Morning Sickness (PV. Barry)

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Je ne comptais plus les jours depuis mon retour, déjà, un mois devait s'être écoulé que nous étions plongés dans les chaleurs caniculaires de l'été. Trois semaines depuis que Barry et moi nous étions dit la vérité. Après tant d'années à fuir nos sentiments, nous venions à réaliser qu'être en couple n'avait rien de négatif pour notre relation. Au contraire, enfin, nous pouvions être plus naturels, être honnêtes et nous aimer comme on l'entendait. La plus grande différence? Le sexe... beaucoup de sexe. Et je n'allais pas m'en plaindre, car jamais un homme avait sût me donner du plaisir sauf lui.

Le temps avait passé sans que l'on ne passe une journée sans se parler, s'envoyer quelques messages ou qu'on se voit. La plupart du temps, il venait au bateau, je passais chez lui, on allait diner sur ses pauses, je l'accompagnais jusqu'au travail et on se disait à demain. La routine me plaisait, elle me rassurait même. J'avais l'impression, pour la première fois dans ma vie, d'avoir un ancrage.

Un seul problème restait. Alors que je ne lui avais pas tout dit au sujet de mon retour à Bowen, jamais je ne le laissais passer la nuit. S'il m'invitait à dormir, j'arrivais toujours à me défiler d'une façon ou d'une autre. Une partie de moi avait honte et culpabilisait de ne pas être capable de lui dire la vérité. Allait-il croire que j'étais faible? Ne m'avait-il pas dit à l'aéroport le jour de mon retour que pleurer ce n'était pas pour nous?

Ce soir, par mégarde, je m'étais assoupie dans ses bras. Nos corps nus enlacés, j'avais baissé ma garde, me laissant glisser dans un sommeil aux apparences paisibles. Épuisée et pour la première fois, je m'étais endormie naturellement, sans somnifère.

Le petit matin venant, je me réveillais d'un cauchemar en sursaut. Trempée par la sueur, à peine j'avais eu le temps de me rendre à la salle de bain. L'abdomen secouer par les hauts le cœur, l'estomac vide, plus rien ne venait à mes lèvres. Resserrant le drap autour de ma poitrine, tentant de respirer normalement, mais incapable de me calmer, une autre vague de nausée m'assaillait violemment. Les larmes inondaient involontairement mon visage alors que doucement, je revenais à la réalité, les joues et les yeux rougirent par l'effort, je m'asseyais sur le sol, m'appuyant contre le mur pour souffler...

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Je ne comptais plus vraiment les jours, depuis le retour d'Arizona c'était comme dans un rêve et c'était même bien mieux depuis que nous avons mit les choses aux claires entre nous. Nous avons tous de même réussi à passer ce cap de simple amis pour enfin ... être un couple. Ce n'était pas trop différant de notre ancienne relation, on continue encore à ce parler, à rire, à ce chamailler comme deux gamins, mais il y a aussi ce côté plus tactile entre nous. Les baisers, les câlins, les moments bien plus intimes viennent s'ajouter et je crois que je n'ai jamais était aussi heureux de toute ma vie. Je ne me suis jamais vu avec quelqu'un d'autre qu'Arizona, alors me dire qu'aujourd'hui elle fait partie de ma vie c'est encore étrange mais ça me plait énormément comme idée. Ça fait trois semaines que nous formons ce couple, trois semaine depuis son retour et tous semble ce passer à merveille. On ce connait depuis tellement longtemps qu'on a passé ce cap de faire connaissance et tous le reste ... entre nous les choses ce font même de façon plutot naturelle. On ce voit souvent, il ne ce passe pas un jours sans qu'on ce parle et je dois dire que j'aime notre relation actuelle. Je passe la voir quand elle ne vient pas ... on mange ensemble quand j'ai une pause et quand j'ai finis de bosser je la retrouve toujours, à chaque fois que j'ai du temps libre. Bref, notre histoire à tous de parfaite.

Seul petit bémol et je ne comprend pas trop pourquoi, elle refuse qu'ont passe les nuits ensemble. A chaque début de soirée, elle trouve toujours un moyen de s'éclipser, de fuir en donnant des raisons parfois bidon. Je ne comprend pas toujours pourquoi elle chercher à fuir et elle ne me donne jamais vraiment d'explication. J'ai essayé plusieurs fois de la retenir, mais Arizona trouve toujours un moyen de filer. Sauf ce soir, après le boulot, je lui ai demandé de passer chez moi, histoire qu'on passe la soirée ensemble comme toujours. Un dîner, un film, avant que les choses ne dérapent et qu'on finissent dans le même lit un fois de plus. Je m'attendais déjà à ce qu'elle tente de fuir, mais ... contre toute attente elle avait finit par s'endormir dans mes bras et je ne mis pas longtemps avant de m'endormir moi aussi. Et la nuit ce déroulait plutot bien, très bien même pour ma part jusqu'à ce que je me réveille. Jetant un coup d’œil au réveil il était quatre heure, il faisait encore sombre dehors et j'étais surtout seul dans mon lit. - Arizona ? A t'elle osé ma laisser là ? Partir sans un mot comme pourrait le faire un simple coup d'un soir ? Attrapant le premier vêtement que j'avais sous la main, un pantalon de jogging, je sors de mon lit pour partir à sa recherche. Mon appartement n'est pas très grand et je n'ai pas besoin de beaucoup de temps avant de remarquer la lumière sous la porte de la salle de bain. - Arizona ? Tu es là ? Est ce que ça va ? Dis je plutot inquiet. Je pouvais l'entendre de l'autre côté, sa respiration assez forte comme si ... elle était en plein malaise. - Je peux entrer ?

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by Wiise

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Ma respiration était courte, bloquée par un étau qui la rendait pénible et douloureuse. Je devais me calmer et revenir à la réalité. Essayant de chasser ces images qui me replongeaient dans le passé, je retenais mon souffle involontairement, toussait et recommençait. Comme toujours lorsque ça arrivait, je peinais à me contrôler ou à me résonner. Inspirer! Expirer! Deux choses que devraient m'être si évidente, mais qui me sont encore impossible. Ma gorge se serrait, les maux de coeur m'assaillaient et même si la douleur était dans ma tête, je la ressentais comme le tranchant d'une lame sur la chaire, vive et soudaine.

De l'autre côté de la porte, la voix de Barry me parvient. Ma nervosité montait en flèche de le savoir réveillé. Je devais me ressaisir un minimum pour lui répondre, mais j'étais paralysée par la peur. Essuyant mon visage avec mes mains, j'essayais de masquer les preuves bien que ce soit irréaliste. En ce moment, j'étais loin d'être la fille qu'il connaissait. L'Arizona au caractère bien trempé et qui n'avait peur n'avait rien à voir avec la femme qui se trouvait sur le plancher de sa salle de bain. Prenant un mouchoir, j'essuyais ma bouche avant de lui répondre du tac au tac alors demandait s'il pouvait rentrer.

"Non..."

Ma voix était ferme, presque cassante. Je ne voulais pas qu'il me voie dans cet état ou qu'il sache que j'étais malade. J'avais honte de cette faiblesse. En tant que médecin, je m'interdisais d'être atteinte de ce mal psychologique. Je devais soigner et non pas me faire soigner...

Me relevant, j'attrapais un linge pour m'essuyer le visage avec de l'eau. Sans aucun maquillage pour le cacher, on voyait clairement les pétéchies qui résultaient de l'effort de vomissement. Regardant mon reflet dans la glace, je constatais à quel point j'avais une sale tronche. Prenant quelques secondes de plus pour me remettre dans un état plus acceptable, me brossant les dents et replaçant mes cheveux un minimum. Je finissais par me résoudre à ouvrir la porte pour faire face à Barry. J'allais lui mentir, jamais je n'avais menti à mon meilleur ami et là, sans même considérer les conséquences, je camouflais la vérité.

"Excuse, je ne voulais pas t'inquiéter. J'ai souvent la nausée depuis quelques jours... "

Je me mordais la lèvre, espérant qu'il soit satisfait de cette explication et qu'il m'invite à retourner au lit. Pour moi, la nuit était terminée et j'allais probablement veiller jusqu'au lever du soleil. Je dormirais la nuit prochaine...

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Je venais de me réveiller, seul dans ce lit alors que ma blonde c'était endormie auprès de moi. Il est tous juste quatre heure et pourtant cette place est vide à mes côtés, de quoi me poser des questions. C'est pourquoi je pars tout de suite à sa recherche pour savoir ou elle est. En regardant rapidement dans la chambre, je constate que ses vêtements sont toujours là, donc elle n'a pas pu aller très loin. D'autant plus que le draps du lit à disparu lui aussi. En avançant un peu plus dans le couloir pour rejoindre le salon, j’aperçois tous de suite de la lumière sous la porte de la salle de bain. Forcément, je me doute qu'elle ce trouve à l'intérieur. Frappant contre la porte, elle ne me répond pas de suite et très franchement ça m'inquiète un peu. Posant ma main contre la poignet je tente de l'ouvrir mais elle est verrouillée de l’intérieur, d'ailleurs elle m'interdit de rentrer. - Ok, qu'est ce qui ce passe ? Tu va bien ? Arizona ? C'est la première fois qu'elle me fait ce genre de coup, d'ailleurs je ne comprend pas trop ce qu'elle fait, ni pourquoi elle refuse que j'entre. Ce silence reste vraiment pesant, je sais qu'elle est de l'autre côté de cette porte, pourtant elle ne fait pas un bruit. Reculant doucement, je me cale contre le mur du couloir alors que je l'entend enfin bouger de l'autre côté sans pour autant sortir tout de suite de la pièce. - Dis moi ce qui ce passe, ça m'inquiète un peu tu sais ! Après quelques instants elle ce décide enfin à ouvrir la porte et pointer le bout de son nez en s'excusant déjà. - Wow attend ... L'attrapant par la main, il l'attira vers lui pour la fixer un peu plus en détail. - Tu es sur que c'est qu'une simple nausée ? Tu as l'air vraiment mal ! Il avait entendu sa respiration, comme si elle était paniquée et il savait ce que c'était, en tant que pompier il avait a faire à des gens paniqués tous les jours. Posant sa main contre sa joue pour la caresser avec tendre, puis recoiffer ses long cheveux blonde il reprit. - T'a fais un cauchemars ? Demande t'il soudainement en la fixant avec tendresse. Il ne voulait pas ce moquer d'elle ou quoi que ce soit d'autre. - Tu veux boire quelque chose ? Un verre d'eau ou autre ?

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J'aurais voulu lui donner la réponse qu'il voulait, être honnête avec l'homme qui partageait maintenant ma vie. Tant et aussi longtemps que je le tenais à l'écart, j'avais l'impression de garder le contrôle. S'il venait à savoir, il changerait sa manière d'agir avec moi. Je ne voulais pas devenir une victime à ses yeux. Mais il me connaissait trop bien, il me remettait en doute. Dans l'obscurité, il m'examinait d'un regard sévère et m'obligeait à m'approcher. Incapable de le supporter, je détournais la tête préférant fixer mon attention sur nos doigts entrelacés. Sa présence m'est réconfortante, je pouvais sentir les battements de mon coeur se ralentir peu à peu jusqu'à ce qu'ils retrouvent un rythme plus normal.

"C'est peut-être un virus, un truc du genre."

Essayais-je encore de me convaincre que j'allais pouvoir lui faire avaler ça. Mais sa main vient trouver ma joue et me fait tressauter. Son geste était pourtant si doux et malgré mon mouvement de recul, ses doigts trouvaient la ligne de ma mâchoire pour se glisser avec tendresse dans les mèches blondes entremêlées. Je n'avais même pas besoin de lui dire qu'il devinait par lui-même. D'un coup, je me sentais un peu idiote. Il savait. Il était pompier, il en avait déjà vu d'autres avant moi.

"Je vais bien... ça va passer."

Reprenais-je, me voulant rassurante et tentant toujours d'éviter le vif du sujet. Il se montrait compatissant, prêt à m'écouter, mais j'esquivais. J'avais du mal à bien réfléchir et à être rationnelle, encore sur la corde raide et effarouchée par mes craintes. D'un léger hochement de tête, j'acceptais de le suivre jusqu'à la cuisine pour prendre un verre d'eau. Trempant mes lèvres dans le liquide froid, j'avalais de petites gorgées. J'étais plus calme maintenant, les visions avaient disparu, mais j'étais toujours tendue.

"On devrait retourner se coucher? Tu travailles demain, tu vas être fatigué."

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Je suis loin d'être stupide, je vois bien que quelque chose ne va pas, alors oui elle peu simplement être tombée malade, mais elle allait très bien le soir même ! Je voulais bien croire au "virus" seulement c'était un peu gros comme excuse, pourtant elle faisait tous pour donner le change. Je la fixais, en faite je cherchais surtout à comprendre ce qui n'allait pas, je chercher surtout le moindre indice qui pourrait m'aider à la comprendre. Seulement à chaque fois que je tentais de comprendre, elle changeait de sujet. Sans ce rendre compte elle me poussait à comprendre que quelque chose n'allait vraiment pas oui ! Je me montrais pourtant le plus réconfortant possible, le plus compréhensif surtout. - Un virus tu crois ? Je tente de donner le change moi aussi mais je ne crois pas un seul mot de ce qu'elle vient de me dire et son regard fuyant me prouve que j'ai raison de me douter. Elle est fébrile, quand je viens poser ma main contre sa joue elle sursaute légèrement, comme si elle craignait que je lui fasse du mal ou ... je ne sais pas vraiment en faite. Replaçant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, je la fixe toujours avec tendresse, douceur. Je ne lui veux aucun mal bien au contraire ! - D'accord ! Je n'en crois pas un mot, mais je vois bien qu'elle ne souhaite pas en parler, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je ne peux que me montrer compréhensif avant de lui proposer d'aller boire un verre d'eau ou quelque chose d'autre. Lui donnant le verre, je ne la quitte toujours pas des yeux malgré la peine ombre qui régnait dans l'appartement. - Non, enfin oui si tu veux on peut retourner au lit mais je pourrais pas me rendormir. Surtout en te voyant dans cet état ! Et puis une fois réveillé, je ne suis pas ce genre de personne capable de retrouver le sommeil, maintenant que j'avais les yeux grands ouvert, il était juste impossible que je m'endorme de nouveau. - Ça va mieux ?

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by Wiise

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"Je ne crois pas, non..."

C'était vague mais pour l'instant, c'était tout ce que j'étais prête à lui avouer. Peu à peu, je buvais jusqu'à la moitié du verre. J'étais préoccupé et assaillit par une foulée de pensées. Devais-je lui dire la vérité au risque de faire face à son jugement ou continuer à lui mentir et risquer les représailles? J'aurais simplement préféré évité qu'il me voit dans cet état. Je déposais le récipient sur le comptoir et resserrait le drap qui était la seule chose qui me couvrait. J'étais encore nerveuse mais je me sentais déjà mieux. J'avais encore du chemin à faire avant d'être rétablit et probablement que lorsque j'aurais accepté ma condition, la guérison serait plus facile.
Il m'avouait qu'il ne dormirait pas, surtout après ce que je venais de lui faire vivre. Il était trop inquiet pour trouver le sommeil. Comme lui, je n'allais pas être capable de m'endormir et c'était déjà un miracle que je l'aie fait plus tôt.

"Ça va..."

Répondis-je alors qu'il s'enquérait à nouveau de mon état. Maintenant, il me restait qu'à lui prouver.

"Je vais aller prendre une douche..."

Je voulais me laver les cheveux et faire disparaitre toutes les traces de cet épisode. Je m'en allais, contournant le comptoir lunch et me retournant avant de disparaitre dans le cadre de porte.

"Si tu ne dors pas, tu peux te joindre à moi."

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Bien sur que ce n'est pas un virus, elle le confirme elle même ... je le savait tout autant qu'elle pourtant je ne dis rien. Je me contente de la regarder, de la fixer du regard sans oser dire quoi que ce soit. Comme si j’espérais lire en elle, y trouver la réponse, alors que je savais parfaitement qu'elle ne me dirait rien, pas ce soir en tous cas. Les bras croisés, je voulais m'assurer que tous allaient bien pour elle, une dernière fois avant que nous retournions dormir ou plutot faire semblant. Je ne peux m'empêcher de me poser des question à son sujet. Avant d'être ma petite amie, Arizona était avant tous ma meilleure amie. La personne sur qui je pouvais compter plus que n'importe qui au monde. Elle pouvait tous à fait me faire confiance et pourtant ce soir j'ai la sensation qu'elle ne me fait pas confiance. J'ai la sensation qu'elle me cache quelque chose. - Très bien, je veux juste m'assure que ça va ! Je t'avoue que je suis un peu inquiet. Pourtant, mon visage garde toujours cette expression, je suis ferme, méfiant ... mais elle le sait ! Elle me connait et c'est pourquoi, une fois de plus elle change de sujet, prétextant avoir besoin d'une douche. Ce drap autour de son corps, elle ce dirige lentement vers la salle de bain, me proposant même de la rejoindre comme je n'avais pas le cœur à aller dormir. Un rictus ce dessine sur le coin de mes lèvres. - C'est sur qu'en me proposant ce genre de truc je ne risque pas de dormir. Souriant plus franchement, j'avance doucement pour la rejoindre dans la salle de bain. L'attrapant par la taille, je l'attire doucement vers moi pour aller capturer ses lèvres dans un tendre baiser. Puis l'enlaçant doucement je recule mon visage du sien avant de reprendre. - Tu ne me cache rien ?

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by Wiise

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L'inquiétude se lit sur les traits de son visage. Il me connait trop et sait que je ne dis lui dit pas toute la vérité. Il m'observe, me détaille de son regard opalescent, essayant de percevoir un indice. En apparence calme, il n'y a que mes yeux encore rougis qui me trahissent. J'acte, je mens, je fais comme si rien n’était. Pourtant, il m'a démasquée, entendu, il a vu dans quel état j'étais. À l'intérieur, mes tripes se serrent encore, mais je reste impassible. Mon orgueil est plus fort que les nausées. Il me faut simplement changer de sujet, trouver une diversion, car je n'arriverais pas à le convaincre de quoi que ce soit. Ma proposition semble lui plaire. Une douche saurait nous faire le plus grand bien à tous les deux. L'eau chaude ferait tomber la poussière, déliant nos muscles de toute cette tension. Sa réponse fait naitre un léger sourire au coin de mes lèvres. Ce qui implique nos corps nus et entrelacés à toujours raison de le convaincre.

"Viens!"

Je m'éloigne, il me rattrape et me retient doucement par la taille. Dans son étreinte, il vient déposer ses lèvres sur les miennes, m'embrassant avec douceur. J'y réponds, avec amour, je goute à sa peau, à sa bouche un peu rugueuse et gercée par les conditions de son travail. Il m'emprisonne dans ses bras, me force à fixer mon regard au sien et tout de suite, revient à l'assaut. Encore, je fuis, tourne la tête et sens la vitesse des battements de mon cœur augmenter en flèche. Mais bien sûr que je lui cache quelques choses! Et c'est bien la raison pour laquelle j'essaie d'éviter le sujet depuis tout à l'heure.

"J'ai fait un cauchemar c'est tout..."

Commençais-je, incapable de lui faire face alors que j'affrontais mes propres démons en lui avouant cela. Comment lui expliquer et lui faire comprendre ce que je vivais? Accepterait-il que la Arizona qu'il avait laissé sur le pont à New-York, n'était plus la même qu'à ce jour? Allait-il être en colère de savoir que je n'étais pas vraiment revenue de gré?

"Je fais toujours des cauchemars, je vis ce qu'on appelle le symptôme de reviviscence. Et... je ne dors pas très souvent, et j'évitais surtout de dormir avec toi parce que, je ne dors pas ou bien si je dors, c'est généralement ce qui arrive... Je me réveille en panique, je vomis, je tremble, j'ai peur et je panique. "

D'un coup, je prends un ton plus professionnel. Comme celui que j'utiliserais avec un patient pour lui expliquer son diagnostic. Ça me permet de me détacher et de parler de façon impersonnelle. Ainsi, j'ai l'impression de me protéger...

" Le campement où j'étais a été victime d'une attaque à la bombe... Je suis rentrée parce que je ne pouvais plus rester là-bas. On m'a obligée."

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Une simple douche n'allait pas le faire oublier ce qu'elle venait de me faire vivre, j'étais réellement inquiet pour elle mais pourtant elle continuait de me ménager, elle ne semblait pas avoir envie de tous me dire. Je ne sais pas pourquoi, nous n'avons jamais eu de secret l'un pour l'autre et le fait qu'on soit en couple aujourd'hui ne doit pas changer quoi que ce soit, je veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous. Mais elle fuit, elle change de sujet, elle me propose même d'aller prendre une douche avec elle, une proposition que j’accepte volontiers avant de la suivre sans me faire prier. Mais je la rattrape par la taille pour l'attirer de nouveau vers moi et l'embrasser tendrement, un baiser qu'elle prolonge quelques secondes. Mais ce n'était qu'un leurre pour l'attirer, pour pouvoir l'attraper dans mes bras et la forcer à me regarder et surtout m'expliquer. Reculant doucement mon visage, je plonge mon regard dans le sien avant de renouveler ma question. Me cache t'elle quelque chose ? Le but c'est de la faire culpabiliser jusqu'à ce qu'elle m'avoue la vérité. Elle finit par m'avouer qu'elle à fait un simple cauchemars. Arquant les sourcils, mon regard reste posé sur elle. - Un ... simple cauchemars, c'était un virus tous à l'heure et maintenant c'est un cauchemars, bien ... on avance doucement ! C'était un bon début mais maintenant elle devait lui dire la suite et elle ne tarde pas à le faire malgré qu'elle ne parvienne pas à garder son regard planté dans le sien. Le problème semblait venir de bien plus loin que je ne le pensais. C'était à cause de ce qu'elle avait vécu là bas, l'enfer de la guerre ... et comme toujours de soldat elle n'en n'était pas revenue indemne. - Ne me parle pas avec ton dialecte de médecin ... tu sais que j'arrive pas à suivre quand tu fais ça ! Et pourquoi tu ne m'as rien dis ? J'aurais ... enfin, tu me connais ! Alors que je cherchais à capter son regard, le vois bien qu'il y à encore quelque chose et elle finit par m'avouer ce qui a provoquer tous ça chez elle. La bombe, le campement mais surtout le fait qu'elle a était forcée de rentrer ! Sinon ... elle ne serait pas là aujourd'hui. Baissant la tête sans savoir quoi lui répondre, je me détache doucement d'elle. - Je suis désolé ... mais tu aurais dû m'en parler ! Je ... c'est normal que tu ai du mal à revenir à la réalité après avoir passé autant de temps là bas mais c'est finit maintenant ! Je suis là ! Et toi aussi tu est rentrée ! Tous va bien !

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by Wiise

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J'ai envie de le taper quand il s'amuse à me faire remarquer ma tentative raté de lui faire avaler qu'il s'agissait d'un virus. Oui, j'avais essayé de lui mentir mais je l'avais principalement fait pour me protéger et le tenir loin de tout ça. Ce fois-ci, je ne m'en sortirais pas. Ses bras me retiennent en étaux et il m'accule au mur, me sermonnant de son regard le plus persuasif. Il me reproche de jouer les professionnels et au fond, il n'a pas tord de le faire. Mon regard s'abaisse, je me sens incapable de supporter un éventuel jugement de sa part. Il s'agit de peur alors que je sais très bien que Barry ne serait pas le genre d'homme à s'effaroucher devant un tel diagnostique. Je hausses les épaules quand il me demande de lui expliquer pourquoi est-ce que je ne lui avais rien dit. La peur? L'orgueil? Un peu des deux?

"Je ne l'acceptes pas encore moi-même..."

Répondis-je honnêtement. Je n'étais pas prête à m'avouer malade et a accepter d'être devenue une patiente aux yeux de mes confrères. J'avais tout misé sur ma carrière et maintenant que je ne pouvais plus l'exercer, je me retrouvais face au vide. Heureusement pour moi, Barry avait été la dès le premier jour, m'attendant à l'aéroport me donnant une raison de croire qu'il y avait autre chose que le travail. Petit à petit, sans même le savoir, il était ma raison principale de rester dans les parages. Il était encore trop tôt pour savoir si un jour je pourrais pratiquer la médecine à nouveau, mais d'ici là, j'apprenais à vivre autrement.

"Je sais Barry. Tout va bien, jusqu'au moment où ça ira pas... Je ne voulais pas t'impliquer là dedans, tu en as déjà assez au travail et je ne voulais pas t'inquiéter inutilement."

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Enfin elle ose me dire ce qu'elle ressent, enfin elle ose me parler du véritable problème. Et finalement, je me rend compte que j'aurais du m'en douter, elle tente bien de me perdre en utilisant ses termes de médecine, je supporte pas quand elle fait ça ! Ça me donne l'impréssion d'être idiot, ou alors qu'elle tente de me perdre dans des explications qu'elle seule peu comprendre. Mais tous ce que je comprend c'est que les souvenirs de la guerre sont en train de lui faire du mal et je ne supporte pas du tout cette idée. C'est à cause de ça qu'elle perd le sommeil et qu'elle refuse de passer ses nuits auprès de moi. Mais enfin, pourquoi ne m'avait elle rien dit avant ? Pourquoi était elle restée dans le silence alors que je pouvais parfaitement comprendre ce genre de chose ! Je ne suis pas médecin, mais pompier, je sauve aussi des vie et je suis capable de comprendre ce genre de traumatisme. Je n'ai pas vécu les même horreurs qu'elle mais je sais ce que c'est. - Je vois ... Soupirai je en venant déposer ma main contre sa joue. Avouer une faiblesse ce n'était jamais simple, s'avouer malade non plus ! Mais rester sans rien faire n'était pas la solution non plus. - Hey, je suis avec toi maintenant, tu n'es pas toute seule Arizona, tu peux tous me dire, tu dois tous me dire ! Et quand tu me dit rien je m'inquiète encore plus ! Je ne suis pas un ennemis, au contraire, je suis l'unique personne qui veut son bien. - On va régler ça d'accord ? Demain ! On ira voir quelqu'un avec qui tu pourra en parler ! Je te promet qu'on va régler ça d'accord ?

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by Wiise

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Tout ce qu'il veut c'est m'aider. Il m'offrait même que, dès ce matin, nous irions à la recherche de quelqu'un à qui en parler. L'attention était appréciée mais je ne pouvais pas l'accepter. Je ne voulais pas qu'il me traite comme une autre, qu'il se préoccupe de ma maladie... Pour lui, je souhaitais être sa meilleure amie, son amoureuse, rien de plus, rien de moins. Ça m'horripilait qu'il puisse me prendre ainsi en pitié.

"J'irai nul part."

Le coupais-je, ferme et non-négociable. Je savais trouver toute l'aide dont j'avais besoin et avec l'armée, on m'assurait déjà un certain suivit, qui, pour l'instant, me suffisait.

"Je suis une adulte, je peux prendre soin de moi toute seule. Ne fait pas comme ma mère et mon père, parce que sinon, je vais m'en aller. Je n'ai pas besoin d'être chaperonné."

Insistais-je peu contente de la tournure que prenait cette discussion. Je me renfrognais et ne répondais plus aux caresses qu'il me faisait. Un peu plus et je pliais bagage pour aller terminer la nuit chez moi, dans mon voilier.

"Demain, tu vas agir comme tous les autres jours et faire comme si rien était."

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Je ne voulais que l'aider, mon but n'était pas de la mettre mal à l'aise ou qu'elle ce sente prise au piège. Je ne souhaitais que lui venir en aide ! J'étais prêt à tous et n'importe quoi pour elle. Je me doutais que ce n'était pas forcément facile ce qu'elle vivait en ce moment. Des souvenirs douloureux, cette crainte qui ne devait jamais la quitter. Pourquoi n'avait elle rien dit avant ? Pourtant, lorsque je lui propose une solution, elle refuse tout de suite. Cet air soudainement froid et réticent, elle refuse ... elle ne voulait aller nul part ! Comme si ... elle refusait mon aide et ce n'est pas juste une impression ! Elle refuse mon aide. Elle me coupa même dans mon élan comme pour me faire comprendre que je n'avais pas mon mot à dire. - Arizona ... Tentais je mais sans succès, ce n'était pas négociable ! Je n'avais visiblement pas mon mot à dire sur le sujet et elle vient de me le faire comprendre. - Mais il n'est pas question de te chaperonner ! Tu n'es pas toute seule Arizona ! Et je suis là ! Je veux juste t'aider, être là pour toi ! Rien de plus ! Seulement, plus je tentais de la rassurer, de lui montrer mon soutient, plus elle ce renfrognait, plus elle cherchait la fuite, une issue. Elle m'imposait même d'agir comme si de rien n'était. Un ordre que je n'apprécie pas et que je ne suis pas sur de pouvoir suivre. - Je te demande pardon ? Agir comme si de rien n'était ? Demandai je presque choqué qu'elle puisse me demander un truc pareil. Reculant doucement sans trop savoir quoi lui répondre, je détourne le regard. - Et toi ? Qu'est ce que tu va faire ? Faire comme si tous allais bien aussi ?

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