keep calm and party on (lorenzo)

Ce soir Perry a une mission : s’amuser et surtout tenter de décoincer un de ses potes qui a tendance à pas trop faire la fête comme lui. Faut Faut dire que le p’tit Peach il est pas trop du genre à se prendre la tête, à se poser trente-cinq mille questions ou à pas s’assumer. Déjà il a aucune honte de ce qu’il fait lorsqu’il a un peu bu même si ça peut être honteux, il n’a pas non plus peur d’aller voir un mec pour le draguer même s’il est complètement hétéro. Même s’il peut être vexé par un vent il ne va pas s’empêcher d’aller parler à quelqu’un parce que ça pourrait être mal vu par quelques personnes aux idées un peu datées.
Le jeune homme se rend là où travaille ce fameux ami, Lorenzo, pour l’emmener faire la fête. Lorsqu’il rentre dans le magasin, Perry flippe un peu. Les animaux empaillés c’est vraiment spécial comme délire. Lui se voit mal enterrer un animal de compagnie si jamais il en a un. Après il te regarde avec ses petits yeux, en pleine nuit c’est sympa pour aller aux toilettes. Heureusement il ne compte pas passer sa vie ici. « Ce soir j’t’emmène en boîte ! » lance-t-il à son pote-ami. Et pas question qu’il dise non !

Tu entendais la voix de ton ami résonner dans la boutique, signe que tu devais t'arrêter maintenant. Tu rangeais tes outils, laissant ce que tu faisais de côté puisque maintenant qu'il était là, tu n'allais pas le faire attendre. Surtout qu'il n'était pas très à l'aise à l'idée d'être là. Tu avais très peu d'amis qui comprenaient ton choix de métier mais il était tout de même respecté. Ce qui était un bon début. Tu sortais de ton arrière-boutique pour le rejoindre. Le petit Peach se tenait vers ton comptoir, tu t'approchais rapidement de lui pour lui serrer la main. Tu l'écoutais rapidement t'annoncer que ce soir, il t'emmenait en boîte. Tu secouais doucement la tête en soupirant. De toute façon, tu n'allais pas avoir trop le choix, il était là et il ne partirait pas sans toi. Tu haussais les épaules, résigné. Ce n'était pas la première fois. Et puis même si Perry était de l'autre bord et qu'il s'était passé quelque chose à ton arrivée. Il s'approchait de ce qu'il y avait de plus proche d'un ami pour toi et c'était toujours agréable à avoir. Même si tu avais beaucoup plus de mal avec ta sexualité et la sienne. « Encore ? » demandais-tu en râlant, pas vraiment prêt à partir avec lui. Tu l'invitais à sortir de là, chose pour laquelle il ne se fit pas prier. Tu sortis juste derrière lui, fermant à double tour ton atelier. Tu te plantais juste devant lui, prêt à le suivre jusqu'à l'autre bout du monde. Prêt à essayer de te laisser aller pour une fois et de t'assumer tel que tu étais, comme tu avais su le faire dans le passé.

Heureusement qu’ils ne restent pas plus longtemps dans la boutique, Perry a vraiment du mal avec tout ce qui est animaux morts aux gros yeux, il a l’impression qu’ils l’observent sans cesse et qu’ils vont manger son âme. Oui c’est un peu extrême mais clairement il trouve ça flippant, au moins à dix sur l’échelle de la peur, juste derrière les bruits en pleine nuit. Lorenzo lui serre la main pour lui dire bonjour, Perry a envie de lui répliquer : really, mais il ne fait rien. Il sait bien que son ami n’est pas vraiment comme lui, pas autant à l’aise en société. Pour dire bonjour le jeune homme ne serre pas des mains, il fait des checks, un câlin, un signe de la main. Il serre uniquement des mains pendant ses rendez-vous lors desquels il doit s’efforcer d’avoir l’air sérieux s’il ne veut pas qu’on le prenne pour un incompétent débile, ce qui ne serait pas loin de la réalité. « J’sais qu’t’aime ça au fond. » répondit-il avec un sourire. Il parle de sortir en boîte, bien sûr.
Une fois dehors un taxi les attend, parce que oui Perry n’a pas le permis et il se déplace essentiellement en skateboard ou en taxi. Quand ses employés le voit arrivé le matin en costume sur son skate, une casquette sur la tête, ils se disent qu’ils ont vraiment un patron différent de ceux normaux qui arrivent en grosse voiture noire avec chauffeur. « Et ce soir j’te l’dis tu vas pas r’partir seul ! » Au pire lui est là si jamais il trouve personne. De manière générale il ne réitère pas les faits avec une personne avec qui il a déjà couché mais si ça lui a plu il ne fait pas la fine bouche. Perry n’a pas franchement de principe là-dessus, il se laisse aller et s’il a envie de recoucher avec quelqu’un et que l’autre personne aussi, il ne se pose pas davantage de questions.

Entendre Perry te dire qu'il savait qu'au fond de toi, tu aimais, te fit secouer la tête. Tu savais qu'il le disait sur le ton de la plaisanterie, mais tu avais besoin d'ajouter quelque chose pour lui faire comprendre qu'il se trompait sur toute la ligne. Il devait le savoir, bien pour cette raison qu'il avait choisi de dire cela. « Et je suis le prince d'Angleterre aussi. » Tu suivais le jeune dans le taxi. Tu le voyais toujours en taxi, te demandant si un jour il penserait à passer son permis. Lui qui était papa de deux enfants, comment faisait-il pour les week-end ? Il était riche à souhait, il devait avoir un service de chauffeur et la voiture de son choix, sûrement pour cette raison que passer son permis ne lui servait à rien. « Pas de coup foireux genre tu me laisses avec un inconnu et t'en profites pour t'éclipser, ok ? » Perry ne t'avait jamais fait ce genre de coup, ce qui n'était pas le cas pour d'autres de tes amis. Plusieurs d'ailleurs, Leola aimait bien se faire engueuler puisqu'elle avait continué de te faire le coup. Alors tu t'attendais aussi à ce que Perry fasse ça. Tu ne saurais pas trop dire si c'était son genre ou non. « Et toi, t'as prévu de repartir accompagné ? » demandais-tu soudainement intéressé. Tu devais pouvoir te décomplexer sur qui tu étais et tu ne trouvais pas meilleur partenaire que Perry. Cela remonte à quelques années maintenant, lorsque tu étais encore confus et perdu à ton arrivée en ville. Si jamais tu parvenais à te laisser aller, tu n'aimerais pas le voir partir avec un autre.

Oui Perry est persuadé que son ami aime sortir faire la fête même si en général il est plutôt réticent, c’est pour cela que sa remarque sur le fait qu’il soit le prince d’Angleterre le fit rire. « N’empêche ça serait hyper classe. » Puis au moins il pourrait dire qu’il s’est fait le prince d’Angleterre et clairement il trouve ça cool. Ils montèrent tous les deux dans le taxi pour se rendre jusqu’à la boîte, qui ne se trouve pas non plus à dix mille kilomètres mais qui n’est pas juste à côté non plus. Lorenzo n’a pas envie que son ami lui fasse un mauvais plan du style lui présenter quelqu’un et se barrer à l’autre bout de la pièce pour qu’il soit obligé de parler à la dite personne. « Pfff….comme-ci c’était mon genre ! » C’est carrément son genre, il pourrait faire ça. Il l’a déjà fait, pas à lui mais à d’autres de ses amis. Pour lui si tu vas en boîte et que tu dragues pas clairement c’est que t’as un problème et que tu dois t’ennuyer. Lorenzo demanda ensuite s’il a pour projet de repartir avec quelqu’un à l’issu de la soirée. « J’sais pas on verra. » Il ne prévoit pas ce genre de trucs, il y va au feeling. Même s’il va là-bas avec pour objectif de draguer il ne souhaite pas à tout pris finir avec quelqu’un, s’il n’y a personne avec qui le courant passe, c’est pas grave. « Pourquoi t’es intéressé ? » lui demanda-t-il avec un sourire. C’est vrai, s’il n’est pas hyper au fait de la sexualité de son ami, Perry sait au moins qu’il est plus ou moins attiré par les hommes puisqu’ils ont déjà couché ensemble, il y a des années maintenant.

Perry avait parfois de drôles d'idées, même si c'était toi qui avait lancé le sujet en voulant te moquer de lui. « Je ne crois pas qu’un rôle princier soit fait pour moi. Peut-être plus pour toi. » Tu affichais un très léger sourire, assez fier de toi. Perry avait bien plus l'apparence d'un prince que toi, dans sa façon d'être. Quant à toi, tu pourrais très bien avoir un rôle de portier ou bien de majordome. Ce n'était pas aussi prétentieux que ton idée de départ mais par rapport à te façon de te comporter, de te tenir, ça pouvait plus coller. « Tu sais, une fois un verre de trop dans le nez, la pire idée du monde passe pour la meilleure. » C'était souvent le problème de l'alcool et d'une personne ivre qui pensait faire les meilleurs choix de sa vie alors que non. Tu avais déjà connu ça il y a longtemps. Toi quand tu étais ivre mort, tu finissais par repartir avec un homme et tu n'assumais jamais le lendemain. Tu avais fini par développer une certaine rancune contre toi, au point d'effacer certains souvenirs parfois. « Non. » C’était un peu froid et direct, autant dire que ce n’était pas vraiment comme ça que tu voulais que les choses se passent, mais tu ne te voyais pas lui avouer à demi-mots que oui, ça pourrait t’intéresser. Encore trop peureux pour te lancer. Comme si la foudre allait te tomber dessus et te mettre en miettes pour avoir ce genre de pensées. Tu voulais pouvoir revenir sur tes mots mais la voiture s'arrêtait et tu voyais Perry sortir, tu faisais de même sans plus attendre, le suivant jusqu'à l'entrée de la boîte.

A la réponse de Lorenzo, le jeune homme s’imagina tel un prince avec une couronne sur la tête et tout l’attirail qu’il s’imagine être celui d’un prince ou d’un roi, un manteau en fourrure et un sceptre même s’il n’a aucune idée de ce à quoi ça pourrait servir. De toute façon il n’y connaît rien en royauté, déjà qu’il n’est pas anglais. Parce que oui il s’imagine que c’est le seul pays avec un roi ou une reine, on part de loin quand même. Si jamais il faisait parti de la famille royale, il serait sûrement la honte de la famille mais on le garderait quand même parce que les gens l’aimerait bien. « Ouais nan les responsabilités et tout c’pas pour moi. » Oui il dirige une boîte assez importante mais il n’aime pas les responsabilités, logique. Après ce n’est pas lui qui a choisi son boulot non plus, on l’a un peu forcé. Disons que c’était soit ça, soit plus d’argent donc même s’il n’est pas un gros dépensier, il aime ne pas avoir à se poser de questions sur l’argent. Il achète des trucs et puis c’est tout. Lorenzo dit ensuite un truc du style on sait pas trop ce qu’on fait quand on a bu, enfin c’est comme ça qu’il le comprend. Mais comme Perry a le qi d’une mouette mélangé à celui d’un pigeon, il n’est pas sûr de tout comprendre non plus. Du coup, il hoche simplement la tête puisqu’il ne sait pas trop quoi répondre. Comme toujours il ne peut pas s’empêcher de ressortir son côté dragueur et il se fait remballer en beauté par son ami qui lui dit qu’il n’est pas intéressé. « Ok j’vois, si j’ai b’soin de glaçons pour mon verre j’t’appelerai. » Oui il ne se démonte pas et tente de faire de l’humour mais bon c’est toujours très approximatif avec lui. Ils descendirent ensuite du taxi, Perry filant un billet qu’il jugeait correct pour la course, au moins le taxi aura un pourboire généreux, il sera content. Comme Perry vient souvent et qu’avec ses activités de pdg et youtubeur il est plutôt important, ils n’ont pas besoin de faire la queue. Globalement il aime pas trop passer devant les gens mais ça le saoule aussi de faire la queue, il a fait son choix. « Tu veux un verre ? » cria-t-il alors à cause de la musique.

Ce n'était pas pour lui non plus. Il disait que les responsabilités ce n'était pas vraiment lui, pourtant, c'était bien lui qui était PDG de la filiale Jeffreys, on était assez loin de l'image d'un mec qui ne voulait pas être responsable. D'ailleurs, en parlant de ça, c'était lui aussi qui été l'heureux papa de deux adorables petites filles. L'une étant la fille de sa sœur, l'autre étant sa fille à lui, mais il semblait s'en occuper de la même façon pour les deux, sans la moindre distinction. Pour un mec qui n'en voulait pas, il en avait pas mal sur le dos au final. Ta réaction n'avait pas fait mouche, très vite, il avait une remarque bien en lien avec ton comportement. « Je n'y manquerais pas. » répondais-tu doucement en haussant les épaules. Peut-être que si tu voulais avoir une chance de repartir avec Perry, il faudrait que tu te montres froid et désagréable avec ses potentiels partenaires. Une fois sur place, tu sortais du taxi, laissant payer la course. Tu prendrais le relais pour le retour, c'était un peu un tandem entre vous. Lui en premier, toi en dernier. Tu le suivais, remontant toute la file. Tu ne le faisais pas souvent, c'était d'ailleurs uniquement avec Perry que ça arrivait, du fait de sa célébrité ou de son nom de famille. Ça t'était bien égal, tu ne traînais pas avec lui pour ça, mais plutôt parce qu'il était cool comme mec. Il arrivait à te détendre. « Avec plaisir ! » criais-tu à ton tour. Bien plus écrasant comme lieu que le bar de l'autre soir. Tu aimais bien sortir et danser, tu n'avais pas de problème pour ça, mais passer la soirée à hurler pour s'entendre, c'était relativement difficile. « Bon, et sinon, comment tu vas depuis ? » demandais-tu en haussant bien la voix pour être sûr qu'il puisse t'entendre.