Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: the end is around the corner (jan) Dim 25 Fév - 12:39
L'alcool coulait dans son sang sans pour autant lui faire tourner la tête, elle s'était bien régulée mais le sommeil assommait son cerveau, ses yeux brûlaient et l'idée de rester marcher de longues minutes l'ennuyait. Anka déambulait dans les rues, traînant son corps dans les raccourcis de la ville pour rejoindre son appartement plus vite. Le ciel s'était tapissé de ses astres depuis quelques heures déjà et elle avait perdue toute notion du temps en compagnie de ses partenaires de soirées. Pas une seconde elle s'était dite que ça pouvait être une bonne idée de se faire raccompagner, les personnes auraient sans doute compris autre chose, ils auraient voulu passer du bon temps pour finalement être déçus à l'arrivée. Elle préférait ne pas être vu comme une allumeuse plutôt que se sentir en sécurité, de toute manière, il ne lui était rien arrivé depuis des mois, des années qu'elle vivait dans son confort, dans l'idée qu'il ne pouvait rien lui arriver et qu'elle s'y plaisait, en abusant de trop. En réalité, elle n'avait aucune idée d'où elle se trouvait, quand elle arriverait à destination, sa marche ressemblait plus à une découverte de la ville sauf qu'elle n'en appréciait pas l'expérience, son regard se perdait rapidement, sa concentration sur l'idée de retrouver son chemin se dissipait. Elle remettait un pied dans le monde réelle en sentant une main sur son épaule, pensant qu'il s'agissait d'une connaissance qui avait finit par la rejoindre, elle se retournait doucement, un léger sourire aux lèvres. Il ne restait pas bien longtemps, se crispant rapidement lorsque qu'une douleur vive la prenait sur le côté de son visage. Perdant son équilibre, elle se faisait rapidement ramasser, tenu fermement par son col. Ses pupilles tremblaient, son souffle se coupait, elle ne distinguait qu'une silhouette sombre, une voix qui résonnait dans sa tête sans qu'elle puisse comprendre un mot. Elle tentait de crier, supplier pour de l’aide, mais sa voix se faisait engloutir par le silence, elle ne pouvait s’enfuir à cause de ses membres paralysés par l’angoisse, elle se laissait frapper une nouvelle fois, sans compter le nombre de coup qu’elle recevait, sans comprendre pourquoi ça lui arrivait, qu’est-ce qu’elle avait pu faire de travers. Son crâne finissait par s’écraser sur le sol, réduisant le peu d’espoir qu’il lui restait à néant.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Mar 27 Fév - 14:22
the end is around the cornerInsomnie. Deux heures du matin. Tu tendis le bras, attrapas un troisième comprimé de valium, réussis rapidement à trouver le sommeil. Sommeil perturbé, tu commençais à réaliser qu’un de tes rêves semblait bien trop réel, trop précis. Une fille saoule qui se faisait agresser, sûrement pour ensuite se faire violer. Tu voyais plus ou moins souvent ce genre de scènes, les agressions sexuelles étant bien trop courantes. Entre sommeil et éveil, la scène continuait. Tu tentais de te redormir, de chasser ce rêve probablement prémonitoire. Tu remarquas les cheveux châtains clairs de la victime, les traits de son visage se précisèrent. Tu la connaissais. L’agresseur la mit à terre, la releva brutalement par le col. Il la plaqua contre le mur. Tu reconnus la devanture du commerce abandonné contre laquelle Anka était immobilisée. Il commença à déboutonner sa chemise, tu abandonnas ton espoir de faire une nuit complète. Pas le temps d’attendre, tu allais devoir te ruiner en taxi.
Encore un peu endormi, dans un état second, tu avanças dans la rue, priant pour arriver avant que quoi que ce soit n’arrive. Tu vis deux ombres s’agiter au loin. Tu accéléras la marche sans pour autant courir, ne voulant pas te faire repérer. Aussi car tu n’étais pas convaincu de réussir à tenir longtemps si tu t’épuisais physiquement, avec les calmants que tu avais ingurgité. Plus que ton comprimé journalier. Sans bruit, tu arrivas derrière l’agresseur d’Anka, qui venait de l’envoyer sur le trottoir. Avant qu’il ne puisse la relever, comme dans ta vision, tu passas ton coude autour de sa gorge, le plaqua contre toi et collas ton couteau de poche contre la jugulaire. T’as cru que t’allais lui faire quoi, hein ?, lanças-tu entre tes dents, agacé. Il tenta d’échapper à ton emprise, tu serras encore plus fort, l’étranglant presque à en entendre sa respiration. 2981 12289 0
Dernière édition par Jan M. Hayate le Sam 24 Mar - 13:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Mer 7 Mar - 16:07
Incapable de faire un geste, elle se crispait alors que la peur consumait son âme, chaque seconde qui passait faisait envoler l'espoir qu'elle avait de sortir sans blessure, sans traumatisme de cette histoire dont elle ne comprenait pas le contexte. Est-ce qu'elle l'avait déclenché, est-ce qu'elle avait poussé à bout cet homme ? Elle s'en savait rien, mais elle assumait les conséquences de son ignorance. Les coups réchauffaient sa peau alors que le froid la ronger jusqu'aux os. Au sol, elle attendait presque la suite, pour que ça puisse se terminer rapidement, pour ne pas qu'elle reprenne totalement ses esprits sur ce qui se passait, elle préférait ne rien comprendre et subir sur l'instant, regretter par la suite. Sauf qu'il ne la ramassait pas, sa tête restait contre le goudron alors que dans ses oreilles tintaient une voix qu'elle connaissait bien. Elle essayait d'émettre un son, mais rien ne sortait. Sonnée, elle passait une main sur le côté de sa tête tout en se redressant. Jan. Il était en face d'elle un couteau à la main, étranglant presque son agresseur qui ne pouvait plus sortir un mot ou difficilement, il n'y avait que son souffle lourd qui se faisait entendre. Anka ne savait pas de quoi avoir le plus peur. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Elle n'osait pas appeler son prénom, pour ne pas que l'homme lui ayant fait du mal le retienne pour s'en prendre à lui par la suite. Si tout se passait vite, elle tentait de reprendre son souffle rapidement, calmant son coeur qui tambourinait jusque dans son crâne. « Qu'est-... Qu'est-ce que tu fais là ? » Est-ce qu'il l'avait suivi ou était-il simplement en chemin pour chez-lui ? « S'il te plaît, arrête. » Essayait-elle d'articuler alors que ses dents s'entrechoquaient par les tremblements qui prenaient ses bras, ses jambes, son corps entier. « … Il ne va plus pouvoir respirer. » S’inquiétait-elle seulement, alors que sur sa main traînait le rouge de ses plaies. Peut-être que c’était l’effet de ses yeux braqués sur la brune qui l’angoissait, la prenait de compassion. Plus Jan ferait des trucs, plus elle allait le regretter dans le futur s’il s’en sortait.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Sam 24 Mar - 13:58
the end is around the cornerTu ne savais pas trop si à cet instant précis, tu étais heureux d’avoir ces capacités bizarres, ou si tu les détestais plus que d’habitude. Tu avais finis par réussir à t’endormir, mais à cause de ça tu t’étais réveillé et même pire, tu te retrouvais dehors à trois heures du matin. Mais de l’autre côté, tu avais évité à Anka de se faire probablement violer ou en tous cas de se faire davantage traumatiser. Maintenant, tu allais te charger de foutre la trouille de sa vie à son agresseur pour lui passer l’envie de recommencer.
Cependant, Anka t’interrompit. Qu'est-... Qu'est-ce que tu fais là ? Tu lui jetas un rapide regard, yeux au ciel. A ton avis ? Tu avais hésité à sortir une réponse débile du genre, “une partie de go”, mais tu t’étais ravisé. Je t’ai sauvé la vie !, répondis-tu, une pointe involontaire d’agacement dans la voix. Tu sentis le type s’agiter un peu trop. Tu avais relâché la pression que tu exerçais contre sa gorge. Aussitôt, tu le resserras contre toi. Toi, tu vas regretter ce que t’as essayé de lui faire. S'il te plaît, arrête. Tu écarquillas les yeux. Pardon ? Elle était sérieuse ? Elle voulait que tu le laisses s’enfuir comme ça ? … Il ne va plus pouvoir respirer. Tu levas les yeux au ciel avec un soupir. T’es sérieuse ??, t’indignas-tu. Devant les tremblements incessants d’Anka, tu finis cependant par le lâcher, le balançant violemment au sol.
Il tomba à quatre pattes, tu profitas de cet instant de faiblesse pour lui subtiliser son portefeuille, afin de pouvoir découvrir son identité. Chose faite, tu rangeas la carte et lança le portefeuille en cuir à côté de lui. Tu t’allumas une cigarette pour tenter de te calmer et relevas le regard vers Anka. Rien de cassé ? Tu veux aller aux urgences vérifier que tout va bien ? Ou tu préfères que je vérifie moi-même ? Je suis infirmier. Enfin presque. Tu avais parlé d’un débit peut-être trop rapide. La pression commençait à retomber, laissant sa place à l’anxiété. 2981 12289 0
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Mar 27 Mar - 15:51
Tout s'enchaînait dans on crâne, bien trop vite pour qu'elle puisse réagir. Elle se contentait de subir les coups et de poser des questions étranges lorsqu'on venait à son secours. Elle n'avait pas pensé à une autre option que se laisser faire, elle n'avait pas imaginé que quelqu'un puisse entendre ses cris étouffés pour la libérer d'un monstre. Et pourtant Jan était là. Il se tenait devant devant ses grands yeux humides en maîtrisant l'homme qui lui avait fait du mal, un homme qu'elle n'osait regardée et pourtant, la curiosité était forte. Anka se concentrait sur son ami, son sauveur et personne d'autre comptait, pas même elle, si le rouge coulait de sa tempe, que la douleur prenait violemment son crâne tout son corps en victimes. Elle ne s'en rendait pas compte qu'elle disait n'importe quoi, elle ne savait pas comment réagir, si tout ça n'était qu'un rêve ou si c'était bien réel. Même si elle espérait réellement l'avoir là, pas loin. Même touchée par le ton qu'il employait, ce n'était pas plus fort que ce qu'elle avait ressentie jusque ça. Lui sauver la vie. Probablement qu'elle n'aurait pas pu aller plus loin dans le chemin de la vie ce soir. Et si elle lui en était entièrement reconnaissante, ce qui se passait sous ses yeux l'effrayait. Et elle ne savait pas se dire si c'était plus à cause de cette facette de Jan qu'elle ne connaissait pas ou cette lame qui menaçait dangereusement l'homme mobilisé. « Oui je suis sérieuse ... » Disait-elle avec une pointe de souffrance dans la voix, imaginant la douleur qu'il pouvait ressentir. Il pouvait bien lui avoir fait du mal, ce n'était pas une raison valable à ses yeux pour lui en faire subir autant. D'ailleurs, elle n'avait aucune idée de jusqu'où Jan comptait aller, mais rien qu'y penser, en plus de la douleur, ses tremblements s'amplifiaient, le froid venait prendre de nouveau tout son corps. Elle soufflait, espérant ne pas perdre toute sa crédibilité. Mais elle était effrayée et avait mal. Elle ne savait pas comment réagir autrement. Ses yeux ne quittaient pas l'homme à terre et lorsqu'il venait passer sa main sur le portefeuille que Jan lui avait rendu en le jetant au sol, elle venait s'approcher un peu plus de lui, enfonçant son talon dans sa main. Juste pour qu'il relève la tête, qu'elle puisse voir ses yeux, qu'elle puisse chercher à comprendre quel regard avait cherché à lui faire du mal. Elle aurait pu le faire de bien d'autres manières qu'en le provocant de nouveau, elle ne voulait pas se donner un air ‘badass’ ou supérieur, loin de là, simplement que l'alcool n'éveillant pas ses sens. Elle finissait par relever le pied, se tenant parfaitement droite après avoir plongé son regard dans celui de son agresseur avant de se concentrer sur Jan et ce qu'il disait. « Je ... j'en sais rien. » Soufflait-elle. « J'ai mal un peu partout je crois. » La brune baissait la tête, presque contente de pouvoir articuler. « J'ai l'impression que j'vais perdre la moitié de mon crâne, ça lance tellement. » Elle posait ses doigts sur la source son mal, ressortant ses doigts en sang. « Si tu veux voir, je te laisse faire le presque-infirmier. » Elle essayait de rire un peu, se rendant vite compte que c'était débile parce qu'elle n'arrivait pas à passer à autre chose aussi vite. « Jan ... tu allais lui faire quoi ? » Sa voix continuait de trembler. Elle se mordillait la lèvre inférieure en conséquence de son stress, toujours en le fuyant du regard. « Pourquoi tu m'as demandée si j'étais sérieuse ? » Jusqu'à où il pouvait aller ?
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Mer 28 Mar - 4:32
the end is around the cornerC’était un délire total, y avait pas d’autre mot. La victime qui supplie de laisser partir son agresseur. Soit. Tu regardas dans son portefeuille à la recherche de son identité, hors de question de ne pas faire porter plainte à Anka… et les plaintes sous X étant rarement efficaces, autant récupérer son nom. J'ai l'impression que j'vais perdre la moitié de mon crâne, ça lance tellement. Tu la dévisageas plusieurs instants, ne trouvant pas quoi dire. Tu remarquas que le sang de sa blessure sur le visage venait de sa tempe. Merde. Tu savais déjà ce qu’ils feraient aux urgences, sauf que tu n’avais pas le matériel nécessaire, ni chez toi, et encore moins sur toi.
Tu sortis un mouchoir de ta poche pour nettoyer autant que tu le pouvais à sec la blessure à la tempe. Elle était ouverte un peu plus haut. Soulagement. Ca aurait pu être bien plus grave. Tu te reculas, pour éviter de continuer à l’étouffer avec la fumée de ta cigarette. Est-ce que tu as de plus en plus mal à la tête ? Nausées ? Vision bizarre ? Vertiges ? Qui est le Président de la République ?, questionnas-tu lentement, en espérant qu’elle réponde négativement à toutes les questions, et correctement à la dernière. Même si, peu importe ses réponses, tu allais sûrement l’emmener aux urgences faire vérifier tout ça par des médecins. Même si, tu n’avais aucune envie de retourner dans un hôpital. Ta gorge se serrait rien qu’à y penser.
Jan ... tu allais lui faire quoi ? Pourquoi tu m'as demandée si j'étais sérieuse ? D’abord plus surpris que mal à l’aise, tu relevas le regard vers elle. Le sien ne te regardait pas. Tu tiras une nouvelle bouffée de ta cigarette. Rien. Je ne l’aurais pas tué pour si peu. Je déteste tuer…, répondis-tu, la dernière phrase à voix basse, ton regard devenant à son tour fuyant. Juste lui faire passer l’envie de recommencer. La dernière fois que tu avais tué quelqu’un sans avoir été payé pour, c’est car si tu ne l’avais pas fait, ça aurait été toi qui serait parti au cimetière. 2981 12289 0
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Ven 11 Mai - 9:01
La brune ressentait des frissons lorsque les gouttes de sang dévalaient sa peau, similaires aux larmes, mais la douleur émotionnelle se transformait en quelque chose de physique. Elle ressentait des picotements intenses, elle posait son doigt sur l’endroit qui lui faisait le plus mal. Peut-être que les fortes émotions atténuaient sa douleur et que lorsqu’elle aurait retrouvée son calme, ça allait la lancer. Petite, elle avait l’habitude de se blesser en tombant sur les gravions, s’écorchant en passant n’importe où sans faire attention, mais elle avait toujours son père pour panser ses plaies. Aujourd’hui il se trouvait à des milliers kilomètres d’elle, dans un autre continent et elle se contrôlait pour ne pas trop se blesser puisqu’elle ne connaissait que lui dans le médical et qu’elle avait une légère crainte des autres médecins. Aucun mot ne sortait de la bouche de Jan, il agissait seulement, sortant un mouchoir avant de le passer sur sur crâne. Finalement, il la bombardait de questions, est-ce que c’était une forme de test ou est-ce qu’elle devait y répondre sérieusement ? Parce qu’au fur et à mesure où elle écoutait, elle oubliait ce qu’il disait avant. « Mh ... des fois y’a un ‘coup’ plus fort qu’à la normale, mais c’est supportable je dirais. Non je n’ai plus de nausée. Des ‘visions bizarres’ ? Euh … Non plus je dirais. Et un peu, quand je trouve les yeux j’ai l’impression que j’vais m’effondrer. » Elle pensait avoir fait le tour de son mal, une douleur qui allait en montagne russe et des vertiges quand elle déplaçait ses pupilles sur différents points, d’où le fait qu’elle se contentait de regarder son visage plutôt que perdre son regard sur ce qu’il y avait autour. « Et t’es sérieux pour le Président ? » Disait-elle en essayant de rire, même son corps lui rappelait vite à l’ordre. Elle ne savait même pas qui régnait sur l’Australie tellement elle s’y intéressait peu. Elle ne connaissait que le Président de son pays d'adoption et ça lui suffisait. « C'est un Président en Australie ? » Déjà là, elle avait un énorme doute alors elle ne voulait pas s'enfoncer plus loin pour ne pas passer pour une débile. Peut-être que l'heure n'était pas à la rigolade et qu'elle devait s'arrêter, de toute façon, elle n'en avait pas trop l'humeur. Ou alors celui qui variait si vite qu'elle ne savait même pas comment elle se sentait vraiment, la peur se mélangeait à son mal et à la honte puis par-dessus ça, elle riait nerveusement pour ne pas attirer trop de peine. Un peu plus timidement, elle lui demandait ce qu'il comptait faire de cet homme, pourquoi est-ce que sa menace avait l'air si réelle. « On dit que l'on déteste uniquement lorsqu'on a testé. » Essayait-elle de le corriger sans comprendre que ses paroles avaient un sens ou du moins en cachant à son cerveau la mauvaise image qu'il pouvait avoir, parce qu'elle ne voulait pas avoir peur de lui. « Merci de m'avoir aidé. » Et elle remerciait intérieurement Dieu d'avoir guidé Jan sur son chemin, dans cette sombre ruelle. Ses pommettes remontées grâce à son sourire des plus timides mais sincère, elle détournait ses yeux. « Je ne veux pas connaître son nom ... » Disait-elle doucement, par peur de poser des noms sur des personnes comme ça, par peur de connaître cette personne. « Mais ... je vais devoir faire quelque chose, hein ? » Ce n'était pas une vraie question, elle savait qu'elle devait porter plainte, sauf qu'elle était balancée entre deux idées, celle qu'une personne pouvait potentiellement aller en prison pour une tentative d'agression et que ça la peinait de condamné une personne et l'autre qui n'avait pas envie qu'une autre personne soit victime.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Dim 20 Mai - 13:41
the end is around the cornerTu te sentis pâlir en l’entendant répondre. Pourtant, de ce qu’elle disait, elle n’avait pas de symptôme réellement inquiétant. C’était une chance, elle avait échappé de peu au traumatisme crânien. Tu hésitais tout de même à l’emmener à l’hôpital, pour te rassurer. Mais, tu n’avais pas envie d’y aller. Les hôpitaux te rendaient trop anxieux. La mort de Gabriel, les semaines que tu avais passées en unité psychiatrique pendant ton sevrage, tu n’avais pas de bons souvenirs. Tu étais comme tout le monde… rares étaients les personnes qui aimaient aller à l’hôpital. Hormis, tu supposais, celles pour qui c’était leur lieu de travail. C'est un Président en Australie ? Tu la dévisageas quelques instants, interrogatif. Ah euh… non, tu as raison. Désolé, je croyais. Pourtant je connaissais même le président de l’Union Européenne quand je vivais à Varsovie… Peut-être que tu avais oublié à cause du choc, ou peut-être que tu ne le savais vraiment pas.
Tu relevas les yeux à sa remarque, toujours aussi mal à l’aise. Tu n’étais pas sûr qu’elle ait compris ce que tu voulais dire. Tu avais l’impression qu’elle disait ça comme un parent qui essayait de convaincre son enfant de goûter un légume qu’il n’avait jamais mangé auparavant mais était sûr et certain qu’il n’aimait pas. Ce n’était pas ton cas, tu avais déjà goûté au meurtre, bien que tu ne l’avais jamais voulu. Tu avais besoin d’argent. Ce n’était pas le désir d’accumuler le cash, mais un réel besoin, causé uniquement par les addictions qui n’étaient qu’à leurs débuts, à l’époque. Tu songeas presque avec nostalgie à l’époque où tu n’étais que guetteur, à t’assurer que les dealeurs pouvaient faire leurs affaires sans prendre le risque de se faire prendre par la police.
Oui, tu as encore une fois raison. Je ne peux pas dire ça sans avoir essayé. Ce qui tombe bien car je n’ai aucune envie de le faire. Ce n’était qu’un demi mensonge. Tu tuais car tu y étais forcé. Instinct de survie, à chaque fois. Même pour des meurtres payés, car tu n’arrivais pas de diplômes pour trouver un vrai travail. Et tu gagnais tellement plus actuellement, tu ne pourrais pas commencer à vivre une vie normale. Tu avais bien trop peur d’échouer pour entamer une thérapie pour ton addiction aux jeux.
Tu secouas la tête lorsqu’elle te remercia. C’est bon, ne t’en fais pas. J’ai entendu du bruit dans la rue, j’étais obligé de venir voir si tout allait bien. Et apparemment j’ai bien fait. Tu aurais pu être en train de dormir, mais si tu l’avais fait, peut-être que tu n’aurais jamais revu Anka vivante. Ca valait largement la disparition d’une nuit de sommeil. De toutes façons, tu aurais été incapable de te rendormir. Soit tu sacrifiais tout pour les autres, soit tu les ignorais complètement. Tu n’arrivais pas à faire dans la demi-mesure. Pas encore.
Tu n’as aucune obligation. Tu peux juste déposer une main courante, tu sais ce que c’est ou tu veux que je t’explique la différence avec une plainte ?, questionnas-tu en cherchant du regard une poubelle où jeter ta cigarette, commençant à arriver sur sa fin. Tu sais où tu habites où tu es encore trop sous le choc pour t’en souvenir ? Tu préfères passer la nuit chez moi ? Sans sous entendu. Je pense que c’est évident mais je préfère préciser. Si tu n’arrives pas à dormir on regardera Vaïana et euh… désolé, je suis encore un peu choqué moi aussi, j’ai du mal à penser... Tu restas un instant silencieux et immobile. Tu partis jeter ta cigarette écrasée contre le mur avant de revenir vers Anka. 2981 12289 0
Dernière édition par Jan M. Hayate le Lun 28 Mai - 2:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Mar 22 Mai - 13:05
La brune riait doucement. « Ça veut dire que j’ai la bonne réponse ? » Elle ne voulait pas le rendre mal-à-l’aise, elle n’avait même voulu de le corriger parce qu’elle ne savait même pas qui dirigeait ce pays réellement. « Varsovie ? C’est où ça ? » Il ne pouvait pas juger son état par son ignorance, elle n’avait jamais entendue ce nom quelque part, elle ne savait même pas dans quel pays ça pouvait se trouver. L’ambiance changeait légèrement lorsqu’elle lui demandait ce qu’il comptait faire à cet homme, elle l’avait sûrement déstabilisé avec sa demande étrange, mais la réaction de Jan l’avait angoissée, elle ne savait pas jusqu’où il pouvait aller même si elle voulait croire qu’il avait un bon fond. Menacer une autre personne avec un couteau, ça lui donnait des frissons et pourtant, il tentait de la rassurer en lui disant qu’il ne comptait pas le tuer, rajoutant qu’il détestait ça. Elle acquiesçait mentalement, ne comprenant pas d’où venait cette envie de faire du mal, de prendre la vie des gens, il n’y avait jamais d’assez bonne raison pour souhaiter une mort. Cependant elle ne pouvait pas dire qu’elle détestait tuer parce qu’elle n’avait jamais expérimenter et qu’elle ne comptait jamais le faire. Il lui arrivait de se montrer un peu violente, mais ce n’était qu’uniquement avec des paroles, jamais elle s’en prenait physiquement, c’était au-dessus de ses moyens. Il n’y avait qu’à voir l’état de son visage à l’instant pour comprendre qu’elle n’était pas très forte avec la violence, qu’elle préférait se faire battre à mort plutôt qu’oser répliquer un coup. Peut-être que c’était à cause de l’alcool lui avait retiré des réactions en plus de ça, elle n’avait pas compris une seconde ce qu’il se passait avant que sa tête embrasse le sol. « Il faut croire que tu as des bonnes idées oui. » Disait-elle en essayant de rire, bien que ça la douleur l'arrêtait. Elle ne pouvait pas le remercier plus qu'elle le faisait et pourtant ses mots n'exprimaient pas ce qu'elle ressentait. Parce qu'elle se rendait compte au fur et à mesure que le choc s'enlevait qu'elle aurait pu y passer, qu'il était venu à temps. « J'en suis plus certaine ... mais je ne veux pas t'embêter avec ma stupidité. » Elle n'avait jamais réellement vécue une agression, elle n'avait jamais eu besoin de reporter quelqu'un à un agent. « Je sais pas ... Je ne saurais même pas choisir lequel des deux est le meilleur choix. » Elle n'était pas forte pour choisir quel sort devait subir une personne, si celle-ci mériterait d'être punie ou pas. Ses yeux se perdaient autour d'elle, ne reconnaissant pas l'endroit, ne se souvenant même plus du pourquoi elle s'était embarquée dans cette route. « Je ne sais pas trop vers où j'habite en partant d'ici ... Alors si tu veux bien m'héberger pour la nuit, tu seras la meilleure personne du Monde. » Elle souriait une nouvelle fois, heureuse que ce soit une personne qui la connaissait qui soit venue à son secours. « Je suis désolée ... » Soufflait-elle pour le fait qu'il soit choqué, c'était de sa faute à elle qu'il avait été dans cette situation. Il la laissait quelques secondes seule et elle fût presque apeurée que quelque chose recommence. « Je te suis. » Ses jambes tremblaient lorsqu'elle venait à poser un pied devant l'autre, elle se rapprochait de lui un peu plus, pour se rassurer, 'au cas où'. « Je ne savais pas que c'était le genre de film que tu aimais ... les Disney. » Elle se doutait qu'il disait ça parce que ce n'était pas quelque chose de violent, du moins, c'est ce qu'elle pensait. Puis s'il aimait vraiment, elle ne jugeait pas, elle avait connu les films en arrivant en Australie et avait aimée le peu de films qu'elle avait vu.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Lun 28 Mai - 3:43
the end is around the cornerTu souris doucement à ses questions. La capitale de la Pologne. C’est en Europe, précisas-tu, sachant que ce n’était pas le pays européen le plus connu en dehors du continent. Elle ne s’attarda pas davantage sur la remarque que tu avais faite sur les meurtres. Tant mieux. Tu ne voulais pas lui faire encore plus peur. La pauvre, elle allait sûrement être choquée pour pas mal de temps. Tu espéras qu’elle ose aller voir un psychologue si le besoin s’en faisait ressentir dans les semaines à venir. C’était ce que tu aurais dû toi-même faire, mais à chaque fois tu t’étais dit que tu n’en n’avais pas besoin. Mais maintenant, ton passé commençait à peser de plus en plus lourd sur tes épaules. Tu essayais de vivre le plus possible dans le présent, mais même ainsi ce n’était pas chose aisée. Tu n’avais pas le profil d’un mafieux. Alozyj pensait que si, mais les égratignures à votre rencontre avaient été causées par ta personnalité de fuyeur.
Tu replaças doucement une mèche de cheveux derrière l’oreille de ton amie en lui répondant. Tu n’es pas stupide, Anka. Si tu l’étais je ne trouverais pas ta compagnie agréable, dis-tu en souriant. Une main courante ne donne pas suite à un procès. Ca permet de recenser l’agresseur dans les fichiers de la police et s’il recommence et qu’une victime porte plainte, ta main courante l’aidera. Une plainte à l’inverse conduit directement à des poursuites judiciaires, et donc possiblement à une peine de prison, expliquas-tu. Tu espérais avoir été suffisamment clair. C’était probablement le cas, c’était un concept assez simple.
Ne t’excuse pas. Chut, tout va bien, tentas-tu de la rassurer. Allez, on y va. Tu commenças à avancer, lentement pour être sûr qu’Anka arrive à suivre. Je ne savais pas que c'était le genre de film que tu aimais ... les Disney. Tu ris, gêné. Hééé bien, on va dire que je n’assume pas entièrement. Mais les dessins animés c’est mon genre préféré., avouas-tu. J’aime beaucoup l’animation, j’en fais un peu mais ce n’est pas excellent Tu aurais aimé en faire ton métier, ça aussi. Peut-être que c’était possible, les diplômes n’étaient pas forcément nécessaires pour ce genre de métiers. L’imagination était plus importante.
Tu continuas d’avancer vers chez toi, jetant régulièrement un oeil à Anka pour t’assurer qu’elle suivait toujours. Tu avais l’impression qu’elle tremblait de plus en plus. Tu t’arrêtas et te retournas vers elle. Ca va ? Tu vas réussir à tenir debout jusqu’à ce qu’on soit arrivés ? Attends. Tu attrapas sa main, faisant attention à ne pas la serrer trop fort. Voilà, tu ne me perdras pas et il ne t’arrivera rien, comme ça, assuras-tu avec un léger sourire. Toi non plus tu n’étais pas rassurée. Tu avais le sentiment que le reste de la nuit allait bien se passer, mais tu ne pouvais t’empêcher de t’inquiéter. 2981 12289 0
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Lun 4 Juin - 14:54
La brune hochait la tête lorsqu’il disait où se trouvait Varsovie. La Pologne n’était pas si loin de l’endroit où elle avait vécue les quatre premières années de sa vie, peut-être que dans une autre vie, elle aurait visiter de nombreuses fois ce pays, qu’elle se serait balader dans la capitale. Mais elle ne se plaignait pas d’avoir été emmener vers un autre destin. Son enfance bien que des plus remués avaient été bénéfique à sa manière de penser envers les autres, elle avait vécue avec des bons parents et avait fait de bonnes choses. Elle ne saurait pas dire si elle continuait d’agir de la bonne manière depuis qu’elle s’était éloignée d’eux, qu’elle devait s’habituer à un pays. À son geste elle y répondait un léger sourire, du mieux qu’elle pouvait, même si son visage ne devait avoir rien de doux. « Ma compagnie est agréable ? » Retournait-elle, en riant du mieux que son corps pouvait l’autorisé. « Oh. » Ses joues rougeoyaient, bien que c’était difficile à distinguer entre le reste des blessures. Il devait bien être une des seules personnes à Bowen à le penser, si elle avait pensée en arrivant ici que ça serait aussi facile de renvoyer une bonne image sans avoir l’air trop stupide dans une langue qu’elle ne maîtrisait pas totalement encore, une fois sur place, elle s’était vite rendue compte que ses plans ne s’orchestraient pas correctement et elle se voilait souvent la face, pensant qu’on l’appréciait pour ce qu’elle était alors qu’on jouait simplement d’elle pour sa naïveté. Anka avait beaucoup d’amis mais trop peu sur qui elle pouvait vraiment compter, trop peu qui la comptaient comme telle. « Han … je vois. » Toutes ses explications avaient été claires, facile à comprendre pourtant elle ne savait toujours pas quoi faire, ce qui était le mieux pour les autres. « Tu crois que je devrais faire quoi, toi ? » Puisqu’elle ne savait pas choisir seule et même s’il allait sûrement rétorqué qu’elle devait le choisir d’elle-même avec son instinct. « Je me sentirais mal s’il recommence sur quelqu’un d’autre parce que je n’ai pas fait un choix correct ... » Ses yeux verdoyants se se braquaient au sol alors que plusieurs scénarios passaient dans son esprit. Tout allait bien. Ça défilait dans son crâne pour tenter de se rassurer. Il se confiait sur ses préférences cinématographique après qu’elle eut tenté de le taquiner. Si la plupart des hommes n’aimaient pas les films d’animations parce que c’était une affaire pour les ‘filles’, il se montrait une nouvelle fois plus différents. « C’est mignon. » Et ce n’était sûrement pas le meilleur mot pour le décrire. « J’aime beaucoup les dessins animés aussi, même si je n’en ai pas vu beaucoup. » Et elle ne parlait pas de ceux qu’elle mettait à la télévision le matin le temps d’avaler son déjeuner et enfiler des vêtements propres, elle parlait de ceux qui avaient un fond et beaucoup plus de détails. « Puis je suis certaine que ce tu fais est très bien ! » Elle se comparait sans doute à elle-même qui faisait de son mieux pour pouvoir dessiner quelque chose de correct mais qui était meilleure à dessiner des bâtons, elle était sûrement plus douée dans la couture et la poterie. Lorsqu’ils avançaient, ses membres tremblaient sans qu’elle s’en rende vraiment compte, la douleur ou la peur ? Elle ne savait pas non plus. Peut-être un mélange des deux. « Merci. » Se contentait-elle de dire, resserrant doucement ses doigts contre sa main. « Tu crois qu’il va revenir … avec un groupe ? On fait quoi si ça se passe ? » Elle rabâchait toujours, mais elle venait de se faire agresser pour la première fois, l’angoisse s’était accrochée à elle, la vidant complètement du reste. Même s’il avait fait des efforts pour parler d’autres choses, mais elle n’arrivait pas à passer à surmonter.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Jeu 7 Juin - 11:05
the end is around the corner Tu souris à sa question, amusé. Si je ne t’appréciais pas je ne serais pas là en ce moment. Non, tu serais en train de dormir, assommé par le valium. Tu aurais préféré, mais tu n’avais pas pu la laisser dans une telle merde. Surtout que tu aurais sûrement assisté à toute la scène à distance, et rien que cette idée t’était insupportable. Mais maintenant, tout allait bien.
Tu lui expliquas la différence entre plainte et main courante, elle te demanda ce que tu lui conseillais. Comme tout le monde, je pense que c’est mieux de porter plainte pour lui faire passer l’envie de recommencer. Mais tout dépend de ta force mentale… un procès, c’est long et fatigant, répondis-tu. Tu n’avais jamais eu de problèmes avec la justice, malgré ton occupation professionnelle. Apparemment, tu cachais suffisamment bien ce secret pour ne pas attirer l’oeil de la police sur toi. En même temps, ton loft était spacieux et luxueux, mais tu l’avais hérité. Et tu le partageais afin de pouvoir payer les factures. Qui pourrait penser que tu gagnais plus de vingt mille dollars par mois ? Quel que soit ton choix, il sera correct car tu auras fait ce que tu considères être le meilleur choix pour toi, ajoutas-tu.
Un rire gêné vint rejoindre le crépitement de la flamme de ton briquet. Tu pris la première bouffée de ta seconde cigarette depuis que tu étais sorti. Il y en a tellement que c’est impossible de ne pas en aimer au moins un. Entre les Disney, anime ou ceux plus expérimentaux… Tu regardais très rarement d’animes, ta spécialité était davantage les Disney. Je ne peux pas dire, je n’ai jamais pris de cours. J’ai appris par Youtube et internet en général… comme beaucoup de ce que je sais, en fait. Mais c’est gentil, la remercias-tu.
Vous continuiez d’avancer. Tu ralentis en remarquant ses tremblements et attrapas sa main. Vous n’étiez qu’à un quart d’heure de marche de chez toi, et vous aviez déjà fait une bonne partie du trajet. Non, ça n’arrivera pas. Je pense qu’il avait bu. Le reste de la nuit va bien se passer, ne t’en fais pas. Je serai là pour te protéger, promis-tu. On n’est plus très loin, j’ai sûrement quelque chose pour l’angoisse chez moi, si tu veux. Tu étais bientôt à la fin de la boîte, mais peu importe. Dans le pire des cas tu iras en racheter avant ton renouvellement d’ordonnance à un dealeur. 2981 12289 0
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Lun 18 Juin - 16:22
Le froid qu'elle ressentait dans chaque parcelle de son corps à cause du choc et la douleur se réchauffait un peu lorsqu'il affirmait apprécier sa présence. Comme si c'était la première fois depuis des longs mois que personne n'avait affirmé bien l'aimer. Certes, elle avait des amis, mais la plupart des personnes qu'elle côtoyait dans ses journées étaient des étudiants qui la prenaient plus pour sous-fifre qu'ami, bien qu'elle fermait les yeux sur ça, préférant presque cette situation à celle de se retrouver seule. Il y avait certains prix à payer pour s'intégrer et même si elle le faisait de la pire des manières, elle essayait de se créer les liens. Ils finissaient par venir au sujet qui laissait la brune indécise, comme si elle hésitait d'oser faire du mal à la personne qui venait de martyriser son corps de ses coups. C'était une pensée stupide, mais elle avait peur des représailles, qu'il lui arrive du mal si jamais elle parlait. « Je vais suivre ton conseil, je te fais confiance … j'irais porter plainte. » Sa voix tremblait presque, c'était difficile à dire, à s'avouer. Comme si elle venait de prendre conscience qu'elle venait de vivre une agression et que ce n'était pas rien, que ça ne devait pas rester sous silence. Même si n'importe quel choix était correct, celui qui fonctionnait le mieux était de porter plainte visiblement, alors elle prenait ce chemin psychologique pour donner à cet homme ce qui lui était dû après une agression. Jusqu'où cet homme aurait pu aller si Jan n'était pas apparu à ses yeux comme une lumière éclatante dans l'obscurité de la scène. Il n'a que ce qu'il mérite. Se répétait-elle inlassablement en tête pour se convaincre qu'elle n'allait rien faire de mal. Ils finissaient par prendre le pas pour rejoindre le logement de Jan, c'était préférable qu'elle passe sa nuit en compagnie de quelqu'un plutôt que seule dans son appartement si quelque chose se passait au niveau de ses blessures et ça calmerait la peur qui ne se calmait pas, persuadée qu'il allait se passer quelque chose sur le chemin du retour. Peut-être pour la détendre ou bien parce qu'il le pensait vraiment, Jan se mit à parler de films d'animations, de Disney. Quelque chose à l'extrême opposé de ce qu'il venait de se passer et ça avait le don de la faire oublier son mal et sa peur pendant quelques légères minutes. « Pour certains c'est peut-être trop … enfantin ? Mais t'as raison, je pense que c'est impossible de ne pas aimer ce genre de film. » Même si sa culture cinématographique n'était pas énorme, elle avait vu plusieurs films depuis son arrivée pour bonifier son accent. « Tu préfères apprendre les choses par toi-même ? » Lançait-elle, curieuse, parce que c'était sûrement plus rapide d'apprendre avec quelques cours particulier. « Enfin, y'a de tout sur internet et c'est gratuit alors je suppose que c'est le meilleur choix. » Elle riait avec légèreté, vivant dans une maison traditionnelle sans électricité jusqu'à ses dix-huit ans, elle avait dû se fier aux connaissances de ses aînés, des bouquins et de ses yeux. Elle aurait très bien pu débourser sa monnaie dans des cybercafés pour avoir une connexion pour quelques minutes, mais elle préférait la débourser autrement. Il venait glisser sa main dans la sienne sûrement pour la rassurer plus que la guider, peut-être aussi parce qu'elle vacillait, qu'elle tremblait de trop pour marcher correctement. Sa peur revenait au galop lorsqu'elle entendait le moindre bruit, se disant que c'était forcément lui. Une nouvelle fois il trouvait les mots pour apaiser ses pensées. « J'ne comprends pas … pourquoi moi. Je sais que c'est égoïste, que j'devrais être heureuse que ça soit moi plus qu'une autre mais, je ne me souviens pas l'avoir vu quelque part, je ne crois pas lui avoir parlé, je trouve ça tellement ... » Elle n'avait pas de mot, elle ne savait pas comment décrire comment elle se sentait. Sûrement vide. Sans doute qu'elle trouvait ça injuste. Peut-être qu'elle l'avait déjà dit, mais l'alcool et le choc lui donnait la mémoire courte. « Si tu as des verres d'alcool, je crois que ça ira pour m'assommer. » Anka n'avait pas bu qu'un verre à cette soirée et si elle ne roulait pas par terre, elle ne tenait pas de manière extraordinaire l'alcool. Et elle n'avait pas envie de prendre autre chose pour se calmer, de peur que ça fasse totalement l'effet inverse.
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Sujet: Re: the end is around the corner (jan) Dim 1 Juil - 13:43
the end is around the corner Tu lui frottas doucement l’épaule, un sourire se voulant rassurant. Tu as mon numéro. Tu m’appelles avant d’y aller, lui demandas-tu. Hors de question de la laisser sauter le pas seule, bien que tu n’avais aucune envie de te jeter dans la gueule du loup en te rendant dans un commissariat. Tu te faisais discret, tu n’avais pas l’impression que la police était à tes trousses. Tueur à gages, mais tu savais quelles précautions prendre pour que personne ne puisse remonter jusqu’à toi. Et pour ton rang de trafiquant de drogues, ce que tu faisais en majorité, c’était gérer. Le côté administratif. Alozyj était davantage sur le terrain, et surtout c’était lui qui avait la plus grosse part de votre trafic, vu qu’il allait régulièrement à Townsville.
Vous prîtes la direction de chez toi, où tu avais proposé à Anka de venir en voyant à quel point elle était perturbée. N’importe qui l’aurait été. Tu ris doucement lorsqu’elle fit le rapprochement entre dessins animés et enfants. Il y a des dessins animés qui ne sont vraiment pas pour les enfants… et je ne parle pas des hentaï et autres animes explicites. Il y en a qui abordent des sujets trop sérieux pour un jeune public. Tu ne montrerais pas South Park à tes enfants. Ou même Le Magasin des Suicides, tu trouvais ça un peu trop… trash pour être vu par des enfants. Malgré les chansons, malgré le dénouement final.
Tu secouas la tête lorsqu’elle te demanda si tu préférais apprendre par internet. J’ai pas eu le choix de faire comme ça, en fait. J’ai commencé à faire de la phobie scolaire à la fin du collège mais j’avais besoin de continuer d’apprendre des trucs. Du coup, je me suis servi d’internet. Et des médiathèques. Et des librairies… Tu ne saurais dire pour combien il y avait en livres dans ta chambre à Haïfa… Beaucoup, sûrement. La majorité de ton argent de poche partait en livres. Le reste, tu le mettais de côté, étant donné que tu n’avais pas de réels besoins. Tu préférais économiser pour plus tard, et tu avais eu raison. Quelques jours après ta rencontre avec Alozyj, tu étais rentré en douce chez tes parents, en pleine nuit, pour récupérer ta réserve de liquide.
La main d’Anka dans ta main, ta cigarette dans l’autre, tu l’écoutais, regard baissé. En général, il n’y a pas de raison. Si pour les viols, la victime connaît souvent son violeur, pour les autres agressions de rue, je crois que souvent c’est un parfait inconnu, murmuras-tu assez fort pour qu’elle entende. Tu aurais sûrement dû le tuer, l’angoisse d’Anka de le voir rappliquer n’aurait pas été présente. Tu détestais tuer, mais… quand il s’agit de la sécurité de quelqu’un, ce n’est pas pareil. Tu tenais à Anka, tu ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. Je ne pensais pas à de l’alcool, mais ça peut marcher aussi. En espérant que tu en aies encore. Ce n’était pas ce que tu consommais le plus souvent, comme anxiolytique. Surtout qu’en vrai, c’était pas efficace à tous les coups. 2981 12289 0