Tu m'as manquée ! Arizona&Barry

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Tu m'as manquée
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C'était comme un rêve, j'arrive pas du tout à me faire à l'idée et pourtant c'était le cas. Mes mains sont moites, mon cœur bat la chamade, je pouvais déjà le sentir s'affoler dans ma poitrine alors que j'approchais doucement mais surement de l'aéroport, j'allais retrouver d'ici peu ma meilleure amie, ma blondie, l'amour de ma vie. Combien de temps ça fait ? A vrais dire, je n'ai pas compté les jours depuis son départ parce que c'était déjà bien assez douloureux comme ça de la voir s'en aller ! Le pire dans tous ça c'est que le jour ou elle m'a annoncé son départ j'étais prêt à lui dire tous ce que je ressentais pour elle ! J'avais même préparé tous un discours pour lui dire combien j'étais fou d'elle ! Je ne voulais plus qu'elle soit mon amie, mais bien plus que ça ! Seulement, pile ce jour là, elle aussi avait eu quelque chose à me dire ... et c'était loin d'être une bonne nouvelle, pour moi en tous cas. Mais je tenais bien trop à elle pour l'empêcher de vivre ses rêves ! Je l'aimais et dans le fond je crois que je l'aime encore seulement j'ai toujours refusé de la privé de quoi que ce soit pour ... nous ! Une relation qui n'aurait peu être pas fonctionné. Est ce que ça a changé après autant de temps ? Je pense qu'Arizona à toujours fait partie de la vie, j'ai toujours eu des sentiments fort pour elle, même à l'autre bout du monde elle restait malgré tous celle que j'aimais mais je n'ai jamais eu le courage de lui dire. Pourtant, la vie m'offrait une nouvelle chance de lui dire puisque aujourd'hui, Arizona était de retour ! C'est ce qu'elle avait finit par n'annoncer alors que je ne m'y attendais pas du tous ! Un message qui m'avait laissé figé sur place avant que je ne réalise que dans quelques heures elle serait de nouveau auprès de moi ! C'est comme si un truc c'était déconnecté dans ma tête et je n'avais pas mit longtemps avant de sauter dans ma vieille mustang pour foncer à l'aéroport. Entre l'impatience et la peur, je ne sais vraiment pas dire ce que je ressent mais je ne peux plus reculer maintenant que je suis sur le parking. Les mains sur le volant que je serre entre mes doigts, le regard fixe devant moi, je prend une dernière grande inspiration avant de sortir de ma voiture pour me diriger d'un pas décidé vers le hall, le quai de débarquement. Elle avait embarquée juste derrière après m'avoir envoyé le message et si je comptais bien, elle allait arriver d'ici quelques minutes. Mon regard ne pouvait pas s'empêcher de balayer les lieux, espérant sans cesse croiser celui de la blonde de mon cœur, pourtant ... je savais qu'elle n'était pas encore là, sinon elle m'aurait déjà trouvé ! J'étais planté là, les yeux rivé sur ce quai dans l'espoir de la voir débarquer, l'impatience qui ne faisait que monter crescendo.

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by Wiise

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Bowan. La maison. Je reviens chez moi, après tant d'années passées outre-mer. Sur le même vol que moi, plus d'une cinquantaine de militaires se tarde de retrouver leurs proches. Comme moi, ils ont de la chance, ils sont vivants et maintenant loin du danger. À l'atterrissage, je peine encore à réaliser que nous sommes rentrés. Par les fenêtres, j'aperçois ces paysages qui m'ont vue grandir et de suite, je me sens plus légère. Dans une heure, je serai chez mes parents, dans mon lit, entouré de gens que j'aime. Au calme... pour surmonter la tempête.

Si j'en croyais mon supérieur, jamais je ne pourrais retourner sur le terrain. Peut-être arriverais-je à réintégrer un hôpital, mais on m'avait vivement conseillé d'accepter une la préretraire qu'on m'offrait. À l'intérieur, je n'étais pas prête à accepter de passer le reste de mes jours à rien faire. J'avais trop sacrifié pour ce travail pour en finir comme ça. En attendant ma guérison, mes parents m'avaient offert de me loger. Éventuellement, quand chaque claquement de porte ne ferait plus sursauter, je trouverais un appartement. D'ici là, j'avais du chemin à faire et en tant que médecin, j'étais bien placer pour savoir que le rétablissement serait long. Avant de sortir de l'avion, je prends un cachet et termine ma bouteille d'eau. Je suis tellement nerveuse que ma respiration me fait mal, mes jambes veulent flancher et mes mains tremblent.

J'attrape mes affaires sur le carrousel, un sac de sport, un backpack et une valise sur roues. C'est l'essentiel et tout ce qui me reste. Je prends mon téléphone portable et commence à signaler le numéro de la compagnie de taxi en me frayant un chemin dans la foule. À gauche, un de mes collègues retrouve ses enfants, à droite, un autre, plus jeune, retrouve ses parents. Pendant un instant, je regrette d'avoir insisté pour ne pas déranger ma famille. Je les jalouse secrètement.

J'avance vers la sortie quand je l'aperçois. Il n'a pas changé, il n'a pas pris un cheveu gris, il est toujours aussi grand et imposant. Je dois contrôler la joie qui s'empare de moi et cette envie soudaine que j'ai, de courir vers lui et de lui sauter dans les bras, de le serrer... de l'embrasser. Je me fais violence et m'approche lentement, me faufile jusqu'à lui et là, seulement là, je laisse tomber mes sacs au sol et l'interpelle.

"Barry... »

Je me lance dans ses bras. Ma voix est presque cassée par l'émotion. La surprise me partage entre plusieurs états d'âme. Si rien n'égale le bonheur que j'ai de le revoir, une petite voix me donne envie de lui reprocher de ne pas m'avoir dit qu'il viendrait. Je ne suis pas préparée, je suis fatiguée, à fleur de peau et je me sens vulnérable en sa présence. Les larmes inondent mes joues et je m'enorgueillis de ne pas vouloir le laisser me voir pleurer. Mes bras autour de ses larges épaules, je m'accroche à lui comme à la vie, mon meilleur ami m'a manqué plus que je ne me le serai imaginé.

"Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fais ici? "

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Je commençais vraiment à trouver le temps long et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher d'être anxieux, impatient, mais j'avais peur aussi de la revoir ! On ce parlaient très souvent elle et moi, quand c'était possible pour elle bien sur ! J'étais sans arrêt inquiet pour elle, peur qui lui arrive quelque chose là bas ... la guerre c'est cruel, c'est horrible et elle était là bas pour sauver des vies au péril de la sienne ! Combien de fois j'ai eu peur qu'on m'annonce sa disparition ... fort heureusement aujourd'hui, elle est de retour et j'en suis fou de joie, même si ça me fait aussi très peur de la revoir. Frottant mes mains sur les poches de mon jeans, j'attrapa son téléphone dans le fond de ma poche pour voir si je n'avais pas eu de message. Elle ne savait pas que j'étais là ! A l'attendre avec cette folle impatience, en même temps je n'avais pas prit le temps de répondre à son message, ça avait juste fait tilt dans mon cerveau, un flash me disant que l'amour de ma vie était de retour en ville ! J'avais tous abandonné pour venir ici et attendre ... attendre qu'elle arrive. Les minutes défilaient, les gens passaient mais il n'y avait toujours aucunes traces de ma blonde préférée. Jetant un nouveau coup d’œil à l'heure, je prit une grande inspiration tout en essayant d'imaginer nos retrouvailles. Je n'avais pas du tout la moindre idée de comment tous ça allait ce passer ! Est ce qu'elle serait aussi heureuse que moi de me revoir ? Serait elle aussi contente de revenir en ville après autant de temps là bas ... j'avais pu lire pas mal de truc sur le sujet, certains soldats ne pouvait pas réussi à retrouver une vie normal après avoir connus l'enfer ... c'était un peu le même processus pour nous les pompiers mais certainement en moins pire. Des militaires venaient de débarquer, ça devait surement être son vol, ou pas d'ailleurs. De là ou je me trouvais, je pouvais voir les retrouvailles écoutantes des soldats enfin de retour au pays. Ils retrouvaient leurs enfants, leur moitiés, leur famille tous simplement. Me retournant brusquement en entendant cette voix si familière. Elle était là ! A quelques pas de moi ! Tous de suite, un large sourire ce dessine sur les lèvres alors que je tendais déjà les bras vers elle pour l’accueillir comme il ce doit. - Comme je suis content de te voir ! Je la serrais autant que je le pouvais, parce que oui ! C'était un véritable réconfort de l'avoir dans mes bras, un bonheurs inexplicable. Je n'ai pas la larme facile mais mon cœur bat à toute allure. - Je suis venue te chercher pardi ! Quand j'ai su que tu revenais j'ai tous de suite sauté dans ma voiture pour venir t'attendre ici ! Reculant doucement pour pouvoir plonger mon regard dans le sien, je voulais surtout m'assurer qu'elle allait bien, physiquement en tous cas ! - Tu m'as manqué Arizona !

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Je le serrais fortement, me confortant dans ses bras, respirant cette odeur de gel douche qui empreigne ses vêtements. Je me reculais d'un pas, lui redonnant sa liberté. Du revers de la main, j'essuyais ses larmes rebelles qui roulent sur mes joues. On me connait pour être plus solide, Arizona n'est pas le genre de fille qui pleure pour rien. C'est la joie de le revoir qui me fait cet effet, le réconfort de ses bras. Il m'observe, comme pour s'assurer que je vais bien, que je suis entière et qu'il ne me manque aucun morceau. Son attention me fait rire, d'autant plus qu'il me répond d'un ton bonasse. Il n'a pas changé, toujours le même homme, valeureux et chevaleresque. Prêt à monter sur son destrier à tout moment pour les autres.

"Tu m'as manqué aussi..."

Avouais-je. Y avait-il un jour là-bas où je n'avais pas pensé à lui? Non. Ces années loin des miens me paraissaient bien longues maintenant. Étrangement, le souvenir de mon départ était encore frais, comme si c'était hier. Pourtant, je me doutais que ces années loin l'un de l'autre nous auraient toutes les deux changés. Un silence s'installe, il me fixe, droit dans les yeux et mon coeur se serre, je détourne le regard quelques secondes. Cette soirée me revient à l'esprit, celle où nous avions franchi le pas, la douceur de ses lèvres sur ma peau, les frissons, le plaisir... De suite, je reprenais mes affaires. J'avais hâte d'être ailleurs, l'aéroport, la foule, les bruits me rendaient anormalement nerveuse. Mon sac sur mes épaules, l'autre au bras, je le laissais prendre ma valise. Nous nous dirigions vers le stationnement, là où nous retrouvions le véhicule. Il ouvrait le coffre et j'y déposais toutes mes affaires, les empilant aussi bien que mal et parvenant à tout faire rentrer.

"Alors, je vais enfin avoir la chance de faire un tour dans ta fameuse mustang!"

Nous étions à New York la première fois où il m'avait parlé de ce rêve d'avoir cette voiture. Là-bas, ça aurait été idiot de s'en procurer une. Avec les bouchons de circulation, il valait mieux utiliser le métro ou les taxis.

"Tu sais que tu vas me devoir quelques explications ein?"

Commençais-je en contournant la voiture, gardant un visuel alors qu'il se dirigeait du côté conducteur.

"Tu ne m'as jamais vraiment dit pourquoi tu avais quitté New York... Tu aimais ton job là-bas pourtant? "

Sa famille n'est pas d'ici et aux dernières nouvelles, sa mère habitait toujours en Nouvelle-Zélande. Avait-il rencontré quelqu'un? Était-ce pour le travail? Il devait bien avoir une bonne raison?

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Je ne pensais pas qu'une personne pouvait autant nous manquer et avec elle j'ai presque eu cette sensation de vide, un manque que je n'ai pas su combler par autre chose que sa présence et maintenant elle était enfin de retour. Je la serrais dans mes bras, autant que possible, m'empreignant de sa présence, de sa chaleur, d'elle tout simplement ! C'était comme un vide que je venais de combler par le simple fait de la serrer contre moi. Reculant doucement pour pouvoir la regarder plus en détails, je tenais aussi à m'assurer que tous allait bien aussi pour elle. Son visage n'avait pas souffert et le reste non plus du moins je l'espère ! J'ai toujours eu ce genre d'attention avec elle, avant d'être la femme que j'aime, Arizonna fut avant tous ma meilleure amie ! Et je refusais que quiconque lui face du mal. Et c'était aussi bien la première fois que je la voyais pleurer. Elle n'est pas ce genre de femme qui craque facilement mais ça me touche de la voir comme ça ... parce que c'est tellement rare. - J'espère bien ... pleure pas ! Tu es trop forte pour ça ! Dis je avec un petit sourire amusé alors que j'approchais ma main de sa joue pour essuyer l'une des larmes qui roulait ce long de sa joue. - Puis, si tu continue je vais pleurer moi aussi ! Tu t'en voudrais me me faire pleurer ! Je ne pleure pas non plus ! Rarement ... c'est un signe de faiblesse et chez un grand gaillard comme moi ça craint un peu ! La fixant quelques instants, je finis par revenir à moi, me rendant compte que nous étions encore au beau milieu de l'aéroport et y avait mieux comme endroit pour ce retrouver après autant de temps. Attrapant l'un des sacs qu'elle avait avec elle, je me diriger avec elle sur le parking pour y retrouver la voiture pour qu'elle puisse y déposer ses affaires. - Ouais ! T'à vu ça ! Je l'ai enfin achetée ! Un vrais gamin ! Fermant enfin le coffre après y avoir entassé les affaires de madame, oui la voiture à beaucoup de gueule mais un coffre pas vraiment spacieux. - Comment ça des explications ? Montant avec elle dans la voiture, mon regard croise de nouveau le sien et je ne voyais pas vraiment de quoi elle voulait parler. - Oh ... ben disons que j'ai eu le mal du pays ! J'avais envie de changer et puis tu m'as souvent parlé de Bowen et je me suis dis que si tu revenais un jour, ce serait là bas que tu irais ! J'ai trouvé un travail à la caserne, les mec son sympas ! Et je me plais bien ici ! Démarrant la voiture, je me tourne une nouvelle fois vers elle. - Bon, je te dépose ou ? Rassure moi, tu ne dors pas dans un hôtel ?

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Devant sa voiture, son regard pétille, comme celui d'un enfant le matin de Noël. Il me suffit de le voir ainsi pour être heureuse. Il a de quoi se pavaner avec son nouveau jouet, la carrosserie est aussi brillante que la coutellerie de ma grand-mère. L'intérieur est en cuir, luxueux et confortable. Refermant la portière, je m'empresse de boucler ma ceinture avant de lui redonner toute mon attention. Sa réponse me surprend, il est venu ici et si je comprends bien, il a fait ce choix pour moi... Et s'il était resté à New York? Aurais-je choisi Bowen? Il ne me laisse pas le temps de répondre et me demande si je comptais dormir à l'hôtel.

"Non, chez mes parents pour quelques semaines, le temps de me trouver un appartement..."

Pour être franche, je n'avais pas eux le temps de sonder les autres options. Voyant mon état psychologique s'empirer de jour en jour malgré tous mes efforts, le responsable du camp m'avait vite fait savoir que mes services n'étaient plus requis jusqu'à nouvel ordre. Je regardais l'heure sur mon portable. Déjà, mon père devait m'attendre à la porte tandis que ma mère aurait cuisiné toute la journée pour me préparer un repas digne de ce nom. J'ai hâte de les revoir, mais à cet instant, c'est Barry avec qui j'ai envie d'être. Ma seconde priorité était de trouver un coin tranquille pour dormir. Je ne me souvenais même plus la dernière fois où j'avais fermé l'oeil pour plus de 3 h d'affilée. Les souvenirs et les cauchemars hantaient mon sommeil et la peur m'empêchait de m'assoupir. J'espérais qu'une fois chez moi, une fois loin des champs de mines, que j'arriverais à contrôler mes craintes.

"Ce n’est pas très loin d'ici, tu n'as qu'à tourner à gauche en sortant d'ici et après tu prendras l'autoroute vers le sud jusqu'à la Bowen River après c'est que quelques coins de rue et on y sera."

Lui expliquais-je vaguement me disant que j'aurais tout le temps de lui indiquer le chemin en cour de route. Il démarrait et quittait le stationnement écoutant mes consignes jusqu'à ce que la voiture s'engage sur la voie rapide. Un silence s'était installé pendant quelques secondes, j'étais épuisée et probablement moins bavarde qu'à mon habitude. Je laisse mon regard se perdre sur ces paysages qui défilent à travers la fenêtre. La dernière fois que j'ai mis les pieds à Bowen, c'était l'été après ma graduation. Il s'agissait aussi la dernière fois que j'eusse vu mes parents, ma soeur et mes frères.

"On pourrait s'arrêter quelques minutes à la plage, ça nous laissera un peu plus de temps à nous...?"

De là où nous étions, nous apercevions la mer à l'horizon. Après toutes ces années dans le désert, je ne pouvais pas refouler l'envie de fouler le sable chaud et de sentir fraicheur de la brise océanique. Puis, je retardais le moment fatidique où nous allions devoir nous résoudre à nous séparer. Il n'avait probablement pas envie de passer l'inspection parentale aujourd'hui, comme je ne me sentais pas tout à fait prête à le présenter à mes parents. Bien qu'ils sachent très bien qui était Barry, je ne pouvais pas l'introduire à ma famille comme un simple ami alors que j'éprouvais bien plus à son égard.

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Je suis un vrais gamin, j'en ai parfois conscience ... mais quel genre d'hommes n'est pas émerveillé devant une belle voiture dans ce genre ? Bon c'est vrais que j'ai énormément travaillé dessus pour la remettre en état parce que je n'ai jamais eu les moyens de m'en acheter une neuve mais aujourd'hui elle valait vraiment le coup d’œil. M'installant avec elle à l'intérieur, je me demandais surtout ou est ce qu'elle allait vivre maintenant qu'elle était de retour, elle n'avait certainement pas eu le temps de ce prendre un appartement ou quoi que ce soit d'autre. Mais elle avait de la famille en ville, je le sais puisqu'elle est née ici et sa famille est restée en ville contrairement à elle qui a beaucoup voyagé. - D'accord, ben je t'y dépose alors ! Ce n'étais pas seulement un grand soulagement pour moi de la voir revenir en ville, ça l'était certainement pour sa famille aussi ! Ses parents étaient assez conservateur avec elle, enfin de ce qu'elle m'avait dit ! Elle avait eu la chance d'avoir une famille très unie et aimante ! Ça devait être un véritable soulagement pour sa famille de la voir revenir, entière et en vie surtout. - Ok, ben on y va alors ! Ils t'attendent surement avec impatience ! Tous comme moi en faite ! J'étais impatient avant qu'elle n'arrive de la revoir, elle m'avait trop manquée et aujourd'hui maintenant qu'elle était là je me sentais un peu moins seul désormais. Quittant le parking pour suivre la direction qu'elle venait de m'indiquer, je prend l'autoroute pour rejoindre Bowen River. Alors que mon regard était concentré sur la route, le silence s'installait doucement dans la voiture, elle parlait de moins en moins certainement épuisée par son voyage. Elle semblait surtout profiter du paysage, certainement rassurée de rentrer enfin au pays. - Oui, si tu veux on peu s'arrêter à la plage. J'en connais une pas trop loin, elle est super jolie et calme, il n'y à presque personne qui y vas ! Sauf des surfeurs, puisque moi même j'ai tenté de me lancer dans cette discipline mais sans grand succès. Prenant la sortie, je suis la route qui longue les nombreuses plages avant de m'engager sur un petit chemin de terre un peu plus loin, un coin beaucoup plus sauvage et isolé. M'arrêtant sur un petit parking de terre, sous les grands arbres qui bordait la plage, je coupe le moteur pour profiter de ce silence, seul le bruit des vagues et des oiseaux ce faisait entendre, le genre de cadre parfaitement relaxant. Me tournant vers mon amie, je lui adresse un petit sourire avant de reprendre. - Allez viens, on va aller marcher un peu ! Sortant de la voiture, je remonte légèrement mon jean et laisse mes chaussures dans la voiture ainsi que la veste. Il faisait particulièrement bon malgré le vent léger. L’entraînant avec moi sur le sable chaud, nous commençons à marcher l'un à côté de l'autre, sourire aux lèvres. - Alors, j'imagine que ça fait du bien de revenir ici ?

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by Wiise

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La voiture s'engage sur une petite route sinueuse en terre et nous mène jusqu'à une petite baie en marge des plages plus fréquentées. En ce jour de semaine, les locaux travaillaient et l'endroit était presque désert. J'avais un lointain souvenir de cet endroit. J'avais dût y venir une ou deux fois dans mon enfance. Je sortais de la voiture pour aussitôt imiter Barry et retirer mes souliers. Je ne portais rien de plus qu'un jean et un simple pull marine par dessus un débardeur de coton blanc. Je nouais les manches de ma veste autour de ma taille au cas ou j'en aurais besoin puis le rejoignait sur le sable. Je pris sa main, instinctivement, entrelaçant mes doigts aux siens sans même porter gare à la signification du geste. J'avais l'impression d'être dans un monde parallèle. Hier encore, j'étais là-bas, dans cet endroit de terreur et aujourd'hui, j'étais complètement ailleurs, avec mon meilleur ami dans cet endroit que plusieurs décriraient comme paradisiaque.

"Je ne réalise pas tout à fait encore. Le temps à passé si rapidement, mais tu as raison, ça fait du bien de rentrer."

Commençais-je, ne souhaitant pas particulièrement lui avouer les raisons pour lesquelles j'étais de retour. J'avais de l'orgueil et beaucoup trop de caractère pour m'avouer atteinte d'une maladie mentale. Je ne voulais pas de sa pitié et que ça change quoi que ce soit entre nous. Je n'allais pas lui mentir et simplement omettre ce détail.

"Puis, j'ai eu 30 ans cet hiver. Je réalise que la vie se passe et que si je me compare à mes parents, je n'ai pas fait grand-chose sauf travailler. À mon âge, ils étaient déjà mariés avec deux enfants, une maison et un chien. On ne rajeunit pas..."

Expliquais-je vaguement. J'avais pensé pendant plusieurs années que je n'aurais jamais d'enfants. À une époque, ma carrière était tout ce qui m'importait. Je voulais être une femme différente de celles qui restent à la maison et qui élèvent leurs marmailles. Aujourd'hui, j'étais forcée d'abandonner mon rêve et tout d'un coup, la vie prenait un tout autre sens alors que je me retrouvais seule.

"Et toi? Tu ne m’avais pas parlé d'une fille il y a un moment? Celle qui travaillait dans la boutique de surf?"

Nos mains se détachaient automatiquement tandis que nous poursuivions notre chemin le long de la plage. Je m'éloignais quelque peu pour laisser les vagues se briser sur mes chevilles. L'eau était tiède et probablement aurait-ce été agréable de s'y baigner.

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Nous venions d'arriver sur cette plage, il n'y avait pas un chat et ça faisait du bien de ce retrouver coupé du monde quelques heures avec elle. Me débarrassant de mes chaussures ainsi que de ma veste. Je me retrouvais uniquement en jeans et en tee shirt, prêt à m'aventurer sur la plage avec elle et passer un petit moment rien qu'à nous avant qu'on retourne à la dur réalité. Soudainement, je sent ses doigts ce lier aux miens, c'était plutot surprenant, d'autant plus que cette façon de ce tenir la main ressemblait plus à celle d'un couple ... un couple ne nous ne formions pas enfin ... peu importe. Je n'y faisais presque pas attention, j'étais tout aussi heureux qu'elle d'être sur cette plage en sa compagnie et ça faisait réellement du bien d'être en sa compagnie. Brisant le silence qui c'était quelques peu installé entre nous, j'étais impatient de savoir ce que ça lui faisait d'être enfin de retour en ville, dans sa ville natale en faite ! Elle devait être contente même si je ne sais pas trop pourquoi elle a décidé de tous abandonner. D'ailleurs c'est vrais que depuis son retour je n'ai pas osé lui poser la question, j'ai certainement bien trop peur de la réponse ! - Ouais, j'imagine ... je sais que tu n'as pas forcément envie d'en parler mais j'imagine que tu es mieux ici que là bas, ça me rassure de te savoir ici ! Et comment que ça me rassure ! J'ai eu tellement peur de la perdre, plus d'une fois je me suis demandé si elle allait bien et aujourd'hui je n'avais plus aucunes raisons d'avoir peur de la perdre. - Pas fais grand chose ? Tu sauve des vies ! C'est pas rien ! C'est pas comme si tu étais partie en voyage pour t'amuser ! Puis tu as encore le temps de faire ta vie comme tu le sens ! Nos parents ne s'attendent pas à ce qu'on suivent le même chemin qu'eux ! Et heureusement, parce que sinon j'aurais suivis les traces de mon père, je me serais engagé dans l'armée pour aller y mourir ... tous comme mon frère qui était porté disparue depuis bien trop longtemps, il avait abandonné sa famille pour aller ce battre et d'un côté c'était admirable mais d'un autre ... c'était lâche de laisser tomber sa femme et sa fille. Enfin bref, ce n'est que ma façon de penser. - Violet ? Si ... enfin elle et moi nous nous sommes rendu compte que ce n'était qu'un coup de foudre amicale entre nous ! On à flirté quelques temps mais nous sommes pas fait pour être ensemble, je l'apprécie mais ça s'arrête là ! Et puis je crois que je ne suis pas vraiment fait pour avoir une relation durable. Ma mère, rêve de me voir en couple, d'avoir des enfants et au fond je pense que je ferais un super papa mais encore faut il trouver le bonne personne ! Et je me suis longtemps persuadé que la bonne personne c'était elle. Détachant sa main de la mienne pour ce rapprocher de l'eau je fais de même m'arrêtant juste derrière elle. - Tu sais ... je suis content que tu sois revenu, que ce soit de ton plein grès ou pas ! Parce que j'avais peur pour toi de te savoir là bas ! J'ai déjà perdu mon frère, je ne voulais pas en plus perdre ma meilleure amie ! Mon regard posé sur l'horizon, mes mains dans le fond de mes poches je repris l'air de rien. - Et toi ? Tu t'es pas trouvé un charmant soldat ?

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Je me sentais plus sereine, ici, avec lui. Pour la première fois en plusieurs mois, j'arrivais à penser à autre chose qu'à cette embuscade dont mon campement avait été la cible. Jusqu'à cette nuit, je n'avais jamais été aussi près du champ de bataille. J'avais vu notre clinique être détruite par les flammes et mes patients se faire tuer à bout portant ou bruler vif. Parmi eux, principalement des citoyens, des femmes et des enfants qui avaient déjà tout perdu. Dans tout ce malheur, j'avais eux de la chance de ne pas être une de ces nombreuses victimes. Au moment où le kamikaze s'était fait sauter, j'avais pris une pause pour souper. Ça m'avait sauvé la vie...

"C'était... comme je me l'imaginais. J'étais heureuse d'y participer, de faire ma part, mais je suis aussi heureuse d'être rentrée!"

Insistais-je tentant de me faire rassurante et de le convaincre que j'allais bien. Ou peut-être de me convaincre moi-même? Enfin! Il se fit un plaisir de me couvrir d'éloges. Humblement, j'avais envie de lui répondre que c'était que mon boulot.

"Tu parles comme si j'étais dieu, toi aussi tu sauves des vies. Tu braves le feu pour sortir des familles entières prisonnières des flammes, ce n'est pas rien..."

Lui rappelais-je, cette fois plus moqueuse. Il ne pouvait pas me contredire sur ce point, lui aussi, en quelque sorte, posait des gestes héroïques à chaque fois où il revêtait son uniforme. Je m'empressais de changer de sujet. J'avais envie qu'il me parle un peu de lui, je voulais savoir qu'est-ce qu'il avait fait pendant tout ce temps. Je le questionnais d'abord sur cette jeune femme dont il m'avait parlé lors d'une de nos conversations. Tout de suite, il la nomma et m'informa qu'elle n'était qu'une amie. J'étais à la fois soulagée et intriguée. N'avait-il donc aucune femme dans sa vie?

"Les soldats ce n’est pas ce qui a de plus propres eim! Rien de sérieux!"

Je le regardais rieuse et m'avançais encore un peu dans l'eau. J'avais bien eux des contacts que je pouvais décrire comme purement sexuels avec des hommes là-bas. Le premier était un autre médecin tandis que le deuxième était un sergent. Dès qu'ils avaient voulu officialiser les choses, j'avais immédiatement coupé les ponts. Je n'étais pas le genre de personne à m'impliquer émotionnellement avec un collègue de travail, surtout dans le contexte où nous étions, là-bas, condamnés à nous croiser tous les jours.

"Et si on se baignait?"

Sans attendre sa réponse, je retirais mon haut l'envoyant voler plus loin sur la plage. Je n'avais pas de maillot, mais un sous-vêtement d'entrainement qui ferait largement l'affaire.

"Tu viens?"

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Je ne savais pas du tout ce qu'elle avait traversé pendant qu'elle était là bas et je ne voulais pas vraiment l'imaginer. Je savais que c'était certainement l'enfer puisque beaucoup d'entre eux ne revenaient pas de là bas mais c'était encore bien plus pire que je ne le pensais. Voilà pourquoi l'armée ce n'était pas fait pour moi, je crois que je finirais par devenir dingue si j'allais là bas et si j'y restais. - J'imagine, je crois que moi je pourrais pas supporter de rester là bas ! Comme je le pensais tous à l'heure, j'y avais déjà perdu mon père, l'armée me l'a prit sans que je n'ai l'occasion de le connaitre et maintenant mon frère puis Arizona ... non, hors de question que je perde encore quelqu'un à cause de ça ! Mais heureusement elle avait finit par revenir ! Son travail était important, elle n'était pas là bas pour ce battre lais pour sauver des vies ! Pas seulement celle des soldats ! Elle risquait sa vie pour sauver des gens innocents ! C'était admirable comme travail ! - C'est vrais, je suis un sorte de superman sans super pouvoir mais moi je ne sais pas soigner des gens ! Je suis pompier, je me contente de les sauver physiquement mais toi tu fais bien plus que ça ! Enfin peu importe ... qu'est ce que tu compte faire maintenant que tu es revenue ? Je plaisantait qu'à moitié quand je disais être un superman sans armure, parce que parfois je prenais bien plus de risque qu'il ne fallait pour sauver des vies ! C'était ma passion avant tous mon travail ! Alors je n'avais jamais eu peur de prendre des risques pour venir en aide aux gens. Puis, elle change soudainement de sujet, me demandant ce que ça avait donné avec Violet, la fille dont je lui avais vaguement parlé pendant nos courtes conversations. J'avais tenté d'essayer de faire ma vie avec quelqu'un pendant son absence ... j'avais tenté de retrouver quelqu'un, d'aimer une femme. Seulement, avec Violet ça n'avait pas fonctionné, le courant passait plutot bien mais ce n'était qu'amical rien de plus. Ce qui me pousse à jouer les curieux moi aussi ! Avait elle rencontré quelqu'un ? Pourquoi pas un soldat ! Après tous là bas, ils étaient tous coupé du monde ... Éclatant d'un rire franc à sa réponse je ne sais même pas comment je dois le prendre mais tous ce que je retiens c'est qu'elle n'à rien vécu de sérieux avec l'un d'eux. Quelque part, ça me rassure ! Mais une fois de plus, ma blonde change de sujet, me proposant soudainement d'aller ce baigner. - Euh, ben c'est que j'ai pas vraiment d'affaire et toi ... non plus ! Mais visiblement pour elle, ce n'était pas un problème puisqu'elle venait déjà de ce jeter à l'eau après avoir retiré son tee shirt et le reste pour ce retrouver en sous vêtements. - Je vois que ... ça ne te pose pas problème ! Dis je en riant avant de l'imiter pour la rejoindre dans l'eau. Ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas senti aussi ... bien !

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by Wiise

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Qu'est-ce que j'allais faire maintenant que j'étais revenue? Moi-même, je me posais la question. D'abord, j'allais devoir me soigner et m'assurer de ne plus porter les séquelles de cette guerre. Trouver un appartement serait mon premier projet. Quoique j'aimais mes parents, je ne tenais pas à habiter avec eux à long terme. Si j'avais de la chance, je pourrais me trouver un petit job dans une clinique privée dans un quartier tranquille.

"Je prends une pause... Je ne suis pas pressée!"

Répondis-je à mon ami. Là, maintenant, je voulais savourer l'instant présent. En cette seconde, il n'y avait que lui et moi, la plage et l'océan. Débarrassée de mes vêtements, je plongeais dans une vague et nageait loin du rivage, m'arrêtant au moment où mes pieds ne touchaient plus le fond.

"Allez! Soit pas timide, je t'ai déjà vu bien plus nu que ça!"

L'encourageais-je, taquine et rieuse. J'étais incroyablement bien, heureuse et je renouais avec cette liberté qu'il m'avait tant manqué. Je le regardais, sans gêne, retirer son T-shirt et son jean. Malgré la trentaine, il était toujours sculpté comme dans mes souvenirs. Le métier de pompier demandait qu'il soit dans une grande forme physique. Il avait un corps à rendre superman jaloux et à faire envie à n'importe quelle femme.

Comme il plongeait me rejoindre, je m'éloignais encore, le forçant à nager plus rapidement, à faire la course jusqu'à ce que nous soyons un peu trop loin de la plage. Je m'arrêtais et m'agrippait à lui, à son dos pour gentiment lui enfoncer la tête sous l'eau. Je le relâchais sans attendre, lui redonnant le droit de respirer et me tassant simultanément pour éviter une vengeance.

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by Wiise
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Tu m'as manquée
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Peut être avait elle des projets ? Peut être voulait elle rester définitivement ici et fonder quelque chose ... une famille ou faire sa vie ici plutot que de retourner là bas. En fait c'était ce que moi j'aimerais ! Qu'elle reste auprès de moi ! Mais comme elle le disait si bien, elle n'était pas pressé, elle prenait une pause histoire de ce remettre un peu certainement, à vrai dire ne n'osait pas trop lui poser des questions sur ce qu'elle avait pu vivre là bas et surtout ce qui la forçait à revenir alors qu'elle avait toujours aimé sauver des vies. - Tu as bien raison ! La vie est courte, il faut en profiter ! Dis je en souriant avant qu'elle n'aille ce jeter dans l'eau après avoir retiré ses vêtements. Le genre de folie qu'il n'avait pas faite depuis longtemps, avec elle, les choses n'avaient pas du tout la même saveur c'était tellement mieux quand elle était avec lui ! - Arrête de me brusquer ! J'arrive ! Reprit je en riant avant de l'imiter pour aller la rejoindre. Plus je me rapprochais d'elle, plus elle s'éloignait me poussant à nager beaucoup plus vite pour la rattraper. Une fois à sa hauteur, Arizona ce rapprocha de moi avant de me fourrer la tête sous l'eau. On s'amusait simplement comme deux gamins qui venaient tous juste de ce retrouver. Sortant de nouveau la tête de l'eau pour reprendre mon souffle, je me tourne de suite vers elle, passant mes mains sur mon visage alors qu'elle commençait déjà à sa cacher sous l'eau. - Attend que je t'attrape ! Nageant déjà dans sa direction je finis par l'éclabousser avant de me planquer sous l'eau pour la contourner et me retrouver derrière elle et l'attraper pour l'attirer sous l'eau avec moi. Nous passons pas mal de temps à jouer comme deux gamins dans l'eau, à ce tourner autour, rire, à retrouver cette relation qui nous avez tant manquée. Ce n'est qu'au bout d'une bonne heure, que je me décide enfin à sortir de l'eau et puis il commençait aussi à ce faire tard. - Allez, amène toi ! Il commence à faire froid maintenant !

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Notre baignade se transformait en jeu. Le temps passe et le soleil disparait à l'horizon. Bientôt, il ferait noir et la température chuterait considérablement. Déjà, sentait la brise et lorsque nous approchions la plage, le froid s'emparait de nous. Je ne me fis pas prier pour suivre Barry lorsqu'il décida qu'il était temps de retourner à la voiture. Je commençais à avoir froid et ma peau était couverte par la chaire de poule. Tordant mes cheveux, je le rejoignais sur le rivage, là où nos vêtements nous attendaient éparpillés ici et là sur le sables.

"J'ai surement de quoi nous sécher un peu dans mes valises..."

Offrais-je en prenant la direction du stationnement. Comme promis, je trouvais au fond de mon sac une serviette. Je lui laissais l'honneur de l'utiliser alors que pour ma part, j'avais des sous-vêtements secs sous la main.

"Si tu veux, je te passe une petite culotte?"

Lui proposais-je en lui lançant une culotte garçonne au visage pour me moquer. Rien de très aguichant, car après tout, les dentelles n'étaient pas très utiles en Irak. J'avais plutôt opté pour des modèles sport et confortables. L'abandonnant sur cette petite blague, j'ouvrais la portière et me mettaient à l'abri des regards pour me changer et me rhabiller. Entre-nous, il s'agissait plus d'une formalité, la plage était déserte et nous étions seuls. Encore là, je n'allais pas me foutre à poils devant lui, comme ça, après 4 ans, je me gardais une certaine pudeur.

Tout de suite après, nous reprenions la voiture pour faire le reste du chemin. Plus que quelques minutes et nous étions chez mes parents. J'étais heureuse d'être chez moi, mais à la fois déchirée de ne pas pouvoir passer plus de temps avec Barry.

"Merci d'être venu me chercher. On s'appelle?"

Je détachais ma ceinture et m'avançait vers lui pour le remercier d'un baiser sur la joue. Pinçant les lèvres, je me reculais, m'arrachant à lui. Ce serait tout pour ce soir même si, dans ma tête, les mots se bousculaient. Après toutes ces années, c'était d'un vrai baiser que j'avais envie, pas de ces formalités amicales. Le temps n'avait fait qu'exacerber ce sentiment de manque, ravivant, à sa seule présence, des souvenirs que nous avions voulu enterrer.

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by Wiise
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C'était malin de jouer le dur et d'aller ce baigner seulement maintenant que la nuit commençait à tomber, il faisait beaucoup plus frais et je commençais même à avoir la chair de poule tellement j'avais froid. D'ailleurs, je ne mis pas longtemps avant d’entraîner ma meilleure avec moi hors de l'eau. Je crois qu'il est plus que temps de rentrer maintenant, nous avions passé un bon moment mais on ne pouvait pas non plus rester ensemble toute la soirée, d'autant plus que sa famille devait certainement l'attendre chez elle. Retrouvant la voiture après avoir ramassé nos affaires, Arizona me tend sa serviette pour que je puisse au moins me sécher basiquement parce que contrairement à elle je n'avais pas de vêtement de rechange. Riant en attrapant la culotte qu'elle venait de me jeter au visage. - Je doute d'y rentrer dedans, et très sexy au passage ! Dis je pour la taquiner. En même temps là ou elle était ce n'était pas pour être la plus belle et puis peu importe ... terminant de me sécher comme je le pouvais, je lui laisse également le temps de ce changer. Puis après ça, nous reprenons la route pour finir d'arriver, le reste du voyage ce fit également dans le silence même si nous échangions parfois quelques mots, quelques sourires. Je n'avais pas réellement envie que cette journée ce termine, pourtant nous nous rapprochions de plus en plus de la maison de ses parents et de plus en plus du moment ou je devrais lui dire au revoir. Stationnant devant la maison, je coupe le moteur et me tourne doucement vers elle. - Bon, te voilà à destination ! Et quelque part, c'était comme si j'attendais qu'elle me dise un truc, quelque chose qui pourrait me forcer à la garder avec moi. - Je t'en pris ! C'est la moindre des choses ! Même si je n'ai pas trop eu le temps de préparer ta venue ! C'était pas terrible l'après midi à la plage comme retrouvailles ! Dis je en souriant alors qu'elle s'approchait de moi pour venir m'embrasser la joue, un doux baiser dont je profite un peu en la serrant doucement dans mes bras. Lui rendant même son bisou, je ferme les yeux quelques secondes avant de la laisser reculer. - On s'appel oui ! Lui adressant un dernier sourire, je la regarde descendre sans dire un mot alors qu'elle s'éloigne jusqu'à franchir la porte de chez elle. Et c'est là que je me rend compte que ... si je voulais lui dire un truc ... c'était le moment ! Tapant ma tête contre le cale tête de mon siège, je soupir avant de démarrer la voiture et reprendre la route de chez moi, des rêves pleins la tête et surtout incroyablement heureux qu'elle soit enfin rentrée.

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by Wiise

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