| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
|
| I am your father. max & jerem | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité | Sujet: I am your father. max & jerem Dim 26 Nov 2017 - 19:46 | |
| Je suis à mon bureau, entrain de bosser quand je sens mon téléphone vibrait dans ma poche. Je grogne en l'attrapant pour voir qui m'appeler et me dérange. Ouais, je suis pas franchement joyeux comme mec la plupart du temps. Je fronce les sourcils quand je vois s'inscrire le prénom d'Eibell. Je me demande bien ce qu'elle me veut. Je suis tendu. La seule chose qui nous lie, c'est Maxim. Cela doit surement le concerné. Je soupire et décroche. Après quelques minutes, je comprend la raison de son appel. Notre rejeton rebelle s'est fait prendre avec de la came et s'est fait embarqué au poste de police et évidement la jeune femme compte sur moi pour aller le chercher. La bonne blague. Je prend sur moi et j'accepte. Cela ne m'enchante pas. Vous pouvez imaginer pourquoi mais tant pis, je dois faire cet effort, même si cela me coûte. C'est moi et je ne peux pas le laisser croupir là-bas plus que de raison. Je prend une inspiration. " Calme toi. Je vais aller le chercher c'est d'accord. Et je te le ramène. " Lui dis-je avant de raccrocher. Je glisse une main sur mon visage avant de me lever du fauteuil. J'attrape mon manteau, range mon téléphone dans ma poche et je garde en main les clefs de ma voiture. Je quitte mon bureau. Sur le chemin de la sortie, je croise l'un de mes hommes. Je le préviens que je sors et que je reviens vite. Je me rend donc jusqu'à ma voiture et je prend la direction du poste de police.
En arrivant devant l'entrer, je suis nerveux et stressé. Comme à chaque fois que je dois me confronter aux représentants de l'ordre. Ils n'ont rien contre moi, rien de concret mais je reste méfiant. Je prend une grande bouffée d'air frais avant d'entrer dans le poste. Sur mes gardes, attentifs à tout, je me dirige vers le poste d'accueil. Je tousse pour attirer l'attention de l'officier. " Bonsoir. Je viens chercher un gamin que vous avez embarqué. Maxim Flandre ? " Dis-je, pour qu'il comprenne de qui je parlais. " Sa mère m'envoie. " Ajoutais-je. L'officier me demanda d'attendre quelques minutes. Il passa une porte et revint quelques minutes plus tard. Il se poste devant moi et me fila une feuille et un stylo. " Remplissez ça pendant qu'on va le chercher. " Je le regardais et esquissais un sourire poli. " Merci. " Je m'attelais à remplir le formulaire qu'il m'avait donné. Quelques minutes plus tard, je vis un officier accompagné Maxim. Je le regardais défiais son regard. Il allait surement se demander ce que je foutais là. C'était peut-être le moment de lui dire la vérité sur qui j'étais pour lui. Je m'approchais et l'observais. " Salut gamin. Est ce que ça va ? " Lui demandais-je, me disant qu'un moment en cage avait surement calmer ses ardeurs.
[color=#0099cc]: jerem |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Dim 26 Nov 2017 - 22:55 | |
| 15: 07 – Lycée de Bowen. « - Allez, Prends-les, tu m’en diras des nouvelles. » Le petit paquet plaqué contre mon torse, je regardais mon camarade de classe sans broncher. Puis après un moment d’incertitude, je le pris entre mes doigts après m’être assuré que personne ne nous regardait. Je partis aussitôt après, sans demander mon reste, toujours avec le petit paquet marron dans les mains. Quelques heures plus tard. Je me trouvais dans cette cellule, tournant en rond derrière les barreaux. Je n’étais pas particulièrement inquiet pour moi, mais je n’arrêtais pas de penser à Lokhen, enfermé dans le phare depuis ce matin et attendant mon arrivée. Eibell allait certainement me faire sortir d’ici, ce n’était pas dans son intérêt que j’ai des emmerdes avec les flics au risque d’en avoir elle aussi. J’espérais juste qu’elle magne ses fesses pour que je puisse retourner à ma petite vie. « Et gamin, ton père est là. » dis l’officier en ouvrant la cellule. J’arquais un sourcil interrogateur, dubitatif. Ce n’était quand même pas le psychopathe copain d’Eibell qui venait me tirer de là ? Pitié pas lui. Je suivis l’officier sans motivation, et en arrivant à l’accueil, je regardais l’homme qui m’attendait, sans comprendre. Qu’est-ce qu’Al Capone venait faire ici ? Bordel, c’était un pote à Eibell lui aussi ? Ca à le don de me mettre en rogne. Elle se sent tellement peu concerné par moi qu'elle envoie ses petits copains? - Al Capone a écrit:
- Salut gamin. Est ce que ça va ?
Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Je me contente de le regarder, agacé. Si ça se trouve, il informait Eibell qu’il me voyait traîner dans la rue. Non, je suis parano là, il pouvait pas savoir quel lien j’avais avec Eibell. « - C’est Eibell qui vous envoie ? Vous êtes un pote à elle ? » demandais-je sur la défensive une fois devant le poste de police alors que l’officier venait de nous laisser partir. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Jeu 30 Nov 2017 - 14:06 | |
| Evidement et sans surprise, il n'était pas ravi de me voir. Cela ne me surpris pas plus que ça même si j'aurais apprécié un peu plus de reconnaissance d'être venue le sortir de cage. Même si bien-sûr il était mon fils et que c'est mon devoir. Notre relation était loin d'être celle d'un père et d'un fils normal et je doutais qu'elle le soit un jour. Maxim avait quinze ans, il avait l'âge de la rébellion. Voilà pourquoi je gardais mes distances, la raison pour laquelle je ne lui avais pas encore dit notre lien. Moi le bonhomme, le mec sans peur, j'avais peur de sa réaction. J'avais plus précisément peur de son rejet, du fait qu'en sachant qui j'étais, il ne veuille rien avoir a faire avec moi, ce dont je ne pourrais pas lui en vouloir d'ailleurs. Je n'étais pas responsable du fait que je n'ai pas été dans sa vie. Eibell m'en avait privé. Mais je savais aussi avec certitude que cela ne ferait aucune différence pour lui et c'était compréhensible. Néanmoins, la discussion que j'avais eu avec Grace m'avait ouvert les yeux. Je ne pouvais pas ne pas lui dire. Il méritait de connaître la vérité et c'était à moi ensuite de vivre avec les conséquences qui en découleraient. Ne pas lui dire ne serait juste pour aucun de nous. Alors j'allais me faire violence et lui avouer. Aujourd'hui, maintenant, quand je trouverais le moment opportun. Il s'approche alors de moi et je le salue, lui demandant comment il allait. Passer ne serais-ce que quelques heures enfermé, quand on a que quinze ans, cela laisse forcément des traces et je voulais m'assurer qu'il allait bien. En temps que père. On marche côté à côte pour sortir de cette endroit maudit. Une fois dehors, je me sens beaucoup mieux et je respire à nouveau. La nervosité que j'avais ressentit en entrant, à cause de mes activités, s'est envolé à mesure que nous nous éloignons. « C’est Eibell qui vous envoie ? Vous êtes un pote à elle ? » Me demande t-il sur le défensive et ne semblait pas le moins du monde impressionné de s'être fait prendre et mis en cellule. Je prenais une inspiration. " On peut dire ça oui. " Commençais-je en le regardant même si lui semblait décidé à n'établir aucun contact d'aucune sorte avec moi. " J'ai connu ta mère il y a longtemps ... " J'aurais pu ajouter le nombre exact d'année et il aurait déduit le reste mais ce n'était pas la manière dont je voulais faire ça. " Oui, c'est elle qui m'envoi te sortir de ce merdier dans lequel tu t'es fourré. De la dope ? Vraiment ? " Le sermonnais-je malgré moi. Il était clair que j'étais mal placé pour lui parler de la drogue et ses conséquences mais je n'étais pas consommateur, juste un vendeur. Je n'y avais touché ni toucherait jamais. J'avais les camés en horreur. Pour moi ce n'était que des faibles qui se détruisaient à petit feu.
Jerem : [color=#0099cc] Max : [color=#99cc00] |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Ven 1 Déc 2017 - 11:34 | |
| Il y a quelques mois encore, mon seul souci était de ramener des bonnes notes à la maison et de rentrer à l’heure que mes parents me fixaient. J’adorais ma vie en France et j’aimais mes parents autant qu’ils m’aimaient. Il avait fallu qu’Eibell débarque un jour et foute son bordel dans ma vie. Pour cela je la détestais. En ayant cohabité avec elle durant un temps, ma colère vis-à-vis d’elle s’était transformée en haine, et j’avais décidé de ne lui laissé aucune chance, allant jusqu’à fuguer de chez elle. Et aujourd’hui, la seule fois ou j’avais réellement besoin d’elle pour qu’elle me fasse sortir d’ici, elle envoyait un de ses potes et pas n’importe lequel : Al Capone. C’était frustrant et énervant au possible. - Al Capone a écrit:
- J'ai connu ta mère il y a longtemps ...
Je le regardais avec froideur, peu intéressé de savoir depuis quand ils se connaissaient. Pourtant, cela ne m’étonnais pas vraiment en fait. J’avais eu l’occasion de croiser un des potes d’Eibell lorsque je vivais encore sous son toit et le gars était un vrai psychopathe. Quant-à Al Capone, je l’avais croisé dans la rue, un soir ou j’avais fait le mur. Je ne connaissais pas son prénom puisque nous ne nous étions pas présentés, et je lui avais attribué le surnom d’Al Capone dans la tête en arrivant à la conclusion qu’il dirigeait les dealers du quartier, un peu comme un mafieux. Je lui avais limite dégueuler sur les chaussures d’ailleurs. Loin de moi l’idée de l’énerver si jamais il était aussi taré que le vrai Al Capone, mais le fait qu’il était un pote d’Eibell me mettait pas dans les meilleures dispositions pour être sympathique avec lui. « Je m’en fou. » grognais-je donc une fois dehors, en regardant partout autour de moi, sauf vers lui. - Al Capone a écrit:
- Oui, c'est elle qui m'envoi te sortir de ce merdier dans lequel tu t'es fourré. De la dope ? Vraiment ?
Je grinçais des dents alors qu’il affirmait que c’était elle qui l’envoyait pour lui venir en aide. Visiblement, c’était trop lui demander à elle. C’est pas la mère de l’année celle-là. Mais je me retins de partager mon avis sur le moment, jugeant que ça ne le regardait pas. « C’est trop difficile de se déplacer jusqu’ici, pour elle ? » grognais-je d’humeur massacrante, n’attendant pas vraiment de réponse de sa part. Je finis par relever les yeux vers lui, agacé par la fin de sa phrase. Mais de quoi il se mêle celui-là ? « Je vois pas en quoi ça vous regarde ! Oh !! je vois! Vous aurez préféré que je m'adresse à un de vos employés, c'est ça? » répliquais-je sur un ton agressif. « Merci d’être venu ! » ajoutais-je quand même, en tournant les talons pour partir vers la plage, dans la direction opposée du quartier résidentiel ou vivait Eibell. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Mer 6 Déc 2017 - 10:19 | |
| Il était plus que clair que j'aurais eu d'autre chose bien plus intéressante à faire que d'aller récupérer Maxim au poste de police. Je savais déjà qu'il ne serait pas ravis de me voir et je ne m'étais pas trompé. Il sembla déjà comprendre que c'était sa mère qui m'envoyer et que donc nous nous connaissions ce qui n'arrangea pas la situation. « Je m’en fou. » Lâcha t-il en grognant. Je prenais une inspiration et faisais mon maximum pour garder mon calme. " Est ce qu'il y a seulement une chose dont tu ne te fou pas totalement gamin ? " Lui demandais-je en soupirant alors qu'il fuyait mon regard. Marchant côte à côté, je lui confirmais donc que c'était bien sa mère qui m'envoyer le sortir de cellule. Evidement, cela ne lui fit pas plaisir. « C’est trop difficile de se déplacer jusqu’ici, pour elle ? » Lâcha t-il, massacrant. Je m'arrêtais et lui saisissais le bras. " Hey, écoute moi bien petit caïd, tu peux l'aimer ou pas, mais elle reste ta mère et tu lui dois un minimum de respect, vu ? " Lui dis-je en le regardant dans les yeux avant de le relâcher. Je ne portais pas la blonde dans mon cœur mais le petit ne savait pas la chance qu'il avait d'avoir quelqu'un qui s'en faisait pour lui. Moi, au même âge, si j'avais eu des emmerdes, personne ne serait venue me sortir de taule, pas aussi rapidement en tous cas. Ce n'était pas parfait mais il avait de quoi se sentir chanceux.
Je ne pu m'empêcher de le sermonner. De la drogue ? A son âge ? Je sais bien que mes vendeurs peuvent avoir des clients jeunes, du même âge que Max, mais Max n'est pas un client. C'est mon fils et savoir qu'il côtois mon monde ne me fait pas plaisir. Mais j'ai c'est vrai pas le mieux placer pour lui faire la leçon. « Je vois pas en quoi ça vous regarde ! Oh !! je vois! Vous aurez préféré que je m'adresse à un de vos employés, c'est ça ? » Répliqua t-il, venimeux et agressif. Je le regardais avant de regarder autour de moi. Je vrillais mon regard sur lui. " Baisse d'un ton tu veux ?! " Lui dis-je, menaçant. Je glissais une main dans mes cheveux. " Cela me regarde à partir du moment ou je dois venir sauver tes fesses. " Lançais-je moi aussi perdant mon calme. « Merci d’être venu ! » Me dit-il en tournant les talons pour aller je ne sais ou. Je le regardais, planté sur le trottoir. Je fermais les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. " Maxim, attends. " Lançais-je en le rattrapant. Je soupirais en passant une main sur mon visage. " Est ce que tu veux qu'on aille prendre un burger ? C'est moi qui invite. " Lui proposais-je. En arrivant, j'avais l'intention de lui parler et il fallait que je trouve le bon moment et ce n'était pas encore ça. " Je me doute que t'a surement pas envie de rentrer tout de suite ? Et je suis sur que tu as faim. " Dis-je avec un sourire narquois sur les lèvres. Je le regardais pendant quelques secondes, attendant sa réponse. " Alors, t'en dis quoi ? " Lui dis-je en l'observant.
|
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Mer 6 Déc 2017 - 18:24 | |
| - Al Capone a écrit:
- Est ce qu'il y a seulement une chose dont tu ne te fou pas totalement gamin ?
« De mon chien. » lui rétorquais-je sans me démonter. J’aurais pu ne rien lui répondre, mais lui faire remarquer que j’ai bien plus d’intérêt pour Lokhen que pour Eibell a pris le dessus. D’ailleurs, ma remarque à son sujet semble froisser Al Capone. Il me saisis le bras, m’obligeant à m’arrêter et à me retourner, face à lui. J’essaye de m’enlever d’un geste brusque de son emprise, mais il resserre sa prise sur moi. « Lâchez-moi ! » grognais-je avec hargne. - Al Capone a écrit:
- Hey, écoute moi bien petit caïd, tu peux l'aimer ou pas, mais elle reste ta mère et tu lui dois un minimum de respect, vu ?
Sous ses paroles, la colère me gagne et alors qu’il relâche doucement sa prise sans couper le contact visuel avec moi, je donne un coup brusque à mon bras, récupérant ainsi ma mobilité. « Ne me touchez pas. » balançais-je agressif. « Et ce n’est pas. Ma. Mère. » grondais-je en ponctuant chacun de mes mots. « Elle n’est rien pour moi ! Et je ne lui dois rien ! » repliquais-je acide. Comment ce type osait-il se mêler de ça. « Et puis mêlez-vous de ce qui vous regarde ! » ajoutais-je en haussant les épaules. - Al Capone a écrit:
Baisse d'un ton tu veux ?! Un sourire narquois vient naître sur mon visage alors que je jette un regard autour de nous. Il ne doit pas être à l’aise à l’idée de parler de ses affaires devant un poste de police. C’est d’ailleurs assez ironique qu’Eibell envoie se type pour me faire sortir de cellule. « Ou sinon quoi ? » lui demandais-je en haussant un sourcil interrogateur, poussant le vice de la provocation. - Al Capone a écrit:
- Cela me regarde à partir du moment ou je dois venir sauver tes fesses.
C’est pas faux. Mais du coup, ça me ramène à la question que je me pose. Pourquoi avoir demander à un mec qui gère des dealers de venir dans un poste de police ? C’est assez ironique non ? « Vous n’aviez qu’à lui dire non. » lui répliquais-je alors sans me démonter. - Al Capone a écrit:
- Maxim, attends.
Je m’arrêtais dans mon élan et je poussais un profond soupir, ennuyé. « Quoi encore? » fis-je en me retournant, remarquant au passage que c’est la première fois qu’il m’appelle par mon prénom. - Al Capone a écrit:
- " Est ce que tu veux qu'on aille prendre un burger ? C'est moi qui invite. "
Pour le coup, j’suis sur le cul. Je fronce quand même les sourcils me demandant pourquoi cette invitation soudaine vu la discussion houleuse sur le parvis du commissariat. « Elle est ou l’arnaque ? » lui demandais-je avec méfiance. Il marquait un point, je n’avais pas l’intention de retourner chez Eibell. Je squattais déjà depuis quelques semaines le phare à l’écart de la ville, et il était hors de question que je retourne vivre chez elle. Mais il y avait Lokhen qui m’attendait. Et puis, je n’étais pas à une heure près et ce faire invité pour manger un burger, ça se refusait pas, c’était un repas de moins à faire. « Hmm… d’accord. » concédais-je finalement après réflexion. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Jeu 14 Déc 2017 - 18:20 | |
| Installer le dialogue avec Maxim était vraiment compliqué. Il est plus que possible que je m'y prenne comme un manche mais il ne m'aidait pas beaucoup non plus. Il était vraiment fermé et il semblait se foutre de tout et de tout le monde. Je lui demandais alors ironiquement si il y avait quelque chose dont il ne se foutait pas. « De mon chien. » Me répondit-il du tac au tac, me laissant sur le cul. Il ne se démontait pas, même en face d'un adulte qui devait lui paraître pas franchement rassurant. Je le regardais avant d'hocher la tête. " D'accord. Ton chien. C'est quoi son nom, et sa race ? Tu l'a depuis longtemps ? " Lui demandais-je. Si parler de son chien m'aidait à me rapprocher de lui, alors j'allais le faire.
Quand on marcha jusqu'à ma voiture, la discussion se reporta sur Eibell, sa mère et le moins que l'on puisse dire qu'il n'était pas tendre avec elle et même si j'avais aussi mes raisons de lui en vouloir, je me devais de la défendre. C'était ce que faisait les parents, faire front face à leur ado non ? Je lui saisis alors le bras. « Lâchez-moi ! » Me dit-il avec toute la hargne dont il était capable, mais je tins bon. " D'abord, tu vas m'écouter. " Le prévins-je. Je lui sortis alors mon monologue. Qu'importe ce qu'il avait contre elle, il lui devait le respect. Je relâche ma prise mais je ne le relâche pas et ne le quitte pas des yeux. « Ne me touchez pas. » Me prévint-il à son tour. Je soupirais et le relâchais finalement mais je gardais mon regard braquait sur lui. « Et ce n’est pas. Ma. Mère. Elle n’est rien pour moi ! Et je ne lui dois rien ! » Me répliqua t-il, ne laissant aucune chance à Eibell. « Et puis mêlez vous de ce qui vous regarde ! » A ce moment là, j'ai vraiment faillis éclater de rire et lui annoncer que cela me regarder bel et bien mais ce n'était pas la façon dont je voulais lui apprendre que j'étais son père. Il n'était pas prêt. Il ne pourrait rien entendre de toute façon si il restait dans ce même état d'esprit. Je soupirais et glissais une main sur ma barbe de quelques jours. " Tu sais, moi aussi j'en veux à Eibell. J'ai même de très bonne raison et pourtant, je suis là. C'est aussi ça grandir : mettre de l'eau dans son vin. " Lui dis-je, me prenant pour un psy ou un conseiller. La bonne blague. " Et toi ? Pourquoi t'es aussi dur avec elle ? Elle fait de son mieux. " Je voulais vraiment savoir ce qu'il se passait entre eux pour qu'il réagisse comme ça. Je n'étais pas au courant de tout.
Puis on aborda la raison de sa présence au poste et évidement il fit presque un esclandre, semblait vouloir dire à tout le monde ce qu'il savait de moi et de mes activités. Je lui intimais de baisser d'un tout. J'avais été relativement patient avec lui mais il allait vite devoir se calmer. Ce que je lui dis lui ressort des oreilles et un sourire narquois né sur ses lèvres. Il me ressemble tellement à son âge. Un gamin simplement perdu. « Ou sinon quoi ? » Me dit-il, cherchant clairement le conflit. Je le regardais simplement et lui assurais que tout ça me regarder puisque j'étais venu le chercher alors que j'avais surement d'autre chose à faire que prendre ce risque. « Vous n’aviez qu’à lui dire non. » Me dit-il, semblant un peu plus calme. Je ris. " Ouais, vu comment je suis remercié, j'aurais du." Je secouais la tête, amusé.
C'est alors qu'il me remercia avant de tourner les talons. Je le regardais quelques secondes et décidais de l'interpeller. C'était mon fils. Je ne pouvais pas l'aider. D'abord par ce qu'il ne savait rien et qu'il n'en aurait probablement rien à faire ensuite. Mais si ma discussion avec Grace m'avait appris, c'était que je risquais fort de m'en vouloir si je ne lui disais pas au moins la vérité et peut-être qu'un miracle était possible. Je le retenais donc et lui proposais de manger un burger avant que je ne le ramène. « Elle est ou l’arnaque ? » Je soupirais avant de lui sourire. " Y a aucune arnaque. Arrêtes de croire que tout le monde t'en veux. Je sais que t'es un ado et que çà fait partit du truc mais quand-même. On prend un burger et je te ramène. Rien d'autre. " Lui promis-je et j'espérais que je pourrais enfin lui parler. « Hmm… d’accord. » Me dit-il après un moment. Je souris et hochais la tête. " Super. Allons-y alors. "
C'est donc comme ça qu'on prit le chemin d'un burger pas trop loin. On entra et on s'installa à une table. L'un en face de l'autre. Après seulement quelques secondes, on vint nous prendre la commande. Je regardais alors mon fils. " Prend ce que tu veux. " Lui rappelais-je avec un sourire. " Je vais prendre le burger au bacon et je voudrais un milkshake au chocolat aussi s'il vous plait. " On nota ma commande et la serveuse se tourna vers Maxim. Une fois qu'il eu commandait, elle nous laissa seul à seul. Je m'étendais sur la confortable banquette. Je glissais une main dans mes cheveux. " Tu sais, ça fait longtemps que je connais ta mère et je suis certain qu'en parlant, vous pourrez arranger les choses. Tu peux pas continuer à t'en prendre à elle comme ça ... Tu n'a que seize ans. Tu as encore besoin de quelqu'un. " Lui dis-je en haussant les épaules en essayant d'embrailler la conversation.
Jerem : [color=#0099cc] Max : [color=#99cc00] |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Jeu 14 Déc 2017 - 23:03 | |
| Le fait d’apprendre qu’Al Capone était un pote à Eibell m’avait fait perdre la crainte que je pouvais avoir ressenti envers lui pour laisser place à un certain mépris. C’était injuste pour lui, surtout qu’il n’avait rien demandé, mais c’était plus fort que moi. Je rejetais tout ce qui était de près ou de loin lié à Eibell. - Al Capone a écrit:
- " D'accord. Ton chien. C'est quoi son nom, et sa race ? Tu l'a depuis longtemps ? "
Je ne m’attendais pas à ça. Même Eibell ne m’avait jamais questionné sur le lien que j’avais avec Lokhen, comme si elle s’en foutait. Enfin… C’était le cas ! Parce qu’utiliser Lokhen comme chantage, ça elle savait le faire. C’était d’ailleurs pour ça que je m’étais barré de chez elle dans la minute qui avait suivi sa menace. Je regardais l’homme pendant une bonne quinzaine de secondes en silence, cherchant à savoir si sa question était sérieuse ou s’il avait rétorqué ça pour se foutre de ma gueule. Je me détendis un peu et j’abaissais même ma garde, abandonnant mon agressivité en prenant la parole. « C’est un chien des Pyrénées, il s’appelle Lokhen. Il a bientôt dix ans. J’avais six ans lorsqu’il est arrivé. Il est la seule famille qu’il me reste. » soufflais-je finalement avec un peu de douceur sur la fin. J’étais un peu plus calme. J’étais toujours sur la défensive, mais j’avais laissé mon agressivité retombé un peu. Al capone restait calme malgré mon comportement de connard de première, c’était rare et pour cela, il méritait un brin de respect. « Vous vous appelez comment ? » lui demandais-je finalement, puisque je ne connaissais toujours pas son identité. - Jeremy a écrit:
- Tu sais, moi aussi j'en veux à Eibell. J'ai même de très bonne raison et pourtant, je suis là. C'est aussi ça grandir : mettre de l'eau dans son vin.
Je fronçais les sourcils en le dévisageant. Qu’est-ce qu’Eibell avait bien pu lui faire à lui ? Enfin s’il lui en voulait vraiment, pourquoi avait-il répondu présent lorsqu’elle lui avait demandé d’aller me faire sortir de cellule ? « Qu’est-ce qu’elle vous a fait ? » demandais-je en plissant les yeux, curieux. - Jeremy a écrit:
- " Et toi ? Pourquoi t'es aussi dur avec elle ? Elle fait de son mieux. "
Je me renfrognais aussitôt. « Vous êtes son pote non ? Vous vous doutez bien que je ne suis pas né hier en mesurant un mètre soixante dix. » soufflais-je avec amertume. « Elle m’a abandonné à ma naissance et elle réapparaît quinze ans après dans ma vie. Elle s’attendait à quoi au juste ? » grognais-je entre les dents. « Faire de son mieux ? Et bah putain… Qu’est-ce que ce serait si elle ne faisait pas de son mieux alors… » dis-je avec une grimace de mépris. « Oh et puis… laissez tomber. Ca n’a plus d’importance maintenant. Depuis que je suis parti de chez elle, je suis bien mieux. » soupirais-je, peu désireux de rester sur le sujet Eibell. - Jeremy a écrit:
- Y a aucune arnaque. Arrêtes de croire que tout le monde t'en veux. Je sais que t'es un ado et que çà fait partit du truc mais quand-même. On prend un burger et je te ramène. Rien d'autre
Pas d’anarque. Je disais pas non à une bouffe normale et meilleur que des conserves. J’haussais les épaules avec insolence lorsqu’il insinua que c’était ma crise d’adolescence qui me rendait parano. « Vous êtes un pote à Eibell… et un Al Capone en puissance… alors oui, je suis méfiant. » lui balançais-je en retour. « Et vous ne me raccompagnez nulle part. Je ne tiens pas à ce qu’on sache ou je squatte. Surtout pas Eibell. » répliquais-je aussitôt en arrivant au burger grill du coin. J’étais conscient que je ne ressemblais pas à un clodo, j’arrivais à m’organiser pour ne rien laisser paraître, ne voulant pas me retrouver placer dans des familles d’accueil par les services sociaux. On s’installa à une table et la serveuse vint prendre les commandes. Jeremy passa sa commande en premier alors que je haussais un sourcil en l’entendant parler du burger au bacon. On avait au moins un point commun puisque c’était généralement celui que je prenais quand je m’octroyais un burger. « Un burger au bacon s’il vous plait, ce sera tout merci » répondis-je en souriant aimablement à la serveuse. Ca pouvait surprendre, mais je n’étais pas un connard fini avec tout le monde… Alors qu’elle partit avec nos commandes, je m’enfonçais dans la banquette, le dos contre le dossier, dévisageant l’homme en face de moi. J’avais le loisir de l’observer vraiment pour la première fois sous une lumière claire et pas sous un réverbère de mauvaise qualité. Il y avait quelque chose de familier chez ce gars, mais j’étais incapable d’expliquer quoi et alors que je tentais d’y réfléchir, il trouva le moyen de m’agacer à nouveau. - Jeremy a écrit:
- Tu sais, ça fait longtemps que je connais ta mère et je suis certain qu'en parlant, vous pourrez arranger les choses. Tu peux pas continuer à t'en prendre à elle comme ça ... Tu n'a que seize ans. Tu as encore besoin de quelqu'un
« Je n’ai certainement pas besoin de quelqu’un comme elle. » grognais-je a nouveau avec agressivité. Agacé, je passais une main dans mes cheveux, paraissant plus décoiffé encore que je ne l’étais jusqu’ici. « Ecoutez ! Je suis désolé qu’elle vous est mêlé à tout ça. Vraiment. Mais elle pourra m’envoyer tout ses potes, ce n’est pas pour ça que je changerai d’avis. La seule fois ou on a essayé de parler et que je lui ai demandé des réponses sur la mort de mes parents, elle m’a clairement dit qu’elle n’hésiterait pas à me mentir et elle a menaçait de m’enlever Lokhen. Alors je me suis barré avec mon chien. » lui balançais-je avec hargne en omettant que c’était plus des hurlements que des paroles calmes et posées. « Je ne lui ai rien fait: C'est elle qui est cinglée ! C'est a cause d'elle que mes parents sont morts. » lui répondis-je avec amertume et douleur alors que la serveuse nous amène notre commande. Je la remercie et j’attrape le burger aussitôt qu’elle est partit. Mine de rien, la cellule, sa creuse. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Mer 20 Déc 2017 - 16:29 | |
| Mes questions sur son chien, qui prouvait que je m'intéressais à lui, le surprirent. Remarque, je ne pouvais pas lui en vouloir d'être suspicieux et méfiant envers moi. Mais il y avait plus dans ce soudain intérêt que de créer avec une lui un semblant de relation. C'était mon fils et même si je ne le connaissais pas et qu'il ne me connaissait pas non plus, pas vraiment, ce qui était important pour lui devenait, quelque part, important pour moi. Contre tout attente, il est vrai. Il me regarda en silence un moment, comme si j'avais quelques chose sur la gueule. Je fronçais nonchalamment les sourcils. Remet toi petit... « C’est un chien des Pyrénées, il s’appelle Lokhen. Il a bientôt dix ans. J’avais six ans lorsqu’il est arrivé. Il est la seule famille qu’il me reste. » M'expliqua t-il en abandonnant son agressivité pour laisser place à de la douceur. Il tenait vraiment à ce chien. Cela se voyait vraiment. " C'est les gros chien blanc c'est ça ? " Lui demandais-je en souriant de ma façon toute personnelle. " Je suis certain que cela a du être cool d'avoir eu un compagnon comme lui toutes ses années. " Le chien était vraiment le meilleur ami de l'homme. Petit, j'avais toujours voulu en avoir un mais mon père n'avait jamais rien voulu savoir. J'en avais passé des Noel ou des anniversaires à espérer avoir le petit animal dont je rêvais. Encore une choses pour lesquels je devais blâmer mon bon à rien de père. « Vous vous appelez comment ? » Je ris en vrillant mon regard profond sur lui. " C'est Jeremy. Jeremy Strauss. " Me présentais-je, avec l'euphorisant sentiment du devoir accompli. Ouais Strauss, ça ressemble bien à une victoire. Ce n'était pas grand chose, c'est certain, mais les choses évoluées dans le bon sens. C'était tout ce que je demandais et espérais. Je ne serais plus un total inconnu qui lui faisait peur. On parla ensuite de sa mère et le moins que l'on puise dire c'était qu'il ne la portait pas dans son coeur. Il lui en voulait apparemment presque autant que moi je lui en voulais. Je le lui disais d'ailleurs. « Qu’est-ce qu’elle vous a fait ? » Me demanda t-il alors, curieux. Je grattais ma joue rugueuse par la présence de ma barbe et je lui répondis. " C'est compliqué mais disons qu'elle m'a menti durant des années sur une chose très importante, quelque chose de difficile à pardonner." Lui dis-je en restant évasif. Comment lui expliquer que cette chose difficile à pardonne c'était qu'elle m'avait cacher son existence à lui ? En y repensant, une vague de rage s'empara de moi. J'aurais pu rire par ce que j'avais l'impression que Maxim et moi nous ressemblions beaucoup. Je fermais les yeux pour laisser passer la vague et lui retourner la question, désireux de savoir pourquoi il lui en voulait autant. Je regrettais d'avoir poser la question dès que je le sentis se renfrogner. « Vous êtes son pote non ? Vous vous doutez bien que je ne suis pas né hier en mesurant un mètre soixante dix. » Me dit-il. Je le regardais, ne retenant pas un petit rire. " Ah bon ? " Je le regardais et levais les mains. " Désolé. Continue je t'en pris. " Lui dis-je pour qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin. « Elle m’a abandonné à ma naissance et elle réapparaît quinze ans après dans ma vie. Elle s’attendait à quoi au juste ? » Grogna t-il, visiblement très en colère, ce que je ne pouvais que comprendre. La blonde aussi avait foutue ma vie en l'air. « Faire de son mieux ? Et bah putain… Qu’est-ce que ce serait si elle ne faisait pas de son mieux alors… Oh et puis laissez tomber. Ca n’a plus d’importance maintenant. Depuis que je suis parti de chez elle, je suis bien mieux. » Dit-il en soupirant. Je le regardais et décidais de ne pas insister. Ce n'est pas aujourd'hui que j'arrangerais les choses. Est ce que je devais les arrangées d'ailleurs ? Eibell m'avait mentit et elle avait brisé deux vies. " Tu vis où si t'es plus chez elle ? Je suis certain que tu te débrouilles mais il n'empêche que c'est dangereux d'être je ne sais où. Seul. " J'étais convaincu qu'il me dirait de me mêler de mes affaires mais cela ne me plaisait pas le moins du monde de savoir ça. Je lui proposais alors d'aller se manger un burger avant de le ramener. Il fut méfiant, et ce m'amusa. « Vous êtes un pote à Eibell… et un Al Capone en puissance… alors oui, je suis méfiant. » Je ris franchement cette fois avant d'hocher la tête. " Ouais ... T'es du genre futé gamin. " Dis-je, amusé en le regardant. « Et vous ne me raccompagnez nulle part. Je ne tiens pas à ce qu’on sache ou je squatte. Surtout pas Eibell. » Ajouta t-il. Je soupirais. " Très bien, comme tu veux. Si tu changes d'avis, ou si tu veux que je dépose à un endroit en particulier, dis le moi. " Lui dis-je en haussant les épaules. Tout en parlant, on arriva au burger. On ne mit par longtemps à trouver une table libre. On vint prendre notre commande et je souris, amusé, quand il commande le même burger que moi. La serveuse repartit et ce ne fut encore une fois que lui et moi. Une fois seul, j'ai trouvé le moyen de faire revenir son agressivité, sa méfiance. Tu devrais apprendre à la fermer Strauss. Ouais, je note ça sur ma liste. Je tentais des choses mais j'étais clairement mal placé pour ça. « Je n’ai certainement pas besoin de quelqu’un comme elle. » Grogna t-il encore une fois en passant une main dans ses cheveux. Encore une chose que nous avions en commun apparemment. " J'ai pas dis elle, juste quelqu'un. " Rectifiais-je en l'observant. « Ecoutez ! Je suis désolé qu’elle vous est mêlé à tout ça. Vraiment. Mais elle pourra m’envoyer tout ses potes, ce n’est pas pour ça que je changerai d’avis. La seule fois ou on a essayé de parler et que je lui ai demandé des réponses sur la mort de mes parents, elle m’a clairement dit qu’elle n’hésiterait pas à me mentir et elle a menaçait de m’enlever Lokhen. Alors je me suis barré avec mon chien. » Lâcha t-il. Je soupirais. " Je vois ... " Eibell n'avait clairement pas assurer. Même moi je pouvais le dire. « Je ne lui ai rien fait: C'est elle qui est cinglée ! C'est a cause d'elle que mes parents sont morts. » Je fronçais les sourcils. " Attend ... Quoi ? " Lâchais-je à mon tour. " Comment ça elle est responsable de la mort de tes parents ? " Lui demandais-je en me redressant et en penchant vers lui. Je n'eu pas le plaisir d'en dire plus car la serveuse revint avec nos burgers. Je la remerciais poliment et revenais à Maxim dès qu'elle fut hors de porter d'oreille. " Explique moi tout depuis le début Max. " Si c'était vrai. Si elle avait quoi que ce soit à voir avec ça, de près ou de loin, je ne pourrais pas rester sans rien faire. Jerem : [color=#0099cc] Max : [color=#99cc00] HJ : Je met la mise en page plus tard ! |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Mer 20 Déc 2017 - 23:01 | |
| J’ai fini par m’adoucir dés l’instant ou je me suis mis à parler de Lokhen. Il a trouvé mon talon d’Achille, mon chien. Au final, il arrive à me faire baisser ma garde le temps de quelques instants. Doué le gars. Je dois passer pour un schizo à passer de cette agressivité à ce calme apparent. Pas que ça ait beaucoup d’importance ce qu’il pense de moi, de toute façon c’est pas comme si on allait se recroiser prochainement, du moins je le prévoyais pas. C’est pas comme si j’allais encore me faire arrêter avec de la drogue sur moi. « C’est ça, des chiens blancs, relativement imposant. » acquiesçais-je d’un signe de tête calmement. Si Lokhen venait à se dresser sur ses pattes, il me dépassait facilement. C’était mon chien et mon seul réconfort depuis mon arrivée ici. « Oui ça l’est ! ma mère était pas tellement ravie lorsqu’elle a vu mon père débarquer avec cette petite boule de poil. Je me souviens que mon père lui a mis juste sous le nez en lui disant… tu vas quand même pas le renvoyer d’où il vient… Et finalement, elle a capitulé. » me souviens-je avec un sourire. « Avec mon père, on a passé des journées entières à le dresser. » me rappelais-je sans me départir de ton sourire à l’évocation de ces moments de complicités avec mon père. Il cessa d’être un inconnu au moment ou il se présenta enfin. Je connaissais donc son prénom. Finalement, il ne serait plus seulement Al Capone, ou le pote d’Eibell. Si j’avais particulièrement flippé lors de notre première rencontre, j’avais été très agressif quelques minutes auparavant lorsque j’avais compris qu’il était un ami d’Eibell. Finalement, le mec n’avait rien demandé, et il était mêlé malgré lui au conflit qui m’opposer à elle. Elle n’avait aucune honte celle-là. Surtout que d’après ce qu’il me disait, Eibell lui avait fait quelque chose d’impardonnable. C’était d’ailleurs bizarre. « Alors pourquoi vous êtes encore ami avec elle si vous ne pouvez pas lui pardonner ? Pourquoi vous êtes venu me sortir de là à sa place ? » l’interrogeais-je sans comprendre. Je ne savais pas trop comment ça se passait en Australie, mais en France, lorsqu’on était en froid avec quelqu’un, on n’avait pas pour habitude de demander un service, surtout s’il s’agissait d’aller s’occuper du gamin d’une autre. Mon commentaire à d’ailleurs le mérite de le faire rire même si je trouve pas ça drôle. Je pense que j’ai pas besoin de lui faire un dessin pour qu’il comprenne pourquoi je ne fais pas d’effort. « Je me débrouilles, je squatte ou je peux, souvent aux abords de la ville, là ou il n’y a pas ou peu de passage pour que personne ne sache. J’suis peut-être à la rue mais je m’en sors plutôt bien je pense. » répondis-je alors que la serveuse revint avec les plats. Bon peut-être que ça ne se voyait pas autant que ça que je me débrouillais, surtout quand un adulte avait du venir me sortir de cellule. Pourtant, c’était bien à l’école et pas ailleurs que j’avais eu la drogue. « Ouais bah c’est pas plus dangereux que rester avec Eibell. Puis c’est pas comme si j’avais d’autres solutions, j’espère juste que les hivers sont doux ici, c’est tout. » lui fis-je remarquer avec mépris lorsque je mentionnais son prénom, je terminais avec un haussement d’épaule, presque indifférent. J’aurais pu l’envoyer balader, et nul doute que si notre rencontre s’était effectué comme la première, je l’aurai fait. Sauf qu’on avait instauré un petit dialogue depuis la sortie du poste, et je n’oubliais pas non plus qu’il était venu me tirer de taule alors qu’il aurait très bien pu m’y laisser croupir pour la nuit. Je finis par le comparer à Al Capone et je lui explique la double raison de ma méfiance. Ça le fait rire une nouvelle fois et son commentaire me fait hausser les épaules. Futé je ne sais pas, mais parano, probablement. Merci les thrillers américains… Je restais silencieux, toujours pas disposé à lui dire ou je squattais. Je lui en avais dit suffisamment, et il ne fallait pas avoir fait bac +10 pour savoir qu’à l’écart de la ville, il n’y avait pas beaucoup d’endroit ou se réfugier et que le phare en faisait parti. Je passe une nouvelle fois une main dans mes cheveux avant de commencer à manger le burger. Je savoure chaque bouchée, bien que je ne sois pas un mort de faim. Je me débrouille suffisamment pour subvenir à mes besoins sans rien demander et je suppose que ce n’est pas donné à tout le monde de s’en sortir comme je le fais, surtout à mon âge. Par contre, dès qu’on parle à nouveau d’Eibell, je suis agressif. Je le sais, mais c’est plus fort que moi. Il y a quelques mois encore, j’aurai parlé comme je le fais d’un adulte, ou à un adulte, nul doute que mes parents m’auraient fait passer l’envie de recommencer, sauf qu’ils étaient plus là pour ça. " J'ai pas dis elle, juste quelqu'un. " Je crois qu’il a pas tout saisi le mec. Je pousse un soupir agacé. « Sauf que je connais personne ici. Et je ne veux pas aller en foyer ! On m’enlèvera Lokhen !» lui dis-je les dents serrées. Et perdre Lokhen, ce n’était pas envisageable. J’avais beau lui exposer mon point de vue sur la situation, j’étais certain qu’il prendrait la défense d’Eibell. Je restais quelques secondes silencieux lorsqu’il se redressa pour en savoir plus sur mes propos qui étaient graves. Après s’être assuré que personne n’était aux alentours et que nous étions tranquille, je lui résumais. « Quelques jours avant l’arrivée d’Eibell dans ma vie, j’ai surpris une dispute entre mes parents. Ca m’a surpris parce qu’ils ne se disputaient presque jamais. De ce que j’ai compris, mon père travaillait pour le gouvernement Australien, le contre espionnage ou un truc du genre. Et Eibell a débarqué. Au début, on m’a dit qu’elle était une cousine de mon père qui venait d’Australie, je me suis pas posé de questions puisque j’avais jamais rencontré la moindre personne de la famille de mon père. J’avais bien vu que c’était tendu, surtout entre ma mère et elle, mais j’avoue que je m’en foutais un peu. Mais… Un soir, J’ai intercepté une conversation ou plutôt une bonne engueulade… Eibell parlait d’un danger et qu’elle ne comptait pas partir tant qu’il n’était pas écarté. Ma mère voulait qu’elle quitte la maison et mon père tentait de calmer la situation. C’est là que… j’ai appris que j’ai appris que j’étais adopté et qu’Eibell était celle… enfin bref… J’ai pas bien réagi sur le moment. Trois jours plus tard… En rentrant à la maison après l’école, j’ai… » ma gorge ce noue à se souvenir alors que je sens que mes yeux s’humidifie. Bordel de merde, c’est pas le moment de chialer. Je respire profondément avant de continuer, non sans difficulté et tremblement dans ma voix. « j’ai vu mon père… il était… plein de sang dans le salon. Eibell est arrivé et m’a pressé de préparer mes affaires, j’étais tétanisé. Je ne… J’ai voulu chercher ma mère mais… Eibell m’a dit qu’elle était morte aussi. » soufflais-je en réprimant un sanglot. « Eibell était là. C’est elle. Ça ne peut être que elle… » grinçais-je entre mes dents avant d’essuyer d’un revers de manche les larmes qui s’étaient échapper de mes yeux. La vérité, c’est que j’ai besoin d’un coupable sur qui passait mes nerfs et ma colère. Manque de bol pour elle, j’ai qu’Eibell pour ça, et c’est le coupable idéal pour moi. « Je la hais. » grinçais-je de rage. « Et vous ? Vous êtes comme elle et mon père? Vous travaillez aussi pour le gouvernement ? » lui demandais-je finalement avec une hargne que je ne cachais même pas. J’avais délaissé mon burger à la moitié, et je me contentais de le fixer. « Ca expliquerait pourquoi vous répondez présent, même si vous lui en voulez. » dis-je en fronçant les sourcils, partant même dans des raisonnements insensés. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Ven 29 Déc 2017 - 11:47 | |
| J'avais visé juste, lui parler de son chien l'avait adouci et cela me permettait de lui parler, de la connaître un peu plus, loin de la colère et même de la rage qu'il semblait ressentir constamment pour presque tout et tout le monde. « C’est ça, des chiens blancs, relativement imposant. » Je souris, ravi d'avoir vu juste. Je crois que j'aurais adoré avoir un chien quand j'étais gamin, je ne serais peut-être pas devenue celui que je suis si je n'avais pas été aussi seul à longueur de journée. « Oui ça l’est ! ma mère était pas tellement ravie lorsqu’elle a vu mon père débarquer avec cette petite boule de poil. Je me souviens que mon père lui a mis juste sous le nez en lui disant… tu vas quand même pas le renvoyer d’où il vient… Et finalement, elle a capitulé. » Je ris un peu en imaginant la scène. « Avec mon père, on a passé des journées entières à le dresser. » Je le regardais et j'avalais difficilement ma salive, nerveux et touché par ce qu'il me racontait. Je ne pourrais jamais avoir ça avec lui. C'était impossible que j'arrive à rivaliser avec ce genre de souvenir, de moment passer avec lui. C'était trop tard. Beaucoup trop tard. Je prenais sur moi pour lui sourire. " Tu as eu de la chance d'avoir des moments comme ça avec lui. Moi, je n'ai rien connu de tout ça. " Lui dis-je en le regardant avant d'hausser les épaules. Je finis par lui donner mon identité. Voilà, je n'étais plus un inconnu. On parla d'Eibell et le moins que l'on puisse dire c'était que le sujet était épineux. Il lui en voulait énormément. Un point que nous avions malgré nous en commun même si il ne le savait pas encore. Evidement, cela éveilla sa curiosité. Pris à ton propre jeu Strauss. « Alors pourquoi vous êtes encore ami avec elle si vous ne pouvez pas lui pardonner ? Pourquoi vous êtes venu me sortir de là à sa place ? » Me demanda t-il. Je soupirais et le regardais. " Dans la vie, c'est souvent plus compliqué que ça. Plus compliqué que je suis ton ami ou ton ennemi. Oui, j'en veux à ta mère mais je ne peux simplement pas l'effacer de ma vie. Et toi non plus. Même si on le voudrait. " Lui appris-je. Eibell et moi étions liés. Comme elle et Maxim était liés. Pour toujours.
Il m'apprit alors qu'il était partit de chez la blonde. Savoir ça ne me plut pas mais encore une fois, je ne pouvais pas simplement lui dire de rentrer chez elle, ou le ramener de force. Cela détruirait les progrès que nous avions fait. Et ce n'était pas ce que je voulais, pas si j'espérais lui apprendre la vérité sur qui j'étais. « Je me débrouilles, je squatte ou je peux, souvent aux abords de la ville, là ou il n’y a pas ou peu de passage pour que personne ne sache. J’suis peut-être à la rue mais je m’en sors plutôt bien je pense. " Me dit-il. Je le regardais et c'est vrai qu'il semblait aller plutôt bien mais je trouvais quand-même la situation précaire et dangereuse pour un gamin de son âge même si il était de ce que je voyais apte à affronter beaucoup de chose. « Ouais bah c’est pas plus dangereux que rester avec Eibell. Puis c’est pas comme si j’avais d’autres solutions, j’espère juste que les hivers sont doux ici, c’est tout. » Me dit-il avec le mépris qui était le siens quand il parlait d'elle. Je le regardais. " Tu m'a l'air intelligent, tu sais que cela ne peut pas être une solution viable à long terme. " Lui dis-je sans être moralisateur. " Mais bon, tu fais comme tu le sens. " Lui dis-je avant d'attaquer mon burger qu'on venait de m'apporter. Nous avions d'ailleurs pris le même. Il avait besoin de quelqu'un, qu'il en ait conscience ou non. « Sauf que je connais personne ici. Et je ne veux pas aller en foyer ! On m’enlèvera Lokhen ! » Me dit-il. Je comprenais ses inquiétudes. Je reposais mon burger, m'essuyer les doigts avant de parler. " Même pas un ami qui pourrait t'aider si tu avais un problème ? Et puis, tu connais au moins quelqu'un. Moi. " Lui dis-je en pointant mon doigts vers lui en souriant. Connaître était un mot fort et je doutais de toute façon que ça l'enchante plus que ça.
Peu après, il m'apprit les raisons de sa colère contre Eibell. Il la tenait responsable de la mort de ses parents. Je n'en croyais pas mes oreilles et je fus instantanément empli d'un instinct de protection envers lui. Je me redressais sur la banquette du restaurant et lui demandais de tout m'expliquer. « Quelques jours avant l’arrivée d’Eibell dans ma vie, j’ai surpris une dispute entre mes parents. Ca m’a surpris parce qu’ils ne se disputaient presque jamais. De ce que j’ai compris, mon père travaillait pour le gouvernement Australien, le contre espionnage ou un truc du genre. Et Eibell a débarqué. Au début, on m’a dit qu’elle était une cousine de mon père qui venait d’Australie, je me suis pas posé de questions puisque j’avais jamais rencontré la moindre personne de la famille de mon père. J’avais bien vu que c’était tendu, surtout entre ma mère et elle, mais j’avoue que je m’en foutais un peu. Mais… Un soir, j’ai intercepté une conversation ou plutôt une bonne engueulade… Eibell parlait d’un danger et qu’elle ne comptait pas partir tant qu’il n’était pas écarté. Ma mère voulait qu’elle quitte la maison et mon père tentait de calmer la situation. C’est là que… j’ai appris que j’ai appris que j’étais adopté et qu’ Eibell était celle… enfin bref… J’ai pas bien réagi sur le moment. » Je le laissais parler. J'avais bien sur des questions mais j'avais peur que si je l' interrompais, il ne m'en dise pas plus. Ainsi donc Eibell était du gouvernement. Et son père adoptif aussi. Je le laissais donc parler, lui offrant une oreille attentive et toute l'attention dont j'étais capable. « Trois jours plus tard… En rentrant à la maison après l’école, j’ai… » Sa voix déraille à cause de l'émotion. Je le sens craquer et je sais que ce que je vais entendre ne serait pas joli. « J’ai vu mon père… il était… plein de sang dans le salon. Eibell est arrivé et m’a pressé de préparer mes affaires, j’étais tétanisé. Je ne… J’ai voulu chercher ma mère mais… Eibell m’a dit qu’elle était morte aussi. » Souffla t-il alors qu'il retenait un sanglot. « Eibell était là. C’est elle. Ça ne peut être que elle… » Termina t-il en essuyant rageusement les larmes sur sa joue d'un revers de sa manche. Je restais à le regarder, choqué d'apprendre tout ce qu'il avait vécu. " Maxim, je ... Je suis vraiment désolé. " Lui dis-je en le regardant. Que pouvais-je dire d'autre que ça. Je passais une main sur mon visage. " Tu es sur de toi ? ... Je ... C'est une accusation grave. Je ne dis pas qu'elle n'a rien fait mais il y a peut-être un angle de la situation que tu ne vois pas. " Je secouais la tête, n'en revenant pas de ce qu'il m'avait appris. « Je la hais. » Dit-il, pleins d'une rage que je ne pouvais que comprendre. « Et vous ? Vous êtes comme elle et mon père? Vous travaillez aussi pour le gouvernement ? » Me demanda t-il alors. « Ca expliquerait pourquoi vous répondez présent, même si vous lui en voulez. » Je le regardais de longues secondes avant de secouer la tête. " Non. Je ne suis pas du gouvernement. Loin de là. " Lui assurais-je, droit dans les yeux. Je venais glisser une main nerveuse dans mes cheveux. Peut-être que c'était LE moment de tout lui dire et de gérer ensuite les conséquences. Lui faire comprendre je ne sais comment qu'il pouvait compter sur moi. Je n'étais pas parfait. Je n'étais en aucun cas le père qu'il souhaiterait mais je pourrais être là pour lui. J'en été convaincu. " Ecoute moi Maxim ... " Lui dis-je pour capter son attention. " Si je suis là, c'est pas pour Eibell. C'est pour toi. " Lui dis-je. " putain ... " Soufflais-je avant de reprendre. " J'ai rencontré ta mère un soir il y a quinze ans. Un seul soirée et je ne l'ai plus jamais revue jusqu'à il y a quelques mois. " Lui dis je, espérant le mettre sur la voie. Je prenais une grande inspiration. " Je suis ton père. Ton père biologique je veux dire... " Et voilà la bombe était armé. Il ne me restait plus qu'a espérer qu'elle ne détruirait pas tout sur son passage. Je le regardais, droit dans les yeux, en attendant de voir sa réaction. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Ven 29 Déc 2017 - 13:22 | |
| - Jeremy a écrit:
- Tu as eu de la chance d'avoir des moments comme ça avec lui. Moi, je n'ai rien connu de tout ça.
Je savais à quel point j’avais été chanceux d’avoir un père comme le mien. Je ne lui avais jamais dis, et il était mort en pensant que je le détestais. C’était encore plus difficile à accepter. Je me souviens de notre première rencontre. Jeremy m’avait parlé de son père, loin d’être un modèle. « Je sais que j’ai eu de la chance. Mon père était génial. » dis-je la gorge nouée par l’émotion. « Votre père était un gros nul, vous n’avez pas eu de chance, c’est tout. » dis-je avec un haussement d’épaule. « Vous le voyez encore ? Votre père ? » demandais-je pour savoir si sa relation avec l’homme avait quand même survécu à une relation difficile durant l’enfance de Jeremy. - Jeremy a écrit:
- Dans la vie, c'est souvent plus compliqué que ça. Plus compliqué que je suis ton ami ou ton ennemi. Oui, j'en veux à ta mère mais je ne peux simplement pas l'effacer de ma vie. Et toi non plus. Même si on le voudrait.
Je trouvais que les adultes avaient tendance à trop compliquer les choses, comme si tout devait être nuancé. Mais à quoi bon trouver des excuses et se compliquer la tâche quand tout pouvait être plus facile ? Eibell m’avait chassé de sa vie à l’instant même ou j’étais venu au monde. M’avait-elle laissé le choix à moi ? De quel droit osait-elle y revenir et après quinze années d’absence ? Pourquoi devrais-je l’accepter alors qu’elle m’avait renié et abandonné ? « Vous voulez parier ? » grinçais-je entre mes dents « Eibell m’a rayé de sa vie il y a quinze ans. Parce qu’elle s’est trouvé une conscience il y a quelques mois, je dois l’accepter ? Pourquoi ne pourrais-je pas l’effacer de ma vie moi aussi hein ? Je ne vais pas me gêner. » m’exclamais-je borné, guidé par la rancœur que j’éprouvais pour elle. - Jeremy a écrit:
Tu m'a l'air intelligent, tu sais que cela ne peut pas être une solution viable à long terme. Je savais qu’il avait raison, mais j’étais trop obstiné et trop fier pour retourner chez Eibell. J’étais conscient que survivre dans la rue serait difficile, et j’appréhendais ce que je risquais de devoir faire pour tenir. Vivre dans le phare me permettait d’avoir un toit au dessus de la tête en cas de pluie et j’avais un bon sac de couchage. Mais j’étais conscient que bientôt, je ne pourrais plus prendre de douche sur la plage. Je grelottais déjà suffisamment maintenant et les températures baissées de plus en plus. Je ne voyais pas comment je pouvais loué un appartement ou même une chambre alors que j’étais mineur, bien que je travaillais au garage et que j’avais sur mon compte en banque, une somme importante lié aux assurances vies de mes parents. « Je sais. Mais peut importe ce que je dois faire… Je suis prêt à tout pour ne pas retourner chez Eibell. » dis-je en détournant pour la première fois le regard de Jeremy pour regarder à travers la vitre à côté de nous, la rue passante. Vivre dans la rue m’avait permis d’observer pas mal de choses et d’apprendre à comment s’en sortir. Si je n’en étais pas encore arrivé à un stade désespéré au point de dealer ou pire, me prostituer... je n’exclurais aucune solution pour m’en sortir et garder Lokhen avec moi. - jeremy a écrit:
Même pas un ami qui pourrait t'aider si tu avais un problème ? Et puis, tu connais au moins quelqu'un. Moi. Je soupire doucement avant de le regarder à nouveau. « Personne ne connait ma situation. Je vous l’ai dis, je me démerde pour que personne ne s’en aperçoive pour ne pas risquer de me trouver en foyer. Et puis, ça m’étonnerait que des parents responsables acceptent d’héberger un fugueur en toute connaissance de cause » dis-je en haussant les épaules avant de le dévisager, incrédule. « Vous ? » je laisse un ricanement sortir de ma bouche. « Sans vouloir vous manquez de respect euh… vous avez l’air sympa, vraiment… Surtout pour un caïd mais… on peut pas dire qu’on se connait déjà et… Vous restez un pote à Eibell… Ou du moins… une de ses connaissances… Alors si j’ai un problème et même si je vous suis reconnaissant d’être venu me sortir de taule… Je viendrai pas vous demander de l’aide. » lui rappelais-je avec ironie, sans mentionner ma fierté mal placée, bien que n’importe qui pouvait s’en doutait. « Mais c’est sympa de proposer hein ! » dis-je ne m’adoucissant légèrement. Puis, je lui avais tout raconté. Le retour d’Eibell dans ma vie, les découvertes qui m’avait complètement déboussolé sur le moment, le fait que je n’avais jamais su que j’avais été adopté avant l’arrivée de la blonde, la mort de mes parents, aussi soudaine qu’horrible et dont les cauchemars m’habitaient depuis ou je revoyais inlassablement le corps de mon père et le sang. Je pouvais comprendre que c’était dur à avaler, que ça paraissait trop gros. Même moi, j’espérais chaque matin que ce n’était qu’un mauvais rêve avant de me reprendre la réalité en pleine face. Jeremy tentait de relativiser, mais c’était au dessus de mes forces. Je n’arrivais pas à voir une autre raison derrière tout ça, qu’Eibell. C’était depuis son retour dans ma vie que celle-ci était devenue un cauchemar vivant. Elle ne pouvait qu’être responsable de tout ça, je m’en étais convaincu, aveuglé par la colère et la peine. « Quel angle ? » grinçais-je froidement. « On était heureux avant qu’Eibell ne débarque. En même pas un mois, elle a foutu nos vies en l’air. Si c’est pas elle, alors c’est qui hein ? » interrogeais-je Jeremy. C’était plus une question Rhétorique. Je ne savais rien de ce qu’il en était, mais je trouvais que c’était une étrange coïncidence que la mort de mes parents coïncide avec le retour d’Eibell dans ma vie. Même si elle ne les avait pas abattus, elle avait sa part de responsabilité derrière tout ça, j’en étais certain. Je m’étais trompé sur le compte de Jeremy, il ne faisait pas parti du gouvernement. C’était déjà ça, même si rien ne me disait qu’il ne mentait pas. Enfin, j’en voyais pas l’intérêt de toute façon, mais savait-on jamais. Je terminais donc la dernière bouchée de mon hamburger en silence. - Jeremy a écrit:
- Ecoute moi Maxim ...
Je l’observais alors qu’il avait l’air vraiment tendu et mal à l’aise ce qui m'inquiétais un peu. Je le regardais sans comprendre ce qui le rendait aussi nerveux et je m’attendais à ce qu’il m’annonce quelque chose de grave, comme quoi il allait devoir m’amener dans un foyer si je ne retournais pas chez Eibell ou un truc du genre… J’observais ses gestes, sa main qu’il passait nerveusement dans ses cheveux, exactement comme moi quand j’étais mal à l’aise ou nerveux, ce qui m’inquiéta encore plus. - Jeremy a écrit:
Si je suis là, c'est pas pour Eibell. C'est pour toi. Je fronçais les sourcils sans comprendre ou il voulait en venir. Il allait me demandé de bosser pour lui et de refourguer sa came ? Après tout, j’étais jeune et je pouvais facilement passer entre les mailles du filet en cas de soucis avec les flics, bien que je sortais justement de taule pour possession de stupéfiant. Humm. A bien y réfléchir, non, il pouvait pas me demander ça, il aurait trop peur pour sa came. - Jeremy a écrit:
- putain ...
« Sérieusement, vous faites flippé là… » dis-je en me passant une main nerveuse dans mes cheveux. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandais-je, n’étant pas certain de vouloir entendre la réponse à ma question. - Jeremy a écrit:
- J'ai rencontré ta mère un soir il y a quinze ans. Une seul soirée et je ne l'ai plus jamais revue jusqu'à il y a quelques mois.
D’abord je me demande en quoi sa rencontre avec ma mère va nous aider dans la discussion, mais lorsque j’entends une seule soirée, mes neurones se connecte et j’ai peur de réaliser ce qu’il est entrain de me dire. Faites que ce soit une blague, même si je trouve pas ça drôle pour deux sous. Je laisse tomber ma main qui était dans mes cheveux sur la table, serrant de toutes mes forces au point que les jointures en deviennent blanches. - Jeremy a écrit:
- Je suis ton père. Ton père biologique je veux dire...
Les mots raisonnent dans mon cerveau alors que je le fixe, sans ciller, sans bouger. Il nous refait un remake de Dark Vador ou quoi? Comme si l’annonce m’avait en quelque sorte cloué sur place. Je sens mon sens qui bouillonne, j’ai envie d’hurler et de tout casser, à commencer par sa tronche à lui. Mais je reste immobile, me contentant de serrer les poings. « Et vous me le dites que maintenant ? » grinçais-je à voix basse, la colère ponctuant chacun de mes mots. « ça vous amuse c’est ça ? Vous voulez vous donner bonne conscience de m’avoir abandonné il y a quinze ans ? » ajoutais-je avec froideur, sans penser qu’il avait pu ignorer ma naissance. Mine de rien, j’avais appréciais notre discussion et contre toute attente, même ce moment passé ensemble. J’avais été honnête envers lui et je m’étais confié comme je l’avais rarement fait, voir jamais depuis mon arrivée à Bowen alors que depuis tout ce temps, il gardait ce secret pour lui. J’étais tellement en colère contre lui de n’avoir rien dit, et contre moi d’avoir apprécié sa compagnie que je me levais d’un bon de la banquette alors que je sentais des larmes roulaient sur mes joues. Je n’attendais même pas la réponse à ma question que je pris la direction de la porte. Evidemment qu’il se foutait de ma gueule. Lui aussi m’avait abandonné il y a quinze ans et il voulait seulement se donner bonne conscience en me sortant de taule. J’essuyais d’un revers de manche les larmes qui coulaient malgré moi sur mes joues, et je fourrais ensuite mes mains dans les poches de ma veste remontant la rue, ayant le sentiment d'avoir trahi mon père, d'avoir apprécier ce moment passé avec Jeremy. |
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Sam 6 Jan 2018 - 14:18 | |
| Et voilà, la bombe est lâchée. Je ne pouvais plus revenir en arrière et je dois vraiment dire que je n'en mène pas large alors que je lui fais face quand le dernier mot est sortis de ma bouche. Il est mon fils. Je suis son père biologique mais je ne serais jamais son père. Je ne me fais pas d'illusion sur la situation. Quinze années perdues n'étaient pas rattrapable et j'étais loin d'être franchement un modèle. Mais il était certain que j'aimerais construire une relation avec lui. Ne pas rester un inconnu à ses yeux. Qu'il le veuille ou non, nous étions liés. Pour toujours. Quand j'ai finis de parler, je peux sentir l'électricité palpable entre nous et je sais déjà que cela ne se passera pas bien même si je ne l'avais vraiment pensée. Ses poings se serrent et je me tends moi aussi sur la banquette, réflexe de protection pure. « Et vous me le dites que maintenant ? » Me dit-il alors que je sens la colère transpirait de chacun de ses mots qu'il m'envoi comme autant de poignard ou coup de poing. Au choix. « Ca vous amuse c’est ça ? Vous voulez vous donner bonne conscience de m’avoir abandonné il y a quinze ans ? » S'exclama t-il, venimeux au possible. Je le regardais, ne sachant pas quoi dire ou faire, sûrement par ce qu'il n'y avait rien à dire et certainement rien à faire pour arranger les chose. Seul le temps, et encore, le ferai. " Je ... " J'avais d'autre chose à lui dire, à lui faire comprendre mais rien ne sortit. Je tiquais quand il se leva d'un bon, les larmes aux yeux. Il prit bien vite la sortit. Je glissais une main dans une poche et glissais quelques billets sur notre table pour régler notre repas et me précipitais moi aussi dehors. En sortant, mon regard balaya la rue. Quand je repérais la silhouette de mon fils, je pressais le pas pour le rejoindre. Il ne voulait peut-être pas m'écouter mais moi j'avais encore des choses à lui dire. Il fallait qu'il sache tout, je ne voulais rien lui cacher. " Maxim attend ... S'il te plait ! " Lançais-je en pleine rue avant de le rattraper. " Je ne savais pas d'accord ?... " Commençais-je en tendant le bras pour qu'il s'arrête même si je risquais de m'en prendre une. Peut-être que je la méritais. " J'ignorais qu'Eibell était tombée enceinte. Je ne le sais que depuis récemment. Je ... " Poursuivais-je en le regardant, ayant toujours l'impression de me voir au même âge.
Je glissais une main sur mon visage aux traits tirés par le sérieux de toute cette situation. Ce dont je n'avais pas l'habitude. Ma main passa dans mes cheveux. " Je ne savais pas. C'est pour ça que j'en veux à ta mère, que je ne lui pardonnerais jamais ce qu'elle m'a fait. Ce qu'elle nous a fait. " Continuais-je à dire même si il ne voulait pas m'entendre, si il ne voulait pas m'écouter. Moi j'avais besoin de le dire. " Je suis désolé de ne t'avoir rien dit dès notre première rencontre mais tu peux comprendre que cela à été difficile pour moi ? Je ne vois pas ta mère pendant quinze ans et elle débarque un jour pour m'apprendre ton existence. Il a fallut que je digère tout ça ... Que je sache quoi faire. Et je ne voulais pas m'incruster dans ta vie ... Je cherchais le moyen de bien faire les choses Max. " Lui dis-je en soupirant. " Je ne suis pas quelqu'un de bien et je me demandais si je voulais entrer dans ta vie pour la bouleverser encore ... Mais j'estime que tu as le droit de savoir la vérité comme moi j'aurais aimé la connaître il y a quinze ans. " Soufflais-je en le regardant même si lui fuyait tout contact, ce dont je ne pouvais pas lui en vouloir. " Je ne serais jamais ton père. Je le sais et je n'essaierais pas. Je voulais simplement que tu saches qui j’étais et qu’on apprenne à se connaître, quand tu serais prêt … On fera comme tu voudras, le plus important, c’est que tu sache la vérité. » Lui dis-je en espérant qu’on pourrait apprendre à se connaître, qu’il ne me repousserait pas complètement. Je comprendrais bien sur, mais savoir qu’il était là sans pouvoir avoir un semblant de relation avec lui, ouais, ça me ferait vraiment chié.
|
| | | Invité | Sujet: Re: I am your father. max & jerem Dim 7 Jan 2018 - 18:30 | |
| - Jeremy a écrit:
Maxim attend ... S'il te plait ! Je ne m’arrêtais pas pour autant. Je ne voulais surtout pas le voir. Je ne m’étais rendu compte de rien ? Avons-nous des choses en communs ? A bien y réfléchir, j’avais les mêmes cheveux que lui, la même silhouette, peut-être même une forme de visage très similaire quand on y pensait. J’aurai pu m’en douter ? Je l’aurai sans doute fait si j’avais su avant qu’il avait connu Eibell. Je m’embrouillais dans mes pensées alors que mes larmes continuaient à rouler sur mes joues, j’étais complètement perdu. Une main me tire vers l’arrière, et je fais volte-face en retirant mon bras avec violence, comme si ce contact m’avait brûlé. « Ne me touchez pas ! » sifflais-je sur la défensive ? le fusillant du regard. Aussitôt après, Jeremy se pourfend en explication, assurant qu’il ignorait sa naissance. Ca fait tellement mal de savoir que je n’avais été qu’un accident. Je m’en doutais depuis que j’ai appris que j’ai été adopté, mais l’entendre rends les choses tellement réelles. « Comme si ça aurait changé quelque chose ! » grognais-je avec amertume. Peut-être que oui, peut-être que non. Peut-être aurait-il assumé sa paternité, peut-être aurait-il fuit. Qui pouvait le savoir. Mais la colère et la peine que je ressentais obscurcissaient mon jugement sur lui, sans même que je m’en rende vraiment compte. Je le fixe écoutant son monologue, alors que les larmes qui inondent mes joues continuent à se déverser. Pour autant, je ne fais rien pour les effacer. Pourquoi devrais-je en avoir honte après tout ? J’ai rien fait de mal. C’est plutôt eux qui m’en on fait… Ou plutôt devrais-je dire Eibell… Encore et toujours elle. - Jeremy a écrit:
- Je ne serais jamais ton père
« C’est certain. » marmonnais-je en plantant mon regard dans le sien, en pensant aussitôt à mon père, celui qui m’avait élevé. « J’en sais rien. » soufflais-je la gorge nouée. Je ne savais pas ce que je voulais. En même temps, il semblait bien plus équilibré qu’Eibell. J’avais été à l’aise avec lui cette fois-ci et il avait été une oreille attentive. Je ne voulais pas lui en vouloir, surtout s’il n’avait rien à voir avec mon abandon. Mais si j’acceptais Jeremy, j’avais l’impression de trahir mon père et c’était tellement difficile à concevoir. « Je ne trahirai pas mon père… » murmurais-je douloureusement, faisant comprendre à Jeremy ce qui me forcer à ne pas l’accepter comme tel. J’avais le sentiment que si je venais à faire des efforts vers Jeremy, a accepté sa main tendue, je trahissais l’homme qui m’avait élevé durant toutes ses années. « Je dois y aller, mon chien m’attends » soufflais-je en tournant les talons, essuyant d'un geste du bras mes joues mouillées. |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: I am your father. max & jerem | |
| |
| | | | I am your father. max & jerem | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|