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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 (ciàlou) I believe in nothing.

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MessageSujet: (ciàlou) I believe in nothing.    (ciàlou) I believe in nothing.  EmptyVen 24 Nov 2017 - 1:48

Sept mois de grossesse. Je venais de passer le cap des sept mois et j’étais dans ma phase : solitude. Je commençai à me sentir seule. Avec ce bébé qui grandissait en moi et mon instabilité en ce qui concernait toute ma vie. Qu’elle soit émotionnelle, financière ou même au niveau du confort. J’aurai pu rester auprès de Ciàran mais après mon accident, je ne me sentais pas de lui faire face. Donc j’avais plus ou moins disparue bien qu’il en fallait peu pour me retrouver. Toujours au conservatoire et je n’étais pas trop discrète si on savait que mon baiser avec CJ avait été affichée sur la toile. J’avais pris ça à la rigolade mais au final, ce baiser m’avait tout simplement perturbée. Je pensais que je pourrais sans doute dériver en eaux troubles sans me soucier de ce sentiment qu’on appelle l’amour. Mais me voilà prise entre deux feux ne sachant que faire. Je me savais nocive pour mon ami. Sa proposition était alléchante et je n’étais pas connue pour être raisonnable. Mais vivre avec lui entrainait trop de complications, trop d’implications dans cette relation dont je ne parvenais pas en définir les contours. J’ai eu envie d’être avec lui en étant bien plus qu’une amie au départ mais il aimait Nevaeh et j’étais certaine que son amour pour elle demeurait intact. Je ne peux pas briser ce lien qui les unit comme l’on brise un vase. J’avais beau avoir des sentiments pour mon ami, je le savais perdu et je ne me sentais pas la force d’être sa boussole. Je devrais pourtant. Mais j’avais fort à faire entre le manque de ma famille, ma cécité et mon inconstance pour avoir des relations avec mes pairs. Je ne pourrais jamais l’aimer comme elle l’a fait, lui donner ce qu’il voulait donc encore une fois, je m’étais éloignée de mon ami. La solitude que je redoutais autant que le noir s’était refermé sur moi comme une vieille amie et j’étais oppressée. C’est en solitaire que j’assistais au cours de préparation à l’accouchement. Seule chose que je faisais avec assiduité. Et manger. Depuis que le médecin m’avait affirmé que le risque de fausse couche était présent et que ma santé déclinante nous mettait en danger, je me forçais à garder le minimum. Un sandwich dans la bouche, les cheveux roux relevés sur le sommet de ma tête et mes lunettes noires sur le bout du nez, je quittais le conservatoire trop tôt pour me rendre à l’un de ses cours. J’étais en retard pour changer. Ma canne blanche en main, je traversais les quartiers pour le nord et ainsi aller au cabinet où je m’étais inscrite avec le père de mon enfant quelques mois plus tôt. Je n’avais cependant pas vu son visage depuis que les cours avaient débuté. Vu. Un bien grand mot. Je ne le verrai pas même s’il dansait un tango endiablé avec Satan sous mes yeux. Je m’assis donc dans le hall, attendant que le cours commence, posant ma tête contre le mur en fermant les yeux, caressant mon corps ventre du bout des doigts. Ce n’est que lors d’un claquement de porte que je rouvris les yeux. Je me mis alors debout avec difficulté lorsqu’on me bouscula violemment. « Vous ne pouvez pas faire attention non ? tempérai-je contre ce qui semblait être une autre future mère, vous voyez bien que je suis aveugle bordel ! » Irascible depuis le passage de ce mois dû à la chasteté forcée et à la sobriété. Mes cauchemars étaient revenus, je revoyais le visage de mon oncle dès que je fermais les yeux. Je le voyais distinctement comme s’il était en face de moi. Je me tournais pour rentrer à mon tour dans quelqu’un. Des effluves de parfum me vinrent au nez m’arrachant un mouvement de recul. Je connaissais ce parfum pour avoir partagé une nuit avec son propriétaire. Nuit qui m’était revenue en mémoire après coup. « Putain de merde… *» Ah c’est clair que j’y étais jusqu’au cou.

*paroles en français
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Invité
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MessageSujet: Re: (ciàlou) I believe in nothing.    (ciàlou) I believe in nothing.  EmptyDim 31 Déc 2017 - 1:25

Déjà deux mois que tu sais qu'un être portant ton sang grandit en Lou-Belle. Deux mois et pourtant, tu as l'impression que cette révélation date d'hier. Sans doute parce que tu as manqué la plus grosse partie de la grossesse de Lou. Par ta faute, certes, mais pas seulement. La jeune femme a décidé de te tenir à l'écart à partir du moment où elle a quitté ton domicile. De ton côté, tu n'as pas fait beaucoup d'effort pour te montrer prenant seulement quelques nouvelles par l'intermédiaire d'un ami détective de temps à autres. Néanmoins, cela fait quelques temps maintenant que tu n'as plus eu de nouvelles. Mais aujourd'hui, tu décides que les choses ont assez duré et c'est pour cette raison que tu décides de confronter Lou, une bonne fois pour toutes. Alors que tu repères sa chevelure rousse de loin, tu remarques un objet dans sa main que tu penses reconnaître mais sans certitude. Tes sourcils se froncent à mesure que tu prends conscience qu'il s'agit d'une canne pour aveugle. Tu secoues la tête, ne comprenant pas bien jusqu'à ce qu'elle prononce elle-même le mot de trop alors qu'elle se fait bousculer : aveugle. Tu comprends mieux pourquoi ton ami détective évitait le sujet. Sujet trop délicat, sans doute. T'approchant d'un pas décidé, il ne te faut que quelques secondes pour parvenir jusqu'à Lou. Tes sourcils sont toujours froncés et ton visage est aussi crispé qu'à son habitude mais ça, elle ne peut plus le voir désormais. « Bonjour Lou. » Dis-tu, posément, mais sur un ton visiblement menaçant. Tu annonces la couleur, comme à ton habitude. Au moins avec toi, il n'y a pas de faux semblants. « Tu comptais me parler de ta cécité un jour ? » Craches-tu. « Non parce que j'aurais aimé le savoir vu que tu portes... tu sais... mon enfant. Notre enfant. » Préfères-tu préciser avant que Lou n'ait l'envie de te le retirer. Maintenant que tu as conscience qu'un enfant portant tes gênes va bientôt arriver, tu ne peux te défaire de cette idée. D'ailleurs, même si tu ne l'avoueras pas, elle t'enchante bien plus que tu ne l'aurais pensé. Toi, père, c'est une idée complètement folle mais plaisante.
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