Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: One million eyes (Achmilla) Mar 21 Mar 2017 - 18:25
i'm not judging you.
Away get away. You're such a freak. It's what people say to me. Different, too different. I'm scared of judgement. Your insults and your slenders sticked on to me. Yes with your million eyes you’re watching me. You talk behind my back, you spy on me. So I scream and shout to make you leave. But you're still here, you keep judging me. With your million eyes
Casque sur les oreilles, livres de droit dans mon sac, je tentai de regagner le campus pour retourner travailler dans ma chambre après que la bibliothèque municipale fut fermée. Tout le monde étant parti en Spring Break, celle du campus était close jusqu’au retour des étudiants dans une semaine et j’étais tranquille. Nous n’étions qu’une dizaine dans ma résidence étudiante à avoir refusé de partir pour soit réviser, soit faire la fête dans nos chambres. Je faisais partie de la première catégorie. Lunettes sur le nez, une longue tresse rousse sur mon épaule, j’essayai de me frayer un chemin parmi les étudiants déjà bien saouls. Ça devait faire une demi-heure que je marchai et j’avais mal aux pieds. Je me stoppai donc pour faire une pause et me défaire de mon sac à dos. Je retirai mon casque pour sortir mon baladeur MP3 et changer de chansons. Je sais que tout le monde a un lecteur inclus dans son téléphone mais le mien datait de la guerre. Comme mon ordinateur. Tout mon argent passant dans mes soins médicaux et ne recevant aucune aide de la part de ma mère, je ne pouvais pas toucher les sous laisser par mon père avant mon vingt-et-unième anniversaire. Si elle n’avait pas tout dilapidée d’ici là. Je n’étais pas en très bons termes avec elle, raison pour laquelle il était plus simple de faire passer la pilule comme quoi elle était malade et que ce n’était pas moi aux autres. Je soufflai un moment pour reposer mon organe lorsque j’entendis une plainte sur le côté. « Il y a quelqu’un ? » Avec mon lourd accent slovène, je n’étais pas certaine que la personne me convienne. Cependant mon téléphone fait flash –quand même- j’avance donc dans la ruelle avant de voir un mec échoué. Il semble ivre. Je fronce les sourcils avant de claquer des doigts devant son visage. « Hé mon gars ! » Je baisse la lumière pour ne pas l’éblouir. « Comment vous vous appelez ? Etes-vous conscient ? » Je n’arrivai pas bien à discerner son visage mais je regardai aux horizons pour voir si quelqu’un était disponible pour m’aider. Le mec semblait en piteux état et je ne pouvais pas le laisser. Bien que ça puisse être un tueur en série, je n’aimais pas voir quelqu’un dans le besoin. Ne me doutant pas une seule seconde que je venais de rencontrer une célébrité locale.
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Sujet: Re: One million eyes (Achmilla) Mer 22 Mar 2017 - 13:47
Il y a de ces soirs où j'ai véritablement envie d'envoyer tout balader. Comme ça, d'un revers de main. Juste parce que la douleur est encore trop violente. Cinglante. Impitoyable. Depuis octobre, je ne vis que pour mon travail. Je plonge dedans comme s'il pouvait me réconforter, mais à force, je ne fais que balancer mes problèmes sous un tas de dossiers. Ce soir ne faisait pas exception, sauf que je noyais pas mon chagrin dans les papiers mais dans l'alcool. Doux breuvage qui devient bien trop souvent, en ce moment, une tentation. Pourtant, elle ne l'avait jamais été à part lors de mon interlude japonaise. Le bar est bondé, j'ai bu déjà quelques whisky. Je ne sais pas pourquoi je continue. Le liquide ambré brûle ma gorge, du quinze ans d'âge. Je hoche la tête, ce n'est certainement pas une boisson pour se mettre la misère mais quand on est pas mal riche, plus n'a rien d'importance. Tout est fade.
Plus d'une heure. J'ai passé plus d'une heure dans ce bar, assis au comptoir, le nez vissé sur les verres. J'ai même sympathisé avec le barman. Il m'a quand même glissé que ce n'était pas raisonnable. Pas du genre bagarreur, je lui avait rigolé au nez. Qu'est-ce que ça peut te faire, Sherlock ? Je lui ai laissé un gros pourboire en poussant la chansonnette. Sortie fracassante. J'erre alors dans les rues de Bowen. Je connais normalement, mon chemin par cœur sauf que l'alcool me rend confus, inutile. Pitoyable. J'échoue dans une ruelle sombre, je me cogne contre une poubelle juste à droite. « Bordel, aille ! » dis-je, déséquilibré. Je tombe alors contre le mur. Je me laisse glisser contre ce mur pour terminer les fesses par terre. Je suis une loque. Même Willy n'a pas fait mieux. J'entend vaguement quelqu'un dire quelque chose, au loin. J'arque un sourcil. Qui se balade à cette heure ? Il est bien tard dans la nuit... Soudain, une lumière m'aveugle. Je ferme les yeux. La voix est féminine, pas besoin d'être sobre pour le remarquer. Elle demande comment je m'appelle et si je suis conscient. J'éclate de rire. Elle est sérieuse ? Elle sort jamais de son chez soi, ma parole ! « Ahah, tu ne sors jamais chez toi, demoiselle ? » dis-je en levant le regard vers elle. Rousse, le visage de porcelaine. Jolie poupée.. « Achille Watkow...ski, pour vous servir. » dis-je, en feignant une révérence du dos de la main. Je pose ma main maladroitement sur les deux premiers boutons de ma chemise plus très bien repassée; que j'ouvre doucement. Je pose ma main contre mon front en soupirant bruyamment, soudainement légèrement nauséeux. Quelle vie de merde.
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Sujet: Re: One million eyes (Achmilla) Jeu 23 Mar 2017 - 21:22
i'm not judging you.
Away get away. You're such a freak. It's what people say to me. Different, too different. I'm scared of judgement. Your insults and your slenders sticked on to me. Yes with your million eyes you’re watching me. You talk behind my back, you spy on me. So I scream and shout to make you leave. But you're still here, you keep judging me. With your million eyes
Je n’ai pas l’habitude de porter secours comme Mère Theresa au premier venu mais il faut dire qu’un homme dans les poubelles, il y a mieux. Il avait de la chance que j’eusse retirée mon casque pour changer de musique sinon j’aurai sans doute passé mon chemin. Je mets le flash sur mon vieux Nokia tout pourri pour m’approcher tout doucement. Sur mes gardes. Fort heureusement avec mon baby-sitter, j’ai quand même quelques notions de combats. Je trouve l’homme rapidement et les effluves d’alcool me donnent la nausée. Je n’ai jamais bu de ma vie. L’ivresse n’a jamais été une option pour moi à cause de mon cœur. Certes, je me réfugiai trop souvent derrière ma maladie pour me mettre des stops mais cette fois-ci, il était justifié. Et la version officielle donnée à Bowen était que ma mère souffrait d’une maladie cardio-vasculaire, pas une jeune femme de vingt ans sur le point de mourir. Je m’abaisse pour écarter le flash. Cependant, sans mes lunettes je dois dire que j’y vois bien mal. J’essaie de demander son prénom au jeune homme qui me lance une réplique acerbe. L’alcool rend débile et méchant. Je ne relève pas et à vrai dire, je ne prends même pas la peine de répondre. Le tutoiement me hérisse le poil car je déteste la familiarité mais encore une fois, l’homme est saoul. Il se présente avec une courbette tandis que je fouille dans mon sac pour sortir mes lunettes et ainsi y voir mieux. Il est très beau, un peu moins de la trentaine je dirai et un costume qui aurait servi à payer mes soins à l’hôpital. Achille. Nom héroïque pour un homme tombé durant la guerre de Troie. Je souris faiblement. « Enchantée, je me prénomme Ludmilla Ivanovich. » Je range mon téléphone dans ma poche pour m’approcher de lui. Son odeur mêlée à celle des ordures me donnent la nausée. Je le vois également mal en point. « Ouvrez les jambes et inspirez profondément si vous voulez vomir. » Je me penche doucement pour masser son dos comme le ferait une mère devant son nouveau-né. « Allez, on va tenter de vous relever mais aidez-moi un peu d’abord. »
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Sujet: Re: One million eyes (Achmilla) Ven 24 Mar 2017 - 9:49
Les enfants, ne forcez jamais sur la bouteille et votre corps vous le rendra. Ecoutez un homme qui n'abuse jamais de la boisson. Pourtant, ce soir, ce n'était même plus de l'abus. C'était juste le plaisir d'oublier quelques heures la douleur. Cette douleur qui me dévore les entrailles. Oui, juré, après cette soirée, je prends rendez-vous avec un professionnel pour que je me fasse aider. C'est soir que j'ouvre les yeux. Je n'arrive pas à remonter la pente et je ne veux pas finir alcoolique. Je veux m'en sortir et vivre de nouveau pleinement. Qu'est-ce que ma mère me ferait la morale si elle avait vu dans l'état pitoyable dans lequel je suis, là, échoué dans cette ruelle de Bowen. Alors que j'étais assis près d'une poubelle, j'entendis une voix me tirer de l'état second dans lequel je commençais à sombrer. Une vive lumière. Après être aveuglé par sa lumière, je distingue des cheveux roux devant mes yeux puis le visage porcelaine d'une jolie demoiselle. Elle me demande comment je me prénomme, je lui réponds. Elle me donne son identité que malheureusement, j'aurai oublié dans les quelques minutes. Merci l'alcool. Ludmilla Ivanoquelquechose. Non, cela ne sonne pas australien. « Un plaisir, Ludmilla. » dis-je avant d'éclater de rire comme un idiot. Oui, l'alcool fait des ravages. Sa lumière disparaît et soudain, je suis pris de d'une nausée désagréable. Je respire le plus profondément, je n'entends même pas son conseil, me concentrant sur ma respiration. Soudain, sa main caresse mon dos, ce qui me tire de ma transe. Je suis frappé, peu de personne ferait cela. C'est vrai quoi, qui voudrait aider un homme mal en point ? Elle me dit que l'on va se relever. J'hoche la tête, prenant appui sur le mur derrière moi. Elle m'aide. Je chancelle une fois debout, l'attirant alors vers moi. Nous nous retrouvons contre le mur, elle est si proche de moi tout d'un coup. Je lève le regard vers elle. Je n'avais pas vu qu'une paire de lunette relevait son regard d'une incroyable pureté. Mon dieu, quel regard. « Merci. » Voilà, la seule chose que j'arrive à articuler. Je dois avoir l'air d'un con mais d'une telle puissance. Elle doit me prendre pour un gros ivrogne, je n'aime pas cela. Je ne suis pas comme ça, non.
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Sujet: Re: One million eyes (Achmilla) Sam 22 Avr 2017 - 12:13
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Je ne suis pas du genre à prendre les gens en pitié. A vrai dire, je trouve que souvent, on mérite le traitement qu’on s’inflige soi-même. Comme le jeune homme qui est devant moi. Je me fichai pas mal de qui il était, de ce qu’il avait fait. La seule chose que je savais, c’est que je ne pouvais pas le laisser là. Pour la simple et bonne raison qu’il était habillé en mec trop friqué et que nous étions dans les bas-fonds de Bowen. Son air méprisant me fit tiquer cependant. Si je sortais beaucoup de chez moi ? Bien sûr que non. J’étudie énormément et je n’ai aucun intérêt pour la gente masculine. Je me penchai à sa hauteur pour claquer trois fois des doigts car il semblait sur le point de tomber dans les vapes. Il était d’un blanc crayeux et j’ignorai si c’était un beau mec ou un juste un petit con. Lorsqu’il se mit à parler, j’esquissai un petit sourire assez timide. Je vois cependant qu’il n’a pas l’air bien. Alors, je commence à lui caresser le dos sans pour autant me coller devant lui. Je ne voulais pas qu’il vomisse sur mes chaussures. Il y a pire certes mais je les aimais bien. Puis, je l’attrapai par le bras pour le relever. La vache ce qu’il était lourd. « Allez Achille, on va aller à ma voiture et je vais t’emmener manger un truc. Il faut éponger l’alcool que tu as ingurgité. Et si tu as envie de vomir, au moins, tu auras l’estomac plein. » Je tente d’avancer mais bon, avec un poids mort sur l’épaule. « Bon faudrait que tu m’aides par contre… »