Retrouvailles inattendues [Feat. Lana Seinfeld]

Le temps passe vite, cela fait déjà un peu plus d'une année que Lisandro se retrouve cloué dans son fauteuil. Malgré ce laps de temps, l'italien n'a toujours pas accepté la situation qui lui ai tombé dessus. Le pire, c'est qu'il ne pourra probablement jamais remarcher d'après les médecins, mais il a besoin de sentir le sol sous ses pieds, il a besoin de courir, de faire du sport et d'être autonome tout simplement.

Finalement, il devait se contenter d'Avalon, son aide soignante au quotidien. Cette femme connaissait probablement bien plus le corps de l'ancien sportif que n'importe quelle femme. Est-ce qu'il en était fier ? Pas le moins du monde. Est-ce qu'il en avait profité ? Non. Depuis son accident, Lisandro n'était plus le même homme. Celui souriant et près à aider les autres avait disparu pour laisser placer à un homme froid, encore plus solitaire qu'avant mais surtout, pouvant se montrer désagréable à la moindre remarque. Il était devenu susceptible et n'accepte plus les mauvaises blagues auxquelles il rigolait avec plaisir avant. Ce fauteuil avait perturbé la vie du sportif aussi bien d'un point de vue physique que pour son moral.

Il n'avait pas vraiment le choix que de s'exécuter aux ordres de son physiothérapeute, comme à ceux de son aide ou même des médecins qui le suivent à l'hôpital, mais ce qu'il voudrait vraiment, c'est qu'on le laisse seul, la solitude est la seule alliée qu'il a trouvé pour se protéger de ce qui le fait souffert de l'intérieur. Son caractère désagréable est dû au fait qu'il a peur de s'attacher à nouveau et de souffrir quand on l'abandonnera, comme certaines personnes ont pu le faire en apprenant son handicap.

Après une balade forcée, l'italien était de retour chez lui, seul, ce qui lui permettait de se noyer dans ses pensées toutes plus noires les unes que les autres. D'ici quelques mois, des travaux allaient être réalisés dans sa maison, il en avait besoin pour vivre ne serait-ce qu'un brin plus sereinement, sa demeure n'étant pas adapté à son fauteuil, il avait encore beaucoup de mal à se déplacer à sa guise.

Il s'était alors réfugié dans sa salle d'exercices pour continuer à faire ceux demandés et ainsi espérer récupérer son autonomie du haut de son corps, puis, il avait fini par s'échouer devant la télévision sans réel but, zappant sur les chaînes. Depuis un an Lisandro errait dans la vie sans but précis, il se contentait de vivre chaque journée qui lui était offerte sans véritablement en profiter, il survivrait plutôt qu'autre chose. Il avait tout simplement perdu goût à la vie, rien ne le motivait à se battre pour s'en sortir.