Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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STATUT : les jours où elle a connu l'amour ne sont plus que des souvenirs
Sujet: it's like we burned so bright (léace) Dim 8 Oct 2017 - 16:38
Trois mois qu'elle était sans nouvelle de lui, qu'elle n'avait pas cherché à le faire, mais que leur dernière conversation tournait dans sa tête comme un vinyle qui finissait par s'effriter. Trois mois que le fruit d'un péché inavouable grandissait en elle et qu'elle se sentait honteuse, qu'elle cachait son corps derrière des vêtements trop larges, qu'à chaque fois que son ventre se voyait un peu plus, elle sortait. Parce ce qui ne serait qu'une légère forme qui se dessinait sur son ventre, apparaissait plus grosse à ses yeux, une erreur qu'elle ne regrettait que bien trop ces derniers-temps. Grace avait passé assez de temps à se le reprocher à elle-même, se torturer avec ce secret qu'elle n'avait que pour elle seule, personne n'était au courant, pas même sa famille. Et même si elle s'était jurée ne plus rien garder pour elle auprès des gens qu'elle aimait, c'était bien trop important pour être aphone plus longtemps, éviter le sujet quand il pouvait être étalé. Bien qu'elle n'avait pas les mots, qu'elle ne savait pas comment tout avouer, elle trouverait bien quelque chose. Parce qu'à ce stade, elle ne pouvait même plus trouver l'excuse, ça ne pouvait pas être autant ciblé. Elle s'était achetée une robe à peu près moulante qu'elle cacherait sous son manteau sur le trajet, comme ça elle n'aurait pas trop à parler, parce qu'elle n'osait même pas le dire pour elle-même qu'elle était enceinte. Si normalement, la première personne qui devait apprendre cette grande nouvelle devait être l'homme qui partageait la vie de la mère, Grace n'avait personne, elle habitait seule dans un appartement presque vide et elle était célibataire, il n'y avait pas de mari, qu'un ex qui ne serait sans doute pas enchanté de la nouvelle. Et à cette idée, son cœur s’emballait, elle hésitait plusieurs fois à faire demi-tour lorsqu’elle arrivait devant sa porte. Parce que peut-être qu’il allait lui dire d’aller l’élever seul cet enfant, peut-être qu’il allait la traiter de menteuse et dire qu’elle l’avait fait avec quelqu’un d’autre, elle s’était faite un tas de film. Elle sonnait chez Léo, le cœur au bout des doigts. « Bonjour Léo. » Lâchait-elle timidement en le voyant dans l’encadrement de la porte. « On peut se parler … rien que deux minutes ? » Comme si elle allait simplement lui lâcher l’information et partir. Enfin, dans le fond, c’était un peu ce qu’elle voulait.
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il cuore mio non dorme mai per inventarti accanto a me
Léo Emerson
MESSAGE : 10358 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Lun 9 Oct 2017 - 23:23
Trois mois, trois longs mois que Léo avait largement eu le temps de voir passer, à errer chez lui comme l’ombre de lui-même, à refuser les contrats qu’on lui proposait, même des reportages à l’étranger dans des pays qui d’ordinaire l’auraient enchanté. Il n’avait envie de rien. Sauf de ses bouteilles. L’alcoolisme était un fléau dans sa famille, du côté de sa mère plusieurs de ses aînés avaient mal tourné à cause de cette addiction, Charlotte elle-même n’était pas en reste, d’aussi loin que remontaient ses souvenirs, Léo avait rarement vu sa douce maman sans un verre de vin ou de champagne à la main, mais on ne disait rien, on ne parlait pas de ce genre de choses, dans une famille comme la sienne, l’alcool n’était pas un problème, il n’y avait jamais de problème, personne ne devait savoir. Léo, lui le fêtard, lui le bon vivant, il contrôlait parfaitement son amour pour la boisson, il se disait amateur de bon vins et de whiskys d’exception. Mais en vérité, lorsqu’il n’allait pas bien il était capable de décimer une bouteille entière d’alcool ambré vingt ans d’âge comme si c’était du petit lait. Bien qu’il se détestait pour ce travers inavouable, il ne trouvait de réconfort que dans les vapeurs d’alcool. Et en ce moment il en avait besoin, de s’étourdir. Parce qu’elle l’avait quitté, la seule femme qui ait éveillé un vrai amour en lui, une tendresse telle qu’il s’était battu pour qu’elle finisse par succomber, la seule pour laquelle il ait eu à se battre en vérité. Celle qui lui avait fait oublier toutes les autres, la mère de son fils ou sa fiancée pourtant tellement adorée. Grace l’avait changé, elle lui avait appris la douceur et la patience, elle lui avait donné envie d’un avenir, à lui qui ne voyait jamais plus loin que l’instant présent. Mais il avait suffit d’un simple doute, d’un erreur de sa part et elle avait perdu sa confiance, il avait fait la lumière sur une part sombre de sa vie et l’égoïste qu’il était n’avait pas supporté. En même temps comment accepter que celle qu’il trouvait si parfaite se révèle simplement humaine, bourrée de défauts et de secrets, comme tout un chacun, comme lui. Il l’avait alors laissé partir, restant seul avec sa peine et son cœur en miettes, incapable de la retenir et incapable aussi de se dire que tout était fini, comme ça, aussi vite, il lui avait demandé du temps, elle lui avait laissé tout le vide nécessaire pour comprendre qu’il l’avait perdu. Depuis il errait donc, dans sa maison, dans sa vie, de bar en bar, de bras en bras, dans des draps nouveaux qu’il froissait pour mieux s’enfuir, pour se détester davantage de n’avoir pas su l’accepter comme elle était. Il l’aimait cette fille et il la détestait en même temps de l’avoir rendu esclave. Il lui en voulait toujours de vendre cette satané drogue, d’avoir endossé ce rôle qui lui allait si mal mais en vérité plus les jours passaient plus ce travers lui semblait anodin face au manque qu’il avait d’elle. Peut-être qu’il aurait pu s’y faire… peut-être qu’il aurait pu la faire arrêter, peut-être qu’il aurait pu accepter. Mais il ne le saurait jamais. Il avait mille fois voulu sonner à sa porte, lui dire que tout était oublié. Mais il était rancunier et fier alors c’était bien trop lui demander. On sonna à sa porte et Léo n’aurait su dire si c’était le matin ou la soirée, il perdait la notion du temps à force de vivre en décalé. La seule chose qu’il savait c’est qu’il n’avait pas encore touché à cette bouteille qui traînait sur sa table basse, c’était déjà bien, aujourd’hui il était sobre. Le regard rougit, mal peigné et pas rasé il ouvrit péniblement la porte et se faisant attaquer par la luminosité extérieur il plissa les yeux. Avant de la reconnaître. Grace. Il allait refermer la porte sur lui, pour cacher sa honte, pour qu’elle ne le voit pas dans un état si pitoyable. Mais elle lui demanda de parler et tout dans sa voix sonnait comme un signal d’alarme. Alors il ouvrit la porte et la tira vers lui. Il la serra dans ses bras même sans connaître l’objet de sa visite, juste pour être sur qu’elle n’était pas un mirage.
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Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Grace Darwin
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mar 10 Oct 2017 - 18:24
Son silence aurait pu durer des mois, elle aurait pu disparaître de sa vie, redevenir un fantôme à ses yeux comme elle l'avait fait des années plus tôt. Ne recroiser son chemin au hasard dans le futur. Après l'avoir quittée et s'être brisée le cœur, c'était ce qu'elle pensait. Elle ne voulait plus revoir son visage qu'elle avait tant aimée, elle ne voulait pas regretter. Et en même temps, Grace aurait aimée revenir en arrière, rembobiner sa vie jusqu'à ce moment où elle s'était levée pour lui laisser le temps. Les mois passaient et elle n'arrivait pas à passer à autre-chose, se dire que Léo n'était sans doute qu'une erreur sur son parcours, qu'il fallait bien en avoir pour faire une vie. Elle l'aurait évitée une fois dans le passé et serait plongée dedans par la suite avant d'en sortir ébréchée. Elle lui en voulait de n'avoir retenu d'elle, de leur relation, qu'elle n'était qu'une menteuse, une criminelle, qu'il avait mis de côté tout l'amour qu'elle avait pu lui donner, tous ses changements qu'elle avait pu faire pour lui plaire. Sauf qu'elle mettait ça de côté pour aujourd'hui, qu'elle oublierait sans doute sa rancœur en le voyant, se détestant seulement pour avoir trahi le seul homme qu'elle aimerait de sa vie, persuadée qu'elle ne serait plus capable de donner son amour à quelqu'un d'autre. L'enfant qu'elle portait n'arriverait jamais à effacer Léo de sa vie, de toute manière. Elle devrait s'y faire, de le voir régulièrement, refaire sa vie avec une autre, peut-être même qu'aujourd'hui il avait effacé la blonde de sa mémoire. Puisqu'elle n'avait pas été la seule femme de sa vie, qu'il y avait tellement de tentation partout, il devait être plutôt simple de penser à autre chose. Devant sa porte, son cœur battait la chamade, elle doit le lui dire, qu'il allait devenir père pour la seconde fois, mais elle espérait au fond qu'il n'allait pas ouvrir, qu'elle n'allait pas devoir affronter son regard encore une fois. En face de lui, Léo apparaissait avec une tête défaite, tout semblait en désordre, mais elle essayait de ne pas prêter attention. Elle n'était présente que pour le bébé, rien de plus. Il finissait par refermer doucement la porte sur lui, Grace commençait à paniquer, ne se sentant pas capable d'assumer de venir un autre jour le voir. Et elle ne voulait pas qu'il apprenne sa grossesse par d'autres personnes ou en la voyant se balader dans les rues de Bowen avec un ventre énorme. Il finissait par la tirer contre lui, la prendre dans ses bras. Pendant deux secondes, la blonde voulait s'y blottir, rester pendant des heures avec ce contact qui lui avait tant manqué. Elle voulait laisser son esprit s'envoler, faire comme si ce geste balayait toute l'incompréhension qu'ils avaient eu il y a trois mois. « Tu as perdu la tête ou ça veut dire oui ? » Lâchait-elle dans un rire nerveux, le poussant presque pour se défaire de ses bras. « Est-ce que je peux rentrer, s'il te plaît ? » Même si le secret ne se tiendrait pas longtemps, elle n'arrivait pas à assumer cette erreur et elle avait peur qu'un voisin trop curieux l'entende parler. Puis au fond, elle était persuadée qu'à révéler cette information dehors, le monde entier serait capable de l'entendre.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Lun 16 Oct 2017 - 19:55
Il en avait passé des jours à revivre cette confrontation, chaque phrase prononcée, chaque regard échangé, jusqu’à ce que Grace claque la porte sans se retourner. Il avait passé tellement de temps à chercher à comprendre comment les choses avaient pu dérraper si vite entre eux et pourquoi il ne l’avait pas retenu, pourquoi il ne lui avait pas couru après au lieu de la laisser s’enfuir dans la nuit. Parce qu’il était fier et blessé dans son orgueil, parce qu’il était triste d’avoir été comme trahi, parce qu’il était abasourdi de comprendre que celle qu’il aimait n’était pas conforme à l’image qu’il se faisait d’elle. Il la pensait faible, seule, vulnérable, il pensait devoir la protéger du monde et être comme un pilier pour elle, que lui seul pourrait lui faire découvrir le monde, ses bons comme ses mauvais côtés, mais il se trompait. Grace était forte, elle était indépendante et capable de se faire sa propre appréciation du monde, des autres, de vivre ses propres expériences, elle n’avait pas besoin de lui, du moins pas tout le temps et ça il n’avait pas su l’accepter sur le coup. Pourtant elle lui avait bien dit qu’elle avait besoin de lui pour une chose, bien simple mais tellement essentielle. Pour l’aimer, pour être celui qui lui apporterait soutien et tendresse, pour être son amoureux, son compagnon, son confident, même si elle gardait cette part de secret qu’il avait réussi à violer. Ca il l’avait compris trop tard et il avait tout gâché avec ses principes stupides et d’un autre temps. On n’était plus à l’époque des femmes qui restaient sagement au foyer, il ne pouvait pas la garder sous sa coupe, s’il voulait l’aimer il aurait fallu qu’il sache la laisser lui échapper quand elle le voulait, pour mieux lui revenir, mais ça il n’avait pas su faire et il l’avait perdu, bêtement. Aujourd’hui pourtant elle se trouvait là, face à lui, avec sa mine boudeuse, ses cheveux d’ange et son grand manteau par 30°c. Léo fut d’abord décontenancé, c’est pourquoi manqua de lui claquer la porte au nez, comme il avait pu le faire avec bon nombre de personnes qui avaient tenté de lui faire remonter la pente durant ces quelques mois. Mais il n’aurait pas été capable de la laisser là sur le perron alors qu’il avait rêvé de ce moment bon nombre de fois. Alors pour ne pas la laisser filer et pour mieux se persuader qu’elle était vraiment revenu il ne trouva rien de mieux que de l’attirer à lui, de la serrer pour sentir sa chaleur et son coeur qui battait la chamade. Durant une seconde, deux tout au plus, ce fut comme si rien ne s’était passé, comme si les jours de séparation ne s’étaient pas écoulés, comme s’ils s’appartenaient toujours. Et puis elle brisa l’instant magique et Léo eut froid, d’un coup, de ne plus la sentir contre lui. Il lui offrit un sourire des plus contrits, conscient que ce genre de geste n’était pas forcément opportun, peut-être finalement ne revenait-elle que pour chercher des affaires oubliées, ou pour mettre un point final à leur histoire, dans les formes. Pourtant tout dans l’attitude de Grace, même empruntée, semblait vouloir s’attacher à lui. J’ai certainement perdu la tête oui, depuis quelques temps j’suis plus vraiment moi-même. Lui avouait-il avec toute pudeur et retenue mais sans lui cacher qu'il était mal, en même temps ça ne devait pas être difficile à deviner lorsqu'on observait sa mine défaite et ses traits tirés. Il lui laissa de l’espace dans le grand hall d’entrée alors qu’il refermait la porte sur eux. Viens t’asseoir si tu veux. Tu connais la maison. Il l’observa sans trop s’en cacher alors qu’elle le précédait dans leur marche. Retire ton manteau, tu dois mourir de chaud là-dessous.
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mar 17 Oct 2017 - 0:37
Il lui avait manqué, elle s'en voulait d'avoir créer son histoire de son côté, le laissant en dehors de tout, comme s'il n'allait jamais avoir le droit à la vérité. Parce qu'elle avait trop peur de le voir loin d'elle, qu'elle n'avait jamais su amener le sujet parce que quand il posait ses yeux sur elle, elle se sentait belle, autant de l'extérieur que de l'intérieur, que ce qu'elle devait lui présenter n'était que noirceur, celle qui envahissait le cœur pour mieux pénétrer l'âme. Ces yeux-là allaient disparaître plus tôt et elle l’avait refusée. Malgré ses réticences à amener le sujet devant lui, celui-ci avait encré la fin de leur histoire après une année de secret. Léo avait fini par la connaître dans son entièreté bien qu'il en pensait le contraire et il détestait ce qu'il avait découvert, cette femme qui avait trop changée à ses yeux, c'est ce qu'elle en avait déduit. Et elle n'arrêtait pas de s'en vouloir, d'être restée trop mystérieuse, à chaque journée qui passait, à chaque soir où elle se sentait trop seule et que les larmes ruisselaient sur ses joues. Elle qui ne pensait jamais pleurer pour l'amour, qui ne connaissait pas le sentiment de se sentir brisée, elle ne faisait qu'en détester le goût. La blonde se sentait bien dans les bras de son ancien amant, elle aurait aimée que ce moment dure des heures et qu'ils finissent par se pardonner sur cette note. Mais c'était elle qui venait briser ce doux moment, elle se séparait de celui qui lui renversait la tête et détournait du regard, demandant à entrer pour qu'ils ne finissent pas par se parler à l'entrée. Qui sait, peut-être qu'il aurait fini par la jeter dehors à l'annonce de sa grossesse. Elle angoissait de ce moment. « Tu trouves ? » Sur un ton innocent, elle le regardait avec des yeux brillants. Depuis qu'elle était partie, elle sentait comme un vide la ronger et après les jours, alors que sa blessure devait se refermer, celle-ci ne faisait que grandir.Il refermait la porte après elle, lorsqu'il lui demandait de venir s'asseoir, elle hochait la tête. « Je ne compte pas rester longtemps. » Elle lui avait déjà dit, deux minutes. Plutôt des longues minutes qui lui paraîtraient comme des heures. Pendant quelques secondes, son souffle se coupait, il y avait une chaleur folle à l'extérieur, mais elle ne pouvait se résoudre à le quitter et même si elle avait prévu une robe fine plutôt que les mots pour lui avouer leur erreur. Si le changement n'était pas énorme, il commençait à se voir. Et si elle le voyait, alors elle se disait qu'une personne qui connaissait un minimum son corps le verrait aussi. « Un peu, oui. » Disait-elle dans un rire nerveux alors qu'elle déboutonnait son manteau avec les mains tremblantes. Elle regrettait de ne pas avoir assez connue la première femme qui lui avait donné un enfant, de ne pas lui avoir demandé comment elle lui avait annoncée sa grossesse. Sans doute qu'elle aurait dû se ramener neuf mois plus tard, un bébé dans les bras, pour qu'il comprenne, sans qu'elle n'ait ces trois mots à sortir de sa bouche. « Léo … je … je ... » Elle soufflait son stress, posant son manteau sur le côté avant de remettre sa robe correctement pour qu'elle s'aligne à ses courbes discrètes mais présentes. « Je suis enceinte. » Elle l'annonçait sans le dire trop fort, honteuse de ce qu'elle avouait. Ses yeux essayaient de capter ceux de Léo, guettant ses réactions, de peur qu'elles ne soient pas les bonnes, de toute façon, il n'y aurait jamais de bonne réaction à cette annonce. Ce qui devait être un moment joyeux aux yeux d'un couple n'en était que pénible pour la jeune femme devant ce qu'elle pensait être l'amour de sa vie, sauf qu'il ne l'était plus. L'attente d'une réaction était plus longue dans son esprit qu'il ne l'était en vrai, mais elle n'y pouvait rien. « Je ne te supplie pas pour que tu sois présent, je voulais simplement te mettre au courant. » Ce n'était pas un moyen pour le récupérer non plus, elle faisait des erreurs et elle essayant tant bien que mal d'assumer les conséquences.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mer 18 Oct 2017 - 21:23
Léo avait l’impression de retrouver la Grace des débuts, celle qui s’excusait presque d’être là, celle qui avait toujours l’impression de déranger. Ils avaient pourtant dépassé ce stade là depuis bien longtemps. C’était douloureux pour lui de constater qu’ils avaient tout perdu, qu’ils étaient de retour au point de départ, avec quelques blessures en prime. Tous les deux n’avaient pas vraiment bonne mine, Grace semblait fatiguée, pire, tout aussi brisée que lui. Qu’avaient-ils fait d’eux, c’était triste à voir, triste de se dire que l’un sans l’autre ils étaient devenus l’ombre d’eux-même, c’était réaliser qu’ils étaient heureux avant et que tout avait été gâché si rapidement pour si peu de choses en fin de compte. Il laissa s’échapper un soupire alors que la jolie blonde s'avançait à pas feutrés dans son salon. Elle ne comptait pas rester longtemps, mais pourquoi venait-elle ? Il se posait enfin la question, en observant ses gestes empruntés et son attitude timide, elle semblait cacher quelque chose, elle semblait même s’excuser d’être venu jusqu’ici. Ce soupire ça n’était en rien un signe d’agacement, plus une sorte d’angoisse qui montait en lui, celle de ne pas savoir ce qu’elle allait lui apprendre. Il fronça même les sourcils en s’adossant au mur, gardant sans s’en rendre compte ses distances avec Grace comme pour se protéger d’une nouvelle annonce qui finirait de l’achever. C’est avec curiosité que Léo guettait chaque geste de son ex alors qu’elle déboutonnait son manteau, à une autre époque il aurait espéré une belle surprise sous cette veste mystérieuse, une surprise qui laisserait présager la redécouverte de son corps qui l’attirait tant, pour une soirée des plus agréables, mais ce soir il gageait qu’il n’y aurait aucune surprise de ce genre, aucune surprise du tout d’ailleurs. Néanmoins heureusement qu’il était soutenu par ce mur, sinon il se serait peut-être effondré de tout son long, parce que sa surprise il la pris en pleine figure alors qu’elle découvrait ces formes qu’il ne lui connaissait pas mais qu’il devinait malgré tout parfaitement sans qu’elle n’ait besoin de terminer sa phrase. Notre homme eut l’impression de revenir des années en arrière lors d’une autre annonce bien similaire, lorsque Billie avait frappé à sa porte, son ventre en avant, lâchant sa bombe en lui apprenant qu’il allait devenir père alors qu’il l’avait quitté des mois auparavant. Comment la vie pouvait-elle se jouer de lui à nouveau de cette façon ? Comment l’histoire pouvait-elle se répéter, si sournoise, comme pour lui faire comprendre qu’il n’avait jamais appris de ses erreurs, qu’il était toujours le même gamin égoïste et lâche. Il détesta cette chienne qu’était son existence, il se détesta aussi de ne jamais avoir été capable d’être à la hauteur, surtout pas avec Grace, la seule avec laquelle il aurait voulu ne rien gâcher. Et encore une fois ce soir, plus que jamais, il avait l’impression que toute leur histoire était un dérapage total. Pourtant. Pourtant cet effondrement ne dura que quelques secondes avant qu’il ne la regarde dans les yeux alors qu’elle lui expliquait qu’elle n’attendait rien de lui, qu’elle voulait juste qu’il sache. Il sourit maladroitement, elle était très vraisemblablement au courant de son passé, elle devait savoir que Léo avait tout d’abord rejeté catégoriquement l’annonce de la grossesse de Billie, qu’il n’avait pas voulu entendre parler de cet enfant qui allait naître et qui allait être le sien, qu’il le veuille ou non. Peut-être lui avait-il raconté, il ne s’en souvenait plus, peut-être qu’elle l’avait appris de la bouche de la mère de son fils, mais clairement Grace s’attendait à la même réaction aujourd’hui. Léo s’approcha alors tout doucement d’une Grace méfiante, gardant son demi sourire énigmatique aux lèvres, les rôles s’inversaient et c’était à lui de tâtonner, de se montrer timide et désorienté. Tu gardes ce secret depuis longtemps ? Qu’elle soit d’accord ou pas, il ne le lui demanda pas quand, en arrivant face à elle, il la pris doucement dans ses bras pour la seconde fois. Tu vas être maman… et c’est moi… enfin… Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas comment éviter d’avoir l’air maladroit. Il avait parfaitement compris qu’elle attendait cet enfant de lui et alors il fondait, littéralement, c’était trop d’émotions, la trouver à sa porte, cette annonce sortie de nulle part, cette Grace qui semblait à nouveau si fragile devant lui et qui portait pourtant le plus grand des secrets, le plus extraordinaire. Léo n’était plus un gamin, il avait déjà un enfant et il avait failli tout détruire avec ce petit garçon qu’il avait été à deux doigts de rejeter, il ne voulait plus jamais être cet homme là. Il savait que cet enfant que Grace portait n’était pas prévu, qu’aujourd’hui ils étaient brisés tous les deux, pourtant lui n’avait rien demandé, il grandissait en elle dans la plus pure innocence et surtout, il avait été conçu dans l’amour, ça personne ne pouvait en douter. Alors pourquoi fuir quand, au fond de lui, il, bien que dévasté, il prenait cette nouvelle comme la plus belle qu’il n’ait jamais entendu et il était reconnaissant à ce destin qui se jouait de lui d’avoir, au delà de toute la ruine qu’était leur histoire, réussi à en faire ressortir le meilleur.
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Ven 20 Oct 2017 - 1:16
Elle voudrait que les mots lui viennent tout seul, qu'elle ne peine pas à trouver la formulation bien que la plus simple qu'elle soit. Parce que cette annonce représentait une souffrance à ses yeux, lui rappelait à combien elle avait pu faire n'importe quoi cette dernière année, à qu'elle point elle s'était perdue dans sa quête de liberté. Libre, elle l'avait sans doute trop été, elle s'en était bien trop imprégné et le résultat n'en été que plus douloureux. Si elle ne se servait pas de cet enfant pour récupérer Léo, pour qu'il efface pour ce qu'elle avait pu gâcher, qu'ils puissent de nouveau être aussi heureux qu'ils ne l'étaient avant, elle espérait au fond d'elle, que ça puisse changer les choses. Qu'il puisse changer son avis sur elle, sur celle qui portait son enfant. Ce n'était pas le premier, il n'allait sûrement pas être plus heureux que la première fois qu'il l'apprenait, parce qu'elle ne savait même pas comment ça s'était passé, ce qu'il avait ressenti. Jamais elle ne pourrait remplacer Billie, elle avec qui il avait déjà fondé une famille et jamais elle ne pourrait remplacer son ex-fiancé, parce qu'elle avait la première personne qu'il avait jugé aimé assez fort pour la demander en mariage. Ce qu'une femme qui avait grandit dans son éducation rêvait, offrir une famille à l'homme qu'elle aimait, faire en sorte qu'ils ne se soient connus qu'eux deux, qu'ils n'y aient jamais eu d'autres filles. Sauf qu'à l'époque où ils se sont rencontrés, Léo devait déjà avoir une liste de conquête alors qu'elle, elle attendait sagement que son prince vienne tout aussi pur qu'elle ne l'était. Avec lui, elle n'était la première nulle part, elle n'avait pas la chance de lui donner quoi que ce soit de nouveau et jamais elle ne l'aurait fait. Elle déboutonnait son manteau maladroitement, ses mains tremblantes, son souffle chancelant. Ça s’annonçait juste comme la pire annonce et au fond, elle ne faisait rien pour rendre ce moment majestueux, elle voulait simplement lui dire qu’elle était enceinte, qu’elle attendait la vie et qu’il en était le père. Le père de ce péché, de cette chose qui faisait qu’elle se détestait un peu plus chaque jour, perdant encore plus confiance en elle. Au point de se cacher derrière des manteaux en début d’été, alors que les gens commençaient à sortir en tenue légère, elle, elle rajoutait des couches. Bien qu’il ne se voyait pas son ventre, il n’y avait qu’une légère différence. Elle le voyait multiplié parce qu’il savait qu’il était là, qu’il y avait quelque chose qui ne devrait pas y être, pas maintenant. Malhabilement, elle finissait sa phrase. Elle était enceinte, c’était la première fois que ces mots sortaient de sa bouche, comme si c’était un blasphème. Ses yeux guettaient à réaction de son ex-amant alors que son cœur explosait. De son mur, il se redressait s’approchant doucement d’elle, qui le regardait sans s’attendre à quoi que ce soit. Elle devenait sans doute trop peureuse à s’imaginer le pire, qu’il pourrait lui faire du mal parce qu’il n’en voulait pas, qu’elle l’avait trahie une nouvelle fois. Mais il la blottissait contre lui, une nouvelle fois dans un geste plein de douceur. Tout ce temps, elle ne répondait pas à sa question, parce qu’elle ne savait pas si lui dire la vérité était bien, mais elle ne pouvait pas lui mentir, elle n’y arriverait pas. « Trois mois mais ce n’est pas un secret … Enfin … je ne voulais pas que s’en soit un. » Ses bras se resserraient contre-lui, parce qu’elle en avait besoin, de le sentir contre elle, comme pour se convaincre que c’était la réaction qu’elle attendait, qu’elle s’imaginait depuis toujours ce moment ainsi. « Es-tu heureux ? » Demandait-elle doucement avec une pointe de tristesse dans la voix. « Je devrais être heureuse, mais je ne le suis pas. » Jamais elle ne s'était réjouie de cette grossesse, elle ne s'était dit que c'était la meilleure chose qui lui arrivait. Ce bébé, elle le traînait comme un boulet à son pied, il lui rappelait qu'elle avait fait une des pires erreurs et elle n'était même pas certaine d'assumer, sauf qu'elle ne pouvait rien y faire. Elle n'avait jamais pensé avorter non plus, parce qu'ici, les femmes ne pouvaient pas, mais aussi parce que ce serait souhaiter la mort de quelqu'un et elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir après. « On a fait une erreur, je sais que j'avais dit que je ne reviendrais pas sur le sujet, mais cet enfant n'est que le fruit d'un péché que je voulais cacher. J'ai … j'ai juste l'impression de porter le diable. » Elle le disait péniblement, non, elle ne voulait pas de cette vie, elle refusait d'accepter qu'elle allait mettre ça au monde. « Je vais être mère célibataire, les fidèles vont juste penser que je suis une … une ... » Une fille de joie. Une qui n'avait pas su attendre. « Je m'en veux. »
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Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mer 25 Oct 2017 - 13:38
Léo avait fait beaucoup d’erreurs dans sa vie, des bêtises de gamin, des mots qu’il n’aurait pas dû prononcer, certaines qui le faisaient sourire, d’autres dont il n’était vraiment pas fier. Dans ces dernières il y avait cette histoire avec la mère de son fils qui était une connerie monumentale du début à la fin, la connerie d’un égoïste en mal d’amour qui n’avait cherché la chaleur d’une femme que pour s’y sentir bien et n’avait pas voulu des complications qui allaient avec. D’un idiot qui n’avait pas su reconnaître le bonheur lorsqu’il en avait l’occasion et d’un pauvre fou qui avait fuit lorsqu’il avait enfin compris. Il avait laissé un enfant écartelé entre deux parents et c’était en grande partie la faute de Léo. Mais aujourd’hui cette histoire était passée et il espérait avoir changé, avoir, malgré qu’il soit une tête de mule, appris de son passé, de ses idioties monumentales, il espérait avoir pris suffisamment de maturité pour ne pas exploser à la moindre contrariété. Et puis au delà de tout ça, de son mauvais caractère, on parlait d’une histoire totalement différente, qu’il avait vécu avec Grace, d’une histoire de passion, d’un coup de foudre réciproque, illogique et inexplicable, d’un amour qui avait dépassé les différences et les croyances. Elle était ce genre de personne qu’on ne rencontrait qu’une fois dans sa vie et qui pouvait tout changer, il le savait, il en était conscient, même si tout avait été gâché. Léo n’était pas vraiment de ceux qui croient au grand amour, certes il avait un côté romantique, mais le passé lui avait trop montré qu’on n’était jamais sûr de rien, même ses propres parents, un couple parfait d’apparence, ne s’aimaient plus et restaient ensemble pour la façade. Pourtant avec cette fille là, notre barbu y avait cru, au moins l’espace de quelques mois. Et depuis il se morfondait lamentablement chez lui. Trois mois, trois longs mois qu’ils étaient séparés, trois mois cependant qu’elle portait la vie, envers et contre tout. C’était cette vérité si pure qui touchait Léo plus qu’il ne l’aurait cru et il était bien incapable d’en vouloir à Grace pour ce secret qui semblait si lourd à porter. Il ressentit toute sa tristesse et son désarroi lorsqu’il la pris dans ses bras et il aurait voulu les lui retirer, pour qu’elle se sente plus légère, pour qu’elle accueille cette nouvelle comme quelque chose de bien mais ça n’était pas en son pouvoir, seule la blonde pouvait accepter et se sentir en paix avec celle-ci. Il imaginait bien que c’était un véritable chamboulement dans sa vie, elle qui ne s’imaginait peut-être pas devenir mère, du moins ils n’en avaient jamais parlé, certainement pas tout de suite ni de cette façon en tout cas. Et en même temps il était clair que jamais elle ne pourrait imaginer un avortement, pas avec ses croyances, alors elle devait se sentir coincée avec cette erreur sur les bras. Et elle le lui confirma dans une confession à mi-mot, presque honteusement, elle n’était pas heureuse. J’en sais rien… c’est… soudain. Mais oui, je crois bien que je suis heureux, d’une certaine façon. Il lui sourit timidement tout en la gardant au plus près de lui, oui il était heureux, bien que ça le surprenne, c’était pourtant la joie qui prenait le dessus au delà de toute ses peurs et des questions qu’il devait se poser, il était étrangement serein, ce qui était loin d’être le cas de Grace visiblement. Il l’entraîna vers le canapé pour qu’elle s’y assoit alors qu’elle commençait clairement à paniquer. Il l’écoutait lui déverser son désespoir et sa honte, de porter ce fruit du péché en elle et ça lui faisait mal, à Léo, d’entendre que tout ce qu’ils avaient vécu sonnait aujourd’hui comme un véritable crime aux yeux de cette Grace qui restait, envers et contre tout, une véritable croyante. Il fronça les sourcils, sonné par ces mots si durs qui sortaient de la bouche de son ex, alors que lui voulait se réjouir, elle se voyait déjà brûler en enfer et elle pensait qu'on la considérerait comme une traînée, n’ayons pas peur des mots, comme une fille frivole qu’elle n’était pas. Calme-toi Grace, ça suffit, je suis là. Si tu ne l’assumes pas, vraiment pas, il y a des moyens de régler le problème, ici ou ailleurs, si c’est la solution pour que tu puisses à nouveau te regarder dans une glace. Même si lui ne concevait pas qu’elle puisse mettre un terme à cette grossesse, il serait là pour elle, si c’était sa décision. Mais si tu ne penses qu’à tes fidèles, qu’à ce Dieu, qui te jugent où qu’ils soient alors arrête tout de suite. Tu as vendu de la drogue, c’est certainement bien pire, enfin pour moi ça l’est. Tu n’es pas un fille facile ni rien de tout ça. Ce bébé on ne l’avait pas prévu mais on s’aimait quand on l’a fait, moi je t’aime toujours. Et je trouve que c’est une nouvelle plutôt heureuse, au delà de tout jugement. J’suis fier de savoir que tu portes mon enfant. Et ne penses pas que tu seras seule parce que je suis là. Je veux l’aimer cet enfant, j’veux vous aimer tous les deux, de toute façon je ne sais faire que ça, t’aimer, que je le veuilles ou non. J’suis trop malheureux depuis que t’es parti. C’était de cette façon brute et maladroite qu’il lui avouait sa peine, qu’il s’excusait d’avoir été si con la dernière fois, qu’il lui demandait sans le dire vraiment de revenir auprès de lui, si elle en avait envie. Qu’elle vende de la drogue si elle le voulait, de toute façon il était bien plus malheureux dans sa vie lorsqu’elle était loin de lui. Et bien plus que tout ça il serait un père pour cet enfant, qu’elle lui revienne ou pas.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Grace Darwin
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Lun 30 Oct 2017 - 21:31
Depuis qu'elle le savait, qu'elle attendait un enfant, elle aurait dû avoir le temps de s'y habituer, se réjouir de porter la vie, mais elle n'y arrivait pas. Pas qu'elle n'était pas douée avec les enfants, loin de là, elle avait voulu en faire sa profession quand elle était plus jeune, avant de se diriger vers la voie du bon Dieu. Mais c'était bien Lui le problème, dans son règlement, il ne fallait pas coucher avant le mariage, d'ailleurs ça ne devait être qu'un geste de procréation alors que la blonde n'en avait jamais eu l'esprit. Avoir un enfant montrant au monde qu'elle avait péché, qu'elle n'était pas si parfaite que ça, elle était même tout l'inverse. Et maintenant elle était coupable et seule. Si un enfant se faisait à deux, il n'y avait qu'elle qui se sentait affecter, parce que Léo était tout sauf croyant, il respectait les croyances de l'ancienne sainte mais ça s'arrêtait là, même elle qui disait avoir mis ça de côté se rendait compte un peu plus chaque jour qu'elle n'y arrivait pas, qu'en un an et plus, pas une seule journée avait passé sans qu'elle pense à celui qui veillait là-haut. Dans ses bras, il lui disait qu'il était heureux, quelque chose dans le même genre. Elle voulait sentir son stress redescendre à ce stade-là, elle voulait être heureuse avec lui, se dire que finalement, ce n'était pas si pire, qu'il aurait de l'amour ce bambin. Mais non. Une nouvelle fois, elle se lamentait, disant que l'enfant n'était qu'un péché, qu'elle n'arrivait pas à y voir autre chose. Elle s'en contentait de son jugement, le bébé serait au moins aimé par l'un des deux pour le moment. Plus tard, elle arriverait à s'y faire, à l'aimer à son tour, chérir ce qu'elle portait, pour le moment ça lui était impossible. « Comment ça … ? » Elle secouait la tête, jamais elle ne voudrait avorter, si elle ne pouvait plus se regarder dans la glace, c'était de sa faute, pas celui de son enfant. Lui avait juste la malchance d'être présent.« Je ne veux pas avorter, ça se fait encore moins. J’aurais l’impression de tuer quelqu’un, je m’en voudrais toute ma vie. » Le meilleur moyen aurait été de le perdre de manière naturelle, une fausse couche, sauf qu’elle ne l’avait pas fait, qu’elle avait passée les trois mois donc maintenant c’était quasi impossible. « Le problème n’est pas lui, mais moi. » Elle soufflait, avant de lever les yeux pour écouter ce qu’il avait à dire. La fin de ses paroles lui brisait le cœur, il l’aimait et elle faisait de même, sauf qu’ils ne pouvaient pas être ensemble, du moins c’était ce qu’elle s’était mise en tête. Elle ne voulait pas le briser cet homme, elle l’aimait bien trop pour le faire souffrir et ce qui fonctionnait le mieux était de rester loin de lui, ce manque lui passerait et il se trouverait une autre personne, bien plus jolie à l’intérieur que la blonde pouvait l’être. Je t’aime. Elle voudrait lui dire, elle en était certaine de ce sentiment, mais Grace restait muette des secondes de plus, n’entendant que son cœur répondre aux paroles de Léo. « Je ne veux pas que tu m’aimes, je veux que tu n’aimes que l’enfant. Ça te fera moins souffrir par la suite. Je suis malheureuse aussi, mais je ne veux pas être cette personne qui te brisera le cœur une nouvelle fois. » Elle comptait changer, mais elle ne voulait pas le rendre victime d’un énième changement et elle ne voulait pas le forcer à attendre que la bonne Grace se mette en place, qu’elle se trouve réellement et qu’elle aime ce qu’elle était sans se cacher. Ça pouvait prendre une éternité. « Je suis aussi fière de porter ton enfant, j’aurais voulu que ça se passe … autrement, c’est tout. » Parce qu’elle s’était toujours imaginée finir avec Léo, mener sa vie à ses côtés et qu’ils formeraient une famille, mais pas si tôt, pas comme ça.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mar 31 Oct 2017 - 18:39
C’était clairement trop violent comme allusion, celle d’un avortement, pour Grace. Léo le savait, il se doutait bien que jamais elle ne ferait une chose pareil, mais il ne pouvait pas ne pas en parler, simplement pour lui faire comprendre que son corps lui appartenait, qu’elle avait le choix et que peu importe celui qu’elle ferait il serait là pour la soutenir. Même si la simple idée de l’accompagner dans un hôpital pour tout arrêter lui donnait la nausée. On était loin du jeune Léo qui se foutait pas mal de prendre une vie qui n’avait rien demandé, aujourd’hui tout avait changé dans son esprit. Grâce à son fils et sûrement parce qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle fille, parce qu’il savait qu’ôter une vie briserait totalement la douce pieuse. Et elle avait déjà suffisamment souffert ces derniers temps. Il resta alors silencieux face à la question pleine de sidération qu’elle posa, évidemment qu’elle avait compris, pas besoin de lui faire un dessin. Il lui sourit tristement, conscient de toute la peine et de la désolation qui l’habitait, la pauvre Grace n’était plus que l’ombre d’elle-même, cette fille solaire et pleine de joie avait laissé place à une pâle copie ce qui rendait Léo bien triste. Il était triste pour elle, parce qu’attendre un enfant ça devait être quelque chose de magique, qu’il soit voulu ou non, il avait connu plusieurs femmes qui certes n’avaient pas programmé leur grossesse mais qui pourtant se révélaient être les plus heureuse de savoir qu’elles portaient la vie, qu’elles allaient devenir maman, c’est comme ça que les choses devraient se passer pour Grace, pourtant elle n’avait rien de la future mère épanouie et Léo se sentait bien impuissant face à sa détresse alors que lui aimerait faire exploser sa joie. Peut-être qu’au delà de l’idée d’être père à nouveau, il avait au fond de lui cet espoir fou que ce bébé puisse faire d’eux une famille, qu’il puisse former à nouveau ce couple heureux avec elle, qu’ils puissent enfin trouver leur bonheur ensemble, sans plus d’ombre au tableau. Mais probablement qu’il se faisait trop d’idées, les choses n’étaient pas aussi simples, rien n’était jamais simple avec Grace. Il rit amèrement dans sa barbe en baissant la tête, elle ne voulait pas qu’il l’aime… la belle affaire. Lui non plus ne voulait pas, du moins il aurait préféré ne pas l’aimer, ou l’aimer moins fort, pas au point d’être si misérable sans elle, il se détestait d’être si fortement attaché à elle, comme si elle était la seule ancre à laquelle se raccrocher. Il détestait ce chagrin qui s’était emparé de lui depuis le départ de la belle, comme ce tout premier chagrin d’amour, totalement irrationnel mais dont on se remettait toujours, ça n’était pourtant pas son premier chagrin à cause d’une fille et celui-ci il ne s’en remettait pas, il traînait, il lui collait à la peau comme une mauvaise mélancolie qui faisait de lui un homme sombre qu’il n’aimait pas. Je vais l’aimer lui, ne t’en fais pas, mais j’ai pas la recette pour t’oublier, j’ai beau essayer, j’te jure… Croyez bien qu’il essayait oui, mais aucune peau n’était assez douce, aucune voix assez tendre, aucun baiser aussi puissant que ceux de Grace, aucune autre n’arrivait à le toucher au cœur comme elle l’avait fait, comme elle le faisait encore aujourd’hui ...j’en arrive toujours à cette même conclusion, celle qui dit que j’ai été trop con pour te juger et pour te laisser partir sans te retenir ce soir là. Je m’en fou de ce que tu fais de ta vie du moment que tu prennes soin de ce bébé et du corps qui le protège -sous entendu qu’elle ne se drogue pas, donc- J’aimerais tant ne jamais t’avoir suivi, resté ignorant de tes activités, j’aimerais que tu oublies combien j’ai été égoïste j’aimerais… Il aimerait qu’elle lui pardonne mais il n'avait aucune lampe à frotter, aucun génie magique pour lui venir en aide et Grace semblait ne pas être prête à ça, elle lui avait bien dit être aussi misérable que lui pourtant elle n’allait pas plus loin dans la confidence, peut-être qu’elle cherchait à tourner la page, peut-être d’ailleurs que sans ce petit habitant elle l’aurait déjà fait bien plus facilement. Aujourd’hui c’était certainement bien plus difficile pour elle, d’oublier son ex alors qu’elle avait son enfant qui grandissait en elle… il avait encore le mauvais rôle de celui qui s’accrochait, bien malgré lui cette fois-ci. Ça pourrait se passer autrement… on pourrait lui donner une famille à cet enfant. Osa-t-il dans un souffle, comme s’il avait honte de lui proposer une telle chose, mais surtout parce qu’il avait peur que Grace le repousse, lui qui était au plus bas, avec des mots tendres elles pourraient le relever mais d'autres pourraient l'enfoncer encore plus et il n'osait imaginer ce qu'il deviendrait après un nouveau revers de sa part.
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Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Mer 1 Nov 2017 - 23:07
Elle ne voulait pas rejeter l'amour que pouvait lui donner Léo, elle avait envie de l'aimer lui aussi, faire comme si rien ne s'était passé. Elle aurait aimée arriver avec un large sourire, l'embrasser, se blottir dans ses bras, comme dans le passé, sauf que quand elle le regardait, elle n'y voyait que le reflet d'une personne qu'elle avait dégoûtée. Grace ne voulait pas être une énième déception pour Léo, elle avait déjà fait assez pour lui et dans un sens, elle voulait croire quelque chose était possible, qu'ils puissent s'aimer de nouveau sans penser à ce qu'il y avait derrière, sauf que ça reviendrait toujours sur le tapis, elle le savait. Elle savait qu'elle ne pourrait pas être parfaite à ses yeux, pas comme lui ne le voulait et elle n'avait pas besoin de tant de pression. Léo, elle l'aimerait dans son silence, comme elle l'avait fait pendant des mois, comme la première fois qu'elle l'avait fuit. Ils finiraient toujours par se retrouver, c'était ce qu'elle pensait, ce qui la rassurait quelque part, qu'il serait toujours là pour elle. Ses paroles ne faisaient que l'achever, la faire sentir mal. « Je crois … que tu as bien fait de me suivre, finalement. » Parce qu'elle ne savait pas comment elle aurait pu amener le sujet, elle n'était même pas certaine d'en parler d'elle-même un jour. « Je ne te prends pas pour un égoïste, ce n'est pas de ta faute si je pense ça, c'est pour toi, justement. » Comme toutes les femmes, elle aurait sans doute aimé être retenue ce soir-là, mais elle n'allait pas lui en vouloir de ne pas l'avoir fait, elle n'avait donné aucun signe pour et la solitude l'avait permis de réfléchir. C'était peut-être mieux pour eux qu'ils se séparent, qu'ils arrêtent de vivre dans leur monde, peut-être même que l'amour n'était pas quelque chose pour Grace, tant bien même elle espérait avoir une relation comme les autres. Léo pouvait avoir mieux qu’elle, une personne qui ne pensait pas à ses actes trop souvent, une personne qui ne lui cachait rien, une personne qui n’était pas coincée. Il y en avait tellement qui se baladait en ville que c’était presque décevant de voir que ses yeux n’arrivaient pas à quitter ceux de Grace, qu’il n’arrivait pas à voir que des milliers de personnes étaient meilleures pour lui. Et même temps, la blonde ne voulait pas le voir ailleurs que dans ses bras. Tout semblait si compliqué dans son cœur qui souffrait du manque d’amour qu’il lui donnait dans le passé, ces sensations qui faisaient qu’elle se sentait être une meilleure personne, se sentir plus belle que d’autres. « On pourrait ... » La blonde baissait les yeux, elle voudrait lui donner une famille, elle voudrait que cet enfant ne souffre pas de la séparation de ses parents quand il arriverait au monde. Doucement, sa main rejoignait celle de Léo qu’elle serrait de ses doigts fins. « Je t’aimerais toujours et ça ne changera pas, comme ça n’a pas changé depuis des années. » Son sourire était maigre, mais elle n’en restait pas moins sincère. « Mais je ne serais jamais celle que tu voudrais voir de moi. » Et peut-être que c’était uniquement à cause de l’enfant qu’il pensait ça, qu’il retrouvait une tendresse envers elle, parce que rien ne pouvait lui affirmer qu’il n’aurait pas agit différemment si elle était venue ici pour autre chose. Elle relâchait sa main, détournant le regard. « J’ai dit que je ne resterais pas longtemps. » Pas besoin d’avoir une montre pour savoir qu’elle avait dépassée la limite qu’elle s’était imposée.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Jeu 2 Nov 2017 - 21:20
Peut-être bien que tout était terminé depuis que Grace avait claqué la porte de chez Léo et qu’il n’y avait plus rien à sauver. Mais c’était trop difficile à accepter pour le jeune homme, pour celui à qui rien ni personne ne se refusait jamais. Et dire qu’au tout début la blonde n’avait été qu’un caprice de gamin pour lui, qu’un fantasme parmi tant d’autres, qu’une fille qui se montrait inaccessible, assez pour exciter sa curiosité et son esprit joueur, elle était la souris que lui voulait attraper, ou comme un trophée qu’il rêvait de remporter. Pas un instant dans sa jeunesse ou lors de leurs retrouvailles il n’avait eu conscience de l’impacte qu’elle pourrait avoir sur lui. Jamais il n’avait réellement pensé aux raisons qui le poussait à tant la vouloir elle et pas une autre. Alors il avait couru, à en perdre haleine, derrière cette fille insaisissable. Et puis à la fin ce fut sur lui que le piège se referma, c’est lui qui, à force de mystère, était tombé sous le charme. Certainement que depuis le début, s’il y avait vraiment fait attention, il aurait su que Grace n’avait rien d’une fille comme les autres et qu’elle pourrait bouleverser sa vie plus que n’importe qui. Qu’il en tomberait follement amoureux au point d’oublier toutes les autres et qu’il finirait malheureux comme il ne l’avait jamais été après une rupture. Enfin qu’elle finirait ce soir par l’ébranler totalement, chamboulant toutes ses certitudes et ses éventuels projets d’avenir en lui révélant sa grossesse, bien que sans elle il n’arrivait pas à se projeter. Ce soir elle lui offrait un futur et le pauvre était encore plus perdu parce que malgré cet enfant qui allait les lier à jamais, Grace faisait clairement comprendre à Léo que rien ne changerait entre eux, qu’elle ne lui reviendrait pas. Il se voyait alors condamné à ne jamais pouvoir l’oublier, pire, à la voir dans un quotidien où il n’aurait pas le droit de la toucher. Ses paroles laissées en suspens, comme un rêve inaccessible et puis cette main dans la sienne et puis ce mince espoir quand elle lui avouait ne jamais avoir cessé de l’aimer depuis le tout début, pourtant les mots de la blonde étaient lourds de chagrin et de regrets et son sourire triste termina de briser le barbu. Elle avait tort, elle était tout ce qu’il voulait, elle était cette perfection pleine de failles qui la rendait si humaine et si belle. En vérité Grace n’avait rien de parfait mais c’était ainsi qu’il l’aimait, mais comment lui dire, comment avoir l’air sincère alors qu’elle n’avait plus confiance. J’ai fais un erreur l’autre soir, j’ai condamné alors que je n’en avais pas le droit et je m’en mords les doigts depuis ce jour. Mais déjà, comme si la belle avait une horloge dans la tête, elle lui rappela qu’elle devait partir, qu'elle ne devait pas rester longtemps et mis Léo en panique, c’était trop tôt, il n’était pas prêt. Alors qu’elle délaissait sa main pour mieux se mettre debout, il se leva à son tour, hagard. Attends, non. Tu n’peux pas. Grace ne pars pas, ne pars plus. On n’est pas parfait, je le sais, on a été bêtes tous les deux mais la plus grosse bêtise qu’on a fait c’est de se laisser, on a été lâches parce que c’était plus simple d’arrêter plutôt que d’affronter le seul vrai problème qu’on ait eu. Et ne vas pas croire que je veux te retenir à cause de cet enfant parce que c’est… c’est un beau cadeau mais c’est pas pour lui que je t’aime. Je t’aime parce que tu me rends heureux et que sans toi je suis juste misérable. Et c’est sans prétention que je pense que c’est la même chose pour toi. Reste, Grace, ici tu es chez toi, la maison est vide et froide depuis des mois, il y manque ton rire et ta chaleur. Un pâle sourire se dessina sur ses lèvres. Il ne voulait pas qu’elle parte, pas maintenant, pas demain, jamais, à présent que Grace était revenue il ne voulait pas risque de la perdre à nouveau. Puis même si tu pars ce soir je continuerais à te faire la cours, à te supplier jusqu’à ce que tu craques. Et elle savait combien Léo pouvait être tenace, c’est de cette façon qu’il avait déjà réussi à la faire craquer. Il savait à présent qu’il n’aurait de cesse de la solliciter pour lui faire comprendre qu’elle avait une nouvelle fois tort de lui résister. et croyez bien qu'il ne manquait pas de ressources
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Grace Darwin
MESSAGE : 1287 ICI DEPUIS : 22/04/2016 CRÉDITS : ethereals (s)
STATUT : les jours où elle a connu l'amour ne sont plus que des souvenirs
Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Jeu 9 Nov 2017 - 22:48
En arrivant, sa plus grande crainte était d’être rejetée et maintenant qu’il la retenait, elle se sentait perdue, abandonner à soit-même. Devoir décider d’un choix sans n’avoir aucune aide autour pour lui conseiller ce qu’il lui était bon de faire. Grace l’aimait, ils s’aimaient. Lorsqu’elle était loin de lui, elle ressentait toujours ce manque qui la rendait toujours un peu ailleurs, un peu maussade. Il se pardonnait et elle voulait le faire, mais ne savait pas ce que ça allait donner ensuite, si elle allait finir par se sentir bien à ses côtés comme auparavant, si elle arriverait à mettre cette histoire de confiance de côté. Parce qu’elle avait envie de lui faire confiance, mais est-ce qu’il pourrait en avoir assez à lui offrir ? Est-ce que derrière ces belles paroles, finalement, il se sentait toujours trahi ? Dans sa tête la réponse était claire, mais ses paroles semblaient dire le contraire, ça la rendait confuse. Elle ne voulait pas le briser, mais c’est tout ce qu’elle faisait, pensant que c’était le mieux pour lui. Ses mots rendaient les larmes aux yeux de la blonde, elle détournait rapidement le regard, le souffle coupé, l’impression que son cœur se refermait sur lui-même. Elle se sentait mal, mal d’être une personne comme elle était et elle savait bien qu’elle ne devait pas se sentir comme ça. Peut-être que c’était l’amour qui ne rendait naïf ou elle qui pensait trop avoir raison en disant que Léo ne serait jamais heureux à ses côtés. Elle avait l’impression de redevenir la Grace muette, comme elle l’était il y a quelques années, au fond, c’est ce qu’elle aurait préférée être à l’instant, parce qu’elle le regardait avec ses yeux brillants, qu’elle n’osait pas sortir un mot, de peur de le blesser, de regretter. La jeune femme ne savait simplement pas quoi dire, elle avait l’impression de remettre ses sentiments en jeu pour qu’un jour ils finissent par de nouveau se briser, mais elle voulait y croire, elle voulait croire qu’il était celui qui l’accompagnerait pour le restant de ses jours, cette personne qu’elles cherchaient toutes, l’homme de leur vie. Et si leur plus grosse erreur avait été de s’aimer ? Elle n’était plus certaine de vouloir rire, sourire, elle n’était pas certaine d’être cette même personne avec cet enfant, elle se sentait tellement trahie par elle-même. Pourtant, tout semblait si simple, elle n’avait suivre son cœur. « J’ai besoin de réfléchir. » C’était tout ce qu’elle avait à lui répondre, elle ne trouvait pas les mots et plutôt que rester silencieuse, elle préférait être sincère. Elle allait se torturer seule pendant quelques temps avant de se rendre compte que le laisser était la pire idée qu’elle aurait pu avoir. Pas capable de lui dire tout ce qu’elle avait dans la tête, trop submergé, elle étouffait simplement. « Excuse-moi, Léo. » Soufflait-elle doucement, Grace n’avait pas besoin de lui dire qu’elle reviendrait sûrement vers lui trop rapidement, il la connaissait et ça se voyait dans ses yeux que c’était un supplice. « Je ne me suis jamais sentie aussi perdue. » Les pensées en vrac, elle soufflait, haussant les épaules. Elle dramatisait sans doute, se perdait dans ce qui ne devait pas être un problème, forçait pour qu’ils souffrent tout les deux plus longtemps pour rien. Elle devrait partir maintenant, avant de changer d’avis trop vite, de passer pour une dérangée, sauf qu’elle n’arrivait pas à décrocher son regard de celui de Léo. Peut-être qu’elle voulait juste voir sa réaction, peut-être qu’elle attendait qu’il la retienne encore, avec ces mots.
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il cuore mio non dorme mai per inventarti accanto a me
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: it's like we burned so bright (léace) Jeu 16 Nov 2017 - 13:36
Léo n’avait pas pour intention de perdre Grace encore plus qu’elle ne l’était. En fait il n’avait aucune réelle intention, lorsqu’il l’avait accueilli sur le pas de sa porte il avait été le premier surpris de de la trouver là, ignorant parfaitement quelles étaient les intentions de son ex. Mais l’occasion était trop belle, maintenant qu’elle était là, le barbu qui pensait s’éteindre à petit feu ne pouvait pas passer à côté de la possibilité de lui ouvrir grand la porte, de se faire pardonner, de la faire rester. Lui qui n’aurait peut-être pas osé faire le premier pas vu la façon dont ils s’étaient quitté, alors qu’il rêvait de la voir revenir dans sa vie depuis l’instant même où elle avait tourné les talons. Léo pensait souvent que les adultes se compliquaient bien trop la vie, que tout devenait parcours du combattant lorsqu’il s’agissait de relations humaines et encore plus amoureuses. Il se souvenait avec nostalgie de l’enfance pleine d’une innocence et d’une franchise qui rendaient les choses si simples et il ne pouvait s’empêcher, en l’éternel Peter Pan, de se dire qu’on perdait tout en vieillissant, on appelait ça prendre de la sagesse, lui était d’avis que c’était plus de la connerie. Et de la connerie il en avait à revendre, preuve en était le comportement qu’il avait eu envers Grace, ça et tant d’autres choses, à s’en demander comment il se souvenait encore de son innocence perdue. Bref, ce soir, Léo tentait sa chance, il déballait toute sa sincérité à la blonde, quitte à l’effrayer sur le coup, pensant qu’à la fin, quand elle repensait à leur discussion, à ses mots, même si ce devait être des jours plus tard, elle ne pourrait ignorer la sincérité dont il avait fait preuve et que peut-être un mot, un seul, suffirait à la faire flancher et qu’elle lui reviendrait. Elle lui avait dit qu’elle aussi l’aimait, alors pourquoi se faire tant de mal inutilement. Quand il aimait, Léo était naïf, presque fleur bleue, comme s’il ignorait qu’au delà de l’amour tellement de choses se jouaient aussi et qu’au fond rien n’était jamais si facile. Ce soir Léo ne voulait pas penser à la trahison de Grace, ce soir il la voyait belle, sa perfection à lui, il voulait qu’elle lui revienne, le reste il verrait après, il prendrait sur lui, il pouvait passer outre, rien n’était insurmontable, ce soir il voulait y croire. Et puis cet enfant c’était peut-être la preuve qu’il leur fallait pour comprendre qu’ils devaient arrêter de se battre, dans la tête de Léo c’était aussi bête que ça, il voulait voir la beauté qui ressortait de toute cette histoire, parce qu’ils avaient eu une belle année, pleine de douceur et voilà que Grace attendait leur bébé, c’était trop beau pour ne pas y penser, pour se dire que cet enfant c’était l’oeuvre d’un destin bien trop mesquin, peut-être qu’au contraire ce fameux destin leur donnait justement un coup de pouce bienveillant pour une fois. Vous pouvez vous dire que Léo était candide, ou bien trop égoïste, à ne penser qu’à son petit bonheur sans se dire que ça n’était probablement pas ce que Grace voulait, qu’il ne l’écoutait pas, qu’il lui mettait la pression pour rien. Il est possible que tout ça soit vrai, mais peu importe, encore une fois il tentait sa chance, que ça fonctionne ou non. Et si ça fonctionnait, si par chance elle lui pardonnait, alors ça serait faire un pied de nez à cette vie qui avait voulu se jouer d’eux trop souvent, ce serait offrir une famille à ce bébé qui ne demandait qu’à être aimé par des parents heureux. Il n’avait pas la prétention de savoir rendre Grace heureuse, il avait d’ailleurs été assez mauvais à ça, mais il avait au moins le mérite de vouloir essayer. Il baissa la tête lorsqu’elle répondit vouloir réfléchir, évidemment il aurait préféré qu’elle revienne se blottir contre lui et qu’elle ferme les yeux sur leurs conflits passés. Mais si Léo avait une mémoire sélective, Grace, elle, n’oubliait pas si facilement, la belle blessée ne rendait pas encore les armes. Mais il respectait son hésitation, il essayait de la comprendre. Ne t’excuse pas, c’est en grande partie de ma faute si on en est là. Il lui offrit un maigre sourire comme s’il était vraiment capable de rire de sa propre bêtise. Il croyait qu’elle allait partir, pourtant le regard de Grace ne le quittait pas, Léo resta un instant là à la fixer, cherchant dans ses yeux ce qu’elle attendait de lui, cherchant les mots qui la feraient rester, cherchant quoi faire, simplement. Mais il comprit bien vite qu’il ne pourrait pas la retenir ce soir, elle lui avait dit être perdue et ça se voyait, Grace ne savait plus à quel saint se vouer et il la connaissait assez pour savoir qu’elle était ce genre de personne qui avait besoin de solitude pour se retrouver, tout le contraire de lui en somme. Alors il s’approcha d’elle doucement pour ne pas l’effrayer davantage, il posa sa main sur son ventre en souriant avec tendresse, sans chercher à s’attarder parce qu’après tout ce corps ne lui appartenait plus, à lui, il caressa alors sa joue si douce et puis déposa un bisou sur son front, il mourrait d’envie d’embrasser ses lèvres mais s’aurait été bien trop pour ce soir. Alors il se contenta de son front, c’était déjà bien. Rentre chez toi Grace. Repose-toi et arrête de te torturer, tout ira bien. Il la laissait partir même si c’était un supplice, il lui laissait sa précieuse liberté.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.