(Roryanor) I'm freaking out.

Je partais à Brisbane dans quelques jours. Et avec Ciàran. Bien sûr, je m’étais amusée à l’allumer plus d’une fois mais en vrai : je n’y connaissais rien en sexe. Donc, je devais me tourner vers une experte en la matière. Ma meilleure amie Eleanor. Je sais qu’en apparence, elle peut sembler biatch à souhait, méchante et une vraie délurée. Et elle l’était mais c’est aussi pour ça que je l’aimais. Alors, je lui envoyais un sms pour qu’on se retrouve dans les rues commerçantes pour aller me refaire ma garde de robe trop sage. Je l’attendais patiemment avec Phantom en laisse. J’avais la trouille. Le cœur qui battait trop fort. « Putain de mec à la con, pestai-je. » J’ignorai alors que les deux se connaissaient et qu’ils s’appréciaient. Dans quelle merde me suis-je fourrée ?

J’avais des gouts particuliers en matière de sexe. J’ai besoin de faire souffrir les hommes. On appelait ça une sadique. J’avais découvert cet aspect de ma personnalité après la mort de ma sœur. J’avais besoin de les faire souffrir pour jouir. Sauf que je n’ai jamais joui. Ma vie ne se résumait qu’à un seul amant et je sentais que le prochain serait spécial. Je serre les dents avant de siffler en voyant arriver Eleanor. « Eh beh. J’ai l’air d’une nonne à côté de toi. » J’éclate de rire tandis que mon chien la salue comme d’hab. « bon, j’te fais le topo : il est italien, il est marié. J’ai failli coucher avec lui mais comme je suis… » devais-je réellement parler de mes besoins à mon amie ? à ma meilleure amie ? « je suis adepte des relations un peu violentes et avec lui, disons que c’est, violent. Mais tu me connais je ne couche jamais avec les hommes mariés donc je veux le faire ramper à mes pieds, qu’il me supplie cet enfoiré d’italien à la con. » Qui m’empêchait de penser correctement, de danser correctement et surtout qui peuplait mes rêves de pensées peu catholiques.

j’ai toujours été attirée autant par les femmes que par les hommes. Même si je n’ai expérimenté que les hommes. Un seul jusque là. je regarde ma meilleure amie avec un sourire en coin. Elle en connaissait un rayon sur le sexe. « Uep. Ciàran Adreani, l’homme le plus dangereux que j’ai jamais rencontré. » je me pince la lèvre en repensant à nos échanges. Au fait qu’il m’accompagnait là-bas. Certes, je n’avais aucune idée de sa venue ou non mais je devais me tenir prête. « je pensais partir sans sous-vêtements. Je n’ai pas besoin de soutien-gorge et puis je pense que ne pas mettre de bas pourrait l’exciter un peu. » je commence à marcher avant de me stopper devant une boutique pour regarder une robe. « il est obsédé par mon cul. » J’éclate de rire avant de secouer la tête. « tu sais que je l’ai chauffé, deux fois, et deux fois, je l’ai laissé en plan. » J’avais susurré ses paroles avant de faire un clin d’œil à ma jolie rouquine. « T’en penses quoi de celle-là. elle est assez courte pour qu’on voit le bas de mes fesses mais pas trop non plus. Je suis une ballerine, j’ai une réputation à tenir. »

« T’as couché avec lui ? demandai-je de manière un peu plus forte que je ne l’aurai voulu. » je l’avais dit à Ciàran que j’étais possessive. je pense que je pourrais crever les yeux de ma meilleure amie avec des escarpins si elle remettait le couvert. Car je me suis toujours sentie en sentiments d’infériorité avec elle. j’étais moins jolie. J’avais moins de formes. J’étais moins sulfureuse. C’est pour cette raison que je lui avais demandé conseil. Je soupire avant de la regarder. « je n’ai pas de formes, que veux-tu que j’y fasse. » je me souvenais encore de sa remarque sur ma poitrine. « il a critiqué mes seins et je me sens… ça me titille encore. » Il avait fait mouche, je n’en avais pas. c’est vrai. j’avais les formes d’une ballerine. D’une future danseuse étoile. « Ne jamais céder à un homme trop facilement, il faut qu’il te désire. Le rendre fou. Qu’il baise une autre femme en pensant à toi et que lorsque le moment viendra : il rampe à tes pieds. » j’avais dit ceci avec mépris. Comme lorsque je parlais de sexe ou des hommes. « Mais lui, il est spécial. » je m’arrête devant une jolie robe avant de baisser le regard vers les escarpins qu’elle pointait du bout du doigt. Je me mordille la lèvre inférieure. « viens on va aller jeter un coup d’œil. Interdiction de me violer dans la cabine… » je m’approche un peu plus d’elle. « de toute, je ne suis pas ton genre de femmes. Pas assez de formes. »

j’avais ce besoin de tout contrôler. Alors mon être se tend. Je sens limite mon sang bouillir dans mes veines en serrant la mâchoire. « putain, m’énervai-je, pour une fois qu’un homme m’intéresse faut que tu te le sois tapée, m’énervai-je avant d’entendre ses explications, si tu le touches encore une fois, je te crève les yeux avec mes escarpins. » je la défiai du regard, plus menaçante que jamais avant de me détendre lorsque j’écoutai ses explications. « T’as intérêt. » je ne m’étais jamais énervée sur Eleanor. Il nous était arrivé de flasher sur le même mec et je lui avais toujours laissé sans m’exciter de la sorte. Ça voulait dire que je tenais beaucoup à lui. voire même plus. Elle m’entraine dans le magasin et je respire enfin avant de caresser l’étoffe d’une robe que je n’oserai jamais mettre. Elle était sexy. Une robe noire avec différents motifs. Avec une sorte de dentelle sur le dessus. J’étais obnubilée par celle-ci. « je veux celle-là. » Le haut transparent laisserait voir mon bustier tandis que la jupe cacherait mon vagin. Je la décroche avant de me tourner vers ma meilleure amie. « celle-là avec un bustier en-dessous ça le ferait non ? » puis, sans attendre j’attrape aussi celle qu’on a vu en vitrine. Je me mets dans la cabine avant de réfléchir à la demande de mon amie. Je me penche pour l’attraper la main. Ainsi nous étions désormais deux dans cette cabine.

« Désolée. Je suis assez possessive quand je considère que quelqu’un m’appartient. » je me pinçai la lèvre inférieure avant de finir dans une boutique avec elle. il est rare que j’ai des flashs comme ça. la jupe était sage, le haut disait le contraire. Il ne manquerait plus que les chaussures. Mais je verrai si j’en trouve à mon goût. Je me tourne vers elle pour défaire mon tee-shirt ainsi que mon pantalon et finir en sous-vêtements devant elle. « tu trouves ? ils ne sont pas trop petits ? » je regardai mes seins en disant ça. « toi en tout cas, t’es l’une des plus belles femmes que j’ai vue. »

Je pense que je ne le dirai pas à Eleanor mais j’avais des soucis de confiance. J’avais des problèmes de confiance et d’estime de soi lorsqu’il s’agissait de moi. d’un homme avec moi plutôt. Et lorsqu’il s’agissait de Ciàran, je pense que je ne plaisanterai pas. je serai même imperturbable. Donc ma voix sincère, autoritaire s’éleva dans les airs. « Si jamais tu me trahis, sache que tu me perdras. Et ça sera sans appel. » Je connaissais la rousse sulfureuse et je connaissais sa passion pour le sexe. Nous étions le feu et la glace. J’étais la glace. Je serai toujours la glace. Jamais je ne pourrais afficher mes courbes affriolantes devant quelqu’un, jamais je ne pourrais aller jusqu’à coucher avec plusieurs partenaires en même temps. Mon sens de l’honneur en a été fortement touché lorsque j’ai appris que mon ex, mon seul amant, était marié. Je ne l’avais jamais dit à personne. déjà me confier sur Aby à mon amie avait été difficile. Me confier sur Mère et sur les châtiments qu’elle m’avait fait subir. Ma mère n’aimait pas sa cadette, elle n’aimait que son ainée. Je n’étais qu’une enfant bâclée, une enfant médicament. Les traces de piqûres, les cicatrices visibles sur mes bras lors des différentes perfusions. Si elle avait dû sacrifier une enfant, ça n’aurait pas été Aby mais belle et bien moi. et le fait que pour la seule fois où je m’éprenais d’un homme, ma meilleure amie aux tendances nymphomanes l’avait possédée avant moi me gênait considérablement. Mon humeur changea avec ça, perdant en légèreté et en enthousiasme, me retranchant derrière ma forteresse glacée pour essayer des vêtements. « Les hommes préfèrent les femmes avec des formes, que des filiformes. Et je suis filiforme. » Ma pratique intensive de la danse, le fait que j’en oubliais trop souvent de manger. Je fais craquer ma nuque comme à chaque fois que j’étais stressée ou irritée. « Je ne suis pas convaincue. » je n’étais jamais convaincue. Je sors donc de la cabine pour voir une longue robe gris pailleté assez prête du corps et fendue jusqu’à la hanche. « je vais essayer celle-là. » Tombant sur une seule épaule dans un drapé, elle cachait mon manque de forme. Décolleté sur le côté d’une de mes hanches, elle laissait entrevoir mon ventre plat tandis que de l’autre côté on pouvait voir mon aine. « ça sera celle-là. il me faudra juste un body couleur chair pour mettre en dessous mais ça sera celle-là. » J’étais classe mais pas vulgaire. Sexy mais pas provocante. En gros, j’étais moi-même.