#455 ◊ valentine's day (adreawells)

Après avoir quitté la falaise, il ne vous faut que quelques minutes pour parvenir jusqu'à la maison. Gabriel est toujours endormi dans le landau, pour ton plus grand soulagement. A croire que la musique de Rory fait vraiment des miracles. Une fois à l'intérieur, tu fais signe à la brune de te suivre afin qu'elle prenne ses aises. C'est la première fois qu'elle vient ici, tu serais curieux de connaître son opinion. « Fais comme chez toi, je vais mettre Gabriel au lit. » Dis-tu en mettant la poussette dans le hall et en prenant ton fils dans tes bras. Quelques secondes plus tard, tu reviens avec un interphone vidéo en mains que tu déposes sur la table basse. Tu retournes au landau pour prendre la musique de Rory que tu lui tends en t'avançant vers elle. « Tiens. Merci pour le tuyau. » Lorsque tu arrives à sa hauteur, tu en profites pour venir entourer ses hanches de tes bras de façon à rapprocher vos corps. « On boit cette bouteille ? » Demandes-tu finalement en montrant d'un signe de tête la bouteille ramenée par Rory. Ce n'est pas tous les jours qu'elle consomme de l'alcool après tout.

Je suis Ciàran de manière silencieuse jusque chez lui pour me stopper devant l'imposante maison. Avec Zoé, nous ne partagions qu'un petit appartement et comme Ciàran avait pu le constater, même ma voiture n'était pas des plus fameuses. Je laisse échapper un petit sifflement admiratif avant d'entrer. J'acquiesce d'un hochement de tête avant de faire un coucou naïf au bébé qui s'éloigne pour admirer un moment les photos d'une jeune femme avec Gabriel. La mère sans doute. Mais de ce que j'en avais lu sur le site des rumeurs, elle n'était pas sa femme. Et puis, il m'avait affirmé avoir divorcé. Deux sur trois, c'est déjà pas mal. Je reprends la musique pour fourrer le lecteur dans mon sac, toujours silencieuse. " De rien, dis-je d'une voix qui se perdait dans la contemplation des lieux, la musique ça calme toujours les bébés. C'est ce que je faisais à… " Je me tais avant de soupirer. " A l'hopital. Je suis marraine d'une association pour les enfants atteints de maladies orphelines. Donc je côtoie mon lot de bébés. " Tous malades comme ma sœur. Je me tourne vers lui sans réellement avoir entendu. " Hm. " Nous ne tardons pas à être rejoint par un chien et je passe ma main dans le pelage de l'animal sans me soucier de s'il était méchant ou non. " Ah oui. Je te préviens quand je bois, je deviens une très très très vilaine fille. " Je m'approchai de lui avant de lui tendre. " Mais nous ne sommes pas des sauvages. Et je n'oserai pas fouiller. " Après tout, je suis issue d'une éducation bourgeoise. " C'est très joli chez toi et très… grand, répliquai-je d'une voix intimidée pour le coup. "

Tu arques un sourcil, un léger sourire aux lèvres en apprenant que Rory travaille dans un hôpital. Ou du moins est marraine d'une association. C'est un beau geste mais ça ne t'étonne pas vraiment d'elle. Rory est bien plus humaine que toi, à tous les niveaux. « Je vois. Ça ne m'étonne pas. Tu es si... humainement parfaite. » Réponds-tu en passant une main dans ses cheveux et en caressant sa joue. Lorsque Harlem fait son entrée dans le salon, la ballerine se penche naturellement pour la caresser. Tu souris en t'agenouillant légèrement pour caresser ta chienne. « Je te présente Harlem. » Dis-tu en te relevant après quelques secondes pour retrouver cette proximité avec le corps de Rory. « Tu sais à quel point j'aime l'interdit. » Rétorques-tu avec un regard de défi. Et Rory n'avait pas idée à quel point ce que tu disais était vrai. Ton métier n'était qu'une preuve de plus de ton goût pour l'illégal. « Et puis nous ne pourrons pas être très bruyants. » Ajoutes-tu en approchant ton visage de celui de la jeune femme pour effleurer ses lèvres. « Merci. J'aime les grands espaces. » Dis-tu simplement en t'installant sur le canapé. Tu attrapes la main de Rory et l'attires pour qu'elle vienne à califourchon sur toi. « Tu ne voulais pas un peu me provoquer en m'envoyant le mot "rencard" ? » Tu ne sais pas si tu te plantes ou non mais c'est l'impression que tu as eu en tout cas. Au moins, en posant la question, tu seras fixé.

Je frissonne à son contact lorsqu'il passa une main dans mes cheveux. Je souris malgré moi mais l'entendre me dire que j'étais humainement parfaite me fit rougir. " Peu de gens le savent, répliquai-je en continuant d'arpenter les lieux et le détaillant avec mes yeux, j'ai juste trouvé ça injuste pour… enfin pour Abi. Et puis je pense que si je n'avais pas été ballerine, j'aurai travaillé auprès d'enfants. " Mais j'aimais mon métier. Gracieusement, j'étends ma jambe pour me déplacer sur ma pointe avant de me retrouver vers lui. je constate la présence d'un chien et je me baisse pour la caresser. " Salut, je suis Rory, fis-je en faisant sentir ma main au chien comme premier contact. " Je me redresse en même temps que Ciàran. Je fronce les sourcils, un petit sourire narquois sur le visage. " Le parfait tueur en série, commentai-je. " Je m'approche de lui pour caresser sa joue du bout des doigts. " Peu importe ce que j'te garde quand même, Dexter. " Lorsqu'il vint effleurer ses lèvres des miennes, j'ai un petit sourire. on pourrait presque croire que nous étions un couple normal. Presque. Je laisse échapper une exclamation étouffée avant de me placer à califourchon sur ses genoux, mes doigts pianotant sur son torse, mon regard ancré dans le sien. " Un peu, avouai-je, je t'en voulais. J'aime pas trop que mes porte-bonheur se défilent. " Je baisse un instant, le regard. Je noue doucement nos doigts, les entrelaçant dans un geste symbolique. " Juste tu te débrouilles comme tu veux mais t'es là pour la première. " Je fouille dans mon sac pour en sortir un billet mais je le mets hors de sa portée. " Le 24 mars 2018, tu seras à Sydney avec moi. même si tu dois tuer quelqu'un. Je m'en fous. Tu seras là. " Il connaissait l'enjeu. Il savait ce que j'allais devoir accomplir. " En attendant, murmurai-je en me penchant pour caresser ses lèvres des miennes, tu veux une démo privée de ce que tu as loupé ? " Je lui montre l'intérieur de mon sac où l'on peut discerner mes chaussons. Ils ne me quittaient jamais.

« Que t'es humainement parfaite ? » Demandes-tu pour la taquiner avant de l'écouter plus attentivement lorsqu'elle parle d'Abi. « Je crois que t'aurais facilement trouvé ta place. Mais être ballerine te colle à la peau. » Tu ne voyais pas d'autre métier que celui-là pour Rory. Lorsqu'elle dansait c'était la grâce et la tendresse incarnées, ça se voyait au premier regard. Elle était faite pour ça. Jusqu'au plus profond de ses tripes. Comme toi et ton métier plus qu'illégal. D'ailleurs, quand Rory te surnomme Dexter et parle de "tueurs en série" tu ne peux t'empêcher de rire. Ce n'est pas totalement vrai mais ce n'est pas totalement faux non plus. Heureusement, Rory ignore tout ça et l'ignorera sûrement encore longtemps. Il vaut mieux qu'elle ne soit pas impliquée même de loin. Depuis la mort de ta mère, tu t'étais bien assuré que personne ne soit compromis par ta faute et ça avait marché jusqu'ici. Du coup, tu n'étais pas prêt de changer tes habitudes. « Percé au grand jour. » Rétorques-tu sur le ton de la plaisanterie. L'atmosphère était plus légère entre vous à présent. Pourtant, vu votre début de soirée, ce n'était pas gagné. Tu attires finalement Rory vers toi afin que son corps surplombe le tien. Tu as continuellement besoin de cette proximité sans savoir pourquoi. Sans doute pour renforcer ton emprise sur elle et être certain qu'elle n'aura plus de rencard avec quelqu'un d'autre. « Je ne me suis pas défilé. Je serais venu si j'avais pu. » Réponds-tu sincèrement en regardant vos doigts s'entremêler. « Promis. » Et tu tenais toujours tes promesses. A moins que les choses entre Rory et toi évoluent de manière négative, tu serais là à son prochain ballet sans faute. « Maestro. » Dis-tu en souriant avant d'ajouter : « Je suis tout à toi. » Tu fixes ton regard sur la brune, prêt à voir ces nouveaux pas de danse qu'elle a appris en ton absence. Tu aimes voir danser Rory parce que tu aperçois une femme différente. Une femme plus vulnérable et pourtant à la fois sûre d'elle. Une femme sincère et vraie. Une femme attirante, tout simplement.

" T'as sans doute raison. " je lève un regard bienveillant vers lui avant de me rapprocher pour le surnommer Dexter. Bien que je l'avais surnommé Christian Grey dans mon téléphone portable. Je caresse doucement sa joue du bout des doigts. " Tant que tu ne me tues pas. je te manquerai trop. " Je ne doute pas qu'il ait du mal à me remplacer mais je voulais profiter de chaque moment à ces côtés. Même s'il était certain qu'il était dangereux. Je ne voulais pas savoir. D'ailleurs, je ne lui posai jamais aucune question. Sans doute devais-je paraitre égoïste ? Mais s'il avait voulu m'en parler, il l'aurait fait non ? Alors que je me retrouve à califourchon sur lui. je lui fais mon plus beau sourire pour la première fois. je me baisse pour l'embrasser d'une manière différente. D'une manière plus douce que celles qu'il avait connues auparavant. " T'es le seul. Enfin le seul homme que j'ai invité et que j'inviterai sans doute jamais, murmurai-je contre ses lèvres. " C'était ma manière de dire que j'étais à lui. Dans un langage un peu plus imagé. Je me relève donc pour sortir mon baladeur et le mettre à un volume audible qu'à nos deux oreilles. Bien que la musique bercerait sans doute le petit. Puis avec des gestes élégants, j'enfile ma paire de chaussons usés jusqu'à la moelle et d'un geste, je retire ma robe. " Je ne vais pas te faire le cygne noir car c'est un pas de deux. Mais autre chose… " La scène qui pouvait émouvoir jusqu'à un bloc de glace. La mort du cygne. Avec des mouvements amples, en body couleur chair, je commence à danser sur mes pointes pendant un certain temps tout en faisant des mouvements aériens avec mes bras comme si je volais. Simulant une profonde et lente agonie, ne faisant corps qu'avec la musique. Pour finir par me laisser tomber au sol dans un grand écart parfait, comme assoupie sur ma jambe.

la video :

« Ce n'est pas dans mes plans, rassure-toi. » Réponds-tu avec un rictus au coin des lèvres. Tu laisses cette conversation planer sur le ton de la plaisanterie pour ne pas laisser un seul soupçon de doute à Rory même si elle doit bien se douter que tu ne fais pas un métier très « clean » étant donné que tu en parles très peu. Il doit bien exister une raison à ton silence, après tout. Heureusement pour toi, la ballerine n'est pas bavarde à ce sujet et ça t'arrange plutôt. « C'est mon incroyable talent au lit qui m'offre ce privilège ? » Demandes-tu en arquant un sourcil. Tu ne veux pas aborder des sujets trop sérieux quant à votre relation. Si Rory t'ouvre un peu plus sa vie, il réside sans doute une raison derrière tout ça mais tu n'es pas certain de vouloir la connaître. Cela risquerait peut-être de tout compliquer et ce n'est pas ce que tu veux. Tu aimes justement la légèreté de votre relation. Tu hoches la tête lorsque la brune t'explique qu'elle va faire un autre pas et fixes ton regard sur son corps prêt à se mettre en action. Lorsqu'elle termine au sol, un sourire trône sur tes lèvres. « C'est très beau. » Dis-tu avant d'ajouter : « Je n'ai jamais compris comment on pouvait parvenir à être aussi souple et surtout comment tu fais pour ne pas te bousiller les pieds. » Tu secoues la tête en te relevant pour venir attraper la bouteille de vin de Rory. Tu prends deux verres à la cuisine et les remplis rapidement avant d'en tendre un à la danseuse. « A ton succès ? » Demandes-tu afin de trinquer. Un succès assuré à tes yeux.

J'arque un sourcil avant d'éclater de rire à sa question. " C'est ton incroyable humilité, minaudai-je. " Je n'allais pas non plus le brosser dans le sens du poil. Alors, je me penche pour déposer un baiser beaucoup plus doux sur ses lèvres. Puis, je me relève pour mettre mes chaussons et commencer la mort du cygne. Certains de mes pas sont encore plus hésitants. Pour cause qu'on ne l'avait pas encore trop travaillé. Lorsque je finis en grand écart, la tête posée sur ma jambe, je regarde Ciàran. " Si t'es pas ému quand je serai sur scène, je ne pourrais plus rien pour toi. " Avec grâce, je me redresse pour arquer de nouveau un sourcil en l'entendant parler de mes pieds ou de ma souplesse. Je hoche la tête. " Tu veux dire : comme ça ? " Je me remets sur mes pointes pour faire quelques pas en équilibre. " Ou comme ça ? " Doucement, je fais monter ma jambe pour qu'elle soit le prolongement de l'autre et faire un tour sur moi-même. " ça s'apprend. Et il ne faut pas avoir mes pieds sans chaussons. " Je me remets sur la terre ferme. Et j'attrape le verre avant de sourire. " Succès, je sais pas. mais à cette soirée déjà. On verra si je suis à la hauteur sans virer psycho. " Je fais tinter mon verre contre le sien pour boire une gorgée. Je crois que je n'aimerai jamais l'alcool. " Tu connais un peu l'histoire du Lac des cygnes, il moi cuore ? Demandai-je avec d'aller m'asseoir sur le canapé. "

Tu ne peux t'empêcher de rire à ton tour en entendant le terme "humilité". Pour le coup, Rory n'avait pas tort, ce mot ne faisait pas vraiment partie de ton vocabulaire. Evidemment, tu n'étais pas sérieux ou du moins pas totalement. Lorsque Rory se lance dans une démonstration de la mort du cygne, tu ne peux que trouver cela incroyablement beau. C'est tragique, certes, mais bien exécuté et pourtant ce n'est que le début des répétitions pour la ballerine. « Tu ne seras pas là pour le voir de toute façon. » Taquines-tu la jeune femme. Tu as toujours eu pour habitude de garder tes émotions pour toi, de ne rien laisser paraître. Du coup, lorsque quelque chose te touche, c'est difficile de le percevoir. Mais tant que toi tu le sais, c'est le plus important. « Ça a ses avantages. » Réponds-tu avec un sourire lascif. Rory voyait parfaitement où tu voulais en venir. Sa souplesse vous avait déjà servi et tu savais que ce ne serait pas la seule fois. Ton verre cogne légèrement contre celui de la jeune femme alors que vous trinquez à son succès. Même si la brune semble encore en douter. « Je n'en doute pas. » Réponds-tu simplement. Lorsqu'elle te demande si tu connais l'histoire du lac des cygnes, tu fronces les sourcils, remontant un peu plus loin dans ta mémoire. « Vaguement. Je me souviens de la fin assez tragique et d'une histoire d'amour en triangle, c'est ça ? » Demandes-tu en buvant un peu de vin.

Je hoche la tête avec un sourire lorsqu'il me confirme que mon succès ne fera pas l'ombre d'un doute. Puis, je trempe mes lèvres dans le verre de vin avant de le poser. J'attrape alors le verre de mon compagnon pour le mettre à côté du mien. Je ne réponds pas avant de mettre une musique sur mon lecteur. Crazy in love version tango. " c'est un petit plus compliqué que ça, commençai d'une voix beaucoup plus profonde, beaucoup plus rauque. " Je m'approche donc de lui poser une main sur ma hanche et attraper l'autre. " Il s'agit de l'histoire d'Odette, la princesse qui se fait capturer par… " je ponctue chacune de mes paroles d'une danse plus sensuelle. D'une danse plus sexuelle surtout. " Von Rothbart. " Alors que je le repousse, je marche près de lui. " Le seul moyen de vaincre le sort du cygne serait que le prince épouse Odette. Seulement… " mon regard se fait plus animalier lorsque j'attrape sa main pour l'amener à moi. doucement, nous bougeons à l'unisson mais pas de manière horizontale. " C'est là qu'apparait Odile, le cygne noir. la copie parfaite d'Odette " Ma main descend lentement sur la poitrine de Ciàran tandis que je continue de le guider, que la tension sexuelle augmente à la mesure que ce tango accélère. " Elle vole le cœur du prince. " Ma jambe remonte doucement pour venir accrocher nos bassins. " Le cygne blanc se suicide… " mes lèvres viennent effleurer celles de l'italien. Je ne le quittai pas du regard avant de sourire. " et le prince meurt, emporté par les eaux. " Ma jambe se pose sur son épaule tandis que je me baisse totalement, mes mains touchant le sol, cette fois-ci. puis, la musique s'achève et je retrouve la terre ferme, face à lui. Je finis par m'approcher d'un pas avant de poser mes lèvres sur les siennes avec passion, avec désir, tout ceci ressenti par le tango. Une fois que ma respiration se fait plus courte, je m'écarte pour reprendre mon verre et boire une gorgée. " c'est plus compliqué et tragique qu'un triangle amoureux, concluais-je, le défiant du regard. "

Il est vrai que tu simplifies un peu l'histoire du lac des cygnes mais l'idée était là. Et puis, lorsque tu vois que Rory désire te l'expliquer, tu ne regrettes pas d'avoir été bref. Tu te laisses aller à chaque mouvement lorsque la ballerine ponctue ses gestes de paroles. Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais mais au moins tu le fais. Tu n'es pas un danseur, contrairement à elle. Tu ne danses jamais à vrai dire et ça te convient comme ça. En général, tu préfères regarder Rory faire. Mais là, tu te laisses aller parce qu'elle sait rendre ce moment plus sensuel. Et plus sexuel, surtout. « Donc, tu joues les deux facettes du cygne ? » Demandes-tu lorsque la musique s'arrête. Puis, la danseuse s'approche pour capturer tes lèvres dans un baiser fougueux et passionné. Un baiser à la hauteur de votre attirance. Tu y réponds, bien sûr, approchant son corps du tien à l'aide de ta main dans son dos. L'autre descends légèrement vers ses fesses, s'arrêtant juste au-dessus. « J'espère que tu ne danses pas le tango avec d'autres hommes. » Murmures-tu à son oreille avant de mordiller légèrement celle-ci. Puis, lorsque Rory s'écarte pour reprendre son verre, tu te poses à nouveau sur le fauteuil, ta respiration quelque peu plus rapide. « J'ai cru comprendre oui. » Dis-tu avec un rictus au coin des lèvres. « Tu as mangé ce soir ? » Demandes-tu en t'approchant de la cuisine pour te mettre aux fourneaux si ce n'est pas le cas.

Savoir faire toutes les danses. C'était un art et un très long apprentissage. Je souris à Ciàran lorsqu'il me pose la question. Je tourne un peu autour de lui avant de coller de nouveau mon corps contre le sien. Ma jambe remonte doucement le long de la sienne tandis que je caresse doucement sa nuque. " Exact, susurrai-je contre ses lèvres. " Je caresse doucement sa joue alors que le moment devient un peu plus intense. Je le pousse alors avant d'effectuer une figure gracieuse, un entrechat. " la délicate et pure Odette. " Puis, d'un mouvement de bras, je l'attire vers moi pour capturer ses lèvres dans un baiser des plus intenses. " Et la très vilaine et fougueuse Odile. " mon sourire s'agrandit alors qu'il me rend mon baiser. Comme à chaque fois, mon corps vibre contre le sien et je soupire avant de battre des cils. " Seulement quand il s'agit d'une danse et non d'une parade sensuelle et séductrice comme je viens de te faire. " Mes doigts le repoussent doucement alors que je le force à me regarder. " La danse peut être bien des choses. Mais je te rassure, Ciàran, t'es le seul avec qui je fais ce genre de danses. Arrête de t'en faire et fais moi un peu confiance. " Je ponctue ma phrase d'un petit clin d'œil avant de retourner m'asseoir caressant la chienne qui vient à mes côtés. Je me pince légèrement la lèvre inférieure avant de secouer la tête à la négative. " Non. " Je le regarde avec un sourire en coin avant de fouiller dans mon sac pour en sortir Black Swan, le DVD. " repas, vin, DVD, on dirait qu'on va passer une soirée normale pour une fois. "

C'est assez déconcertant de voir avec quelle aisance Rory utilise son corps pour te séduire. Tu ne peux qu'espérer qu'elle réserve ces moments de flirt qu'à toi. Ta nature possessive n'est jamais bien loin, après tout. D'ailleurs, tu ne tardes pas à lui faire comprendre que ça ne te plairait pas qu'elle s'exécute de cette façon avec un autre. Heureusement pour toi, il semblerait que ça ne soit pas le cas. Du moins, pas de cette façon. Ton corps se détend légèrement lorsque tu entends ces quelques mots rassurants et que tu passes une main contre la joue de la brune. « Confiance ne fait pas partie de mon vocabulaire. » Dis-tu simplement, en haussant un sourcil. C'est loin d'être une plaisanterie, tu ne fais, par nature, pas confiance aux autres. Rares sont ceux qui la méritent et la gagnent. Mais il y a des exceptions et tu espères que Rory en fera partie, à l'avenir. « Tu as toujours été aussi à l'aise avec ton corps ? » Demandes-tu avec un léger rictus aux lèvres. Tu espères la déstabiliser un petit peu avec cette question et puis, ça taraude dans ton esprit depuis quelques jours déjà. Tu sais qu'au lit, elle n'a jamais connu quelque chose de semblable qu'avec toi mais elle semble si douée pour séduire que parfois, tu as du mal à y croire. « Qu'est-ce que tu veux manger ? » Demandes-tu en fronçant les sourcils, un peu plus sévèrement que tu ne le voudrais. Tu n'aimes pas qu'elle se néglige, c'est tout. Ton visage se radoucit légèrement en entendant les paroles de Rory, un léger sourire se dessine même au creux de tes lèvres. « Je ne connais pas vraiment la normalité. Et puis, rien ne nous empêche de nous peloter devant le film. » Répliques-tu à moitié pour taquiner la brune, à moitié sérieux. Il est vrai que tu n'as pas l'habitude de ce genre de soirées. Encore une première avec Rory.

Je vois bien que Ciàran n'est pas à l'aise avec la confiance qu'on place dans autrui. Je m'approche donc timidement de lui cette fois-ci pour venir caresser sa joue d'un geste plus tendre. Plongeant dans son regard sombre, je lui souris. Je t'apprendrai la définition alors. Il n'avait aucune raison de douter de moi. déjà parce que je n'avais pas le temps d'aller voir ailleurs, que je n'avais jamais ressenti ce que j'éprouvai à son contact avec quiconque et ensuite parce qu'il était unique. Je ne me voyais pas trouver un autre homme comme Ciàran dans ce bas monde. J'ai un soupir lorsqu'il me parle de mon corps. Je plisse légèrement les yeux en voyant sa moue narquoise au coin de ses lèvres. Tu sais bien que non, Ciàran. Je te l'ai déjà dit. je lève les yeux au ciel avant de secouer la tête pour le suivre jusque dans la cuisine. Je m'adosse au mur, le regardant en souriant. Surprends-moi, je ne suis pas difficile. C'était amplement vrai. et assez étonnant pour une ballerine. Nous étions normalenent soumis à un régime strict mais je les avais envoyé chier. On ne m'impose pas un régime alimentaire, c'est moi qui le fais. Je viens me placer derrière Ciàran pour passer mes bras autour de sa taille, tout en douceur, en délicatesse. On ne se pelote pas devant Black Swan. Et tu verras, tu te laisseras happer par l'intrigue que t'en oublieras mon corps de déesse. je me place sur la pointe des pieds pour déposer un baiser dans le creux de son cou avant de m'éloigner. Est-ce qu'un jour ce mec allait cesser de penser qu'au sexe ? Je me mordille la lèvre inférieure en réfléchissant à la réponse à cette question. Bien sûr que non.

C'était une bien belle ambition, de la part de Rory, de vouloir t'apprendre la définition du mot "confiance". Elle ne savait pas à quel point la tâche était rude, pour ne pas dire impossible. Depuis la mort de ta mère, tu avais appris à te méfier de tout le monde, restant continuellement sur tes gardes, construisant les barrières les plus hautes qu'il existe entre toi et le monde extérieur. C'était ta façon à toi de garder le contrôle et ça marchait plutôt bien jusqu'ici. Alors, même si Rory essayait de faire tomber tes barrières petit à petit, tu n'étais pas certain que ce soit réalisable. Tu secoues la tête en entendant la réponse de la ballerine. « Avec un corps comme le tien, tu devrais. » Réponds-tu simplement. Ce n'est pas un secret que le corps de Rory t'attire irrémédiablement. Tu n'es pas certain d'être un jour rassasié de sa peau contre la tienne. De tes lèvres contre ses lèvres et sur chaque parcelle de son corps. Tu ris légèrement en entendant que la jeune femme désire être surprise en ce qui concerne le repas. Tu te diriges vers le frigo, attrapant quelques légumes au passage, une pâte à pizza, de la sauce tomate et quelques épices. Une pizza maison, pas trop long à faire, pas très compliqué et pourtant délicieux. Tu espères que Rory s'en satisfera parce que tu n'as pas envie de passer la soirée aux fourneaux. Tu as d'autres plans en ce qui vous concerne. « M'ouais. » Réponds-tu simplement en te concentrant sur ta tâche. Tu passes une main dans les cheveux de Rory lorsqu'elle s'approche pour déposer un baiser dans son cou puis, retournes à tes fourneaux. Tu l'observes du coin de l'oeil, voyant qu'elle se mordille la lèvre, perdue dans ses pensées. Un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres en imaginant ce à quoi la jeune femme peut penser. « A quoi penses-tu ? » Demandes-tu finalement, curieux.