maxim. - on fait un concours ?

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Un pack de bières sorties du frigo, une clope coincée entre ses lèvres, Orson ferma la porte de sa voiture qu'il avait garé sur le parking de la plage. L'endroit était presque désert à l'exception d'une ou deux personnes venues pour promener leur chien ou faire un jogging. Le garçon était certain que Maxim le retrouverait, à vrai dire Orson n'allait jamais ailleurs quand il devait retrouver quelqu'un sur la plage. Il s'avança dans le sable, posant ensuite ses fesses contre, à quelques mètres à peine de l'eau. Sortant une bière du pack, il l'ouvrit et en but une gorgée avant de regarder l'heure sur son téléphone. 20:05, Maxim était en retard mais ça n'étonnait pas Orson pour autant. Il lui envoya un simple message pour le lui signifier. « T'es en retard, sale con. » Ses orbes brillantes s'assoupirent sur l'horizon ensuite. Ca faisait quand même un petit moment qu'il n'était pas sorti sur la plage. Les souvenirs de cet été lui revinrent en mémoire et un sourire se dessina sur ses lèvres. Qu'est-ce qu'il pouvait en faire, des conneries, quand même.

koa

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Evidemment, il avait fallu que je me fasse coller après les cours pile aujourd’hui alors que j’avais d’autre chose à faire. J’étais passé rapidement au phare avant de filer me prendre une douche froide avec les douches de la plage. En fin de journée, il n’y avait plus personne, surtout en contrebas de la falaise, près de la forêt et du chemin qui menait au phare que tu squattais. C’était donc le moment idéal, avant qu’il ne fasse trop froid. Une fois lavé, je retournais rapidement au phare afin de me poser et de finir mes devoirs en compagnie de mon chien.

Les devoirs finis je regardais l’heure sur mon téléphone. 19:58. Et merde, j’étais à la bourre. « Viens Lokhen ! » dis-je en enfilant ma veste. J’attrape les deux paquets de Cheetos que je suis allé chercher à l’épicerie avant de rentrer au phare et je quitte les lieux à grandes enjambées, mon chien sur mes talons. 20:05. Mon portable vibre alors que je suis à une vingtaine de mètres de la plage. Orson s’impatiente. Je lui réponds donc : Je te manque tant que ça enfoiré ? Quelques secondes plus tard, t’apparaît sur la plage. Peut-être qu’Orson va se demander d’où je viens puisque je débarque des bois derrière la plage. « Alors mec, tu peux plus te passer de moi » me moquais-je en franchissant les derniers mètres, Lokhen sur à côté de moi « T’inquiètes il mord pas » l’informais-je en me rappelant qu’il ne l’avait encore jamais vu. En général, la taille Lokhen avait tendance à impressionner ceux qui le voyait pour la première fois. Les chiens des Pyrénées n’étaient pas courant ici, de ce que j’avais remarqué. Je laisse tomber les deux paquets de cheetos à côté d’Orson, montrant que ma part du contrat est remplie alors que mes lèvres s’étirent légèrement, content de le revoir malgré tout.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Le SMS de Maxim fit sourire Orson. Il voulut y répondre mais en regardant l'heure, il se dit qu'il ne devrait pas trop tarder à arriver. Juste à cette pensée, il le vit arriver du coin de l'oeil, lui et un énorme chien à ses côtés, venant de la forêt. Orson leva un sourcil en se demandant pourquoi il l'avait amené mais après tout, pourquoi ne pas l'amener non plus ? « Et voilà, à peine arriver qu'il fait déjà son emmerdeur. » Orson sourit avant de poser son regard sur le chien. Il n'avait jamais eu peur des animaux, en fait, les gros chiens l'attendrissaient plus qu'autre chose. Des câlins plus gros ! Il tendit la main vers l'animal pour le laisser le sentir à sa guise, histoire qu'il s'habitue à son odeur. « Salut, toi. On t'a déjà dit que tu ressemblais à une peluche ? » Il dirigea alors prudemment ses doigts vers l'échine de l'animal pour lui prodiguer quelques caresses jusqu'à ce qu'il voit les deux paquets de cheetos tomber dans le sable à côté de lui. Il sourit davantage et releva son regard sur Maxim. « Il te ressemble. Il fait son dur mais il est tout doux. » Orson lui tendit une bière avec un sourire taquin avant d'attraper un des paquets de chips qu'il ouvrit à la hâte pour s'en empiffrer. « Mhhh ... Tu foutais quoi dans la forêt ? » La curiosité reprenait le pas sur Orson qui observait son interlocuteur avec un petit froncement de sourcils interrogateurs. La bouche pleine de ces chips au fromage qu'il adorait tant.

koa

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L'enfoiré a écrit:: « Et voilà, à peine arriver qu'il fait déjà son emmerdeur. »

Mon sourire s’élargit un peu plus en sachant que je faisais honneur à ma réputation. Je me laissais lourdement tomber les fesses sur le sable à côté d’Orson. « Tu t’attendais pas à ce que je sois bien sage quand même ? » lui fis-je remarqué, le ton moqueur. Sauf qu’il semble plus s’intéresser à Lokhen qu’à moi pour le coup. Il est sérieux en comparant mon chien à une peluche ? Je regarde mon chien qui est d’un naturel très… pépère. Loin d’être effrayant quoi. Bon d’accord, peut-être une peluche. Enfin, s’il vient à lever la main sur moi, il verra que la peluche se transforme en véritable chien de garde. Lokhen ne renifle que quelques secondes la main d’Orson avant de quémander des caresses. « Hey Lokhen, tu me fais des infidélités là » m’exclamais-je en français, prenant un ton offensé qui ne perturba nullement mon chien.

L'enfoiré a écrit:: « Il te ressemble. Il fait son dur mais il est tout doux. »

J’ouvre la bouche, puis je la ferme sans qu’aucun son n’en soit sortit. Je laisse enfin échapper un grognement de mécontentement, pas habitué à être ainsi mis à nu. « T’as fumé quoi ? J’suis pas doux et Lokhen non plus. » grognais-je sur un ton boudeur en attrapant la bière qu’il me tendait. J’avais accompli ma part du marché en amenant les Cheetos, lui faisait son boulot en me fournissant en bière : là était le Deal. « Merci » finis-je par dire en marmonnant. Après l’avoir ouverte, j’en bus trois gorgée, me délectant de la boisson que je n’avais officiellement pas le droit de boire.

L'enfoiré a écrit:: « Mhhh ... Tu foutais quoi dans la forêt ? »

Autant, j’avais tendance à mentir pour ne pas qu’on se doute de ma situation ou qu’on s’en inquiète, autant j’étais bien plus à l’aise avec Orson à ce sujet. Après tout, il ne me donnait pas l’impression d’en avoir quelque chose à faire et il me paraissait suffisamment cool pour ne pas aller me balancer aux services sociaux ou aux flics. « Je squatte le phare depuis deux-trois semaines. » lui répondis-je sur un ton détaché. « ça allait plus avec ma tutrice, alors je me suis barré, donc arrivé à mi-chemin entre le phare et la ville, je coupe par les bois et j'atteris ici. Un bon raccourci » hasardais-je sans rentrer dans les détails. Je plonge ma main dans le paquet de chips au fromage, et j’en ressors une poignée. J’en fou deux dans ma bouche, et après les avoir avalé je demande à Orson. « ça fait un petit moment que je t’ai plus vu sur Bowen, t’étais en voyage ? » demandais-je par curiosité.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Le chien s'avérait être très câlin, finalement. Il quémanda plusieurs caresses qu'Orson prit soin de lui donner avec attention tout en souriant à la phrase française de Maxim. Il secoua la tête et allait rétorquer quelque chose mais préféra se taire à la place, buvant quelques autres gorgées de sa bière. Ce soir, il se sentait un peu down mais n'avait pas trop envie non plus de gâcher sa soirée. Alors il préférait ne rien dire et se contenta de sourire à nouveau. « J'ai rien fumé pour le moment, il serait peut-être temps d'y remédier d'ailleurs ... » Il se mit ensuite à s'empiffrer de ses chips préférés en balayant son regard sur l'horizon. C'était joli, le ciel commençait à peine à se noircir un peu. Orson lui avait posé une question, mais il se plongea dans ses pensées jusqu'à ce qu'il se rende compte que Max lui avait répondu. Un sourcil levé, il reposa le paquet de chips presque vide sur le sable et entreprit de rouler un joint tout en écoutant méticuleusement la suite. « Bah, si ça te convient, j'ai rien à dire. Je t'aurais bien invité à venir chez moi mais y'a déjà une minette intéressée par la chambre que je loue. J'ai rendez-vous avec elle demain. Ca va être la fête, à ce qu'il paraît, elle a deux chats et un chien. » Ca le changera d'être toujours tout seul. Peut-être que c'était ça qui lui pesait au fond, après avoir passé quelques mois dans l'ombre, à réviser, à écrire son bouquin, à ne pas trop sortir comme il le faisait avant et à souffrir de l'absence de son cousin qu'il considérait comme son grand frère. « Non, je me suis concentré sur mes études. Et sur mon bouquin, que j'arrive toujours pas à terminer. » avoua-t-il en soupirant, le cône déjà coincé entre ses lèvres. Il l'alluma plus ou moins rapidement et tira une bouffée avant de reposer ses yeux sur le petit con assis près de lui. « Mais pour le peu que j'suis sorti, je t'ai pas vu non plus. Et pas un petit texto, hn ? T'es vraiment un p'tit con toi. » P'tit con peut-être, mais il l'adorait, son p'tit con.

koa

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Cette soirée tombait bien, j’avais besoin de penser à autre chose qu’à ma situation précaire ou aux tensions que j’avais eu avec Eibell. Avec Orson, tout était plus simple, on se prenait pas la tête. On s’envoyait des piques, mais rien de bien méchant. C’était même tout le contraire, je l’aime bien cet enfoiré. Je savais qu’il fumait, et pas que des cigarettes. Je ne le jugeais pas, si ça lui convenait, tant mieux. Moi, j’avais fumé durant un temps, mais j’avais arrêté quelques semaines auparavant au prix de gros efforts. Je m’étais rendu compte que j’avais perdu en endurance, et que ça allait compromettre mes objectifs que je m’étais fixé il y a longtemps. « Rien fumé ? tu me fais marché là ? » le taquinais-je un peu.

Je souris lorsqu’il réagit avec sérénité à mes conditions de vie actuelle. Je ne m’en plaignais pas, et j’étais parfaitement bien comme ça pour le moment, si bien que même si Orson m’aurait proposé de squatter chez lui, j’aurais refusé. Tout comme si Fleur me le proposais. Je tenais à me débrouiller par moi-même, surtout que ma situation était délicate. « T’en fait pas, j’suis parfaitement bien là-haut. » dis-je en désignant le bout du phare qu’on voyait sur la falaise. « Et puis, avoir une jolie fille qui partage la chambre d’à côté, tu vas pouvoir t’amuser ! » lui dis-je avec un sourire taquin, sans connaître son orientation sexuelle. Il fallait bien admettre que ce n’était pas la question qui me venait à l’esprit.

Les derniers mois, Orson les avait passés à étudier. L’ennui total quoi. « T’écris un bouquin ? » M’exclamais-je surpris, « ça parle de quoi ? » demandais-je aussitôt piqué par la curiosité. Je n’étais pas particulièrement friand des livres, préférant largement les versions cinématographique, mais ce n’était pas pour ça que je ne lisais pas.

Je souris, moqueur. Certes, je ne lui avais pas donné de nouvelles, mais j’avais des bonnes raisons à cela, notamment du fait de ma fugue, de mon nouveau refuge, des cours qui avait repris et tutti quanti. « Disons que j’ai eu pas mal à faire depuis quelques semaines. J’ai repris le chemin du lycée après avoir suivi les conseils d’un certain enfoiré. Quand je ne suis pas en cours, je travaille dans un garage à la sortie de la ville, et dés que je rentre au phare, je fais mes devoirs et je passe un peu de temps avec Lokhen. Alors ouais, désolé de ne pas t'avoir envoyé de texto, mais j'ai pas eu trop le temps en fait » lui résumais-je en haussant les épaules. « ah et… j’ai arrêté de fumé. ! » lui balançais-je avec un sourire en coin. « T’as vu comme je suis sérieux pour un petit con » lui répliquais-je fièrement. « Peux-tu en dire autant enfoiré ? » lui renvoyais-je narquois en caressant Lokhen qui s’était allongé entre nous deux pour avoir deux fois plus de caresses.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

« Non, je te jure, je suis trop sage en ce moment. Mais ça va pas durer longtemps, t'inquiète. » Un petit clin d'oeil et Orson se mit à rire de bon coeur. C'est vrai que l'absence de son cousin l'avait forcé à se concentrer sur autre chose, pour autant, il n'avait pas choisi de sortir à tout va et se retrouver dans les plumards des inconnus. Pour une fois. Au contraire, il avait juste décidé de se concentrer sur ses études et son livre. Le sujet de l'habitation actuelle de Maxim s'imposa et Orson secoua la tête, un sourire en coin étendu sur les lèvres. Ce garçon était un petit peu sauvage mais ça n'enlevait rien à son allure gamine. Lorsqu'il parla de Ruby, Orson secoua la tête. « Mh mh, pas vraiment, j'suis gay. Et en plus, elle est enceinte. Même en étant hétéro j'aurais assez de décence pour ne pas la baiser. » Les mots d'Orson étaient toujours crus, mais à vrai dire, il ne s'était jamais imposé de filtre dans son langage. Il préférait appeler un chat un chat plutôt que d'utiliser des mots doux pour tourner autour du pot.

Vint le sujet de ses occupations des mois précédents. Il hocha la tête pour confirmer ses dires et puis soupira en réfléchissant à ses mots. « C'est du fantastique. Ca parle de jeunes adultes qui se retrouvent avec des pouvoirs, mêlés à une sorte de gouvernement, et qui doivent sauver le monde magique. Ca tourne autour des quatre éléments. » Un truc basique, ce n'était pas vraiment de l'originalité. Il y avait aussi cette histoire d'armes que le héros devait choisir au début mais c'était seulement pour le développement. Enfin, Orson pensait à inclure cette partie dans un potentiel deuxième tome mais pour le moment, il préférait seulement terminer le premier avant d'avancer quoi que ce soit. Orson l'écouta ensuite, il eu un petit sourire fier face à sa phrase concernant ses études, il se redressa même pour le signifier. Puis il eut un petit rire. « Pas trop hein, j'te rappelle que t'es en train de boire illégalement des bières en compagnie d'un gars qui fume des joints et prend toute sorte de drogue dès qu'il en a l'occasion. » Orson secoua la tête. C'est vrai qu'il pouvait avoir une mauvaise influence, mais ce n'était pas le cas avec Maxim. La preuve en est, puisqu'il a décidé de reprendre l'école grâce à lui. « C'est quoi le nom du garage ? Que je vienne te voir si ma bagnole a une tuile. Comme ça tu me feras des réduc'. » En fumant son joint, il haussa les épaules à nouveau. « Bah, vu mon sérieux ces derniers temps, je crois que je peux en dire autant ouais. Mais je suis quand même un enfoiré, t'emballes pas. »

koa

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A ce moment précis, je dois avoir l’air très con. Je le dévisage la bouche entrouverte, stupéfait par son aveu. Jamais j’aurai deviné qu’il était gay, d’un côté c’est normal, c’est pas marqué sur son front, mais cette façon qu’il a eu de balancer ça, comme s’il m’annonçait qu’il avait bouffé une pomme. En France, autant les gays sont plutôt tranquilles, autant ils restent pour la plupart discret. Peut-être une question de pudeur, j’en sais trop rien. « T’es gay ? » soufflais-je ébahi. Les termes crus d’Orson ne me choque pas outre mesure, en revanche, j’ai tendance à copier et parler aussi crument à force. Je prends exemple sur mes aînés parait-il. Au pire, il pourra pas me faire la moral si je viens à parler comme lui. « Bah merde alors, j’aurai pas cru » dis-je bêtement.

Bon d’un côté, je m’en fou un peu de son orientation sexuelle, je vois pas pourquoi j’en aurai parlé avec lui genre ‘ au fait, t’es hétéro ou homo ? c’est pour mes stats perso’, disons c’est que ce n’est pas le premier sujet de conversation auquel je pense quand je rencontre quelqu’un.

« Ah ouais. Du fantastique quoi… » dis-je en acquiesçant. « c’est pas mon truc. » avouais-je alors en haussant les épaules. « D’un côté, les bouquins sont en général, pas mon truc. » fis-je avec un sourire narquois. « Avec mes potes, on se battait à coup de bouquin pour rigoler un peu. Le CDI, euuh… la bibliothèque de l’école nous interdisait de venir ensemble » commentais-je pensif, rectifiant la phrase en cours me rappelant que l’abréviation était surtout français.

L'enfoiré a écrit:: « Pas trop hein, j'te rappelle que t'es en train de boire illégalement des bières en compagnie d'un gars qui fume des joints et prend toute sorte de drogue dès qu'il en a l'occasion.

Tu souris, amusé. « C’est que des bières. » Commentais-je en haussant les épaules. « Et puis… J’y peux rien si t’es un toxico enfoiré. Ce n’est pas parce que toi tu consommes que je vais faire pareil. » ajoutais-je en lui adressant un sourire narquois. « J’suis plus intelligent que ça » lui fis-je remarqué fièrement. Bon peut-être pas, parce que j’étais un vrai connard, mais je savais que prendre des drogues n’amènerait rien de bon. J’étais déjà dans une situation délicate, il était inutile de la compliquée encore plus avec des substances illicites.

L'enfoiré a écrit:: « C'est quoi le nom du garage ? Que je vienne te voir si ma bagnole a une tuile. Comme ça tu me feras des réduc'. »

« Ca va pas ?! Je te le dirais pas. Surtout qu’à la base, j’ai du y aller pour rembourser le phare d’une voiture de luxe que j’avais pété. Le gérant du garage m’a obligé à rembourser le phare de sa caisse en travaillant pour lui. Et maintenant que c’est fait, il m’apprend le métier. C’est plutôt cool en fait. » lui appris-je sans cacher mon enthousiasme. Au final, la confiance que le gérant m’avait accordé m’avait beaucoup aidé à me responsabiliser, bien qu’il m’en coutait de l’admettre.

L'enfoiré a écrit:: « Bah, vu mon sérieux ces derniers temps, je crois que je peux en dire autant ouais. Mais je suis quand même un enfoiré, t'emballes pas. »

Tu rigoles franchement. « M’emballer par ce que t’es sérieux ? Je m’emballerai plus si tu n’es plus mon enfoiré mec ! Tant que ça, ça change pas, ça me va ! » plaisantais-je en fourrant quelques chips au fromage dans ma bouche. « Au fait, tu as fait de l’escalade dernièrement ? » lui demandais-je curieux en me tournant vers lui.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Il est vrai que Maxim n'avait jamais demandé à Orson sa sexualité, en même temps, il était parfaitement normal qu'il ne le fasse pas. Après tout, il avait dû le prendre pour un hétéro, comme la plupart des gens. Orson n'était pas vraiment efféminé, ce n'était pas le cliché qu'on pouvait avoir sur les homosexuels en tout cas. C'était juste ... Un véritable petit garçon qui s'alcoolise et se drogue dès qu'il le peut. « Ouais, je sais. J'ai plutôt l'air d'un gars qui se tape toutes les meufs qu'il croise sans exception. Mais crois pas, je le fais. Seulement, c'est avec des gars. » Un clin d'oeil et un sourire complice plus tard, il reprit une bière après avoir très - trop - rapidement terminé la sienne. Il lui parla alors de son livre à sa demande en plongeant sa main dans le paquet de Cheetos pour attraper les rescapés et les bouffer comme les autres. « Faut pas maltraiter les livres » dit-il en fronçant les sourcils. « Alors je compte pas sur toi pour le lire à sa sortie, c'est noté ! »

Maxim marquait un point. Orson était du genre "fais ce que je dis mais pas ce que je fais" : il donnait souvent de bons conseils mais ne les suivait jamais. Question de réputation ? Certainement pas. C'était sa façon de vivre, c'est tout. Il ne cherche pas à être quelqu'un de bien, il vit seulement au gré de ses envies et tant pis si ça déplait. « Attends un peu, t'es en train de dire que j'suis complètement con ? » Il lui fit son air outré le plus crédible : la bouche grande ouverte, le froncement de sourcils mécontent, ainsi que la main sur le coeur comme s'il l'avait touché en plein dedans. « Tu me blesses, là. T'es pas gentil. » Comme si c'était surprenant ... Au fond, Orson savait que ce n'étaient que des vannes lancées sans aucun sérieux. Et puis, il n'était pas du genre à bouder pour si peu.

Il leva les yeux au ciel ensuite et soupira d'un air blasé. « Oh allez, dis le moi, quoi ! Toute façon, c'est pas comme si y'avait trente mille garages à la sortie de la ville. Si tu me le dis pas, je le trouverai, tu peux me faire confiance. promit-il avec toute l'assurance et la fierté du monde. « Par contre ... Tu serais pas un peu maladroit ? Ou alors tu sais pas conduire. Tu veux que je t'apprenne peut-être ? » Orson rit légèrement avant de terminer son joint qu'il s'était empressé de fumer pour se détendre un peu. Ses idées noires allaient certainement voler en éclat dès que ce cône aura fait son effet. Pour le moment, il se contenta de se vider la tête en parlant avec Maxim. Sa phrase le fit sourire, ça lui faisait chaud au coeur parce que même si c'était par des insultes, Max lui disait quand même qu'il tenait à lui d'une certaine façon. Et à la manière de Daemon, Orson glissa ses doigts dans la chevelure de Maxim pour l'ébouriffer dans un geste affectueux. Puis, il hocha la tête, guidant ses lèvres contre le bord de la canette de bière. « Oui, j'y ai été juste pour prendre une photo. C'est con mais y'a une belle vue là-haut. T'as pris ton maillot de bain ? »

koa

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Orson a écrit:: « Ouais, je sais. J'ai plutôt l'air d'un gars qui se tape toutes les meufs qu'il croise sans exception. Mais crois pas, je le fais. Seulement, c'est avec des gars. »

Oh moins, il y va franco. Ça me fait rire malgré moi, même si parler de sexualité est nouveau pour moi. J’ai quinze ans et demi quoi. Je suis puceau et je suppose qu’il s’en doute. Faut dire que ma sexualité n’est pas ma principale préoccupation. « Bah tu dois pas t’ennuyer alors » lui rétorquais-je en souriant.

Orson a écrit:: « Faut pas maltraiter les livres »

Tu roules des yeux, les levant au ciel, et tu plonges ta main dans le paquet de cheetos que tiens Orson histoire de prendre quelques chips qui restent avant que je le paquet sois vide. « P’tin, mais t’es un goinfre en fait » lui balançais-je en français en me rendant compte que le paquet et presque vide. « Et sinon quoi ? Tu vas m’engueuler si je maltraite des livres ? » me foutais-je de sa gueule. « J’imagine bien la scène ! ‘C’est pas bien d’abîmer les livres !’ ahahah » lui balançais-je narquois. Tu souris, blasé à l’idée de devoir lire un livre sans besoin scolaire. « Je ferai un effort pour ton bouquin… Si t’arrives à le finir un jour… » le taquinais-je alors

Orson a écrit:: « Attends un peu, t'es en train de dire que j'suis complètement con ?

J’éclate de rire, mon regard espiègle dévisageant sa réaction exagérée, « Parce que ce n’est pas le cas peut-être ?» le taquinais-je à nouveau. T’éclates de rire face à sa moue, et tu lui donne une tape amicale dans le dos, « tu viens seulement de t’en rendre compte ? » lui balancais-je lorsqu’il me fait remarquer que je ne suis pas gentil. « J’suis un p’tit con, t’a oublié ?! » ricanais-je alors. Je manquais cruellement de respect pour mes aînés, même si c’était bien marrant de voir Orson comme un aîné vu qu’il était aussi mature que je pouvais l’être d’après moi.

Je ne voyais pas pourquoi Orson insistait pour savoir quel était le garage, j’espérais quand même qu’il serait un minimum raisonnable pour ne pas s’y pointer. « C’est le garage à la sortie de la ville à dix minutes d’ici. Le gérant s’appelle Natanaël Devon, je sais pas si tu le connais » lui avoues-tu dans un soupir . Je fronce les sourcils lorsqu’il me parle de maladresse.

Orson a écrit:: « Par contre ... Tu serais pas un peu maladroit ? Ou alors tu sais pas conduire. Tu veux que je t'apprenne peut-être ? »

De quoi parle-t-il ? Conduire ? J’ai que quinze ans, comment je pourrais conduire ? Ah c’est bon, j’ai compris. « Nan mais j’ai pas embouti sa voiture. Il a manqué de m’écraser et j’ai donné un coup de pied à sa voiture… dans le phare… » lui racontais-je rapidement sans rentrer dans les détails. Certes, j’avais pas regardé avant de traverser, le gars était donc pas vraiment responsable, mais mon impulsivité m’avait joué des tours cette nuit là. Lorsqu’Orson passa une main dans mes cheveux, le geste affectueux me fait un peu râler. « hey ! j’suis coiffé ! » râlais-je pour le fun « Et non, je préfère pas que tu m’apprennes à conduire…J’suis sur que tu serais plus dangereux que moi avec une voiture ! » ricanais-je avant d’éclater de rire. Je portais alors la bouteille de bière à mes lèvres me délectant du liquide. Faut dire que je n’ai pas tellement eu l’occasion d’en boire dans ma vie. P’tre une fois ou deux avec des potes en cachette lorsque j’étais en France,et encore c’était trois ou quatre gorgée chacun et basta. Alors boire une bière entière, c’était nouveau pour moi et j’appréciais, même si je savais que mes parents m’auraient tués s’ils me voyaient.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Il est vrai que le franc parler d’Orson tendait à en surprendre plus d’un. Maxim faisait partie de ces surpris et pourtant, il n’était pas au bout de ses peines. Orson savait parfaitement que Max était bien jeune et n’avait certainement eu aucune relation amoureuse de sa vie. Ceci dit, ça ne l’empêcherait absolument pas de lui faire part de ses conquêtes ou de ses remarques par rapport à tout ça. « Non, en effet. Enfin là, en ce moment, c’est pas très folichon niveau cul. Il faut que je me rattrape ! » Maintenant que son cousin était revenu, il avait de nouveau envie de sortir et de faire ses conneries habituelles. Orson était loin de le prendre pour responsable de ses actes, mais il savait que quand il n’était pas là, il avait un peu la déprime et préférait rester dans son coin le temps qu’il revienne. La plupart de ses amis étaient habitués, Daemon partait souvent à l’étranger en laissant Orson seul à Bowen, mais il était un grand garçon, il savait se débrouiller.

Les livres, c’était son dada. Ce n’était pas pour rien qu’il voulait devenir écrivain. Alors forcément, il n’aimait pas trop qu’on maltraite les bouquins. Pour lui, il était hors de question de lire sur une tablette ou un téléphone, il trouvait que ça perdait tout son charme. Il appréciait tout particulièrement l’odeur des livres neufs. Quand Maxim s’offusqua de sa capacité à dévorer les Cheetos comme un goinfre, Orson se redressa fièrement. « Ce sont mes chips préférées en même temps. Mais c’est vrai que j’adore la bouffe. On s’fait un burger après ? » A boire et fumer ainsi, il ne fallait pas s’étonner qu’Orson avait la dalle. « Fais gaffe à ce que tu dis, le mioche. Les livres, ça sert pas qu’à se lire. Un dico est assez solide pour supporter un coup contre ton p’tit crâne, par exemple … » Les lèvres d’Orson formèrent un sourire sadique tandis qu’il abattait de nouveau sa main sur la tête de Maxim pour lui ébouriffer les cheveux. « Il me manque le dernier chapitre, c’est pour bientôt, t’inquiète pas. C’est dur de mettre un point final à une œuvre de plus de cent pages A4. » Lui répondit-il en le regardant l’air de dire « Tu vas souffrir avec ce bouquin ».

« Oh j’suis pas prêt d’oublier avec c’que tu me fais subir, sale mioche ! » Il leva les yeux au ciel en terminant sa seconde bière. L’effet du joint qu’il venait de fumer commençait à faire son effet, il se sentit un peu plus apaisé mais surtout, il avait vraiment très faim. Alors, il se permit d’ouvrir le second paquet de chips dans lequel il fourra immédiatement sa main pour s’en goinfrer, ne se souciant même pas des miettes qui apparurent autour de sa bouche. « Non, je connais pas. Pas encore, en tout cas. » Il ne pouvait pas se douter qu’il allait en faire la rencontre deux jours plus tard, à la patinoire. Mais il savait qu’il retrouverait le garage où Maxim travaillait, et donc, forcément faire sa connaissance un jour où l’autre.

Parlant de ça, Orson se rappela que Maxim n’était âgé que de quinze ans et qu’il n’avait donc pas le permis. Il soupira face à ses propres gourdes et fronça les sourcils en entendant ce pourquoi il avait été engagé. « Sérieusement ? T’as des problèmes de colère ou un truc du genre ? » Secouant la tête, Orson ricana ensuite face à la réaction du jeune homme à propos de son geste sur ses cheveux. « Sans blague ? T’étais coiffé ? J’avais même pas remarqué ! » Il hésita ensuite à s’ouvrir une nouvelle bière mais se ravisa en regardant vers le parking. « Je suis venu en voiture, je suis très prudent … Quand je suis sobre. Je vais rentrer à pieds je crois. » Il n’était déjà plus en état de conduire et plus que de ne pas vouloir perdre son permis, il ne voulait pas perdre la vie. Il était peut-être con, mais pas inconscient à ce point.

koa

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Même si je n’avais aucune expérience dans ce domaine, entendre Orson me parlait de sexe ne me choquait pas outre mesure. A bien y réfléchir, il ne fallait pas être choqué pour si peu avec Orson, parce qu’entre l’alcool, la drogue et le sexe, les petites natures pouvaient passer leur chemin. « Pourquoi ? T’as besoin de baiser régulièrement ? » lui demandais-je crûment, sans comprendre. Fallait dire que sans avoir vécu ce genre d’expérience, je ne savais pas trop pourquoi les sexuellement actifs avaient du mal à s’en passer.

L'enfoiré a écrit:: Ce sont mes chips préférées en même temps. Mais c’est vrai que j’adore la bouffe. On s’fait un burger après ? »

« Tu peux éviter de parler la bouche pleine, t’en fou de partout. » lui balançais-je en ricannant. « Pourquoi pas j’ai la soirée pour toi, et t’es cheetos, c’est pas le truc le plus nourrissant qui soit. » lui fis-je remarqué. J’ai l’impression d’entendre ma mère parler à travers moi, c’est flippant. Mais en même temps, j’ai mangé un petit peu de Cheetos mais Orson s’est dévoré le paquet en moins de deux. Et puis, j’suis habitué aux plats plus équilibré contrairement à lui. « Tu veux qu’on y ailles maintenant ? » lui proposais-je en voyant qu’il terminait sa deuxième bière. « Tant que tu tiens encore sur tes pieds… » ricanais-je moqueur.

La menace du dico sur le crâne me fait rire, mais Orson décide de m’emmerder encore un peu en mettant sa main dans mes cheveux une nouvelle fois. « Nan mais arrête, tiens… » me plaignis-je avant de faire la même chose à l’enfoiré. Je glissais mes doigts dans ses cheveux, les ébouriffants à leur tour. « On dirait que tu t’es coiffé avec un pétard. » me moquais-je en enlevant enfin ma main de ses cheveux.

Je soupirais lorsqu’il m’annonça la quantité de page de son bouquin. « Euh… Ou sinon… tu me résumeras l’histoire… Genre… comme j’ai le contexte, tu me diras juste comment ça fini ! » lui suggérais-je avec un sourire contrit.

Je souris malgré moi, en sachant que je restais son petit con, pour autant, je me demandais ce que je pouvais bien lui faire subir. « Ce que je te fais subir ? tu parles de quoi enfoiré ? Je t’ai rien fait… Pas encore en tout cas ! » lui dis-je en fronçant les sourcils.

Alors que je me suis confiais à lui sur ce qui m’a conduit droit au garage, Orson semble plus préoccupait par moi, comme s’il me jugeait et ça m’agace. Je le juge pas avec ses problèmes d’addictions, enfin je le taquine, mais ça le regarde.

L'enfoiré a écrit:: « Sérieusement ? T’as des problèmes de colère ou un truc du genre ? »

« - J’ai aucun problème ! » répliquais-je soudain, acide.

Pour ma décharge, j’étais nouveau à Bowen, je ne connaissais personne et je venais de perdre mes parents dans des circonstances dramatiques. J’avais donc de quoi péter un câble. Mais de mes circonstances atténuantes, personne n’en savait rien.

« - T’as raison, c’est pas prudent de prendre la route même si ce n’est pas pour tout de suite… » ajoutais-je en regardant à son tour le parking. Même s’il n’était pas bourré avec deux bières, il y avait la consommation de joint qui ne me rassurait pas. Merci aux vidéos de préventions dont j’avais eu le droit dans mon collège. Quant-à moi, je terminais enfin ma première bière, ayant mis bien plus de temps qu’Orson pour la boire.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Maxim n'avait aucune idée des sensations addictives que le sexe pouvait procurer. Orson s'en rappela encore une fois et se mit à rire à sa question. Pas pour se foutre de sa gueule, seulement parce que de le voir déteindre sur quelqu'un le faisait marrer. « Bah ouais, mes couilles sont pleines ! Quand t'auras goûté au sexe, toi non plus tu pourras pas t'en passer, tu verras. » Une fois ces remarques faites, Orson s'empiffra de nouveau, ouvrant le second paquet de Cheetos que Max avait rapporté. A la remarque de ce dernier, Orson leva les yeux au ciel et avala sa bouchée. Il fut tenté d'ouvrir sa gueule rien que pour le dégoûter mais il se ravisa en l'entendant dire la suite. « T'as raison, un burger c'est bien meilleur. Putain j'ai tellement faim. » Une de ses mains se posa sur son ventre qu'il sentait gargouiller aussi fort qu'un moteur de voiture peut le faire. Et à la proposition de son ami, il hocha la tête en souriant plus largement que jamais. « Putain grave ! Si ça se trouve, tu vas devoir me porter pour me ramener. »

D'un rire, il le menaça puis lui ébouriffa les cheveux ce qui n'était pas au goût de Maxim qui se défendit de la même façon. Si cela le dérangeait avec Daemon - en tout cas il faisait comme si ça le dérangeait -, il ne dit rien pour le geste de Maxim, il trouva même le moyen de se vanter. « Tant mieux, ça me donne un côté sauvage auquel les gars ne peuvent pas résister. Plus de chances d'aller pieuter chez quelqu'un d'autre ce soir ! » Orson tenta de se redresser sur ses pieds, il sentit les effets de la substance illicite s'intensifier un peu plus, ce qui rendait ses yeux un peu plus brillants et son sourire un peu plus grand ... et un peu plus con, aussi. « T'es qu'un gros flemmard. » Il épousseta son jean et grimaça ensuite. « T'es arrivé en retard et tu veux même pas lire mon bouquin. En plus tu me traites de gros débile et toxico, c'est pas très gentil ça. » C'est vrai que ça n'était pas très aimable, mais c'était bon enfant, tout comme le doigt qu'Orson lui adressa en retour.

Quand il le sentit s'énerver, l'auteur leva les sourcils et secoua la tête. Chose qu'il regretta un peu à la seconde suivante. « Tout doux, l'agneau. Range tes griffes, tes problèmes sont tiens. » Orson n'avait pas dit ça pour le blâmer, à vrai dire il s'en fichait. Et puis il trouvait même que ça lui donnait un certain charme, d'être un petit con impulsif. Il finit par soupirer plus ou moins lourdement et passa son bras autour de ses épaules pour l'entraîner hors de la plage. « Ouais mais tu vas voir, même à pieds je peux te montrer des endroits sympas. Faudrait qu'on se fasse un road trip un jour, tous les deux. Que j'te fasse découvrir le monde, un peu. » Le restant des bières dans son autre main, Orson lâcha son ami pour s'allumer une cigarette en marchant vers le parking. Qu'est-ce qu'il avait faim, il pourrait manger n'importe quoi.

koa

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Citation :: « Bah ouais, mes couilles sont pleines ! Quand t'auras goûté au sexe, toi non plus tu pourras pas t'en passer, tu verras. »

Pour le côté vulgaire, Orson mérite une palme. Je le regarde dubitatif malgré moi, mais je n’insiste pas. Après tout, s’il le dit, c’est que ça doit être vrai. On verra bien lorsque j’aurai enfin de l’expérience dans le domaine. Sauf que pour le moment, je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai jamais été attiré par une fille contrairement à mes potes en France. Mais pour aller plus loin, je n’ai jamais été non plus attiré par un garçon, je ne sais pas si je dois m’en inquiéter ou pas d’ailleurs. « Hey enfoiré, je peux te poser une question ? » lui demandais-je en me tournant vers lui « A quel âge tu as eu ta première expérience ? » demandais-je par curiosité, cherchant à savoir si c’était normal que je n’avais toujours pas eu envie, ni même tenter de draguer des filles.

Orson était bien. Les substances qu’il avait prit le rendait plus joyeux et docile et il me fait clairement comprendre qu’il avait faim. Je me lève donc et lui tends la main pour l’aider à se mettre debout. J’espère qu’il plaisante et que je vais pas devoir le porter, ce n’est pas non plus un poids plume. Bon okay, il fait une bonne tête de plus que moi, voir même peut-être deux mais il est maigrichon. Mais c’est pas un poids plume non plus. « Tu rêves là ! Tu m’as pris pour Mary Poppins ? Je te laisse sur place. Tu boufferas du sable dans ton sommeil comme ça t’aura plus faim quand tu te lèveras demain. » lui balançais-je narquois.

Citation :: « Tant mieux, ça me donne un côté sauvage auquel les gars ne peuvent pas résister. Plus de chances d'aller pieuter chez quelqu'un d'autre ce soir ! »

Je le dévisageais un moment, sans rien dire d’abord. J’avais compris qu’il aimait baiser, mais de là à le faire avec n’importe qui, je n’étais pas rassurer. « Si ça te déranges pas de laisser ton cul traînait partout… » lui balançais-je sans pouvoir me retenir. « Pardon, je voulais pas dire ça. » soufflais-je honteux d’avoir proférer de telles paroles. Pour le coup, je l’avais jugé. Ma réplique cinglante en était la preuve et je m’en voulais pour ça.

Citation :: « T'es arrivé en retard et tu veux même pas lire mon bouquin. En plus tu me traites de gros débile et toxico, c'est pas très gentil ça. »

Je serrais les dents, conscient de ne pas avoir été agréable. Je n’avais pas envie que cette amitié étonnante prenne fin parce que j’étais un petit con mal luné. « Désolé. Je n’aurai pas du dire ça. C’est ta vie, tu fais ce que tu veux après tout. » soufflais-je en détournant le regard, honteux.

Mon emportement passé, nous nous dirigeons vers la route qui mène à la vieille ville et la rue commerçante. Bras dessus, bras dessous, on zigzaguent un peu en discutant, Lokhen sur mes talons.

Citation :: « Ouais mais tu vas voir, même à pieds je peux te montrer des endroits sympas. Faudrait qu'on se fasse un road trip un jour, tous les deux. Que j'te fasse découvrir le monde, un peu.

« - Ah ! Parce qu’il y a des choses intéressantes à voir par ici ? » lui demandais-je amusé, « Pour le Road trip, c’est quand tu veux, juste que… y a Lokhen à prendre en considération… C’est pas comme si quelque chose me retiens ici… » dis-je en haussant les épaules tout en caressant le flanc de mon chien. Bon, c’est pas vrai, j’ai aussi des cours, mais c’est pas non plus vital. Je peux aussi bien m’en passer, au pire, je redouble. « T’as déjà traversé l’Australie à pied ? » lui demandais-je soudain plus intéressé alors qu’on atteint enfin le bitume.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Orson fouilla sa mémoire. Il tenta de se rappeler sa première expérience, il n'était pas arraché ce jour-là mais ça remonte quand même à loin et cela n'avait pas été si exceptionnel que ça. « Mh ... Je sais plus. Je dirais vers mes quinze-seize ans. Je sais juste que c'était très nul, j'en ai rien retenu d'autre, pour que ce soit pas mémorable ... » Orson grimaça. Il ne se souvenait même pas de l'homme avec qui il l'avait fait, car celui-ci s'était barré juste après. Une drôle de façon de faire les choses, mais après tout, Orson avait les hormones en vrac à cet âge-là, il se souvenait juste qu'il voulait le faire, peu importe la personne avec qui il le faisait. En soi, ça n'avait pas d'importance pour lui qui était incapable de ressentir l'amour.

Une fois debout, il fit la moue auprès de l'adolescent. « Sale petit con, tu vas voir quand t'auras ta première cuite avec moi, » dit-il d'un air boudeur. Puis, les mots de Maxim le firent s'arrêter net. Il venait vraiment de le traiter de pute là ? D'accord, Orson n'avait presque jamais le même partenaire. Mais il ne trouvait pas ça correct qu'un de ses amis le jugent sur ses actes. Pour autant, il ne réagit pas immédiatement. Il se remit à marcher comme si de rien n'était en se plongeant simplement dans ses pensées. Un haussement d'épaules à la suite des paroles du jeune, il pensait bien trop pour se concentrer sur ce que ce petit con pouvait bien lui dire. « Un tas de chose, quand on sait se contenter des petites choses. » Son regard devint froid, il reprit une bière qu'il ouvrit rapidement pour en boire quelques gorgées. Et une fois la route atteinte, Orson se mit à rire et secoua la tête. Tu veux jouer à ça, tu veux juger ? Ok, on va jouer alors.

« Sérieux, faut qu't'arrêtes de te plaindre. Si plus rien te retient ici, t'as qu'à te tirer. C'est vrai quoi, t'as déjà fugué alors pourquoi tu te casses pas hein ? Tu t'emmerdes ici, nan ? Mais tu sais Maxim, c'est pas en jugeant tes amis qu'tu vas réussir à voir quelque chose de bien dans cette ville. T'es vraiment qu'un gamin pour penser qu'il faut qu'une ville ait des trucs extraordinaires pour s'y sentir bien. En fait, t'es juste trop pessimiste pour voir le bon côté des choses. Tiens, les amis par exemple. Parlons-en ! Tu sais qu'ils peuvent t'apporter beaucoup ? Tu t'plains de cette foutue ville mais en attendant t'y es encore et avec un gars que tu sembles même pas apprécier. Alors ok j'fais plein de choses que tu sembles pas comprendre, mais moi au moins, j'suis heureux comme je suis, avec mon entourage, mes projets, et c'est ma façon de vivre. Si j'ai envie de m'envoyer en l'air dans les chiottes d'un bar miteux avec un inconnu c'est mon problème. Quand tu auras un peu plus d'expérience sur la vie pour savoir qu'elle est pas si mauvaise où que tu sois, là j't'autoriserais à me juger. Pour le moment, tout c'que tu peux faire c'est d'te taire et apprécier les choses que la vie te donne et basta. » Orson but sa bière entièrement avant d'en jeter le cadavre dans une poubelle à proximité. S'il y avait eu un mur, il l'aurait certainement balancé dessus. « Tu sais ce qui fait ma particularité ? C'est que j'm'en balance de tout ce qu'on peut raconter sur moi. Je m'en balance complet et tu sais pourquoi ? Bah parce que personne n'a rien à dire. Et si ça m'rend heureux, c'que j'fais regarde personne d'autre que moi. Mais t'as pas à t'en faire, Maxim. T'auras plus de pute débile et toxico dans ton cercle d'amis. » Son regard était glacial. Il n'était pas tant en colère que ça, seulement, il était juste dégoûté de voir qu'il considérait ce gamin comme un petit frère qu'il devait protéger alors que finalement, ce gosse ne faisait que de l'insulter depuis le début sans même essayer de comprendre. Orson se dit enfin qu'il n'avait pas sa place dans sa vie. Quelqu'un qui vous juge et qui prétend être votre ami n'est jamais bon pour vous.

koa

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