| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| What's wrong with you ? - Wyatt | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: What's wrong with you ? - Wyatt Mar 20 Fév 2018 - 19:49 | |
| C’est quoi ce bordel ? Bon, je ne suis pas forcément grossier et j’ai horreur de ça. Mais là, je peux bien me le permettre. Je n’ai rien compris à ce qui s’est passé. En fait, pourquoi chercher à comprendre ce qui se passe alors qu’il y a rien à comprendre ? Je pourrai bien laisser ça de côté et continuer ma vie… Sauf que de base, je suis un homme de science, j’ai toujours cherché à prouver les choses et j’ai toujours ce besoin de comprendre. Je ne peux pas laisser ça, ça m’énerve de ne pas pouvoir expliquer les choses comme il faut. Tout comme j’ai besoin de comprendre comment ça a pu arriver avec Svetlana, ou encore comment j’en suis venu à me prendre à nouveau la tête avec Joyce ce matin. Bon là, ça n’a rien à voir avec les femmes.
C’est tout une autre histoire.
J’étais aux urgences pour la journée et j’ai des rendez-vous en fin de journée. Un grave accident de voiture avait presque ouvert le crâne d’une jeune femme, âgée de 31 ans… On a fait ce qu’on a pu pour la sauver et l’intervention s’est presque bien passée. Cependant, j’ai bien peur qu’elle s’en sorte avec des séquelles, sûrement une paralysie. Pour l’instant il est trop tôt pour poser un diagnostic et il faut attendre qu’elle se réveille. Enfin, ce n’est pas pour ça que c’est “presque” bien passé. J’ai eu une altercation avec un infirmier. Ce dernier m’a attaqué sans aucune raison alors que je lui demandais un scalpel J’ai fini de me débarasser de mes affaires d’opérations que je cherche du regard cet infirmier/secouriste de je ne sais quoi…! Je laisse le passage aux ambulanciers qui amenaient d’urgence un patient délirant…
Je passe mon chemin et le retrouve. ” Hey ! Buchanan !” Le temps qu’il se retourne, je lui montre les mains, avec un air très contrarié. ” C’était quoi ça tout à l’heure ?!” Énervé moi ? Oui, je le suis. Qui ne le serait pas ceci dit ? Ce n’est pas tous les jours qu’on se fait plaquer par un gars durant une intervention pour sauver la vie d’un patient. Ceci dit, mon bras ne va pas sûrement le remercier, mais nous sommes dans un hôpital. Il a bien de la chance que je n’ai pas répliqué parce qu’il y avait une vie à sauver. ” Depuis quand on bloque le bras d’un médecin en pleine intervention ? Vous imaginez les dégâts que ça aurait pu faire si je tenais toujours la pince ?! Elle aurait été morte ! J’espère que vous avez une bonne raison de ce geste !” fis-je en m’arrêtant en face de lui. Je mets les mains sur mes hanches avec cet air absolument pas amusé. Et pour être honnête, je suis peut-être pas si blanc que la neige, mais je ne vois pas ce que j’ai bien pu faire de mal à ce jeune homme.
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| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Mer 21 Fév 2018 - 14:50 | |
| Ça devait bien finir par arriver.Tu soupires bruyamment, te passant les mains sur ton visage décomposé. Ton souffle court et saccadé est le dernier symptôme encore visible de ta réaction démesurée. Tu te sens pourtant mal, comme oppressé, c'est pas la première fois que tu as la sensation d'être comprimé au point de chercher ton souffle. Ton regard hagard semble complètement perdu dans le vide, voilé par des souvenirs douloureux. Tu as besoin d'air. Maintenant ! Tu va pour sortir de la salle de repos, la ou infirmiers et médecins se permettent de souffler dans de rares moments. L’infirmière en chef du service, l'une des rares personnes à connaître ta maladie. Jusqu'ici, c'était pas un problème, mais vu ce qui s'est passé plus tôt… ça devient problématique et ça remet en question ton choix de carrière. Bordel, t'avais pourtant plus eu de problème depuis un moment. Tu revois la scène dans ta tête. Une victime d'un accident de voiture pris en charge, tu t'en sors plutôt bien, tu es rapide, efficace, tu appliques chaque consigne du médecin jusqu'à ce que cette foutue main vienne heurter ton dos. T'es pas capable de dire si c'était léger ou fort, tout ce que tu sais, c'est que tu as eu l'impression d'être ailleurs pendant un instant, que le contact que tu as senti dans dos t'avait comme brûler avant de te ramener un an et demi en arrière. Et quand tu avais fini par reprendre le contrôle, tu avais réalisé l'horreur de la situation et l'infirmière en chef avait pris ta place alors que tu quittais la salle d'urgence. - Mason a écrit:
« Hey Buchanan ! Tu te retournes alors que tu tiens encore la porte de la salle de repos, et tu vois approcher le médecin que tu as agressé de façon involontaire. Il arrive vite, et il a l'air en colère, alors qu'il leve un peu les mains, tu amorces aussitôt un geste de recul. Tu te sens déjà suffisamment oppressé, inutile qu’il en rajoute une couche « Surtout ne me touchez pas » ordonnes-tu, redoutant de perdre à nouveau le contrôle de toi-même. Le ton que tu emploies est d’ailleurs, presque implorant. Vous êtes plantés au beau milieu du couloir, et ce n'est pas franchement le meilleur endroit pour parler. Tu te prends éviter le sermon qui va avec, et tu restes silencieux. T'es bien conscient de ce qui a failli se passer, tu sais qu'il a raison. Tu as dérapé et ça aurait pu etre plis dramatique. Mais, s'il ne m'avait pas toucher le dos... Avec des si…Tu regardes autour de toi, et tu pousses à nouveau la porte pour qu'il rentre. « pas ici » parvins-tu as articuler. Tu rentres à ton tour dans la salle, posant une main juste en dessous de ta gorge, comme pour t'aider à chercher de l'air. Tu restes à bonne distance du médecin, tu veux pas prendre de risques. « je suis désolé docteur Anderson » marmonnes-tu, conscient que ca n'enlève rien au geste dramatique que tu as eu « Je suis conscient que ça n'enlève rien à la dangerosité de mon geste, tant pour vous que pour le patient » culpabilises-tu. « j'en assumerai les conséquences auprès des responsables de l'hôpital » soufflas-tu en t'adossant contre ton casier Tu ne veux pas parler de ton problème, mais tu te sens obligé de t'expliquer, qu’il comprenne que ce n'était pas ce que tu voulais. « Vous… vous m'avez t ouché le dos, durant l'intervention » lui révèles-tu en te passant une main dans tes cheveux, gêné. « C'est… la première fois que je perds le contrôle ici, je pensais que… ça n'arriverait pas et j'ai baissé ma garde, je pense » t’expliques tu en gardant ta main gauche posée sous ta gorge, « Je suppose que je vous dois une explication alors… je… il s'agit d'un stress post-traumatique » avoues tu en te sentant encore plus opprimé rien que d'en parler « Je… perds le contrôle lorsqu'on touche mon dos, sans que je m'y attende, ou quand on fait un geste brusque vers moi… » lui révèles-tu doucement. C'est un sujet tabou, c'est pour ça que peu de gens sont au courant sur mon lieu de travail, tu arrives pas à en parler, pourtant, tes collègues mériteraient de savoir, ça permettrait d'éviter ce genre de situation. Tu le regardes, redoutant de croiser un regard de pitié, parce qu'au final, c'est ça le plus dur, et c'est pour ça que tu aq garder le silence sur ta maladie. Il doit se douter que c'est loer à ta carrière de militaire, tout le monde c'est que tu es en reconversion après 12 ans dans l'armée. (Hj: desolé s'il y a des fautes, j'ai fait la réponse sur téléphone, et c'est un peu galère :/ ) |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Mer 21 Fév 2018 - 21:04 | |
| Surtout ne me touchez pas. Je le regarde étrangement, mais ça ne m’aide pas à me calmer, je suis vraiment assez énervé. Sérieusement ? Un clé de bras en pleine intervention ? Qu’est-ce qui lui est vraiment passé par la tête bon sang ?! Et son problème c’est le toucher ou…? J’espère que ça n’a rien à voir avec ce que je pense, ça serait le pompom. Je m’énerve et lui fais comprendre la gravité de la situation, mais je remarque que ce gars semble être en alerte et regarde de tous les côtés. Je le regarde entrer, ayant compris que ce serait mieux de discuter entre nous deux, sans public. J’avais hésité sur le moment, j’appréhende assez le fait qu’il puisse recommencer le coup, mais il a l’air d’être assez terrifié et horrifié par ce qu’il vient de faire. Je lève les yeux au ciel et grogne. Bon sang, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour un infirmier… Je soupire et entre à mon tour où je finis par fermer la porte derrière moi. Je le regarde bien mal à l’aise, y a de quoi, il cherche ses mots et s’excuse. Je mets mes mains dans les poches et bouge un peu mes doigts. Je l’écoute parler et le regarde toujours mi-blasé et mi-énervé. « D’accord… Mais, diable qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu me plaques limite à m’arracher le bras comme ça ? » À priori, j’ai toujours été respectueux avec les infirmiers, notamment les infirmières. J’ai bien appris à mes dépend qu’il ne faut jamais les contrarier, sinon je n’allais pas être le seul à en baver, mais aussi toute mon équipe.
Vous m’avez touché le dos, durant l’intervention. Pardon ? « Sérieusement ? » Tout ça à cause de ça ? Je lui ai touché le dos ? Cela devait être au moment où je lui demandais de me passer vite un outil et que j’ai voulu le presser en le tapant un peu son dos pour que… Je plisse les yeux maintenant qu’il se met à expliquer, un peu plus difficilement. Comment ça perdre le contrôle ? Est-ce que c’est en rapport avec son passé dans l’armée ? J’avoue que je n’imagine pas, mais alors là, pas du tout le grand sacrifice qu’on peut faire en allant à l’armée, sur les territoires hostiles et qu’on puisse revenir tout changé. Je suis heureux que je ne sois pas passé par là, mais quand j’y pense, mon frère n’était pas loin, mais ils l’ont recalés ceci dit. Il n’était pas apte. Personne n’a voulu de lui ceci dit. « Ah…! » Une pause et je passe la main dans mes cheveux. « Je vois. » Bon comment dire…? Cette nouvelle m’a fait un effet d’une douche froide sur le coup, je ne m’y attendais pas à ça, mais j’aurais dû m’en douter d’un autre côté. Je soupire longuement en passant la main sur mon front, alors que l’autre est toujours dans la poche de ma blouse. « Et quand je vous ai touché le dos, vous avez eu la réaction, le mécanisme de défense qui s’est activé… Sacré défense… » fis-je montrant que je viens de comprendre où est-ce qu’il veut en venir, cette fois-ci un peu plus compréhensif. Je lâche un gros soupir et me retiens de bouger dans ce cas-là. « Je comprends que ce ne soit pas un sujet facile à aborder, je n’imagine pas ce que ça peut être mais… Est-ce qu’au moins, à part moi, y a quelqu’un qui est au courant de ça ? Parce que, je ne sais pas si vous vous rendez compte: nous sommes dans un hôpital, nous travaillons en équipe et vous ne pouvez pas toujours éviter les contacts physiques, ni attaquer vos collègues. Vous êtes suivi par un professionnel ? » hrp: Aaah, je me disais ,t'inquiète y a pas de soucis ! |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Jeu 22 Fév 2018 - 19:24 | |
| C’était une supplication, plus qu’un ordre. T’espères juste qu’il ne s’en ait pas aperçu. Il reste à distance, et tu lui ai reconnaissant. Sauf que sa t’effleures pas l’esprit qu’il a peut-être peur de toi. T’es trop axé sur ta propre peur que tu ne le remarques pas. Tu l’invites à rentrer dans la salle de repos pour parler tranquillement sans être déranger. Après tes excuses, il cherche une explication et à l’air plutôt furieux. C’est compréhensible, il s’en ai failli de peu pour que tu lui brises la clavicule et le bras avec ta prise. C’est bien ça le plus dangereux. T’as une formation pour les combats rapprochés, et ça te rends encore plus dangereux. Il est surpris par le début de ton explication, ce qui a provoqué cette réaction. Tu te demandes s’il va te prendre au sérieux alors que tu acquiesces d’un signe de tête, baissant les yeux. Finalement, après ton explication, il semble s’être calmé. Ça t’étonnes pas tellement, il doit surtout avoir pitié pour toi. T’acquiesces d’un signe de tête, confirmant ses propos. « Oui, disons que… le dos est plus sensible. » admets-tu sans pour autant rentrer dans les détails. Pour comprendre, il fallait savoir ce qui s’était passé en Irak, et l’état de ton dos. Maintenant que le docteur Anderson est au courant, il comprends mieux ta réaction et se montre plus compréhensif. Ces questions sont pertinentes. Tu acquiesces une nouvelle fois d’un signe de tête l’informant alors : « L’infirmière en chef des urgences est au courant… Ainsi que le directeur de l’établissement. Chaque chef de service a été également mis au courant et… le conseil d’administration. » lui appris-tu doucement. Pour autant, la plupart des collègues étaient eux, toujours dans l’ignorance. « C’est pour ça que l’infirmière en chef à pris ma place juste après… enfin… ce que je vous ai fait… » souffles-tu dans un murmure honteux. Tu comprends parfaitement son point de vue. Jusqu’à maintenant, tu avais réussi à garder le contrôle au travail. Tu n’aurais pas du baisser ta garde si rapidement, t’aurais pu te douter que tu finirais par péter un boulon même ici. Maintenant, toi aussi tu penses que t’es plus à ta place, et c’est justement ce qu’Anderson te fait comprendre. « Je sais docteur. » Affirmes-tu « Je suis parfaitement conscient que ce n’est pas quelque chose qui doit arriver, surtout ici » clamas-tu d’une voix assurée. « Je suis effectivement suivi depuis… mon retour du front, pour autant, ce n’est pas si simple de soigner mon… problème » lui dis-tu doucement en gardant les mains dans les poches. « Mais je ne pensais vraiment pas que j’aurais ce type de réaction ici… ça fait des mois que je suis là, et… ça ne m’était pas arrivé sur mon lieu de travail. Je suis désolé. J’ai compris que je n’étais pas à l’abri ici aussi. Ça ne se reproduira plus » affirmas-tu en restant à bonne distance du médecin. |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Mar 27 Fév 2018 - 18:43 | |
| Le dos est plus sensible. Ok, j’avoue que je me sens assez con maintenant. Sur ces mots, je détourne le regard et hoche la tête plus compréhensif sur le coup. Le pire quand même, c’est que je n’ai pas été au courant de ça et je ne crois pas que mes collègues, du moins ceux qui étaient présents durant l’intervention étaient au courant à part … Forcément, l’infirmière en chef. J’arque un sourcil en apprenant que même le directeur est au courant ainsi que le conseil d’administration. Okay okay… Génial… Je lâche un très gros soupir assez ennuyé par cette information. « Ouais… » Ceci dit, encore un peu, je me serai vraiment déboité la clavicule et la carrière de ce gars aurait été finie. Contrairement à ma femme, ce n’est pas ce que je veux. « Je vais bien, honnêtement. Y a pas d’inquiétude à avoir, à part que je me suis sûrement étiré le muscle. » Je fais un geste vague de la main comme quoi faut pas rester sur ce sujet. De toute façon, je n’ai pas pensé à vérifier après et comme ça ne m’a pas totalement gêné pour la suite de l’opération, ça devrait aller… Du moment que ça ne reprenne pas.
Et c’est là mon inquiétude. Maintenant que je suis au courant, mais pas les autres, je suis plutôt inquiet pour leur sécurité. Ils peuvent se faire attaquer de la même façon et encore, ça peut aussi atteindre le patient. J’avoue que je fonctionne sur les si, c’est ma façon de contrôler la situation et c’est mieux si je ne veux pas que quelqu’un meure entre mes mains et ce, parce que, je ne connais pas les gens qui m’entourent et leurs soucis durant la situation d’urgence. Je ne veux pas refaire ce genre d’erreur dans les urgences. Je passe la main dans ma barbe de quelques jours. « Oui alors là… Je veux bien vous croire. J’ai beaucoup entendu parler des cas de SPT et j’en ai même croisé… » fis-je en voulant me montrer compréhensif pour son cas et faire au mieux de ne pas transformer cela en une situation de gêne. « Ça vous dérange si je veux en parler avec l’infirmière en chef et que nous en parlions tous les trois après ? Parce que ce n’est pas possible que vous travaillez ici en vous sentant pas totalement à l’abri, surtout si ça n’est pas arrivé depuis des mois. Même si je veux que ce genre de situation ne se reproduise pas, je ne veux pas vous virer ou vous faire changer d’équipe. Il faut être totalement à l’aise et je comprendrais que vous voudrez garder cela pour vous. Ce n’est pas un sujet facile à évoquer et j’en ai vu des gens abandonner leur boulot parce que ce n’était pas possible pour eux. » Et je n’ai pas l’intention de faire ce même genre d’erreur. Malgré tout, bien qu’il m’a attaqué, j’étais quand même prêt à lui tendre la main. J’ai quand même eu l’occasion de travailler avec lui auparavant et ça s’était toujours bien passé, jusqu’à ce que j’ai eu l’erreur de toucher son dos. |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Mer 7 Mar 2018 - 18:09 | |
| Il a suffit d’un instant. Tu as baissé ta garde, depuis quand exactement ? Tu te croyais à l’abri ici parce que tu n’as jamais eu de crise. Tu te croyais en sécurité, t’as faibli et maintenant ? Bordel, t’aurais pu lui casser un bras quand même ! Le patient aurait pu y rester ! Ca te tracasse tellement. T’as le poids de la culpabilité sur tes épaules maintenant, enfin… plus que d’habitude. Tu te sens tellement con d’avoir cru… que ça se passerait bien. « Je suis désolé » marmonnes-tu d’une voix tellement coupable. Tu peux l’être ! T’es conscient que ça changera rien à ce que t’as fait, mais tu te sens obligé de le faire. De t’excuser pour quelque chose dont tu n’y peux rien, que tu ne contrôles pas. Il en a croisé. Etaient-ils tous autant des épaves émotionnelles que toi ? C’est une bonne question. « Et… ils en sont sortis ? Les autres cas de SPT que vous avez croisés ? ils ont réussis à surmonter leurs… leurs traumatismes ? » oses-tu demandé quand même, malgré le mince espoir que tu en as. T’avoues que tu vois pas comment tu pourrais aller mieux ? Les séances de psy, les thérapies de groupe… Tu fais tout ce qu’on te dit, t’obéis et pour quel résultat ? Ça. C’est déplorable. Tu hausses les épaules, fataliste. Tu savais pourtant au tout début que des choses comme ça pouvaient se produire. Les chefs de section, le conseil d’administration de l’hôpital, tous le savaient. Pourtant, tu as fini par penser que ça n’arriverait pas ici. Et maintenant ? Tu te dis que c’est plus prudent si tu renonces, si t’arrête là pour les mettre à l’abri de toi. « Vous pouvez lui en parler. » dis-tu doucement. « Je ne vois pas… Ce que ça changera au fait… que j’ai perdu le contrôle. » marmonnes-tu avant de soupirer bruyamment. « Sauf si vous connaissez un remède miracle contre mon problème… il n’y a qu’une seule solution pour ne plus que ça se reproduise. » souffles-tu en te passant une main sur le visage. T’es fataliste, non… réaliste. Tu dois changer de service voir même changer de reconversion. Trouver quelque chose qui te protèges de se genre de situation et qui protège les autres… Sauf qu’à part vivre dans une bulle, tu vois pas comment faire. Tu vois bien que Mason Anderson est un médécin compréhensif, mais tous ne le seront peut-être pas autant que lui. « A moins d’en parler à tout le personnel, je ne vois qu’une seule autre solution pour éviter ça. C’est d’arrêter. » Pourtant t’as besoin de cette formation d’infirmier. C’est l’une des choses qui te permet de te raccrocher à quelque chose, c’est ce qui te permet de garder la tête hors de l’eau. |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Ven 9 Mar 2018 - 9:56 | |
| À la question, je soupire et n'adopte pas un air assez confiant là-dessus. " Chaque cas de SPT est unique, il y en a qui arrivent à vivre avec, mais d'autres qui finissent par se replier. Ils disparaissent vite de la vie active et je n'ai jamais de nouvelles d'eux..." Et je préfère que Wyatt ne finissent pas comme eux, il ne doit pas baisser les bras aussi rapidement parce que c'est arrivé au final et que j'en suis une victime. Enfin, à savoir est-ce que tout le monde sera aussi compréhensif que je le suis, je soupire et passe la main dans mes cheveux avec un air songeur. Je pourrai essayer d'arranger les choses, pour éviter qu'il se replie ou que ça recommence. J'ignorai que le dos était un point sensible pour lui et maintenant je ne referai pas la même erreur.
Je sais que je ne connais pas la solution miracle, je fronce les sourcils quand il parle d'une seule solution et je marmonne à peine un: C'est quand même pas ce que je pense... En plus s'il ne voit pas ce que ça pourrait changer s'il perdait le contrôle alors que je me dis que le moyen pour éviter que ce genre de situation se reproduise, c'est de faire en sorte que cela ne se reproduit pas. Pourtant, je sens que le jeune homme va vouloir tout abandonner et se réfugier chez lui, rester devant la télé ou l'ordinateur, maudire son incompétence à se contrôler. Pourtant, j'ai bien vu qu'il aimait bien ce métier et qu'il était totalement impliqué, ce serait dommage de lui priver ça. Je grogne un peu et lève les yeux au ciel. Il y a un petit silence avant que je me mette à parler. " Écoutez... Je sais que ce n'est pas facile. Mais vous allez abandonner au moindre premier échec maintenant ? À ce que je sache, ce genre de situation n'est pas arrivé avant et vous êtes là depuis des mois, vous semblez aimer votre métier. Ça se voit même. Alors j'ai un peu du mal à croire que vous allez abandonner au moindre problème comme celui-ci ? Surtout qu'on peut chercher une solution ensemble pour que ça ne se reproduise plus, comme avoir une propre équipe, sans forcément mettre au courant tout le monde... Il faut savoir qu'il n'y a pas que vous qui devez vous adapter à nous. Même moi j'ai récolté pas mal d'échecs, mais ce n'est pas pour autant que je décide d'abandonner, je trouve une solution et j'avance malgré tout." Je sais que son problème n'est pas comparable au mien, mais s'il savait de quel problème je parlais... Ce qui me fait soupirer encore une fois de plus. Ce n'est pas le genre de chose que je voudrais parler ici: voire même ne pas en parler tout court. Je soupire avant de reprendre en faisant un petit geste de la main pour soutenir mes propos. " Après tout, c'est vous qui décidez." Mais il sait ce que j'en pense de tout ça. Cela n'allait pas être parfait, mais j'étais clairement décidé de ne pas abandonner ce jeune homme. Il ne mérite pas ça. |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Ven 9 Mar 2018 - 16:30 | |
| Tu t’interroges. Le docteur Anderson semble en savoir pas mal sur le sujet du SSPT. Pour autant, si le syndrome est plutôt connu depuis quelques années, il n’en reste pas moins difficile à établir un diagnostic dessus. Chaque cas est unique, c’est ce que les psy de Fort Benning m’ont en effet, dit. J’étais tellement impatient d’aller mieux, que j’ai fini par refouler mes souvenirs, refusant de les aborder. Paraît-il que c’est justement comme ça qu’un SSPT s’impose avec plus de résistance. C’est l’un des synptômes les plus connus. Fuir les souvenirs traumatisants. « Peut-être qu’ils disparaissent de la société pour ne pas prendre le risque de blesser des gens. » souffles-tu. T’es bien placé pour en parler, combien de fois tu y as penser toi ? à te couper de tous pour les protéger de toi ? Sa réflexion te fait lever les yeux. Autant il se montre compréhensif, autant ta fierté de soldat en prends un coup. « Baisser les bras ? » répètes-tu bêtement afin de t’assurer que tu avais bien compris. « Qu’est-ce que vous voulez ? Que je tue quelqu’un pour pouvoir ‘baisser les bras’ ? » lui demandais-je un peu froidement. Tu passes tes deux mains sur ton visage, le recouvrant ainsi totalement durant quelques secondes afin de te calmer. Finalement, tu les laisses retomber le long de ton corps avant de te mettre à faire les cents pas. « Vous avez vu comme moi ? Vous auriez pu tuer ce patient simplement à cause d’un toucher du dos. » lui dis-je en désignant la porte du doigt pour lui rappeler ce qui c’était passé plus tôt. Aimer ce métier ? Tu souris piteusement. « Aimer ? C’est bien plus que ça. C’est ma bouée de sauvetage ouais. » marmonnais-je platement. « Quelles solutions ? Vous en voyez vous ? » lui demandais-je droit comme un i. « Qui voudrait travailler avec quelqu’un qui peu péter un cable n’importe quand, simplement à cause d’un geste brutal ? C’est la raison pour laquelle on a jugé bon de ne pas en parler à tout le personnel… Et personne ne devrait avoir à s’adapter à mon problème. C’est à moi de devoir faire des efforts pour éviter ce genre de… de débordements. » avoues-tu à mi-voix. Peut-être que ça ne dérangerait pas certaines personnes, tant qu’aucun incident ne se produit. Mais tu ne veux pas leur insuffler de la crainte non plus, tu aurais du mal à l’accepter. « Vous ? » l’interroges-tu en fronçant les sourcils. « Attendez… Vous… Vous avez souffert d’une SSPT ? » demandes-tu abasourdi, pas sur d’avoir tout bien suivi. Tu restes silencieux alors que ton bras retombe le long de ton corps. Tu le fixes, sans savoir ce qu’il a voulu dire par lui. |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Ven 23 Mar 2018 - 16:46 | |
| « Peut-être qu’ils disparaissent de la société pour ne pas prendre le risque de blesser des gens. » dit-il et cette raison me semble tout à fait légitime, mais ce n'est pas la bonne solution à adopter. Ce n'est pas une bonne idée tout court parce que cela accentue encore plus la crainte des gens, ne serait-ce le moindre toucher ou la moindre conversation. Cette idée de devoir s'adapter aux autres n'en est pas une bonne non plus.
La tension revient au galop et le rappel cuisant du blocage de mon bras me revient vite en tête. " Ce n'est pas ce que..." Ok, faut se taire. Faut que je me taise, je le laisse parler tout en serrant ma mâchoire. Il me rappelle de ce qui s'est passé plus tôt et j'imagine déjà les ennuis avec ce qui aurait pu se passer, comment j'aurai annoncé à la famille que je n'ai pas pu sauver la personne parce que j'ai été attaqué par mon propre infirmier. Mais si on prévenait ce genre de situation, si on mettait au courant une petite équipe de personne de confiance... Mais ce jeune homme voit les choses en noir et tout ce qu'il pense c'est abandonner et passer vite à autre chose. Il pense pouvoir s'adapter à tout le monde, mais c'est comme demander à un sourd de devoir entendre tout le monde et suivre une conversation jusqu'au bout, ou encore demander à un unijambiste de faire les 200m sans prothèse.
Je soupire à sa question et le fixe un petit moment avant de baisser mon regard à mes chaussures. Les mains dans les poches de mon blouson. Je me pince rapidement la lèvre avant de me reprendre et affronter son regard. " la cause est différente... Mais oui. J'ai souffert d'une SPT." une pause et j'hausse une épaule. " J'ai réussi à tourner la page tant que je reste éloigné de ce qui pourrait me faire péter un câble. " Peu de personnes sont au courant, en dehors de Joyce et Müller. Mais voilà. Il n'est pas seul dans son cas, parce que sur un certain côté, je pouvais le comprendre même si nous avons pas la même réaction... Et je reprends. " Tant que ce genre de situation ne se reproduit pas Buchanan, ça devrait aller. Aujourd'hui, c'est un échec, mais accordez-vous une seconde chance. Ne soyez pas trop dur envers vous-même. Vous devriez prendre votre journée pour réfléchir à tout ça." |
| | | Invité | Sujet: Re: What's wrong with you ? - Wyatt Ven 30 Mar 2018 - 18:04 | |
| Tu es conscient qu’il n’y a pas de solution miracle à ton problème, mais tout ce que tu veux, c’est ne blesser personne. Le risque zéro n’existe pas malheureusement, mais tu veux les minimiser au maximum. Tu fronces les sourcils devant son aveu, stupéfait. Ainsi, il a traversé la même chose que toi. T'es surpris, stupéfait. Tu t'attendais pas à ça. Peut-être peut-il être de bon conseil finalement. « Vous aviez ? » souffles-tu ébahi. « Vous vous en êtes remis ? » t’enquis-tu très intéressé. « Oh. Donc… si je comprends bien… la solution a votre problème fut… de le fuir ? » dis-tu avec un sourire en coin, t’apercevant que finalement, il n’avait pas non plus choisi d’affronter clairement son traumatisme. Il pouvait du coup bien parler, mais il n’était pas un modèle de référence là-dessus du coup. « j'appelle pas ça tourner la page... » lui fais-tu remarquer avec calme. Un échec. Et quel échec. C’est le genre d’acte que je ne peux pas me permettre, le genre ou les conséquences seraient trop lourdes à porter, et le docteur le sait « Je dois… je dois y réfléchir. » marmonnes-tu en soupirant. « Je crois que vous avez raison, il vaut mieux que j’aille en parler avec l’infirmière en chef et lui demander l’autorisation de partir un peu plus tôt. » souffles-tu en acquiesçant d’un signe de tête. Tu ne veux pas précipiter les choses, même si pour l’instant, t’es plus dans l’idée de tout arrêter. Mais c’est pas la solution, c’est certain et Mason à raison sur ce point. |
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