blindfolded minds collide and we fall (aelya) -hot-

aelya & niels

C'était ce qu'il préférait. La débauche. Sentir son corps dériver lentement dans un état second, son âme se perdre volontairement dans un monde où tout lui paraissait plus facile, plus léger. Il avait attendu toute la semaine pour pouvoir atteindre cet état et clairement ce soir, il n'avait qu'une seule envie, celle de faire sauter les verrous, de ne s'imposer aucune limite. A commencer par sa consommation d'alcool dont il ne comptait absolument pas se soucier, son compte en banque s'en chargerait correctement pour lui plus tard. Puis, il avait bien d'autres idées en tête, notamment celle de se trouver de la compagnie pour la nuit, quelques heures volées comme il en avait l'habitude, ni plus ni moins. Il jeta un dernier coup d’œil dans le miroir suspendu au mur de son appartement, replaçant une mèche de cheveux rebelle avant de se mettre en route pour rejoindre le elm street. Depuis le temps, il commençait à bien connaître l'endroit. Même qu'il l'appréciait plutôt pas mal. C'était un incontournable à Bowen et surtout, Niels était bien au courant de sa fréquentation. De quoi multiplier ses chances de trouver une âme esseulée qui accepterait de se donner à lui le temps d'une nuit. Il ne se voyait pas vraiment comme un prédateur, ou du moins, il n'était pas le genre de relou prêt à sauter sur la moindre nana qui lui accordait une microseconde d'attention. Non, il se voulait plus subtile, plus patient, quitte à rester dans son coin un moment pour mieux appréhender la suite. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit une fois arrivé à destination, s'installant sur l'un de ces hauts tabourets en face du comptoir, ses yeux balayant rapidement la pièce. Il commanda un verre de whisky, le descendant assez rapidement pour passer au suivant, sans perdre de temps. Et avant qu'il n'ait eu le temps de finir ce deuxième verre, il fut rejoint par une inconnue aux courbes plus que flatteuses, intéressée de faire sa connaissance. C'était assez surprenant pour lui d'être celui qu'on abordait et pas l'inverse, ce n'était pas déplaisant pour autant, il l'admettra volontiers. Les minutes défilèrent et il n'aurait su dire combien de temps il resta là, accompagné de cette inconnue, à discuter de tout et de rien, consommant une montagne de verres qui commençaient sérieusement à faire effet sur son organisme. Et tandis qu'il pensait à cette tournure de soirée qui avait largement été à son avantage jusqu'ici, il détourna les yeux un bref instant, croisant un regard en arrière-plan qu'il aurait sans doute tout fait pour éviter. Semble-t-il qu'il se figea un instant sans le vouloir, quelques secondes de trop, se forçant pour reporter son attention sur son interlocutrice qui avait déjà repéré sa micro-absence, si bien qu'elle détourna à son tour le regard derrière elle, finissant inévitablement par croiser celui d'Aelya. Putain, pas maintenant. Niels reprit immédiatement les devants, posant sa main sur la joue de sa belle inconnue pour faire revenir son visage vers le sien, souhaitant retrouver toute son attention. Un sourire rassurant aux lèvres, il lui fit comprendre qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter de la présence de la brunette. Cette soirée se déroulait trop bien pour qu'il ne permette à quelqu'un de venir la plomber, surtout lorsque ce "quelqu'un" n'était autre qu'Aelya. Il ne lui laisserait pas cette opportunité, pas comme ça, pas ce soir.

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aelya & niels

Aelya avait le regard perdu dans le plafond de son appartement trop vide pour elle, pour son cœur déchiré. Maddox, son colocataire, n’était pas là, on pouvait entendre les mouches voler. Les rayons du soleil s’éteignaient lentement mais surement sur sa peau avant de laisser place au clair de la lune qui donnait des teintes bleutées à ses murs blancs. Elle pensait. Ce n’était pas bon. Peut-être qu’elle devrait sortir pour se changer les idées et se mettre la tête à l’envers. Tellement à l’envers qu’elle ne pourrait plus penser à tous les tourments qui tournaient en boucle dans son esprit. C’était surement ce qu’il lui fallait finalement. Oublier, le temps d’une soirée, et pourquoi pas le faire dans une étreinte. Elle s’était redressée, bien déterminée à ne pas laisser son coup de blues la dominer. Elle enfila une robe qui dessinait ses courbes à la perfection, rehaussait les traits de son visage avec quelques touches de maquillage et prit la direction du bar branché de la ville, laissant son désespoir et son cœur meurtri dans l’appartement.

Elle arriva dans le lieu déjà bondé de corps qui l’entouraient de toute part. Elle se faufila à travers les personnes pour rejoindre le comptoir du bar où elle commanda une boisson alcoolisée. Très vite, un homme s’invita à ses côtés. Elle accepta sa proposition de lui payer un verre. Après tout, c’était tout ce qu’elle voulait, de boire jusqu’à ressentir le tournis. L’excès ne lui faisait pas peur, bien au contraire, Aelya passait son temps à flirter avec lui. Surement qu’elle aimait prendre des risques, sentir l’adrénaline envahir ses veines afin de la rendre vivante. Elle échangea des sourires, des rires, des mots plus ou moins explicites avant de tourner sa tête et d’éteindre sa bonne humeur sur le champ. Il n’avait été question que d’un seul regard pour que son sang ne fasse qu’un tour. Elle but d’une traite son troisième verre d’alcool avant de rejoindre les deux amants, dont l’un était son ex.

Elle sentait ses poings se crisper, sa mâchoire se serrer, elle avait envie de lui faire mal, en réalité. Aussi mal que le trou qu’il lui avait laissé à l’intérieur.

- T’aurais pu choisir un autre bar, j’sais pas, y’en a pleins dans la ville et toi tu viens ici ?

Elle croisait les bras sur sa poitrine.

- Et en plus avec ta nouvelle pouf ? lança-t-elle en dévisageant la fille de haut en bas d’un air hautain.

Aelya savait pertinemment que ce n’était pas sa nouvelle copine, parce que Niels était comme elle, un peu trop volage pour se voir au bras de quelqu’un définitivement.

Pourquoi avait-il fallu qu'elle se trouve au même endroit que lui, au même jour, à la même heure ? Putain de karma. Aelya, depuis leur rupture, Niels n'avait pas spécialement envie de la recroiser, ni même de renouer le moindre contact avec elle. Peut-être parce-que leur relation s'était terminée comme elle avait commencé, dans le chaos et l'excès. Ça avait été deux mois intenses, émotionnellement lourds et épuisants que Niels préférait oublier aujourd'hui, laisser derrière lui, même s'il n'en était jamais totalement parvenu. Et ça, il préfèrerait qu'on le tue plutôt que de se l'avouer. D'ailleurs, à peine eut-il le temps d'essayer de faire comme si de rien était avec sa partenaire de la soirée, qu'Aelya débarqua, s'incrustant sans gêne pour les couper dans leur conversation. « T’aurais pu choisir un autre bar, j’sais pas, y’en a pleins dans la ville et toi tu viens ici ? » Le culot. Visiblement, elle en avait toujours autant. Un rire un peu sarcastique s'échappa discrètement de ses lèvres, alors qu'il leva les yeux vers elle, pas plus surpris que ça par son comportement. « C'est vrai que j'avais oublié que t'étais la propriétaire des lieux, excuse-moi » il répondit, dans un ton empreint de sarcasme et d'agacement. Et avant qu'il ne reprenne de nouveau la parole pour lui demander de passer son chemin, elle rétorqua une nouvelle fois, sans perdre sa contenance. « Et en plus avec ta nouvelle pouf ? » Il roula des yeux, hochant négativement la tête en reportant son attention sur Aelya. « J'ai aucun compte à te rendre, Aelya. T'as de quoi t'amuser ici avec les mecs qu'il y a, alors fous-moi la paix » ajouta-t-il, sur un ton plus sec, plus froid, comme il savait bien le faire. C'était pas plaisant pour lui de lui parler comme ça, de la traiter comme telle, mais il n'avait tout simplement pas le choix. Il ne lui montrerait pas qu'elle pouvait encore l'atteindre. « Écoute, t'es mignon mais je crois qu'il vaudrait mieux que j'te laisse régler tes comptes avec ta copine » rétorqua la jeune femme, tandis qu'il essaya de la faire rester, en vain. Elle s'éloigna après avoir déposé ses lèvres sur sa joue, bousculant volontairement Aelya au passage avant de se fondre dans la foule. « Putain tu fais chier. » Il dit, se replaçant face au comptoir, attrapant sa boisson au passage pour en boire une gorgée, frustré qu'elle ait réussi à faire foirer son plan. « C'est bon, t'as eu ce que tu voulais, alors lâche-moi maintenant. » Il était usé par tout ça, par cette relation qui continuait à être toxique même après coup, et qui ne semblait lui laisser aucun répit.

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Elle voyait rouge en cet instant présent. Elle avait toujours été comme ça, à balancer les mots comme ça lui venait parce qu'elle n'avait jamais eu aucun filtre. Comme Niels. Peut être que c'était pour ça que ça avait aussi bien collé entre eux. Peut être que c'était sûrement à cause de leur deux tempéraments explosifs que leur relation avait explosé en plein vol. Et même s'ils avaient rompu, Niels lui provoquait toujours les mêmes émotions bouillonnantes. Là, elle ressentait de la haine, de la colère et elle préférait simplement se dire que c'était sa présence qui la dérangeait au plus haut point parce que la vérité était immergée au fond d'un bloc de glace qui ne devait pas fondre. Sa fierté la tiendrait à flot, comme un bateau qui se dressait contre vent et marée pour tenir le cap.

Alors que ses bras étaient croisés sur sa poitrine, elle levait les yeux au ciel d'un air las en l'entendant riposter. La vérité, c'était qu'à un moment elle avait préféré vouloir ne s'amuser qu'avec lui.

- Je m'amusais très bien jusqu'à ce que je te vois.

Elle avait quand même laissé en plan son admirateur du soir simplement pour le trouver et exploser sa rage. Elle avait lancé un regard méprisant à sa prétendante avant de sentir son épaule taper dans la sienne. Bon débarras, pensait-elle, sans vraiment savoir pourquoi elle était si contente de la voir s'éloigner de Niels.

Aelya suivit Niels jusqu'au bar, et elle soupira en l'entendant râler.

- Franchement, Niels, pour ce soir t'aurais pu trouver mieux, je t'ai rendu service. Tu devrais me remercier au lieu de te plaindre.

Elle était sûrement déjà un peu saoule, mais sûrement pas assez alors elle décida de commander une autre boisson alcoolisée.

- T'as pas changé. Toujours entrain de papillonner à droite et à gauche.

C'était pas un reproche, plus un constat et ça la rendait triste en réalité même si elle essayait de noyer ce fait dans le liquide ambré qui lui brûlait la gorge.

Pas étonnant que ça l'avait refroidi. Elle avait même eu la réaction normale, avait pensé Niels. En même temps, ils étaient partis pour passer un bon moment, sans complications, sans prises de tête, entre adultes consentants. Alors forcément, l'arrivée en furie d'Aelya n'avait pu que lui donner envie de se barrer le plus loin et le plus vite possible d'ici. C'était incroyable comme les choses n'avaient pas changé. C'était ce sentiment de revivre continuellement la même chose, sans cesse, cette manière qu'ils avaient de toujours revenir l'un vers l'autre même si leur histoire se devait d'avoir touché à sa fin. Peut-être que finalement, ils devaient s'habituer à ce que les choses continuent comme ça, qu'ils le veuillent ou non. « Je m'amusais très bien jusqu'à ce que je te vois. » Ses yeux balançaient entre ceux de d'Aelya et le regard un peu largué de sa prétendante, comprenant d'ores et déjà qu'il pouvait faire une croix sur les projets qu'il avait en tête avec elle. « Et c'était si difficile que ça d'essayer de faire semblant que j'étais pas là ? » Visiblement oui. Parce-que si ça avait été le cas, elle ne serait pas devant lui, à lui balancer un tas de remarques toutes aussi charmantes les unes que les autres à la gueule. Et c'est avec une certaine déception non dissimulée qu'il laissa partir l'autre jeune femme, se retrouvant maintenant seul avec son ex. A en voir sa mine blasée, ça l'emballait pas plus que ça. « Franchement, Niels, pour ce soir t'aurais pu trouver mieux, je t'ai rendu service. Tu devrais me remercier au lieu de te plaindre. » Il ne put empêcher un sourire mi-dépité, mi-amusé se former sur ses lèvres, tournant discrètement les yeux vers l'homme qui avait accompagné Aelya jusqu'à ce moment. « J'peux dire la même chose pour toi. Sérieusement, c'est quoi ça ? C'est presque insultant. » lança-t-il, reposant son regard en direction de la brunette. Pas qu'il se trouvait spécialement irrésistible ou quoique ce soit, mais disons qu'il savait ce que valait Aelya, que son corps méritait une meilleure attention que ce qu'aurait pu lui offrir ce type. « T'as pas changé. Toujours entrain de papillonner à droite et à gauche. » Il la regarda se commander une nouvelle boisson, haussa les épaules à sa réflexion. « J'avais besoin d'attention, comme toi visiblement. » Ils savaient tous les deux qu'ils étaient pareils sur ce point-là, bien trop incapables de repousser leurs envies. « Mais bon, t'as bien joué ton coup ce soir et... t'as aussi gâché le tien par la même occasion. » Et peut-être qu'il en était satisfait au final. Plus qu'il ne voulait bien l'admettre en tout cas. Il finit son verre pour éviter de trop y penser, recommandant la même chose et une autre boisson pour Aelya, la même que celle qu'elle venait d'entamer. Tant qu'à faire... maintenant elle était là. « Bah quoi ? T'as oublié que j'étais généreux ? » fit-il, en voyant l'air surpris de la jeune femme.

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Non. C'était trop compliqué de faire comme s'il n'était pas là, parce qu'à chaque fois qu'Aelya le voyait, elle avait l'impression de ne voir plus que lui au milieu de la foule. Même si elle essayait de le cacher, il avait quand même compté à ses yeux, et quand bien même elle luttait contre ça, il comptait sûrement toujours un peu. Alors, forcément, elle ne pouvait pas se résoudre à le voir disparaître de sa vie, à agir comme s'il n'avait jamais fait partie de son quotidien. Elle le désirait, mais son corps, son esprit n'étaient pas d'accord avec ça.

- Oui, parce que je préfère assumer les choses plutôt que de fermer les yeux.

Même s'ils avaient décidés de cette rupture ensemble, Aelya ne pouvait dissimuler sa rancœur. Elle aurait sans doute préféré qu'il la retienne, qu'il tente de lui proposer des solutions, plutôt que de fuir. Mais encore une fois, cette séparation s'était faite dans la douleur et la colère. Alors, ils s'étaient tous les deux embrasés avant de rompre le lien qui les unissait.

Elle ne put s'empêcher de sourire, légèrement amusée par sa remarque. Aelya ne pouvait nier que Niels était bien mieux physiquement pour elle, mais peut être qu'elle cherchait simplement à éviter de penser à lui et donc, il était préférable de s'éloigner de tout ce qui pouvait ressembler à Niels.

- Tu sais après quelques verres, tout le monde peut sembler à mon goût.

C'était sûrement pour cette raison de toute façon qu'elle aimait déshiniber ses sens. Elle soupira, en le regardant lui et la foule qui se dessinait autour d'eux.

- Je suis pas déçue, des mecs y'en à revendre ici. Mais peut être que je préfère passer la soirée avec toi. Enfin, si t'es pas trop chiant.

L'alcool commençait à parler un peu, brouillant le peu de filtres qu'elle avait en sa possession. Elle haussait les sourcils, surprise, quand elle vit Niels lui offrir un verre.

- T'es surtout de bonne humeur faut croire.

Aelya le taquinait, elle savait bien qu'il avait un bon fond derrière ses airs arrogants et agressifs. Elle lui lança un sourire en guise de remerciement.

- La prochaine tournée est pour moi. A moins que tu t'écroules avant, plaisanta-t-elle en lui envoyant un clin d'œil.

Peut-être qu'il aurait réagi de la même façon finalement, si ça avait été lui qui l'aurait repéré en premier, flirtant aux bras de son amant du soir. Ou peut-être pas. Qu'importe de toute façon, il ne l'aurait certainement jamais avouer, même pas à lui-même, encore moins aux autres. Ce n'était même pas envisageable. Parce-qu'il s'était trop longtemps persuadé que leur relation serait toujours vouée à l'échec quoiqu'il puisse arriver, de n'importe quelle manière que ce soit, et qu'il s'agissait d'un fait inévitable, impossible à en changer l'issue. Et dieu sait qu'il aurait aimé qu'il en soit autrement. Ce qu'il avait vécu avec Aelya avait été quelque chose d'unique et intense, et sûrement bien trop destructeur et toxique, mais ça n'empêchait pas le fait que la jolie brune ait été une partie importante de sa vie. « Oui, parce que je préfère assumer les choses plutôt que de fermer les yeux. » Fermer les yeux. C'était ce qu'il avait choisi de faire depuis leur rupture, c'était l'option facile qu'il arrivait -sans surprise- plutôt bien à gérer. Il resta néanmoins silencieux à sa rétorque, se contentant de hausser les épaules, se retenant de lui dire qu'elle aurait sans doute mieux fait de fermer les yeux. La soirée avait pris un tout autre tournant, pas du tout prévisible pour le coup. « Tu sais après quelques verres, tout le monde peut sembler à mon goût. » Il rit légèrement, amenant une nouvelle fois son verre à ses lèvres. « Fais gaffe quand même, t'es pas à l'abri de tomber sur un psychopathe prêt à faire n'importe quoi avec toi. » il souffla, dans un automatisme, se rendant compte qu'il avait pris un ton un brin trop protecteur à son goût. Il se redressa un peu sur son tabouret, détournant les yeux pour paraître détaché. « Enfin, tu fais c'que tu veux après tout. » il dit, tentant de se rattraper comme il le pouvait. « Je suis pas déçue, des mecs y'en à revendre ici. Mais peut être que je préfère passer la soirée avec toi. Enfin, si t'es pas trop chiant. » Est-ce que c'était vraiment raisonnable ? Bien sûr que non, ils le savaient autant l'un que l'autre. Et pourtant, ils continuaient à vouloir tanguer avec le risque, comme s'ils continuaient à appuyer sur la pédale d'accélération tout en sachant qu'au bout du tunnel, c'était un mur qui se dressait face à eux. Le regard brûlant, il se pencha un peu vers elle, lui murmurant quelques mots à l'oreille. « T'as toujours adoré ça, qu'je sois chiant... » Parce-que ça finissait toujours de la même façon. Il la cherchait, continuellement, faisant monter la tension, la colère, l'agacement jusqu'à ce que ça en vienne à exploser et qu'ils ne finissent par utiliser leur rage dans une étreinte passionnée. Il se décida à lui offrir un verre, sans se rendre compte qu'il jouait probablement avec le feu, leur alcoolémie ayant déjà bien dépassé le stade du raisonnable. « T'es surtout de bonne humeur faut croire. » Il sourit, hochant la tête, déposant un billet sur le comptoir que le barman s'empressa d'encaisser. « Tu peux remercier l'alcool que j'ai dans le sang. » il ajouta, faisant écho au fait que sa bonne humeur, c'était à son taux d'alcoolémie qu'il le devait. « La prochaine tournée est pour moi. A moins que tu t'écroules avant. » Il plissa les yeux, comme s'il la suspectait de le sous-estimer lui et sa capacité à ingérer de l'alcool. « J'te parie que tu t'écrouleras avant moi. » il dit, sur ce même ton joueur, comme s'il lui lançait un défi. Il connaissait les capacités d'Aelya, et il savait qu'il s'engageait sur une pente très dangereuse, aussi abrupte que raide. Parce-que comme lui, elle était habituée au monde de la nuit et qu'il lui fallait bien plus que quelques verres pour sentir son corps défaillir.

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Aelya ne savait pas comment se contenir pour ne pas céder à la tentation. Dès qu'une envie lui traversait l'esprit, il fallait qu'elle assouvisse, car la frustration était quelque chose d'intolérable à ses yeux. Elle aimait jouer, surtout quand elle faisait équipe avec Niels. Entre eux, il n'y avait jamais eu aucune demi mesure. Les bons côtés de leur relation étaient exaltants, vivifiants, et les mauvais étaient destructeurs et toxiques. Au bout du compte, Aelya avait du essuyer plus de larmes que de sourire durant ces deux mois avec Niels. Et pourtant, elle ne pouvait pas se résoudre à faire comme si elle ne le connaissait pas. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer, et en réalité, il n'y avait pas besoin d'explication. A travers la relation physique s'était dessinée un réel attachement à ce jeune homme qui malgré bien des égards avait réussi à combler quelque chose dans sa vie.

Elle sourit légèrement à sa remarque en buvant son verre avant de reporter son attention vers lui.

- Je suis sûrement attirée par les bad boys de toute façon, tu sais, le genre à avoir fait de la taule.

C'était une petite référence à Niels, bien évidemment. Elle adorait le chercher, le séduire, comme avant, sans penser aux conséquences de ses actes et l'alcool n'aidait en rien. Quand il lui souffla qu'elle adorait son tempérament compliqué, la jeune femme se mordit légèrement la lèvre inférieure, piégée dans son propre jeu. Elle savait qu'il avait raison.

- Tu marques un point. Et tu sais très bien que y'a sûrement que moi qui peut te supporter.

Parce que tout comme Niels, Aelya pouvait compter sur ses doigts les hommes qui avaient tenus plus d'une semaine à ses côtés. Ils formaient la paire sur ce plan. Elle lâcha un petit rire suite à sa remarque sur sa propension à tenir l'alcool.

- Ce serait triste. Parce que si je m'écroule avant, tu devras sûrement me raccompagner chez moi. Et on sait tous les deux que c'est pas une bonne idée.

Et pourtant, non seulement elle voulait tenter ce défi mais en plus de ça, le voir la raccompagner chez elle n'était pas quelque chose qui la déplaisait maintenant qu'elle était assez alcoolisée pour juste profiter du moment présent. Elle bu cul sec le shot qu'elle avait commandé et demanda au barman deux autres verres.

Elle vint près de son oreille, avant de souffler :

- Je vais danser un peu, viens me rejoindre avant que quelqu'un d'autre ne prenne ta place.

Puis elle s'eclipsa à travers la foule avec un sourire amusé sur les lèvres.

« Je suis sûrement attirée par les bad boys de toute façon, tu sais, le genre à avoir fait de la taule. » Ça avait toujours été comme ça entre eux, n'ayant de cesse de se provoquer juste pour voir où est-ce que ça pouvait les amener, juste pour observer ce que ça pouvait provoquer chez l'autre. Et sur ce point, ils ne se connaissaient que trop bien. Leurs limites n'avaient pas de fin quand il s'agissait de ça et c'était sans doute ce qui expliquait pourquoi ça allait toujours trop loin entre eux, pourquoi ils avaient trop de fois dépassé les bornes, finissant par se blesser presque involontairement. Semble-t-il qu'ils n'avaient pas retenu leur leçon, le regard qu'il posait sur elle en ce moment même en était la triste évidence. C'était plus facile pour lui de mettre ça sur le coup de l'alcool qui circulait dans ses veines, le détachant de toute raison. En tout cas toujours plus évident que de s'avouer qu'Aelya lui faisait toujours autant d'effet. « Tu marques un point. Et tu sais très bien que y'a sûrement que moi qui peut te supporter. » Sa remarque lui arracha un sourire, tandis qu'il hocha faiblement la tête, affirmant silencieusement ses dires. Elle n'avait pas tort. Et même s'il se plaisait à penser qu'il était facile à vivre, Niels savait aussi qu'il pouvait être un vrai boulet quand ça lui prenait, quand son tempérament un peu arrogant avait envie de reprendre le dessus. « Ce serait triste. Parce que si je m'écroule avant, tu devras sûrement me raccompagner chez moi. Et on sait tous les deux que c'est pas une bonne idée. » Il resta silencieux un moment, se contentant d'amener son verre entre ses lèvres sans pour autant la lâcher des yeux. « Est-ce qu'on a déjà eu une bonne idée, toi et moi ? » il ajouta, arquant un sourcil d'un air un poil provocateur. Il ne préférait pas savoir à quoi il jouait, ni pourquoi il agissait de la sorte avec elle. C'était comme si il perdait le contrôle, de ses paroles, de ses gestes. Le pire dans tout ça, c'était que ça lui plaisait. Il la regarda descendre son shot d'un air amusé, incapable d'évaluer la dose d'alcool qu'elle pouvait avoir dans le sang. « Je vais danser un peu, viens me rejoindre avant que quelqu'un d'autre ne prenne ta place. » Et lorsque son souffle se fraya un passage jusqu'à son oreille, il sentit son corps réagir, frémir, presque inévitablement. Elle disparut dans la foule dans la seconde qui suivit, ne laissant pas d'autre choix à Niels que de finir à son tour son verre pour venir la rejoindre. Il s’immisça dans la foule, ses yeux repérant facilement la silhouette d'Aelya. Et avant qu'un autre type puisse penser se coller à elle, il fit glisser une de ses mains dans le bas de son dos, la rapprochant d'un coup sec de lui pour réduire la distance qui les séparait encore. C'est avec un sourire joueur qu'il se laissa aller au rythme des notes, son corps frôlant de temps à autre celui de la jeune femme, bercé dans une bien trop folle inconscience.

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C'est vrai qu'ils n'avaient jamais eu de bonnes idées tous les deux, d'ailleurs celle de leur rencontre en avait déjà été une mauvaise bien avant qu'ils ne s'en rendent compte et pourtant, Aelya ne pouvait s'empêcher de s'engouffrer dans les mêmes erreurs, dans les mêmes tourments, parce que c'était tout ce qu'elle aimait la perte de contrôle. Peut-être que si elle apprenait vraiment de ses conneries, elle n'aurait pas fini trois fois derrière les barreaux. Mais là, elle était déterminée à s'éloigner le plus possible de sa maison de vacances parce qu'elle voulait vraiment se prouver à elle-même qu'elle pouvait changer. Sauf qu'elle avait toujours l'impression d'être sur le fil du rasoir, prête à tomber dans le vide au moindre faux pas, prête à retomber une nouvelle fois dans les bras de Niels malgré toute la douleur qu'il lui avait causé.

- Jamais, avait-elle lâché suite à sa remarque.

Même leur rupture était une erreur, elle n'aurait sans doute du jamais arriver. Soit parce que leur rencontre aurait du être évitée, soit parce que leur relation aurait pu être bien meilleure que celle qu'ils avaient vécu et donc leur donner la possibilité de profiter plus longuement. La brune ne savait pas ce qu'elle voulait, mais elle ne désirait qu'une seule chose : ne plus souffrir, et surtout ne plus se prendre la tête avec dans une relation. Peut-être que ce n'était simplement pas pour elle.

Aelya prit de la distance avec Niels pour rejoindre la foule, sachant pertinemment qu'il allait la rejoindre parce qu'il était comme elle ; déterminé à la détester mais pas à la laisser partir. Elle ressentit un frisson lui traverser l'échine quand la main de Niels vint se glisser dans son dos. Aelya se laissa vibrer au rythme de la musique, au rythme des battements de son coeur qui s'emballaient à chaque fois qu'elle s'approchait d'un peu trop près de Niels. Et pourtant, elle recherchait ce contact, n'étant toujours pas guéri de cette addiction qui l'avait défini avec le brun.

Alors qu'elle se déhanchait, dos à lui, elle vint chercher ses mains afin de nouer ses doigts aux siens et les enveloppa autour de son ventre. La jeune femme sentit une douce et intense chaleur s'insinuer dans son corps.

« Jamais. » Ils étaient sur la même longueur d'onde. Les bonnes idées, les bonnes décisions, ça n'avait jamais fait parti de leur quotidien, ni de leur vocabulaire. Et Niels était bien placé pour en témoigner. Sa vie, comme celle d'Aelya, était une accumulations d'erreurs, de décisions prises à la volée et auxquelles la réflexion n'avait malheureusement pas su venir s'y mêler. Parce-que finalement, c'était comme ça qu'ils voyaient les choses tous les deux. Et c'était comme ça que Niels se complaisait. Dans son insouciance éternelle. Vivre à cent à l'heure, pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps, de gâcher ces moments où il avait la chance d'être libre, lui a qui on avait privé six ans de sa vie. Il ne blâmait personne pour autant, même pas la justice. Elle avait même joué son rôle à merveille d'après lui, lui infligeant justement ce qu'il avait mérité. Mais dans tout ce chaos, il s'était fait une promesse, celle qu'il ne remettrait plus jamais les pieds derrière les barreaux. Pas même une seule minute. Bien qu'il tenait à respecter ce pacte, ça ne l'empêchait pas de rester fidèle à lui-même, dans sa manière de jouer avec le danger en prenant le risque qu'il n'était pas à l'abri de tomber. C'était exactement ce qu'il faisait en ce moment même avec Aelya. En acceptant de la suivre au beau milieu de la foule, il savait dans quoi il s'engageait, qu'il serait guidé par cette envie viscérale de sentir sa peau se coller à la sienne et ça, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus malin à faire. Mais une fois de plus, ce n'était certainement pas le moment de penser à ce qui était raisonnable ou non de faire et de toute façon, penser n'était plus vraiment dans ses moyens à l'heure qu'il était. Le jeune brun laissa le rythme le guider tandis que la chaleur humaine accentuait la perte de conscience qui s'exerçait sur son esprit. Sans doute pas autant que la proximité qui le liait à Aelya, lui refilant un tournis qu'il parvenait à peine à maîtriser. Ses doigts se glissèrent entre ceux de la jolie brune et il ne manqua pas de se rapprocher encore un peu plus d'elle lorsque ses bras vinrent finalement l'envelopper. Il ferma un instant les yeux, profitant de ce moment pour se rappeler de son parfum, de l'odeur délicieuse que dégageait son corps. Une de ses mains se dénoua de la sienne, se frayant un chemin jusqu'à ses cheveux qu'il décala un peu pour pouvoir dégager une partie de sa nuque. Ses lèvres vinrent lentement effleurer la peau de son cou, remontant progressivement vers son oreille. « Je veux que tu danses pour moi » il souffla, comme on ferait une confidence. Et par "danser pour lui", elle savait exactement où est-ce qu'il voulait en venir. Il ne voulait pas qu'elle lui offre simplement une vue sur son corps, comme elle le ferait avec n'importe quel de ses clients. Non. Ce qu'il désirait, c'était qu'elle lui ouvre son âme, pour qu'il puisse venir y perdre la sienne, comme avant, le temps d'une nuit.

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Encore une mauvaise idée que de sentir sa peau contre la sienne, son souffle dans son oreille. Et pourtant, sa raison était sur off. Elle aurait aimé arrêter le temps simplement le temps d'une soirée, le temps d'un oubli avant que la réalité ne vienne la rattraper et l'accabler de regrets. Peut être que le secret était de rester suspendue dans cette bulle pour toujours, ce cocon imbibé d'alcool qui la maintenait dans cet état d'insouciance. Elle n'avait plus mal, plus rien ne pouvait l'atteindre quand ses sens étaient anesthésiés. Ça faisait du bien, et en même temps, elle savait que la chute serait brutale, comme à son habitude. Demain, elle se réveillerait avec un mal de tête et des souvenirs brouillés, comme si une épaisse brume prendrait toute la place dans son esprit. Mais là, elle s'en fichait. Elle voulait juste profiter de sa présence, comme avant.

Elle sentait des frissons la parcourir à chaque fois qu'elle sentait la chaleur de son corps tout près d'elle, et son cœur loupa un battement quand elle l'entendit murmurer à son oreille. C'était tout ce qu'elle avait aimé, danser pour lui, oublier dans ses bras.

Elle fit volte face pour planter son regard dans le sien, et ajouta à son oreille d'une voix enjôleuse :

- Tu sais où me ramener. Je suis tout à toi.

Parce que pendant un temps, ils avaient toujours fonctionné comme ça, Niels passait la nuit chez Aelya après une soirée bien arrosée, avant qu'elle ne le laisse s'éclipser à la lueur du jour. C'était devenu un rituel, puis l'intensité de leur relation avait fait que, Aelya avait passé plus de temps chez lui que chez elle, et vice versa.

« Tu sais où me ramener. Je suis tout à toi. » Il frémit à l'idée de ne l'avoir que pour lui seul, même si ce n'était que pour quelques heures. Elle aurait très bien pu l'envoyer bouler, essayer de lui faire mal comme il lui avait fait mal à de maintes reprises. Honnêtement, ça n'aurait pas été surprenant et quelque part, il l'aurait accepté. Mais elle était là, debout, prête à recevoir les coups imaginaires qu'il pourrait lui infliger. Et comme elle, si ça signifiait qu'il pouvait se perdre une fois de plus dans une de leurs étreintes toxiques, alors il accepterait de prendre le risque d'avoir mal. Sans broncher, sans hésiter. Peut-être que ça serait encore plus douloureux qu'avant, il n'en savait rien. Il ne voulait pas savoir. Ce qu'il désirait se trouvait devant ses yeux, à quelques millimètres seulement de lui. Alors ce soir, il ne la laisserait pas partir, pas avant qu'ils ne se soient véritablement retrouvés, qu'il s'agisse ou non pour la dernière fois. Il soutenait son regard, comme il avait pour l'habitude de le faire, y trouvant bien plus que ce que les mots lui auraient donné. Un sourire joueur se glissa une fois de plus sur ses lèvres tandis qu'il s'empara de la main d'Aelya, l'entrainant avec lui hors de la foule pour rejoindre l'extérieur du bar après qu'ils aient récupéré leurs affaires. Niels s'occupa d'interpeller un taxi, histoire qu'ils puissent rentrer sains et saufs jusqu'à l'appartement d'Aelya. Il avait bien en mémoire ces scènes toutes plus fougueuses les unes que les autres qu'ils avaient créées ensemble, à la sueur de leurs chairs, à la force de leurs ébats. Très vite, ils arrivèrent à destination et Niels laissa Aelya prendre les devants. Ils pénétrèrent dans l'appartement et machinalement, il s'avança vers le salon, laissant ses souvenirs remonter à la surface au fur et à mesure que ses yeux balayaient la pièce. Il finit par se retourner vers Aelya, sentant son regard sur lui alors qu'il s'approcha de nouveau, jugeant trop importante la distance qui s'était immiscée entre eux. « Tu sais qu'on va le regretter, n'est-ce pas ? » il dit, ne la quittant pas des yeux.

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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.

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Parce qu'elle aimait le sentir près d'elle, sentir ses bras l'entourer et qu'elle n'arrivait pas à se débarrasser de l'emprise qu'il avait sur elle, la jeune femme allait tout simplement céder à la tentation, juste pour ce soir, comme une promesse intérieure qu'elle se faisait. Parce qu'il y aurait sûrement d'autres nuits, si elle se retrouvait encore dans la même pièce que Niels. C'était sûrement pour cela qu'il aurait été plus aisé de l'éviter, de laisser son image au passé.

Sa main dans la sienne, elle se retrouvait bien vite à ses côtés dans un taxi pour rejoindre son appartement. Devant la porte d'entrée, elle enfonça les clefs dans la serrure avant de s'introduire à l'intérieur en compagnie de Niels. Le timing tombait bien, Maddox n'était pas là, et il valait mieux que ça se passe comme ça. Elle n'avait sûrement pas envie qu'il lui renvoie l'image de ce qu'elle s'apprêtait à faire avec son ex petit ami. Ils étaient que tous les deux, les murs pour seuls témoins.

Elle regardait, désireuse de le retrouver dans ses draps. Ce n'était pas comme si c'était la première fois, et une partie d'elle espérait que ce ne serait pas la dernière même si, elle ne l'avouerait jamais, mettant tout cela sous le coup des substances qu'elle pouvait ingérer.

- Demain, on aura oubliés. On reprendra notre vie, comme si rien ne s'était passé. Mais tu sais là, je dois avouer que nos parties de jambes en l'air m'ont manqués.

Il n'y avait pas que ça, en réalité, qu'il lui avait manqué, mais les sentiments n'étaient pas son truc, alors, elle essayait de parler un langage qu'elle connaissait bien à côté de la colère et de l'orgueil. Elle fit quelques pas pour se retrouver près de lui, son visage à quelques centimètres du sien, avant de finalement lui offrir un baiser. Elle se détacha de lui, l'entrainant dans sa chambre avant de le laisser sur le lit. Peut être que finalement elle avait envie de le faire regretter. Pas cette nuit mais leur séparation.

Comme avant, elle se déhanchait sensuellement devant lui tout en retirant lentement ses vêtements. C'était un art qu'elle maîtrisait bien, puisque c'était son métier. Puis, quand elle se retrouva devant lui en sous vêtements, un sourire amusé anima ses lèvres :

- Si tu veux on peut s'arrêter là, pour ce soir.

Tant pis pour ce que ça impliquerait. Tant pis si les regrets viendraient le ronger de l'intérieur plus tard, il était prêt à replonger dans ses tourments si ça impliquait qu'elle le suive. C'était ce qu'il avait choisi et il voulait le faire comprendre à Aelya. Ce soir, il ne voulait qu'elle. D'ailleurs, il n'attendit pas bien longtemps avant de l'entrainer dehors, bercé par toutes les émotions qu'elle avait fait renaître en lui en l'espace de quelques instants. En y repensant, elle était sûrement la seule qui pouvait lui procurer autant de sensations, parfois contradictoires mais toujours explosives. C'était ce qui faisait l'unicité de leur relation. Une fois arrivés dans l'appartement, Niels s'assura qu'ils étaient tous les deux bien conscients de ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Parce-qu'il savait pertinemment que la meilleure chose pour eux serait de tout arrêter maintenant pour ne pas dépasser cette limite, ne pas tenter le diable même s'il en crevait d'envie. « Demain, on aura oubliés. On reprendra notre vie, comme si rien ne s'était passé. Mais tu sais là, je dois avouer que nos parties de jambes en l'air m'ont manqués. » Elle avait raison, totalement raison en fait. De toute façon, lorsqu'il s'agissait de faire semblant que tout allait bien, Niels était plutôt talentueux. Il esquissa un faible sourire, amusé par la deuxième partie de sa réplique. Le manque, il le ressentait lui aussi, dans chaque parcelle de son corps. Mais il n'était pas question de l'admettre pour lui, amoureux de son indépendance. « Alors ne nous privons pas. » Son souffle s'accéléra soudainement lorsqu'elle s'approcha, puis se heurta lorsque ses lèvres vinrent finalement à la rencontre des siennes, les emprisonnant dans un échange fiévreux. Échange qu'il prolongea quelques secondes avant qu'elle ne se détache. Il se retrouva par la suite invité à prendre place sur son lit, ses yeux décidés à ne rater aucune miette de ce qu'elle lui offrait. Son regard était brûlant, allumé d'une flamme de désir et d'excitation qu'Aelya ne pouvait pas manquer. « Si tu veux on peut s'arrêter là, pour ce soir. » Il pencha un peu la tête sur le côté, arquant un sourcil puis hocha la tête négativement. « N'arrête surtout pas. » il répondit, d'une voix un peu plus grave. Il tendit la main pour attraper la sienne, l'attirant contre lui, de sorte à ce qu'elle vienne s'installer à califourchon sur ses cuisses. Ses lèvres se déposèrent dans la peau de son cou, aussi brûlante que l'incendie qui le ravageait de l'intérieur. Puis, dans un geste un peu plus sec, il la renversa sur le lit, inversant leur position pour se retrouver au dessus d'elle. Sans plus attendre, il retrouva ses lèvres, de manière un peu plus fougueuse cette fois-ci avant de se débarrasser à son tour de son t-shirt, dans un geste précipité. Le souffle saccadé, il fit glisser sa bouche vers le bas de son corps, jusqu'à sa poitrine, qu'il débarrassa de son vêtement d'une main habile.

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