Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Puta … C'est dans c'putain d'genre de situation qu'ta gueule te sert pas. On serait pas v'nu t'emmerder si t'avais été un blanc. Et un blanc handicapé ? Arh. Alors là encore moins. Mais toi ton visage il te pénalises doublement. Ok quand t'étais jeune t'avais la gueule qui convenait bien à ta vie de gangster. Mais d'puis t'as changé quand même. T'as pas les traits tendres et certains prennent peur en t'voyant mais les flics quoi. Ils doivent faire la part des choses. Toute cette connerie sur ton appart' dans un premier temps. Comme si t'y'aurais foutu le feu toi-même à c'truc pourri. Déjà des emmerdes. Bon les mecs font leur boulot après tout. C'genre de truc ça doit arriver. Puis façon t'es même pas proprio. Qu'est-ce ça t'apporterait d'y foutre le feu ? Tout c'que t'as gagné c'est une coloc avec une nana de ton immeuble. Spéciale la nana. Enfin quoique. Elle te fait pas chier c'est l'principal. Les conversations avec sont très minimalistes. Et ça t'convient bien, t'es pas un grand bavard. Si t'étais tombé avec l'autre con de l'étage du d'ssous là t'aurais pété un plomb. Donc déjà qu'on t'fait chier avec ça. Mais là, en plus, tu t'retrouves au commissariat pour une putain d'histoire qui t'concerne pas. Une vieille s'est faite piquer son sac par un typé latino, crâne rasé et bam, forcément, on t'appelle au poste. Comme si tu t'frais chier pour des conneries pareilles. En plus la description d'la vieille s'arrête là. C'pas genre qu'elle a dit qu'son agresseur avait une moitié de visage brûlée. On t'aurait embarqué direct. Heureusement l'truc s'est passé dans tes heures de taf. T'as fourni ton alibi et les mecs sont en train de vérifier. Manqu'rait plus qu'ton boss réponde pas à son tel et te v'la dans la merde. Légalement tu crois qu'ils ont pas l'droit d'te garder mais tu joues pas au con. Ca va mal se terminer sinon. T'as eu des problèmes avec la justice d'antan, beaucoup moins dans ce pays, alors faire profil bas c'est pas mal. Puis façon, à part retourner chez toi, ou plutôt chez Yen, et rien foutre de ta soirée … Alors t'es dans la salle d'attente comme un pauv' con. Tu t'impatientes. Tu pousses une petite injure dans ta langue natale. Tout bas. Suffirait qu'on t'entende et te v'la boucler pour outrage à agent ou un truc dans l'genre. Pis t'as la porte d'entrée qui s'ouvre. Une nana qu'est p'tet un peu survoltée et accompagnée d'un ou deux gentils officiers. Elle, t'es sûr qu'on l'a pas accusée sans preuve. Arharh. Pis tu l'as r'connait. Kelli. Après l'avoir croisé plusieurs fois. Un bar, ton garage, son salon de tatouages, et encore aut' part, son visage t'es familier. Les flics lui font prendre place à deux chaises d'la tienne. Et lui disent de pas bouger. Tu la regardes juste du coin d'l'oeil. En souriant. Et tu dis rien. Voilà au moins d'quoi « égayer » ta journée d'merde.
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Sujet: Re: Comme on s'retrouve 12/11/2017, 09:59
AS WE END UP.
Look what you made me do, look what I made for you.
Kelli ✧ Jorge
Je suis victime d'un coup monté, et pas des moindres. Je me retrouve toujours dans les pires des galères mais pour une fois, ce n'est pas du à mon excès d'alcool ou parce que je m'en foutu plein le nez. C'est différent. Je suis tombée au mauvais endroit, au mauvais moment et putain de merde, c'est mon jour de repos ! Ce matin, en me levant, j'ai eu l'envie de bouger ma croupe pour aller faire un petit footing. J'ai plus le temps de rien, avec mon emploi du temps de ministre. J'aime la forêt parce que la nature et moi, nous entrons parfaitement bien en communion. J'ai enfilé mon soutien-gorge de sport, mon leggings et une petite veste pour éviter de me choper la mort et j'ai filé, en direction de ce lieu paradisiaque pour moi. Plus je m'enfonçai, plus je savais que je n'étais pas seule. Y a avait tout un groupe de jeunes adolescents. Faut pas sortir de Saint-Cyre pour capter qu'ils ont pas seulement bu quelques verres. Ils ont des têtes ravagées et ils sont ... beaucoup. Je pourrai continuer mon chemin, comme si de rien n'était. Après tout, moi aussi j'ai été jeune et moi aussi, j'ai fais ce genre de soirée, jusque tard le matin. Si bien que quand je rentrai chez moi, j'étais bientôt séquestrée dans la cave par mon père ... j'extrapole, ce n'était pas le cas, heureusement. Mais non ... je m'arrête. Quelque chose attire mon attention. Ce quelque chose, c'est une jeune fille qui pleure. Elle est adossée à un arbre et son haut est déchiré. Elle a des marques rouges sur le visage et l'oeil droit légèrement gonflé. Je m'approche d'elle avec douceur et je tente d'en savoir plus. Elle pointe du doigt un groupe de fille et de garçon. Elle ne parvient pas à communiquer avec moi, elle est secouée par des sanglots. Qu'ils aient quinze ans, seize ans, dix-sept ou plus, je m'en carre mais à un point. Je ne suis pas là pour jouer les héros mais je leur rentre dans le lard, sans vraiment chercher à savoir le pourquoi du comment. Vu dans l'état qu'elle est, ils ont du pas mal la persécuter et ça, je ne l'accepte pas. Le plus rebelle de la bande, un grand gaillard à la mèche longue et à la carrure athlétique s'en prend verbalement à moi avant de me pousser. Il ne m'en faut pas davantage pour que lui et moi, nous en venions aux mains. J'ai pas compris la suite. Je me suis fait embarquer par deux policiers. Me voilà au commissariat et on m'ordonne de ne pas bouger. Je suis assise dans le SAS d'accueil, à deux chaises de ... Jorge. La vache, on se retrouve partout, lui et moi. Sur quelques semaines à peine, je l'ai rencontré dans un bar, à son garage, à mon salon de tatouage, au supermarché, à la banque ... je répond à son sourire par un autre sourire. Putain, je dois avoir bel air. Cet enfoiré m'a explosé la lèvre inférieure avec son crochet du droit. Je mesure un mètre soixante et je pèse à peine cinquante kilos et encore ... la taille et le poids, c'est que dalle. J'ai un mental d'acier. Je lui ai fait bouffer mes poings aussi sévèrement que j'ai pu et ... je me retrouve ici. « Tu me suis, Jorge ? » C'est bien évidemment de l'humour. Je ne vais pas me mettre à pleurer parce que j'ai frappé un adolescent qui la mérité. Au pire, je vais me faire passer un savon. Il est pas amoché ... mes poings inoffensifs ne sont pas assez puissants.
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Sujet: Re: Comme on s'retrouve 12/11/2017, 14:03
Si ça avait été une autre femme, t'aurais juste arqué un sourcil. En encore. Mais là, évidemment qu't'as la banane. Ca fait un an qu't'es là mais on peut pas dire qu'tu connaisses beaucoup de monde. Un voisin d'pallier seulement, et maintenant Yen. Bien qu'vous êtes tellement pas bavards qu'tu connais rien d'sa vie. Et elle d'la tienne. Ou plutôt d'ton ancienne vie. Forcément, elle sait où tu bosses, elle sait c'qu'est arrivé à ta gueule. Mais ta jeunesse, arh, tu parles pas d'ça. Pareil avec tes collègues de boulot. Sauf un ou deux. Car ouais, vous êtes genre une dizaine au garage de Nate. Mais Kelli, on peut dire que genre tu la connais. Vous avez jamais échangés vos numéros ou aut' conneries du genre mais vous vous croisez tellement qu'vous en venez à toujours discuter un peu. Juste un peu. Elle non plus elle connaît rien d'toi presque. Et au moins c'est pas une d'ses gonzesses qu'tu croises dans la rue et qui font genre qui t'ont pas vu. Toi et ta gueule. Bon tu t'moques genre avec ton sourire. Mais c'est jamais fort appréciable d'voir une lèvre éclatée sur le visage d'une dame. Sauf si ça vient d'un combat dans une cage ou sur un ring. Parce que ouais, t'as déjà participé et assisté à des fights de c'genre. Tu t'es même déjà entrainé contre des nanas. Même si tu ret'nais tes coups. T'vas pas leur donner la même gueule que t'as toi. Arh. Et pour l'coup, c'pas toi qui la suis. C'plutôt moi qui d'vrait dire ça Kelli. Elle est du côté d'ton bon profil. Alors tu tournes pas complètement la tête. Tu leur épargnes ça au maximum aux autres. Même s'ils s'en branlent de la tête que t'as. Laisse moi d'viner … « Tu devrais voir la gueule de l'autre c'est ça ? ». Arh … Tu rigoles à moitié. C'est l'genre de trucs que t'aimes bien dire toi. Même si c'est plutôt difficile d'les arranger comme toi tu l'es. Arharh. Ou alors c'est que l'type est vraiment mal. Et tu vas jamais jusqu'à les dégommer véritablement. Kelli est pas grande, elle doit pas peser lourd. Mais que'que chose te dis que dans une fight, elle doit s'battre comme une lionne. Des types plus grands et plus gros t'en as déjà allongé. Suffit d'la technique, du timing, d'la précision. De force un peu mais c'est pas l'essentiel. Et d'un « mental » aussi. C'mental tu crois qu'Kelli l'a, en partie. Tu t'emmerdes pas d'puis la fois dernière j'vois … Toi aussi ta vie a changé. Pas dans le bon sens. Putain d'appart'. Putain d'connard latino crâne rasé qui t'fais venir au poste. Bon au moins, tu peux cocher la case « commissariat » dans les « lieux de rencontre avec Kelli ». Arharh.
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Sujet: Re: Comme on s'retrouve 12/11/2017, 14:28
AS WE END UP.
Look what you made me do, look what I made for you.
Kelli ✧ Jorge
Quelle ironie du sort de se retrouver, de nouveau, au même endroit, au même moment avec Jorge. À croire que le destin s'en mêle et veut nous pousser à nous croiser assez régulièrement. J'ai l'impression que peu importe l'endroit où je vais, il est là. C'est pas déplaisant. Au fur et à mesure, on échange quelques mots et on apprend à se connaître de la sorte. « Là, tu marques un point mais un seul. » Un nouveau sourire amusé se dessine sur mes lèvres. S'il est ici, c'est pour une raison. Comme moi, d'ailleurs. Sa réplique me fait rire. « Tu rigoles ? T'as vu ma tronche ? » Je pointe mon index sur ma lèvre qui me doit me donner une gueule du tonnerre, tiens ... « J'me suis acharné sur lui mais j'suis pas certaine qu'il est senti quoi que se soit. » Mes phalanges écorchées en témoigne. « Trop balaise pour moi et trop jeune, surtout, d'où ma petite visite dans les locaux ... j'me tiens à carreaux, j'ai pas envie d'me faire aligner et d'finir en cellule. » Je débite mon récit, dans les grandes lignes, en sautant les passages les moins intéressants et surtout, parce que j'ai cogné un gamin et que j'en suis consciente, même s'il le méritait. Jorge, n'a pas bougé le visage. Je remarque, chaque fois que l'on se croise, qu'il a tendance à mettre en avant le profil sain de son visage. Je ne suis pas choquée par la partie brûlée. C'est l'histoire de sa vie. C'est pas ça qui lui retire sa personnalité, sa beauté et son charme. J'aimerai lui dire mais je n'ose pas dans le sens ou lui et moi, nous ne nous connaissons pas assez pour ça. Ce serait sûrement déplacé. « Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » Autant que moi aussi, je sois mise au parfum. C'est comme ça que l'on communique et on se retrouve tellement souvent dans les mêmes endroits que ça en devient limite notre sujet principal : Qu'est-ce que tu fous-là, toi aussi ? « Tu connais la Kelli de bonne humeur, jusqu'à présent. J'te présente la Kelli sanguine et vénale, maintenant. » J'esquisse un large sourire que je fais disparaître en voyant un agent s'approcher. Je suis prête à me faire sermonner, à avouer mes torts, à m'excuser et à faire profil bas. C'est visiblement pas mon tour puisque l'agent sort du commissariat. Tant mieux.
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Sujet: Re: Comme on s'retrouve 12/11/2017, 15:17
Tu souris doucement. Tu t'en fous d'compter les points. T'as jamais joué à c'truc. Bon tu sais qu'elle dit ça pour la déconne. Mais ouais clairement par moment on pourrait croire qu'il y en a un qui suit l'autre. Bien que c'est toujours en alterner. Difficile de la suivre quand elle vient à ton garage. Difficile qu'elle te suive quand tu vas à son salon. C'est toujours ça de pris … Ce après quoi tu lui fais une petite remarque. P'tet qu'la femme à laquelle elle s'en ai prise à fini à l'hosto elle. Enfin tu souhaites pas. Ca fait toujours des problèmes avec la justice. Tu souhaites ça à personne. Sauf aux gros cons. Et comme Kelli a pas l'air d'en être une … Mais nan, elle a plus morflé que son adversaire du jour. Et ouais, t'avais bien remarqué sa lèvre. Mais y'avait que ça. Pas d'oeil au beurre noir. Pas de pommettes enflées. Alors bon, t'as cru qu'ça pouvait clairement être pire de l'autre côté. Bah t'es pas cor trop amochée j'trouve … Puis ça lui donne « un style ». Enfin ça « relève » un peu plus le style qu'elle a quoi. Tu comprends alors qu'tu t'es gouré. Elle s'en ai pas pris à une femme mais à un homme. Et bah … Et un molosse tu penses. Par rapport à ce qu'elle dit. Tu t'demandes bien c'est quoi l'début d'c't'histoire. Mais tu vas pas poser la question. A voir si elle t'en parle. Ou pas. T'sais juste que l'type était plus jeune, plus gros, plus fort, plus tout quoi. Et ouais, mieux vaut rester « sage ». S'faire foutre un taule pour un trou d'balle du genre qu'elle a du tabasser … Vise les parties la prochaine fois … Surtout face à plus fort que toi. Arh. Mais ouais … C'srait con d'passer la journée dans un un m² en béton pour ça … Des techniques contre des meilleurs, il en existe pas mal. Mais j'vais pas lui faire étalage. Bien que … Elle aurait p'tet besoin. Arh. Un jour peut-être ? Ca t'étonnerait pas qu'elle passe un jour au gymnase où tu t'entraines. D'quoi faire une petite croix. Arh. Et toi ? Qu'est-ce tu branles dans la salle d'attente ? Moi ? … « Préjugés » … Une vieille à donner un signalement qui me correspond … à moitié. Arh. Ouais c'est assez « drôle » du coup. Elle s'est faite piquer son sac ou j'en sais rien. On va dire que je suis sur la liste des suspects. Mais c'est pas moi. Ils sont en train d'vérifier mon alibi là. Mais j'me dis qu'ils s'foutent surtout d'ma gueule et qu'ils m'font poireauter … Parce que clairement ça traîne là. Un putain de coup de fil c'est pas sorcier. Et même si ton patron est injoignable ils ont qu'à sonner à tes collègues quoi. Tu la fermes encore mais d'ici deux minutes t'ira demander des nouvelles … Et ouais, aujourd'hui tu découvres une « nouvelle » Kelli. Quoique … Ah ? Tu m'présentes enfin ton vrai visage ? Arh. Ouais, ça t'fait marrer. Que'que chose te dit qu't'es pas totalement dans le faux. Un flic s'approche que pour mieux s'éloigner. Tu reprends là ou tu t'es arrêté. Même si t'avais pas l'air tellement d'bonne humeur à la banque la fois passée … Enfin t'avais juste supposé. Mais la Kelli sanguine c'est bien aussi. Les femmes sans caractères … Arh. C'est moche les femmes sans caractère.