A la recherche du bonheur

Lors de leur soirée sur la plage, au moment de la pluie d'étoiles, Lisandro avait avoué pas mal de choses à Maddie, notamment son attirance, qui fort heureusement, était réciproque. À la suite de quoi, il lui a confié qu'il souhaitait déménager, une sorte de nouveau départ. Il lui avait alors proposé de venir avec lui pour qu'elle puisse également visiter en sa compagnie. Il est certain que la décision finale lui appartenait, mais il jugeait important d'avoir l'avis de la jeune femme.

Désormais, l'ancien sportif est sur la bonne voie pour tourner définitivement la page sur son passé, et enfin vivre dans le présent. Ça ne serait pas facile, d'autant plus avec sa récente relation amoureuse, mais il y croyait. D'ici quelques jours, il allait reprendre les séances de physiothérapie avec Woody, depuis qu'ils s'étaient expliqués tous les deux, leur amitié ne s'en portait que mieux !

Comme lors d'un premier rencard, le jeune basané avait été stressé toute la journée, Kaya n'avait pas manqué de le remarquer et elle lui avait fait quelques taquineries à ce sujet. Mais depuis qu'il avait entreprit de changer et de redevenir celui qu'il était avant, les choses se passaient mieux avec son aide, et elle l'encourageait même sur la voie qu'il avait choisi.

Malgré que l'heure tournait, l'italien avait beau fixer la pendule, il avait cette impression qu'elle n'avançait pas. Pourquoi bon dieu était-il si stressé à l'idée de visiter une maison et de retrouver sa copine ? Après deux heures pendant lesquelles il s'était un peu reposé, le reste de l'après-midi lui avait semblé interminable. Il aurait pu bien voulu envoyer un message à Maddie, ne serait-ce que pour avoir des nouvelles de sa journée et lui demander si elle était toujours d'accord pour ce soir, mais il s'était ravisé. Il ne voulait pas paraître trop lourd non plus..

" - Coucou toi
" fit-il en répondant à son baiser.

Quand la porte s'était ouverte, on aurait dit un enfant le jour de Noël au pied du sapin. Il était heureux c'était tout et son visage le reflétait bien.

" - Je suis prêt. On peut y aller." répondit-il avec un large sourire.

Non seulement il était pressé, mais surtout, comme l'avait si bien mentionné la jeune femme, lui aussi détestait être en retard. Alors forcément, ça allait être un peu speed pour aller jusqu'à la maison en question, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça, tant que Maddie s'occupait de lui en l'aidant à grimper dans la voiture et à en descendre le moment venu.

Le jeune homme attendait impatiemment Maddie, non pas tant pour la visite en soi, mais juste pour la voir, pour discuter, pour profiter de cet instant auprès d'elle comme il aimait tant le faire. Disons qu'au départ, cette relation lui semblait impossible au vu de son statut, et finalement, aujourd'hui, il se disait qu'il avait peut-être le droit au bonheur comme tout le monde sur Terre. Même si cette idée lui échappait encore un peu, il essayait de la prendre pour acquise, même s'il y avait encore du chemin avant qu'il n'est plus aucun doute là-dessus.

Le tout étant, la jeune femme le salue d'un baiser, et même s'il aurait aimé qu'il ne se termine pas de sitôt, il savait très bien qu'ils avaient tous les deux un autre objectif en tête, à savoir celui d'aller visiter cette fameuse maison. Lisandro avait cherché durant quelques jours, puis il était tombé sur une annonce qui ne lui paraissait pas trop mal, avec assez d'espace et puis, même si elle ressemblait à la sienne du fait de la proximité des deux maisons, dans celle-ci, il n'aura aucun souvenir qui le replongera en arrière malgré les efforts qu'il fait pour avancer. Au fond, c'est comme s'il était attaché à un fil et dès lors qu'il essayait d'avancer, celui-ci le ramenait un peu plus en arrière.

Étant donné que Maddie est aussi prête que l'est l'italien, ils avancent jusqu'à la voiture de la jeune femme, qu'il connaît bien désormais, mais ça ne l'empêche pas d'être toujours anxieux quand il doit se déplacer ainsi. Il revoit les images de l'accident et il y repense sans cesse. Est-ce qu'il aurait pu l'éviter ? C'est la question qu'il se pose depuis deux ans mais à laquelle il n'aura probablement aucune réponse. Tout comme l'identité de celui qui l'a rendu ainsi, malgré l'enquête, Tahlia lui avait communiqué les derniers éléments, et la piste qu'ils suivaient n'avait mené nulle part.

Perdu dans ses pensées assez moroses, il en fut extrait par la jolie voix chantante de Maddie. Il posa son regard sur elle, avant de lui adresser un sourire. Oui ils auraient pu y aller à pied, mais Lisandro n'était pas vraiment endurant sur les trajets de longue distance, même s'il se doutait bien que la jeune femme le pousserait. Il avait encore beaucoup à apprendre, mais la situation commençait doucement à se dégager et un ciel plus bleu se projetait à l'horizon.

" - Au moins en voiture, on est sûr d'arriver à l'heure." fit-il en souriant.

Il se concentra sur la route, essayant d'oublier que c'est dans une telle situation qu'il avait terminé à l'hôpital, ils n'avaient que quelques centaines de mètres à faire avant de rejoindre la maison où l'agent immobilier devait les attendre.

" - Oui, j'ai repris mes séances de rééducation, j'ai commencé hier, c'était un peu rouillé depuis le temps."

Lisandro avait retrouvé Woody et au fond, même si ça n'avait pas été pour les séances de physiothérapie, ça ne l'aurait pas gêné. Il avait juste besoin de voir son ami, parce que oui, il le considérait comme tel.

" - Et toi alors, ce truc qui t'a retenu au boulot, c'était quoi ?"

Il n'était pas certain de comprendre tout ce qu'elle allait lui dire si elle employait un vocabulaire technique mais tant pis, au moins il s'intéressait à lui, et même s'il ne comprenait pas tout, il pourra au moins se faire une petite idée.

La voiture ralentit et la maison se dessinait désormais devant eux. Elle était aussi grande que la sienne, peut-être un peu plus de jardin, mais elles se ressemblaient assez étant donné qu'elles se situaient dans le même lotissement. L'agent immobilier semblait ponctuel puisqu'il était déjà sur le perron à les attendre.

" - Je crois qu'on est attendu." fit le basané en souriant.

Bon seul petit bémol, il n'avait absolument pas fait mention de son handicap, est-ce que ça allait changer quelque chose dans la visite de cette maison ? Il espérait bien que non.

Cela fait bien longtemps, si toutefois il y a déjà été confronté à cette situation, que Lisandro n'a ressenti un stress quelconque lié au travail. Jusqu'alors, il était encore dans le sport professionnel, et malgré les inconvénients de celui-ci, il ne s'était jamais senti stressé ou oppressé d'une manière ou d'une autre. Il ne connaissait pas le stress des dossiers à rendre à une date précise, il ne connaissait pas non plus les horaires de bureau, tout cela lui était inconnu, et il savait que lorsqu'il irait mieux, c'est ce qui l'attendait. Il ne pouvait rester indéfiniment sans travail, d'une part parce qu'il ne voulait pas être dépendant de qui que ce soit, et puis d'autre part, les journées allaient lui paraître longues s'il restait constamment chez lui. Alors oui, c'était la prochaine étape de son processus de guérison.

Durant le trajet, la discussion tournait plus autour de Lisandro, sur sa rééducation qu'il avait reprise avec Woody. Il avait eu un peu de mal depuis le temps qu'il n'avait, non seulement plus pratiqué sa rééducation, mais surtout, qu'il n'avait rien fait pour améliorer sa situation. Forcément le retour à la réalité avait été assez compliqué, mais c'était le prix à payer pour reprendre sa vie en main. Un sourire illumina son visage en entendant les paroles de sa petite amie.

" - C'est surtout que mon corps n'était plus habitué à ces petits exercices, alors forcément ça fait mal, pas tant au niveau des courbatures mais plus au niveau douleur physique."

Oui. Tout simplement parce que son corps ne lui suivait plus comme il aurait dû. Il avait arrêté les séances depuis trop longtemps, maintenant il allait devoir être patient et encaisser la douleur s'il voulait vraiment avancer. À la question de la jeune femme, il secoua la tête.

" - Non ça va, enfin je suppose que si j'arrive encore à bouger mes bras et le bout de mes orteils, c'est que ça va."

L'humour était sa seule défense, parce qu'en dehors de ça, il commençait à sentir une douleur au niveau des jambes. Les médecins lui avaient dit que ça pourrait arriver, mais jusqu'alors, il n'avait jamais ressenti de telles douleurs. C'est ce qu'ils appellent la douleur des membres fantômes, normalement c'est surtout pour les personnes qui n'ont plus de membre, comme par exemple le frère de Maddie à qui on a coupé la jambe, mais lui les avaient, et pourtant, malgré qu'il ne sente aucune sensation en-dessous le bassin, parfois, certaines douleurs étaient difficilement supportables, mais il n'était pas là pour parler de ça. Il préférait largement retourner la discussion vers sa bien aimée.

" - Je vois le tableau, c'est des dossiers qu'on te demande en te disant qu'ils sont pour hier."

Même s'il n'a jamais été confronté à la vie de bureau, il n'est pas totalement inculte et se doute bien de comment ça se passe. La hiérarchie est parfois dure quand il s'agit de certains dossiers, et on a pas forcément le choix. Si jamais Maddie n'avait pas pu venir, même s'ils avaient prévu ça, ça ne l'aurait pas dérangé, son travail passait avant toute chose.

Tout en garant la voiture, l'italien n'en dit rien, mais il appréhende cette visite, le regard de cet homme qui les attend mais aussi, ce renouveau qu'il s'apprête à vivre. Ce n'est pas une décision facile qu'il a prise, alors il doit s'y faire. Maddie éteint le moteur, descend de la voiture et prépare le fauteuil pour Lisandro. Immédiatement, le jeune homme sent le regard de l'agent immobilier sur lui. Il n'avait sans doute pas pensé qu'il ferait face à une telle situation. S'approchant de lui, il le salua en examinant chacun de ses gestes pour percevoir sa réaction face au fauteuil de Lisandro.

Il est évident que pour trouver une nouvelle maison, il avait mis en critère principal qu'elle soit de plein pied, monter les escaliers avec un fauteuil roulant, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus pratique. Après les salutations, ils commencèrent la visite de la maison.

Le fait de faire de nouveau fonctionner ses membres inférieurs n'est pas de tout repos pour l'italien, et d'ailleurs, il sent bien qu'il n'a pas essayé de garder un minimum de mouvement depuis que Woody l'avait planté, mais il espère reprendre assez rapidement le rythme, et surtout, que ces douleurs disparaissent le plus rapidement. Lisandro n'est pas du genre chochotte, la douleur il connaît, mais il est vrai que parfois, c'est assez douloureux et il a du mal à la supporter. Alors dans ces cas-là, il a un médicament qui peut le soulager, mais ça doit rester tout de même assez exceptionnel afin que son organisme ne s'y habitue pas trop.

" - Parfois j'ai un massage mais c'est plus pour stimuler le sang dans mes jambes que pour éradiquer la douleur en elle-même. Sinon si la douleur est vraiment trop forte, j'ai un médicament, mais je dois le prendre qu'en cas exceptionnel, parce que c'est assez puissant et si mon corps s'y habitue alors ça ne me fera plus d'effet après."

Et ce serait bête parce qu'il ressent vraiment les bienfaits de ce comprimé lorsqu'il le prend. Le jeune homme ne relève pas trop les propos de Maddie, si ce n'est qu'un sourire se dessine sur son visage, mais il ne fait aucun commentaire sur la chose, il préfère enchaîner pour connaître les raisons du retard de sa belle, non pas qu'il compte la fliquer, mais il veut simplement s'intéresser aux journées de sa copine, c'est normal non ? Il écoute alors son discours et, peut-être que dans une autre situation, il aurait rigolé en entendant tout cela. Il en avait très souvent entendu parler de ces fameux clients pour qui il faut aller plus vite que la lumière, mais les personnes qui s'exécutent n'ont que deux mains et ne sont que des humains, et comme tout, ils ont des limites. Mais bien souvent, la direction ne semblait même pas s'en soucier, et c'est aussi un peu pour cette raison que Lisandro avait peur de mettre un pied dans le monde du travail.

Le soucis de Lisandro, c'est qu'il a toujours pris les choses beaucoup trop à coeur, si bien qu'il réagit parfois un peu à l'excès. Comme c'est le cas à l'instant. La maison se tenait devant eux mais l'italien n'avait pas ouvert la bouche. Oui il était stressé par tout cela, parce que ça représentait un gros changement de vie, et puis, c'est là qu'il allait se reconstruire et probablement débuter sa nouvelle vie. Il y avait encore et toujours, le regard des gens sur son handicap, il appréhendait la réaction de l'agent immobilier quand il le ferait arriver en fauteuil. Même si ses yeux s'étaient attardés un peu trop longtemps sur lui, il n'avait pourtant fait aucune réflexion, pour le plus grand soulagement de l'ancien sportif.

Ils visitèrent les différentes pièces, bien que la maison fut vide, le jeune homme arrivait à visualiser là où pourrait tenir certains de ses meubles actuels. Puis arrivés dans une pièce à la superficie assez vaste, Maddie prit la parole et le visage de Lisandro s'éclaira instantanément. Elle semblait s'y sentir déjà comme chez elle, elle se projetait et c'était tout ce qu'il souhaitait, qu'elle s'y sente bien, parce que cette maison allait aussi être la sienne.

" - J'aurai plutôt vu le coin salon, la salle à manger je l'aurai mise dans la pièce précédente à côté du petit bar qu'il y a dans la cuisine. Et puis, je pense qu'il y a moyen d'abattre les cloisons si jamais on veut faire un espace salle à manger/salon."

Il venait de dire "on" non ? Il se voyait déjà partager sa maison avec sa belle, lui faire découvrir ses talents de cuistot si toutefois il n'avait pas perdu la main depuis le temps, et puis.. Il se projetait parfaitement dans cette maison, mais il projetait encore plus avec Maddie, dans leur relation de couple. Était-ce une mauvaise chose ? Non, mais il ne devait pas aller trop vite quand même.

Lisandro ne se sent pas spécialement très à l'aise dans le fait de parler de sa condition, il ne peut que se sentir diminuer à évoquer ce qu'il est obligé de faire pour conserver un peu de force. Et il explique à sa petite amie qu'il lui fait des massages sur les jambes afin de les stimuler un peu et surtout, faire circuler le sang. Car même s'il ne peut les bouger, il ne faut pas que des caillots se forment, sinon la douleur sera encore moins supportable qu'elle ne l'ai déjà certaines fois. L'ancien sportif n'est pas un adepte des médicaments, il sait le danger qu'ils représentent sur son organisme et il les prend généralement que lorsqu'il sent qu'il n'a plus d'autres alternatives. Bien que le fait de les utiliser pour mettre un terme définitif à sa douleur l'avait déjà effleuré, il n'en avait jamais eu le courage.

" - Oui pour stimuler la circulation du sang et surtout, éviter que les caillots ne se forment et qu'il n'y ai des escarres par la suite."

Il savait que tout cela sonnait peut-être un peu trop médical pour Maddie, ou même un peu trop similaire par rapport à la situation de son frère, il ne voulait pas non plus lui rappeler de mauvais souvenirs.

Les deux amoureux pénétraient  alors dans la maison à visiter avec l'agent à leur côté. Chaque détail des pièces dans lesquelles il entrait lui rappelait sa propre maison, mais s'il voulait penser de manière objective, il fallait qu'il se détache de l'endroit dans lequel il vivait jusqu'à présent. Alors il continua d'avancer en fonction des pièces qui s'enchaînaient jusqu'à celle où Maddie fit un commentaire sur l'agencement de celle-ci.

" - C'est vrai que va peut être une idée aussi que de faire ça comme tu le dis."

De toute manière, rien n'était définitif dans l'immédiat. S'il y avait un mur et qu'éventuellement par la suite ils désiraient unir les deux pièces, il leur suffirait de s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un mur porteur, alors ils pourront le faire tomber. Ils auront largement le temps d'y songer et puis, ce n'est que la première maison. Peut-être que Lisandro avait besoin de quelque chose de plus différent au niveau structure, parce que ça lui rappelait sa maison actuelle.

La visite continua. Tout d'abord les chambres, puis un éventuel bureau suivi et enfin la salle de bain avec une douche à l'italienne. Quoi de mieux qu'une douche à l'italienne pour un italien ? Un sourire se dessina sur les lèvres de Lisandro avant d'entendre les propos de sa copine. Même si sa remarque n'était pas méchante et qu'il ne devait pas s'en formaliser, quand elle lui fit remarquer qu'il y avait un banc pour qu'il puisse se doucher, ça ne fit que lui rappeler qu'il était diminué par rapport à elle. Il ne fit pas de commentaire pour autant.

" - C'est vrai qu'elle est jolie cette douche."

Elle ressemblait à celle qu'il possédait lorsqu'il était enfant, dans la maison familiale. Aux souvenirs de ces années là, un mélange de joie et tristesse envahirent le jeune homme. Il chassa tout cela pour finir la visite.

" - Alors tu en penses quoi de cette maison ? Elle te plait ?"

Oui, parce que même si c'est lui officiellement qui avait le dernier mot, il avait besoin d'avoir l'avis de sa belle, c'était important pour lui, parce que c'était une nouvelle étape dans sa vie.

La discussion concerne principalement Lisandro dans un premier temps, puis rapidement le sujet se porte sur la maison qu'il les attend. Garés devant, ils ne leur reste plus qu'à aller à la rencontre de l'agent immobilier qui les attend de pieds fermes.

Après avoir visité la première pièce, ils enchaînent. L'homme continue de leur présenter le bien sous son meilleur jour. C'est vrai qu'en y regardant de plus près, il y a beaucoup de points positifs, même s'il y a quelques imperfections, rien de très grave qui empêchait de vivre dans cette maison.

Depuis qu'il est entré dans cette maison, le jeune italien n'a quasiment pas dit un mot, si ce n'est que pour dire à Maddie l'arrangement de la pièce de vie. Premier désaccord, en même temps, ils ne se connaissent pas tant que ça, et même si on s'entend parfaitement avec une personne, rien ne dit que l'on est fait pour vivre avec tous les jours.

La visite se poursuit, puis ils arrivent dans la salle de bain, qui elle au moins ne nécessitera aucuns travaux si toutefois son choix se pose sur celle-ci. Le banc est déjà installé pour qu'il puisse prendre sa douche, encore un point qui lui fait mal et lui rappelle qu'il est diminué. Secouant la tête pour ne pas pencher dans la négativité, il se contente de sourire, jusqu'à ce qu'ils reviennent dans le salon.

Pendant que l'agent ne s'occupe pas d'eux, l'ancien sportif décide de recueillir l'avis de Maddie concernant cette première visite. C'est important pour lui de savoir si éventuellement elle s'y sent bien ou non. C'est un critère non négligeable dans son choix, mais ça, il ne le lui dit pas. Il se contente d'accueillir sa réponse avec un large sourire. Elle semblait véritablement enthousiaste à cette idée, et la voir ainsi le rendait heureux. Il se disait qu'après tout, il pouvait peut-être la rendre aussi heureuse que n'importe quel autre homme ... valide.

Lorsque la brune décide de questionner l'agent concernant les personnes intéressées par cette maison, il ne put que sourire en la voyant presque étonnée de la manière dont lui avait répondu l'homme. Était-ce le mot "couple" qui l'avait tant surprise ? Après tout, c'est bien ce qu'ils étaient non ? Un couple. Enfin c'est comme ça qu'il se considérait, même s'il y avait encore du chemin et qu'il craignait encore de s'engager pleinement.

" - En tout cas merci pour votre temps, je vous recontacte d'ici un ou deux jours pour vous donnez ma décision concernant le bien."

Lisandro tendit la main vers l'homme afin de le saluer puis ils quittèrent les lieux. Desormaos, ma soirée leur appartenait, ils allaient pouvoir discuter plus amplement qu'ils ne l'avaient fait jusqu'à présent.