Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (maslana) I wish nothing but the best for you. Sam 3 Mar 2018 - 0:01
Mason & Svetlana
I wish nothing but the best for you
J'avais confié mes crocodiles à ma colocataire car je ne rentrai pas tout de suite à la maison. Je comptais me rendre sur la falaise pour observer les étoiles et me laisser aller à mon chagrin. C'était quelque chose de nouveau pour moi la dépression. J'étais sortie en trombe du zoo, vêtue d'une robe noire assez longue. Mes cheveux détachés virevoltaient autour de moi comme d'un halo lumineux. Et pourtant, je n'avais rien de lumineuse. J'étais plutôt rage, tristesse, dégoût. Le dégout de moi-même d'avoir eu une sorte de coup de foudre pour un homme marié. J'avais réagi sous une impulsion nouvelle en lui disant d'aller se faire foutre. En levant mon majeur en l'air. Est-ce que je le regrettais ? Oui, sans doute. Car je savais que je ne reverrai jamais Mason. CJ n'avait plus besoin de moi puisqu'il avait retrouvé Nevaeh. J'avais la réputation d'être une salope dans cette ville. Peut-être devrais-je la quitter ? mais mes animaux… j'en avais encore pour trois mois ici. Juste trois mois. Bowen était une grande ville, je pourrais facilement l'éviter et ne plus aller à l'hopital. Mon père ne comprendrait pas mais je m'en foutais. Je me place derrière le volant de ma mini Austin pour commencer à taper dessus. Un bon moment si bien que j'entends un craquement de la part de mon poignet. Mais je ne ressentais aucune douleur. L'avantage d'être apathique, on ne ressentait pas la douleur physique. Je sors du parking en roulant trop vite. Ma vue est brouillée par les larmes si bien que je ne le vois pas. ce maudit kangourou au milieu de la route. Je décide de faire une embardée pour l'éviter et ma voiture part sur le côté. Dans ma rage, je n'avais pas pensé à mettre ma ceinture, je n'avais pas pensé à ma sécurité. Ma voiture atterrit violemment dans une rembarde tandis que mon corps tout entier se retrouve projeté en avant. Je traverse le pare-brise avec facilité. Comme si je n'étais plus qu'un pantin. J'atteris sur le bitume, sentant mon épaule se briser. Je pousse alors un hurlement, gisant sur l'asphalte. Les larmes viennent à moi alors que je tente de ramper vers le bas côté. Il ne manquerait plus que je me fasse écraser. Je n'entends plus rien à cause du choc et de mon hypersensibilité auditive. On me colle sur le dos et c'est à ce moment-là que je le vois. Le bout de verre qui me transperce l'abdomen. Je ne ressens rien. mes yeux papillonnent un moment alors que ma respiration se fait plus sifflante. Je sens un liquide chaud couler le long de mon visage alors que je regarde le ciel. Je me sentais comme une maudite poupée. Une poupée de chiffons. Ainsi, c'était comme ça que j'allais mourir. Quelqu'un me parle, quelqu'un me tient ma main valide. On me soulève alors de terre me hurlant de rester consciente, de ne pas m'endormir mais j'en ai tellement envie. Les pompiers me collent un masque sur le visage pour m'aider à respirer. On me tapote la main. " On va arriver rapidement. Etes-vous sûr ? nous y sommes presque. je m'étais jurée de ne plus remettre un pied à l'hopital. Je m'étais jurée de ne plus y revenir pas plus tard qu'il y a quelques minutes. Combien de temps s'est-il écoulé ? On fait glisser la civière et le soleil est remplacé par des néons. Je ne peux pas bouger la tête car on me l'a maintenu à cause d'une civière. Une autre personne attrape ma main alors que je sens qu'on pénètre ma peau avec une seringue. Puis dans un énième soupir, je m'endors.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Sam 3 Mar 2018 - 11:50
Pas sûr que tout le monde trouve que c’était une bonne idée que je sois de retour au travail. Je ne voulais pas rester chez moi tout seul à attendre le retour de Joyce. Je n’avais pas non plus envie de lui rendre visite à l’hôpital et qu’on se prenne à nouveau la tête. Après une visite dans le zoo, je suis resté totalement perturbé par les paroles de Svet, que ça me fait réfléchir longuement et encore, je n’ai pas osé appeler Rory à ce sujet là. Je sais qu’elle va m’engueuler et me dire de revenir malgré tout. Pour l’instant, je ne pense pas qu’elle veuille me voir à nouveau et je préfère me garder un peu de temps pour réfléchir avec moi-même, mais surtout m’occuper dans les urgences n’ayant pas de rendez-vous avec mes patients en neurologie. En même temps, je travaille sur mon jour de repos parce qu’un collègue neurologue (tient Muller) a eu une urgence à la maison. Je le remplace ici, assis sur un fauteuil, devant l’ordinateur, à soupirer, à regarder les résultats du scan et je n’aime pas ça du tout… Cette personne en plus d’avoir un haut risque d’un anévrisme cérébral, il a un risque d’un anévrisme de l’aorte. Faudrait que je contacte un collègue cardiologue. Je soupire devant cette prise de tête, dire qu’il faudrait que j’aille annoncer ces résultat à la personne qui ne s’y attends pas et qui ne se faisait que se plaindre des maux de tête, avec des céphalées violentes. Elle a parlé d’une certaine pression à la poitrine, au départ j’avais cru à une crise cardiaque, mais c’en était loin d’être une… Enfin, je contacte mon collègue cardiologue qu’il puisse descendre en toute urgence tout en lui expliquant la situation.
Dans tous les cas je m’occupe bien les idées jusqu’à que j’entende une nouvelle entrée. Nouvelle entrée ! Jeune femme de 24 ans, signe de Glasgow 8, tension… Je fronce les sourcils et écoute d’une oreille attentive alors que je reste sur l’ordinateur. Elle a eu un accident de voiture, elle a traversé le pare-brise ! Clavicule déboitée, fracture ouverte au bras droit, sûrement côtes qui perforent son poumon, un verre dans l’abdomen que nous avons pas retiré !’’ Hm… Pas joli en effet… J’entends une conductrice sûrement, en train d’expliquer la situation, très inquiète. Elle a assisté à l’accident. ’’Ne vous inquiétez pas madame, vous avez bien fait d’appeler. Raynes tu es dessus !’’ Je vois l’urgentiste courir et je relève mon regard, je vois un tissu noir. ’’ Mason ?’’ Je me retourne et vois mon collègue. « Oui on y va. » J’entends Raynes de faire le décompte pour la déplacer sur le lit d’urgence. « Attends… » fis-je en m’arrêtant sur le chemin. « Merde. » ‘’Quoi ?’’ « Raynes ! Vérifie sa pression crânienne ! » Mon coeur se fige à la vision de cette femme que je connaissais au final et que je ne pensais pas la retrouver ici. Raynes me regarde et fut un peu hésitant avant de réagir aussi rapidement alors que je continue mon chemin vers la patiente atteinte d’un double anévrisme. ‘’ Anderson ! Viens !’’ Merde. Je ne peux pas m’occuper de son cas là maintenant. J’entends Raynes m’appeler et grogne. « Stan, désolé. Il faut que je m’occupe de ce cas…! Je reviens vite. »’’Je peux faire sans toi Mason, vas y, cette femme a plus besoin de toi et de Raynes !’’
Je fonce vite dans la chambre et mets les gants. « Qu’est-ce qui s’est passé ? »’’ Un accident de voi…’’ « Non pas ça, j’ai entendu ! »’’ Son cerveau est compressé.’’ « Ok ok. Elle a perdu connaissance ? » ‘’ Non on lui a administré…’’ « Merde. Quelle idée de faire ça avec un Glasgow à 8 ! Elle risque de ne pas se réveiller. » et sans dire un mot de plus, je me mets en action et fais de mon mieux pour améliorer sa condition, éviter les dégâts de son traumatisme crânien. Pas besoin d’une opération pour elle, je ne voyais pas de fracture, je ne voyais pas d’œdème, ni d’hémorragie méningée. Ils l’emmènent finalement au bloc opératoire pour le verre dans son abdomen, ils vont devoir refermer la plaie, mais aussi vérifier s’il n’y a pas de dégâts internes. « Merde. » Je n’avais que ce mot-là à la bouche maintenant. Je passe la main dans mes cheveux et soupire profondément… Attends, son accident de voiture était-il volontaire ou pas du tout…?
Ce serait de ma faute ?
Je réalise cela et ferme les yeux, avec un long soupir. Elle cherchait de l’affection, elle cherchait à être avec moi, à se sentir vivante et je l’ai repoussée parce que je suis marié. Parce que je n’ai pas voulu l’aimer, parce que j’étais surtout effrayé. Je repense aux derniers mots qu’elle m’a dit et de ses lèvres sur les miennes. Sans plus attendre, je file rejoindre la patiente avec ses soucis d’anévrisme pour ensuite mieux aller voir Svet plus tard.
Jour 1:
Appeler Rory ou pas…? Je regarde mon téléphone et j’hésite à l’appeler sur Skype. Quoique… Non, pas une bonne idée. Je vais l’appeler au téléphone, c’est peut-être mieux. Alors euh … Comment l’annoncer ? Salut Rory, tout va mal maintenant. Tu sais ? La fille aux cheveux argentés ? Eh ben euh … Je l’ai mise dans le coma. Voilà. Bisous. C’est sûr que si je tombe sur sa messagerie comme ça et que je lui balance ça comme message, elle va me rappeler illico et m’engueulera. Forcément, c’est Rory. Faudrait que je lui dise qu’elle … euh … Enfin, je l’ai embrassée… Je m’y connais vraiment rien en amour en fait ? Après dix ans avec Joyce, je ne m’y connais absolument rien. Ouais, en fait, je ne m’y connais rien. Quel boulet.
Elle n’est pas tirée d’affaire pour le moment, elle a eu un traumatisme crânien assez important, avec l’indice de Glasgow à huit. Chose qui n’est pas bonne pour ceux qui ne comprennent pas le jargon médical. Son traumatisme est sévère, le céphalo-rachidien a été trop agité et je vous épargne le bordel que ça a causé dans son cerveau. Bras forcément fracturé, elle a un plâtre qu’elle va se le trainer pendant des longues semaines. Elle va devenir folle à ne pas pouvoir travailler. Enfin, pour l’instant, si elle se réveille. Je n’ai pas la moindre idée de quand elle pourra se réveiller, ça peut prendre des jours, des semaines, des mois…! Et j’évite d’imaginer les conséquences après son réveil… Mais plus tôt elle se réveille, moins elle aura les lésions cérébrales. Déjà si elle a ce que je pense vraiment…
Jour 2:
« Mason ? Je viens de voir le dossier. C’est ta patiente ? » Je fronce les sourcils avant de réaliser qu’en effet, elle n’a pas encore trouvé un autre neurologue pour le moment. « Oui. C’est ma patiente. » Je jette la cigarette sur le cendrier avant de boire mon café. « Donc, l’apathie, elle l’a déjà. » « Et les tremblements de mains aussi. Je soupçonne aussi Raynaud vu ses extrémités glacés… Sûrement un problème de circulation… » « Les tremblements de mains ne sont pas causé à cause des traitements à l’électro-choc ? » « C’est un traitement de merde si je peux me le permettre Muller. » soupirai-je avant de reprendre une autre cigarette. « Tu vas avoir un cancer de poumon à force de finir un paquet tous les deux jours. » « Ecoute. Tu es neurologue, pas oncologue. » On soupire tous les deux et je lui propose la cigarette. « Dire que c’est son père qui a voulu que tu t’occupes de son cas. » « T’es sérieux? » « Oui. » « Raaah… » grognai-je tout en soupirant en même temps.
Jour 3:
Joyce m’a énervé et maintenant, je sais qu’elle doit sûrement en train de me chercher. Je ne peux même pas aller sur le toit de l’hôpital sinon elle me retrouverait, même pas dans mon bureau. Alors c’est tout à fait normal que je me retrouve dans la section des urgences, sur le bureau devant les ordinateurs. Je me balance tranquillement sur ma chaise, tout en train de lire un autre dossier. Je suis intéressé par un cas d’Alzheimer assez précoce, je ne m’y attendais pas en fait d’en avoir ici. Ce n’est pas facile à vivre pour la personne qui vient à peine de fêter ses 45 ans. Je soupire et me sens un peu embêté: je n’ai jamais de cas aussi joyeux les uns et les autres. Je ne dirai pas non plus pour une petite somme. Je me sens assez fatigué, faut croire que la culpabilité m’empêche de dormir et en plus, je me rappelle des mots de Svet, puis de Rory. Je me sens assez emmerdé et tiré des deux côtés. Je me rappelle de sa supplique de l’aimer, je voudrais bien, mais … « Docteur Anderson. Votre patiente s’est réveillée ! » me dit l’infirmière en chef. « Ah ? La patiente de l’accident ? » « Oui, il faut que vous alliez la voir. Raynes n’est pas là. » « Got it. » fis-je en me redressant vite fait pour aller voir cette patiente dont je ne suis pas prêt à voir. Bon, suis rassuré. Cela lui a pris trois jours de coma…! Mais c’est long en même temps…
J’arrive dans sa chambre alors qu’elle est avec une infirmière. « Hey. » fis-je doucement. « Est-ce que vous vous rappelez du jour ? Et où vous êtes ? » lui demandai-je alors que je m’approchais d’elle. Je sors ma lampe et teste ses yeux. « Pupilles réactives… » Une pause et je regarde l’infirmière. « Est-ce que vous pouvez aller contacter monsieur Valentine ? » « Oui bien sûr. » fit-elle en nous laissant seul au final. Je la regarde et lâche un gros soupir. « Est-ce que tu te rappelles ce qui s’est passé ? »
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Sam 3 Mar 2018 - 13:45
Mason & Svetlana
I wish nothing but the best for you
J'avais l'habitude des hôpitaux. Lorsqu'on m'amène, je suis à moitié sonnée. Je ne ressens aucune douleur sauf à mes oreilles. J'ai dû perdre mes caches dans l'accident. Couchée sur une espèce de brancard, je regarde le plafond. Brusquement je me mets à tousser et un liquide visqueux sort de ma bouche. Des voix parlent mais je n'entends rien. on me porte pour déplacer d'un lit à un autre et je ne peux retenir mon cri. La douleur ne m'était pas familière tout comme les accidents. Je me suis vue partir en avant. J'ai vu mon corps décollé du siège pour traverser le pare-brise dans un bruit sourd. Atterrir sur l'asphalte n'avait rien d'agréable. Quelqu'un qui me semble être un médecin me parle, je ne sais pas s'il s'agit de lui ou non. j'avais envie de le voir. De lui dire que je regrettai ce qu'il s'était produit mais malheureusement, j'ignore s'il est présent ou non. Ma… Mon cœur s'emballe alors que je tente de dire quelque chose. quelqu'un doit sentir ma détresse car on me prend la main. Puis la piqûre, je vois la seringue. Je la sens pénétrée ma peau. Je hurle presque qu'on arrête mais c'est trop tard. Je m'endors brusquement plongeant dans un sommeil sans rêve.
Jour 1
Les images se succèdent dans mon esprit. Je suis dans l'hopital face à Mason. Debout et bien portante. Je tente de lui dire quelque chose mais rien ne sort de ma gorge. Je me contente d'être face à lui, mes cheveux décoiffés, le regardant. il est assis dans un siège et me tourne le dos. Une femme est à ses côtés et ils ne me voient pas. son regard est tiré, ses cheveux en bataille et sa barbe a encore poussé. Puis, je ferme les yeux pour voir CJ en compagnie de ma compagne. Encore une fois, je suis incapable de parler. Sans doute suis-je dans un rêve ? Je n'en ai aucune idée. J'ai envie de plonger dans la torpeur et d'abandonner. J'ignorai à quoi ressemblait la mort mais je ne suis pas comme ces personnes qui tiennent à la vie. La mienne est si vide. J'étais un arbre mort contrairement à ce que disait Adàn. Bats-toi, me chuchote-t-on à l'oreille. Je n'ai pas envie. Non, je ne veux pas. je sens les larmes couler le long de ma joue alors que je sens une main dans la mienne. elle est chaude. Je voudrais avoir la force de la serrer. Sans doute est-ce mon père venu en urgences pour se défouler sur le personnel médical incompétent ? Après ce que j'avais dit à Mason, je doute que ça soit lui. d'ailleurs était-il occupé ? Etait-il seulement au courant pour mon accident ? Je ne savais pas. On me plante quelque chose dans la main et mes divagations ne tardent pas à être remplacées par un silence de mort.
Jour 2
Mon corps tout entier tremble. Ma tête me fait atrocement souffrir et j'ignore pourquoi. Je suis toujours plongée dans l'obscurité. Vivre ou mourir ? Bats-toi ma belle, me susurre une voix féminine. Sans doute une infirmière car je n'ai quasiment aucune amie fille sauf Freja et Misha. Freja était surement en train de se marier à l'heure actuelle. Avec elle-même. Cette idée m'arrache un sourire alors que Misha doit être au cabaret en train de bosser. Mes pensées divaguent à nouveau pour aller caresser le zoo au loin. ce zoo où j'ai décidé de m'en aller. De rompre avec Mason cette relation destructrice. Il n'en sortirait rien de bon pour lui comme pour moi. Je t'en supplie, Svet. on me supplie mais qui ? Je n'en ai aucune idée. J'ouvre brièvement les yeux mais tout est flou. C'est comme si je demeurai dans du coton. Comme si on m'avait plongé dans l'eau pour me faire revenir. L'eau coule sur mes cheveux, quelqu'un savonne mon corps pour me maintenir en force. Une main passe dans ma tignasse pour la caresser doucement. Personne ne tenait à moi à ce point. Pour me tenir la main et me chuchoter des paroles dont je ne comprenais pas le sens. tu n'es pas seule Svet. Sauf que je le suis complètement. Je suis dans un endroit où il fait froid et je frissonne. La neige tombe sur mes cheveux, cette neige qui me manquait tant. Un petit être court autour de moi. Winter. Ma chienne. Une larme coule de nouveau sur ma joue. Qui va s'occuper d'elle si jamais je pars ? Et Brutus ? Et Néron ? Et Mashka ? Ma bouche s'entrouvre pour laisser échapper un soupir. Je devais me réveiller au moins pour dire au revoir à tout le monde. Ou pas. Qu'ai-je apportée dans ma vie si ce n'était désolation ? Je suis un arbre mort, un cadavre ambulant sans émotions. Non, je n'apporterai rien à tout le monde. Je voulais m'en aller. Les bips des moniteurs retentissent dans mes oreilles alors que tout le monde s'agite autour de moi. incapable d'ouvrir les yeux, je les entends cependant. On sort un jargon médical. Le seul truc que je comprends : elle s'enfonce. Oui, je renonçai. Une main attrape la mienne mais je ne peux pas la serrer. On défait les couvertures et de nouveau je ressens ce froid hivernal. Quelqu'un applique une sorte de crème sur mon torse alors que deux engins chauds se posent sur mes poumons. Je ne voulais pas qu'on me ramène. Mon corps est pris d'un soubresaut alors que la première décharge électrique traverse mon corps. on dégage. Oui, allez vous en. Laissez-moi partir. Une seconde et la douleur est insupportable. La main serre un peu plus fort la mienne alors qu'on me hurle dessus. Laissez-moi, pitié, laissez-moi. On tente une troisième fois et je sens que c'est la bonne. Mon corps se réchauffe, mon cœur repart et la main me lâche. Je me retrouve de nouveau seule, entre la vie et la mort.
Jour 3
La douleur est insupportable. Mon crâne me fait si mal. J'ai l'impression qu'on y a planté un maximum d'épines. Mes doigts tremblent brièvement posés sur le drap. Mes yeux me picotent. J'essaie de les ouvrir. Je me mets donc à battre frénétiquement des paupières alors qu'un cri me pousse à porter mes mains à mes oreilles. Du moins une main car l'autre est plus lourde. Je me bouche les oreilles en fermant les yeux alors que la personne détale. Elle se réveille, elle se réveille. Très perspicace Sherlock. Je tente de me redresser mais mon corps est trop lourd. Ma gorge est sèche, mon cœur bat d'un rythme irrégulier alors que je regarde les environs. La porte s'ouvre avec fracas et le bruit résonne dans ma tête. Je grimace à nouveau pour pousser un gémissement de douleur et garder ma main près de mon oreille. Quelqu'un me parle mais ma vue est encore trouble et j'ai du mal à faire le focus. Je chasse la main qui s'approche d'un mouvement hagard. 1er mars 2018 et je suis à l'hopital de Bowen, dis-je d'une voix rauque sans aucune émotion. pourquoi m'avait-on maintenu en vie ? Vous faites chier. Je fais craquer ma nuque et ce mouvement m'arrache un cri de stupeur. Ma tête est trop lourde, murmurai-je confuse. Je papillonne du regard alors qu'on me colle une lumière dans les yeux. je les ferme avant de secouer à nouveau la tête, repoussant d'un geste brusque la main. Arrêtez bon sang, hurlai-je de ma voix cassée. C'est là que je l'entends. Prévenez Valentine. Non, non, non. je me recroqueville en position fœtale pour commencer à trembler. Je ne voulais pas qu'il vienne ici. J'allais me faire engueuler et ramener de force au pays. je veux rentrer chez moi, dis-je dans un murmure. Par chez moi, je parlais de Canada. Je détestai l'Australie. Les larmes coulent à nouveau sur ma joue alors que le monsieur me demande si je me souviens de l'accident. Les images se succèdent dans ma tête. Je… Raclement de gorge pas très agréable. J'ai rompu avec mon copain. J'étais en colère. Et je crois que je pleurai. Donc j'ai conduit trop vite et oublié de mettre ma ceinture. je marque une pause pour passer une main dans mes cheveux. Ils sont propres donc on me les avait bel et bien lavés. J'ai vu le kangourou trop tard. J'ai tenté de l'éviter et il y avait cette rambarde. Ma voiture a fini dedans et comme je n'étais pas attachée, j'ai atterri sur le bitume. Je passe une main sur mes yeux pour me mettre en position assise, penchant la tête sur le côté, fouillant dans ma mémoire. Est-ce que vous pouvez dire au docteur… hum… Putain, c'est quoi son nom de famille déjà ? Anderson que je vais bien. Il a assisté à la dispute avec mon compagnon… je me prends la tête entre les mains pour masser mes tempes. La douleur était insupportable. Puis un bruit me fait poser mes doigts sur mes oreilles. J'ai pas envie qu'il… enfin qu'il s'inquiète. Je tousse et la douleur à ma gorge est tout aussi douloureuse que celles à la tête et aux oreilles. Quoique non, laissez tomber. Il s'en fiche surement. Je suis qu'un nom sur un papier après tout. Je n'avais pas jeté un seul regard au médecin. Mais de toute façon, il était là pour faire son boulot. Ma vision s'acclimate petit à petit et je vois tout plus nettement avant de balayer la chambre du regard. c'est à ce moment que je vois Mason et que je pousse un cri. Un cri de peur et de surprise. Je me pétrifie sur place, ne sachant que dire, quoi faire. Un nom sur un papier, ai-je dit. Je commence à jouer avec les draps pour baisser la tête, honteuse. Je suis désolée*, murmurai-je du bout des lèvres dans ma langue maternelle. Les pleurs affluent et je suis prise d'un violent sanglot. Mais pour ma défense, je n'avais rien dit sur nous deux. Car nous deux, il n'y avait plus.
AVENGEDINCHAINS
les paroles sont en français*
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Dim 4 Mar 2018 - 11:41
Je n’ai pas eu le temps de penser à sa sensibilité auditive. En fait, je n’ai eu le temps à rien que je me suis rué pour vérifier si elle est totalement alerte. Le fait qu’elle gémisse de douleur montre que la dose de morphine n’était pas assez forte, mais en même temps, c’est tant mieux parce que comme ça elle pouvait réaliser les douleurs qu’elle avait et qu’elle n’avait pas intérêt à faire des conneries une fois sortie de l’hôpital. Je me rappelle d’avoir eu monsieur Valentine au téléphone que j’ai finalement raccroché au nez, on s’était pris la tête sur le temps de rémission que Svetlana aurait besoin et pourrait ne pas venir au congrès à Sydney. Il voulait qu’elle aille absolument là-bas, il voulait qu’elle soit réveillée avant et que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir pour devoir la réveiller. Sauf que je ne suis pas Dieu, je ne l’ai jamais été et le réveil des patients ne dépendent pas de moi. Jamais.
« Oui, nous sommes le 4 mars maintenant. Vous avez été inconsciente pendant trois jours. » L’infirmière réagit vite en mettant les mains sur elle quand elle voulait bouger et je grimace au son. Faut dire que je l’ai plutôt bien entendu sur le coup et c’est très douloureux. « Oui, vous vous êtes pris un sale coup. Ne bougez pas trop. Laissez-vous du temps pour vous réveiller. » Et sur ces mots, je n’ai pas pu m’empêcher de vérifier ses pupilles, seulement elle repousse le geste et ça ne m’a pas du tout surpris. Bon, au premier abord, elle a toujours son sacré caractère. « Bonsoir à vous aussi… » marmonnai-je dans ma barbe tout en rangeant la lampe dans la poche de mon blouson. Je soupire et regarde l’infirmière que je demandais d’aller appeler Valentine, comme ça nous serions seuls. Mais elle n’est pas du même avis que moi. Je doute que son père vienne dans l’heure qui suit parce qu’il est toujours à Montréal en ce moment. Seulement, elle ne voulait pas revoir son père et d’après ce qu’elle m’en a dit de lui, je ne suis pas surpris. Je voulais lui dire qu’il ne viendra pas pour l’instant, mais elle enchaînait dans ses mouvements. « Hey… Attention, tu as des côtes cassées… » fis-je en posant la main sur son bras quelques secondes. Elle voulait rentrer chez elle… Bientôt.
Je lui ai demandé ce qui s’est passé, non pas pour alléger ma culpabilité quant à ce qui lui est arrivé. Parce que je sais de base que son accident c’est de ma faute, elle n’a pas été dans un bon état mental quand on s’est séparé et c’est à cause de ma plus grosse connerie. Je voulais vérifier si ses souvenirs ne sont pas altérés, si elle n’a pas une sorte d’amnésie ou un trou de mémoire. Je fronce les sourcils quand elle parle de son copain, je la regarde un peu perdu. Elle avait un copain ? Elle me raconte son accident et elle se rappelle même du kangourou, bon, sa mémoire semble être intacte quoique les détails… Me semblent être très floues, je me demande si je ne suis pas ce fameux copain en question… J’allais encore une fois de plus parler de ses côtes quand elle s’assied, mais elle semble aller, même si elle a un bandage sur son ventre. J’allais lui dire de s’allonger et étais prêt à mettre la main sur son épaule. Je plisse les yeux quand elle me demande de parler au docteur … Moi. Je fronce les sourcils et dépose le dossier sur la table à côté sans faire attention à ce que ça lui fasse mal aux oreilles. « Eh ? » « J’ai pas envie qu’il… Enfin qu’il s’inquiète. » Sa gorge est sèche alors je lui prépare un verre d’eau, cela sera plus simple pour elle pour parler après sans avoir à tousser, surtout que je sais très bien ce que ça fait comme douleur en toussant avec les côtes cassées. Elle n’a pas envie que je m’inquiète pour elle ? Je soupire un peu avec la pensée: raté. C’est totalement raté. Trois jours d’inquiétude et faut croire que durant mes pauses et quand je le pouvais, je venais la voir et prendre des nouvelles. Le fait qu’elle a manqué d’y passer hier n’a arrangé en rien mes inquiétudes. Alors là, rien du tout. Donc non, je m’en fiche pas. « Tu n’es pas un nom sur un papier Svetlana. » réagissai-je avec une voix agacée malgré moi. Je n’ai pas pu la contrôler sur le coup parce que j’ai réalisé après coup qu’elle était encore confuse, donc pas encore assez alerte de son environnement et elle ne m’a sûrement pas reconnu aussi. Mais voilà, faut comprendre dans sa position, je me suis joué d’elle, j’ai joué avec ses sentiments.
« Merde ! »
J’ai sursauté à son cri et encore heureux que je ne tenais plus le verre parce que je l’aurai sûrement renversé partout. Bon sang, je savais que je pourrai faire peur avec ce look légèrement négligé en ce moment, mais pas à ce point-là. Mais message reçu: faudrait que je me reprenne un peu. J’entends les gens venir vers la chambre, ce qui est une mauvaise idée parce qu’elle n’aimerait pas trop être entourée. « C’est bon, tout va bien. » fis-je aux infirmières qui étaient alertées par son cri. « Elle vient juste de réaliser où elle est. » soupirai-je me disant que sur le coup, j’aurai bien besoin d’un café. « Monsieur Valentine voudra passer l’appel. » « … À moi ? » « Oui. Il appellera sa fille depuis son téléphone. » Je suis surpris sur le coup et regarde Svetlana assez rapidement. J’hoche la tête et remercie l’infirmière qui s’en va après m’avoir demandé s’il y a besoin de quelque chose. Je me rapproche de ma patiente alors qu’elle n’ose pas me regarder, ceci dit, moi non plus. « Tu n’as pas à être désolée » fis-je en terminant la phrase en français alors qu’elle s’éclatait en sanglot. Je me sentais mal sur le coup, encore plus que tout à l’heure lors de ma dispute avec ma femme. J’avais longuement hésité et finis par poser la main sur son épaule pour la caresser. Je la laissais pleurer un bon coup et attendre qu’elle se calme. « Quand j’ai dit que tu n’as pas à être désolée, je le pensais vraiment. C’est moi qui devrais être désolé. C’est de ma faute tout ça. Cet accident, ton état dans lequel tu te trouves et … Je suis désolé. » Une pause et j’attrape un verre d’eau, puis un mouchoir que je lui tends. « Tient. Tu devrais t’allonger aussi, parce que, peut-être que tu ne le remarques pas, mais tu as eu un bout de verre qui a traversé ton abdomen et je ne pense pas que les chirurgien seraient content qu’ils aient à refaire les points de suture, de plus tu as des côtes cassées… » fis-je alors que je serrai la mâchoire, ce qui rendait la prise de parole assez difficile et que j’ai du mal à penser à autre chose à lui dire que d’un « Désolé. »
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Dim 4 Mar 2018 - 13:58
Mason & Svetlana
I wish nothing but the best for you
Se réveiller à l'hopital, j'en avais l'habitude. Je savais très bien que les médecins allaient s'activer autour de moi pour vérifier que j'allais bien. Sauf que je n'allais pas bien. Prenons le simple fait que mon cœur est fissuré à cause d'un imbécile qui s'est amusé avec moi. Faisons en sorte que l'apathique ressente des sentiments lors d'une nuit torride, ajoutons un soupçon de drague, plus un baiser et enfin repoussons la. Laissons mijoter le tout et ainsi la jeune demoiselle sera tellement déboussolée qu'elle ne verra même pas un maudit kangourou. Je ne peux m'empêcher de vouloir me redresser car je déteste être couchée. Je le suis restée une bonne partie si j'ai bien compris. Trois jours visiblement et je hoche la tête. Vous êtes au courant que mon père va vous tuer ? Parce que mon père était un médecin influent. Il s'y connaissait dans tout ça. certes, je ne doutais pas qu'il veuille mettre cette ville à feu et à sang. Car même s'il me considérait comme un monstre, il m'aimait à sa manière. J'étais sa fille unique, le seul souvenir de sa défunte épouse. La version officielle : ma mère est morte en me donnant la vie ; la seconde, elle s'est suicidée à cause d'une longue maladie. Maladie dont j'avais hérité visiblement. Fallait y penser avant d'appeler mon père. Je suis majeure bon sang et en plus ce n'est même pas la première personne à joindre au cas où je viendrai à trépasser. Bon my bad, je n'avais mis personne sur cette fichue liste. Parce que dans le fond, je pensais que rien ne m'arriverait en Australie. Foutu pays de merde. Le médecin urgentiste s'approche de moi pour vérifier mes yeux mais je chasse sa main en grognant. Je me renfrogne et me replie sur moi-même. C'est ça. j'ai failli y passer. Mais bonsoir quand même. je tairai le fait que je me souvenais de tout lors de mon sommeil. Du fait que j'avais voulu y passer hier. J'avais sentie mon cœur battre un peu trop faiblement pour s'arrêter. Et je ne voulais pas qu'on me réanime. J'avais signé la décharge il y a des années. la vie n'était que souffrance pour moi. morne, inintéressante. Merci Sherlock, je connais mes blessures. Au cas où vous auriez oublié, j'étais consciente quand je suis arrivée à l'hopital. J'avais pleinement ressentie la douleur. J'avais tout ressenti. La colère face à Mason lorsqu'il m'avait repoussé, le chagrin de devoir rompre toute relation avec lui car sa proximité m'était insupportable, la peur durant l'accident. Que des émotions négatives. Alors j'entame mon récit. Un récit assez vague car je je ne voulais pas donner de nom et même si je le haïssais à l'instant T, je ne voulais pas compromettre Mason. Il y avait tous ses collègues et ça avait beau être un con, il en résultait que c'était un très bon neurologue. Sans doute savait-il déjà de quoi je souffrai ? L'homme présent dans ma chambre m'affirma que je n'étais pas qu'un nom sur un dossier et je commençai à jouer avec les draps, mettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Lorsqu'il posa trop brusquement le dossier, j'eus un gémissement de douleurs. Et ça c'est quoi ? Dis-je en fixant le dossier, bien sûr que si. Je l'ai été toute ma vie ; je ne vois pas pourquoi ce médecin-ci serait tellement différent. Svetlana l'apathique, Svetlana qui a le corps avec deux degrés de moins que la normale. Je relève les mains pour montrer de faibles tremblements. Quasi imperceptibles mais on pouvait discerner quelques mouvements de toi. Svetlana qui a les mains qui tremblent. J'ai cette… cette espèce de boule sentimentale au fond de moi qui fait que je ne cesse de faire les mauvais choix. J'étire un peu ma jambe avant de grimacer. Au moins, j'en avais toujours l'usage. Je lève un peu les yeux vers le plafond alors que ma vision s'adapte petit à petit. Je pousse un soupir de soulagement en constatant que je voyais à nouveau. Correctement du moins. je balaie la pièce du regard avant de reconnaitre Mason. Premier réflexe : hurler. Second réflexe : pleurer. Je fonds en larmes incapable de maitriser quoique ce soit. J'entends un raffût qui fait que je me baisse encore plus pour mettre les mains sur mes oreilles avant de grogner. J'entends le nom Valentine et je me redresse pour regarder l'infirmière avec indifférence. Passez moi l'appel. Ma voix était tout d'un coup devenue plus froide tout comme mon corps. Comme si le simple fait de savoir où j'étais m'avait ôté mes émotions. Ainsi il était là depuis le début. Je sèche mes larmes d'un revers de main mais les sanglots décident de ne pas en rester là et recommencent de plus belle. c'est vrai que je n'avais pas à être désolée. Là-dessus nous sommes d'accord sur un point. J'ose me tourner vers lui pour le foudroyer du regard. Certes, je m'en voulais pour ce qu'il m'avait dit mais le résultat restait le même. Tu étais au volant ? C'est toi qui as mis le kangourou sur la route ? Certes, je venais de rompre toute relation avec mon copain… Je le montre du doigt silencieusement pour ne pas dévoiler notre relation au grand jour. On pourrait presque croire une patiente qui engueule son médecin en colère à cause de tout ce merdier. Mais t'es pas responsable. J'éclate de rire avant d'attraper le verre qu'il me tend et de lui balancer en plein visage. Je. Ne. Suis. Pas. un. Foutu. Bout. De. Papier. Mason. Anderson. mon regard se fait plus venimeux, plus polaire à nouveau et on pourrait presque m'entendre gronder. A force de trainer avec des lions, j'avais l'impression d'en être une. Une foutue lionne qui avait perdu son compagnon. Je me souviens que j'ai eu un bout de verre dans l'abdomen, j'étais consciente. Flash alert : je me suis vue passer au travers du pare-brise hein. Et aussi, je me souviens que j'ai failli mourir récemment et tu veux savoir pourquoi ? Je me tourne un peu plus vers lui. je ne sentais plus la douleur, seule la rage et la déception pouvaient se lire sur mes traits. Je ne voulais pas revenir. des fois, il faut savoir abandonner et j'abandonne. J'abandonne tout ça… je le montrai du doigt ainsi que moi-même. Et ne t'inquiètes pas pour ta précieuse petite vie, je vais rapidement en sor… Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que le téléphone se mit à sonner. Au moins, il était indemne. J'attrape l'iPhone pour couper la sonnerie de Doctor Who avant de décrocher et mettre le haut-parleur. Oui Papa, je suis vivante. Je pouvais entendre un juron à l'autre bout du téléphone. Ne prends pas ce ton condescendant avec moi, jeune fille. Tu es toute seule ? J'adresse un regard vers Mason avant de l'attraper par la blouse pour le forcer à s'approcher un peu. Je suis avec le Docteur Anderson. Une nouvelle flopée de jurons nous parvient aux oreilles et j'arque un sourcil. Ton langage s'il te plait. Je voulais être la seule à insulter Mason. Car j'étais la seule qui en avait le droit. Malgré moi, ma main se glisse dans la sienne alors que je fixe le téléphone. Et dire que je pensais que ce neurologue-là serait différent. Qu'il serait compétent. Je commence à m'exciter un peu, serrant un peu plus fort la main de mon (ex ?) compagnon. " Il est compétent, le défendis-je d'une voix lasse, il est juste insensible. Ce n'est pas de sa faute et puis t'as pas été capable de traiter mon cas non plus. C'était surtout qu'il n'en avait pas le droit. J'ai demandé ton transfert à Sydney. Pour cette maudite conférence sans doute. Je hoche la tête. Je serai là. compte sur moi. Après tout, c'était mon devoir d'enfant que de soutenir mon père. J'attrape un morceau de pain qui trainait par là pour commencer à le manger. Dis à ton médecin que j'appelerai cet incapable plus tard. Puis, il raccroche. Oh chaleur humaine. Je passe une main sur mon visage. Bon ça s'est pas trop mal passé. Je pose un instant ma tête sur l'épaule de Mason avant de me rappeler où nous étions. Et aussi que notre proximité était dangereuse à tous les deux. Cependant, je ne peux pas m'en empêcher. J'étais attirée par lui comme un aimant. Je vérifie donc que la porte est bien fermée et que personne ne risquerait de nous interrompre. Merci papa d'être riche et de me payer une chambre privée. Je pose alors mes lèvres sur celles de Mason sans cesser d'être à l'affût du moindre bruit. Puis je me recule à bout de souffle avant de dodeliner de la tête un instant, gardant sa main dans la sienne. Dis-moi que t'as rien ressenti. Dis-moi que t'as rien ressenti quand tu m'as embrassé au zoo et quand je viens de le faire. Je me tourne alors vers lui, ainsi que le reste de mon corps vers lui. Avec une infime tendresse, mes doigts viennent caresser son visage fatigué. Je savais qu'il avait éprouvé quelque chose car ça se lisait sur son visage. Ma main stoppe sa course un instant pour passer sur ses lèvres alors que je restai toujours alerte. Dis moi que tu n'éprouves rien maintenant, murmurai-je d'une voix plus rauque. mes lèvres vinrent se poser sur sa joue un instant avant de glisser le long de sa mâchoire, mon autre main passe sa chemise un instant pour venir caresser son torse du bout de mes doigts. Ma bouche continue sa course dans son cou avant d'en revenir à ses lèvres. Mon baiser se fait plus brûlant. Plus intense que celui échangé lors de notre nuit -puisque je ne ressentais pas encore d'émotions à l'époque-, plus passionné que ceux échangés au zoo. Je passe une main dans ses cheveux, approfondissant encore, le rendant langoureux. Puis, je me stoppe pour me rendre compte que j'avais posé ma main sur son cœur. Je lève à nouveau mon regard noir de désir vers lui pour susurrer d'une voix emplie de désir. Dis-moi que tu me désires pas, dis-moi que t'es pas celui qui est venu me demander de me battre et je m'en irai. "Mes doigts caressent de nouveau ses lèvres avant que je vienne les goûter une dernière fois. Puis, je me recule avant de lâcher sa main car quelqu'un arrivait. Je pousse donc Mason pour qu'il retourne dans son fauteuil avant de me boucher les oreilles, attendant qu'on ouvre la porte avec fracas.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Mar 6 Mar 2018 - 18:00
« Honnêtement, il a tenté. » fis-je nullement inquiet par la réputation de son père. Ce n’est pas parce que monsieur Valentine est un médecin influent que je devrais m’inquiéter. Ma famille est connue aussi dans ce milieu non pas grâce à mon père cardiologue, mais à mon grand-père grand médecin urgentiste et cardiologue. Il n’est pas le seul à être influent de la sorte. Je ne me laissais pas effrayer par les paroles d’une Svetlana en colère. « Ah bon… Sur le dossier, il y avait son numéro. » fis-je assez surpris par cette annonce. Quelqu’un a modifié son dossier …? Je lève les yeux au ciel, à peine agacé parce que j’ai déjà une idée de qui ça pourrait être au final. Décidément, c’est pas très pro de faire ça, même si c’est pour un membre de la famille, c’est encore moins déonto. Je fronce les sourcils sur son souvenir d’y avoir failli passer. Elle l’avait sentie donc, son coma n’était pas si profond que ça en fait. « Oh mea culpa Waston…! À savoir que si vous étiez consciente de vos blessures, je serai surpris que vous les ayez toutes senties. La douleur a atteint un seuil assez important que vous pouviez avoir mal partout, mais que vous ne ressentiez pas exactement où. De plus, ça vous a directement mis au coma. » expliquais-je en refermant le dossier, que j’ai fini par déposer sur la table à coté, je n’avais pas fait attention à ce que le bruit puisse gêner ses oreilles. Je remarque ses tremblements dans les mains puisqu’elle me parle. Le pire, c’est que ça confirme de plus en plus ma théorie. Ses mains tremblent au repos en fait. Pas durant l’effort. Faudrait que je lui fasse des tests, rien à voir avec les scans ou encore les électrodes. « Pour une personne apathique, vous semblez ressentir des émotions. » marmonnai-je plus pour moi même que pour elle, j’ai l’impression… En fait non, je sais qu’elle change. Monsieur Valentine allait bientôt passer l’appel. Je ne me réjouis pas d’avance, mais alors là pas du tout. Je sais que nous allons nous prendre la tête, ça a toujours été comme ça parce que nous sommes jamais d’accord sur quoi ce que ce soit et je ne vois pas ce qui va changer aujourd’hui. Je croise son regard froid, malgré les larmes qui doivent lui brouiller la vue. Tandis que je serrai la mâchoire. « Je suis responsable de ton état mental qui fait que, tu as été moins prudente dans la route. » soupirai-je avant de détourner le regard, mais qui au final, je viens d’être surpris par son geste. J’ai eu pire honnêtement, on m’a bien vomi dessus une fois. Mais je déteste qu’on me balance de l’eau en fait. « Non, tu es une personne avec un caractère de merde. » grognai-je énervé tout en lui lançant un regard noir. Je passe ma main dans mes cheveux pour les mettre à l’arrière, je balaye quelques gouttes d’eau de mon visage de la même main. Je fronce les sourcils à ses paroles, elle se souvient de s’être vu sur le point de mourir ? Je n’ai jamais expérimenté un coma et je doute que j’en ai envie ceci dit. Je fais un signe de menton pour qu’elle me réponde au final, ma mâchoire est trop serrée pour que je puisse dire quoi ce que ce soit. Je plisse les yeux, d’incompréhension. « M… » eu-je le temps de prononcer une lettre avant que le téléphone ne sonne. Je lève les yeux au ciel et grogne. Tout est fait pour que je n’ai pas la parole ou quoi ?! Qu’est-ce que ça me frustre et m’agace en même temps. J’en profite pour fermer la porte afin qu’elle entende mieux le téléphone. Je me retiens de sourire quand elle répond qu’elle est vivante, la première chose à dire. Au final, je réalise tardivement que j’ai ce sourire en coin alors que je croise son regard. « Je vais te laisser. Je reviendrais quand ton appel sera terminé. » marmonnai-je, la main dans la poche de ma blouse et j’allais partir seulement on m’agrippe pour que je reste. J’hausse les sourcils et au final, je finis par m’asseoir sur le bord de son lit. Je prends un air dépité quand j’entends les jurons de monsieur Valentine et explique à Svetlana en quelques mots. « Je lui ai raccroché au nez après l’avoir gentiment envoyé balader. » Enfin gentiment ? Elle comprendra que c’était tout sauf gentil en fait. Vu comment j’ai parlé de son père au zoo… Je regarde nos mains liées, au final, la mienne serre la sienne alors que nos doigts s’étaient entremêlés. « C’mon…! » râlai-je fatigué de ses commentaires inutiles alors que j’étais prêt à lui répondre, mais je ne dis rien car je la regarde surpris qu’elle me défende malgré tout alors que j’allais le faire. J’avais tout mon discours prêt. Je caressais sa main du bout de mon pouce inconsciemment et fronce les sourcils sur mon insensibilité. Allez, on va me dire que j’ai une apathie…! Non. Mais d’un côté, je sais qu’elle n’a pas tort. On me l’a souvent reproché ceci dit et j’essaye de faire mon mieux pour que ça ne prenne pas le dessus. J’évite toujours que les émotions prennent le dessus en fait, parce qu’après, cela m’empêche de prendre les décisions assez rapidement. Je dois éviter ça. J’arque un sourcil en entendant la mention du transfert de Sydney… Bon c’est dans deux semaines, mais je doute que le transfert se fasse immédiatement, je ne vais pas le laisser faire. Ce n’est pas parce que monsieur Valentine est un neurologue très connu que tout le monde va se plier à ses exigences. Je n’ai pas froid aux yeux non, il ne m’impressionne pas non plus. Ceci dit, je vais m’arranger à l’appeler à un moment où ça ne va pas l’arranger… « Mh… Pour toi. Je vais devoir me prendre à nouveau la tête avec lui. J’ai l’habitude: nous sommes deux neurologues ayant une approche différente. » J’arrête de parler quand je la vois la tête sur mon épaule et sans réfléchir, je finis par caler ma joue contre sa tête. « Je suis content que tu sois toujours vivante, même si toi tu ne l’es pas. » marmonnai-je après un petit silence.
Oui, j’ai laissé mon coeur parler. Oui, je lui ai dit que j’étais content de la voir en vie, toujours aussi en colère après moi. Tant mieux, mieux vaut qu’elle soit furieuse ainsi que d’être sans sentiments. C’est vrai que c’est assez particulier comme cas, une personne qui est censée de ne pas ressentir des émotions, mais qui en ressent. Je l’ai vue rire, sourire, se mettre en colère, mais surtout pleurer. Ceci dit, les larmes ne lui vont pas. Encore, je ne lui avais pas vraiment donné de traitement… À moins que je sois son traitement, tout comme elle semble être le mien. Est-ce que c’est à cause de mes paroles qu’au final, je retrouve à nouveau ses lèvres que je ne pensais pas les avoir à nouveau. Mon souffle m’a vite quitté. Le plus drôle, c’est que j’avais senti qu’elle le ferait une fois que j’avais croisé son regard. Je pouvais sentir l’évolution de mon coeur qui battait plus fort maintenant. Je ne disais pas un mot quand elle prit la distance, quand je retrouve ses yeux et sa voix grave. Je ne disais pas un mot alors qu’elle bouge. Je ne disais pas un mot parce que je suis peut-être insensible la plupart du temps, mais là… Je ne pouvais pas rester sans sentiment sur ces échanges que nous venions d’avoir. Cet échange qui n’avait absolument rien à voir avec la chimie. Cet échange était plus que ça. Je suis toujours resté tendu la majorité du temps, mais je me détendais à sa main, je n’ai pas totalement le contrôle de mon corps, quand je laisse ma main se poser sur sa jambe. Je ne peux pas rester insensible, je ne peux pas aller à l’encontre de ça. Ma main serrait la sienne alors que de l’autre, je caressais du bout de ses doigts. Cette peau me semble être nouvelle, rien à voir avec celle que j’avais touché lors de notre première nuit. Je me détends à sa caresse et encore, je restais muet. Toujours à me poser la même question, qu’est-ce que je ressens. Le désir, l’envie de la toucher, l’envie de retrouver ses lèvres, l’envie de dire merde à l’extérieur. Je cherchais son contact, je l’avais. Je pouvais sentir ses doigts passer en dessous de ma chemise. Ce contact me rappelait de la première nuit, mais elle n’était pas comparable, parce que ce toucher était plus puissant que l’autre. J’avais un frisson aux contact de ses lèvres à mon cou et j’avais par réflexe fermé les yeux. Ma main remontait sa jambe avant qu’elle ne plonge dans ses cheveux et je n’en pouvais plus de cette tension, je me laissais aller contre ses lèvres. Je l’embrassais, nos dents s’entrechoquaient et encore, on aurait pu continuer un peu si elle n’avait pas stoppé. Peut-être par peur que je lui dise non encore une fois, que je lui dise que ce n’est pas possible. Non, c’était pour mon coeur qui battait trop fort et qu’elle pouvait le sentir en fait. Je croise son regard et plisse les yeux à ses paroles, un peu surpris qu’elle m’ait…? Alors, on pouvait entendre ? « Donc au final, tu m’as entendu… » murmurai-je avant d’échanger un dernier baiser. J’entends des pas de mon côté et au final, je m’installe vite fait sur le fauteuil à côté et en quelques secondes j’agissais comme si rien n’était. Cela démontrait vite mon habitude à me reprendre… Situation que j’ai très souvent vécu avec Joyce durant notre jeunesse quand on était tous les deux dans la même chambre. Je récupère vite le dossier que je cale contre mon torse alors que la porte s’ouvre. Je ne peux pas vraiment me lever pour l’instant. L’infirmier s’excusa. « Excusez-moi, docteur Anderson. Vous avez laissé votre téléphone… Il n’arrêtait pas de sonner depuis tout à l’heure. Je pense que c’est votre femme. » Je fronce les sourcils et me redresse du fauteuil alors qu’il s’est approché de moi pour me le tendre. « Merci Jon. » « Besoin de quelque chose d’autre ? » « Non ça ira, je vous appellerai. Je suis en train de faire un compte rendu avec mademoiselle Valent… Rah… » grognai-je en voyant qui est-ce qui a tenté de m’appeler. Je souris un peu à l’infirmier qui finit par partir au final et je lâche un gros soupir pour me détendre un peu. « Ton père. Je le rappellerai plus tard. » Une pause et je passe la main sur mon front. « Maintenant que j’y pense… Pour le transfert à Sydney, je vais devoir rejeter la demande. Ton état de santé ne le permet pas et il y a trop de risques pour un voyage. Tant pis ça ne plaît à personne, je préfère être prudent. » Sur ces mots, je me redresse du fauteuil et attends un peu avant de me relever totalement pour me retrouver plus proche d’elle, les mains sur le lit, à chaque côté de ses deux jambes « Tu m’as entendu te parler… Depuis le premier jour. » Une pause mon regard est plongé dans le sien. « Quand je t’ai vue dans ce lit, inconsciente et pas loin de mourir hier. Tu m’as fait une frayeur, non pas parce que je me sentais coupable, mais… Je tiens à toi. Pas en tant que patiente. » Je me tais et je me penche un peu vers elle, la main sur la sienne, l’autre dans ses cheveux doux, soyeux. Je souris intérieurement à l’idée qu’ils aient été lavés à la perfection. « Je ne suis plus le même à force de te parler et tu n’imagines pas à quel point tu occupes mes pensées… Je ne suis plus le même à force de ressentir des sentiments pour toi et tu le sais. Tu l’as senti. » murmurai-je à son oreille. Je colle la tête contre la sienne et ferme les yeux. Sur le coup, le ton de ma voix change un peu alors que mon bras entoure ses épaules. « Mais s’il te plait Svetlana. Tu viens tout juste de te réveiller et tu es encore blessée de cet accident. Je ne tiens pas à ce que tu retournes au bloc encore une fois de plus, encore moins rendre le transfert plus difficile. Et ce n’est pas mon côté médecin qui parle. » Et elle n’est pas seule.
Je grogne quand j’entends le téléphone sonner à nouveau et je reconnais la sonnerie qui a été attribuée pour une seule personne. Je préfère l’ignorer totalement parce que je suis occupé. Je préfère éviter de retrouver ses lèvres même si l’envie y est, parce je sais que je m’y perdrais dedans et ce n’est pas le lieu, ni le moment pour ça. J’entends les pas et sans réfléchir, je viens de poser la main sur son oreille pour la protéger du bruit. La porte s’ouvre sans que personne ne toque et au final, qui ce que ce soit cette personne, elle était en train de nous voir en train de faire un câlin. « Mason ? » À la réalisation de sa voix, je devine qui c’était. Je soupire. « Joyce, pas maintenant… J’arrive plus tard. » Elle ne voyait rien d’autre de flagrant, mais j’imagine déjà son regard: elle déteste quand je prends mes patients dans mes bras. « Ok. » Elle ferme aussi vite la porte qu’elle ne l’avait ouverte. Je soupire mais n’arrête pas pour autant le câlin, mais je retrouve sa main après. « Je devrais y aller… Je n’ai pas arrêté de l’éviter de toute la journée et doit avoir sûrement des choses à me dire… » marmonnai-je à contre-coeur.
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Mar 6 Mar 2018 - 21:15
Mason & Svetlana
I wish nothing but the best for you
Je me laisse aller contre Mason encore groggy à cause des médicaments. Je ferme les yeux un instant avant de soupirer. Pas la peine. J'en vaux pas la peine, murmurai-je en me laissant aller. Nos doigts sont toujours entremêlés et je me laisserai bercer alors qu'il pose sa tête sur la mienne un instant dans un moment qui n'appartient qu'à nous. Je suis contente d'être en vie aussi… Putain, je vais dire un truc niais mais bon, comme je suis sans filtre. Du moins, je suis contente que tu sois à mes côtés même si j'ai un caractère de merde comme tu dis. Puis, je me redresse pour venir de ma main vacante caresser sa joue du bout de mes doigts froids. Mon regard se plante dans le sien avec une certaine intensité, sans ciller. Puis, je me redresse un peu pour venir plaquer mes lèvres sur les siennes. Sa barbe me picote légèrement mais je m'en fiche. J'aime bien dans le fond. Ça faisait ressortir son aspect ours car avec ses grognements et son air pataud, Mason était un ours. Mon ours. Ma main caresse délicatement ses bras pour venir se ficher sous sa chemise. Au contact de sa peau, j'approfondis notre étreinte avant de me reculer. J'en avais assez qu'il joue avec mon cœur. Qu'il souffle le chaud et le froid. Qu'il fasse un pas en avant et deux en arrière. J'avais besoin de mettre les points sur les -i comme on disait. Parce que je n'aimais pas vivre dans l'incertitude. La main vacante de mon amant se pose sur ma cuisse dénudée et mon souffle se fait un peu plus court alors que la tension grimpe. C'était différent, ce que je lisais dans son regard. Je pouvais sentir son cœur battre sous ma paume alors que mes lèvres se posent sur sa joue pour descendre dans son cou. Son cœur accélère un peu sa course alors que la mienne se fait plus lente. Je remonte le long de sa mâchoire, saisissant l'intensité de l'instant avant de retrouver de nouveau ses lèvres. J'étais comme accro. Accro à son corps, à sa présence, à lui tout simplement. Sa chemise trempée doit le gêner et je fais preuve d'un effort surhumain pour ne pas la retirer. Pour ne pas céder à mes pulsions les plus primaires. Nos lèvres s'entrouvrent, nos langues se rencontrent et se caressent comme de vieilles amantes. Je pousse un léger gémissement sentant le désir grimper en moi alors que ma main se réchauffe au contact de sa peau, que la sienne remonte encore et toujours le long de ma cuisse. Je décide de mettre une certaine distance pour respirer et aussi parce que nous allons craquer l'un comme l'autre et ce n'était pas le bon lieu pour ça. Bien sûr*, dis-je dans ma langue natale d'une voix plus rauque, je reviendrai toujours vers toi, ajoutai-je dans un anglais incertain à cause de mon manque de contrôle. J'ignorai encore la nature de notre connexion mais elle était plus forte qu'un simple besoin primal d'être auprès de l'autre. C'était devenu une nécessité vitale pour lui comme pour moi. N'y connaissant rien en amour tous les deux, nous étions de véritables handicapés des sentiments mais dans un sens, je savais qu'il me comprenait. Quelqu'un arrive et je repousse Mason à contrecœur avant de commencer à reprendre ma respiration. A calmer mon corps enfiévré alors qu'un infirmier passe la tête par l'entrebâillement de la porte de ma chambre. Lorsqu'il mentionne la femme de Mason, mon corps se tend et je baisse le regard. Je ne suis pas le genre de femmes à éprouver des remords. Ce n'est pas moi qui suis mariée, c'est lui. Je n'ai aucune intention de m'unir à quelqu'un de quelques manières que ce soit. Car la personne finirait par se lasser de moi, de ma présence. essaie quand même de bien t'entendre avec lui, susurrai-je avant de fixer mon plâtre, s'il doit devenir ton beau-père un jour… ça serait mieux. J'esquisse un sourire en coin avant de secouer la tête. Je plaisante bien sûr. Je me tourne vers lui alors qu'il parle du transfert pour Sydney. Je le laisse s'approcher avant de passer ma main tiède dans ses cheveux humides, avant de secouer la tête. oui surtout que tu ne supporterais pas de rester éloignée de moi pendant quinze jours. Je soupire. Je connais le lascar, il va sans doute apprêter son jet et demander au docteur Muller de venir avec moi comme c'est l'urgentiste qui est en charge de mon dossier. Car ça dépassait la neurologie. Mes doigts caressent distraitement sa nuque alors que je ne cessai de le regarder. Je hoche la tête lorsqu'il se rend compte que je l'avais entendu. Je descends ma main vacante pour attraper sa main vacante que je passe sous le col de ma blouse pour le poser sur mon cœur, juste au-dessus de mon sein. J'ai senti chaque décharge électrique. J'ai senti que tu me tenais la main aussi. Je ne savais pas qui c'était mais j'espérai que ça soit toi. Lorsqu'il se penche pour parler à mon oreille, je me fige ayant relâcher sa main qu'il passe dans mes cheveux. Je déglutis avant d'inspirer. Je pourrais tout te donner, tu sais. Je m'en fiche d'être la maitresse. C'est même le bon rôle d'ailleurs. Car c'est toujours dans mes bras que tu viendras te réfugier au final. Je me laisse aller contre lui dans une étreinte. Ma main caresse distraitement ses cheveux alors que je pose mon plâtre sur ma jambe pour sourire doucement. C'est le côté " je t'aime bien mais je suis trop con pour oser entamer une relation avec toi alors que t'es la fille de mes pensées " ? J'esquisse un sourire, déposant mes lèvres furtivement sur sa joue. Puis la porte s'ouvre et je vois une grande rousse qui entre et qui nous fusille du regard. Ah ! voici donc sa femme. Je reste neutre sans rien dire, ne déviant pas le regard. Bonjour à vous aussi Madame Anderson. Merci mais la politesse, c'est pas pour les chiens, connasse. Je cligne un peu des yeux assistant à l'échange le plus malaisant du monde. Je lisais de la soumission dans les yeux de Mason tandis que l'autre, bah, on dirait Hitler mais en rousse et avec dix centimètres de plus. Si je devais la comparer à un animal : une hyène. Je la vois détaler. Bonne journée à vous aussi, répliquai-je. puis, je me tourne vers Mason, un sourire narquois aux lèvres. Elle est charmante, ironisai-je. " Je me disais froide mais elle est pire cette nana. Effectivement, ce n'était pas de l'amour entre eux. Du moins, ça n'en avait pas l'air. Je me redresse pour lui sourire avant de lui envoyer un baiser. Le faire de manière subtile au cas où Cruella serait encore dans les parages. Faites ce que vous avez à faire Docteur Anderson, dis-je d'une voix plus sonore, je ne bouge pas d'ici. Entière vérité. Je le laisse s'éloigner à contrecœur.
(…)
Ma colocataire était venue me donner des nouvelles de mes animaux et m'apporter mes effets. J'ai bien dû m'expliquer avec elle jusqu'à temps que les visites se terminent parce qu'elle s'inquiétait pour moi. mais ô bonheur, j'avais récupéré mon ordinateur ainsi que mes livres pour continuer ma thèse. Après avoir été prendre une douche -avec l'aide de l'infirmière- j'avais enfilé une brassière noire ainsi qu'un short de la même couleur pour ne pas appuyer sur ma blessure. Je mettrai un tee-shirt plus tard. Puis, après avoir collé mes boules Quies pour le bruit et mon casque pour la musique, je m'étais remise à mes recherches. En l'espace de quinze minutes mon lit était parsemé de papiers en tout genre. Des croquis de la morphologie des lions, des tigres et autres félins que j'étudiais ; il y avait également des esquisses de lieux que j'avais pu observer, des chaines alimentaires, des papiers sur la reproduction et j'en passe. J'étais pour ma part plongée dans la lecture de Biology and conservation of wild felins, un beau pavé de 800 pages environ tout en prenant des notes à côté en chantonnant A million dreams de The Greatest Showman sans réellement me soucier du monde entier. C'était toujours ainsi, j'oubliai ma vie avec le travail et donc j'en oubliai que Mason était avec sa femme… qu'il était loin de moi.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Mer 7 Mar 2018 - 0:42
Au final, je pourrai planter ma tente dans l'hôpital vu le nombre d'heures que je passe ici. Je soupire et marche tranquillement dans les couloirs, croisant quelques infirmiers qui ne me reconnaissent pas de suite et qui étaient prêt à me jeter dehors. J'accorde le bénéfice du doute parce que je ne porte pas de blouse de médecin, heureusement que le badge me sauve la vie. Je ne tarde pas à retrouver la chambre de Svetlana, sachant qu'elle n'irait pas dormir du tout. Elle a assez dormi ceci dit, pendant trois jours. J'ai quitté assez rapidement sa chambre tout à l'heure pour rejoindre Joyce, forcément: fallait s'y attendre. J'ai prétexté un stress post-traumatique d'une patiente - ce qui est totalement vrai. Je toque à la porte, mais je n'entends pas de réponse. J'ouvre quand même la porte et passe la tête par l'entrebâillement de la porte. Elle ne m'a pas entendue, non, elle écoute de la musique et chantonne les paroles tout en écrivant des notes, les lunettes sur le nez. Une tenue d'intérieur mais qui montre aussi ses récentes blessures. Je souris en coin et toque à nouveau la porte. " The greatest showman ? " lui dis-je. Oui bien sûr que c'est une question rhétorique. Je me permets quand même d'entrer, je l'ai déjà vue sans tenue, alors bon. J'entre avec ma guitare qui est dans son étui. J'ai même eu le temps de me changer depuis, mais pas me raser. J'ai plus de rasoir. " Je savais que tu ne serais pas en train de dormir, après tout, t'as passé trois jours ainsi..." Je referme la porte derrière moi et dépose mon sac qui contenait les dossiers médicaux et ma guitare juste à côté. Je m'approche de son lit et observe tous les papiers étendues dans tous les sens. " Mh... Je n'ai pas demandé. Ta thèse se porte sur quoi précisément ? Je sais que ça a un rapport avec les lions." En même temps, comment comprendre autrement ?
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Mer 7 Mar 2018 - 0:53
Mason & Svetlana
I wish nothing but the best for you
J'avais la chanson dans la tête et je regardai mes papiers, mes lunettes de secrétaire sur le bout du nez. J'avais posé le livre assez lourd sur le plâtre -c'est assez pratique finalement- et j'écrivai d'une autre main en chantonnant comme d'habitude. Je n'entends pas qu'on frappe et je sursaute lorsque je vois Mason si bien que mon pavé vole. Mason, tu m'as fait peur, bon sang ! je fronce les sourcils en voyant sa guitare avant de sourire. J'ai assez dormi pour une vie. De toute, je dors pas beaucoup. Il m'arrive d'enchainer mon travail au cabaret et ensuite le zoo. J'étais bizarre, fallait pas chercher. Je me pousse pour lui faire une petite place sur le lit avant de ranger quelques papiers. Aloooors, ma thèse porte sur les conditions de vie et le comportement des félins en captivité. Dans les zoos et les parcs à cet effet. je me tourne vers lui avant de me pencher pour voir qu'il avait fermer la porte. Parfait, je l'attrape donc par le col de sa blouse avant de poser mes lèvres sur les siennes avec chaleur. Parce que savoir qu'il avait été avec Cruella me poussait à devenir possessive. je le lâche sans cesser le baiser langoureux pour passer une main dans ses cheveux avant de me reculer et de sourire. C'est mieux comme ça. Je lisse doucement sa blouse avant de pencher la tête sur le côté pour voir que mon livre avait volé bien loin. Mon cœur, tu voudrais bien aller chercher mon livre. J'essaierai bien la magie mais j'ai oublié ma baguette chez moi.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you. Mer 14 Mar 2018 - 20:01
À voir son livre voler et atterrir par terre sous un bruit mat et qui fait vibrer tout le sol. Je la regarde un peu surpris que je l'ai surpris. Elle était concentrée dans ce qu'elle faisait et ne devait pas m'attendre forcément...! Elle a dû s'imaginer que je restais avec ma femme. " J'ai vu ça." ricanai-je parce que oui, je me moque gentiment d'elle. Je me permets d'entrer tout de même dans la chambre. Elle enchaîne ses deux boulots, ce qui ne m'étonne pas, mais est-ce qu'elle enchaîne de cette façon pendant des jours de suite ? Sûrement... Même si ça m'étonne qu'elle puisse tenir parce que le corps, même si le manque de sommeil n'est pas si important, ne tiendrait pas à ce rythme. Je me rapproche d'elle et finis par m'installer à côté et m'intéresse sur ce qu'elle fait, elle m'a parlé de la thèse et quand je l'écoute, mon visage se fige et je lâche un gros soupir intérieur. Les félins... Le genre d'animaux que je n'aime pas en fait. Je ne dis rien et me contente juste d'hocher la tête, avant de la regarder. Sa façon de bouger, d'être à l'aise malgré l'univers hospitalier qui est loin d'être amical. Est-ce qu'elle savait que j'allais venir ? La réponse m'importait peu parce que tout ce qui était le plus important, c'était ses lèvres, sa peau. Mes mains se posèrent instinctivement sur elle dans cette envie de la toucher encore. C'est étrange quand elle est si froide que ça, j'ai envie de la toucher davantage pour la réchauffer. Je ne ressens plus cette culpabilité qui devait normalement m'habiter alors que ça devrait... Je lui caressais la joue du bout de mes doigts et mon regard était plongé dans le sien alors qu'on se regardait après s'être retrouvé. Je posais mon front contre le sien juste quelques secondes, la main descendant à son épaule, je m'éloigne un peu et suis son regard. " Mh... Ça dépend de quel maison t'es..." lui répondis-je en tiltant le surnom qui me fait sourire. Je la taquine là-dessus et au final, je me suis bougé pour aller chercher son bouquin après avoir réalisé que nous étions de la même maison de cet univers sorcier.
Je suis resté jusqu'à tard à ses côtés, à écraser quelques de ses filles, à la bercer pour qu'elle s'endorme et à l'observer dormir pour la première fois, voyant la différence entre le coma et le sommeil paisible. Je lui embrassai le front et lui caressais les cheveux d'un geste tendre: je ne te laisserai pas seule.
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Sujet: Re: (maslana) I wish nothing but the best for you.