maxim. - on fait un concours ?

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Orson a écrit:: Mh ... Je sais plus. Je dirais vers mes quinze-seize ans. Je sais juste que c'était très nul, j'en ai rien retenu d'autre, pour que ce soit pas mémorable ...

J’étais sur le cul. J’allais avoir seize ans et je n’avais encore jamais songé à le faire. Etaits-je normal ? Je commençais à peine à m’intéresser à ce sujet. « Pourquoi ? Pourquoi c’était nul ? » demandais-je sans comprendre.

Alors que nous venions de rejoindre le bitume, la situation s’envenima. Je me pris le monologue d’Orson dans la tronche, aussi violemment qu’un crochet du droit. Il avait raison, j’étais négatif mais c’était plus fort que moi. Ma vie avait été foutue en l’air en quelques instants et maintenant, j’étais livré à moi-même. Alors même si j’avais des torts, j’avais des circonstances atténuantes et Orson était loin d’être quelqu’un de compréhensif d’après ce qu’il laissait voir.

J’étais conscient d’avoir dépassé les bornes, je m’en étais excusé aussitôt avant même qu’il ne déblatère son monologue. J’étais conscient de l’avoir juger alors que je n’en avais aucun droit, et je m’étais excusé également, pourtant, ça n’empêchait pas Orson de me balançait tout ça. J’étais blessé. Je serrais les poings alors que mon regard se durcit au fur et à mesure que cet enfoiré débitait ses paroles.

Orson a écrit:: Pour le moment, tout c'que tu peux faire c'est d'te taire et apprécier les choses que la vie te donne et basta.

Je le poussais violemment en posant mes mains sur son torse pour y mettre toutes mes forces. « C’est facile pour toi ! t’as la belle vie ! Une famille et des amis ici ! C’est pas toi qui revis chaque nuit la découverte de ton père avec un trou au milieu du front ! » lui hurlais-je acide alors que ça me ramenais au fait que je n’avais plus de famille. C’était la première fois que je mentionnais à quelqu’un mes nuits de cauchemars qui m’habitait depuis des mois. Je n’avais pourtant pas l’impression d’être ivre, je n’avais bu qu’une bière. Juste que ma langue s’était déliée à ce moment là, sans que je ne puisse me contrôler.

Orson a écrit:: Mais t'as pas à t'en faire, Maxim. T'auras plus de pute débile et toxico dans ton cercle d'amis.

La colère se mua en peur. Je ne voulais pas perdre Orson parce que j’avais dis des trucs cons que je ne pensais pas. Je voulais qu’il reste avec moi parce que j’avais besoin de lui, de son amitié qui me permettait de garder la tête hors de l’eau sans qu’il ne le sache. « Non ! Orson ! » Dis-je sur un ton suppliant alors que la situation était devenue incontrôlable. Je me rapprochais de lui, réfléchissant à quelque chose à dire pour me faire pardonner. Je ne voulais tellement pas le perdre. « Je suis désolé Orson ! Je ne voulais pas dire ça , je te le jure ! » lui dis-je perdu.

Je le regardais les yeux humides bien qu’aucune larme n’apparut,« Ne me laisse pas... » suppliais-je face à lui. Sous l’impulsion du moment, je m’approchais de lui et je plaquais mes lèvres sur les siennes avec toute la maladresse dont j’étais capable.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Le sexe, c'est à deux. Et si la première expérience d'Orson avait été très nulle, c'était surtout parce que son partenaire n'avait pensé qu'à sa gueule. Il n'avait même pas essayé de faire plaisir à Orson, juste assez pour qu'il soit excité mais c'était tout. Et Orson avait finit par l'accepter, ce qui n'était pas si cool qu'il avait l'air de le prendre. Mais il ne prit même pas la peine de répondre à cette question, jugeant qu'il valait mieux qu'il s'exprime plutôt que de lui faire des reproches sous-entendus. Qu'est-ce qu'il pouvait être énervé ... Il avait beau dire qu'il n'en avait rien à foutre, Maxim restait Maxim et il tenait à lui. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il était énervé. Ses paroles l'avaient touché en plein coeur. Il ne voulait pas que son ami le considère ainsi. C'était trop négatif comme pensée.

Soudain, Maxim se rebella. Il poussa Orson qui lui, restait une fois de plus sur le cul. Dis donc, ce gosse ne cessait pas de le surprendre ! Pour autant, Orson entendit ses paroles et fut un peu choqué par celles-ci, si bien qu'il ne réalisa pas l'ampleur de cette révélation. Dégoûté, il finit par lui dire qu'il n'avait plus à s'en faire, qu'il n'aurait plus à le supporter. Avec un pincement au coeur, Orson détourna le regard en gardant son attitude froide. Son corps était tendu, ses épaules remontées. Et les paroles du garçon ne faisaient que lui briser le coeur. Il soupira, reposa son regard sur lui. Et en le voyant ainsi, Orson se sentit mal. Il se rendit enfin compte, maintenant un peu plus calme, de l'ampleur de la révélation du jeune garçon et s'en voulut de s'être emporté comme ça. Mais il n'eut même pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il sentit une paire de lèvres se poser contre les siennes.

C'était Maxim qui l'embrassait avec maladresse. Orson avait écarquillé les yeux, presque sous le choc. Puis il se rappela qu'il s'agissait du premier baiser de Max. Merde ... Je peux pas lui faire ça, se dit-il. Ses épaules détendues, il passa ses bras autour de l'adolescent pour prolonger le baiser et le serrer contre lui. Il l'embrassa ensuite avec tout l'amour qu'il pouvait lui porter, jusqu'à caresser ses lèvres de sa langue sans forcer le passage. Il ne voulait pas lui offrir un baiser sauvage, plutôt un baiser chaste et pur, même s'il n'avait pas l'habitude de le faire. Il resta ainsi de longues secondes avant de finalement laisser tomber sa tête sur son épaule. Orson serra Max contre lui comme s'il voulait le faire rentrer dans son coeur, comme pour lui montrer qu'il ne partirait pas. « Je pars pas, Max. T'es mon ami. Pardon d'avoir été méchant avec toi, je me suis laissé emporter et je voulais pas te faire de mal ... » Il murmura ses paroles dans son cou comme s'il voulait le rassurer. Évidemment, c'est consciemment qu'il évita de parler de sa confession.

koa

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Je n’étais qu’un gosse paumé, livré à soi-même. Autant je me donnais des airs de dur à cuire, j’étais pourtant loin d’être aussi fort. Pour la première fois, je craquais. Mes amis me manquaient, mes parents me manquaient, mon village me manquait, ma vie d’avant me manquait. Tout. Comment pouvais-je me réjouir de ce que la vie me donnait comme Orson me le conseillait ? J’avais quoi au juste ? Lokhen. Fleur. Orson. Ca se limitait à ça ma vie ici.

Le perdre parce que j’étais un connard, je ne pouvais pas le supporter. Je voulais qu’il sache à quel point je tenais à lui, à quel point il comptait pour moi. Qu’il se drogue, qu’il couche ou qu’il n’en ait rien à foutre de moi, ça me fait mal, parce que je tiens à lui et que ça me fout la trouille. Poussé par je ne sais quelle impulsion, mes lèvres se collent aux siennes. C’est tellement maladroit. Je ne réalise qu’au moment ou elles sont liées, le geste que je viens de faire. Je sens la panique m’envahir en réalisant les conséquences que mon acte peut avoir, et alors que je m’apprête à me reculer, je sens la main d’Orson se caller sur ma nuque alors qu’il réponds au baiser, du moins je l’interprète comme ça. Il y a une certaine douceur dans son baiser alors qu’il me serre contre lui et que nos corps se touchent. Sa langue caresse mes lèvres et instinctivement, je les entrouvre, laissant ma langue se mêlait avec la sienne timidement. Orson prends les choses en main face à mon inexpérience, et nos langues se lancent dans un ballet effrené provoquant une sensation de satisfaction extrême et une chaleur dans mon bas ventre. Bordel, Qu’est-ce que je suis entrain de faire ? C’est étrange mais certainement pas déplaisant. Bien au contraire, c’est même… agréable, très agréable. J’aime ça, c'est délicieusement exquis. Nos langues se séparent enfin et je restais silencieux, dépassé par ce qu’il venait de se produire. Je ne m’attendais pas à ça et les rougeurs qui gagnèrent mes joues montraient bien que ce n’était pas prémédité. Les bras d’Orson m’entourant, je fis de même passant mes bras en dessous des siens, restant coller à lui. Pourquoi l'avais-je embrassé? C'était la question à un million de dollar et pour le moment, la seule réponse qui me venait à l'esprit, c'était que j'en avais eu envie. Besoin. Et parce qu'Orson était... Orson et ... Et j'étais pas vraiment en état d'analyser quoique ce soit à cet instant de toute façon.

Orson a écrit:: « Je pars pas, Max. T'es mon ami. Pardon d'avoir été méchant avec toi, je me suis laissé emporter et je voulais pas te faire de mal ... »

J’étais soulagé et bien plus léger qu’il y a une ou deux minutes. Il restait. Il n’allait pas m’abandonner lui aussi. Sans parvenir à me contrôler, des larmes roulent sur mes joues alors que j’enfuis mon visage dans le creux du cou d’Orson pour ne pas qu’il ne les voit. Ce sont des larmes de soulagement et je ne peux m’empêcher de lui répéter d’innombrable fois « Pardon. Pardon. Pardon. Pardon... » dans un murmure à peine audible alors que je cachais toujours mon visage. Finalement, j’étais moins fort que je ne voulais le laisser paraître. Je luttais contre moi-même pour reprendre contenance et je m’écartais enfin d’Orson non sans être un peu gêné en essuyant l'humidité sur mes joues d'un revers de manches. Je n’avais jamais pensé que je craquerais comme je l’ai fait et je ne sais plus trop ou me mettre. Et puis, il y a se baiser, mon premier. Je ne pensais pas être quelqu'un qui y accorderait de l'importance, mais si. Au final, ça à de l'importance. Bordel ce que je suis niais. « Je le mérite. J’ai été un enfoiré avec toi. » soufflais-je du bout des lèvres, honteux. J’ai beau tenté de remettre mes idées correctement en place dans ma tête, ça reste un vrai foutoir. « Tu veux toujours un burger ? » lui demandais-je après une hésitation. Je ne savais pas quoi dire, et la seule chose qui me venait à l’esprit, c’était ce fameux burger et le fait qu’Orson avait la dalle. Mais peut-être qu’il n’avait peut-être plus envie d’aller manger un morceau, surtout qu’il s’était bu une nouvelle bière quasiment d’une traite.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Il avait beau avoir sa fierté, Orson avait aussi un cœur. Et il n’avait pas envie de voir Maxim sortir de sa vie. Sa rencontre avec lui avait été mémorable, et les autres sorties l’étaient aussi. Il avait tenu à ce gosse tellement rapidement, maintenant il ne s’imaginait pas ne plus l’avoir dans son entourage. Quand Max l’embrassa, il fut sous le choc. Il se prit comme une décharge électrique, en même temps, il ne comprenait pas pourquoi il l’embrassait, mais aussi il se dit qu’il s’agissait de son premier baiser. Il ne voulait pas le gâcher, il voulait lui donner un baiser digne de ce nom. Et si au début il voulait lui offrir un baiser chaste et pur, le contact de la langue de Max contre la sienne lui fit abandonner cette idée. Orson s’engagea alors dans une danse buccale passionnée, sa main contre la nuque de Max l’appuyant pour intensifier le baiser. Leurs corps collés l’un contre l’autre, leurs bouches scellées, Orson le serra contre lui. Ce n’est qu’après quelques longues secondes qu’il cessa son baiser et posa sa tête contre son épaule. Son souffle frappa son cou à mesure qu’il murmurait ses excuses, choses inhabituelle pour lui qui avait toujours bien trop de fierté pour reconnaître ses erreurs.

Orson fut surpris de sentir un liquide chaud tomber dans son cou. Ses sourcils se froncèrent, il glissa ses doigts dans les cheveux de Max en secouant la tête. « Arrête de t’excuser, c’est pas ta faute. Et puis je savais pas pour … Enfin, tes cauchemars … Si j’avais su, j’aurais été beaucoup plus vigilant. » S’il avait su ce qu’il se passait la nuit, il aurait été complétement différent avec lui. Le problème aurait été qu’ils n’auraient pas eu la même relation ensemble si Orson avait été un peu plus avenant avec lui. Peut-être même qu’ils n’auraient pas été autant amis l’un avec l’autre. Lorsque Max s’écarte, Orson posa son regard sur lui et de nouveau, il secoua la tête. « C’est bon, c’est passé. Puis t’as juste honoré ton statut de petit con. » Orson voulut détendre l’atmosphère. Lui aussi était un peu chamboulé par tout ça, ça avait été un ascenseur émotionnel pour chacun d’entre eux. Et après la bière qu’il s’était fait presque d’une traite, Orson sentait le vertige et la dalle surtout arriver plus vite qu’un TGV. Il posa sa main sur l’épaule de son ami en soupirant. « Meilleure idée du siècle. T’es génial. Allons-y alors. » Orson préféra mettre ce moment de côté. Après tout, il n’avait plus la tête à réfléchir et s’il s’était sentit un peu déprimé au début de la soirée, ce n’était désormais plus le cas. Même s’il était un peu confus, il voulait vraiment que l’ambiance s’améliore, qu’elle redevienne bon enfant. Ceci dit, il se mit à penser qu’il fallait peut-être en parler, de ce baiser. Mais pour le moment, il marchait simplement avec Max. Peut-être vaudrait-il mieux qu’ils soient au calme et posés quelque part pour en discuter. « Ah, j’sais pas si je t’ai dit mais j’vais avoir une coloc demain. Tu vas manger aussi ? »

koa

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J’étais dans les bras de cet enfoiré qui me consolait malgré lui. Ce que je pouvais être nul quand même. Faible, c’était le mot adéquat. J’avais pris sur moi depuis des mois, ne laissant jamais rien paraître pour ne pas qu’on me prenne en pitié. Je pense que ça avait bien marché, jusqu’ici… Mais j’ai atteint mes limites et la comédie à assez durée. L’idée de perdre Orson, ça a été un électrochoc. Toutes mes peurs sont remontées à la surface, et j’ai eu l’impression de sombré. C’est égoïste de penser comme ça, parce que j’ai l’impression que cette amitié est intéressée. C’est pourtant pas le cas, je le sais au fond de moi. On s’amuse bien tout les deux, on ne s’ennui jamais aussi.

Mes larmes se tarirent dans le cou de l’enfoiré alors que je reprenais petit à petit contenance. Je finis par m’écarter de lui, gêné de m’être ainsi dévoilé devant lui. C’était la première fois que je parlais du fait que je n’allais pas aussi bien que je ne le laissais paraître. « Si. J’suis un connard. Je dis des trucs qui te font mal, c’est pas ça un pote. » soufflais-je avec amertume. Comme pote, j’étais un boulet, y avait pas d’autre mot pour me qualifier. « Non. Ne… Je veux pas de ta pitié d’accord. Je veux pas que tu changes parce que... tu connais ce détail. Ca finira par passer. » dis-je sans en être particulièrement convaincu par mes propres paroles. Depuis le temps que je me répétais que mes cauchemars finiraient par cesser, j’avais l’impression de passer une de ses chansons soulante à souhait en boucle dans ma tête.

Orson a écrit:: « C’est bon, c’est passé. Puis t’as juste honoré ton statut de petit con. »

Malgré les circonstances, je laissais un rire franchir mes lèvres. Ouais pour le coup, j’honorais bien ce statut. M’enfin y avait des façons moins blessantes de l’honorer quand même. « J’avoue. » admis-je en souriant.

En accord avec lui, on prend la route du burger du coin parce que mine de rien, on a la dalle tous les deux. Les mains dans les poches, je lui emboitais le pas, pensif. Marcher avait ce don de m’aider à remettre mes pensées en ordre. Certes, ce n’était pas une randonnée, mais ça ferait l’affaire. Je commençais seulement à réaliser ce que j’avais fait. J’avais embrassé Orson. C’était con et niais à dire, mais c’était mon premier baiser et je ne m’attendais pas à ce qu’il se passe comme ça. Je n’étais pas déçu, parce qu’il fallait le reconnaître, Orson avait assuré. Mais je devais bien reconnaître qu’il y avait quelque chose qui me chiffonnait un peu. Ce n’était pas parce que c’était un autre mec, ça, je ferai avec. Après tout, on était au XXIe siècle, c’était pas problématique et ça expliquer aussi pourquoi je n’avais jamais été attiré par quiconque avant. Mais j’avais la désagréable sensation d’avoir agi pour ne pas perdre Orson. Le tout pour le tout quoi. Est-ce que je l’avais embrassé pour le retenir ? C’était la question que je me posais parce qu’il fallait l’admettre, je n’avais jusqu’ici, jamais regarder Orson de cette façon. Où bien je ne m’en étais pas rendu compte ? C’est possible puisque je n’y connais rien. Mais c’était assez perturbant. Pour le moment, je gardais le fond de ma pensée pour moi, n'étant sur de rien.

« Ouais, tu m’as parlé de ta coloc. Une femme enceinte ! T’imagine une fois que le gosse sera là ? » ricanais-je à l’idée que sa petite vie tranquille risquait de devenir assez bordélique. « Ouais, je vais mangé un morceau, mine de rien j’ai la dalle et le burger qui est à l’angle là-bas accepte les chiens… Donc j’y vais de temps en temps avec Lokhen. Ça me fait chier de le laisser dehors. » reconnus-je en caressant le flanc de mon nounours sur pattes. J’étais tellement protecteur avec mon chien que ça en était presque risible, mais en même temps, il était important pour moi, le dernier lien qui me liait avec mon père notamment. C’était lui qui l’avait dressé avec moi, ma mère étant pas très fan des grosses boules de poils même si elle l'avait adoré autant que moi.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Lorsque Max lui dit qu'il ne voulait pas de sa pitié, Orson fronça les sourcils. C'était bien loin d'être de la pitié, Max était son ami et il tenait à lui, même s'il ne le montrait que très rarement. « Je vais pas changer parce que je connais ça. Et ne confonds pas pitié et compassion. Si j'avais pitié de toi je t'aurais invité à venir chez moi pour ne pas que tu dormes au phare. Mais c'est ta vie, tu la gères comme tu veux Max. Tout ce que je veux c'est que tu ne souffres pas parce que ça me fait mal aussi. » L'alcool et le joint aidant, Orson venait littéralement de lui dire qu'il tenait suffisamment à lui pour que sa situation l'atteigne ainsi. Décidément, cette soirée était éprouvante. Et elle n'était pas finie.

Il fallait qu'ils parlent de ce baiser qu'ils s'étaient échangé. Orson le savait, et même s'il n'avait pas le courage, il fallait bien le faire. Il fallait bien mettre les choses au clair. Orson ne pouvait pas laisser Maxim dans le flou. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait embrassé, bien qu'il se doutait qu'il ait fait ça dans un acte désespéré. Mais Orson n'étant pas du genre à savoir aimer, à savoir être en couple, il fallait donc qu'ils aient une discussion. Pour le moment, les deux jeunes s'affairaient à marcher jusqu'au burger du coin. « Ah oui, merde, je radote. Bah ... Je suppose qu'elle s'en occupera avec le père, je crois que j'ai pas de soucis à me faire. Mais c'est vrai, j'vais peut-être devenir la nounou de ce gosse ! » Orson rit. Ca faisait du bien de se détendre un peu après tout ça. Son regard se posa sur la bête qui avait dû se demander quoi, elle aussi. Ils s'étaient disputés, puis embrassés, et maintenant les deux riaient de nouveau. Tout se passe bien trop vite. Pauvre chien, il ne devait pas comprendre grand chose. « Je le laisserai pas dehors non plus. Ca me rendrait trop triste. »

Une fois arrivés, Orson entra dans l'établissement et laissa son regard balayer la carte affichée. Rapidement, il commanda puis laissa Maxim commander à son tour avant d'aller s'installer à une table. Ses yeux se tournèrent d'abord vers l'extérieur, puis il se posa sur Maxim. Orson soupira longuement et pinça les lèvres. « Je crois qu'il va falloir qu'on en parle. Tu sais, enfin de ce baiser. » C'était compliqué pour le garçon qui n'avait pas l'habitude d'aborder les choses et surtout, il ne savait juste pas comment lui expliquer ni quoi lui dire. « Mh ... Tu ... T'attends quoi de moi maintenant ? »

koa

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Le fait est que je voulais paraître fort devant tout le monde. J’envoyais chier ceux qui souhaitaient m’aider et j’étais un connard avec tout le monde. Mais quand on regardait de plus près, il n’était pas difficile de voir que je n’étais qu’un gosse paumé qui avait été un peu trop bousculé dans sa vie ces derniers mois. Un an auparavant, je me serais jamais permis de fumer, de boire ou même de répondre aux adultes comme je le faisais. Mais les choses avaient changées.

Les paroles D’Orson m’atteignirent en plein cœur, aussi belles que sincères. Un fin sourire se dessine malgré mon regard voilé de tristesse. « Finalement… tu n’es peut-être pas qu’un enfoiré… » soufflais-je à mi-voix. C’était ma façon de lui faire comprendre qu’il était avant tout un ami infaillible, un grand frère de cœur.

En rentrant dans le burgers grill, nous discutons de sa colocataire. C’est une façon comme une autre de détendre l’atmosphère en évitant les sujets un peu plus épineux. Il faut dire qu’il est très rares que nos soirées se passent avec autant d’émotions. Ce soir, c’était pire qu’un grand huit. Genre on a pas le temps de réaliser qu’on est en bas et que le cœur est resté en haut. Bref. Intense. Je suis plutôt sceptique quand à la présence du père de l’enfant puisque si la femme devient la coloc d’Orson et sans son conjoint, c’est que y a un problème. Enfin, je peux me tromper, mais c’est ma première impression par rapport à ce qu’il me dit. « Tu t’es déjà occuper de bébé ? » demandais-je en fronçant les sourcils, ayant du mal à imaginer Orson comme un babysitter. Ca me donne plus envie de rire en fait.

Une fois installé à table, Lokhen à mes pieds, je commande un burger au bacon, comme bien souvent d’ailleurs et comme il sera difficile de consommer de l’alcool ici en raison de mon âge, je m’en tiens à de l’eau pétillante. Dès que la serveuse s’en va avec nos commandes, je me tends un peu alors qu’Orson souhaite aborder le sujet du baiser alors que j’ai même pas réussi à analyser les choses correctement. Ce que j’attends de lui ? J’suis tellement mal à l’aise et surtout, pas habitué à me trouver dans une situation pareil. Pas habitué ? Lol ! c’est la première fois de ma vie que je me retrouve dans cette situation. Je soupire en me plaquant contre la banquette, me passant une main dans les cheveux. « Je sais pas. » admis-je simplement. « Je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça en fait. T’es mon pote et tu peux me croire que je n’ai jamais… Je t’ai jamais vu autrement alors… » soufflais-je avec gêne. « J’attends rien de toi Orson, pas dans ce sens là. Même si… » tentais-je alors de répondre en essayant de ne pas trop m’embrouiller avec mes propres pensées. « J’avais la trouille de te perdre et… j’ai fais ce qui m’est passé par la tête sans réfléchir. Je ne dis pas que je ressens rien pour toi, tu comptes même beaucoup pour moi. » ajoutais-je en m’égarant, « Après, je reconnais que je ne regrettes pas le baiser. » lui dis-je en espérant ne pas trop rougir. Ouais, même si j’avais du mal à faire le point sur les sentiments que j’éprouvais, notamment parce que je voyais un peu Orson comme un grand frère depuis presque le début de notre relation, je ne regrettais pas. Ce baiser avait été intense et rudement bien mené par le plus âgé, et comme première expérience, je n’étais pas certain que ça aurait pu être meilleur. Orson avait assuré. D’ailleurs… il avait répondu et pris aussitôt les choses en main, et je commençais à m’interroger à ce sujet. « Et toi ? Tu… attends quelque chose maintenant ? » lui demandais-je en retenant presque ma respiration sur le coup de l’anxiété face à la future réponse de l’enfoiré.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Orson n'avait pas pour habitude d'ouvrir son coeur comme ça. Généralement, il ne dévoilait jamais ses sentiments. Pour dire, il ne disait que très rarement à son cousin qu'il l'aimait dans ces mots-là. Il usait toujours de techniques différentes mais semblables pour le lui faire comprendre, comme des cadeaux ou des câlins, ou même encore des visites récurrentes. Pour Maxim, il avait juste un peu bu et fumé, mais aussi ce baiser qu'ils s'étaient échangé n'y était pas pour rien. Max, ce petit con, il l'aimait beaucoup. Assez pour faire attention à lui et le rassurer quand il en avait besoin. D'ailleurs, il avait beau prétendre n'en avoir rien à faire qu'il dorme au phare, au fond, il s'inquiétait pour lui. Là-bas, est-ce que c'était assez chauffé ? Assez salubre pour qu'une personne puisse y vivre ? Il était certain que Max dirait que tout est assez bien là-bas, juste pour qu'il lui lâche la grappe.

Une fois rentrés dans le burger, Orson se mit à radoter, à parler de sa coloc enceinte. Il était bien loin de se douter que cette fille allait devenir sa meilleure amie, et qu'ils allaient s'aimer aussi fort. Pour le moment, ça n'était qu'une inconnu avec qui il avait brièvement discuté par texto, mais déjà là, il savait qu'il allait l'apprécier. Et comme il aimait prendre soin de toutes les personnes qu'il apprécie, il était certain qu'il fasse tout pour qu'elle soit bien, davantage si elle se trouvait être mère célibataire. « Non ... Mais ça s'apprend. Ca doit pas être bien compliqué, je m'occupe déjà d'un gosse actuellement ... » Il sourit en coin, fier de sa taquinerie à l'égard de Maxim. Bien sûr, ça n'était qu'une plaisanterie. Orson était loin de considérer Maxim comme un gosse, même si parfois, il sentait encore de la puérilité dans ses actes mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, même lui était encore un gamin parfois, pour ne pas dire le plus souvent.

Orson aborda le sujet du baiser. Il était grand temps pour eux de mettre tout ça au clair. Il le fallait, Orson ne se voyait pas continuer comme si de rien n'était, parce que ça n'était pas rien. S'il avait déjà oublié leur dispute, ça, il ne pourrait jamais l'oublier. Alors, il attendit tranquillement la réponse de Max qui tenta de s'expliquer au mieux. Son discours fit sourire Orson, il avait tellement de mal à en parler. Mais en même temps, il ne pouvait pas s'en moquer parce qu'il était un peu pareil actuellement. C'était compliqué de s'exprimer quand on apprécie quelqu'un autant qu'Orson appréciait Maxim. « Heureux de t'avoir comblé le temps d'un baiser, alors. Je regrette pas non plus. » Non, il était même plutôt fier. Parce qu'il avait été son premier baiser et qu'il avait assuré, selon les dires de Maxim. Puis, ce dernier lui retourna la question. Orson prit le temps de réfléchir. Maxim était comme son petit frère et s'il lui avait donné son premier baiser, il n'aurait pas pu aller plus loin que ça. Il n'ira jamais plus loin que ça avec lui. « Mh ... Si j'avais été autrement, peut-être que j'aurais attendu quelque chose. Mais Max, je tiens trop à toi pour attendre autre chose. J'ai pas envie de te faire de mal, et puis t'es comme mon petit frère ... J'aurais jamais pu aller plus loin avec toi. T'es trop ... Fin ... Précieux. » Il avait du mal à l'expliquer, n'ayant pas l'habitude. Il avait même l'impression d'avoir mis son coeur à nu, maintenant. Il se sentit un peu bête d'ailleurs, alors il observa la serveuse leur rapporter leurs boissons sans rien ajouter de plus.

koa

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L’enfoiré. Voilà qu’il me comparait a un fœtus. Je levais ma main, et je laissais mon majeur se dressait fièrement en face de son visage, lui montrant ce que je pensais de son commentaire.

Après avoir exposé mon point de vue de façon complètement misérable, il semble me comprendre. Pourtant, il y a une chose qu’on ne peut pas trop savoir. Est-ce que ça aura quand même un impact sur notre façon de nous comporter l’un envers l’autre ? Je n’espère pas même si je suis lucide. Cet enfoiré m’a donné mon premier baiser. Je ne sais pas pourquoi j’y accorde autant d’importance, mais c’est le cas. Je suis content que ce soit lui parce qu’il s’y est prit comme un dieu, mais en même temps je m’interroge. J’ai jamais été attiré par les femmes ou les hommes jusqu’à aujourd’hui et j’ai embrassé un homme. Est-ce que ça veut dire que je suis gay aussi ? J’en sais rien, peut-être bien. Mais c’est pour le moment, pas ça qui est important.

La déclaration d’Orson me soulage et m’atterre un petit peu. Je suis soulagé qu’il n’attende rien de plus de moi, tout comme je suis un peu déçu aussi parce que j'ai l'impression de ne pas plaire. C'est tellement con comme raisonnement. J’ai l’impression que c’est par rapport à notre différence d’âge, même s’il prétend que je suis précieux à ses yeux. De toute façon peut importe la raison, ce n’est pas le plus important. Du moment que ça ne change rien à notre relation. « J’espère que tu embrasses pas ton petit frère comme tu l’as fait tout à l’heure » répliquais-je avant de pouffer de rire. « Donc, ça ne change rien, on est d’accord ? Tu continues d’être mon enfoiré, et je continue d’être ton petit con ? » lui demandais-je juste avant que la serveuse ne revienne avec notre commande.

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Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

La situation était quand même cocasse. Orson assumait totalement le fait de l'avoir embrassé, il en était même plutôt fier. Cependant, il n'admettait toujours pas d'avoir été blessé par ses mots, même s'il avait plus tôt avoué qu'il tenait beaucoup à ce garçon. M'enfin, une chance pour lui que la conversation ne soit focalisée seulement sur le baiser et rien d'autre. « Eh ben ... J'ai pas de petit frère. Donc, je suppose que non. » Il sourit, heureux que l'atmosphère soit maintenant un peu plus détendu. Il n'aurait de toute façon pas supporté une tension longue durée entre eux. « Non, ça ne change absolument rien. Sauf ... Que maintenant, tu me connais un peu mieux. » Orson grimaça. Oui, c'est clair que maintenant, Max savait que s'il restait un enfoiré, il n'en était pas moins un coeur d'artichaut à l'intérieur, même s'il ne le montrait pas. Ou presque jamais en tout cas. Il n'aimait pas trop la sensation d'être mis à nu devant quelqu'un, au sens figuré. Il ne pouvait plus se cacher derrière ses conneries et ça l'emmerdait quelque part. Mais c'était un mal pour un bien, car sans cela, leur relation aurait certainement cessé.

La serveuse déposa les plats sur la table et Orson lui sourit et la remercia. Il ne fallut pas plus de temps au ventre d'Orson pour grogner. Il en avait l'eau à la bouche. « Uuh ... Ca sent tellement bon. Putain mais qu'est-ce que j'ai faim bordel ! » Il prit tout de même le temps de prendre une photo de son burger pour la poster sur Instagram avant de le dévorer. Une fois fait, il prit le burger entre ses doigts et le mordit à grande bouchée en se délectant de ce mélange d'ingrédients qui faisait que ce plat était si délicieux. Ca y est, il n'était plus là. « C'est le meilleur repas de toute ma vie. » Il exagérait peut-être un peu mais bon, il aimait trop les burgers pour en dire le contraire à chaque fois qu'il en mangeait un.

koa

Invité

« Tu es fils unique toi aussi ? » lui demandais-je alors. Enfin, lui aussi… C’était une façon de parler. J’avais été élevé comme fils unique, et d’aussi loin que je me rappelle, je n’avais jamais souhaité avoir des frères ou des sœurs. Je dois dire que je partageais mes parents, c’était pas du tout mon genre. J’ai jamais demandé à mes parents pourquoi ils n’avaient pas eu d’autres enfants, jugeant pas ça utile. Si j’avais su… Au final, j’étais fils unique dans ma famille, celle qui m’avait élevé. Mais j’avais appris par inadvertance mon adoption et ça expliquait aussi pourquoi je n’avais eu ni frère, ni sœur.

Finalement, l’ambiance entre nous deux et redevenu à la normal, presque comme si ce qui s’était dit à la plage n’avait pas existé. Je m’en voulais, j’avais été particulièrement mauvais et mes propos avaient étés répréhensibles. Je ne voulais pas parler de mon comportement là-bas. Pour une fois, j’avais remarqué par moi-même le moment ou j’avais franchi la ligne, et j’avais eu tellement la trouille de le perdre. Ca ne m’avait jamais fait ça avant. « Je te connais mieux ? » demandais-je en fronçant les sourcils sans vraiment savoir ou il voulait en venir. « Tu dis ça par rapport à quoi ? » dis-je en ne souhaitant pas faire fausse route. J’étais persuadé qu’il parlait du baiser, et je devais reconnaître qu’il embrassait divinement bien. Je n’avais pas de comparaison à côté bien sur, mais je n’avais pas été déçu, même si j’étais un peu troublé. Je ne savais pas trop quoi penser de tout ça. Je n’avais jamais été attiré par les garçons et même par les filles, et j’avais embrassé Orson pour le retenir dans un geste désespéré. A bien le regarder, c’était un garçon plutôt mignon, mais je n’avais pas l’impression de ressentir une attirance pour lui. Ou peut-être que mon besoin d’amitié avec lui faussait la donne et me rendait aveugle… Après tout, je n’y connais rien là dedans. D’ailleurs, je commençais à me demander si j’étais normal par rapport aux autres adolescents de mon âge.

Lorsque je vis mon burger au bacon arriver, j’en salivais d’avance. Contrairement à Orson, je n’avais pas mangé autant de Cheetos, et mon estomac commençait à manifester son mécontentement par des gargouillements bruyants. « C’est clair ! J’ai la dalle aussi ! » dis-je en me retenant de me lécher les lèvres en voyant le burger qui venait d’être placé devant moi. « Merci » dis-je en m’adressant à la serveuse. Et sans plus attendre, je me jeter sur le plat, regardant le manège d’Orson. Il avait l’impression de se retrouver avec ses amis français, à photographier le moindre truc avec leur téléphone. « Laisse moi deviner. Insta ? Facebook ? » lui demandais-je le sourire moqueur aux lèvres, « t’es accro hein ? » ajoutais-je en laissant échapper un rire. La encore, je devais pas être très normal. Je n’avais jamais manifesté de l’intérêt pour les réseaux sociaux et je m’étais inscrit que l’année précédente sous la pression de mes amis. Jusqu’ici, on ne pouvait pas dire que j’étais particulièrement actif, bien que je passais du temps dessus à voir les publications et à parler avec mes amis en France. « Allez mange ! ça va refroidir… Et tu vas p’tre même nous faire une syncope ! Et si c’est le cas, je te laisse agoniser par terre. » ajoutais-je en entendant son ventre gargouiller de ma place.

Invité

Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

« Fils unique ouais. Enfin, j’ai quand même mon cousin que je considère comme mon grand frère. » Orson n’avait pas à se plaindre de sa solitude tout simplement parce qu’il n’était pas seul. Daemon avait été là depuis sa naissance, et même si ses parents ne faisaient pas très attention à lui, il n’avait jamais manqué de rien et avait toujours de la compagnie grâce à son caractère sociable. Même si son comportement était parfois un peu bizarre. Mais c’est grâce à ça qu’il faisait diverses connaissances et prenait toujours ses proches comme une seconde famille dont il s’occupait à plein temps, sans forcément le reconnaître, ceci dit.

Maintenant la discussion sur ce baiser passée, l’ambiance était un peu plus détendue, presque normale. Sauf qu’Orson venait de lui dire qu’il le connaissait un peu mieux, ce qui n’était pas faux en soi. Parfois, c’est dans les détails qu’on cerne quelqu’un, encore faut-il savoir le faire. « Je dis ça par rapport au fait que maintenant tu saches que mon attitude d’enfoiré n’est qu’une carapace avec laquelle j’ai tendance à me protéger. T’as pu creuser un peu plus dans mon âme et je t’ai dit des choses que je ne dis généralement jamais, même à Daemon. » Il haussa les épaules. C’était pas banal pour lui, ce n’était pas une habitude et encore loin d’être dans son caractère. Pour autant, il ne regrettait pas ses paroles, au moins avec ça, Maxim savait qu’il tenait aussi à lui et qu’il ne s’en irait pas de sa vie de sitôt. Il aurait pu lui montrer autrement mais cette dispute l’avait beaucoup plus atteint qu’il ne voulait bien l’admettre. C’était un mal pour un bien, finalement.

La bouffe arriva et Orson ne put s’empêcher d’en avoir l’eau à la bouche rien qu’à l’odeur que dégageait son burger. Il prit soin d’en prendre une photo et Maxim le releva là-dessus, à sa façon toujours. « Insta … Non, mais je sais quand partager mes bons moments. Pis t’es dessus au fait ! » Un large sourire étira ses lèvres, il savait que Maxim n’était pas très réseaux sociaux et donc qu’il ne savait pas ce qui était posté sur le compte d’Orson. Alors il était plutôt fier de sa connerie. Et lorsque Maxim lui dit de manger, il ne se fit pas prier. Il prit une énorme bouchée et se délecta de toutes ses saveurs. Il avait tellement faim qu’il avait même du mal à ne pas tout gober à chaque fois. « M’en branle, c’est trop bon, laisse moi faire ma syncope en paix, le mioche. »

koa

Invité

Il paraît que les cousins et les cousines sont les premiers amis de notre vie, mais ça, j’en sais rien, j’ai pas de cousin ou de cousine, du moins pas que je sache. Ma mère avait bien un frère et une sœur, mais elle était brouillée avec son frère et je ne l’avais jamais rencontré. Quant-à la sœur de ma mère, elle était décédée dans un accident de voiture quand j’étais petit et je n’en gardais aucun souvenir. Ma famille c’était toujours résumé à mon père, ma mère, et ma grand-mère maternelle. Donc, je ne comprends pas en quoi un cousin ou une cousine peut se rapprocher d’un frère ou d’une sœur, mais s’il le dit, c’est que ça doit être vrai.

C’était pour ça que je le connaissais le mieux ? Je ricane. « Oh tu sais, c’est pas une surprise en fait… ça fait un moment que je l’ai remarqué. J’suis même prêt à parié que quand tu es tout seul, tu regardes des films à l’eau de rose et tout ça… Et même que tu chiales. » ricanais-je en plantant mon regard malicieux dans le sien. « Mais je suis touché… que tu me fasses confiance et que tu sois suffisamment à l’aise avec moi pour dire des choses que tu ne dirais pas aux autres, même à ton cousin. » dis-je avec un sourire sincère. C’était une belle preuve d’amitié, et pour cela, j’avais envie de lui être reconnaissant. « C’est pour ça que je suis ton petit con. » ironisai-je doucement. Si j’avais fait tombé les masques plus tôt sur la plage, j’avais du mal à assumé cette sensibilité. Je ne voulais pas qu’on me pense faible alors que j’étais juste un ado dépassé par le bordel qu’était devenu sa vie autrefois parfaite. Alors Si Orson avait laissé tombé le côté « enfoiré » depuis la plage, ce n’était pas mon cas et j’avais retrouvé le caractère de petit con qui me caractérisait si bien, cette carapace qui était pour moi le meilleur moyen ~~et le seul que je connaissais~~ de rester la tête haute.

J’avais commencé à mangé alors qu’Orson lui prenait la photo de son plat. Je ne comprenais pas l’intérêt de photographier et de partager à tous une photo d’un hamburger, mais bon. C’était peut-être mon côté un peu sauvage qui voulait ça. Toutefois, j’avais mes deux meilleurs amis en France qui me tannaient pour que je me fasse aussi un compte, alors bon… J’allais peut être m’y mettre et devenir aussi ~~stupide~~ accro qu’eux ? « Ah ? toi aussi tu m’as mis sur ton truc. C’est parce que je suis tellement beau que tu veux faire des jaloux ? » me moquais-je en souriant. « Je pense que je vais finir par m’y mettre. Ne serait-ce que pour surveiller ma meilleure amie et les photos dossiers qu’elle mets de moi. » soupirais-je en levant les yeux au plafond. « Mais par contre…Quel est l’intérêt de… mettre une photo d’un hamburger ? » demandais-je sans comprendre. Il se décide enfin à manger et m’envoie aussi gentiment qu’il en est capable sur les roses. « Le mioche il t’emmerde enfoiré. » lui fis-je ne lui faisant un doigt et un sourire narquois.

Invité

Des bières au clair de lune.

26.11 20:05

Il est vrai que la relation de Daemon et Orson avait quelque chose que les gens avaient beaucoup de mal à comprendre. Seulement, Orson était fils unique et ses parents, même s’ils lui donnaient toujours ce qu’il voulait, ne faisaient pas attention à lui plus que ça. C’est depuis tout petit qu’Orson s’était accroché à Daemon et qu’il l’avait toujours considéré comme un grand frère. Et pourtant, il n’était que son cousin mais c’était déjà quelque chose d’énorme pour lui. Enfin, pour le moment, ils discutaient surtout sur le fait qu’Orson était un ourson en guimauve quand il s’agissait de ses proches. Aux paroles de Max, Orson leva les yeux au ciel et grogna légèrement. « P’tit con … » Puis, il sourit. Cette ambiance était la norme avec eux, toujours à se chamailler d’une façon bon enfant. Et c’était plaisant de retrouver ça. Surtout pour Orson qui avait bu quelques bières et aussi fumé. Il se redressa fièrement en souriant un peu plus. « Eh ouais. T’as quand même de la chance de m’avoir ! » Orson reprenait ses anciennes habitudes et sa petite carapace qui avait été percée par Max un peu plus tôt. Il n’allait pas continuer à être niais comme ça, quand même ! Ce n’était pas dans ses habitudes en tout cas.

Ils commencèrent leur repas et Orson prit son burger en photo avant de se mettre à manger. Chose qui intriguait fortement Maxim, il avait du mal à comprendre l’intérêt des réseaux sociaux. En un sens, ça lui parut normal, Max n’avait pas l’habitude de partager sa vie à d’autres gens, comprenant ses amis et des inconnus. Au début, c’est toujours compliqué de s’y faire. « Non, c’était surtout parce que je voulais montrer au monde entier la gueule de petit con que tu as ! » Orson ricana légèrement avant de picorer une frite. Il eut également un petit sourire de diable. « Ah ? C’est qui ta meilleure amie dis-moi ? »Il avait bien parlé de photos dossiers, non ? Ce serait une aubaine pour Orson de les voir. Vu comment Max se moque de ses photos, il pouvait bien se marrer un peu, lui aussi.« C’est parce que c’est LUI qui est tellement beau que je veux faire des jaloux. » dit-il pour le taquiner en reprenant ses mots du début. Il eut un petit rire avant de se mettre à manger goulûment comme il avait l’habitude de le faire en face d’un burger-frites.

Une fois le repas terminé et un petit temps pour la digestion, Orson soupira. Il était vraiment plein et avait réellement envie de dormir. Appuyé sur la banquette, il soupira, les mains sur son ventre tendu. « Ah … J’ai mangé trop vite ! » Il fut tenté de fermer les yeux pour s’endormir mais il se rappela que d’abord, il devait peut-être rentrer chez lui … « Je crois que je vais rentrer … T’as besoin que je te ramène ? » Il se rappela qu’il ne pouvait pas conduire sa voiture dans cet état. Oh, tant pis, il rentrerait à pieds.

koa

Invité

C'était redevenu comme avant, en quelques sortes. Passés nos confidences et les aveux intenses qui avaient fait volé en éclats les carapaces que nous avions pourtant forgées au fil des épreuves, nous avons lui comme moi, redresser ce petit mur en nous. Pour autant serait-ce vraiment pareil par la suite ? Nous savions a quel point nous étions important l'un pour l'autre, et même si je le savais depuis longtemps, l'importance qu'avait Orson pour moi, je n'avais que supposé que c'était réciproque, j'en avais maintenant la certitude. Alors je lui adressais un grand sourire amusé lorsqu'il m'appela petit con et je lui rétorquais fièrement « toujours » en bombant l'imite le torse avant d'éclater de rire lorsqu'Orson fit son excès d'ego. « Sur, j'aurai plus de fournisseur de bière sinon ! » lui dis-je en acquiesçant d'un signé de tête, l'air le plus sérieux possible. « aaaaah ! Tu voulais dire… toi pour compagnie ? Humm… mouais… ça se discute… » ajoutais-je en tentant d'avoir l'air en pleine réflexion, les doigts de ma main gauche caressant mon menton imberbe. « je deconne ! » ris-je finalement avant de manger encore un peu de frites qui accompagnaient le burger.

« ma gueule de petit con, elle t’emmerdes mec ! » lui dis entre deux frites. « Pourquoi tu veux le nom d’Alessia ? Aaah ! N'y compte pas, je te dirais que dalle ! » dis-je aussitôt, craignant qu'Orson ne tombe sur des photos de lui qui pourrait être compromettantes. « qui ça Lui ? Moi ? » demandais-je avec un sourire en coin, ne sachant pas de qu’il parlait.

Finalement, le repas finit, nous étions tout deux avachis, le ventre plein et bordel que ça faisait du bien. « même pas en rêve. Tu prends pas la route avec les bières que tu t'es enfilé mec. Tu rentres à pieds » l’avertis-je soudain inquiet. « Et ta voiture est garé prêt de la plage de toute façon, rentre de ton côté et moi du mien, c'est mieux… » souris-je avant de me tourner vers mon chien « on y va mon grand ? »

Après avoir payer, les deux jeunes hommes se séparent chacun rentrant là où ils devaient se rendren

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