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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 some kind of madness is swallowing me whole (violet)

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2018 - 5:36

L'addiction était un univers inconnu de la belle blonde qui, contrairement à la plupart des gens, n'avait jamais même testé une drogue quelconque. Certains la trouvaient casse-pied alors qu'elle avait toujours refusé toutes les fois où on lui avait tendu un joint. Cet univers ne l'avait jamais intéressé, bien trop loin de sa réalité. En ce qui concernant l'alcool, bien qu'elle ait picolé quelques fois et qu'elle ait pensé en avoir besoin pour passer au travers différentes étapes de sa vie, cette liqueur faisant parfois beaucoup de ravage n'avait jamais été une dépendance. Elle ne connaissait donc en rien la situation de Lennox. Pourtant, malgré son manque de connaissance sur le sujet, elle était compréhensive de sa réalité. Elle pouvait très bien imaginer la honte dans son esprit alors qu'il allait devoir expliquer à ses proches qu'il avait été drogué. Bien que Violet ait tenté maintes fois de rassurer l'homme quant à sa présence, il lui exprimait encore pratiquement le besoin qu'elle parte. Mais, ses yeux eux criaient le contraire. Violet avait décidé d'écouter de son coeur et, malgré les échos de Lennox, de rester à ces côtés. Qu'il le veuille ou non. Vous n'êtes pas seul, Lennox. Je suis ici avec vous. Elle lui sourit alors qu'il se calait dans le siège peu confortable de la salle d'attente. Violet fit de même, sachant qu'ils seraient probablement là pour quelques heures encore. La dernière fois c'était.... ? Elle cherchait à terminer sa phrase laissée sans réponse. Le regard de l'homme s'était assombri, renfermé dans ses souvenirs qu'ils gardaient pour lui. Il fallait dire qu'il n'avait peut-être pas envie de partager toute sa vie avec une inconnue, Violet pouvait le comprendre, cependant elle lui tenait tête sentant que sans elle, sans son intérêt, il sombrerait dans un néant de peine encore plus gros. Elle s'était fiée à ses yeux remplis de fatigue laisser par les larmes pour baser ses interprétations. Peut-être se trompait-elle, mais du moins elle serait demeurée présente pour lui jusqu'au bout. Moi, j'y crois à cette histoire. Violet posa sa main sur celle de Lennox, cherchant à le réconforté. Chaque parole qu'elle prononçait servait à lui faire voir que malgré le peu de confiance qu'il avait en la vie, elle était là, une inconnue était demeurée à ses côtés alors que la majorité n'aurait pas fait le quart de ses actions. C'était une représentation de l'espoir. Violet maintenait son sourire chaleureux, essayant de réconforter l'homme du mieux qu'elle le pouvait. Elle resserra l'étreinte de sa main sur celle de Lennox, cherchant à lui prouver qu'elle était bien là. J'aimerais bien comprendre ce qui vous pousse à réagir ainsi ? Elle soupira, légèrement déçue de ne pas être en mesure de lui faire voir qu'elle disait vrai dans tout ce qu'elle avait énoncé ce soir. Qu'elle serait là jusqu'au bout puisqu'elle en avait envie et pas parce qu'il lui avait demandé. Avez-vous faim ? Je peux aller vous chercher quelque chose à la cantine. Et elle pourrait, par le fait même, aller se chercher un café. Bon sang qu'elle en avait besoin.
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adm h
Jackson Lewis-Reyes
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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyDim 24 Juin 2018 - 0:46

Il ne s'était jamais imaginé tomber dans ce monde de souffrances et de dépendance, Lennox non plus. Lorsqu'il était plus jeune, il était l'âme tourmentée qui vivait une vie monotone sans trop d'amis, sans trop d'aventures, y compris les drogues. Ça ne lui avait jamais vraiment effleuré l'esprit de faire sombrer son univers dans une marre de désespoir. Ça ne l'avait jamais attiré de s'imaginer tout oublier y compris lui-même. Et pourtant, pourtant ... il n'avait suffit que d'une rencontre, une seule et unique personne, pour faire chavirer ces sages décisions, cette rationalité qui s'enroulait autour de son corps comme une spirale se resserrant sur lui. Effy. Elle l'avait, de manière bien trop éphémère, délivré de cet étau. Elle lui avait montré à quel point il pouvait être doux de s'oublier lorsqu'on n'a plus à gagner, lorsque supporter sa propre présence devenait pesant, annihilant. Ces mois-là passés aux côtés d'une femme tellement plus jeune et perdue que lui, avaient sans doute été les plus noirs mais les plus beaux à la fois de toute sa vie. Lorsqu'il repensait à Effy, c'était une nostalgie étouffante, écrasante, qui le berçait jusqu'à ses pires cauchemars. Et même s'ils ne se parlaient plus à présent, même s'il n'avait aucune idée d’où elle se trouvait, ici ou ailleurs, Lennox savait qu'il n'était qu'à deux doigts de renouer avec l'obscurité de ces années passées. Alors, dans une éternelle dualité entre son coeur et sa raison, il cherchait autant à s'accrocher à la lumière de Violet qu'à la faire fuir, pour son propre bien à elle. Pour la protéger de lui. « I'm sorry I dragged you into this. » Et il l'était. Même si maintenant qu'elle était là, Lennox ne semblait pas vouloir la voir filer, il s'en voulait quand même qu'elle se soit retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle le voyait peut-être d'un tout autre oeil, elle, sa salvatrice, mais c'était parce qu'elle n'avait aucune idée encore. Elle n'avait aucune idée que cette personne à ses côtés lui drainerait toute son énergie, lui qui était assoiffé de vie. À sa demande, il reprit.  « La dernière fois, c'était ... Quand je n'ai plus réussi à délimiter la ligne qui me séparait du gouffre. Quand j'ai atteint le fond. » Il ne parlait qu'à demi-mot, Lennox, mais il ne lui semblait pas nécessaire de mettre des mots trop crus, trop durs, sur ce qu'il lui était arrivé. Les images suffisaient à adoucir l'effet sans pour autant en enlever la gravité. « Que voyez-vous en moi pour m'être si généreuse, si gentille ? » Demanda Lennox, lui qui nageait dans l'incompréhension face à cette femme qui avait foi en lui, en ses vérités, alors qu'il aurait très bien pu leur voiler le visage à tous les deux, par un effet illusoire dans une vie qui n'avait pourtant aucune magie.  « Vous ne pouvez pas comprendre. Personne ne le peut. Et je ne saurais même pas moi-même m'expliquer, je crois ... Il m'est parfois difficile de me comprendre moi-même. » Pour ne pas dire toujours. Lennox se montrait des plus défaitistes, cette nuit, lui qui avait pourtant remonté la pente ces derniers mois, grâce à Andreas, semblait avoir chuté en l'espace de quelques minutes. Sans doute l'effet de ce qui se faufilait cruellement en lui, ce visiteur indésiré. « Je prendrais bien un café et ... peut-être, je sais pas, un muffin ... » Il s'empressa de sortir son porte-feuilles. L'argent n'avait jamais été un problème pour Lennox, parfois c'était même trop facile et automatique pour lui de s'en servir, même pour les autres. Au point où ça en devenait maladroit.  « Tenez, pour vous aussi. » Il tendit à Violet un billet. C'était le moins qu'il puisse faire.

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyMar 26 Juin 2018 - 6:26

Elle ne le connaissait pas plus qu'il le fallait, Lennox, et pourtant déjà elle s'y était attachée, éprouvant de la compréhension et de la compassion à son égard. Sa réalité était bien loin de la sienne, elle qui n'avait jamais connu des revers de l'addiction et des visites à l'hôpital comme lui. Et pourtant, elle se sentait en mesure de comprendre ce qu'il lui livrait, au compte-goutte, comme information sur sa vie. Violet avait cette manie de s'attacher aux gens peut-être un peu trop rapidement. Aujourd'hui, cette manie qui lui semblait pourtant inoffensive se retournait contre elle alors qu'elle semblait face à quelqu'un ne voulant pas lui parler plus qu'il ne le fallait. En même temps, Lennox ne la connaissait pas plus qu'elle le connaissait. Il était alors bien normal pour lui d'éviter de se confier. Pourtant, Violet croyait fermement qu'une personne extérieure pourrait l'aider, d'une façon ou d'une autre, à mettre le doigt sur la raison de ses tracas. Vous ne m'avez mêlé à rien, d'accord. Elle le regarda dans les yeux. J'ai décidé d'intervenir parce que j'en avais envie. Et non pas parce que quelque chose ou quelqu'un m'y a forcé. Je ne vous connais pas, Lennox, mais j'ai l'impression que vous croyez que tout le monde autour de vous sont forcé à y être alors, qu'au contraire, plusieurs y sont probablement par choix. Elle n'était pas au mauvais endroit au mauvais moment, bien au contraire. Elle aurait pu l'ignorer, se moquer de lui alors qu'il délirait seul sur le sol au travers des éclats de verre. Elle n'était pas de ces gens lâches. Elle avait fait ce qu'il fallait, sans se poser de question. Voilà ce qui justifiait sa présence, encore à l'heure qu'il était, aux côtés de l'homme qui lui était pourtant encore un mystère. Mystère qu'elle songeait de résoudre alors qu'ils avaient pas mal d'heures à tuer ensemble. L'Hôpital de Bowen n'échappait pas au manque d'effectif qui couvrait la région, ce qui ralentissait les services qui y étaient offerts.
Violet n'avait pas besoin de mots plus précis, elle comprenait ce qu'il tentait de lui dire malgré les images. Sa main demeura quelques instants de plus sur le genou de l'homme, cherchant à apaiser les métaphores qu'il venait de formuler. Cherchant à apaiser les maux qui pouvaient encore lui faire mal. Cherchant à penser les blessures encore assurément ouvertes. Comment avez-vous fait pour vous rendre là ? S'enquit-elle d'une voix douce, sans un soupçon de reproche. Elle s'interrogeait réellement, sans le juger. Elle cherchait à comprendre ce qui englobait ce malêtre, qui était si loin de ce qu'elle connaissait. Ce que je vois en chacun, Lennox. Tout le monde mérite d'être traité ainsi, même si vous croyez le contraire. Je resterai ici jusqu'à ce que vous puissiez voir ce que je vois en vous. Elle lui avait souri, renchérissant toujours de sa voix calme. Et pourtant, je suis certaine que vous vous trompez. Vous pourriez essayer de parler avec votre coeur, ce serait un bon début. L'avantage, c'est que je suis complètement neutre dans l'histoire. Je serai donc une bonne oreille, sans jugement. Et elle avait raison. Parfois, il valait mieux parler à un étranger plutôt qu'à un proche. Violet était prête à jouer ce rôle, après lui avoir rapporté quelque chose pour combler la vie que la faim avait creusée. Elle attrapa l'argent, lui sourit et s'éclipsa quelques instants.
Elle était revenue aussi rapidement qu'elle était partie, lui rendant sa monnaie ainsi que ses achats. Elle lui avait acheté une boite de muffins mélangés, ne sachant pas trop les gouts de sa nouvelle connaissance, ainsi qu'un café. Elle, elle ne s'était rien pris. Ce qui lui importait, c'était de le savoir en forme. Je ne savait pas quel genre d'homme à muffins vous étiez. Dit-elle en lui tendant la boite, un rire mélodieux accompagnant la remarque. Il y avait bien d'autres choses qu'elle ignorait à son sujet.
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyDim 1 Juil 2018 - 2:43

Trop souvent, au cours de sa vie, Lennox s'était révélé être un fardeau pour les autres. Le poids de ses paroles, trop lourd à soutenir, avait fait fuir bon nombre de personnes, de proches, qui auraient autrement pu être des amis pour longtemps. Alors, avec le temps, l'homme avait appris à garder davantage pour lui ces démons qui lui murmuraient des insultes à l'oreille, cette petite voix dans sa tête qui ressemblait en tout point à la sienne mais qui était tellement plus cruelle, plus franche. Il avait commencé à l'écouter davantage, faute de pouvoir l'extérioriser, faute de pouvoir laisser les autres en dissiper l'effet. C'est pourquoi, que ce soit face à un ami ou à un étranger, le résultat était le même. Lennox n'osait plus parler de lui-même, parce que cela se résumait forcément à une grande noirceur insurmontable dans laquelle n'importe qui aurait pu se noyer. Il savait à quel point on pouvait être mal à l'aise quand quelqu'un s'ouvrait, lui-même ne savait jamais quoi dire et se maudissait d'avoir posé des questions sans doute trop personnelles, alors il avait appris à ne pas s'aventurer sur ces terrains-là. Évidemment, si la personne insistait pour lui venir en aide, Lennox s'ouvrait toujours un peu plus, et sans doute Violet était-elle de ces personnes à avoir le coeur sur la main sans jamais lâcher. D'ailleurs, les paroles de la brunette commençaient lentement à faire leur chemin jusqu'à la raison de Lennox. Elle était là parce qu'elle en avait fait le choix, et non pas parce qu'il l'y forçait. « Vous avez raison. J'ai tendance à projeter sur les autres ce que je pense. J'ai l'impression d'être forcé à être vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec moi, et j'me dis que n'importe qui de sain irait dans la direction opposée. » Réalisant ce qu'il venait de sous-entendre, il releva ses yeux dans le brouillard vers Violet, brusquement. « Je ne voulais pas dire que vous n'êtes pas saine d'esprit, je me suis vraiment mal exprimé. » Il voulait davantage dire qu'il ne comprenait, non il ne comprenait pas comment Violet avait pu passer la dernière heure en compagnie de Lennox, alors qu'il était dans une si mauvaise journée. De temps en temps, il lui arrivait d'être un peu plus enthousiaste, bien moins d'humeur maussade, mais cette nuit il renouait définitivement avec son soi d'autrefois. Alors que Lennox ne parlait qu'à demi-mots, donnant des indices sur le chemin triste et dangereux qu'il avait autrefois emprunté, Violet lui demanda comment il avait fait pour se rendre là. Il esquissa un faible sourire. « C'est drôle, moi la question que je me pose toujours, c'est plutôt : comment j'ai fait pour m'en sortir ? Parce que pour m'y rendre, je ne pourrais même pas vous dire. Je ne pense pas avoir déjà eu l'impression d'être ailleurs que là, dans ce trou noir, dans ce vide. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais été ... heureux. Ou bien avec moi-même. Ça a toujours fait partie de moi. » Expliqua-t-il, montrant enfin l'ampleur de son mal-être qui le bouffait en entier, même si d'autres s'acharnaient à le garder à la surface, à le baigner d'une lumière qui ne semblait pas transpercer sa carapace de douleur. Mais même après ce discours, et peut-être l'avait-il encore plus motivée à rester, Violet lui dit qu'elle voyait en lui quelque chose de plus, et qu'elle espérait qu'il puisse le voir à son tour. Avant cela toutefois, la jeune femme proposa d'aller leur chercher quelque chose à boire ou à manger. Lennox n'eut pas à insister pour lui donner l'argent nécessaire, ce qui le soulagea. Pendant qu'il attendait son retour, se disant qu'elle ne reviendrait peut-être tout simplement pas, qu'elle avait choisi la parfaite excuse pour s'éclipser, Lennox fixait le mur devant lui. Les images et les sons se confondaient, s'embrouillaient, et il était en train de sombrer dans un tout autre état quand Violet revint, l'extirpant de sa chute ensommeillée. « Merci. » Il esquissa un sourire. « Je suis le genre d'homme à n'importe quel muffin. J'aurai l'embarras du choix. » Il attrapa d'abord sa monnaie qu'il rangea, puis son café et la boîte qu'il ouvrit entre eux deux, si elle en voulait. Il prit d'abord une gorgée de son café, encore un peu trop intimidé pour manger. « On ne parle que de moi depuis tout ce temps ... alors que ce n'est pas ... enfin. Ahem. Et si vous me parliez de vous un peu, maintenant ? » Demanda-t-il.

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyJeu 5 Juil 2018 - 2:25

Toujours de bonne humeur, Violet ne connaissait pas les côtés sombres dont Lennox semblait souffrir. Elle avait toujours eu cette joie de vivre, malgré les moments plus difficiles de sa vie. Ne s'assoyant pas sur ses lauriers, sachant très bien tout de même que ce qu'elle avait vécu par le passé était nettement moins dramatique que ce que bien d'autres ont vécu avant elle, elle se disait assez facile à vivre. Les grandes peines, les grandes colères, elle ne connaissait pas réellement cela. Cependant, elle pouvait lire la douleur dans les yeux de l'homme qui semblait refuser que toute personne ne s'immisce dans ses problèmes personnels, Violet y compris. En même temps, il avait tout à fait raison. De façon légitime, même. Violet était tout de même une pure étrangère pour Lennox. Une étrangère qui tentait de l'aider au mieux de ses capacités. Elle sembla tout de même percer un peu de sa personnalité et de son passé, par ricochet, alors qu'il lui confia des bribes des raisons pour lesquelles il tentait d'éviter avec acharnement son aide. Violet hocha la tête alors qu'il lui confiait le fond de sa pensée, le coeur sur la table. Hey! lâcha-t-elle, à la blague, lorsqu'il fit sous-entendre qu'elle n'était pas saine d'esprit. Ne vous en faites pas, j'avais compris le rassura-t-elle. Violet ne savait pas réellement sur quel pied danser avec l'homme, ne le connaissant pas assez pour encaisser à l'avance ses réactions. Pour éviter un accroc dont il n'avait pas besoin en ce moment, elle préféra aviser de la situation. La discussion contourna la situation actuelle, se posant désormais sur son mal de vivre et les raisons qui l'avait poussé à se rendre jusqu'à. Violet, maladroite, ne savait pas réellement comment aborder le sujet alors que les questions se posaient et se bousculaient dans sa tête. Elle qui n'était pas familière avec ces façons de penser ne cherchait qu'à comprendre ce qui l'avait tant poussé au bout du rouleau jusqu'à vouloir éviter la vie. Elle ne comprenait pas comment cela était possible, comment, malgré tous les jours qui constituaient une vie, il était possible de ne pas être heureux ne serait-ce qu'une journée. C'était abominable pour elle, elle qui trouvait le bonheur dans la simplicité des joies de la vie. Je suis certaine que le bonheur est à votre porte et qu'il n'attend que vous l'invitiez, Lennox Elle avait prononcé son nom avec une douceur enveloppante, ne sachant pas vraiment comment aborder la suite des choses. Parfois, il faut simplement l'aide de quelqu'un d'expérimenté dans le domaine pour savoir comment l'accepter dans notre vie... Les métaphores aidaient l'Américaine à bien exprimer le fond de sa pensée quand les mots lui manquaient. Elle espérait tout de même qu'il comprenne ce qu'elle tentait de lui dire, sans interpréter du mauvais sens ses paroles.
En chemin pour la cafétéria, Violet ne pouvait s'empêcher de penser au mal qui sombrait dans le coeur de l'homme dont elle venait de faire connaissance et de toutes les choses qu'il avait pu s'infliger dans la vie, sans réellement les connaître, au fond. Elle avait mal pour lui, ne connaissant pas cette douleur, mais pouvant l'imaginer aussi bien que de la vivre. Elle revient vers lui, son sourire apaisant aux lèvres, signe qu'elle tenait sa promesse de rester auprès de l'homme aussi longtemps qu'il en aurait besoin. Alors qu'elle le rejoint, il la surprit en lui demandant de parler un peu d'elle, ce qui la rendit mal à l'aise. Elle n'avait rien d'excitant à lui raconter, mais elle se sentait tout de même timide de respirer la joie à ses côtés alors qu'il avait vécu la misère. Un rictus timide se dessina donc sur ses lèvres. Euh... je ne sais pas trop quoi vous raconter.. Bien je pourrais commencer par vous dire que je possède une petite boutique sur le bord de la plage où je vends tout ce qui a un rapport au surf. Prise au dépourvu, elle ria nerveusement avant de reprendre la discussion. Qu'aimeriez-vous savoir sur moi ? Ajouta-t-elle en lui volant un morceau de son muffin. La salle d'attente de l'hôpital était pleine, comme si tout le monde s'était passé le mot pour tomber malade en même temps. C'était hypocrite de penser ainsi pour les autres qui souffraient probablement. Cependant, Violet pensait à l'homme qu'elle accompagnait et toute la souffrance qu'il retenait encore et qu'il tentait d'esquiver en parlant d'elle. L'infirmière appela un vieil homme qui toussait à s'en arracher les poumons, un paquet de cigarettes dépassait de sa chemise. J'ai l'impression que certains font exprès pour arriver ici. pensa-t-elle dans sa tête, sans oser le dise à haute voie. Ce n'était pas ce qu'elle pensait de Lennox et elle ne voulait pas que cela soit mal interprété.
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyDim 19 Aoû 2018 - 0:44

Pourtant, la vie de Lennox n’avait pas été parsemée d’embûches. Au contraire, il savait fort bien qu’il était né en étant privilégié, qu’il n’avait jamais eu à craindre de manquer de quoi que ce soit, que ses parents l’avaient aimé du mieux qu’ils le pouvaient. Rien ni personne ne lui avait mis de bâtons entre les roues, si ce n’était que lui-même. Cette voix dans sa tête, cette tonalité grave et oppressante qui lui rappelait ô combien il n’en valait pas la peine. Ces démons qui se tapissaient dans chaque recoin de son âme et de son corps pour drainer toujours un peu plus de son énergie vitale. Gourmands monstres qui ne semblaient jamais rassasiés. À la fois avares de lumière et adorateurs de la noirceur, ces corps étrangers et imaginaires laissaient Lennox dans un vide profond et accablant. Le trentenaire n’avait peut-être pas un train-train quotidien des plus dramatiques, pourtant on aurait pu qualifier son existence d’Ôde au désespoir. Son inatteignable centre d’équilibre tanguait sans cesse entre le désir de rester en vie un peu plus longtemps, pour voir ce qui l’attendait, et ce noir désir de délivrance irrémédiable. La grande finale. Le point de non retour. Celui qu’il avait à deux reprises tenté de s’infliger. Celui qu’il avait raté de justesse à tous les coups. Si même la mort ne voulait pas de lui, on n’a plus à se demander pourquoi Lennox pouvait parfois remettre en question l’amour qu’Andreas pouvait lui porter. Que lui trouvait-il ? Que lui trouvait-on ? Parce que si cette jeune femme, Violet, était encore à ses côtés, peut-être était-ce parce qu’il n’était effectivement pas aussi ignoble qu’il se forçait à le croire. Elle restait là, même après qu’il ait maladroitement sous-entendu qu’elle ne devait pas être saine d’esprit pour lui tenir compagnie. Il sourit quand elle lui assura avoir compris, sans s’offenser. Elle semblait si facile à vivre. Le genre de personne avec qui on ne pourrait jamais, même volontairement, se prendre la tête. Si douce, si compréhensive. Si le monde était composé de personnes aussi belles, pourquoi diable Lennox ne s’y sentait-il pas confortable ? « Je dirais même que le bonheur a passé le pas de la porte. J’vis avec depuis quelques mois maintenant et pourtant, je ne sais pas, ça … ça ne chasse pas tout le mal qui m’entoure. » Ou plutôt qui l’habitait. C’aurait été le terme plus juste. Pourtant, Lennox avait encore cette retenue, cette gêne à parler de ce mal-être envahissant qui le consumait. Sans doute Violet l’entrevoyait-elle, de toute façon. Ça ne servait à rien de mentir, ou de se cacher. Le trentenaire était un véritable livre ouvert, dans ses moments de vulnérabilité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il préférait habituellement s’enfermer dans une pièce, dans sa solitude, lorsque ça lui arrivait. Il laissait la tempête passer, en espérant en ressortir indemne, sans être complètement déraciné. « J’ai essayé, vous savez. J’ai consulté un psychologue, pendant longtemps. Mais les psychologues, ils vous apprennent certes à mieux gérer vos problèmes, à travailler sur vous-mêmes, mais ils ne sont pas maîtres du bonheur, ce serait un trop gros poids à mettre sur leurs épaules ... » Tant qu’à philosopher, aussi bien s’y laisser glisser sans retenue, sans timidité et sans censure. « Qui peut vraiment prétendre être expérimenté en matière de bonheur ? » Demanda Lennox. Il lui semblait que tout le monde autour de lui semblait l’être, mais au fond, il n’avait aucune idée de ce qui se passait dans leur tête. Personne n’avait aucune idée de ça. Et fort heureusement, pour lui. Violet s’éclipsa une dizaine de minutes à peine, pour se rendre à la cafétéria afin de leur acheter de quoi survivre aux prochaines heures d’attente. Un café aiderait peut-être Lennox à se sortir la tête du brouillard, l’esprit encore affecté par ce qu’il avait ingéré contre son gré. Au retour de la brunette, le trentenaire s’autorisa à poser quelques questions à cette dernière. Ils avaient longuement parlé de lui, il avait confié des bribes de chagrin même si ce n’était qu’à demi-mot, et maintenant il craignait bien trop de passer pour un égocentrique s’il ne cherchait pas au moins à apprendre quelques détails sur sa sauveuse. Elle lui parla d’abord de sa boutique de surf, avant de prendre Lennox au dépourvu en lui demandant ce qu’il aurait voulu savoir, exactement. Tout de suite, ses joues virèrent au rouge pivoine alors que son regard fuyait tout d’un coup celui de la jeune femme. « Euhm, ahem, je … je ne saurais pas quoi en particulier. » Et pourtant, de peur qu’une pause, qu’un silence, crée un trop grand malaise entre eux, Lennox reprit la parole pour énumérer tout ce qui lui passait par la tête. « Vos origines, votre famille, ce qui vous a amené à ouvrir une boutique de surf, vos passions ou vos passe-temps … » S’essaya Lennox, ne sachant pas où tracer la ligne entre le trop banal ou le trop personnel. En réalité, il aurait aimé tout apprendre de Violet, et peut-être alors aurait-il pu comprendre ce qui manquait à sa vie pour devenir une âme belle et légère comme la sienne.

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyVen 9 Nov 2018 - 17:41

Que pouvait-il être les chances qu'à cet instant précis, au moment où Lennox était tombé sur le sol, Violet soit au même endroit, au même moment, à disposition pour lui venir en aide ? C'était parce que tout son être criait à l'aide qu'une force magnétique avait poussée Violet à lui venir en aide, mais aussi à lui tenir si fortement la main jusqu'à ce qui lui donne l'impression d'aller bien. Comme si, à présent qu'ils s'étaient rencontrés, que leurs âmes s'étaient touchées, elle se devait de l'aider à cheminer. Il avait mal, c'était évident, il avait besoin d'aide et si la belle pouvait, ne serait-ce que pour l'instant d'un soir, apaiser ses maux, elle aurait remporté la partie. Elle était consciente que les blessures ne se guérissaient guère en une fraction de seconde, mais elle espérait diminuer le poids de ses épaules par sa présence réconfortante. Lennox était fragile et il avait besoin d'un pilier, même s'ils avaient à se séparer après cette soirée, pour se remonter. Et peut-être que leur relation se résumerait à ça, finalement : ils reprendraient peut-être chacun leur route, comme ils l'avaient fait avant de se rencontrer, sans plus jamais s'adresser la parole. Et si c'était ce dont Lennox avait besoin pour aller mieux, pour repenser à cet évènement en se donnant à nouveau la force d'avancer, alors les choses en seraient ainsi. Il aurait pu la remercier, lui demander de quitter et de le laisser vivre sa tristesse en solitude. Et pourtant, il lui implorait du regard de rester à ses côtés. Il avait besoin d'une âme pour l'écouter. Violet pouvait l'être, aussi facile que le rôle lui semblait. Elle n'était pas imbue d'elle-même, toujours disponible pour écouter et soutenir les âmes qui en avaient besoin. Vous savez, je pense que pour apprendre à être heureux avec quelqu'un, il faut d'abord l'être un minimum avec soi-même. Et ça, c'est le travail d'une vie... Elle comprit la subtilité dans son discours, lui qui pensait qu'habituer avec l'être aimé était suffisant pour être heureux. L'amour, il pouvait tant apporter, mais avant d'en bénéficier pleinement il fallait accepter d'être bien, heureux, avec soi-même. Autrement, le recevoir devenait plus ardu. Ce n'était pas un reproche envers l'homme, au contraire, c'était d'ailleurs ce que la majorité des gens faisaient : penser que l'amour réglait tous les maux. Mais à force de se noyer dans les sentiments, on finit par oublier le plus important : soi. Personne d'autre ne peut être responsable de son bienêtre que la personne concernée elle-même. Les psychologues et l’entourage peuvent aider, certes, mais le travail ne peut être fait que par soi. Violet hocha la tête, appuyant toutes les vérités sortant de la bouche de Lennox. L'homme avait raison et tort à la fois, mais le lui rappeler ne lui ferait que du mal. Elle se contenta donc d'appuyer ses paroles par un sourire apaisant et une main sur les siennes, espérant réchauffer le froid de son âme avant de finalement trouver des mots à ajouter. Le bonheur est différent pour tous et chacun. Ce qui me rend heureuse peut vous rendre malheureux. L'important, c'est de trouver ce qui vous fait du bien, à vous, simplement à vous. Et pas pour l'humanité. C'était difficile, il fallait l'admettre, mais rien n'est réellement facile dans la vie que l'on mène. L'acceptation de soi est un chemin long et bancal qui nécessite beaucoup de volonté.
L'homme questionna Violet sur sa vie. Prise de court, elle ne sut quoi vraiment lui répondre. Elle n'était pas vraiment ici pour elle, mais plutôt pour l'aider lui, la commerçante ne s'était donc pas attendue que la conversation diverge sur sa personne. Tant bien que mal, elle essaya de lui dépeindre, en quelques secondes, un portrait de sa personne. La vérité, c'est qu'elle n'avait rien de bien extraordinaire. Elle était un peu comme tout le monde, à sa façon, et différent en même temps. Elle lui sourit, tentant de le rassurer et de lui faire comprendre que, malgré les silences qui pouvaient bien s'installer, elle ne partirait pas. Pas maintenant. Pas alors qu'elle sentait qu'il n'était pas encore assez bien. Puis, elle enchaîna avec les questions qu'il lui avait posées. Je viens de New York, et juste à y penser je suis encore essoufflée. La vie là-bas, ça n’a rien à voir avec celle d'ici. Tout va vite, toujours, et tout le temps. C'est à peine si on peut y respirer librement. Certains aiment ça, se sentent épanouie dans ce genre de vie, mais moi... j'ai besoin du calme de Bowen pour vivre. C'était sa façon d'expliquer pourquoi elle s'était arrêtée sur Bowen en partant de la big apple. Évidemment, elle ne parlait pas vraiment de sa situation familiale peu commune d'emblée, mais avec l'homme elle se sentait à l'aise d'entrer dans cette parcelle de sa vie sans jugements. Mais la plus grande vérité, c'est que Bowen me permet de respirer loin de gens qui, eux, m'empêche de le faire. Mes parents sont assez arrêtés sur certaines opinions. Quand mon frère nous a annoncé qu'il était, en réalité, une femme... ils ne l'ont pas vraiment accepté. Je peux concevoir que pour des parents, apprendre un tel changement pour votre enfant doit être un choc. Mais, vous savez, au final ne voulons-nous pas les savoir bien et heureux dans leur vie ? Ma soeur est en paix avec le choix qu'elle a fait, et New York restera toujours sa maison, mais... pour moi... c'était trop. C'était la goutte qui a fait déborder le vase. Violet était absorbée par son histoire et pour l'instant d'une fraction de seconde elle ne regardait plus Lennox, ne sachant pas vraiment si l'histoire l'intéressait. Elle se retourna vers lui pour apercevoir son regard jaugé sur elle, à l'écoute de ses paroles.
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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyDim 30 Déc 2018 - 0:11

Le travail d’une vie, elle avait totalement raison, Violet. C’était ainsi que Lennox voyait l’évolution de son amour pour lui-même : jamais totalement atteint, jamais vraiment achevé. Il était incapable de s’imaginer un jour se regarder dans le miroir et ne plus y voir un portrait éclaté. Il peinait à soutenir son regard plus de deux secondes lorsqu’il se brossait les dents avant d’aller dormir, de peur de voir son reflet se déplacer et bouger d’une manière différente que son propre corps. Lennox, en se forçant à montrer aux autres une facette plus heureuse, pour apaiser leurs consciences, pour chasser leurs doutes, en venait à devenir deux personnages différents. Il y avait son soi réel, celui qu’il ne s’autorisait à être que lorsqu’il était complètement seul, et il y avait son soi joué, inventé de toute pièce pour plaire aux autres. Même pour plaire à Andreas, lui qui l’aurait pourtant accepté sous n’importe quelle forme. Alors ce reflet, dans son miroir, il y serait un jour emprisonné et alors Lennox perdrait complètement la tête. C’est pour ça qu’il se fuyait. De peur de se rendre compte qu’il s’était perdu. Alors comment faisait-on ? Comment ferait-il ? Si c’était le travail d’une vie que de s’accepter dans son entièreté, comme une personne belle et complète, comment ferait-il pour l’atteindre, le bout du chemin, en espérant pouvoir partir un peu en paix ? Il n’avait que trente ans et déjà il se traînait les pieds sur la route de sa vie. Plus il se ferait vieux, moins il aurait la force d’avancer. Il avait eu raison de croire que de mettre un terme à cette triste mascarade était la seule issue. Il l’entrevoyait encore comme la solution ultime, si seulement il avait eu le courage. Et si ce soir n’était pas un accident, finalement ? Et si, au fond de lui-même, Lennox avait su que ça le replongerait dans la tourmente, et que c’était exactement ce qu’il désirait ? Il chassa ces idées noires. Non. Il ne le savait pas. Il ne l’avait pas vu venir. Il ne voulait pas mourir. « Comme si on n’avait pas déjà assez de travail … » Lâcha Lennox avec un sourire en coin, une pointe d’humour malhabile, comme toujours. Les gens perdaient déjà leurs précieuses heures à gagner leur vie à coup de travail acharné, pourquoi diable avaient-ils à rentrer chez eux et avoir à travailler sur eux-mêmes ? L’existence humaine était d’un ridicule accablant. Comme si elle avait entendu ses pensées défaitistes, Violet posa une réconfortante main sur les siennes. Il posa ses yeux dans les siens et lui sourit. Ce qui lui ferait du bien, à lui, ce serait d’être délivré. Il hocha la tête. « Vous avez sans doute raison. J’essaie par tous les moyens de calquer le bonheur des autres pour en avoir pour moi, mais peut-être que ce n’est pas le modèle qui me convient. » Il marqua une pause. « Qu’est-ce qui vous rend heureuse, vous ? » Osa-t-il lui demander, premier pas vers la découverte de cette femme qui lui était venue en aide alors qu’elle n’avait pas à le faire. Alors qu’elle avait sans doute bien mieux à faire. Lennox tenta d’apprendre davantage à la connaître, après cet intermède durant lequel elle partit leur chercher de quoi passer le reste de l’attente. Elle était une américaine de la grande ville, de quoi étourdir un homme aussi solitaire que Lennox. Mais peut-être était-on davantage seul au beau milieu de neuf millions de personnes. Il haussa les sourcils face aux révélations de Violet, étonné. « Vous devez lui manquer, à votre sœur. De savoir son alliée aussi loin. » Déclara-t-il seulement, ne sachant pas quoi ajouter d’autre. C’était une réalité tellement loin de la sienne.  

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyLun 18 Mar 2019 - 4:17

Violet pouvait sembler gonflée de confiance. La brune savait ce qu'elle dégageait, dans les faits. Caché au fond d'elle, il y avait cette partie douteuse, cette petite voix qui lui rappelait qu'elle avait fait des erreurs, qu'elle pourrait les répéter. Tout le monde avait ce démon, celui qui infligeait des blessures psychologiques, qui rabaissait la confiance à un plus bas niveau. Violet avait appris à l'ignore et par l'ignorance elle avait fini par le vaincre. Évidemment qu'elle doutait d'elle, évidemment qu'elle avait peur, qu'elle avait ses moments de faiblesse, mais elle avait appris à les vaincre. Et la belle espérait que Lennox puisse en faire de même. Ses démons ne semblaient pas encore résolus, pas encore vaincus, et il méritait d'y parvenir. Rapidement, mais à son rythme, il y parviendrait. Lennox répliqua sur l'analogie de la brune. Elle le regarda, un faible sourire sur son visage. Il était perdu, cet homme qui avait été mis sur son chemin, il n'avait besoin que d'une oreille pour l'écouter, un coeur pour penser ses blessures et une épaule pour s'appuyer. Vous n'avez pas envie de vous améliorer, de faire en sorte que la personne que vous serez, demain, la semaine prochaine ou même dans quelques années, sera une version améliorée de vous ? S'enquit-elle, sincèrement curieuse de savoir ce qu'il lui répondrait. Il fallait de tout pour faire un monde et tous les êtres humains de la planète n'étaient pas comme Cox, chercher à toujours faire de son mieux. Alors qu'elle pensait que Lennox se fermerait, il se montra à l'écoute, plus enclin à discuter malgré les sujets chauds qui tentaient leur conversation. Violet expliqua sa théorie du bonheur, ce à quoi il répondit avec une grande ouverture d'esprit sur sa personne, une autorégulation qui lui serait bénéfique. Violet lui sourit tendrement, l'encourageant à continuer sur cette voie. Vous en prenez conscience à présent, il suffit maintenant d'explorer votre vie, de vous demandez qu'est-ce qui vous fait réellement sentir bien et qu'est-ce que vous avez adopter pour imité le bonheur des autres. Il rétorqua avec une question qui était prévisible. Le surf. Commença-t-elle, sûre de ce qu'elle avançait. C'était matériel, c'était facile à pointer, elle qui tenait une boutique sur la plage, mais il y avait bien plus que ça. L'amour, aussi. L'amour avec un grand A me rend heureuse. Violet se confiait à lui, ce total étranger qu'elle venait de déposer à l'hôpital, espérant semer en lui des petites graines le menant vers son bonheur à lui. De ses yeux doux, elle l'encouragea à poursuivre sur cette lancée. Alors, avez-vous un truc qui vous vient à l'esprit quand vous réfléchissez au bonheur ? Une voix à l'intercome appela un patient, Violet se souvient alors qu'ils étaient toujours en attente d'un médecin pour Lennox, qu'ils étaient encore dans cet hôpital. Il profita de cette occasion pour commencer les confidences de la brune, énonçant qu'elle devait manquer à sa soeur. Elle me manque, aussi, mais je suis bien à Bowen, beaucoup mieux qu'à New York. Vous avez de la famille ici ?
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptySam 23 Mar 2019 - 2:38

Bien sûr qu’il avait envie de s’améliorer, évidemment qu’il aurait voulu se réveiller demain matin et s’aimer un peu plus qu’hier. Mais cette version améliorée de lui-même, Lennox peinait à la concevoir. Il était tellement prisonnier de sa vision défaitiste de sa propre personne que même son imagination ne parvenait pas à dessiner un personnage plus beau, plus lumineux. C’était un trop gros contrat de songer à ce qu’il pourrait changer chez lui pour devenir une version améliorée de lui-même. Ce serait une interminable liste de défauts et de faiblesses, et ça le plongerait encore plus bas que maintenant. Ses moments d’introspection, à Lennox, ne l’élevaient pas vers le haut. Ils l’enfonçaient. C’était quand il se retrouvait seul avec ses pensées qu’il prenait pleinement conscience de son tourment, de sa solitude, de son écart par rapport aux autres. C’était quand il pensait à sa vie qu’il réalisait qu’il n’en voulait toujours pas. Ne pensez pas qu’il ne se sentait pas coupable d’avoir ce genre de pensées. La culpabilité le grugeait de l’intérieur parce que parfois, quand les éclairs noirs traversaient son esprit, Andreas était paisiblement assoupi la tête à côté de la sienne. Il n’avait aucune idée. Absolument aucune idée. « Je ne saurais pas par où commencer, surtout. Y’a trop à faire. J’le vois comme une montagne. Ça me paralyse. » Expliqua-t-il. Elle lui dirait sans doute d’y aller au jour le jour, un pas à la fois, chaque chose en son temps. Tant d’expressions pour illustrer le même concept d’encouragement et pourtant, aucun ne rejoignait réellement Lennox. Il était trop têtu, là-dessus. Borné dans son malheur. Pourtant, on pouvait voir qu’il ouvrait la porte au bonheur. Ce n’était pas parce qu’il n’avait pas essayé, c’était surtout parce que ses efforts à lui étaient plus grands que pour d’autres, et il n’avait plus la force de se battre. Il hocha la tête quand Violet lui dit qu’il devait à présent explorer sa vie pour découvrir dans quels détails le bonheur se cachait. Il esquissa un sourire lorsque, après lui avoir renvoyé la balle, la jeune femme admit que le surf la rendait heureuse. « C’est ce qui me manque, je pense. Une passion. Un passe-temps. Je n’ai jamais fait quoi que ce soit qui m’ait procuré un tel sentiment d’accomplissement, ou de plaisir … » Puis il y avait l’amour, aussi. Pour Violet, comme pour lui. Après avoir entendu ces mots, bien sûr qu’un seul nom lui venait en tête lorsqu’elle lui demanda ce qui rimait avec le bonheur, pour lui. « Andreas. » Déclara-t-il d’abord seulement, avant d’ajouter, timide : « Mon amoureux, Andreas. Il est … ma principale source de bonheur. » Pour ne pas dire la seule, mais il savait que c’était malsain. L’avouer à voix haute était encore trop intimidant. Ils continuèrent alors à parler de Violet, alors que les patients allaient et venaient, changeant de visages, changeant de sièges, parfois proches d’eux, parfois plus loin. Eux ne bougeaient pas, comme dans une bulle. Peut-être n’entendrait-il même pas son nom si on l’appelait. « Mes parents. Je suis enfant unique. Mais je n’ai jamais été proches d’eux. Pas autant qu’ils l’auraient voulu. » Il soupira, haussant les épaules. Ses parents lui avaient tout donné, et lui, fils indigne, n’avait même pas été capable de leur démontrer tout l’amour qu’ils méritaient.

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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyLun 29 Avr 2019 - 23:04

Beaucoup trop loin des troubles psychologiques, elle connaissait mal cette sphère qui semblait pourtant touchée beaucoup de personnes de l'ère moderne. Or, elle n'avait pas vécu, de près ou de loin, des épisodes la liant à ce genre de trouble. Sa soeur, transsexuelle, était la seule atypie comportementale qu'elle connaissait. Lennox était une boite remplie de nouveauté pour elle. Elle tentait de déchiffrer les informations qu'il lui donnait, au travers de son dialogue. Ses propositions, ses solutions, elles étaient surement simples à ses yeux, elle ne voyait pas les montagnes si difficiles à gravir. Pour elle, elles étaient de toutes petites collines. Les difficultés disparaissaient en un claquement de doigts frénétique alors qu'en réalité, elle ne savait rien des véritables difficultés. Et il le lui rappelait, mentionnant qu'il ne savait pas par où commencer. C'était pourtant simple, un jour à la fois et le reste attendraient. Et c'est bien là que la brune prenait conscience de toute l'envergure de la situation. Elle n'y connaissait rien, elle ne savait pas même différencier une dépression d'une crise de panique. À nouveau, elle posa sa main contre celle de l'homme pour le rassurer. C'est comme lors des ruptures amoureuses, surement que tous mes bons mots ne vous aideront pas et que seul le temps pourra apaiser vos maux. Je n'y connais rien, à la détresse psychologique... Je m'en rends compte. Commença-t-elle. Elle pressa sa main contre celle de l'homme, un peu plus fort pour lui rappeler qu'elle était là. J'espère que je ne vous froisse pas en disant ça, j'aimerais vous aider, mais je pense que mes capacités sont limitées. Mais, on est au bon endroit pour trouver de l'aide. Et je peux rester avec vous durant le processus, si c'est ce qu'il vous faut. Elle lui sourit avec douceur. Sinon, je peux appeler votre conjoint. Elle ne voulait pas s'imposer. Elle serait à ses côtés au besoin, elle s'écarterait s'il le souhaitait. Lennox lui faisait de la peine, une tristesse qu'elle ne comprenait pas. Elle ne le connaissait que depuis quelques heures et déjà elle était attachée. Le voir dans sa souffrance, c'était douloureux. Votre amoureux, c'est essentiel qu'il vous rende heureux. Je suis contente de l'entendre. Mais, je pense qu'on pourrait tenter de trouver quelque chose qui vous passionne vous, vous seul, et miser un peu dessus pour vous procurer un bonheur solitaire. Autour d'eux, les patients déambulaient. Ce serait rapidement à leur tour. À quoi rêvé-vous ? Demanda-t-elle juste avant qu'on l'appelle à l'intercom. Vous avez besoin de support ?
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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: some kind of madness is swallowing me whole (violet)    some kind of madness is swallowing me whole (violet)  - Page 2 EmptyLun 6 Mai 2019 - 2:33

Il se savait lourd, Lennox. Les autres autour de lui tentaient juste de l’aider avec leurs conseils et leurs méthodes, et lui semblait les rabaisser les unes après les autres. Il s’en voulait, d’être autant lâche, mais la vérité était que pour lui, toute solution, même celles qui paraissaient pourtant si simples, étaient un véritable obstacle pour lui qui n’avait plus la force de les franchir. Alors même si Violet lui sortait toutes les manières du monde de s’en sortir, Lennox n’y verrait sans doute que le noir, comme toujours. Il n’arriverait jamais à rallumer la lumière. La jeune femme compara sa situation à une rupture amoureuse et il ne put s’empêcher d’esquisser un faible sourire quand elle parla du temps qui arrangerait les choses. Ce sourire n’avait rien de drôle, il n’était que tristesse, comme toujours. « Il commence à se faire long, ce temps réparateur. » Parce que Lennox souffrait depuis qu’il était enfant et il approchait la quarantaine. Quand est-ce que le temps ferait-il son travail, dites-moi ? Il aurait bien aimé le savoir, pour au moins pouvoir s’accrocher à une date quelconque de délivrance. Il avait longuement cru, Lennox, que cette heure-là, c’était lui qui se la donnerait. Il avait même essayé à deux reprises, en vain. Au lieu de ça, maintenant, il subissait. Le regard du trentenaire se posa sur sa main enlacée dans celle de Violet, et il la serra un peu plus fort. Elle pensait sans doute le contraire, en le voyant lui répondre, mais elle l’aidait. D’une certaine façon, oui, elle l’aidait. « Non, non, je ne veux vraiment pas l’inquiéter alors je préfère le laisser dormir. » La bonne blague, Andreas devait être encore debout à l’attendre. Il aurait dû lui téléphoner, oui. Il allait être fâché lorsqu’il apprendrait ce qui s’était passé ce soir – si Lennox le lui disait. « Vous savez, vous m’avez bien mieux écouté et parlé que bien des professionnels que j’ai pu rencontrer pour ça. Je sais que vous n’y pouvez rien, au fond, et je ne vous demande pas plus que ce que vous avez déjà fait pour moi. » Il lui sourit. Il n’avait pas envie ce soir qu’on le prenne en charge pour ses troubles psychologiques. Il voulait simplement retrouver toute sa tête, ne plus avoir l’impression d’errer dans le brouillard, et il s’en irait. « À quoi je rêve … » Répéta Lennox lorsque Violet tenta de l’aider à se trouver une passion pour ses heures de solitude. « C’est une bonne question. » On appela son nom à l’intercom. « Une question qui ira à plus tard … La réflexion risque d’être trop longue. » Des rêves, Lennox ne savait même pas s’il en avait. À quel point fallait-il être triste et à l’abandon face à soi-même pour ne même pas s’autoriser à rêver ? « Non, je devrais m’en sortir … Merci, Violet. De m’avoir accompagné jusqu’ici, d’avoir patienté avec moi, de m’avoir écouté … Vous êtes vraiment une personne … extraordinaire, et rare. » Il serra sa main une toute dernière fois avant de se lever lentement, tournant la tête vers l’infirmière qui l’attendait. Il fit signe qu’il était là, qu’il arrivait. Il regarda Violet. « J’aimerais vous remercier, vous inviter à dîner peut-être, je ne sais pas encore comment tout à fait, mais j’y tiens. Je pourrai sans doute vous trouver facilement en cherchant votre boutique de surf ? » Mais peut-être ne voulait-elle pas qu'il la retrouve, pensa-t-il.

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je voudrais partir maintenant te retrouver, tu me manques tellement
qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de rassembler nos souvenirs ? ▬ qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de s'attendre ?
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