open bar (libre)

Une croisière est tout ce dont tu avais besoin actuellement. Il y a quelques jours encore, tu rêvais d'escapade et de nouveautés et bien cette croisière est l'occasion idéale pour cela. Lorsque tu as appris que ce bateau s'arrêtait à Bowen, tu n'as pas hésité bien longtemps à prendre ton billet, prête à vivre de nouvelles aventures. Après avoir déposé tes affaires dans ta chambre, tu as décidé de visiter un peu le bateau afin de découvrir tout ce qui s'offrirait à toi durant ces deux semaines à venir. Te voilà donc près du bar, où tout est gratuit, en train d'attendre ton Mojito. Une fois celui-ci en main, tu décides d'aller admirer la vue. Malheureusement, en te retournant, tu percutes quelqu'un et ta boisson se retrouve en quelques secondes à peine sur le sol. Tu soupires plutôt fâchée contre toi et contre ta maladresse légendaire et t'excuses auprès de la personne bousculée. « Pardon, je suis désolée, je suis vraiment maladroite... »

Heureusement pour toi, le jeune homme ne semble pas t'en tenir rigueur. Parfois, ta maladresse agace les gens et ça rend la situation assez gênante mais heureusement, cette fois-ci ce n'est pas le cas. Tu souris, te présentant à ton tour. « Enchanté, moi c'est Eleanor. » Tu te diriges à nouveau vers le bar, suivie de l'homme victime de ta maladresse. « Puis-je vous payer un verre pour me faire pardonner ? » Demandes-tu, un sourire toujours au coin des lèvres. C'est le minimum après tout.

Tu ris lorsque le jeune homme te signifie qu'en règle générale, c'est plutôt les hommes qui paient des verres aux femmes. Dans ce cas de figure, tu n'es pas d'accord. « Pas quand la femme en question a manqué de le blesser à coup de Mojito ! » Réponds-tu en riant. Alors que Marco passe commande, tu hoches la tête lorsqu'il ajoute que ce sera un nouveau Mojito pour toi. L'autre ayant terminé par terre, tu n'as pas réellement pu en profiter. « Très bien, merci. » Dis-tu, poliment. S'il y a bien quelque chose qui te caractérise, c'est ta politesse et ce, en toutes situations. Finalement, le jeune homme t'interroge sur tes origines. Tu es étonnée qu'il se pose la question car jusqu'ici, peu de gens ont pu capter ton accent. Etant donné que tu es polyglotte, tu fais de ton mieux pour adopter l'accent adéquat avec chaque langue. « Mon accent est si mauvais ? » Demandes-tu, taquine, avant d'ajouter : « Je suis italienne. Et vous ? » Aujourd'hui, tu n'as plus peur de parler de tes origines. Aujourd'hui, tu es libre de parler de ton pays comme tu en as envie et ça fait du bien. Et surtout, ça change.