Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 3309 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Sam 27 Jan - 21:08
Elle avait assez souffert pour toute une vie, Amélia, et je me sentais tout d’un coup égoïste de rebondir dans sa vie au moment où ça ne servirait à rien d’autre que de lui briser le cœur. C’aurait sans doute été moins difficile d’apprendre mon décès par Lily-Anaëlle, alors que des années et des kilomètres nous séparaient. C’aurait été moins dur sur elle de ne pas avoir à me retrouver pour mieux me perdre. Mais j’en avais eu besoin, moi, avant de passer de l’autre côté. J’avais eu besoin de savoir que ce que nous avions n’était pas complètement détruit, qu’il restait encore quelques murs fièrement dressés parmi les débris. En voyant sa tristesse toutefois, j’avais bien vite réalisé que c’était une erreur et qu’il valait mieux que je parte maintenant avant de nous enfoncer un peu plus encore. Amélia était finalement heureuse, de quel droit venais-je lui arracher ce bonheur qui s’était fait si rare pour elle ? Je m’étais donc levé, quand elle était aux toilettes, ne manquant pas de le lui faire comprendre avec les paroles soufflées à l’oreille de Mélodie. Et j’étais parti. Mais j’aurais dû le savoir, j’aurais dû le prévoir qu’Amélia n’accepterait pas que ce soit nos derniers mots. Alors que je venais de passer la pyramide, j’entendis mon nom, porté par le vent, coupant à travers le mur de pluie. Je me retournai au moment où sa main se referma sur mon bras. « Amélia, don’t. C’était une erreur, je suis désolé. » Dis-je. L’erreur avait été de venir jusqu’à elle, oui. Pas de repartir. Mais elle n’accepta pas ça. « Je n’ai plus beaucoup de temps, Mélia. » Ajoutais-je en soupirant. Elle m’attrapa alors par la chemise et m’approcha d’elle, pour mieux déposer ses lèvres sur les miennes. Pris par surprise, je demeurai un moment complètement rigide, figé, avant que mes muscles ne se détendent un à un et que je l’embrasse à mon tour. Malgré ma maladie. Malgré Zelda. Malgré nous. « Amélia, ce que tu me dis, ce que tu me demandes … C’est soit que je décide de rester ici ou de repartir à Bowen. De mourir ici ou là-bas. Et … et je peux pas faire ce choix. » Choisir entre Amélia ou Zelda, à ce point-ci de ma vie, avec tout ce qui s’était passé en seulement cinq minutes … j’avais l’impression que c’était un poids encore plus lourd que tout le reste.
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Invité
Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Dim 28 Jan - 0:14
Sur le moment, je maudis cette robe, je maudis ses talons, je maudis mes putain de cheveux et je maudis ce temps de merde. Alors que je sors, j'essaie de le repérer. Ok bon mettre tes lunettes c'est également une option, Amélia. Stupide. Idiote rouquine à la tête vide. Je le vois au loin alors je l'appelle. Pitié, arrête-toi mes pieds ne supporteront pas de te courir après dans les rues de la capitale. Il s'arrête. Fuck yes ! je remercie cette bonne étoile qui brille pour une fois. J'arrive assez vite vers lui. le feu se propage dans mes veines et soudain, je suis renvoyée cinq ans en arrière. Je pose mon index sur sa bouche pour le faire taire. " c'est pas le moment de me contredire. Tu viens en France pour une obscure raison, tu me retrouves là, à un endroit historique, tu m'avoues que t'es malade et tu crois que je vais te laisser sortir de ma vie ? Tu te trompes, tu te gourres mon bonhomme. " Sans réfléchir, je l'attrape par la chemise pour coller mes lèvres sur les siennes. Sur le coup, j'en oublie tout. J'en oublie qu'il a sa vie à Bowen, qu'il a une petite-amie (ou une femme, mon dieu, je suis une trainée) et des amis communs. Ma raison s'envole et je sais que j'ai envie de l'avoir auprès de moi. Puis, je m'éloigne à bout de souffle pour essayer de reprendre ma respiration. Mon cerveau tourne à cent milles à l'heure et je sens mon cœur de glace qui se fendille un peu plus. " Alors allons ailleurs. A mi-chemin entre Bowen et ici. On peut aller n'importe où. Dans un endroit que t'as envie de voir, je n'en sais rien. " Je le regarde en l'implorant. La pluie se fait plus dense mais je ne la sens plus. a vrai dire, à cet instant, je ne sens plus rien mise à part mon cœur qui cognait dans ma poitrine. Mes larmes se mêlèrent aux gouttes qui ruisselaient sur mon visage. " T'as… t'as promis de rester avec moi. je te demande pas te former un couple, de laisser tomber ta copine et ta vie là-bas, je veux juste passer du temps avec toi. Please, Concho. T'es revenu dans ma vie maintenant, tu crois pas que c'est un putain de signe du destin ? " Je baisse alors la tête pour renifler comme une gamine de quinze ans, comme si on venait de la larguer à nouveau. Il avait peut-être raison. Il pouvait quitter cette vie entourée de gens qui méritaient d'avoir été à ses côtés et pas d'une femme qui l'avait abandonné cinq ans auparavant sans se retourner. " Je n'ai jamais été… je n'ai jamais été assez bien pour toi. Et je ne le serai jamais. Oublie ce que je viens de dire. Tu mérites de partir entouré de gens qui… qui t'ont soutenu depuis le début et pas auprès d'une… " D'un monstre sans cœur qui était parti sans se retourner cinq ans plus tôt car elle ne supportait plus son reflet dans le miroir. Je fouille dans mon manteau pour en sortir une carte. Ma carte avec mon numéro. " Si tu décides de rester, appelle-moi. sinon, on se reverra de l'autre côté, concluais-je en levant le regard vers lui avec un petit sourire. " puis, je tourne les talons pour retourner auprès de ma fille et aller me foutre en PLS dans mon lit avec McFly et mon bébé. " Quelle vie de merde ! "
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Mar 27 Fév - 18:54
Elle avait toujours détesté quand je parlais trop, Lilas, et ce côté d’elle n’était pas mis de côté même maintenant qu’il s’agissait d’Amélia. Cette dernière posa son doigt sur mes lèvres, pour me faire taire, pour m’éviter de déblatérer des excuses que je ne pensais pas, ou que je ne voulais pas penser. J’aurais voulu croire dur comme fer que ma décision était la bonne, que cet au revoir, ou plutôt cet adieu fatidique, était nécessaire. Mais je ne savais pas, je ne savais plus, si ce que je faisais était pour elle ou rien que pour moi, être égoïste que j’avais toujours été, au fond. « J’vais sortir de ta vie, Amélia, d’une manière ou d’une autre. » Dis-je, las, haussant les épaules et secouant la tête. Il fallait se rendre à l’évidence : ce précieux temps que j’avais voulu nous offrir, au fond, n’était qu’un cadeau empoisonné. C’était notre chance de retomber amoureux l’un de l’autre, une énième fois, et encore une fois au pire timing qui puisse exister. Parce que nous nous attacherions de nouveau l’un à l’autre alors que je partirais bientôt. Pour de bon cette fois. Nulle part et partout à la fois. Mais cette évidence ne sembla pas convaincre Amélia, qui m’embrassa avec toute la passion des cinq dernières années laissée aux oubliettes. « Qu’on soit ici ou à mi-chemin, le choix est le même, Mélia. » Elle allait sans doute comprendre, maintenant, que je parlais de choisir entre Zelda et elle. Et ce n’était pas un choix qu’on pouvait pardonner en se rattrapant par la suite, ce n’était pas un choix à prendre à la légère, non, parce que ce choix serait le tout dernier que j’aurais à prendre. Et je ne pourrais plus jamais faire marche-arrière, je ne pourrais plus jamais changer le cours des choses. J’allais mourir et après, ce serait tout. Le salut final. « Bien sûr que c’est un putain de signe du destin ! Bien sûr que y’a une raison qui m’a poussé à venir jusqu’ici, jusqu’à toi, même si je me l’explique pas encore tout à fait ! Mais … Je sais pas combien de temps j’ai devant moi et … et quel homme je serais de crever à l’autre bout du monde ? » Avec une autre. Mais pas n’importe quelle autre. Je la regardais avec détresse dans le regard, alors qu’elle comprenait l’impasse face à laquelle nous étions. C’est là qu’elle comprit, qu’elle se rendit à la même évidence que celle face à laquelle je refusais de capituler. Elle me donna sa carte, tourna les talons, et on se reverrait de l’autre côté. À moins de composer le numéro sur lequel mon regard était posé. Ce numéro dont l’encre commençait déjà à s’effacer en raison de la pluie qui perlait sur le carton. Je le rangeai rapidement dans ma poche, relevant la tête juste à temps pour voir la tête rousse d’Amélia disparaître à l’entrée du café du musée. Je déglutis, fermant les yeux un moment comme pour mettre un stop au temps qui filait trop vite, beaucoup trop vite. Ce ne fut que cinq ou six heures plus tard, après tout ce temps à déambuler dans les rues, à chercher refuge dans les différents cafés de la vie quand le ciel s’énervait trop, que le téléphone sonna chez Amélia, et que le bruit d’attente retentissait dans mon oreille. « C’est moi. J’peux pas rentrer à la maison … parce que je ne sais plus où c’est. » Bowen avait beau être l’endroit où le plus de gens m’attendaient, au fond, je ne savais même plus dans les bras de qui j’avais envie de pousser mon dernier souffle. Mais le fait que je sois toujours ici, avec sa voix à elle au bout du fil, ça en disait long, non ?
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Mar 27 Fév - 21:25
Le destin avait toujours œuvré contre Concho et moi. déjà dans mon ancienne vie, c'était mon tempérament fougueux qui nous avait éloigné et maintenant c'était sa maladie. Je me trouvais face à lui, sous la pluie, pour voir que nous étions toujours en désaccord. Même après cinq ans, nos caractères restaient différents. Je sens une profonde douleur en moi car j'en avais assez d'être rejetée. J'ai fui l'Australie pour ne plus avoir subir ça. et voilà que ça me suivait jusqu'en France. J'aurai eu de quoi m'énerver mais je restai un peu plus calme. Il n'avait pas tort. Je fermai un instant les yeux pour réfléchir. Il allait mourir. Moi aussi. Je déglutis avant de soupirer. on finit tous par mourir un jour. Les épaules baissées, le regard dans le vague, il avait raison. Je n'avais pas le droit de lui demander de tout abandonner pour moi. mais la simple pensée qu'il soit loin de moi… c'était trop douloureux. Je n'étais pas le genre de femmes à savoir la cacher. Je sentais les larmes se mêler à la pluie avant d'inspirer. Il y aura toujours quelque chose entre nous deux, n'est-ce pas ? Que ça soit Zelda, Jeremy, ta maladie ou autre chose. je passais une main dans mes cheveux pour soupirer. J'en ai assez. Je veux plus me battre. Pourquoi le ferai-je ? Il ne l'a jamais fait pour moi. alors je décide tout de même de lui donner ma carte. Avec mon numéro personnel. Je me mets sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes dans un baiser d'adieu avant de me reculer. Puis, je décide de tourner les talons. j'avais trop mal. Je décide de récupérer Mélodie qui était en train de se goinfrer de chocolat et rentrer à la maison. J'avais besoin de renforts. Je décidai donc d'appeler mon frère qui débarqua avec de la bouffe et je lui exposai mes retrouvailles avec Concho. J'étais sur le point de mettre un film lorsque le téléphone sonna. Je reste silencieuse avant de reconnaitre la voix de Concho. Il semble totalement perdu. Où es-tu ? Je viens te chercher. Le temps était à l'orage. Je n'allais pas le laisser dehors alors qu'il risquait d'attraper la mort. de tomber encore plus malade qu'il ne l'est déjà.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Ven 2 Mar - 2:55
On finit tous par mourir un jour, certes, mais mourir au début de sa trentaine n’avait rien de normal, rien de naturel. Et je ne pouvais m’imaginer embarquer Amélia avec moi dans cette montagne russe finale qui nous attendait. Pourtant, en venant jusqu’ici, en traversant le monde pour la retrouver, c’était bien ce que j’avais fait. Je n’avais pas assez réfléchi, ou alors je l’avais trop fait. « Faut croire que la vie se sera joué de nous … jusqu’au bout. » Acquiesçais-je tristement. Quand elle me dit ne plus avoir la force de se battre, j’hochai la tête. Je ne pouvais m’autoriser à la retenir, elle avait parlé, je devais comprendre. Je devais accepter. Et c’était aussi plus facile de l’écouter elle que d’écouter mon cœur qui lui, m’implorait de me battre à sa place. De ne pas la laisser partir, pour une fois. Pourtant, je la regardai s’effacer dans la foule et derrière la porte du musée. Ce ne fut que bien des heures plus tard que je réalisai l’erreur que j’avais commise. Heureusement, le numéro de téléphone était toujours dans la poche de mon jeans et, malgré la pluie, l’encre y était encore lisible. Dans un dernier cri d’espoir, ou alors de désespoir, j’avais téléphoné à Amélia. Ma maison, c’était elle. « Je suis, euh … Je suis … » Je regardai autour de moi, cherchant les noms de rue, des adresses, des noms de boutique, n’importe quoi. « J’suis devant un restaurant qui s’appelle Les Deux Magots … » Au pire, elle le chercherait. Je toussai légèrement, me reculant pour me remettre à l’abri. Avant qu’on ne raccroche, j’ajoutai : « Amélia ? Merci. De ne jamais baisser les bras face à moi. » Et on raccrocha. Je refermai ma veste sur moi, toussant encore, la respiration haletante, la fatigue lourde, écrasante.
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Dim 4 Mar - 22:35
Je n'avais pas répondu à Concho. J'ai préféré tourner les talons et partir en courant. enfin en marchant vite pour retrouver ma fille. Trois fois cette dernière m'a demandée si ça allait et trois fois, je lui ai menti. Jamais je n'avais menti à ma fille mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Salut, j'aime ton parrain d'un amour inconditionnel depuis que nous nous sommes rencontrés mais il ne m'a jamais rendu mes sentiments ? Non, je pense qu'il y a mieux. Je suis rentrée dans mon appartement beaucoup trop chic pour le coup et prier qu'une affaire vienne me sortir de ma léthargie. Alexandre sentant ma détresse au téléphone a décidé de passer et je lui ai raconté mon entrevue avec Concho. Selon lui, j'aurai dû insister mais j'étais fatiguée de me battre. Je menai cette bataille depuis tant d'années et même l'éloignement, même nos silences n'ont rien changé. Je n'ai pas tout de suite bondi sur le téléphone lorsqu'il a sauté. Ça devait être ma mère qui prenait de mes nouvelles, fidèle à son poste. Mais la voix à l'autre bout du téléphone me figea sur place. Je lui demande donc où il est et un éclair zébra le ciel alors que je l'écoutai me donner l'adresse. Je suis là dans dix minutes. Lorsqu'il me remercie d'être là, je pourrais sourire mais il ne le verrait pas. c'est normal. Je pourrais presque sentir la gifle mentale que me colle mon frère avant de me lancer les clés de sa voiture. J'attrape un chandail pour partir en courant et conduire jusqu'au restaurant. Finalement cinq minutes m'ont suffi. Je mets les warning pour me coller en double file et descendre. Arrivée devant lui, je plante les mains dans mes poches avant de lui sourire. a vrai dire pour la première fois depuis le début de notre amitié, je ne savais pas quoi dire. j'étais muette comme une carpe.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between Mer 7 Mar - 22:13
Dix minutes. Dix minutes à attendre sous cette pluie battante, dix minutes avant d’enfin avoir le courage de faire ce que j’aurais dû faire il y avait longtemps déjà – ou si je ne me dégonflais pas d’ici-là. Dix minutes, ça pouvait être long comme ça pouvait être court. Et dans la tête d’un homme mourant, les minutes coulaient aussi rapidement que chaque grain de sable dans un sablier qui se faufile jusqu’au trou pour en ressortir de l’autre côté. Je ne ressortirais sans doute pas de l’autre côté, je ne croyais pas en ça, moi. J’allais juste m’éteindre, et ce genre de pensées pouvait carrément briser un homme. Au point où dans ma tête, c’était un beau bordel, un désordre sentimental, et pourtant j’avais comme l’impression qu’en téléphonant à Amélia, je n’y avais jamais vu aussi clair. C’était peut-être ça, la lumière au bout du tunnel. Pour le moment, il n’y avait que les phares de la voiture qu’Amélia conduisait qui m’aveuglèrent en tournant le coin de la rue, et je m’avançai pour signaler ma présence, puisque j’étais presque tapi dans l’ombre pour me protéger du ciel menaçant. Elle sortit de la voiture après l’avoir garée en retrait, et plongea ses mains dans ses poches, un simple sourire se dessinant sur son visage. Et ce fut suffisant. Cette image. Ce moment. Ce fut suffisant pour me convaincre. Pour dissiper tout doute. Je m’avançai vers elle, devant les lumières clignotantes de la voiture. « Je me l’explique. » Commençais-je d’abord. « La raison qui m’a poussée à venir te retrouver jusqu’ici. Je me l’explique. » Je posai mes mains sur ses poignets, à la bordure de ses poches dans lesquelles ses mains étaient enfouies. « J’suis amoureux de toi. » Et nous avions passé notre vie à courir après ce quelque chose de si spécial que nous avions, en le perdant constamment de vue. Maintenant que nous étions bientôt à ma ligne d’arrivée, il était temps de vivre ce qui nous avait si longuement échappé. Alors je posai mes lèvres sur les siennes en espérant que cette fois, rien ne nous retienne. Ni elle, ni moi, ni le reste de ce putain d’univers qui marchait contre nous.
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Sujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between