trouble is my middle name (elipéa)

Le début d’année avait commencé sur les chapeaux de roue. Vu que j’avais pris des vacances, mes patients étaient en manque et je devais donc enchainer les séances quitte à dormir dans mon bureau. Aujourd’hui, j’avais un patient à chien donc j’avais pris Laslo avec moi. mon fidèle Border Collie avait veillé sur moi toute la journée et je me rendis compte que je n’avais pas mangé. J’allais partir m’acheter une salade lorsque mon téléphone vibra. Un sms d’Elias. Je fronçai les sourcils avant de demander à ma sécrétaire d’annuler mes rendez-vous et de partir chez mon petit-ami. J’avais pris la voiture aujourd’hui mais il n’habitait pas trop loin. c’est donc en compagnie de Laslo que je me rendis chez lui. lorsqu’il m’embrassa sur le front, je fronçai les sourcils. Ok, on a vu accueil plus chaleureux et ça n’augure rien de bon. « De rien. » Ma voix était plus froide que prévu. A chaque fois que j’étais inquiète, je me transformai en reine des glaces. Je fais un geste de la main préférant rester sur le pas de la porte. Mon chien s’assit à côté de moi et je me mâchouillai la lèvre inférieure. « Bah fais vite. » Je tapai du pied. Je n’avais pas réellement envie de prendre de gants. « Si tu veux rompre, dépêche-toi de le faire. » Après tout, un coup de fil, il pourrait s’agir de son ex et il pourrait avoir envie de retourner vers elle. elle était jeune, sans doute plus belle que moi et aurait plus de choses à lui offrir.

Cassie était rapidement arrivée. Malheureusement, elle semblait avoir compris que quelque chose n'allait pas et agissait en conséquences. Elle était froide, voire même glaciale. Cette attitude n'aiderait sans doute pas Elias et pourtant il était normal qu'elle réagisse comme ça. Il aurait dû préciser, que cela n'avait rien à voir avec elle ou leur relation. Qu'il ne doutait absolument pas de tout ça. Il baissa les yeux, se sentant stupide de ne pas avoir pu anticiper sa réaction. Elle était venue avec son chien. Et elle ne voulait pas entrer, demandant à Elias de faire vite. Le brun avala difficilement sa salive, stressé désormais de la perdre. Elle parla ensuite de rupture. Elias eut comme un sursaut, plongeant son regard dans le sien. « Quoi ? Je ne veux pas du tout rompre avec toi ! » Il lui fit un regard triste. « Comment as-tu pu croire ça... » Il avait envie de lui prendre les mains mais la brune semblait encore sur la défensive. « Evanna a appelé. Mon ex. » Avoua t'il enfin.   « Je ne sais même pas comment elle a eu mon nouveau numéro. Elle voulait s'excuser. » Evanna avait sans doute dû demander le nouveau numéro à la mère d'Elias. Ils avaient beau être en froid, le brun n'avait pu s'empêcher de lui donner. Elle restait sa mère. Quant aux excuses d'Evanna, elles le troublaient non pas parce qu'il ressentait encore quelque chose pour elle : ça n'était absolument pas le cas. Elles le troublaient car il ne les comprenait pas. Et il ne voulait absolument pas que cette femme refasse surface dans sa vie, quel que soit le prétexte. Il était passé à autre chose maintenant.

Laslo est calme. Trop calme. Quant à moi, je hurlai de l’intérieur. J’avais l’habitude qu’on veuille me parler pour me confier des choses. Mais avec Elias, les demandes étaient toujours si romantiques alors son sms me laissa le doute. Après tout, il fallait bien que ça arrive un jour non ? Je lui fais donc face en gardant mon sang-froid comme toujours. Car je ne suis pas le genre de femme à supplier. Bien au contraire. « Ton sms. » Monophrase. Et je devais être dans un mauvais jour. Je me mords la joue intérieure pour ne pas exploser lorsqu’il me fait part de l’objet de ma venue. Evanna. Cette pétasse d’Evanna. Un grognement sourd monte dans le silence qui s’est installé et il ne provenait pas de Laslo mais bel et bien de moi. on pourrait limite voir à mon regard que je n’étais pas des plus agréables. « Attends deux secondes… » Je pointe deux doigts sous mon menton pour faire mine de réfléchir. « ta garce d’ex-copine t’appelle pour s’excuser et tu es chamboulé ? » Je serre les dents. mon ex était mort. Au moins, il n’aurait jamais ce foutu souci de jalousie. « Et donc, je pense qu’il y a une suite à ton histoire… t’as accepté ses excuses ou tu lui as dit d’aller se faire foutre ? J’espère pour toi que c’est la solution numéro 2 sinon je te botterai le cul jusqu’en Nouvelle-Zélande. » Je fais mine de regarder mes ongles. Tempérament de feu, jalouse. J’avais mes défauts et il était en train de les découvrir d’un seul coup.

Le sms était mal passé. Elias l’avait écrit comme automatiquement, sans vraiment réfléchir à ses mots. Il aurait dû, car Cassie en avait tiré des conclusions hâtives. « Je suis désolé. » Murmura t’il. Evoquer Evanna provoqua comme un incendie de rage chez la brune. C’était normal, en général le retour des exs ne faisait jamais plaisir. Il aurait été ravi de la voir jalouse en temps normal si il n’avait pas eu si peur de la perdre en cet instant même. « Je suis pas… Chamboulé. » En fait, si. Mais plutôt à cause de la réaction de Cassiopéa. Pas de doute, si les deux femmes s’étaient trouvées dans la même pièce, Evanna n’aurait pas fait long feu. Il eut un rire nerveux en l’entendant dire qu’elle lui botterait le cul jusqu’en Nouvelle Zélande. Il reprit rapidement son calme. « Evidemment que je lui ai dit d’aller se faire foutre ! Mais c’était difficile d’en placer une ! » Evanna avait monopolisé la discussion, le suppliant de la pardonner. Il avait conclu en lui disant de ne jamais rappeler. Ca ne servait à rien, il ne voulait plus aucun contact avec elle. « En fait si, je suis chamboulé, parce que même à des kilomètres d’ici, elle réussit à me pourrir la vie. » Il avait haussé la voix, parce qu’il ne se sentait absolument pas coupable dans cette situation. « Tu aurais préféré que je ne t’en parle pas ? Désolé Cassie mais ça n’est pas mon genre. » Les cachoteries, ça ne servait à rien. La vérité finissait toujours par s’apprendre un jour ou l’autre.

Depuis que nous étions ensembles, je ne m’étais jamais mise en colère contre Elias. J’avais toujours agi avec bienveillance mais il avait dépassé les bornes. J’avais annulé des rendez-vous importants de patients dans le besoin parce que je pensais qu’il y avait urgence. Et non, il s’agissait de sa connasse d’ex qui revenait dans sa vie. Je tends alors la main pour mimer un geste. « Ton téléphone, maintenant. Je pense qu’il est temps de faire comprendre à cette femme que tu n’es pas un ver de terre sans elle et que t’as une autre femme dans ta vie : moi. On ne drague pas mon compagnon sous mon nez. Au téléphone. » Ma jalousie était sans doute mal placée mais j’en avais rien à foutre. Au pire, j’écumerai tous les réseaux sociaux inexistants. « File-le moi maintenant, ça va m’épargner des recherches. Et je te jure qu’après mon coup de fil, elle va te foutre la paix. » Une rage nouvelle régnait en moi et je gardai mon geste suspendu en l’air. « Non mais Elias, je bosse bon sang ! Mes patients comptent sur moi. j’ai annulé tous mes rendez-vous de l’après-midi pour ça, parce que je croyais que t’allais me quitter. » Je passe ma main vacante dans le pelage de Laslo ce qui a le don de me calmer un peu. « T’aurais pu, je sais pas moi, débarquer ce soir avec une bouteille et on se serait foutus de sa gueule. Mais maintenant, je dois engueuler une gamine qui a foutu la tête en vrac de MON copain. » Et j’allais le faire. J’allais la démonter pièce par pièce, brique par brique, membre par membre et il ne resterait plus qu’un tas de cendres. « Je te jure que si tu me passes ce portable, je chercherai son numéro. Et mets-toi à ma place : ah bah nan parce que mon seul ex est mort donc tu connaitras pas ce sentiment de jalousie et de manque de confiance en soi que la personne qui a sept ans de moins que toi retourne avec une jeunette.

Quand Cassiopéa était énervée, cela se voyait, indéniablement. Elle n’avait plus rien de la femme souriante ou séductrice qu’Elias connaissait bien. Elle était froide, directive. Elle voulait son téléphone. Faire comprendre à Evanna qu’elle n’avait plus intérêt à appeler, ou quoi que ce soit d’autre. Elias savait qu’il s’agissait là d’une mauvaise idée. Avec leurs deux tempéraments, les jeunes femmes allaient s’entretuer par combinés interposés. « T’es… Vraiment sure ? » Demanda t’il, toujours aussi peu convaincu. Elle avait annulé des rendez vous pour venir. Beaucoup apparemment. Elias baissa les yeux. Il avait merdé, là. Il ne pensait pas que tout cela aurait de telles conséquences. « Je suis vraiment désolé… » Lança t’il piteusement à nouveau. L’idée de Cassie aurait été réjouissante certes, mais Elias n’aurait jamais pu débarquer joyeusement avec une bouteille pour se moquer d’Evanna. Il ne voulait même pas avoir à se moquer d’elle : il voulait que son nom s’efface totalement de sa mémoire. Qu’elle disparaisse définitivement de sa vie. « Elle m’a pas foutu la tête en vrac. » Il haussa les épaules. Non, pas cette fois ci. Elle n’avait plus d’emprise sur lui pour qu’il ait ce genre de réaction. Elle parlait de jalousie. Parce que toute cette histoire était due à ça finalement, la jalousie. « Bien sur que si je peux la connaitre la jalousie. Tu pourrais rencontrer quelqu’un de ton âge, cultivé, mature, charismatique. Je suis pas à l’abri que tu craques pour quelqu’un d’autre. » Certes son ex ne reviendrait pas, mais la vie n’était-elle pas faite de nouvelles rencontres ? Il céda finalement et sortit son téléphone de sa poche, ouvrant la page des derniers appels. « Je te préviens tout de suite, c’est une très bonne menteuse. Ne crois pas tout ce que tu entendras. »  

Je n’ai jamais été très délicate quant au fait des ex de Jonas. Je n’avais pas été sa première copine et j’avais mal supporté le fait qu’il soit si populaire et que toutes les femmes veuillent mon copain. Puis après nous nous étions mariés et j’avais appris à me détendre. Mais avec Elias, la relation était encore jeune. « Certaine. » Ma voix était glaciale, tout comme ma posture et mon regard. Il avait su dès le début que j’avais un tempérament de feu. J’avais fait le premier pas, je l’avais griffé lors de nos ébats, je n’étais pas réellement une sage petite amie à attendre patiemment à la maison. Je balaie ses excuses d’un revers de la main. « Je ne t’en veux déjà plus. » Ce qui était vrai puisque je n’étais pas rancunière. Je voulais juste que cette garce comprenne qu’on ne refait pas surface dans la vie des gens comme ça. Je pousse un soupir de lassitude lorsqu’il me parle de ses doutes. Je fais alors le premier pas pour venir poser mes lèvres sur les siennes. Ça n’avait rien d’un baiser tendre et affectueux que je donnais avant, il y avait bien plus de passion. « C’est toi que j’ai choisi, mets-toi ça en tête une bonne fois pour toutes, Elias. » je lui arrachai le téléphone des mains avant d’aller m’asseoir sur le canapé pour composer le numéro. La jeune fille décroche rapidement. Une fois mignonne. Je l’entends limite roucouler. « non ce n’est pas Elias, c’est Cassiopéa. Je suis la petite-amie d’Elias. » Je marque une pause tandis qu’elle essaie de baragouiner. « bah oui chérie, t’es pas irremplaçable. Si tu l’appelles encore une fois, je prends le premier vol pour la Nouvelle-Zélande et je te fais bouffer ton portable, est-ce clair ? » Sans attendre la fin de sa phrase, je lui raccroche au nez avant de poser le mobile sur la table basse. « J’écoute pas les filles comme elle. je dis ce que j’ai à dire point. » Je fais craquer ma nuque tandis que Laslo vint poser sa tête sur mes jambes. « Je te présente Laslo, mon chien. »

Elias avait peur. Que les deux femmes se confrontent, s’insultent, se blessent l’une et l’autre. Que sa relation si neuve avec Cassie en pâtisse. Heureusement, la brune disait ne plus lui en vouloir et Elias sentit comme un poids en moins. Elle avait été si glaciale qu’il avait eut peur que cela reste ainsi pendant quelques temps. Il savait maintenant comment la jeune femme était lorsqu’elle était énervée ou jalouse : une princesse de glace. Et maintenant qu’elle ne lui en voulait plus, il devait avouer qu’il trouvait ça séduisant. N’empêche qu’il s’en voudrait tout de même encore un peu de lui avoir fait annuler des rendez vous importants. Cassie possédait son propre cabinet, elle avait une image sérieuse à tenir. Il saurait se faire pardonner. A nouveau il lui avait fait part de ses doutes. Il ne voulait pas l’ennuyer avec ça, mais il n’y pouvait rien. Les deux seules femmes à qui il avait donné sa confiance par le passé l’avaient trahi. Dur de ne plus jamais douter après ça. Elle l’avait embrassé fougueusement, ce qui le réconforta un peu. « Je sais. » lança t’il en se perdant dans ses yeux. La brune ne tarda pas à s’emparer du téléphone pour appeler l’ex machiavélique. Elias resta debout, à proximité de Cassie pour écouter. Evanna allait redescendre de 45 étages. Après tout, c’était elle qui avait fait foiré leur histoire. Il était trop tard pour tenter à nouveau quoi que ce soit. Elle l’avait laissé partir, c’était son erreur, pas la sienne. Cassie avait été claire, peut-être même trop. Elias étouffa un fou rire lorsqu’elle se montra un peu vulgaire. Il imaginait déjà son ex manipulatrice s’assoir, stoïque avant de claquer son téléphone avec rage. « Elle ne rappellera plus, c’est certain. » Commenta t’il. Cette idiote comprendrait enfin que tout ne tournerait plus autour d’elle. Le chien de Cassiopéa s’était approché « Il est adorable ! » Il caressa le chien doucement. « Pourquoi ce nom? »  

Les femmes comme son ex, je ne les laissai pas parler. A vrai dire, si elle ne l'avait pas rappelé pour essayer de le récupérer, je pense que je n'en aurai rien eu à faire de cette femme. Elle n'avait pas mesurée la chance qu'elle avait d'avoir Elias auprès d'elle. tant pis, passe ton chemin, whore. Je regarde Elias tandis que je prends son téléphone pour commencer à parler à son ex copine. La pauvre minette tente d'articuler mais je m'en fous. Ferme-la, point. Je n'ai pas envie d'épiloguer pendant cent ans donc je raccroche pour poser le téléphone sur la table basse. " J'espère bien car je le ferai. Pas touche à mon mec. " Mon regard se fait incendiaire lorsque mon chien nous rejoint. Il fixe Elias comme s'il attendait que ce dernier le caresse. " En fait… " Tant qu'à donner des informations douloureuses autant le faire tout de suite. " C'est le prénom qu'on aurait donné à notre fils si on n'en avait eu un. " Je passe ma main dans le pelage du border collie qui est satisfait. " Elias… " je déglutis. Il était jeune, il en voudrait sans doute. " Je ne peux pas en avoir. J'ignore si toi tu en veux mais je sais que je ne peux pas en avoir. " Je lui fais une moue triste avant de baisser le regard.

Pas touche à son mec. Elias lui fit un sourire complice, flatté par autant de possessivité. A vrai dire, il était pareil, simplement moins démonstratif. Il ne voulait pas devenir étouffant malgré les doutes et les peurs qui le traversaient parfois. Il faisait confiance à Cassie, le lui avait dit et ne voulait pas revenir là dessus. La page Evanna était définitivement tournée maintenant. Plus aucune raison d’avoir peur et de repenser à cette mauvaise expérience. Elias lui avait demandé la raison du prénom Laslo pour son chien. Et Cassiopéa n’avait pas répondu tout de suite. Elias s’était relevé, se tournant à nouveau vers elle. Elle semblait gênée. Le brun ne pensait pas l’embarrasser avec une question qui paraissait si banale. Le prénom qu’elle aurait donné à son enfant si elle en avait eu un. Elias baissa les yeux, mais les révélations n’étaient pas terminées. Elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Cassie était stérile. Il ouvrit la bouche, comme pour prononcer quelque chose mais rien n’en sortit. Il n’avait jamais pensé à ça en réalité. Il était jeune, il avait le temps d’y songer plus tard. Hélas, il semblerait que la réponse soit claire comme de l’eau de roche désormais. « J’avais jamais encore vraiment réfléchi à ça en vérité… » Avoua t’il enfin. Sa perspective d’avenir concernait plutôt sa carrière professionnelle que le fait d’avoir des enfants. « Cassie… Tout ce qui m’importe c’est d’être avec toi. »  

Je voyais dans le regard d'Elias que nous étions sur la même longueur d'onde lui et moi. que nous pensions pareils. On ne touchait pas à nos partenaires. Maintenant que la page ex était tournée, nous pouvions avancé. Mais lorsque j'en viens à parler de mon incapacité à avoir des enfants, j'eus peur qu'il me quitte. Car Elias était désormais trop important pour moi. " Mais tu ne voudras pas en avoir un, un jour ? je veux dire, t'es encore jeune. " Je savais que mettre en cause mon âge le mettrait en colère mais je m'étais résignée. " Enfin, il me reste l'adoption mais j'aurai bien aimé avoir un enfant à moi. faire la grossesse, tout ça. "

Certes il était jeune, son avenir n’était pas encore tracé. Mais comment savoir si il voudrait un jour des enfants? Tout ce qu’il savait, c’était avec qui il voudrait être. Le reste importait peu. Ses désirs d’avenir ne concernaient que son travail pour le moment. Peut-être qu’il changerait d’avis plus tard, qu’il regretterait, mais il ne voulait absolument pas y penser pour le moment. « J’en sais rien Cassie… » Il ne pouvait rien lui promettre. De toute façon, pourquoi parlait-on de lui ? C’était elle que cela faisait souffrir. Elle aurait voulu avoir un enfant. Vivre une grossesse, mettre au monde un mini-elle. « Je comprends… Je suis désolé. » Il s’approcha et déposa un baiser sur ses lèvres. « Je t’aime, tu sais... »

Avec Elias, notre histoire, elle était toute neuve. Nous ne nous fréquentions que depuis un mois. Je le regarde en me confiant sur ma condition de femme stérile. Alors, je caresse mon chien d'une main pour sentir une ombre passer sur mon visage. Avec cette femme, il aurait pu avoir des enfants. Il aurait pu avoir une vie si elle ne l'avait pas trompé. Il méritait tellement plus. tellement plus qu'une femme comme moi. Lorsqu'il me dit qu'il m'aime, je relève la tête. " Tu… quoi ? " Non mais pas aussi tôt, c'est pas possible. Comment pouvait-il être tombé amoureux de moi ? Il ne me connaissait pas. " moi aussi, avouai-je. " un coup de foudre ça ne se contrôle pas après tout.

C’était tôt certes. Mais depuis qu’il l’avait rencontrée, il pensait à elle tout le temps. Ce soir, il l’avait vue énervée, il avait cru la perdre, puis il l’avait vue possessive et comme vulnérable suite à la révélation de sa stérilité. Il s’en voulait que tout aille aussi vite, lui qui s’était promis de se donner du temps face aux femmes. Mais avec Cassie… Il y croyait. Cependant, ses mots avaient sans doute dépassé sa pensée. Voilà qu’ils avaient parlé d’enfant et maintenant tout allait trop vite dans sa tête. « Pardonne moi, j’aurais pas dû le dire aussi vite, et pas comme ça mais… » Il eut un rire nerveux. « Laisse tomber. J’suis nul ! » Il ne voulait pas qu’elle se sente obligée de lui répondre. Il ne voulait pas forcer les choses.