Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: #08 it's payback time + léanche [hot] Sam 18 Aoû 2018 - 7:11
La vision que chacun a d’une situation peut être parfois assez surprenante tant elle diffère d’un œil à l’autre. Si pour certains ta relation avec Léo avait été teintée d’utilité et d’égoïsme, toi tu n’en avais jamais vu la moindre miette. C’est qu’aujourd’hui que tu arrivais pleinement à le réaliser. Tu n’avais jamais été forcée à faire quoi que ce soit, acceptant vos rendez-vous nocturnes avec plaisir parce qu’au fond de toi tu en avais réellement envie. Parce que chaque fois qu’on t’appelait au secours pour venir réchauffer son cœur solitaire, tu te sentais près de lui comme personne, comme si tu avais une place unique dans sa vie. Comme si personne ne pouvait te remplacer. Ce que tu ignorais, à ce moment-là, c’est que n’importe qui aurait pu avoir ton rôle. Tu étais simplement la bonne fille au bon moment, un peu jolie, blonde comme il les aimait, et disponible pour lui penser ses douleurs solitaires. Maintenant qu’il t’avait, il revenait vers toi parce que vous aviez quelque chose de stable, quelque chose qu’il n’aurait pas à reconstruire avec une autre chaque nuit. Parce qu’avec toi c’était facile, il connaissait toutes tes coutures, chaque partie de ton corps. Et à l’inverse, le grand voyageur, il t’était facile de t’y abandonner. Tu aimais le rendre heureux, lui faire du bien, entendre ses gémissements parce que tu savais où l’embrasser pour le rendre fou. Et secrètement tu espérais que toutes ces douceurs le rendraient fou de toi, ce à quoi tu avais tristement échoué. Ce soir, alors que vous partagiez votre dernière nuit ensemble, celle qui marquait la fin d’une longue amitié améliorée et d’un passé amoureux, tu sentais qu’il essayait de te passer un message. Ses caresses plus attentionnées, ses baisers ravageurs, sa peau contre la tienne, ses mouvements secs jusqu’à te faire atteindre l’extase, l’envie de crier son nom parce qu’il te faisait du bien. Toutes ces choses que tu tentais d’analyser malgré ta tête qui perdait la raison entre les gémissements et la peine que tu avais de le perdre une fois pour toutes. C’était bon, mais c’était douloureux à la fois. Tu t’y abandonnas pleinement, jusqu’à te vider complètement de ton énergie, jusqu’à en pleurer comme tu évitais de le faire devant lui. Parce que ton cœur contenait beaucoup plus pour lui qu’une simple nuit de plaisir. Parce que ces tendresses qu’il venait de te donner rallumaient l’espoir en toi. Et tu savais très bien que cet espoir, il était malsain. Que jamais tu ne retrouverais cette sensation d’être sienne. Le quitter te déchirerait le cœur, bien que tu savais qu’il faudrait me faire. Sanglotant dans ses bras, les pensées flouées par l’étreinte partagée, tu avais envie de lui crier ta peine. De lui dire comment cette dernière nuit était, finalement, une torture pour toi. Que tu ne l’oublierais jamais. Que malgré tous les efforts que tu pourrais faire, personne ne pourrait prendre sa place. Et que tu t’en voulais d’avoir accepté votre pacte ce soir, parce qu’essuyer cette peine qui t’enveloppait était beaucoup plus difficile que ce que tu avais imaginé. Mais tu ne le fis pas, sanglotant dans ses bras, ta tête appuyée contre son torse chaud qui haletait, essoufflé de l’intimité que vous aviez partagée. Il caresserait tes cheveux, songeurs. Dans le silence total, vous vous étiez retrouvés et plus calme tu repris tes esprits. Il espérait que tu puisses le pardonner, cette petite voix dans ta tête voulait lui dire que tu espérais qu’il réalise un jour l’amour bien enfoui qu’il avait pour toi, un jour. Jamais cet espoir ne disparaitrait totalement, il t’était inconcevable qu’il puisse te faire l’amour ainsi sans éprouver ne serais-ce que d’infimes sentiments à ton égard, inconscient, caché au profond de son cœur. Aussi difficile que ça puisse paraître... je ne t’en veux pas vraiment. Avouas-tu, le laissant respirer le parfum de tes boucles dorées quelques instants avant de te préparer à ramasser tes choses et à retourner chez toi, comme vous en aviez l’habitude. Toi qui ne restais que rarement dans ses bras pour la nuit. Il te rattrapa, te forçant à te loger plus près de lui. Sa peau contre la tienne, il t’était difficile de résister. Tu plongeas ton regard dans le sien. M’as-tu vraiment aimé ? Elle baissa les yeux vers son torse qu’elle caressait du bout des doigts. Je veux dire, un jour... m’as-tu déjà aimé? C’était une question qui lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps, mais qu’elle n’avait jamais pu lui poser. Par peur, par manque de moment propice, mais aussi parce qu’elle n’était pas réellement prête à savoir la réponse. Poser la question, c’était accepter qu’il puisse dire non. Maintenant qu’ils n’allaient plus se revoir, du moins de cette façon, elle était prête à entendre la vérité aussi laide qu’elle puisse l’être.
Léo Emerson
MESSAGE : 10382 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @twinny
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: #08 it's payback time + léanche [hot] Dim 19 Aoû 2018 - 23:51
L’adage à retenir de ce soir pourrait être que l’on ne se rend compte de ce que l’on a que quand on est sur le point de le perdre. Alors que Blanche s’était mise à sangloter au creux de ses bras aussi rapidement qu’elle avait poussé son dernier soupire de plaisir, Léo la serrait aussi fort qu’il le pouvait, le coeur aussi lourd qu’une chape de plomb. Il s’en voulait à présent, maintenant que c’était trop tard, maintenant qu’il avait enfoncé le clou assez profond pour bien faire comprendre à la blonde tout le mal qu’il était capable de lui faire, tout l’égoïsme dont il était pourvu. Parce qu’il l’avait pris, son plaisir, tout en sachant qu’elle n’en ressortirait que plus malheureuse. Il avait fait les choses bien, il avait joué le chevalier en armure pour qu’elle se sente comme une princesse. Ses intentions n’étaient pas si mauvaises, mais s’il avait fait preuve d’un peu plus de jugement il aurait arrêté les frais dès le départ, il lui aurait dit sa vérité l’aurait prise dans ses bras puis l’aurait laissé partir, au lieu de prolonger la torture dans cette ultime étreinte bien trop délicieuse. Sentir à présent ses larmes sur son torse lui rappelaient celles qu’elle avait versé des années plus tôt, sur sa serviette de plage quand il l’avait quitté la première fois. Il n’aurait sûrement jamais dû revenir vers elle. Mais elle était en soi une tentation bien trop vive pour l’homme faible qu’il était. Il avait peine à croire qu’elle ne lui en voulait pas, il l’avait brisée, il se servait d’elle depuis tellement d’années alors qu’elle en attendait plus, comment pouvait-elle être aussi clémente envers lui ? Il ne répondit rien, la laissant se ressaisir, assez pour avoir envie de le quitter. Il aurait dû la laisser filer, mais il en était incapable. C’était stupide mais il avait besoin de la sentir près de lui, au contraires de toutes ces nuits où il avait préféré quitter rapidement son lit une fois qu’il avait obtenu ce qu’il voulait. Cette nuit était la dernière et maintenant qu’il en avait conscience c’était peut-être pour cette raison qu’il n’arrivait pas à la laisser. Blanche, toujours aussi docile, se laissa faire de bonne grâce. Pourtant elle planta ses grands yeux, encore brillant des larmes versées, dans le regard du bel Emerson, pour lui poser cette question à laquelle il ne s’attendait pas. Elle avait besoin de savoir, de connaître cette vérité qu’il lui avait toujours refusé et ce soir il était au pied du mur. Elle comprit rapidement son trouble, puisqu’elle baissa les yeux, reposant sa tête contre son torse. Laissant à Léo tout le loisir de se noyer dans ses souvenirs et dans sa culpabilité. Cette question réveilla pourtant un souvenir qui datait de quelques année à présent, un peu plus de trois ans : Il était revenu de Bangkok depuis plus d’un mois, perdu et bouleversé par son voyage de plus d’un an, par sa rencontre avec Billie et le deuil qu’il venait de faire de sa fiancée disparue. Il n’était plus le jeune Léo séducteur depuis longtemps déjà, il se pensait changé, il ne jouait plus avec les filles. Pourtant ce soir là il était allé prendre un verre en solitaire au bar en bas de son immeuble. Il se sentait seul et triste, il avait besoin de côtoyer la foule en ce vendredi soir. Il avait salué quelques amis retrouvés par hasard, tous heureux de retrouver une tête qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps. Et puis, au milieu de cette foule il avait vu cette fille danser sur la piste, son sourire aux lèvres, tournoyant dans sa robe à volant, ses longs cheveux blonds ondulants dans son dos. Il l’aurait reconnue entre mille, Blanche, sa douce Blanche. Elle s’amusait avec ses copines, insouciante. Il l’avait fixé durant quelques secondes avant qu’elle ne capte son regard. ll ne se souvenait plus depuis combien de temps il ne l’avait pas vu mais il avait ressenti cette chaleur, ce sourire qui élargissait ses lèvres sans qu’il s’en rende compte et puis ce besoin d’aller vers elle, comme attiré par un aimant. Ils avaient passé le reste de la soirée ensemble à parler du passé, à refaire le monde, comme deux vieux amis qui rattrapaient le temps perdu. Les semaines qui avaient suivi ils ne s’étaient pas quitté, comme ils pouvaient le faire quelques années plus tôt, parfois ils passaient la nuit ensemble, parfois ils ne prenaient qu’un café. Léo avait fini par retrouvé le sourire et l’envie d’aller de l’avant et tout ça il le devait à Blanche, il s’en rendait bien compte, elle illuminait ses journées par sa seule présence bienveillante. Il allait souvent au cimetière pour fleurir la tombe d’Anna, une fois Blanche était venu l’accompagner. Pour la première fois il n’y avait rien de malsain dans leur relation. Et il avait finit par se rendre compte des sentiments qu’il éprouvait pour son ex, s’autorisant enfin à se dire qu’il ne lui servait à rien de chercher le bonheur ailleurs, qu’il l’avait là, juste devant lui, qu’il n’avait qu’à le cueillir. Le jour où il s’était fait cette réflexion il avait décidé d’inviter Blanche à dîner, pour un rendez-vous, un vrai, pour lui déclarer ce qu’il éprouvait. Ce jour là on avait frappé à sa porte et quand il avait ouvert il avait trouvé Billie, qui lui annonçait qu’elle était enceinte de lui. Cette fille débarquée de Bangkok avait tout bouleversé et jamais Léo n’avait invité Blanche à dîner. Comment aurait-il pu, sachant qu’il avait mise enceinte une autre fille… Il avait finit par oublier ces sentiments qu’il avait éprouvé pour Blanche, succombant à nouveau pour son ex, la mère de son fils. Léo et ses mauvais timings… Il soupira doucement, ce souvenir lui creva le cœur pourtant il ne pouvait pas en parler à Blanche, c’était trop tard, ils s’étaient manqué de peu et à présent il s’apprêtait à reconquérir Grace. Lui parler de ce souvenir ne ferait que raviver l’espoir de Blanche et il avait déjà fait bien trop de mal. Une larme roula sur sa joue sans qu’il s’en rende compte. Comme un crétin qu’il était, il se faisait du mal pour enfouir cette affection qu’il avait à l’égard de la blonde. Fixant le mur face à lui, verrouillant son cœur pour ne pas qu’il explose et serrant la mâchoire pour empêcher ses yeux de déborder il prit enfin la parole. Non… tu n’as toujours été qu’une amie pour moi. Et, par ce pieu mensonge, il lui rendait sa liberté en se donnant le mauvais rôle. Il acceptait qu’elle le déteste, ce serait bien plus simple. Il desserra son étreinte, conscient qu’avec ces dernières paroles il avait certainement sonné le glas de leur nuit ensemble.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Invité
Sujet: Re: #08 it's payback time + léanche [hot] Mar 21 Aoû 2018 - 2:02
Ta relation avec Léo n’avait jamais vraiment évolué. Depuis votre première séparation, cette rupture qui t’avait brisé le cœur des années auparavant et qui t’avait laissé, seule sur la plage, avec ce sentiment de n’être qu’une parmi tant d’autres à ses yeux, rien n’était différent. À nouveau, il était apparu de nouveau dans ta vie sans réellement s’annoncer et aussi rapidement il était reparti. Bien trop souvent, tu avais appris par les bouches commèreuses de la ville qu’il s’était enfin posé, en couple avec une fille, et qu’il avait l’air heureux. Son bonheur, c’était tout ce qui comptait au final. Malgré les déceptions et les faux espoirs, l’envie d’enfin le trouver, son bonheur t’importait plus que n’importe quel autre sentiment. Après toutes ces années, vous étiez au même stade de votre relation houleuse qui s’apprêtait à prendre fin, encore, mais cette fois pourtant tu sentais que cette fin était définitive. Fatidique. Et que jamais tu ne le révérais. Qu’il ne poserait plus jamais ses mains sur toi, ses lèvres contre les tiennes et que seule tu ferais ton chemin. C’était terminé, toutes les choses que tu t’étais mises dans la tête venaient de s’évader, s’évaporer en un claquement de doigts alors que vous partagiez votre dernière étreinte qui te fit crier une fois l’extase terminer. Et rapidement, le sentiment de manque t’envahit. Alors qu’il était près de toi, il te manquait déjà. Il te manquait affectivement, loin de l’aspect physique. Tu n’avais pu contrôler tes larmes, comme une lâche devant lui et sa fierté bien trop grande pour se laisser amadouer par ta peine. Il caressa tout de même tes cheveux, geste que tu savais apprécier, mais qui ne te consolait pas vraiment. Et tu lui demandas ce qui brulait tes lèvres depuis trop longtemps, ce que tu t’étais retenue de demander parce qu’il aurait let ses jambes à son cou si tu avais osé en parler. Si tu avais osé prononcer à nouveau les mots d’amour. Il hésita, trop longtemps à ton gout. Rapidement tu devinais la réponse. Tu te devais d’être forte, sans quoi tu n’aurais pas dû poser la question, mais la vérité était dire à entendre. Il évita ton regard, ton cœur battait beaucoup trop fort, et il te répondit le plus cruellement qu’il le pouvait, égoïstement. Il ne t’aimait pas. Toutes ces années, rien d’autre que de l’amitié n’avait habité votre relation. Alors que pour lui ton propre cœur battait sans cesse. Que tu aurais traversé ciel et terre pour lui. De plus belle, tes larmes coulaient sur tes joues. L’horloge affichait déjà le début de la nuit, mais à présent tu ne voulais plus passer une seconde de plus dans le lit de celui qui avait été autrefois ton amant. Tu avais mal, tu étais blessée par une vérité que tu avais choisi de découvrir. C’était ta faute, pas la sienne, et tu t’en voulais un peu aussi pour ça. Tu t’en voulais de t’être laissé enrôler dans cette histoire beaucoup trop compliquée qui t’arrachait le cœur. À contrecœur, tu te décalas de ses bras pour reprendre ton espace, le froid venait de prendre place dans la pièce. Et, aussi rapidement que tu en avais eu l’habitude précédemment, tu rapatrias tes affaires. Merci d’avoir été honnête avec moi. Tu avais revêtu tes vêtements, prête à le quitter pour de bon. En remontant ton chignon, tu ajoutas :Je pense qu’il est temps pour nous de se dire au revoir... finalement. Tu soupiras entre tes yeux qui se remplissaient à nouveau de larmes. Je ne garde pas d’amertume, je ne t’en veux pas. Même si je suis franchement blessée par la situation. Ce n’est pas ta faute si... malheureusement... tu n’as pas pu développer des sentiments amoureux quelques conques envers moi. Je vais chérir nos souvenirs et disparaître pour te laisser l’espace qu’il te faut, l’espace que j’occupe dans ta vie et qui sera un jour, j’espère, bien investi avec une autre. Tu mérites le bonheur Léo... et je pense qu’il me sera impossible de totalement t’oublier... pour ce que ça peut te faire. Tu déposas un baiser sur son front et, sans te retourner, tu le quittais. Cette fois, c’était toi qui tournais les talons parce que ton cœur en avait assez de se faire jouer de mauvais tour par quelqu’un qui ne savait en prendre soin. Tu aurais pu être malveillante, cruelle à ton tour, tu aurais pu l’insulter ou lui crier par la tête, mais tu avais choisis de te retenir. La petite Blanche que tu étais auparavant avait soudainement disparu, la colère était présente mais tu avais su la contrôler. Et tu sortais de chez lui, le coeur serrer, te remémorant vos instants passés dans cette demeure, dans cette ville. Vos retrouvailles, quelques années à peine avant aujourd’hui, où tu avais senti qu’il s’attachait à toi. A cette fois où, après vous être retrouvés dans un bar de façon insolite, vous ne vous êtes pas quittés d’une semelle, le bonheur parfait qui filait entre vous. Mais tout ça, tout ce que tu pensais avoir partagé avec lui, c’était faux. Un gros mensonge pour seulement t’attirer dans son lit. Pour que tu sois docile et facile. Et maintenant, tu en souffrais. C’est en sanglotant que tu retrouvais le chemin de chez toi, ton appartement qui était vide ce soir comme ton coeur. Et ton lit qui était froid comme le goût que Léo t’avait laissé dans la bouche. Brisée par l'homme que tu avais toujours aimé.