orsan. - nouvelle voiture ? c'est ton cadeau de noël (pas taper stp)

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C'était un jour un peu particulier, aujourd'hui. Le couple allait récupérer la voiture d'Aedhan. Orson attendait déjà son compagnon devant le garage. Il était stressé, en avance aussi, mais surtout stressé. La veille, il avait un peu testé Aedhan concernant ce sujet et celui-ci était devenu froid rien qu'à l'évocation qu'Orson puisse l'aider pour payer les frais de sa voiture. Alors, il craignait le pire. Il imaginait la tête d'Aedhan, son mécontentement, sa fureur surtout. Mais il savait qu'il allait aimer ce cadeau ... Après un certain temps d'adaptation évidemment. Orson espérait qu'il ne lui en veuille pas pour toujours, sinon ... Ils seraient mal barrés. Surtout qu'il lui avait dit que ce n'était rien de folichon. Ah ouais, il allait se faire taper dessus en vrai.

C'est en repensant au modèle qu'il a choisit qu'il savait qu'il était dans la merde jusqu'au cou. Aedhan allait vraiment lui en vouloir ... Mais un cadeau, ça ne se refuse pas. Un peu nerveux, quand il vit son amoureux arriver, il tenta de faire comme si de rien n'était et alla l'enlacer en lui volant un baiser. « Salut toi. » Il lui offrit un long baiser amoureux avant de se reculer, tout sourire. Malgré son stress, il était quand même heureux de le retrouver car il lui avait bien manqué ... Et puis, il savait qu'elle allait lui plaire. « T'es prêt pour revoir ta petite voiture ? La voiture hein, pas la facture ! » C'est vrai, il avait fait croire à Aedhan que si la voiture était restée longtemps ici c'était peut-être parce que le garagiste avait trouvé d'autres choses à réparer dessus ... Espérons que ça ait marché !

19.01

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orson ∞ aedhan

Aujourd’hui enfin, Aedhan allait récupérer sa voiture. Il avait trouvé le temps sacrément long tout de même pour un simple rétroviseur. Peut-être était-ce parce qu’il avait dit que ce n’était pas pressé, peut-être que le garagiste avait eu des urgences à régler. En tout cas il espérait qu’Orson avait tort et qu’il n’en avait pas profité pour lui réparer la moindre petite chose qui posait problème sinon il n’avait pas fini et surtout son portefeuille ne suivrait pas le mouvement. Ils s’étaient un peu disputés à ce sujet d’ailleurs. Orson avait de l’argent et Aedhan le savait. Pour autant il n’avait pas besoin de son aide, ne voulait pas qu’on lui fasse la charité. Encore moins son petit-ami. D’ailleurs, il comptait même lui dire que la couverture de son livre, quand ils reprendraient le boulot, serait gratuite. Parce que c’était son copain maintenant et qu’on ne faisait pas payer son amoureux.
Alors Orson s’était mis à parler de cadeau. Il était vrai que ce dernier ne lui avait rien offert pour Noël mais en même temps, Aedhan n’avait rien demandé. Lui il avait fait un cadeau à son copain parce qu’il vivait un moment difficile et que ça lui paraissait une bonne idée de lui proposer un peu de détente. Enfin… On ne refusait pas un cadeau, pas vrai ?

Orson s’était proposé pour l’accompagner au garage aujourd’hui et comme ils passaient pas mal de temps ensemble, ça n’avait pas du tout paru louche aux yeux d’Aedhan. D’ailleurs, il arrivait à sa hauteur et tout de suite, il eut le sourire. « Salut chaton ! » Il répondit à son baiser, en chopant un deuxième au passage. Mais Orson lui semblait… Un peu bizarre. Enfin, il préféra ne pas y prêter trop attention pour le moment. « Ouais ! Elle m’avait manqué. » C’était une vieille voiture, plus sentimentale qu’opérationnelle. Probablement qu’elle finirait par lui claquer entre les mains dans très peu de temps. Il n’était pas très chaud pour en changer… Parce qu’il n’y connaissait rien et que ce n’était même pas lui qui avait acheté cette première voiture mais un jour ou l’autre il n’aurait plus le choix. « Toi aussi tu m’avais manqué, d’ailleurs… Mais je crois que j’aurais dû commencer par-là hein ? » Probablement. Enfin c’était trop tard de toute façon ! Il lui fit une petite moue désolée avant d’attraper sa main et d’entrer avec lui dans le garage.

« Ah bonjour Monsieur O’Brady ! On vous attendait. Votre voiture est comme neuve. » Son vieux tacot, comme neuf, c’était impossible. Aedhan fronça les sourcils. « Ah bah si elle est comme neuve, je comprends que ça vous ait pris autant de temps… » Le garagiste s’approcha et lui tendit les clés. Des clés. Pas les siennes. « Vous devez faire erreur c’est pas mes clés ! » dit-il simplement. Pourtant le garagiste les lui mit dans les mains et lui montra d’un geste une voiture stockée un peu plus loin dans l’établissement. A la vue du nœud rouge qui arborait le capot, Aedhan comprit tout de suite. Un cadeau. Rien de folichon. Rien. De. Folichon. Une voiture. Une voiture neuve. Une belle voiture. Rien de folichon. Il en laissa totalement tomber les clés sous la surprise. Puis il se repassa la conversation d’hier entre Orson et lui… Il se tourna vers son amoureux. « Orson… Me dis pas que… C’est pour moi ? »

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Evidemment, Orson savait qu’Aedhan n’allait pas être content en premier lieu. Il lui avait clairement expliqué son désir de ne pas vouloir de cadeau, lui disant même qu’il n’avait pas besoin d’aide au niveau financier. Mais Orson n’avait pas fait ça pour l’aider. Il avait simplement vu la voiture et s’était dit qu’elle lui plairait, comme quand on va au magasin et qu’on se dit la même chose d’un pull pour une amie. Et puis, il avait les moyens, il pouvait largement se le permettre. Il aimait chérir ses proches avec ce genre de cadeau parce que, pour lui, ils méritaient beaucoup plus que ça et que ce n’était qu’une très basse compensation en attendant de pouvoir leur offrir tout l’or du monde. Surtout Aedhan. Cet homme était devenu tellement rapidement son monde qu’il voulait seulement le voir heureux … Alors c’était peut-être exagéré comme cadeau mais il savait qu’il le méritait.

En attendant, c’est stressé qu’il l’accueillit. Il essayait comme il le pouvait de le cacher mais il voyait bien qu’Aedhan n’était pas aveugle. Tant qu’il ne disait rien, il ferait comme si de rien n’était jusqu’à ce qu’il découvre le cadeau pas « folichon ». « Ben oui … Je veux compter plus que ta voiture ! » Il fit la moue, puis lui sourit et entra dans le garage avec lui. Après tout, il aurait tout le temps ensuite de lui montrer combien il lui avait manqué. La voiture était plus voyante qu’autre chose avec ce nœud rouge, ce n’était peut-être pas une bonne décision de l’avoir posé dessus mais bon, c’était fait alors Orson attendit tout simplement le verdict en sentant son cœur battre et la peur ronger son estomac. En voyant le garagiste lui donner les clés, il se tendit et mordit sa lèvre alors qu’Aedhan ne comprenait pas vraiment. Mais il n’osa rien dire, il restait en retrait. C’était un cadeau censé lui faire plaisir mais … Il avait peur de sa réaction. Il n’avait aucune envie qu’ils se disputent, surtout pour ça. Cependant, le regard d’Aedhan lui glaça le sang et son sourire devint crispé. « Euh bah … Je … Aha, en fait … Si. Joyeux Noël … ? » Ses mots étaient hésitants. Voilà qu’il se retrouvait à bégayer, maintenant ! « Te mets pas en colère Aedhan ! J’ai juste voulu te faire plaisir, je … Ca partait d’une bonne intention et je voulais pas t’offrir un cadeau banal parce que tu mérites tout l’or du monde à mes yeux … Je voulais juste te montrer combien je t’aime et … » Il le regarde avec crainte et tristesse puis baisse les yeux comme s’il avait fait la plus grosse erreur du monde. « Je voulais juste te rendre heureux moi … » En triturant ses doigts, il fit une moue triste. Il n’avait jamais voulu le mettre en colère, ça n’était pas le but. Il ramassa les clés et les lui tendit en osant à peine affronter son regard. « S’il te plaît … »

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orson ∞ aedhan

Jamais on ne lui avait fait un cadeau pareil. C’était exagéré, c’était beaucoup trop. Aedhan était déjà gêné quand on lui offrait une babiole à vingt dollars alors vous imaginez, une voiture neuve ? Bien sûr, n’étant pas expert il ne connaissait pas le prix de cette superbe bagnole. Mais c’était plus que vingt dollars, c’était certains. Alors il ne savait vraiment pas où se mettre. Partagé entre l’envie de s’énerver, de le remercier, de lui dire qu’il était complètement dingue. Et éventuellement l’envie de s’excuser de son cadeau complètement minable en comparaison. Jamais il ne pourrait rivaliser avec une voiture neuve et ça lui faisait l’effet d’être un gros minable. Mais comment en vouloir à Orson quand il faisait une tête pareille ? Il devait être vraiment déçu par la réaction d’Aedhan et ça, l’illustrateur pouvait parfaitement le concevoir. Il espérait qu’en échange Orson comprenait qu’il était choqué, gêné, et qu’il avait un peu de mal à juste se réjouir. « Je sais pas quoi te dire Orson... » Vraiment. Aucune idée. Ni de quoi dire, ni de comment réagir. Peut-être que quelqu’un d’autre aurait pu fondre en larmes, le remercier mille fois. Mais Aedhan n’était vraiment pas serein. « C’est beaucoup trop pour moi. Tu peux pas… tu peux pas m’offrir une voiture ! Encore moins une voiture de compet comme ça… J’veux dire, c’est bien trop dingue. » Il n’aurait jamais cru Orson capable d’un truc pareil. Comme quoi il le surprenait tous les jours. Il s’approcha de son homme et attrapa ses mains. « Je suis pas sûr de pouvoir accepter ça. Parce que je serais jamais capable financièrement parlant de te faire un cadeau pareil et que je me sens vraiment minable. Et puis… T’as pensé à ce que Daemon en dirait… ? J’ai pas envie qu’il me voit comme un profiteur… » Il soupira lourdement. Priant pour ne pas le vexer. « Tu es quelqu’un de formidable et vraiment, je te remercie pour cette… énorme attention. Mais… J’peux pas. C’est genre… beaucoup trop. Je sais pas où me mettre… »

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Évidemment qu’Orson comprenait le point de vue de son copain. C’était pourquoi il se sentait mal de la valeur de son cadeau. Pourtant, il voulait réellement bien faire. Il n’avait pas pensé aux conséquences au moment où il avait acheté cette voiture, il avait juste pensé au bonheur que ressentirait Aedhan, à son beau sourire sur son beau visage. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’il soit heureux. Mais il faut dire aussi qu’il s’agissait de son premier amour alors il ne savait pas encore où étaient les limites quant aux cadeaux qu’il devait faire. Lui voulait juste le chérir, lui donner ce qu’il mérite d’avoir, et puisqu’il avait les moyens, pourquoi s’en priver ? C’était simple pour lui. Il n’avait pas l’habitude de se prendre la tête à savoir ce qu’il devait dépenser, ou les pensées qu’Aedhan aurait en découvrant son cadeau. La seule chose qu’il se disait c’était que ça lui ferait plaisir et il était heureux à la seule idée de voir ses yeux pétiller de joie. Mais ce ne fut pas vraiment le cas. Son cadeau était vraiment trop énorme pour que ça ne provoque que de la joie et il savait parfaitement qu’il serait en colère. Alors il le suppliait presque et s’expliquait en bredouillant pour calmer les ardeurs d’Aedhan. C’était censé être une surprise, un jour heureux, pas une séance de dispute intensive. Et après ça, il lui tendit les clés en attendant le verdict.

« Ben … Juste merci, ça suffit tu sais … » Il le suppliait du regard. Il voulait vraiment qu’il soit heureux de ce cadeau et qu’il ne le refuse pas. D’ailleurs, Orson n’était pas prêt à ses prochaines paroles. Il fronça les sourcils en l’écoutant. « Bien sûr que si, je le peux ! Et tu le mérites en plus ! Je sais que c’est dingue … » Il baissa les yeux comme s’il était un gamin en train de se faire engueuler mais en sentant les mains chaudes d’Aedhan dans les siennes, il releva le regard vers lui en ayant un peu peur de ce qu’il pourrait bien lui dire. Et lorsqu’il lui dit qu’il n’acceptait pas son cadeau, Orson fronça les sourcils et sentit son cœur se serrer. Pour le coup, il avait vraiment l’impression d’avoir fait une connerie. C’était limite s’il lui disait qu’il en faisait trop et que, par conséquent, il ne voulait pas rester avec lui. Il sentit son cœur submergé d’émotion et secoua la tête. « Je te demande pas de me faire des cadeaux hors de prix, Aedhan. Je les aime, moi, tes cadeaux … Ils sont superbes et ils viennent de ton cœur et j’adore ça, je te demanderais jamais plus que ce que tu peux me donner tu sais. Je te demanderais jamais rien d’ailleurs. La seule chose que je te demande c’est d’accepter cette voiture … S’il te plaît, ça me fait plaisir et puis tu pourras penser à moi à chaque fois que tu la conduiras … ? » Il essayait de trouver des arguments pour qu’il l’accepte mais Aedhan était plutôt têtu comme garçon. Il n’était jamais facile de le faire changer d’idée. Mais Orson l’était aussi alors il mit les clés dans sa main et lui sourit pour l’encourager. « Et si tu ne sais pas où tu mettre, tu peux te mettre au volant et conduire ton petit ami en balade dans ta super caisse ! »

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« Orson… Je pense déjà tout le temps à toi. J’ai pas besoin de voiture pour ça. Je suis raide dingue de toi. » Et c’était un constat qui lui faisait peur. Depuis qu’ils avaient passé une nuit ensemble avant Noël – et d’autres depuis – Aedhan n’était plus à l’aise quand il dormait seul. Il n’aimait pas quand Orson n’était pas à proximité. Et il se souvenait avoir été à ce point dépendant de son ex, ça s’était très mal terminé. Pour autant, il voulait croire qu’Orson était une bien meilleure personne que ne serait jamais ce type. Et qu’il l’aimait sincèrement, lui. Le pauvre n’était qu’un cœur d’artichaut qui s’attachait trop vite et qui prenait peut-être trop de risques. Parce qu’aimer, c’était prendre des risques. Ce qui le rassurait considérablement c’était qu’Orson prenne le risque avec lui alors que son ex n’avait fait que semblant – et encore, les premiers temps, après il n’en avait même plus eu rien à foutre. « C’est vraiment adorable ce que t’as fait mais… Enfin j’m’attendais pas à ce que tu m’offres une voiture au bout de même pas un mois. Dans un an ce sera une île, une villa ? » Son petit sourire trahit malgré tout sa colère. Il n’arriverait pas à lui tenir tête longtemps il le savait. « Je voudrais que tu gardes ton argent pour toi, que tu te fasses plaisir, que tu mettes de côté pour ton avenir. C’est moi le plus âgé de nous deux, c’est à moi de te gâter normalement. » Vive le cliché ! « Bordel, et avec la saint-valentin qui arrive, tu me fous une sacrée pression… Est-ce que tu peux me promettre que tu seras raisonnable pour ça ? Je veux bien accepter cette voiture mais alors il faut que de ton côté tu freines un peu. D’accord ? » Histoire qu’il ne se sente pas minable trop souvent dans l’année. Se rendant finalement compte que sa réaction avait dû décevoir son copain, il posa ses mains sur ses joues et l’embrassa tendrement. « J’suis désolé Orson. J’aurais dû juste te dire merci. Et que je t’aime. C’est vraiment… Un très beau cadeau et je t’en suis reconnaissant. Mais on n’avait jamais fait ça pour moi, j’ai pas l’habitude. » Passer d’un homme qui se foutait de lui à un homme qui lui décrocherait la lune, ce n’était pas si simple au final. « Je serai ravi qu’on aille faire un tour, oui. »

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Qu’il lui dise qu’il était raide dingue de lui fit frissonner Orson de tout son être. Il aimait tellement savoir combien il était fou de lui et c’était totalement réciproque. « Je me lasserai jamais de te l’entendre dire. » Il sourit. Il ne savait pas si c’était approprié de dire ce genre de chose dans ce genre de situation mais il le pensait et il était important pour lui de le dire. Parce qu’Aedhan venait de prononcer le genre de phrase à laquelle Orson ne pouvait résister. Surtout parce que ça venait de lui. Son cœur était apaisé, et Aedhan se mit même à plaisanter. Il arracha un sourire à Orson qui secoua vigoureusement la tête. En sachant la réaction qu’Aedhan pouvait avoir face à ce genre de cadeau, Orson ne referait pas deux fois la même erreur. Cependant il grimaça lorsqu’il lui dit qu’il était le plus vieux donc que c’était à lui de le gâter. Quelle vision de vieux qu’il a ! Il leva les yeux au ciel mais retrouva rapidement son sourire lorsqu’il décida d’accepter son cadeau. En réalité, ça lui faisait plus plaisir à lui de lui offrir qu’à Aedhan de la recevoir, cette voiture. « Non ! Te mets pas la pression ! C’est à moi de faire attention et je le ferai. C’est promis ! » Voilà une promesse qu’il comptait bien tenir. Si Aedhan ne voulait pas de cadeau trop excessif, eh bien soit ! Tout ce que voulait l’écrivain, c’est que son amoureux soit heureux et si les petits cadeaux le rendaient heureux, alors c’était ce qu’il allait lui offrir. A son baiser, il entoura son cou de ses bras pour profiter de son câlin. Ce moment avait été des plus éprouvants et en entendant les excuses qu’Aedhan prononçait, Orson secoua la tête. « Je t’aime moi aussi, mais ne t’excuse pas. C’est vrai, j’en ai peut-être fait un peu trop mais c’est parce que t’es mon premier amour et je veux que tu sois le dernier … Et je voulais juste que tu le voies. Ca a beau ne faire qu’un mois, pour moi ça veut dire beaucoup plus que ça. Et je te dirais bien que je t’en donnerais l’habitude mais je viens de te faire une promesse que j’ai aucune envie de rompre alors … Tu devras te contenter de ce que je t’offrirai avec dix dollars en poche ! » La bonne humeur était revenue, et bon sang que ça faisait du bien. Il préférait le voir sourire plutôt que de le voir en colère même s’il fallait avouer qu’il était assez sexy quand il se fâchait. Eh oui, Orson était accro et un peu nympho sur les bords alors le pauvre Aedhan n’était jamais épargné. Il prit sa main et l’entraîna vers sa nouvelle voiture en lui laissant le temps de l’examiner. « Elle te plaît quand même, hein ? »

19.01

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orson ∞ aedhan

« Franchement, t’étais pas obligé d’aller aussi loin pour me prouver que tu m’aimes. Je te crois et moi, un cadeau à dix dollars, ça me comblerait. Même un cadeau que tu créerais toi-même, ou même pas de cadeau du tout. Parce que le plus beau que je puisse avoir, c’est ton sourire. Tes baisers. Passer des bons moments avec toi. Tout ça c’est mes cadeaux au quotidien et c’est comme si c’était noël tous les jours. J’en suis heureux. » Ca ne voulait pas dire que la voiture ne lui plaisait pas, mais vraiment, Aedhan n’était pas compliqué à satisfaire ! Bon et surtout, il ne réalisait pas encore que cette voiture était à lui… Il n’avait même pas osé la regarder trop longtemps de peur que ce soit une blague. Il n’avait jamais spécialement rêvé d’une belle bagnole mais il fallait admettre qu’elle était magnifique et que ça lui changerait de son vieux tacot pourri qui tenait à peine sur quatre roues.
Aedhan suivit son amoureux jusqu’à la voiture et se mordit la lèvre en l’observant de plus près. « J’crois que mon père va être fou de jalousie. Même en travaillant toute sa vie il aura jamais pu se payer une voiture pareille ! » Il attira Orson par les hanches et l’embrassa doucement. « Elle est superbe. Vraiment. Mon petit-ami a de très bons goûts… Et pas que pour les voitures. » Il sourit contre ses lèvres. « Allez grimpe, on va faire un tour ! » L’Aedhan pas content laissait place à un gamin tout excité d’essayer son nouveau jouet. Alors il laissa Orson faire le tour et monta lui aussi dans la voiture. Même l’intérieur avait la classe. Aedhan allait passer pour un gros riche alors qu’il vendait des BD et c’était plutôt marrant. « C’est quand même bizarre. Avec autant d’argent, t’aurais pu te payer un illustrateur bien plus reconnu que moi. J’suis sûr que t’as vu ma photo sur mon site et que de là, tu savais que ce serait moi ! » Orson ne pourrait pas répondre à cette supposition, il ne s’en souvenait certainement plus. Mais il se plaisait à imaginer les choses comme ça. En réalité, probablement qu’Orson avait pris le plus proche de chez lui. Il attacha sa ceinture, démarra le moteur et sourit. « Tu t’y connais en voiture ou c’est un vendeur qui t’a aidé ? »

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Orson buvait ses paroles. Il ne pouvait décrocher ses yeux de ses lèvres, Aedhan lui avait déjà dit qu’il était mauvais dragueur mais la réalité était toute autre. Orson en avait des étoiles dans les yeux. « T’es un putain de lover, Aedhan. » dit-il en riant, un peu plus détendu. Après tout, le pire était passé, non ? « Mais j’y penserai. Par contre il est hors de question que je ne te fasse aucun cadeau hein, faut pas exagérer. » Il fit la moue. Lui voulait couvrir son amoureux de cadeaux mais Aedhan semblait ne pas en vouloir un seul. Pour autant, il avait bien précisé qu’un petit cadeau le rendrait heureux alors Orson n’allait pas se gêner. Même s’il était un peu nul pour les cadeaux, il ferait des efforts pour en trouver des plus petits mais qui lui plairaient sans doute tout autant, sans forcément aller dans l’abus. Aedhan avait l’air d’aimer Orson tel qu’il était sans qu’il n’ait besoin d’en rajouter.

Après tout ça, Orson accompagna son copain jusqu’à sa nouvelle voiture. Il observa la moindre de ses réactions, attendant de pouvoir lire la joie sur son visage. Son sourire était en suspens jusqu’au moment où il l’attira par les hanches. Orson passa ses bras autour de son cou et répondit à son baiser en affichant un grand sourire. « Je savais qu’elle te plairait ! » Il hocha ensuite la tête et partit tout content s’installer à bord. Il inspecta même l’intérieur. Il l’avait visité au préalable mais il n’avait pas non plus pris le temps de la regarder avec précision. Il avait voulu attendre, et puis de toute façon, c’était le cadeau de son amoureux. Lorsqu’Aedhan prit place à ses côtés, il lui sourit et le regarda de ses yeux brillants. « Bah à mon avis, en voyant ta photo, c’est peut-être là que tu m’as tapé dans l’œil. » Il eut un léger rire puis haussa finalement les épaules. « Non, en vrai … J’en sais rien. Mais je suppose que je voulais te laisser ta chance comme j’aimerais bien qu’on le fasse pour moi. C’est bien beau de choisir des gens reconnus mais souvent on trouve des perles dans ceux qui ne sont pas forcément connus du grand public. » Après avoir mis sa ceinture, il posa sa main sur la cuisse de son copain en ne pouvant s’empêcher de garder son regard sur lui. « Disons que j’y suis allé à l’instinct et que le vendeur a confirmé mes impressions. » avoua-t-il sans pour autant dire s’il s’y connaissait ou pas. Parce que lui-même n’en savait rien, finalement.

19.01

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Aedhan ne se considérait pas vraiment comme un lover ou un beau parleur. Actuellement, il se contentait de parler avec le cœur et il se trouvait que ce dernier était un peu plus niais quand il était amoureux. Parce que oui, il était amoureux, et Orson était son plus beau cadeau. Il n’avait besoin de rien d’autre. Aedhan était bien capable de vivre d’amour et d’eau fraîche. Il sourit en entendant Orson dire qu’il lui serait impossible de faire l’impasse sur les cadeaux. Le dessinateur ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour ça car lui-même ne se voyait pas capable de ne jamais rien lui offrir. Ils voulaient se gâter mutuellement et c’était assez naturel au final. Du moment qu’il limitait les cadeaux d’une valeur plus grande que cinq cents euros, c’était bien. « Pas de souci, de toute façon moi aussi j’ai envie de te faire plein de cadeaux. Bon… Il se peut qu’à l’avenir, beaucoup soient des dessins… » Parce que chacun ses moyens, hein ? Aedhan ne roulait clairement pas sur l’or.

La voiture était belle, en tout cas. Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Et c’était vachement confortable ! « Je ne dirais pas que je suis une perle mais c’est gentil ce que tu me dis là. C’est vrai qu’en général, on est toujours content de mon travail même si je ne suis pas connu. J’ai même fait quelques best-seller tu sais ! » Non il ne savait pas, puisqu’Orson avait tout oublié. Mais c’était plus un tic de langage qu’autre chose. « Ton instinct m’a l’air pas mal alors. J’sais pas trop si je vais réussir à conduire ça moi ! » Il avait bien trop peur de l’abîmer. Et pourtant Aedhan allait devoir prendre l’habitude, c’était très malpoli de rendre un cadeau.
Ils finirent par quitter le garage après avoir salué le propriétaire, complice de cette surprise. Aedhan roula quelques minutes, peut-être dix, quinze, sans vraiment avoir de destination en tête. Les sensations étaient agréables, autres que celles qu’il avait avec son vieux tacot. Finalement, il se gara au bord de plage. Il regarda l’étendue d’eau devant eux et se détacha. « Une petite balade main dans la main ? »

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Orson était plutôt du genre à apprécier ce genre de paroles. En même temps, c’était bien aussi qu’ils continuent encore à se draguer. C’était tout ce que l’écrivain voulait, car la routine cassait souvent les couples et Orson ne voulait pas se séparer d’Aedhan. Pour lui, c’était inimaginable, que ce soit le début de leur relation n’y changeait rien. C’est vrai, il avait toujours été sceptique, même contre l’amour, mais maintenant qu’il savait ce que ça faisait, il n’était pas prêt à y renoncer. « Oh ! Bah, je pourrais poser pour toi une fois ou deux si tu veux. Ca me plairait bien d’être ta muse. » Il sourit en coin en disant ces paroles. Le connaissant, il n’y avait pas que de l’innocence dans ses paroles. Oh non, mais vu son regard, Aedhan comprendrait forcément. De toute façon, Orson n’était pas connu pour son innocence et ça, ça n’avait pas changé.

Une fois à l’intérieur de la voiture, Ils se mirent à discuter du pourquoi il l’avait embauché à la base. Et même s’il ne se souvenait pas du tout de cette décision, il avait quand même quelques impressions vis-à-vis de ça. Si sa façon de penser sur l’amour avait définitivement changé, il n’en était rien du reste. En fait, c’est comme s’il se connaissait sans forcément se connaître. Il sait comment il réagirait selon certaines situations. « Justement, si t’as déjà fait des best-seller c’est que t’es une perle, et tu me feras pas changer d’avis là-dessus mon chaton. » Il lui fit un doux sourire et observa un peu mieux la voiture. « Mais oui, tu verras, ça va passer crème ! » Aedhan conduisait plutôt bien, c’était un fait qu’Orson avait eu le plaisir de vérifier à plusieurs occasions, maintenant. Et puis de toute façon, c’était toujours un plaisir d’être à côté de lui dans une voiture, à rouler jusqu’au bout de la nuit.
Ils profitèrent un maximum de la route. C’était agréable de rouler comme ça sans avoir de but, finalement. Et si Orson avait un peu peur de monter dans une voiture depuis son accident, il n’avait plus aucun mal à le faire avec son petit copain. Lorsque ce dernier se gara, Orson sourit en voyant la plage. Ça avait toujours été son endroit préféré. Même encore maintenant, c’était tellement paisible. Tellement bon de se retrouver là avec lui. « Oh oui ! » Il se détacha pour se pencher ensuite et attrapa les lèvres d’Aedhan des siennes pour l’embrasser tendrement. Il descendit ensuite, tel un gamin excité, et fit le tour de la voiture pour prendre la main d’Aedhan sans attendre. « On fera un road trip un jour ? Ce serait tellement bien ! »

19.01

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orson ∞ aedhan

Aedhan n’avait jamais eu de modèle vivant. Il avait parfois reproduit des photos, de ses amis ou de gens connus, mais jamais quelqu’un n’avait posé pour lui. Et l’idée qu’Orson le fasse… Ca l’enchantait vraiment ! Bien sûr, il n’y avait rien de très innocent dans cette proposition. Déjà parce qu’elle venait d’Orson, et ensuite… parce qu’elle venait d’Orson. Toutefois Aedhan le prenait au sérieux et ça lui donnait réellement des idées, autant cochonnes que tout à fait saines. « Je sais que tu ne penses pas à des choses très catholiques mais en vrai, j’aimerais beaucoup que tu poses pour moi ! Après, une photo peut suffire… Mais c’est moins drôle hein. Et je peux difficilement m’envoyer en l’air avec une photo une fois le dessin terminé. » Oui, cette dernière phrase était peut-être un peu bizarre. Mais… C’était Aedhan. Pas toujours très doué lors des joutes verbales. On l’aimait comme ça, non ?

« C’est toi ma perle. Et je partage pas. » Il sourit largement. « J’espère que tu m’oublieras pas quand tu seras connu hein ! » Parce qu’Aedhan y croyait à ce bouquin. Comme il y avait rarement cru. D’accord, le fait que ce soit celui de son homme ne le rendait pas très objectif… Il n’y avait plus qu’à attendre patiemment qu’il se souvienne de son livre et qu’il ne retrouve cette envie de se faire publier. Si ça n’arrivait jamais alors tant pis, Aedhan serait tout de même fier de lui.
Au bout de la balade en voiture se trouvait la plage. Aedhan proposa une petite balade et Orson sembla très enthousiaste. Après un baiser plein d’amour ils descendirent de la voiture et l’écrivain parla de road trip. Le plus âgé sourit et hocha la tête. « Ouais ce serait cool ! On pourrait faire le tour de l’Australie. » C’était un projet à réfléchir mûrement mais ça le tentait bien. Sur la route, peut-être pourraient-ils rendre visite à la famille d’Aedhan, pour qu’il leur présente Orson…
Il commença à marcher avec le jeune homme et profita de l’air frais autant que de la vue. « Il me semble que t’aimes beaucoup la plage toi non ? On devrait y venir plus souvent. »

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