| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| two minds and all the places they have been (adilyn) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: two minds and all the places they have been (adilyn) Mar 3 Mai 2016 - 21:43 | |
| Ses yeux balayaient la salle du regard. Pas parce qu’il était à la recherche de qui que ce soit, ou de quoi que ce soit, mais plutôt parce que l’endroit était bondé et qu’il cherchait un endroit où s’asseoir. Un endroit où s’asseoir, commander un verre, et faire semblant que ses tracas n’existaient pas. Maxence laissait à la porte d’entrée ce qui minait son moral, et il espérait bien qu’il réussirait à ne pas les laisser rentrer sans le vouloir. Le jeune homme repéra une place au comptoir-même du bar. Ça faisait un peu pathétique, de s’installer là et de boire en silence pendant une bonne partie de la soirée mais, en même temps, c’était mieux ça que de monopoliser une table à lui seule alors qu’il n’attendait personne. Maxence n’en pouvait de toute façon plus d’être dans sa maison silencieuse, alors même s’il devait être seul ce soir aussi, ce serait au moins avec un bruit de fond de gens qui s’amusaient. Des gens qui s’amusaient bien plus que lui. Qui y arrivaient, au moins. Il n’y avait pas si longtemps, Maxence avait réussi à se décoincer un peu, et dans cette impulsion, il avait même été voir Eleanor pour vivre un moment passionné avec elle. Malheureusement, Maxence étant Maxence, la réalité et son côté terre-à-terre avaient bien vite repris le dessus. Il ne pouvait pas être avec Eleanor. Il ne pouvait tout simplement pas être avec elle. Déjà, elle était très jeune pour lui, mais surtout, surtout, Eleanor faisait partie de la royauté ; elle était une princesse en fugue, une princesse mariée qui plus est, fuyant sa destinée. C’était digne d’un scénario de mauvais film américain, tout ça, et ça sentait mauvais. Maxence avait toujours cherché, par tous les moyens, à fuir ces situations dramatiques pouvant bien vite faire de sa vie un scandale. Il ne se donnait plus le droit de se montrer aussi faible. Alors, plus que tout, Maxence tentait d’oublier Eleanor. Et rester seul chez lui n’était définitivement pas la solution.
Le juge alla donc s’asseoir à la place libre en question, et commanda un Old Fashioned, question de se la jouer Don Draper pour ce soir. En tendant le billet au barman, il tourna la tête vers la jeune femme à côté de lui, et tout de suite il reconnut Adilyn Hansen. Il avait été juge à son procès, cas porté en appel, il y avait de cela un peu moins de trois mois. Maxence s’en souvenait comme si c’était hier, parce qu’il s’agissait d’une erreur judiciaire qui avait fait en sorte que la jeune femme avait passé deux mois en prison alors qu’elle était innocente. Maxence comprenait toute la colère que cette femme avait pu ressentir devant cette injustice. Comme quoi, le système était loin d’être parfait. Maxence en était bien conscient mais, en même temps, que pouvait-il y faire ? « Oh, mademoiselle Hansen. » Lâcha-t-il alors que le regard de la jeune femme avait aussi croisé le sien. Il ne pouvait plus vraiment reculer et faire semblant de rien, maintenant. Ils ne s’étaient pas revus depuis sa libération, mais tous les deux avaient le visage de l’autre imprégnés dans leur mémoire, inévitablement. « Comment allez-vous ? » Honnêtement, il ne savait pas comment agir en sa présence. Rien de tout ce qui lui était arrivé n’était de sa faute, mais Maxence ressentait quand même le besoin de se faire pardonner.
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| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Mar 3 Mai 2016 - 22:16 | |
| Rien n'allait chez la trentenaire, entre Maisy qui lui torturait l'esprit à cause des tests, Xavier qu'elle pensait être un homme bien mais qui s'est avéré être un connard à ses yeux pour se rapprocher d'Abygaël puisque c'est le père biologique de la petite fille, sa prise de conscience que dans quelques semaines l'enfant allait sans doute vivre chez son père puisqu'elle n'a plus rien à faire chez Adilyn. Tout ça lui brouillait l'esprit, la torturait intérieurement et, même si elle n'essayait de ne pas y penser, c'était plus fort qu'elle, y pensant, à chaque fois qu'elle posait ses yeux sur la petite, à chaque fois qu'elle rentrait à l'hôpital. Revenue à Bowen pour y vivre une vie paisible après son passage derrière les cellules, elle avait l'impression que c'était devenu pire. Peut-être aurait-il fait bon de rester croupir à vie dans une prison ? La vie n'était pas paisible, sa famille serait sûrement dépitée à cette heure-ci, mais Adilyn se sentait plus triste ici, pourtant elle ne pouvait pas partir pour le moment. Libérée des menottes il y a trois mois, re-menottée par une blonde et droguée qui révélerait tout au moindre faux pas de l'infirmière.
Adilyn avait passé le pas du bar, laissant la garde d'Abygaël à une baby-sitter qui n'était pas plus moins que l'une de ses sœurs, elle pouvait lui faire confiance, chez les Hansen les enfants ça doit plus être une passion commune. Se posant sur un siège du comptoir, elle se prit un verre de tequila. Elle zieutait toutes les personnes présentes dans le bar avant de tomber sur lui. Son beau sourire s'effaçait automatiquement alors qu'elle replongeait son regard dans son verre, elle restait peut-être trop longtemps le regarder tellement elle était choquée. Un contact, un regard et c'était foutu. « Monsieur Kearse. » Elle aurait bien voulu l'appréçier, mais c'était au-dessus d'elle, elle ne pouvait pas. « Disons que ça allait mieux avant de vous voir. » Répondait-elle du tac au tac, presque en regrettant ses paroles. « Et vous ? » Lui qui avait décidé de la sortie de sa prison, lui qui avait juger bon de la laisser libre, lui qui avait vu qu'elle était innocente. Ce fut une des seules personnes qui avaient vu ses larmes de soulagement et bonheur à l'annonce de sa libération. Elle soupirait en portant son verre à sa bouche, puis après l'avoir reposé, regardait de nouveau le Juge. « Vous vous amusez à me suivre ? Tous ? » Ne pouvait-il pas vivre sa vie à Brisbane ? |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Mer 4 Mai 2016 - 10:34 | |
| Dès que son regard croisa celui de Maxence, le sourire d’Adilyn Hansen se dissipa. Comme si sa venue était un mauvais présage, comme si sa présence était une mauvaise surprise. Tout de suite, il eut envie de revenir sur ses pas, de passer la porte du bar, de reprendre ses soucis qu’il avait laissés au bord de l’entrée et de repartir chez lui avec eux. Maxence n’avait pas envie de se retrouver dans une situation dans laquelle il aurait le mauvais rôle, pour une raison quelconque. Et en ce moment, il devait l’avoir, puisque la jeune femme lui avoua que ça allait mieux avant de le voir. Qu’avait-il pu faire pour qu’elle lui en veuille à ce point ? Après tout, il avait été du côté de la majorité, dans son dossier. Il avait même été celui à rendre le rapport de jurisprudence, indiquant tous les points en faveur d’Adilyn Hansen. S’il avait été de la dissidence, s’il avait été de ceux à ne pas croire, pour une seconde fois, la jeune femme, Maxence aurait compris. Mais là, c’était tout le contraire. « Je vois. » Avait-il tout simplement répondu, prêt à prendre son verre et à lui tourner le dos, lui laissant tout l’espace qu’elle semblait tant vouloir pour elle seule, ou n’importe qui d’autre que lui. Cependant, Adilyn lui demanda plutôt comment lui, il allait. Il fut un peu surpris qu’elle poursuive cette conversation malgré son regard sévère. La bouche légèrement entrouverte, il répondit après un moment : « Je vais bien. Merci. » Ce n’était sans doute que de la politesse de sa part. Le juge se tourna donc face au comptoir, dans l’intention d’en revenir à son plan initial, soit de profiter du brouhaha juste pour se changer les idées. La trentenaire reprit cependant la porte, lui demandant cette fois s’ils s’amusaient à la suivre, tous. Maxence fronça les sourcils. « Mais de quoi parlez-vous ? Qui ça, tous ? Des personnes vous suivent ? » Il était confus, très confus, par ce soudain élan de reproches dirigées non pas seulement contre lui, mais aussi contre d’autres personnes inconnues pour Maxence. « Je ne vous suis pas, mademoiselle Hansen. C’est un bar assez fréquenté à Bowen. Ville que j’habite. » Souligna-t-il, un peu plus sec que prévu. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Mer 4 Mai 2016 - 13:19 | |
| Elle l'avait certainement blessé, quoi que, il en faudrait plus pour blesser un hommepareil ? Des critiques, il devait en recevoir des centaines dans son boulot. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Elle lui jetait un regard hésitant, se pardonner ou non ? Après tout, c'était son âme qui avait parlé, si elle devait mentir pour faire plaisir et s'il le découvre un jour, ça n'allait pas lui attirer que des bonnes choses. On lui a toujours dire que la franchise était quelque chose de bien, que les gens le prenaient moins mal. « Parfait. » S'il allait bien, c'était plutôt bon signe. Après tout, remettre des gens en prison alors qu'ils ne souhaitent qu'en sortir, ça devait donner un certain goût de pouvoir. Adilyn préférait penser des plaies et travailler à l'hôpital pour sauver des vies plutôt qu'en priver d'autres de cette chose.
Il ne comprenait pas ce qu'elle venait de dire ? Lui aussi était là, tout comme Ivy, ils étaient tous les deux Brisbane, mais comme par hasard, ils se retrouvaient à Bowen. « Il y avait une chance sur 74 de vous retrouver dans la même ville que moi. » Il y avait 74 villes dans le Queensland, alors pourquoi la suivre ? Qu'avait-elle fait de mal ? Il l'avait jugé innocente, alors qu'il la laisse vivre le peu de vie qu'elle avait sans qu'elle se sente plus observé que jamais. « Vous n'êtes pas le premier de Brisbane que je retrouve par ici et qui comme par hasard connait, moi et mon secret. » Elle restait bouche bée après ses paroles. Il habitait ici. Dans la même ville qu'elle. Adilyn le fuyait de nouveau du regard, il était plutôt imposant comme homme et ça mettait vite la blonde mal à l'aise. « Vous ne travaillez plus à Brisbane ? » Ses pensées étaient floues, elle ne savait pas quoi dire. Ce n'est pas la porte à côté, Brisbane, c'est pour ça qu'elle avait été habitée là-bas au début. « Je veux dire … vous y allez comment au travail ? C'est … » Impossible ou improbable. Autant l'infirmière allait à l'hôpital en voiture, autant lui devait presque prendre l'avion ou faire des heures de route pour arriver à l'heure à son travail. Adilyn relevait les yeux croisant le regard bleu de ceux du Juge. « Impensable. » Soufflait-elle. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Jeu 5 Mai 2016 - 11:02 | |
| La jeune femme lui sortit les probabilités qu’ils se retrouvent tous les deux dans la même ville. Maxence eut un rire étouffé, surtout parce qu’il essayait de se retenir de se moquer trop ouvertement d’elle. Elle était vexée, il essayait donc de ne pas en rajouter mais honnêtement, il ne comprenait pas vraiment d’où toute cette attitude sortait. « J’avoue que c’est curieux, mais le monde est souvent plus petit qu’on le pense. » Déclara Maxence, essayant de rationaliser les pensées d’Adilyn, puisqu’elle s’emportait. Elle lui apprit alors qu’il n’était pas le premier de Brisbane qu’elle retrouvait ici, à Bowen, par hasard. « Votre secret ? » S’interrogea Maxence. La seule chose qu’il savait d’Adilyn, c’était qu’elle avait passé deux mois en prison pour une erreur judiciaire. C’était ça, le secret qu’elle ne voulait pas transporter avec elle jusqu’à Bowen ? C’était pour ça que sa présence ici la menaçait ? « Mademoiselle Hansen, vous n’avez rien fait. Ça ne devrait plus être un poids sur vos épaules. » Lui affirma le juge, essayant surtout de la faire parler pour un peu mieux comprendre l’altercation qu’il était en train de vivre, présentement, contre son gré. La jeune femme lui demanda alors s’il travaillait toujours à Brisbane, parce que Bowen était quand même à douze heures de route alors si c’était le cas, c’était difficile de s’imaginer pourquoi il était ici. « Oui, je travaille toujours à Brisbane. Je m’y rends en avion, et lors de très longs procès, je devrais songer à me trouver un abonnement au Ibis. » Ibis étant l’hôtel qui le logeait, la plupart du temps. Mais Maxence s’en arrêta là pour les explications, parce qu’il ne saisissait toujours pas très bien pourquoi il était en train de se justifier auprès de cette femme. Leurs vies s’étaient croisées lors de circonstances peu agréables pour elle, certes, mais ce n’était pas une raison de lui en vouloir toute une vie. « Je ne suis donc pas là pour vous, je fais ces allers-retours depuis que j’ai mon poste à Brisbane. Ne pensez pas que tout le monde est ici pour avoir votre peau. » Il prit une gorgée de son verre en regardant la télévision installée au-dessus du bar. Maxence n’était pas là dans ce genre de conversation. Il se tenait le plus souvent possible à l’écart de débats du genre. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Jeu 5 Mai 2016 - 13:12 | |
| Parfois un peu trop petit au goût de la blonde qui préférerait largement qu'il soit encore à Brisbane. Mais ce n'était pas comme si Bowen était la ville la plus peuplée, s'ils étaient à Tokyo, elle l'aurait acceptée, mais à Bowen, mit à part une big mango et un zoo, il n'y a rien de fou. « Petit, oui. » C'était le mot qu'elle pouvait utiliser maintenant, elle soupirait toujours en regardant son verre. Le fait qu'il lui répète le mot secret lui faisait froncer des sourcils, ce n'était pas lui qui était allé en prison et qui avait vécu ce qu'elle avait vécue, bien qu'elle n'ait pas été torturée à mort, elle ne gardait aucun bon souvenir auprès des autres vrais meurtriers. Adilyn était la petite femme innocente qui avait été envoyé le temps des fêtes dans une prison, qui avait loupé des anniversaires de famille et même une naissance. « Ce ne serait pas un secret pour vous ? Je trouve ça plutôt honteux comme période, ce n'est pas le genre d'anecdote que j'aime raconter sur moi. » Elle l'écoutait de nouveau parlé, oui, elle n'avait rien fait, pourtant elle était quand même arrivée dans cette prison et, comment ? À cause des juges et d'une rumeur, certes l'amour n'était pas au rendez-vous chez les deux femmes, mais Adilyn n'aurait pas touché un cheveu de cette patiente, alors la tuer ? Très peu pour elle. « J'aimerais me le dire, pourtant, j'y arrive pas. J'ai été parmi des monstres pendant deux mois et j'risquerais de ne plus rien avoir si jamais ça passait aux oreilles de certaines personnes. » Elle n'aurait sans doute pas de boulot, qui voudrait embauchée une infirmière qui avait été soupçonnée de meurtre au sein d'un hôpital ? « Alors peut-être qu'un jour je m'en ficherais de ce passage en enfer, mais pour l'instant j'ai l'impression que le mot meurtrière est gravée sur mon front. » Affirmait-elle, chuchotant à la fin de sa phrase pour que les oreilles de ce bar ne se retournent pas vers elle. Un doux rire sortait de la bouche de la trentenaire quand il parlait d'abonnement Ibis. « Louez-vous une chambre là-bas, ce sera plus simple. » Passant une mèche de cheveu derrière son oreille, elle jetait un regard à son partenaire de bar. La vie ne doit pas être simple, vivre d'avion en avion pour travailler. « “Pas tout le monde”, comme vous le dites. » Soupirant en repensant à Maisy qui menaçait de kidnapper l'enfant qui hébergeait chez l'infirmière si elle ne faisait pas des multiples tests à sa place. Elle fit comme lui, buvait une gorgée de sa boisson en tournant les yeux vers une femme. « Si vous vous trouvez une femme à Brisbane et qu'elle ne veut pas venir vivre ici, vous allez faire comment ? » Adilyn se rendait vite compte que sa phrase était maladroite. « Enfin, si vous n'avez pas de femme, aujourd'hui. » Peut-être même qu'il n'aimait pas les femmes, après tout Adilyn ne se cachait pas d'être bisexuelle, le corps n'est qu'une enveloppe et elle ne veut pas vivre sa vie avec une beauté venue des cieux, mais une personne qui a un bon mental et une belle personnalité. Elle passait un coup sur la main de Kearse pour voir s'il y se trouvait une alliance. La grande blonde portait toujours une bague aux doigts pour ne pas être accosté par des gros lourds ; si une personne l'embêtait et voulait la ramener chez elle, elle préférait prétendre être mariée. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Jeu 5 Mai 2016 - 20:39 | |
| La seule présence de Maxence l’exaspérait. Il avait l’impression qu’il aurait beau lui dire n’importe quoi, il n’y aurait rien à faire. Elle s’était déjà faite une image de lui, une image correspondant à celle qu’elle se faisait de tous les juges devant lesquels elle était passée, sans doute. Pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Sans doute pas, puisqu’à quelque part il la comprenait de réagir ainsi. Toutefois, il considérait qu’il méritait davantage que de se faire traiter de la sorte, lui qui avait su, avec d’autres, trouver les failles dans la preuve afin de la faire déclarer innocente. Maxence n’avait aucunement en tête l’idée qu’Adilyn lui devait quoi que ce soit pour ça. Il ne s’attendait même pas à un merci, parce que ce n’était pas pour cela qu’il faisait son boulot. Il faisait son boulot pour la justice. Et le cas d’Adilyn avait été l’exemple parfait des failles du système judiciaire. Il ne s’attendait donc à rien de moins qu’une indifférence face à lui. Mais pas à tant de haine injustifiée. Et, surtout, une haine mal dirigée. Ce n’était pas devant lui qu’elle devait tourner le dos, mais devant les règles que Maxence devait lui-même suivre à la lettre. Certes, les juges avaient un certain pouvoir discrétionnaire lorsqu’il en venait à l’interprétation des lois mais, plus les années passaient, plus ils étaient liés aux autres décisions avant tout. Bref, c’était toute une analyse derrière chaque cas et si Adilyn pensait qu’ils étaient les rois devant leur tribunal, elle se foutait le doigt dans l’œil.
« Mais vous n’avez pas à avoir honte. C’est tout le contraire en fait. À votre place, j’aurais dénoncé la situation dans les médias. Je me serais fait entendre. » Avait-il dit, avant de se rendre compte qu’il venait totalement de suggérer à la jeune femme de rendre public une erreur du système juridique, système dans lequel il était un pion ma foi assez important et présent. Do not bite the hand that feeds, qu’ils disent. Adilyn renchérit en disant qu’elle avait été parmi des monstres et qu’elle risquerait de ne plus rien avoir si certaines personnes apprenaient son séjour en prison. À force de parler des autres, Maxence allait penser que cette femme avait des voix dans sa tête. Et qu’une déclaration de non culpabilité pour troubles mentaux aurait été préférable. « Mais de qui parlez-vous ? De ces personnes qui vous suivent ? » Maxence se montrait maintenant davantage inquiet que sur la défensive. Si Adilyn avait des problèmes, il ne fallait pas qu’elle les garde pour elle. Les secrets, bien souvent, n’étaient pas faits pour être gardés.
La conversation, un moment plus tard, devint un peu plus légère alors qu’ils parlèrent du voyagement de Maxence entre Bowen et Brisbane. Quelle idée, évidemment. « Oui, au point où j’en suis je devrais me louer un appartement mais … je n’ai pas envie que ma maison à Bowen devienne un simple pied-à-terre. » Dit-il avec un mince sourire. Il rappela finalement à Adilyn que pas tout le monde ne voulait sa peau, et elle mit l’emphase sur l’expression pas tout le monde, laissant croire qu’il y en avait certains, par contre. Mais ils continuèrent sur le cas de Maxence et d’une éventuelle rencontre avec une femme. « Mais pourquoi cet intérêt pour ma vie maritale, dites-moi ? » Il la regarda avec un sourire amusé, avant de reprendre : « Mais pour répondre à vtre question, si c’est une femme avec qui je veux sérieusement m’engager, avec qui je me vois à long terme alors … je serais prêt à faire des concessions. » Maxence attendait sa femme idéale depuis tellement longtemps. Il n’attendait pas la femme parfaite, non, mais la femme qui lui conviendrait le plus. Malheureusement, Eleanor n’était pas de ces femmes. Loin de là, même.
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| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Jeu 5 Mai 2016 - 21:41 | |
| Il n'avait que ça à dire. Il voulait vraiment qu'elle en parle, qu'elle le cri à haute voix, que oui, elle a été en prison. Pendant quelques instants, les gens ont pensé d'elle qu'elle était une criminelle sans cœur qui tuait les patients, aujourd'hui un criminel est toujours en dehors de ces quatre murs et lui, ce qu'il trouve à dire, c'est qu'elle devrait le dire aux médias. Elle avait bien trop peur de se faire tracer pour se faire tuer à son tour, bien qu'elle sait que ça pouvait arriver du jour au lendemain, sans attendre quoi que ce soit, dans un sommeil ou bien même éveillée. Adilyn affrontait la mort, mais pas de cette manière, pas en devenant une proie, elle préférait encore qu'on la tue par accident que par préméditation si ça venait à arriver. Elle ne cherchait pas la popularité, ni à cracher sur les Juges, ils ont foiré, ils ont brisé une personne. Elle préférait que son histoire devienne poussière plutôt qu'or. « Nous n'avons pas les mêmes priorités Monsieur Kearse. » Avouait-elle avec un léger sourire aux coins des lèvres. Adilyn comprenait ses paroles comme s'il vendait un voyage dans un des plus beaux endroits du Monde. Il ne faudrait pas avoir honte. Il l'aurait eu s'il l'avait vécu.
Il la regardait comme si elle était folle, comme si elle inventait son histoire, elle aurait voulu en parler à quelqu'un, peut-être même à lui puisqu'elle ne pouvait pas parler de la prison à grand monde, mais si ça remontait, c'était foutu pour elle. « J'aimerais pouvoir vous en dire plus… » Son ton ressemblait beaucoup à celui que l'on fait lors d'une confession, mais elle se retenait de dire n'importe quoi à ce Juge. Qui sait ce qu'il pourrait dire ou faire ? Elle passait ses mains autour de son verre en regardant en l'air puis soupirant. « Je vois. » Une nouvelle gorgée avant de poser son verre vide et d'appeler le barman pour qu'il la resserve. Si elle n'était pas venue pour boire, il semblerait que ses plans aient bien changés. Après son commentaire sur sa vie de couple, elle levait les mains en l'air, lui montrant ses paumes de main. « Vous ne pouvez pas me reprocher de m'intéresser à vous. » Elle s'arrêtait deux secondes ne savant pas comment formuler sa prhase. « Je me posais simplement la question, en fait. Ne pensez pas que je me mets à envisager quelque chose à vos côtés. » Même si connaître la réponse ne lui déplaisait pas plus, elle aimait bien savoir sur les autres. « Il ne reste plus qu'à espérer que votre princesse se trouve en ces lieux. » Elle parlait bien évidemment de la ville de Bowen. « Dans tous les cas, ce que vous êtes prêt à faire pour une femme … C'est beau pour l'heureuse élue. » Peut-être que ce n'était qu'un amas de mensonge qu'il sortait pour se rendre intéressant et qu'il n'arriverait pas à quitter cette ville. Elle croisait ses bras, esquissant un léger sourire à l'égard de l'homme avant de se relancer. « Vous devriez quand même chercher à vous imposer si cela arrive, tout de fois. C'est peut-être beau pour elle, mais vous passerez pour un sacré soumis. » Lâchait-elle avant de se mettre à rire. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Dim 8 Mai 2016 - 18:29 | |
| Maxence hocha tout simplement la tête, une seule fois, lorsqu’Adilyn conclut tout simplement ne pas avoir les mêmes priorités que lui. Si elle préférait garder sa rancœur pour elle et lui cracher dessus plutôt que d’aller révéler son histoire au grand jour et peut-être faire avancer les choses, soit. « Visiblement, non. » Il lui sourit à son tour. Ne pas avoir les mêmes priorités ne signifiait quand même pas qu’ils n’arriveraient jamais à s’entendre sur quoi que ce soit. Certes, cette relation que Maxence essayait vainement de sauver était peut-être vouée à l’échec, mais au moins il aurait essayé. Il aurait essayé de réparer les pots cassés, de faire la paix avec ses erreurs, avec ce qui était arrivé à la jeune femme. Elle continuerait peut-être de le haïr pour ce que le système de justice lui avait fait, mais au moins il n’aurait pas à se reprocher de ne pas avoir tenté de changer le cours des choses.
Maxence la questionna maintenant sur ces personnes dont elle parlait si mystérieusement, et pour en ajouter au secret, Adilyn lui répondit qu’elle aurait aimé pouvoir lui en dire plus. « Et pourquoi ne le pouvez-vous pas ? » Dit-il en fronçant les sourcils. « Vous pouvez me faire confiance, Adilyn. » Et elle le pouvait, vraiment. Peut-être que l’appeler par son prénom allait enlever cette distance creuse entre eux. Peut-être allait-elle être un peu moins sur la défensive si Maxence était davantage Maxence, et un peu moins le Juge Kearse. Pour le moment, ce fut à son tour de questionner l’homme sur sa vie. Quand le trentenaire se posa des questions sur le pourquoi de son soudain intérêt dans sa vie, Adilyn leva les paumes en l’air, non coupable. Encore une fois. Il rigola quand elle l’avertit de ne pas s’imaginer qu’elle envisageait quoi que ce soit à ses côtés. « Je ne pensais rien de tel, Adilyn. » Il aurait bien aimé. La perspective d’avoir une relation un peu plus positive, sur ce plan-là aussi, était bien plus agréable que de les imaginer tous les deux chercher les problèmes pour toujours. La jeune femme déclara alors qu’il ne restait plus qu’à espérer que sa princesse se trouve en ces lieux. « J’aimerais aussi. Ce serait bien plus simple, au final. » Avoua-t-il avec un sourire, mais aussi un léger soupire tout en calant son verre et en redemandant un autre. Il cherchait depuis tellement longtemps que Maxence commençait à baisser les bras. Adilyn souligna alors à quel point le geste qu’il était prêt à faire pour la femme de sa vie était beau, mais qu’il pouvait aussi lui donner l’air d’être soumis. Cela fit rire Maxence. « Je ne dis pas que je ne battrai pas rien qu’un peu pour cette ville mais … je ne suis pas du genre à ne jamais lâcher le morceau. Je n’appelle pas cela de la soumission, j’appelle cela de la complaisance. » Il arqua un sourcil avec un sourire en coin, avant de finalement se concentrer un peu plus sur la jeune femme. Lui aussi avait le droit de lui poser des questions. « Et vous, alors ? Un homme dans votre vie ? » Il tentait tant bien que mal de se montrer assez désintéressé, mais c’était plutôt difficile.
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| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Lun 9 Mai 2016 - 11:11 | |
| Ils n'avaient pas les mêmes priorités et pas les mêmes vies. Le seul point commun qu'ils avaient c'était qu'ils étaient tous les deux dans ce bar, à se parler, bien qu'elle s'était jurée de ne plus jamais le faire. Peut-être que ce soir elle pouvait laisser de côté cette haine gardée envers tous les juges, histoire d'en apprendre un peu plus sur un et voir que finalement non, ce ne sont pas tous des connards du premier genre, qu'ils font leurs boulots et jugent parfois trop vite. Elle essayait de se convaincre en regardant le Juge qui n'avait pas de problème avec lui, qu'il était un homme bon. Entendre son prénom sortir des lèvres de cet homme lui faisait bizarre, elle en frissonnait. Il voulait vraiment savoir qui lui voulait du mal avec du chantage. « Parce que je ne veux pas me poser trop de problèmes. Peut-être que je peux vous faire confiance, j'ai envie de vous croire. Mais je préfère garder ça pour moi encore quelques temps. » C'était faux, si elle pouvait le dire, elle le dirait. Elle mourrait d'envie de le crier que Maisy était une acharnée de la vie. « Ne vous en faites pas pour moi … Maxence, je gère dans toutes les situations. » Elle avait dit un prénom au hasard, elle ne connaissait qu'une famille de Kearse par ici et elle ne connaissait de nom et puis il devait en faire partie, alors elle espérait avoir sorti le bon prénom. Buvant de nouveau une gorgée de son verre, elle manquait de peu de s'étouffer en entendant son prénom pour une deuxième fois. Il n'allait pas le dire à chaque phrase ? Il ressemblait trop à cette personne qu'elle n'aimait pas. Mais elle ne rajoutait rien, mit à part un sourire, un beau sourire, le premier vrai sourire qu'elle lui montrait. « Si vos critères pour trouver une femme parfaite ne sont pas trop farfelus, vous avez de chances quand même, il y a peut-être pas des masses d'habitants comme à Brisbane, mais y'a des femmes biens. » Heureusement qu'il y en avait et, de tout âge. Peut-être que Maxence est tout simplement trop pointilleux sur certains détails, c'est pour ça qu'il n'a personne. Mais Adilyn ne se faisait pas d'idée tout de suite, il faisait ce qu'il voulait de sa vie sentimentale. Son rire refaisait surface à l'annonce de la fameuse complaisance. « Si c'est vous qui le dite, ce sera de la complaisance, dans ce cas. » Des hommes dans la vie d'Adilyn ? Elle grimaçait à sa question. « Disons que j'ne crois pas forcément en l'amour parce qu'à chaque fois que j'ai un copain, il préfère s'enfuir dans les bras de son amante. » Elle disait en riant cette fois-ci, à vrai dire, ça lui passait au-dessus de la tête, pourtant elle voulait créer une famille elle aussi et, vu son âge, il serait temps de s'alarmer pour avoir des enfants et voir grandir ses petits-enfants. « Alors quand ça arrivera, ça sera bien, sinon, pour l'instant, je préfère largement les coups d'un soir que de m'engager avec un type qui ne sait pas se tenir. » Disait-elle d'une manière totalement naturelle avant de se rendre compte que c'était peut-être pas la personne avec qui dire ça. « Pourtant, croyez-moi, je suis la dernière personne qui jugerait quelqu'un au physique. » Elle buvait encore, sans doute qu'elle passait pour une alcoolique aux yeux du brun, mais qu'importe, elle n'était pas venue ici pour enfiler des perles. « Donc, oui, cette bague sert strictement à rien. » Elle l'enlevait, c'était juste un cadeau que l'on lui avait fait, puis elle la posait sur le comptoir. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Mar 10 Mai 2016 - 20:20 | |
| Plus elle s’entêtait à lui cacher les raisons de sa peur d’être suivie, plus Maxence s’inquiétait. Chaque détail donné de plus lui faisait imaginer toutes sortes de scénarios qu’il ne jugeait pas forcément rassurants. Et même lorsqu’Adilyn lui assura de ne pas s’en faire pour elle, qu’elle gérait dans toutes les situations, Maxence ne pouvait vraiment lui cacher son inquiétude et ses questionnements et ce, même derrière son beau sourire. « Si jamais vous ne gérez plus, n’hésitez pas à me passer un coup de fil. » Pour appuyer ses paroles, Maxence attrapa une napkin qui se trouvait sur le coin du bar, et sortit un stylo-bille de sa chemise, pour écrire son numéro de téléphone portable dessus, du mieux qu’il le pouvait, perforant le tissu sur certains chiffres. Il la tendit à Adilyn. « Je suis sérieux, Adilyn. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive quoi que ce soit d’autre. » D’autre, oui, parce que la jeune femme avait déjà bien trop enduré. Elle méritait sa vie calme et paisible, loin des conflits, loin des tracas.
Une fois la question réglée, les amours de Maxence ne tardèrent pas à être abordés. Pourtant, il n’y avait pas grand-chose à en dire, si ce n’était qu’il avait laissé une belle et bonne épouse derrière, pour mieux se concentrer sur sa carrière et pour ne plus jamais connaître cet amour sain. « Je ne crois pas qu’ils soient si farfelus. Je cherche seulement une femme de mon âge qui a de l’ambition. Est-ce trop demander ? » Lui demanda-t-il avec un sourire en coin. Elle le lui dirait, elle, s’il cherchait ce qui n’existait pas. Il en doutait, quand même. Des femmes ambitieuses, il y en avait par milliers. Autant que les hommes, et peut-être davantage, qui sait. Maxence ne pouvait pas croire qu’aucune d’entre elles, celles célibataires et dans la trentaine, ne se trouvaient à Bowen. Quoique à bien y songer, Adilyn correspondait plutôt bien à l’image que Maxence se faisait de sa femme idéale. S’il se souvenait bien, elle avait autour de la trentaine. Et elle était infirmière, ça, comment l’oublier : son cas entier tournait autour de son travail. Maxence rougit à l’idée de la description qu’il venait de faire, sachant à quel point la demoiselle pouvait être tout à fait son genre de femme.
Sans doute pour ne pas s’étendre sur le sujet, alors, Maxence demanda à son interlocutrice si elle, elle avait un homme dans sa vie. Il avait remarqué sa bague, un peu plus tôt, mais de nos jours ça ne voulait pas forcément dire ce que l’on pense. Le jeune homme secoua la tête de gauche à droite quand Adilyn lui fit part de ses anciens copains qui s’enfuyaient dans les bras d’une autre. « Certains hommes peuvent être aveugles. » Souligna Maxence, sans trop songer à comment la jeune femme pourrait l’interpréter par rapport à elle. Adilyn reprit en disant qu’elle préférait les coups d’un soir. Maxence avait sans doute changé d’expression faciale, assez surpris par cette confession. « Oh. » Avait-il répondu, comme s’il était agréablement surpris. Elle enleva alors sa bague, lui confiant que ça ne lui servait à rien. « Oui parce que si c’est pour éloigner les hommes qui parlent trop dans les bars lorsque vous voulez juste être tranquille, c’est raté. Votre truc ne marche pas. » En tout cas, pas sur lui. Maxence esquissa un sourire, puisqu’il se moquait délibérément de lui-même, qui était présentement cet homme.
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| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Mer 11 Mai 2016 - 9:45 | |
| Gérer, c'est ce qu'elle essayait de se dire, parce qu'après tout, elle a peur de travailler de nouveau aux côtés de ce meurtrier, se faire poursuivre, voir même se retrouver avec des menaces. Peut-être qu'elle devenait trop parano, mais c'est un événement qui l'a beaucoup marquée et on peut bien comprendre pourquoi. Elle regardait toujours avec un fin sourire le Juge, qui semblait beaucoup trop s'inquiéter et qui sortait même un stylo de sa chemise, ce qui fit arquer un sourcil de la blonde. « Vous vous baladez souvent avec des stylos sur vous ? » Disait-elle en rigolant, le fait qu'elle ait le numéro du brun l'intimidait, sur un ton doux, elle lui sortait : « Il ne m'arrivera rien … Mais merci. » Ses joues prenaient un peu de couleur, se sentant gênée d'être vu que par de la pitié aux yeux de Maxence.
La blonde écoutait les critères de l'homme avec un regard surpris, elle pensait qu'ils allaient être bien plus absurdes que ça. « Oh ! Ça va, il y en a des centaines en ville. » Peut-être. Avec un large sourire, elle continuait. « Il y a peut-être des femmes de votre goût dans ce bar, même. » Sans arrière pensée, elle ne voulait pas se viser elle-même, juste préciser qu'ils y a des femmes autour d'eux et c'était possible qu'elles remplissaient parfaitement les critères de Maxence. La blonde ne disait rien de plus par rapport à ce sujet à ses yeux, Maxence était un bel homme, il se trouverait vite une copine donc il n'avait pas besoin de désespérer. Le sujet tournait encore autour des relations amoureuses des deux gens, mais bien qu'elle ne croyait plus en l'amour, elle pouvait en parler sans soucis. La phrase qu'il avait prononcée arrachait un autre rire à l'ex-prisonnière. « Vous pensez que j'ai beaucoup de qualités ? » Sur le plan physique ou moral, elle se demandait ce qu'il pouvait bien penser d'elle et surtout où il voulait en venir. Puis sa réaction n'était pas là pour la rassurer sur les plans qu'il avait pour la soirée. « Peut-être que ce truc ne marche pas sur vous, parce que vous vous intéressez peut-être aux femmes mariées. » Disait-elle avec humour. « En tout cas, je vous assure que ça marche, parfois ! » Souvent, les hommes ont peur de s'approcher d'Adilyn car ils pensent qu'il y a un mari dans les parages, mais au moins, elle sélectionne. « Vous êtes venu ici pour faire quoi de votre soirée, Maxence ? Juste boire ? » Curieuse de sa présence, elle qui faisait souvent le tour des bars, elle n'avait jamais eu l'occasion de le croiser, surtout qu'il habitait dans la ville. Elle l'imaginait comme un ermite dans une grande maison, seul et à rien foutre. Peut-être que justement, il voulait se sociabiliser, ce qui serait pas plus mal pour trouver sa femme idéale, comme il disait. Même si ce n'est pas dans un bar que l'on rencontre ce genre de personne. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Ven 13 Mai 2016 - 23:27 | |
| Le juge ne put s’empêcher de rigoler quand Adilyn lui demanda s’il se baladait souvent avec un stylo sur lui. Il devait avouer que c’était un peu abusé, au boulot ça va, mais dans un bar il aurait pu s’en passer. Mais ça, c’était du Maxence tout craché. Toujours prêt à toutes éventualités. Et puis il était un homme si sérieux, que le fait qu’il traîne un stylo sur lui en permanence n’était plus vraiment surprenant pour les gens qui le côtoyaient. « En même temps, voyez comme c’est utile ! » Il rigola. Ça lui servait à quelque chose, ce soir ! Il aurait sans doute pu le demander au barman, et ça lui aurait évité de traîner ça dans sa chemise et d’avoir l’air d’avoir trois fois son âge, mais tant pis. Maxence était une vieille âme. Il tendit donc la napkin à Adilyn, et celle-ci le remercia, même si elle jugeait que c’était inutile. « Au cas où. Ou alors si vous avez besoin de parler. » Ajouta le trentenaire avec un sourire rassurant et un regard convaincant. Elle n’était peut-être pas prête à parler de tous les mystères qui l’entouraient, mais cela pouvait changer, éventuellement. Maxence serait là pour elle. Contrairement à tous les autres juges qui lui avaient tourné le dos.
Lorsque Maxence décrivit sa femme idéale en quelques critères plus que raisonnables, Adilyn s’exclama qu’il y en avait des centaines en ville. Il sourit en hochant la tête. Il aurait bien aimé savoir où elles se cachaient. La jeune femme ajouta qu’il y en avait peut-être même dans ce bar. Maxence sourit, en ne regardant qu’elle. Il n’avait pas besoin de balayer la salle du regard pour savoir qu’elle avait raison. Il s’en rendait compte. « Oui. Je pense bien que oui. » Dit-il avec un sourire, espérant ne pas avoir trop joué avec l’évidence. Et ça ne s’arrangea pas quand Maxence lâcha son commentaire quant aux hommes aveugles qui avaient délaissé Adilyn pour leurs amantes. Il commençait à jouer avec le feu, là, alors qu’il n’avait pas commencé à lui parler dans ce but. La jeune femme lui demanda donc s’il pensait qu’elle avait des qualités, pour lui sortir une telle remarque. Maxence sourit, gêné. « Je ne vous connais pas beaucoup, Adilyn. Mais … de ce que j’ai appris de vous ce soir en vous parlant … je me dis qu’à leur place, je n’aurais pas eu besoin d’aller voir ailleurs. » Avoua-t-il. Il ne voulait pas se montrer trop lourd, mais en même temps, c’était elle qui avait posé la question.
Ils abordèrent finalement la bague d’Adilyn, qui n’était d’ailleurs plus sur son doigt maintenant. Maxence releva le fait que ça n’avait pas réussi à l’éloigner lui. « Oh, pourtant, croyez-moi, ce n’est pas le cas. » Dit-il en rigolant. Maxence se tenait loin de toutes formes de scandale, alors coucher avec une femme mariée, c’était hors-de-question. « Je vous crois sur parole. » Répondit le juge quant au fait que ce truc en éloignait plus d’un. La jeune femme lui demanda alors ce qu’il était venu faire ici, ce soir. Maxence haussa d’abord les épaules. « Je ne sais pas vraiment, en fait. Changer d’air, je pense. Ma maison est grande et silencieuse. J’avais besoin d’entendre des gens parler et rire. » Il sourit. C’était triste, au fond. Il espérait qu’Adilyn n’analyserait pas trop sa situation. Elle réaliserait à quel point il était seul. « Et vous ? » Demanda-t-il.
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| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Sam 14 Mai 2016 - 11:41 | |
| Utile peut-être, après tout elle ne pensait pas qu'elle aussi en avait dans son sac, même si ceux-ci ne servaient pas spécialement à écrire son numéro sur des papiers. D'ailleurs depuis son retour et, parce qu'elle était devenue beaucoup trop prudente, elle ne donnait son numéro à personne ; elle a toujours peur d'avoir le numéro du meurtrier dans son répertoire, mais elle ne peut pas se résoudre à changer de portable de peur de perdre tous les contacts qu'elle avait pendant ses multiples voyages autour du Monde. « Je verrais. » Un faible sourire aux lèvres, elle n'oubliait pas qu'il avait été un des juges, même s'il l'avait sorti de sa prison, elle ne pouvait pas oublier en un instant ce qu'elle avait vécue. Même si d'un côté, ça lui faisait plaisir qu'il s'inquiète pour elle, bien qu'elle se disait qu'il devait faire ça pour toutes les personnes qu'il a retrouvés après des affaires. Elle gardait la serviette de table sous la main toujours en regardant le bel homme à ses côtés.
Adilyn avait posée une question où elle n'attendait pas vraiment de réponses, pas de la part du Juge. Ils ne se connaissaient pas plus et, si elle était arrivée en cellule, c'est qu'elle n'avait pas que des qualités. Mais ses derniers mots avaient fait monter le rouge aux joues de la blonde, ce qu'elle essayait de cacher en posant une main sur une de ses joues. « Vous avez raison … Vous ne me connaissez pas. » La trentenaire lui lançait un léger sourire, gênée, essayant de se défendre comme elle pouvait. Jouant avec les bagues, elle baissait la tête pour se concentrer dessus. « Très bien, j'vais essayer de vous croire. » Lui disait-elle pour le taquiner. Un juge ne se chercherait pas des problèmes, pas vrai ? Elle lui demandait ce qu'il était venu faire ce soir puis elle écoutait sa réponse. « Je vois. » Sa maison à elle aussi allait bientôt être vide, si Abygaël s'en va avec Xavier, elle n'aurait plus personne. Elle deviendrait vite folle sans personne à ses côtés, alors elle profite ; sauf ce soir. « Vous devriez prendre un colocataire, ça anime une maison. » Tout dépend du caractère de celui-ci, Adilyn avait toujours eu de la chance. « Je suis juste venue me vider la tête, je comptais me faire de nouvelles connaissances aussi. » En buvant quelques verres pour être sûre d'aller un peu mieux, mais ce n'était un détail qu'elle allait partager avec le beau brun. « Mais ce n'est pas plus mal de tomber sur vous. » Du moins, du point de vue où elle oubliait sa rancœur pour la soirée. Maxence avait l'air d'être un homme bon et sympathique, alors elle se forçait à faire des efforts, peut-être qu'elle changerait définitivement son avis sur lui en fin de soirée. Elle replaçait sa bague à son doigt avant de jouer avec quelques mèches de cheveux. « Je ne veux pas vous contrarier si ce n'est pas le cas et si je me trompe parce que j'en juge que sur votre parole, mais … J'n'pensais pas que vous étiez seul. Je veux dire, pas en tant que couple, mais dans le social “globale”. » Sincèrement, elle ne savait pas comment tourner sa remarque, qui n'en était pas vraiment une. « Enfin, ça m'étonne de vous voir seul ce soir. C'est ça que j'voulais dire. » Elle trempait de nouveau ses lèvres dans son verre pour oublier la maladresse de ses paroles, pensant qu'avec tous les verres accumulés au cours de la soirée, elle allait vite avoir du mal à rentrer. |
| | | Invité | Sujet: Re: two minds and all the places they have been (adilyn) Sam 14 Mai 2016 - 19:54 | |
| Adilyn avait tout de suite acquiescé au fait qu’il ne la connaissait pas. Elle se fermait facilement. Maxence pouvait comprendre qu’elle était plus sur ses gardes surtout après avoir été accusée à tort de meurtre, mais il se demandait pourquoi elle se fermait à tout le monde de cette façon. Après tout, Maxence n’avait rien à voir avec le fait qu’elle ait été vue comme la coupable. Il n’avait été que celui à juger de son dossier, l’exonérant qui plus est. Elle ne pouvait le voir comme une menace, et si c’était le cas, le trentenaire était bien inquiet pour Adilyn. Parce que cela voulait dire qu’elle n’avait plus du tout confiance en personne, et passer une vie complète en état de défense, c’était loin d’être reposant. Quand elle l’accusa presque de ne s’intéresser qu’aux femmes mariées, Maxence se défendit et sa réponse lui fit secouer la tête, en riant toujours bien sûr. Le juge prenait tout à la légère, enfin surtout quand c’était dit sur le ton de la taquinerie. Il savait faire la différence entre une blague et une insulte. Adilyn ne cherchait aucunement à la froisser, au contraire. « Essayer ? Vous pouvez faire mieux que ça. » Il sourit en buvant dans son verre. L’alcool lui brûlait la gorge. Il n’en était qu’à la fin de son deuxième verre mais avec la fatigue, ça lui rentrait déjà dedans.
Adilyn lui demanda ce qu’il était véritablement venu faire ici ce soir, et il lui répondit en toute franchise. Il n’avait pas à cacher le fait qu’il se sentait parfois un peu seul. C’était peut-être triste à entendre, mais Maxence gérait habituellement assez bien la chose. Quelques soirs, comme celui-là, il avait besoin de sortir un peu. Mais il trouvait toujours quelqu’un à qui parler, et ça lui suffisait. Il n’avait pas le temps d’entretenir un tas de relations, de toute façon. Adilyn lui proposa de prendre un colocataire, ce qui fit sourire Maxence. À son âge, il ne se voyait pas trop avoir un colocataire. « Je ne sais pas. J’ai souvent besoin de bosser, et je suis un peu maniaque de la propreté, alors je doute que quelqu’un veuille faire colocation avec moi. » Il sourit. Quand il serait en couple, ce serait différent. Mais avec une personne qu’il connaissait plus ou moins, Maxence n’était pas certain que ce serait une bonne idée. Et puis comme il n’était pas souvent à la maison, il ne savait pas s’il aurait assez confiance pour en laisser la garde à l’autre durant de longs séjours. Maxence demanda alors à Adilyn ce qu’elle, elle venait faire ici. « Ne suis-je pas une nouvelle connaissance, en quelque sorte ? On ne se connaissait pas vraiment, au fond. » C’était une chose de lire des informations provenant de témoignages et de dossiers officiels, c’en était une autre de discuter avec la personne en question. Et puis Adilyn n’avait connu Maxence que sous son rôle de juge, et ça n’impliquait pas grand-chose de sa vraie personne.
La jeune femme revint finalement sur le fait que Maxence était seul, dans sa vie en général. Elle choisissait ses mots avec hésitation, se reprenant maladroitement sur certains. Pourtant, il en fallait bien plus pour contrarier le trentenaire. « C’est difficile d’entretenir des relations quand on est à l’extérieur de la ville la plupart du temps. Vous me direz que c’est un argument de plus pour que je déménage à Brisbane, mais non … Sauf que j’avoue que c’est parfois difficile de me retrouver seul chez moi, les jours où je n’ai pas beaucoup de boulot. Et puis, tous les amis que j’avais plus jeunes, disons que je les ai négligés pendant mes études. C’est la vie. » Il haussa les épaules, gardant le silence un moment. Il termina son verre et en commanda un troisième. Finalement, ça le dérangeait peut-être plus qu’il ne le pensait d’en parler.
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