Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 30 Oct 2017 - 12:41
Je n’étais pas une thérapeute conventionnelle. Je le savais. Mais j’avais lu beaucoup d’études où l’approche via les animaux fonctionnait plutôt bien. Sauf avec l’un de mes patients. Celui-ci me donnait du fil à retordre. Il était réfractaire à toutes mes approches. J’avais devant moi un véritable sac de nœuds et dans le fond, je savais qu’il ne me restait que trois semaines auprès de lui avant de le rendre à l’hôpital. Mais j’étais devant un échec. Et je n’aimais pas ça. Je me tourne vers Maxence, chassant donc Woody de mes pensées pour soupirer. « Plutôt bien oui. Certains sont réticents à l’approche d’animaux ou de la musique mais ça ne peut pas convenir à tout le monde. » j’éclate de rire à sa remarque. « J’avoue, avec un corps massif comme ça, je vous voyais plus prof de sport que de maths. Mais après tout, je suis certaine que vous devez au moins attirer l’attention des demoiselles. » Il était plutôt séduisant comme homme. Certes, il n’était pas Jonas et on savait Clark accompagné de sa Lois mais c’était un bel homme, il fallait le reconnaitre. Une dentition parfaite, un corps bien musclé et des cheveux parfaitement coiffés. A coups sûrs et peu importait son véritable métier, il devait être un piège à fille. « Je te suis. » J’avais opté pour le tutoiement plutôt que le vouvoiement puisque nous étions coincés dans un labyrinthe truffé d’énigmes. Comme celui dans Harry Potter et le coupe de feu. Un bénévole nous donne donc l’énigme et j’écoute mon nouvel ami l’énumérer. Je la répète donc dans ma tête. La lune meurt à la fin de la nuit mais on ne l’oublie pas. Le sommeil. L’alcool. Puis, la solution me vient en tête. « Foutu Descartes. C’est le rêve. Il vient lorsqu’on s’endort, on le croise rarement car peu de personnes rêvent et on s’en souvient parce que certains nous marquent. » J’attends donc qu’on nous donne la direction à suivre ou qu’on valide mon hypothèse. Pour une fois que j’arrivai à quelque chose toute seule.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 30 Oct 2017 - 15:11
Un sourire plus large encore étire tes lèvres lorsque la jeune femme éclate de rire face à ton déguisement. Et puis, elle connaît ses classiques, c'est un très bon point. « Je voulais te faire la surprise de mon magnifique costume. Mais c'est le même chaque année, si tu me supportes encore un an on reviendra en Poison Ivy et Batsey. » Une invitation ? Tu n'en sais trop rien, tu dis les choses comme elles viennent, réfléchissant après coup. Ruby et toi, vous n'êtes pas grand chose, pour ne pas dire rien. Une chose est sûre, vous n'êtes pas ensemble, et ce n'est probablement pas vraiment ce que vous voulez, de toutes manières. Cela n'empêche pas que vous restiez proches, ou relativement proches, dans l'année à venir. Son étonnement face à ton cadeau t'amuse, et tu hausses simplement les épaules lorsqu'elle affirme que tu n'aurais pas dû. Tu en as conscience, et cela peut même paraître étrange, vous ne vous êtes vus qu'une seule fois, avez fini la nuit ensemble, cela s'arrête là. Tu n'es ni fleur bleue, ni idiot, tu ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit entre elle et toi à ce stade, et ne te poses pas même de question sur l'avenir, tu aimes purement et simplement faire plaisir. Et puis, tu as bien compris sa solitude, sa tristesse, tu en sais même plus que tu ne le devrais, grâce ou à cause d'internet, alors tu t'es donné pour mission de lui changer les idées. Ce soir, et peut-être aussi les autres. Tu lui souris à nouveau, ravi que le collier lui plaise -bien que tu n'ais eu aucun doute sur le sujet en l'achetant. « Content qu'il te plaise. » Tu te saisis du collier, tes lèvres s'étirant encore alors qu'elle dépose les siennes contre ta joue. « Encore faut-il qu'on sorte de ce labyrinthe. » Elle se retourne et tu écartes ses cheveux du chemin, attachant le collier avant de les remettre en place. Tu la prends ensuite par la taille afin de la faire pivoter, te faisant à nouveau face, et souris face au résultat. « Parfait. »
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 30 Oct 2017 - 15:31
Lorsqu’on en était venus à discuter d’Halloween, j’avais accepté de l’accompagner sans réellement réfléchir. Il était beaucoup trop jeune pour moi. Je le savais. Scout était à un âge lorsqu’on avait son physique, on enchainait les conquêtes et où l’on ne se préoccupait pas trop de l’avenir. Et pour ma part, je n’avais plus d’avenir. « ça serait plutôt à toi d’arriver à me supporter. » Encore une fois, ce manque de confiance en moi qui remontait à la surface. Qui faisait que lorsque j’étais tombée sur lui à la soirée, que Freja nous avait présenté, j’ai cru qu’il était intéressé par elle. Et pourtant son intention me touche lorsqu’il me tend le cadeau. Une jolie boite avec un superbe collier. Il m’avait cerné à la perfection avec mon goût pour le macabre et l’occulte. C’était la première fois qu’un homme m’offre un bijou. Je dépose donc tendrement mes lèvres sur sa joue avant de me tourner pour qu’il le mette. « T’es batman, tu peux faire n’importe quoi non ? » après m’avoir attachée le collier, les mains de mon compagnon se pose sur ma taille pour me faire revenir vers lui. « Oui, le collier est parfait je suis d’accord. » Je me hisse alors sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes. Après tout, il était établi que nous étions plus que de simples amis. J’enroule donc mes bras autour de sa nuque, gardant mes lèvres contre les siennes. Il faut croire que ce genre de choses est contagieuse puisque j’avais vu un autre couple le faire quelques secondes plus tôt.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 30 Oct 2017 - 16:42
Sujet Commun d'Halloween
AVEC TOUT LE FOFO
[Le 31 octobre, c'est la date d'anniversaire de la mère de Juuzô. Période toujours compliquée pour lui depuis qu'elle ne lui adressait plus la parole. Ca faisait pas mal d'années qu'il n'avait plus vu passer le trente-et-un et le premier novembre. Une certaine demoiselle légèrement délurée le faisait à sa place. Nemu, l'un des fragments de sa personnalité, créé à cause de l'impossibilité de gérer la séparation brutale avec son seul modèle féminin. Sitôt que Nemu eut entendu parler de la soirée organisée pour Halloween par la ville de Bowen, elle fouilla son placard à la recherche d'un de ses cosplays. Son choix se porta sur celui d'Echo, personnage de Pandora Hearts. Souffrant de trouble dissociatif de l'identité. Impossible de trouver mieux. Après une heure de préparation, de maquillage et de coiffage de la perruque bleu ciel, elle partit vers le labyrinthe créé pour l'occasion. S'engouffrant dans les champs de blé, Nemu commença à s'extasier sur les différents costumes qu'elle voyait. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre de choses en vrai. Avançant à l'instinct, elle se retrouva rapidement éloignée du groupe débutant le parcours. Vers la droite, tout droit, encore à droite, tout droit, à gauche... continuant de marcher, elle se demanda en combien de temps elle allait arriver au centre, espérant y arriver sans trop de mal. Parce que hey, alcool gratuit, c'est la fête ça, elle qui n'avait jamais le droit de boire.
HELLOPAINFUL
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Ven 3 Nov 2017 - 2:07
Maxence réfléchit, rapidement, à ce qu’aurait l’air une thérapie pour lui s’il devait être entouré d’animaux et de musiques d’ambiance. Lui qui était tellement droit, conventionnel, conservateur dans ses approches. Il avait ce sérieux qu’on lui reprochait tellement souvent. Il ignorait si ça lui conviendrait, peut-être que justement ça lui permettrait de se relâcher un peu. Toutefois, cela avait peu d’importance comme réflexion puisqu’il n’avait de toute façon pas besoin d’un psychiatre pour gérer ses conflits. Pas encore. « Je ne porte pas vraiment attention à ça. Un peu trop jeunes pour moi. » Il esquissa un sourire. Ça, c’était le juriste qui réfléchissait, sans doute. De toute façon, il n’était pas confronté à cela puisqu’il n’était pas réellement professeur. Il ne pouvait donc qu’analyser d’un point de vue extérieur quelle aurait été sa réaction si de jeunes adolescentes auraient démontré un quelconque intérêt envers lui. Quand Maxence proposa d’aller voir un bénévole afin d’obtenir un indice quant à la direction à prendre, Cassiopéa opta pour le tutoiement, ce qui lui donna dès lors la permission de se montrer lui aussi un peu plus familier. Tant mieux, ils étaient ici pour s’amuser, après tout. Après avoir entendu l’énigme, le juge écouta la réflexion de sa Wonder Woman en hochant la tête. Même si ses déductions n’étaient pas tout à fait basées sur l’énoncé lui-même, puisqu’elle ne reprenait pas avec exactitude l’énigme, la solution était tout de même la bonne. Elle avait le mérite d’avoir eu la meilleure vue d’ensemble. « Une vraie héroïne qui sauve notre soirée ! » Lança Maxence quand le bénévole leur accorda le point. Il leva sa main en l’air, vers Cassiopéa, attendant un fameux high five qui viendrait sceller leur victoire. Ils prirent finalement la direction donnée, et plus ils s’approchaient, mieux ils entendaient la musique. « Ça m’a l’air d’être toute une fête. Ça doit faire … ah, je ne sais même pas combien de temps, que j’suis pas allé à un événement du genre. » Avoua-t-il, même si ça lui donnerait l’air coincé. C’était ce qu’il était. Et il avait déjà menti une fois de trop sur sa personne ce soir.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Ven 3 Nov 2017 - 20:45
Il fallait se rendre à l'évidence, Arthur avait sous-estimé la complexité du labyrinthe. Il était, lui aussi, perdu. Indigo le remarqua d'ailleurs et pour ne pas se rendre encore plus ridicule il dut bien l'admettre. "Ouais, bon, j'avoue" finit-il par dire. Il vit des silhouettes passer derrière eux et Arthur tapa du coude sa partenaire. "Viens on va les suivre." lui dit-il aussitôt, afin de ne pas les perdre de vue.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Ven 3 Nov 2017 - 21:28
J'étais vraisemblablement soulagée de ne pas être la seule à devoir admettre avoir été prise au jeu du sens de l'orientation. Heureusement, Arthur s'admit vaincu par la situation et baissa la garde en me disant qu'il était bel et bien aussi confus que moi. Je riais doucement. C'était bon de se sentir humain et totalement imparfait. « Attends moi! » Lançais-je alors que mon partenaire était déjà parti à la course derrière des gens visiblement plus à l'aise que nous deux réunis dans ce labyrinthe. Après quelques pas, je ne pu m'empêcher de parler. En effet, j'étais une pipelette. Et je le savais pertinemment. Tant qu'à être perdu ensemble dans un labyrinthe infernal, profitons en donc pour apprendre à nous connaître. « Pourquoi être venu ici tout seul ? »
Brooklyn Gates
MESSAGE : 12228 ICI DEPUIS : 28/12/2013 COMPTES : Adelita CRÉDITS : moi
STATUT : célibataire.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Brooklyn est fille unique enfin presque. ‹ elle a eu un grand frère mais il est mort quand elle avait 2 ans, d'un accident, il en avait 6. ‹ ‹ elle est arrivée en Australie à l'âge de deux ans après la mort de son frère, ses parents avaient besoin de changer d'air. ‹ Elle a été très protégée par ses parents. ‹ Brooklyn a voulu montrer à ses parents qu'elle n'était pas une petite fille fragile. ‹ Elle pratique le surf, la danse, et d'autres sports ‹ elle adore les animaux, mais pas trop les araignées et les serpents et tout ce qui pique. ‹ Elle est claustrophobe. ‹ Elle est la maman d'un magnifique Husky, se prénommant Harlem ‹ Elle aime les films, lire des livres et des séries tv. ‹ Elle aime aussi faire du points de croix. ‹ Brooklyn est souvent surnommé Brooke ou Gates. ‹ Elle a un diplôme en business de l'université de Bowen. ‹ Elle a eu plusieurs copains et mais jamais rien de vraiment sérieux. ‹
Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Sam 4 Nov 2017 - 12:44
Mia aurait préférer tomber sur quelqu'un d'autre pour l'aider. La seule personne sur cette terre qu'elle n'aime pas, enfin pas la seule si on ajoute son connard d'ex, mais les deux font la paire ! Mia n'a jamais été quelqu'un de méchant, mais quand on la trahie, elle peut le devenir, et découvrir votre fiancée au lit avec la jolie brune qui se trouve devant elle actuellement, ca a du mal à passé. Mais bon pour ce soir, on va passer au dessus, elle a pas le choix malheureusement. Elle aurait préférer un bel inconnu ténébreux ou pas, mais voilà le destin en a décidé autrement. Elle écoute le compliment de Tahlia et rit.
C'est un peu le but pour ce soir, j'espère faire mon effet.
Elle regarde les trois routes qui s'alignent devant elles deux, et soupir. Elle sent que cela ne va pas être facile d'arriver au centre de ce labyrinthe. Celui qui a eu cette idée est un idiot !
Ce labyrinthe est une mauvaise idée au final ! Le créateur voulait nous rendre chèvre ! Je viens de la droite, mais j'ai du me tromper parce que j'ai pris la voie du centre puis à droite et je suis revenue ici donc je pense que j'ai du tourner en rond. Essayons tout droit alors mais après à gauche ? j'ai pas encore essayer ce chemin
Elle regarde tahlia et lui fait signe d'avancer, de toute façon elles n'ont pas le choix, il faut sortir de là, sinon demain on risque d'être encore là.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Sam 4 Nov 2017 - 17:46
Elle te coupe doucement. Ce n'était pas Lou son prénom, c'est Lou-Belle. Tu avais souvent l'habitude de prendre le début du prénom d'une personne lorsqu'il était composé, mais dans sa bouche à elle, ça sonnait mal. Elle te montrait à quel point elle n'aimait pas être appelé de cette façon là. Elle ne l'avait jamais fait auparavant mais maintenant qu'elle le faisait, tu allais prendre en compte ce qu'elle te demandait. « D'accord, Belle. » Tu insistais doucement dessus, prenant une voix assez légère. Tu aimais bien aussi la sonorité et tu ne pensais pas du tout à la princesse Disney qui avait dû marquer la vie de milliers de petites filles. Tu n'étais pas un grand connaisseur dans ce milieu donc ce n'était pas toi qui ferait des analogies. « Pour moi, Lou c'est comme le loup. C'est un noble animal, à côté je dois être une petite souris. » Tu esquissais une légère grimace. Tu avais l'impression en ce moment d'être rien de mieux qu'une vermine. Après tout, on avait bien essayé de t'éliminer et ils auraient pu réussir sans l'intervention d'Aisling. « De quoi parles-tu ? » Tu fronçais doucement les sourcils, ne comprenant pas un mot de ce qu'elle disait. Mais la façon dont elle le disait, ça t'inquiétait. Elle semblait réellement avoir peur de quelque chose mais c'était encore trop imagé pour que tu comprennes en détail ce qu'elle disait. Mais tu l'avais coupé, l'empêchant de te répondre, en une fraction de secondes, tu t'étais rapproché d'elle, venant l'embrasser. Elle aurait pu te repousser mais ce n'était pas le cas. Elle se laissait faire, rendant ce moment vraiment très agréable. Tu devrais t'en vouloir de lui faire ça parce qu'elle était la mieux placée pour savoir à quel point tu te sentais perdu dans ta vie en ce moment mais tu ressens une pointe de bonheur. Reprenant votre souffle tous les deux après ce moment magique à tes yeux, elle te promet que vous alliez vous en sortir. Tu ne savais pas comment mais tu voulais bien lui faire confiance. « Je.. D'accord ! » Tu n'avais jamais eu l'occasion de faire ça, même pour Lou, alors tu ne savais pas vraiment par quoi commencer. « D'abord, je suis déguisé en pompier, c'est pas très effrayant je sais mais j'étais un peu pris de court. Ensuite, nous sommes dans un champ de maïs, il y a des épis un peu partout, même par terre, et c'est assez sombre. Des petites lanternes sont plantées le long du chemin pour donner une ambiance assez glauque et je dois t'avouer que sur moi, ça marche assez bien. Il y a des chemins dessinés un peu partout et je ne me souviens même pas de comment j'ai atterri ici ! » Il y avait eu l'entrée, mais tu n'étais pas capable de te souvenir combien de fois tu avais tourné depuis que tu étais entré là-dedans. « Je n'arrive pas à déterminer d'où vient la musique mais que penses-tu d'aller à gauche ? » Elle venait de la droite et toi, tu venais d'un chemin perpendiculaire au sien. Vous aviez deux possibilités, soit la gauche, soit en haut. Il fallait bien tenter quelque chose parce que ce n'était pas en restant ici que vous alliez trouver le centre du labyrinthe. C'était un peu le Graal de la soirée.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Sam 4 Nov 2017 - 19:29
J’étais un peu paumée en ce moment. Je ne croyais pas en l’amour et pourtant, j’en ressentais pour ce petit être qui grandissait en moi. Et je savais que j’en avais pour mes amis que je considérai comme ma famille. Certes, j’étais encore proche de mes frères mais ça n’était pas pareil. Avec CJ, j’avais cette impression d’être Belle. J’avais l’impression de mériter mon prénom. Je ne savais pas pourquoi mais je le sentais au plus profond de moi. « Avec toi, CJ, j’ai envie d’être Belle. Enfin, j’ai envie pour une fois qu’on me trouve jolie et pas seulement l’infirme enceinte que je suis devenue. » Je ne me suis jamais considérée comme très jolie. Je savais que j’avais un visage assez angélique et c’était pour cette raison que les hommes ou les femmes appréciaient ma compagnie. Avant, je les volai mais maintenant, il ne me restait quasiment plus rien. Je ne mangeai pas et je ne pouvais plus m’apprêter puisque je ne pouvais plus voir mon reflet dans le miroir. J’éclatai de rire, pensant à ce que j’avais dit à Jaeden. Au fait qu’on me comparait souvent à une petite souris. « Déjà, tu fais deux mètres et moi un mètre cinquante. Ensuite, je suis en petit chaperon rouge et enfin on m’a souvent appelé La souris. Donc tu es cet animal loyal et majestueux et je suis celui qui fabrique des vêtements dans Cendrillon. » Je lui souris franchement avant de me tourner vers lui. Je pose ma main sur son avant-bras pour le remonter doucement jusqu’à son cou et finir sur son visage. « T’es sans doute l’un des plus hommes les plus beaux qu’il me fut donné de voir. Et ça me rend triste de ne plus pouvoir te contempler. » Mon sourire s’évanouit en mentionnant ma cécité. Plongée dans le noir le plus complet, je revis le visage de Gavi. Je sentis son souffle contre ma nuque si bien que je frissonnai. Sans le vouloir mes mains se mirent à trembler. « Je… je fais comme si j’étais insubmersible. Mais dans le fond, je suis comme le Titanic, j’ai mes failles aussi. J’ai peur du noir. J’ai peur de la solitude et je suis condamnée à vivre seule. Mon croque-mitaine… » Ma voix mourut dans ma gorge et je déglutis. « Promis un jour, tu sauras tout et je pense que tu feras comme Jaeden. Tu prendras la fuite. » Je n’avais jamais parlé de Jaeden à CJ. Il ne savait pas qui m’avait ça et comment j’avais perdu la vue. Il ne valait mieux pas. Je n’eus pas le temps d’ajouter quoique ce soit que ses lèvres vinrent trouver les miennes. D’abord surprise, je lui rendis son baiser. Parce que j’en avais envie. J’en avais envie depuis le premier jour où je l’avais rencontré. Mais par respect par Nevaeh, je n’avais rien tenté. Je ne touchai pas aux hommes en couple. Mes mains glissèrent dans ses cheveux tandis que j’y mis un peu plus de passion que lui. Ding, ding, les hormones. Puis, à bout de souffle, je m’écartai de lui. J’espérai dans le fond ne pas devenir accro. Sinon ça allait mal aller. Je remets ma capuche sur le sommet de ma tête tandis qu’il me décrit le paysage et je ferme donc les yeux. Tenant toujours sa main dans la mienne. « Je te l’ai dit, t’es attiré par moi comme un aimant parce que je suis indispensable dans ta vie. » J’ai un petit rire. Il n’y avait sans doute que lui pour me faire sentir aussi niaiseuse. Sur un nuage. Je tends l’oreille pour essayer d’écouter la musique. Lugubre. « Je te suivrai jusqu’au bout du monde mon beau pompier si t’arrives à éteindre l’incendie que t’as allumé en moi. » Je sautille un peu sur place avant de me détacher de lui pour aller casser un épi de maïs, je découvre à nouveau mon visage pour planter ce dernier dans mes cheveux. « Que mon pouvoir t’envoute, tu seras à moi. Accepte ta déroute c’est la loiiii, commençai-je à chanter en imitant Winnifred dans Hocus Pocus. » Tout en murmurant la chanson, je m’accroche à CJ pour aller à gauche donc.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 6 Nov 2017 - 19:19
« Tu as toujours été belle Lou, un peu folle mais c'est ce qui fait ton charme. Ne doute jamais de ta beauté. » Ta main venait se poser sur sa joue, tu la caressais doucement du bout de ton pouce. « Je suis loin d'être un loup. Si je ne peux être une souris alors je serais un rat ! » Une vermine qu'on avait envie de tuer et d'écraser à toute vitesse. Une vermine qu'on a envie de chasser de chez soi parce que ça bouffait les câbles, ça chier partout et ça empestait. Avant tu aurais eu l'impression de mériter d'être un loup mais plus maintenant. Tu avais pris un sacré coup dans ton estime, aujourd'hui, tu ne te voyais pas comme quelqu'un de génial, mais plutôt comme un gros caca. Embrasser Lou-Belle n'aidait pas non plus à te sortir de ce sentiment. « On a tous des failles, on a tous des peurs et ce n'est pas parce que tu n'as pas quelqu'un dans ta vie que tu vas finir seule. Déjà, moi je serais là, du coup ça compte. Et puis il y aura ton enfant aussi. » Fallait bien que ça serve dans la vie, on passait quand même neuf mois à les porter puis plusieurs années à subvenir à leurs besoins, à les nourrir, à essayer de les rendre heureux, les faisant passer avant tout autre chose. Ils pouvaient bien rendre la pareille plus tard en s'occupant à leur tour de leurs parents tout vieux et tout fripé. En tout cas, c'était comme ça que tu imaginais la vie avec des enfants. Il te tardait juste d'avoir les tiens. « J'attendrais ce jour alors. Et je ne prendrais pas la fuite, je ne sais pas qui est ce Jaeden ni même ce que tu as à dire, mais je suis ton ami Belle, tu pourras toujours compter sur moi. » Tu n'étais pas un bon petit copain, mais tu savais être un bon ami, tu voulais être présent pour eux, tu voulais pouvoir leur montrer que tu avais une oreille à leur prêter, tu essayais d'avoir de bons conseils même si ce n'était pas toujours évident et puis tu essayais vraiment de te rendre disponible. Tu essayais aussi de faire que des promesses que tu pouvais tenir parce que sinon, ça n'avait aucun intérêt. « Tu avais raison. » Tu pouvais rarement te trouver loin d'elle, surtout depuis qu'elle était de retour en ville et que tu savais pour sa grossesse. Tu voulais prendre soin d'elle, prendre un rôle qui n'était pas le tien. Tu fis un léger sourire quant à sa remarque sur l'incendie, tu devais déjà commencer par éteindre celui qui te consumait petit à petit. « Tu sais que tu as toujours des milliers de références que je n'ai pas ? On devrait remédier à ça. D'ailleurs je voulais te proposer de venir vivre chez moi, je sais que tu n'as pas beaucoup de moyens et ça pourrait te faire économiser un loyer, tout en vivant dans une maison plutôt modeste, mangeant mes bons petits plats et on pourra regarder tous ses films que tu me cites sans arrêt. Qu'en penses-tu ? » C'était une idée lancée comme ça, tu ne voulais rien lui imposer mais tu pensais que ça pouvait être sympa. Et puis ça te donnerait aussi l'occasion d'avoir plus un oeil sur elle, même si elle voulait sûrement éviter ça.
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Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Lun 6 Nov 2017 - 19:45
« Non Cupidon, toi tu es beau. Moi, je n’ai pas toujours été à la hauteur de mon second prénom. Je suis une ex-grosse. J’ai toujours subi de la part des autres. On m’a raillé, frappé, v… » Je me tus avant d’en dire plus. Mordillant ma lèvre inférieure ne sachant pas si je pourrais me permettre de lui lâcher une bombe comme celle-ci. J’avais envie de lui dire maintenant histoire qu’on soit fixés. De la voir partir lui aussi. Je lui donne un coup de canne sur la tête, prenant garde à ne pas renverser mes bonbons. « CUPIDON JUPITER VALENTINE, tu n’es pas un rat. Et grand bien tu en serais un, c’est intelligent un rat. C’est câlin et en plus, ça s’apprivoise très bien. Alors cesse d’avoir si peu de considération pour toi-même à la fin. T’as fait une erreur dans ta vie, une seule. Moi j’ai fait pire que toi… » On m’a fait subir pire aussi. « J’ai menti à des mecs sur mon identité pour coucher avec eux afin de leur dérober leurs effets. Et je ne me considère pas comme un rat ou une blatte. » Non, j’ai juste eu envie de me suicider environ 3.000 fois à l’année mais rien de grave. « Si je t’entends encore dire des ignominies, je te botterai tellement les fesses que t’atterrira à San Francisco avant d’avoir eu le temps de dire pignouf. » La preuve en est que je lui rends son baiser. Avec ferveur et passion parce que je suis enceinte déjà, que je n’ai pas été embrassée depuis Ciàran et qu’en plus, c’est CJ quoi. Mon côté fangirl se réveille et me hurle : meuf t’embrasse CJ avec des bonhommes émotions qui courent partout comme dans Vice Versa. Je m’écarte alors pour replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. « Je suis seule, CJ. Depuis que j’ai l’âge de… depuis treize ans, je suis seule. J’ai quatre grand-frères qui habitent à La Nouvelle-Orléans et… et… tu seras pas toujours là pour moi. Je ne suis que passagère et je songe à laisser Flocon à Ciàran parce qu’il sera plus heureux avec son père qu’avec moi. » Comme en signe de protestation, le bébé émet un coup de pied. Je suis certaine que CJ l’a senti aussi. Mon bébé si faible parce que sa maman ne mangeait pas. Le baiser me fait tout remettre en question. CJ était trop bien pour moi et je ne voulais pas lui mentir. « Jaeden c’est l’homme qui m’a rendue aveugle. Il m’a renversé en voiture sans faire exprès. Mais je lui ai pardonné. Ce n’est pas de sa faute, ça aurait pu être n’importe qui. » J’ai un haussement d’épaules avant de m’éloigner de lui pour aller cueillir un épi de maïs. Car je suis une fille étrange. Car je fais toujours ce dont j’ai envie. Je ne mange pas car j’en ai envie. Je dors un peu n’importe où car ça me plait d’être une baroudeuse. Et je joue de mon violon avec la plus grande sincérité même si derrière mes musiques se cachait une certaine mélancolie. Je retourne alors vers mon ami, canne et panier en mains. « C’est dans Hocus Pocus. Oui petits enfants, je vais vous emmener dans le jardin des enchantements. Oui petits enfants suvez-moi venez dans le paradis de la magie. » Sa proposition me prit cependant au dépourvue et j’en fis tomber ma canne. Vivre avec lui ? « Co… co… comme un couple ? » ça y ressemblait fortement. Je sentis la panique me gagner. Parler de petits plats, de nourriture. L’image de Gavi s’immisce dans mon esprit plus forte que jamais. Je n’ai jamais vécu avec un homme. La preuve, j’ai très vite fui Ciàran. « CJ… je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je fais des cauchemars. Et puis tu sais bien que je ne mange pas. » Fatiguée à cause de mon bébé, je m’assois un instant au sol, fermant les yeux. « J’ai fui ma famille à l’âge de dix-sept ans. Parce que mon oncle m’a violée quand j’en avais neuf. Et qu’il a recommencé. Quand je leur en ai parlé, ils m’ont dégagé. Et je me suis jurée de ne plus ressentir ce sentiment qu’on appelle l’amour. » Car l’amour familial était ce qu’il y avait de plus important non ? Et pourtant ça ne serait que mentir que de dire que je n’avais rien ressenti en embrassant CJ ou au contact de Jaeden bien que la sensation soit différente. « je doute que vivre avec toi soit une bonne idée. Tu ne supporteras pas une femme anorexique pleine d’hormones avec un corps d’Apollon pareil. » j’esquissai un maigre sourire. Consciente que d’une minute à une autre, mon ami allait prendre la fuite. Et que je devrais me démerder pour sortir d’ici.
Invité
Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Sam 11 Nov 2017 - 12:29
Perdu dans le labyrinthe, Arthur opta pour une autre stratégie : suivre les gens. Il prit les devants suivi de cette fille dont il venait tout juste de rencontrer. Il devait aller un peu trop vite car elle l'interpella pour l'attendre. Alors il s'arrêta et ils reprirent leur chemin.
Indigo sembla piquée par la curiosité. Elle lui demanda pourquoi il était venu seul. Arthur se montra très surpris par cette question. " Hmm... J'sais pas." avoua-t-il bêtement. Il n'avait pas très envie d'étaler sa vie privée. Il aurait passé pour un salaud si il disait qu'il n'a pas voulu inviter Tahlia pour se changer les idées. Il refoulait ses sentiments, en quelque sorte.
Davantage intrigué il lui retourna la question : "Et toi, pourquoi t'es là, toute seule?"
Invité
Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Ven 1 Déc 2017 - 18:13
Elle te parlait de ce qu’elle avait connu étant enfant et tu sentais comme une nouvelle connection entre vous deux. Plus tu apprenais à la découvrir et plus tu te sentais proche d’elle. Tu n’en parlais pas souvent, et même si ce n’était pas vraiment pour ton physique, toi aussi tu avais connu ça, toi aussi tu avais été tourné en ridicule. Pendant longtemps tu avais eu une étiquette collée sur le front et elle t’avait suivi jusqu’à ce que tu quittes la scolarité. Mais elle s’était tu avant de finir sa phrase, pourtant, tu n’avais pas réagi à ça. « Je n’ai pas toujours été beau et j’ai aussi connu les moqueries pendant longtemps. Je sais bien par quoi tu as dû passer.. » Pas tout ce par quoi elle avait pu passer mais au moins une bonne partie et parfois c’était encore difficile à vivre pour toi. Surtout en ce moment où tu avais l’impression d’être à nouveau ce petit garçon fragile qui ne supportait pas les regards portés sur lui. « Un rat est souvent considéré comme un animal sale dont on veut se débarasser plutôt qu’apprivoiser tu sais. Et c’était peut-être ma seule erreur mais elle est lourde de conséquence et de sens pour moi. C’est comme si elle remettait toute ma vie en question, comme si je n’étais plus capable de savoir qui je suis.. » Tu étais dans le flou, incapable de savoir si tu étais ou non une bonne personne. Tu n’avais pas toujours pensé l’être parce que tu t’étais souvent mal comporté avec les femmes mais tu pensais vraiment avoir changé avec Nevaeh. Et en voyant votre relation aujourd’hui, tu n’en étais plus tellement certain. Tu te trouvais dans le vague, incapable de te faire confiance, incapable d’écouter ton coeur et de savoir ce que tu valais vraiment. « Mentir sur ton prénom ce n’est rien. Voler un t-shirt non plus. » Tu haussais doucement les épaules, tout le monde l’avait bien fait au moins une fois dans sa vie. Toi le premier, ton prénom n’était pas toujours facile à porter, il pouvait être lourd et sujet aux moqueries, parfois tu prenais le prénom d’un autre, l’espace de quelques heures pour ne pas être celui dont on se moque. « J’aimerais beaucoup voir ça. » Tu riais mais c’était plus nerveux qu’autre chose, dans ton état actuel, tu avais le coeur bien trop lourd pour avoir un vrai rire franc. « Un enfant ça a besoin de sa mère Belle, c’est le lien le plus important qui se crée puisqu’il est connecté à toi pendant neut mois.. » Tu n’étais pas du tout d’accord avec elle, s’il y avait bien une personne importante dans la vie d’un enfant, c’était ses parents mais en particulier sa mère puisque comme tu venais de lui dire, toute la relation établie pendant la grossesse permettait à l’enfant de savoir que cette personne là serait justement présente pour lui une fois venu au monde. Mais c’était là aussi son choix et si elle ne voulait pas s’occuper de Flocon, c’était une décision qui lui appartenait à elle seule. Tu avais pourtant bon espoir qu’elle fasse comme Aisling et qu’elle revienne sur ses pas une fois qu’il sera présent dans le monde avec vous. « Un accident qui t’a quand même coûté cher ! » ajoutais-tu avec beaucoup d’énérgie. Ce n’était pas ton combat, ce n’était pas comme si l’homme en question avait voulu ruiné sa vie. Au contraire, c’était un accident et Lou-Belle semblait très bien l’accepter ainsi. Elle s’éloignait alors doucement pour te raconter quelque chose lié à sa citation et tu l’écoutais très attentivement. Jusqu’à voir sa canne tomber au sol, comme si quelque chose n’allait pas. Très vite tu t’approchais d’elle alors qu’elle s’installe au sol. Tu t’accroupis à côté d’elle, faisant attention à ne pas gêner le passage puisque vous n’étiez pas seuls. « Pas comme un couple non, je ne te dis pas de venir partager mon lit, mais ma maison. » Un mince sourire s'affichait sur ton visage, avec le baiser que vous veniez de partager, tu pouvais comprendre sa confusion et sa crainte. Toi-même tu étais encore perdu dans ta vie amoureuse et tu ne voulais pas que cela puisse venir la blesser, tu voulais remettre de l'ordre dans tout ça avant de penser à t'engager. Mais elle ne voulait pas plus s'engager que toi, elle ne voulait plus ressentir d'amour, te racontant alors une sombre histoire de son passé et tu étais horrifié par ce que tu entendais. « Lou-Belle.. C’est une histoire si horrible qu’elle me donne des frissons. Jamais un enfant ne devrait connaître ça, jamais un enfant ne devrait être abusé par sa propre famille ou même par n’importe qui d’autres. » Tu restais là, face à elle, interdit par ce qu'elle venait de t'avouer. Tu ne savais pas vraiment quoi dire, ni même quoi penser. Aujourd'hui elle semblait loin de tout ça mais c'était une histoire qui allait la marquer à vie et qui n'allait pas arrêter de la poursuivre. « Je suis désolé pour toi, vraiment. Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » demandais-tu doucement en venant poser ta main sur son épaule. Maintenant qu'elle était aveugle, tu faisais attention à tes gestes, tu ne voulais pas la surprendre, la brusquer surtout que tu ne la prevenais pas toujours de ce que tu allais faire. « Et qu’est-ce que tu en sais ? Je pourrais peut-être t’aider à vaincre ta phobie du noir ? » C'était une idée comme une autre, tu ne savais pas si tu pourrais réellement l'aider mais tu avais envie d'y croire. Comme si lui venir en aide pourrait t'aider à vaincre tes propres démons, même si ce n'était pas vraiment comme ça que la vie fonctionnait. « Je ne te demande pas de me donner une réponse ce soir, mais au moins, prends le temps de la considérer, d’accord ? » Ton regard était figé sur le sien, sur ses yeux qui ne donnaient pas le moindre signe de vie et tu avais le coeur qui se serrait. Tu avais déjà vécu ça avec Lou mais tu n'arrivais pas à t'y faire. C'était toujours aussi étrange comme sensation. Tu venais attraper doucement sa main. « On devrait peut-être se bouger un peu sinon on va être bons pour dormir dans un coin de ce labyrinthe et je commence à avoir soif moi ! » ajoutais-tu avec un fin sourire, il faisait chaud à Bowen et à force d'être confiné dans un petit espace, tu avais besoin de boire un grand verre d'eau, de sortir de là, peut-être de rentrer chez toi avec Lou-Belle, de regarder un film lié à l'événement et de sortir toutes vos paroles du soir de ta tête. Avoir l'espace d'une soirée l'illusion que tout va bien dans vos vies avant d'être à nouveau confronté au chaos.
Invité
Sujet: Re: ~ sujet commun d'Halloween : le labyrinthe Ven 1 Déc 2017 - 18:53
Je n’aimais pas me confier sur mon passé. J’étais plutôt du genre à tout garder à l’intérieur comme une cocotte-minute. Raison pour laquelle lorsque mes amis me demandaient pourquoi je voyageai autour du monde : je disais que je prenais une année sabbatique. Qui durait depuis l’âge de mes dix-sept ans. Pourquoi je n’ai pas le permis ? Parce que pour conduire, il fallait mettre des chaussures et je déteste ça. j’étais forcée d’en mettre avec ma grossesse et j’avais l’impression qu’on enfermait mes membres dans un étau. Alors lorsque CJ me parla de sa jeunesse, je relevai la tête vers lui. Doucement mes doigts se levèrent pour caresser son visage dans un geste tendre. Alors un sourire infime passa sur mes lèvres. Pas le genre de sourire angélique dont j’avais le secret mais plutôt triste. Je n’aimais pas comment il se voyait maintenant. Je n’aimais pas du tout le savoir si peu confiant, si détruit. Mon humeur changeante se mua en colère et je serrai les poings me retenant de lui mettre un second coup de canne sur la tête. « Cupidon-Jupiter Valentine, tu ne sais peut-être pas qui tu es mais moi, je le sais. Tu es quelqu’un de gentil, qui est toujours là pour ses amis, qui a le cœur sur la main et qui est compréhensif. Et si jamais tu oublies à nouveau, je t’enfoncerai ça à coups de canne dans le crâne, EST-CE CLAIR ? » Choquée, je mis les mains sur ma bouche car jamais je n’avais élevé la voix à son encontre ou sur quiconque. Stupide grossesse qui me faisait changer du tout au tout. Je lui parle de mes mensonges, de mes petits tours pour arriver à m’habiller. S’il savait. Je vivais sous les ponts depuis l’âge de dix-sept ans et je m’en étais plutôt bien sortie dans la vie. Du moins, j’appréciai ma vie comme elle était même si j’étais dans le noir le plus total. Pour toute provocation, je lui mis une tape sur les fesses à l’aide de mes mains car j’étais incapable de lever la jambe aussi haut. Il faisait quasiment deux mètres et j’allais sans doute me démettre le bassin. « Tout ça parce que tu voulais te faire peloter, minaudai-je, un vrai petit coquin CJ. » J’aurai ponctué cette phrase par des battements de cils et un rictus narquois. Mais seul le sourire persista. J’osai parler de tout avec lui. Comme si ce baiser avait changé quelque chose. Comme si nous étions plus proches, liés par une sorte de fil invisible. Je baissai alors la tête pour attraper une de mes mèches de cheveux et la tournicoter autour de mon doigt en me mâchouillant la lèvre inférieure. « J’ai peur de ne pas être assez bien pour lui. » Ma voix était lourde, j’eus du mal à déglutir. Mes incertitudes en tant que mère, mes incertitudes dans la vie. Je ne voulais pas l’avouer à mon meilleur ami mais j’étais bousillée. Complètement bousillée. On m’avait fissuré et je sentais que j’étais en train de me briser en mille morceaux, incapable de me relever. Un trouble nouveau s’insinua en moi. La peur de le perdre. Jamais je n’ai été aussi proche de quelqu’un qu’en cet instant et j’avais peur que tout se complique ou que l’un de nous deux fasse du mal à l’autre. « Il n’est pas méchant, il est juste… et puis ce n’est pas définitif. Je peux recouvrer ma vue, il faut juste que je fasse un gros chèque. » J’eus un sourire mince car je savais que je devais aller faire le diagnostic bientôt. Je m’éloigne doucement. J’avais mal partout. Je finis par m’asseoir au sol avec un grimace. Le bébé me faisait horriblement souffrir et j’avais du mal à rester en place. J’étendis mes jambes pour passer une main sur mon visage. Je pouvais sentir mes membres se mettre doucement à trembler sous le coup de la crise de panique. Tout était si confus dans ma tête. Je n’osai imaginer le bazar dans celle de mon ami. « Dommage. Quand je loge chez quelqu’un, j’ai tendance à débarquer en pleine nuit. a cause des cauchemars, juste pour sentir… » Alors que je tendais la main, cette dernière se referma et je serrai les poings. « Que je ne suis pas seule. » Mais j’étais seule. Totalement. Perdue dans le noir le plus complet, au souvenir des images qui persistaient et s’insinuaient dans mon esprit. Ce qui sortit après fut plus fort que moi. Lorsque j’en avais parlé à Jaeden, c’est comme si les vannes étaient ouvertes. Je clignai des yeux dans le vide, regrettant de ne pas avoir mon ami à cet instant. « On peut dire que notre relation a pris un autre tournant maintenant, hein ? » J’esquisse un vague sourire en fermant les yeux un instant. « S’il sort de prison, je ferai tout pour qu’il meurt. Qu’il me le fasse à moi passe encore mais à une autre petite fille… » CJ n’était pas le seul à avoir ses démons, à ne pas avoir confiance en lui. Je me savais monstrueuse. Je l’avais dit à Adrian. J’étais désormais une aberration de la nature. Mon enfant ne méritait pas d’avoir une mère comme moi mais une chose est certaine : « si un jour je devais mourir. Je l’emporterai avec moi. » Raison pour laquelle je n’étais pas morte écrasée par cette voiture. La mort avait sans doute un autre dessein pour moi. La jeune femme qui avait des idées noires depuis que toutes ses nuits lui étaient revenues en mémoire. J’attrape la main de mon ami posée sur mon épaule pour la serrer doucement dans la mienne. « Ne me laisse jamais partir. Même si je veux le faire un jour, ne me laisse pas faire. » Je portais doucement sa main à mes lèvres pour y déposer un baiser avec un sourire. Il était encore là. Il était resté auprès de moi. « Tu peux essayer mais je ne garantis rien. En fait, à chaque fois que je suis… » Un sanglot monta dans ma gorge tandis que je serrai les dents. « Je le vois, je sens encore ses mains sur moi et… et… et ça me paralyse complètement. » Je n’étais certes plus capable de pleurer mais j’avais encore du chagrin. J’étais encore à peu près humaine. Bonne pour la casse mais humaine. « Attends ! » Doucement, je m’approche de lui pour poser ma main sur son visage et caresser sa joue barbue. Alors je me penche pour déposer mes lèvres sur les siennes de nouveau. Avec une infime douceur et tendresse. Après un petit moment, je retire mes lèvres collant mon front contre le sien. « Ce baiser signifie l’espoir, Cupidon-Jupiter Valentine. Moi je suis bonne pour la casse mais pas toi et je te jure sur ma vie que l’on va s’en sortir. Peu importe ce qu’on sera : amis, amants, compagnons de vie ou autres choses, on va s’en sortir. Même si des fois, je m’isolerai pour réfléchir, tu seras toujours là. » Doucement j’attrape sa main que je pose sur mon cœur. « Et j’essaierai de te reconstruire même si j’dois utiliser mille tubes de colle pour y arriver. » Et je tabasserai quiconque s’en prendra à lui. Félicitations, je venais d’écrire mes vœux de mariage. Bien que je ne me marierai jamais. Je me relève donc pour m’étirer et sentir le bébé bouger un grand coup. J’attrape la main de mon ami que je pose sur mon ventre. Le bébé donne une ruade beaucoup plus forte encore ce qui m’arracha une grimace. « Et lui aussi est d’accord avec moi. Maintenant lève-toi et emmène ta baleine de cavalière hors de cet endroit, mon grand méchant loup. »
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