de lui. C’est toujours flatteur d’avoir une fille jalouse dans les bras. Ça montre que la fille en question –moi- éprouve de l’intérêt pour le garçon. La jalousie est un sentiment incontrôlable. « Et puis, j’y peux rien mais la perspective qu’on te touche ne me plait pas particulièrement, dis-je en levant les yeux au ciel. » Je m’enfonce moi-même en disant des conneries alors je me tais tandis qu’il me parle de Leola. Son amie qui l’a trainée ici. Puis, Lorenzo fait une remarque sur sa tenue. Je glousse légèrement avant de me rapprocher de lui. « Moi j’aime bien quand tu es dans cette tenue, ronronnai-je dans ses bras. » Enfin, on aborde la question de la confiance. Aie, aie, aie. Avec mon passif plus que compliqué. Je pose ma tête sur son épaule tandis qu’il dépose un baiser sur ma tempe. « Mh. La confiance ça se gagne. Et puis, je préfèrerai être rassurée sur nous deux avant d’aller chercher Monsieur Moustache en Ecosse. » Je passe mes mains autour de sa nuque avant de lever la tête pour le regarder dans les yeux. « Je t’ai pas dit, je vais chercher mon chat pour m’installer définitivement chez une amie. J’aime bien l’Australie, bien qu’au fond, j’ai un faible pour les Italiens. »

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» We're simply mean to be (Loruby)
» art never comes from happiness -r.
» happiness exists when you don’t know a thing. (quinn)