Un sourire coûte moins cher que l'électricité mais donne autant de lumière feat Anka

L'heure du dîner était dépassée depuis quelques minutes et Anka restait traîner dans les rayons, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien prendre pour passer une soirée devant sa télévision à rattraper les séries qu'elle avait commencer. Son colocataire se joindrait sûrement à la partie s'il ne travaillait pas toute la soirée. Et à son retour, elle ne voulait pas qu'il la voie affalée sur le canapé à manger des chips, elle ne voulait pas être ce cliché de la personne trop feignante pour cuisiner, elle avait pris l'habitude de faire des plats, alors elle n'allait pas s'arrêter et perdre la main. Même si la flemme se traînait à elle comme un boulet depuis qu'elle avait passée les portes du supermarché, elle continuait de chercher son trésor parmi toutes les bonnes choses qu'on pouvait lui proposer. Sur la pointe des pieds pour attraper ce qu'elle avait trouvée, un énorme bruit venant de l'extérieur la déconcentrait et elle n'eut à peine le temps de tourner la tête que les lumières s'éteignaient, plongeant le magasin entier dans le noir. Tout de suite, le pire scénario se plaçait dans ses idées ; le tireur du festival qui refaisait surface, prenant en otage toutes les personnes de ce magasin. Avec ça, elle imaginait l'énorme bruit comme une camionnette fonçant dans quelques chose pour dérégler l'électricité. Rapidement, un frisson parcourait son échine alors qu'elle essayait de s'enlever ses idées de sa tête. Elle ne voulait pas se dire que la dernière chose qu'elle aurait fait dans sa vie était de choisir parmi plusieurs paquets de nourriture. La jeune femme n'osait pas bouger, de peur de se faire remarquer en fonçant dans quelque chose. Et elle n'eut pas besoin de bouger pour se faire pousser. Elle ne pouvait se retenir de crier, se reculant légèrement en direction de la personne. « Me tuez pas ! » Elle devait bien passer pour une folle à l’instant. Inquiéter tout le monde pour rien. Un homme plus loin criait qu’ils allaient chercher d’où venait le problème. Du moins, c’est ce qu’elle comprenait. « Oh ... Vous n’êtes pas un tueur, hein ? » Disait-elle honteuse, presque contente que l’obscurité régnait pour ne pas qu’il puisse voir son visage rougit par la honte. « Et si on enlève le fait que j'veuille mourir de honte et que j'angoisse dans le noir, je vais bien, je crois ... »