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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 La faille. Jayle

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MessageSujet: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyLun 2 Juil 2018 - 11:28


   
Apercevoir l'évidence. La frôler d'un regard.
Kyle & Jazz

   
   
Rien n’a été évident ces dernières semaines pour Jazz. Sa tête a été prise par un tas de choses. L’ouverture de son nouveau cabinet en collaboration avec un de ses anciens confrères. Les soucis avec sa famille qui ne semblent qu’empirer alors que l’avocate pensait avoir vécu le pire. Et puis l’histoire avec Kyle qui traine depuis sa crise de jalousie stupide. La distance qu’il a mis dans leur relation, a pas mal bousculé la brune. Même si peu à peu tout redevient normal entre les deux amis. Il y a toujours ces questions, par rapport à l’annulation de mariage de Kyle, qui restent en suspens dans la tête de Jazz. Et qui la torturent. Ils n’ont pas eu le temps d’aborder réellement le sujet. Pas facile de trouver un moment vu leur emploie du temps chargé. Pas facile non plus de trouver le bon moment pour en parler. Elle ne veut pas risquer de voir Kyle plus en rogne contre elle. Mais elle a besoin de savoir ce qu’il a vraiment voulu dire ce soir là. L’évidence pourrait la frapper si Jazz ne portait pas des œillères par rapport à ce qu’elle ressent vraiment pour lui. Et ce qu’ils dégagent quand ils sont ensemble, même inconsciemment. Cela serait bien moins compliqué, si elle ouvrait les yeux, mais à croire que l’avocate aime compliquer cette histoire qui pourrait être si simple. Cette soirée lui donnera peut être l’occasion d’y voir plus clair. Même si elle ne va pas rentrer dans le sujet tout de suite. Faudra juste qu’elle trouve comment l’aborder sans que cela ne devienne une source de conflit. Parce qu’elle a du mal à supporter quand Kyle est distant. Quand il ne lui donne pas de nouvelles ou qu’il ne cherche pas à la voir. Et puis ses nuits sans lui ont une saveur bien fade. Elle aime se blottir contre son corps. Sa chaleur et son odeur l’apaisent. Même lorsqu’ils ne dorment qu’en tant qu’ami. Enfin Jazz verra bien lors de cette soirée vu qu’elle doit le rejoindre chez lui pour souper. Elle a prévu le dessert, un moelleux au chocolat avec une crème anglaise, et une bouteille de vin rosé. Elle ne veut pas arriver les mains vides et elle ne se voit pas avec un bouquet de fleurs.

Faut d’abord que Jazz trouve sa tenue. Elle hésite entre quelque chose de simple ou de légèrement provocant. Elle veut aussi se sentir à son aise. Et surtout plaire à Kyle dés qu’il posera ses yeux sur ses courbes. Du coup elle opte pour une jupe imitation cuir couleur taupe et un pull décolleté en V bleu turquoise. Qu’elle enfile dessus sa lingerie choisie aussi avec soin. L’ensemble rend bien et lui fait un corps de rêve. Une touche de maquillage. Une touche de parfum. Celui que Kyle lui a offert. Elle laisse ses cheveux tomber en cascade sur les épaules. Un dernier coup d’œil dans le miroir. Et puis elle enfile ses bottes qui lui montent jusqu’en dessous du genou. Elle attrape son manteau et son sac. Jazz prend sa voiture et se rend dans le quartier où vit son ami. Un quartier plutôt chic. Elle se gare et rejoint rapidement la maison. Elle sonne. Elle n’attend pas longtemps avant que la porte ne s’ouvre. Elle affiche son plus beau sourire. Un sourire charmeur. « Bonjour monsieur Deleo. Vous allez bien ? » Elle pose à terre le sac qui contient la bouteille de vin, la boite à gâteau et le petit bol fermé de crème. Puis elle vient l’embrasser avec tendresse sur ses joues, enlaçant son cou de ses bras. « Tu m’as manqué Kyle. » Elle reste contre lui n’ayant qu’une envie prolonger cette étreinte. « Est-ce que je t’ai manqué ? » Elle a presque peur de sa réponse mais elle ne peut s’empêcher de poser la question. Elle profite pour s’enivrer de son odeur et de sa chaleur. Elle a même envie de kidnapper ses lèvres mais elle reste sage. Plus tard surement, sauf si Kyle le désire. Elle sait qu’elle joue un jeu des plus dangereux et qu’il risque un jour de lui exploser à la figure. Mais difficile de lutter contre le désir qui lui ronge les entrailles sans modération et inonde ses veines avec rage. Lutter devient un vrai combat. Céder serait une délivrance. Pourtant elle ne cède pas entièrement par peur de perdre cette complicité précieuse. Mais ne devrait-elle pas plutôt penser à ce qu’elle gagnerait si vraiment elle laissait parler son cœur ? Au lieu de garder prisonnier ce sentiment qui va finir par l’étouffer.

   
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMar 11 Sep 2018 - 20:29

LA FAILLE
JAZZ & KYLE
Les dernières semaines de ma vie me semblent avoir été un grand flou entre un grand nombre d’événements ou de clients en tout genre que j’ai dû couvrir. C’est toujours une époque un peu plus chargé, mais cette année ça se fait réellement ressentir comme nous sommes en manque de deux ou trois hommes. Chaque fois que je rentre chez moi, j’ai l’impression de tout simplement m’effondrer dans mon lit tellement je suis épuisé de courir sans arrêt. J’ai peu de temps à offrir autant à ma famille qu’à Jazz. Dans le cas de ma meilleure amie, je dois avouer que je fais un peu pour l’évité ne désirant pas lui donner la chance de remettre sur le tapis ce qui fut dit quelques semaines plutôt après sa crise de jalousie, on ne se cachera pas que ça ne peut être que ça… enfin plus selon ma sœur que mes propres dire. Je préfère ne pas m’avancer en donnant un nom à ce qui s’est passé ce soir-là. Franchement, je sais que je me cache littéralement la tête dans le sable depuis ce soir-là en évitant le plus possible de me retrouver seule dans la même pièce de Jazz. Tout le monde l’a bien entendu vu, nos sœurs entremetteuse en premier… tous les amis que nous avons en commun, merde même l’un de mes patrons semblent avoir compris ce qui se passe. Je passe la plus part de mes journées à recevoir des textes de temps en temps de ma meilleure amie ou à lui en envoyer. En général, nous avons toujours quelque chose de prévu après le boulot ou durant les week-end… donc quand on me voit demander de faire des heures supplémentaires ou de bosser durant des week-end quand je ne le fait jamais parce que je déteste bosser les week-end autant que je déteste l’odeur bon marché du parfum de Todd, le détestable comptable de la boîte qui semble réellement pensé que je suis un homme gay qui ne s’assume pas. Juste à y penser … j’ai froid dans le dos. J’ai beau le remettre à sa place… ce mec ne comprend pas qu’on ne joue définitivement pas dans la même catégorie tous les deux. Et aujourd’hui n’était pas du tout la journée pour venir me faire chier en me faisant du rentre dedans à la con quand je ne suis clairement pas intéresser ou réceptif. J’ai donc un peu perdu mon sang froid.

Mon humeur étant pas au mieux et comme je dors assez mal dernièrement parce que je passe plus de temps à me demander comment j’ai pu être assez con pour dire ce que j’ai dis à Jazz cette nuit-là… que j’oublie tout simplement de dormir. Ajouté un client non seulement super chiant mais aussi agaçant dans le lot avec une journée sous la pluie… bingo! Vous obtenez un DeLeo qui pète un câble et menace de vous balancer du balcon si vous ne la fermer pas à l’instant avec vos insinuations à la con. Je ne suis pas connu pour perdre mon calme et encore moins me montrer menaçant avec mes collègues mais je n’ai pas vraiment pu me retenir alors que je croisais Todd cet après-midi. Ce mec est une belette. Il aime s’incruster dans les conversations qui ne le concernent pas pour mettre son grain de sel inutile, mais aussi pour tout savoir sur tout le monde. Quand il a osé faire un commentaire sur Jazz… ce fut trop pour moi. Je l’ai attrapé par son horrible grave vert vomi et plaqué contre la balustrade en le menaçant de le faire passer de l’autre côté s’il continuait avec son comportement déplacer. De plus, un autre mot contre ma meilleure amie, qui vaut mille fois mieux que lui, et sa chute sera encore plus douloureuse. Bien entendu, tout ça attira l’attention de mon patron qui me soma de laisser Todd partir. Après une courte discussion avec moi, il me donna quelques jours de congé pour que je me vide la tête parce que selon lui j’en avais réellement de besoin. Todd a beau être une excuse pathétique pour un être humain, je ne peux pas pour autant le balancer dans le vide parce que j’ai des problèmes de couple alors que je ne suis pas vraiment en couple.

Donc me voilà coincé dans mon canapé pour les trois prochains jours… au moins. J’ai délaissé mon costume habituel pour enfiler des vêtements que je ne porte généralement qu’à la maison ou lorsque je me rend au gym. Un t-shirt tout simple avec une paire de short. Je décide même de m’installer devant un jeu vidéo pour la première fois en plusieurs semaines. Je ne joue généralement que lorsque ma sœur ou un pote vient passé la soirée. Je finis par passer quelques heures à dégommer joyeusement des fanatiques… et à faire le ménage de la cuisine avant de retourner dégommer les mêmes tarés en compagnies d’une bonne bière froide. Le soleil s’est couché depuis un temps quand j’entends quelqu’un frappé à la porte de ma maison. Octavya a clairement dit qu’elle ne passerait pas ce soir et je n’attends personne… donc ça ne peut être que Jazz. Je me tiens un instant sur le canapé en prenant mon courage… puis je vide ce qui reste de ma bière… un peu de courage liquide en plus ne va pas me faire de mal. Enfin bref, je me lève pour aller lui ouvrir. « Bonjour monsieur Deleo. Vous allez bien ? » Je m’étais préparé à entendre sa voir et la revoir…. Mais merde elle est plus que magnifique ce qui me laisse sans mots pendant plusieurs secondes. Je finis par secouer la tête alors que je l’invite à entrer en refermant la porte derrière. « Hey Jazz. Hum… je vais bien. Est-ce qu’on avait prévu un truc ce soir ? » Je sais que c’est non la réponse, je le sais très bien, mais je demande tout de même. Comme à son habitude, ma meilleure amie vient m’embrasser pour me dire bonjour. Si habituellement, je suis toujours très heureux de ça, en ce moment je me sens un peu raide parce que bon… je ne sais pas trop comment agir. C’est vachement maladroit. « Tu m’as manqué Kyle. Est-ce que je t’ai manqué ? » Je me recule légèrement en lui ouvrant un sourire déséquilibrer. « Désolé, j’ai été assez occuper dernièrement avec le boulot. Bien sûr que tu m’as manqué. Hum… laisse-moi prendre ça. » J’attrape ce qu’elle tient dans ses mains pour me tenir occuper et marche vers la cuisine. La tension entre nous est palpable et je suis plus nerveux que jamais. Je n’ai jamais été nerveux de cette manière avec elle parce que Jazz est ma meilleure amie… en ce moment … j’ai plus l’impression de faire face à une femme un peu différente parce qu’elle semble totalement en mode séduction avec moi. Flirter n’est pas nouveau pour nous… mais c’est différent. Je sors deux verres pour le vin ainsi que ce qu’il faut pour la crème et le gâteau. Je prends tout mon temps alors que je reste dos à elle. « Alors, qu’est-ce qui t’amène ? » Je me retourne finalement pour lui tendre un verre de vin alors que je garde l’autre tout en tentant de rester le plus neutre. J’ai du mal à ne pas la déshabiller des yeux…
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMer 12 Sep 2018 - 15:57


   
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Kyle & Jazz

   
   
Sa relation avec Kyle serait surement moins compliqué, si Jazz levait les œillères qu’elle porte depuis des années. Mais elle hésite toujours entre le fait de laisser son cœur déclarer ce qu’elle éprouve avec le risque de perdre l’ami fidèle. Et le fait de se taire et au final de souffrir en silence. Ce qu’elle vit en ce moment. Car même si elle cache ou du moins essaie de cacher ses sentiments, certaines réactions la trahissent. Comme sa scène de jalousie idiote. Qui lui a valu que Kyle prenne ses distances. Là laissant plus meurtrie et désemparée. Ne pas le voir lui pèse. Il lui manque. Même la nuit quand ils sont amants. S’endormir prés de Kyle et se réveiller à ses côtés est devenu quelques choses de précieux pour l’avocate. Pourtant elle ne le dit pas. Elle fait celle qui refuse d’accepter l’amour que réellement elle lui porte. Quelle connerie. Et plus il se fait absent dans sa vie et plus le manque se creuse. Et rien ne le comble. Ni ses heures au boulot. Ni ses sorties entre amies. Rien. Parfois elle se sent même comme une coquille vide. Alors elle a décidé d’aller voir Kyle. Sans l’avertir pour qu’il ne trouve pas une excuse bidon pour l’éviter. Elle est certaine qu’il en serait capable. Trop déçu de sa réaction de gamine jalouse. Et puis il y a ces mots prononcés et qui ont mis la puce à l’oreille à l’avocate. Sans qu’elle ne cesse de se poser des questions. Elle aura, enfin elle l’espère des réponses dans quelques minutes vu qu’elle se trouve devant sa porte. Pas question de faire demi-tour. Sauf si Kyle n’est pas présent.

Et son ami ouvre enfin la porte. Jazz est surprise de le voir en tenue relax. Il n’a pas bossé aujourd’hui ? Ou alors il est rentré très tôt ? Mais elle est loin d’imaginer la véritable raison qui fait que Kyle est décontracté niveau vêtements. Elle se fait taquine dans sa façon de lui dire bonjour. Elle a la sensation qu’il est ailleurs durant quelques secondes. Sa visite a l’air de vraiment le surprendre. N’a-t-il pas envie de la voir ? Elle si sure au départ, se sent plus fébrile à présent. La présence de Kyle la déstabilise complètement. « Non on n’avait rien de prévu. J’avais juste envie de te voir. Et puis a-t-on besoin d’avoir un truc de prévu pour passer du temps ensemble ? » Elle le trouve distant. Elle rêve de se blottir contre lui, mais sa façon de faire lui met quelque réserve. Alors elle l’embrasse amicalement, sagement. Même si elle aurait préféré dévorer ses lèvres dans un long baiser sensuel et doux. Elle voudrait qu’il la prenne dans ses bras. Qu’il la serre contre lui. Mais elle sent bien la distance. Cela le blesse mais elle respecte la réaction de Kyle. Elle mérite surement cette froideur, il ne doit pas lui avoir pardonné sa connerie. Kyle s’écarte même. S’il savait à quel point ce geste serre le cœur de l’avocate. Mais elle ne dit mot, elle reste digne. Déchirée, mais elle ne laisse rien paraitre pour le moment. « Oui je comprends. Le boulot. » Elle ne peut s’empêcher de penser à la blondasse de leur putain de soirée. « J’en ai eu pas mal aussi ces derniers temps. » Entre les dossiers qu'elle traite au bureau plus ceux qu'elle s'occupe en tant que bénévole. Son temps libre se réduit bien trop souvent.

Kyle récupère ce que Jazz a porté et s’éclipse vers la cuisine. Okay la discussion va être compliqué. Il n’a pas l’air de vraiment être heureux de la voir, même s’il lui a dit qu’elle lui a manqué. Ou alors c’est la sensation qu’elle éprouve. La culpabilité de cette situation venant la caresser avec plus de force face à l’homme qui fait battre son cœur bien trop vite. A force de jouer avec les sentiments, tout se complique alors que cela pourrait être si facile entre eux. Elle le suit. Elle quitte son manteau et le pose sur la première chaise qu’elle trouve. Elle ne lâche pas Kyle du regard, profitant même qu’il soit tourné dos à elle, pour laisser ses yeux glisser sur les courbes. Courbes qu’elle aime caresser de ses doigts et de ses lèvres. Elle frissonne à ces pensées indécentes. Il lui manque tellement. Son corps. Ses mains. Ses lèvres. Sa voix. Et cette façon qu’il a de la regarder. De lui sourire. Elle se maudit de se sentir si faible face à lui. Si femme. Si amoureuse. Il se retourne enfin et lui tend un verre de vin. « J’avais envie de te voir. Est-ce une raison suffisante ? » Jazz glisse son regard dans celui de Kyle. Elle voit son trouble, elle se doute qu’il a du mal à résister à l’envie de laisser ses yeux se perdre sur son corps. Elle s’approche rompant cette distance pesante qui la bouffe douloureusement. « Ai-je vraiment besoin d’une raison pour venir voir mon meilleur ami ? Surtout quand il reste silencieux comme s’il cherchait à m’éviter. » Elle vient doucement poser sa main sur sa joue. Elle cherche le contact. Ses doigts se font légers contre la peau de son ami, ils descendent vers son cou. « Cela devenait trop difficile de supporter ton absence. » Triste vérité. Qui teinte son sourire et son regard de regrets difficile à cacher. Et puis elle n’en a pas envie. Elle se demande comment elle va aborder la fameuse discussion par rapport à l’annulation du mariage de Kyle. Jazz avale quelques gorgées de son verre de vin. Comme pour se donner du courage. « Il est très bon. » Sa main descend sur le torse de son ami, elle s’égare sur le tissu. Retrouver cette complicité la trouble, même si elle sait qu’elle est fragile. Que rien n’est acquis. Et que Kyle peut s’éclipser comme il l’a fait quand elle est arrivée. Jazz se doute que ce n’est pas lui qui va lancer la discussion en premier. Il ne doit pas avoir envie de parler de cette soirée et surtout de ce sujet. Alors elle se lance. « Et si on mettait carte sur table Kyle. J’ai la sensation que certaines choses sont restées cachées. Pourquoi ne pas essayer de vraiment aller au fond des choses ? » L’avocate sait que ses mots vont avoir un impact sur Kyle, et que si elle cherche à en savoir plus, lui aussi risque de lui demander de se mettre à nu. En est-elle capable ? Est-elle capable de lui dire ce qui déchire son cœur ? Ce qu’elle se refuse à voir et à admettre depuis tant d’année. Jazz est parfaite consciente que Kyle est bien plus qu’un ami. Qu’un amant. Et ce depuis longtemps. Elle plonge à nouveau ses lèvres dans son verre. Sentant son cœur s’emballer alors qu’il la regarde.

   
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMer 12 Sep 2018 - 23:14

LA FAILLE
JAZZ & KYLE
Je sens chaque parti de moi être nerveux parce que c’est une situation que j’ai longtemps redouté il faut bien le dire. J’ai toujours eu peur que quelque chose du genre arrive entre nous et du coup mette notre amitié, que je chéris plus que tout, en péril. Je n’aime pas me sentir mal à l’aise en sa présence ou incertain de quoi lui dire parce que soudainement tout me semble… à double sens. Je n’aime pas ne pas pouvoir parler librement avec elle comme avant… je n’aime pas pouvoir profiter de chaque instant sans me soucier de ce qui va arriver après parce que j’ai dû ouvrir ma grande gueule dans un moment de faiblesse pour dire ce qu’il ne fallait pas. J’étais en colère et sur le coup c’est sorti. Je ne suis pas vraiment un homme de nature impulsive en général… mais Jazz me fait parfois faire ou dire des choses sans que je le veule parce qu’elle compte tellement pour moi que ça me déchire de ne pas avoir plus avec elle. Un de mes anciens supérieurs dans l’armée disait toujours que l’amour c’est toujours plus compliquer que le simple plaisir ou l’amitié avec avantage. Il disait aussi qu’un jour j’allais devoir faire un choix et vivre avec les conséquences de celui-ci par la suite. Après, il aimait bien me crier d’être un homme et de ramassez mes gouilles pour aller dire à la dame que je l’aimais… Aouis, je crois que ce type avait reçu un peu trop de débris sur la tête. Il pouvait être plein de bon conseil un instant et devenir le plus grand connard juste après. Enfin bref, je ne suis pas surpris qu’il est fini par se faire tuer en service, mais ce fut tout de même un choc. Beaucoup de ceux qui ont servi sous ses ordres le voyait plus grand que nature, comme un espèce de super soldat à la Capitaine America immortel. Enfin bref…

Jazz se comporte de la même manière taquine qu’elle le fait en général quand nous sommes ensemble… cependant je n’arrive pas à être pleinement à l’aise et répondre ouvertement comment je le fais normalement à son flirte. Je suis certain qu’elle doit se rendre compte du mal l’aise que je ressens étant donné à quel point je suis raide dans mes mouvements autour d’elle. Je me sens donc vraiment comme le pire des idiots de ne pas être capable de faire comme ma meilleure amie et d’agir comme si de rien n’était. Je ne peux tout simplement pas oublier et tout mettre de côté. Ce n’est juste pas possible pour moi en ce moment. « Non on n’avait rien de prévu. J’avais juste envie de te voir. Et puis a-t-on besoin d’avoir un truc de prévu pour passer du temps ensemble ? » D’accord, en général on prévoit rarement de faire des trucs ensemble à l’avance parce qu’on sait toujours plus ou moins l’horaire de travail de l’autre du coup, débarquer comme ça est assez courant même si dernièrement ça l’était moins. « Non, non, c’est juste qu’avec le boulot et tout, je me suis demandé si j’avais oublié un truc étant donné que toi comme moi avons été super occuper dernièrement. » J’avoue que ma réponse sonne un peu pathétique même pour moi. J’ai de plus en plus envie de juste me frapper la tête très très fort contre le mur d’en face afin de me punir de ma stupidité et de mon incapacité à pouvoir agir normalement maintenant autour de Jazz. Je vois bien que la distance que je garde avec elle dans chaque contact qu’elle initie depuis qu’elle est là la blesse. Je n’ai jamais retenu mes câlins au part avant … sans doute parce que je n’avais pas tous ses doutes horribles qui tournent sans arrêt dans ma tête. Une partie de moi à réellement besoin de savoir à quoi s’attendre alors que l’autre ne veut juste pas faire face à la peur de tout perdre. Quel lâche je suis quand même. Aucun problème à aller me battre dans une guerre stupide à l’autre bout du monde ou encore risquer ma vie pour des gens qui clairement ne le mérite pas toujours, mais faire face à la femme que j’aime… nope… je cours littéralement dans l’autre sens quand vient le temps. Pathétique, tout simplement pathétique…

« Oui je comprends. Le boulot. J’en ai eu pas mal aussi ces derniers temps. » Je profite alors de la perche qu’elle me tend avec le boulot pour détourner la conversation un peu plus longtemps sur les banalités. Je sais très bien qu’on va finir par parler de sujets qui fâchent, mais franchement je ne suis pas du tout prête encore pour ça alors… je fais tout pour m’assurer qu’on en parle pas tout de suite. « Au fait, comment va l’ouverture du cabinet avec Sean. Je l’ai croisé l’autre jour et il m’a dit que c’était un peu fou. » Bien entendu, je ne mentionne pas que Sean avait aussi semblé très surprise que je ne sois pas au courant des derniers avancements. C’était si rare que je ne parle pas avec ma meilleure amie toutes une journée complète alors plusieurs jours… voir semaines c’était un signe de fin du monde selon ma sœur… Drama Queen, je vous jure. « J’avais envie de te voir. Est-ce une raison suffisante ? » « J’imagine que oui. » Je me détourne rapidement en disant ces quelques mots. La conversation se transporte dans la cuisine et malheureusement pour moi, je me retrouve à devoir faire face à l’apparence pour le moins tentateur de Jazz. Elle est magnifique déjà peu importe les vêtements qu’elle porte, ou qu’elle n’en porte pas du tout d’ailleurs, mais là c’est difficile de rester concentrer à faire la conversation sur des choses banales. Elle sait très bien comment me plaire et c’est bien le problème. Je décide donc de faire plus attention au vin qu’à elle et trouve mon verre tout aussi intéressant que la femme en face de moi présentement. « Ai-je vraiment besoin d’une raison pour venir voir mon meilleur ami ? Surtout quand il reste silencieux comme s’il cherchait à m’éviter. » C’est maintenant le moment que je redoutais le plus depuis son arrivée. Ce moment que je ne peux décidément plus éviter malgré tous mes efforts. Je soupire en fermant les yeux alors qu’elle s’approche de moi. Dans un premier temps, je ne sais pas trop quoi lui répondre. « Ce n’était pas mon intention… pas totalement. J’avais juste besoin de pensé à des choses Jazz. Je me pose des questions et t’avoir à côté de moi n’aide pas toujours quand toutes mes questions sont en lien avec toi. Je suis désolé d’avoir fait le mort. » Je lève les yeux vers elle avec un air qui demande son pardon.

Jazz est maintenant en face de moi et ses doigts entre doucement en contact avec la peau de mon visage. Je me dis alors que j’aurais sans doute dû faire l’effort de bien me raser ce matin. Je n’ai pas une barbe mal taillé, loin de là, mais c’est une barbe de quelques jours et je sais très bien comment elle déteste quand j’en porte une. C’est loin d’être agréable sur la peau d’une femme selon ses dires. Mais pour le moment, ça ne semble pas trop la gêner. « Cela devenait trop difficile de supporter ton absence. » Je baisse les yeux en évitant de la regarder me sentant encore plus mal d’avoir agi ainsi. « Je suis désolé… je ne voulais pas… arf… c’est aussi difficile de rester loin, mais j’avais besoin de temps. » Encore l’excuse du temps, je sais, mais c’est la vérité. Pendant un court instant, elle détourne la conversation sur le vin que j’avais complètement oublié sur le coup. « Il est très bon. » J’hoche simplement la tête en accord alors que je bois moi aussi. La chaleur de sa main contre ma poitrine se repend rapidement alors que le vin coule sur ma langue. Le calme est cependant de courtes durées et la tempête approche rapidement. « Et si on mettait carte sur table Kyle. J’ai la sensation que certaines choses sont restées cachées. Pourquoi ne pas essayer de vraiment aller au fond des choses. » Je ne peux retenir une grimace parce que je sais très bien de quoi elle veut parler. Je m’éloigne alors d’elle… à contre cœur parce que je manque sa chaleur dès l’instant que sa main quitte ma poitrine. « Je ne sais pas ce que tu veux que je te dise Jazz. Aubrey n’aimait pas notre relation. Elle n’aimait pas le fait que je t’étais dévoué sans doute plus qu’à elle. Elle ne pouvait pas accepter que peu importe quoi, tu serais toujours une grande partie de ma vie et qu’une partie de mon cœur serait toujours à toi… même si le sentiment n’est pas réciproque. » Je dépose mon verre sur le comptoir alors que je passe mes mains sur mon visage. La gorge serrée et le cœur lourd, je lui fais le plus gros aveu de ma vie. « Je t’aime Jazz… je suis amoureux de toi depuis des années maintenant et… je ne sais pas comment y faire face. Je ne sais plus si je peux supporter ce que nous avons sans y perdre mon cœur… » Les mots sortent difficilement et ils sont amers.
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyJeu 13 Sep 2018 - 16:47


 
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Kyle & Jazz

 
 
Kyle manque à Jazz, alors difficile pour elle d’agir avec distance quand il lui ouvre la porte. Même si au fond d’elle l’angoisse et la crainte se font douloureuses et pesantes. Elle essaie de cacher son ressenti par des sourires et des regards qu’elle veut complice comme si rien n’avait été ébranlé. Ce qui est loin d’être le cas. Elle sait qu’elle l’a blessé. Et elle ne peut ignorer le fait que Kyle soit sur la défensive et qu’il garde un certain recul face à sa visite surprise. Cela la chagrine. Cela lui fait mal. Mais à la base c’est elle la seule responsable de cette situation. Sans sa petite crise de jalousie débile, ils ne seraient pas là à hésiter dans leurs gestes. Et son ami ne se poserait pas de question sur la raison de sa visite. Ils n’ont jamais eu besoin de se justifier pour se voir. Le malaise est là glissé entre eux, alors qu’il n’a jamais existé. Et c’est difficile comme sensation à accepter. Elle essaie de rester calme et de répondre sans que ses émotions ne la trahissent et la rendent fébrile. Au fond elle fait tout pour que Kyle ne voit pas vraiment dans quel état son absence et son maque de nouvelles l’a mise. « Non tu n’as pas de crainte à avoir à ce sujet. Mais je ne t’en aurais pas voulu si cela avait été le cas. Je sais combien ton travail est prenant et des horaires pénibles. » Oui le boulot à bon dos. Autant du côté de Jazz que de Kyle. Ils ressemblent plus à deux gamins qui cherchent des excuses débiles pour se défier de la réalité des faits. Mais cela pèse à l’avocate. Les deux amis sont si tactiles que le contact lui manque. Un besoin qu’elle ne peut assouvir au prés de personne d’autre. Seul Kyle sait la combler dans ces moments de manque. Quand les doutes se font voraces. Et là ils tournent en rond. Mettant entre eux un mur qui les fait souffrir et ne résout rien. Mais à voir la scène rien ne va s’arranger d’un coup de baguette magique. Reste à savoir qui va briser la glace en premier.

« Oui ça va on s’en sort. Il faudra que tu viennes voir comme on est bien installé. Il nous faudra encore un peu de temps pour vraiment nous faire une place au soleil. Mais on est motivé alors cela ne devrait pas poser de problème. » Jazz parle d’une voix lasse. L’envie de parler boulot n’est pas au rendez vous. Portant son métier elle l’adore et Kyle le sait. Mais là elle est préoccupée et sa priorité c’est son ami et surtout réparer le mal qu’elle lui a fait. Elle a juste envie de le voir revenir vers elle. De le retrouver. Elle avoue simplement qu’elle envie de le voir. N’est ce pas suffisant comme raison. Même si elle pourrait en sortir mille autres. Mais comme à son habitude elle se tait. Gardant pour elle le fait qu’il lui manque. Le jour comme la nuit. Qu’elle a besoin de lui. Que vivre sans lui est impossible. Elle le suit dans la cuisine en silence. Toujours troublée par la distance qui les sépare et qui ne fait que rendre son cœur plus lourd. Jazz en profite pour quitter sa veste. Elle se saisit du verre que lui tend son ami. Elle cherche à rompre la glace. Elle cherche son regard mais il préfère le perdre dans son verre de vin. Elle en revient encore sur la raison de sa présence, sur le silence de Kyle. Mais elle ne va pas au fond. Elle évite de parler de ce sujet brulant qui va finir par les perdre. Elle écoute sa réponse. Jazz comprend que la situation est autant douloureuse pour Kyle qu’elle ne l’est pour elle. Elle voudrait savoir quelles questions il se pose même si elle se doute de sa réponse. Aurait-il peur lui aussi de la perdre en se laissant guider vers un autre sentiment que le sentiment d’amitié ? Il est vrai que lorsqu’elle est prés de lui tout devient plus compliqué. Et pourtant tout semble si facile. Leurs regards se retrouvent enfin. Pourquoi faut-il que tout si complexe entre eux ? Pourquoi ne se laissent-ils pas tout simplement porter par ce qu’ils éprouvent et contre lequel ils se battent sans réussir à gagner ? « Je suis une femme trop compliquée c’est ça ? »

Jazz s’approche et vient chercher le contact. Même si la peau des joues de Kyle est rugueuse, à cause de sa barbe de quelques jours, elle continue ses caresses. Elle avoue le manque. Et il avoue qu’elle lui a manqué aussi. Mais Kyle avait besoin de temps. Elle comprend mais ne relève pas. Parle plutôt de la saveur du vin pour rendre l’atmosphère plus légère. L’avocate laisse sa main glisser sur le torse de son ami. S’il savait à quel point c’est difficile pour elle de ne pas céder à la tentation. Elle a juste envie de le retrouver et de ne plus se poser de questions. Se laisser aller. Mais avant il y a des points à éclairer. Un voile à briser. Peut être pour leur permettre d’avancer enfin. Alors Jazz propose de mettre de carte sur table, avec tous les risques que cela comporte. Mais elle n’en peut plus de cette situation. Et tant pis si ce que lui dit Kyle la fait souffrir. Elle a besoin de savoir ce qu’il lui cache. Elle arrivera peut être en retour à lui dire ce qu’elle cache aussi. Il parle alors d’Audrey. Jazz ne c’était pas spécialement rendu compte de l’ambiguïté que leur relation d’amitié pouvait poser. Elle le découvre. Ou plutôt elle avait gardé les yeux fermés face à cette situation. « Audrey te voulait pour elle toute seule. C’est tout. Elle ne supportait pas notre complicité. » Encore une fois c’est sa jalousie qui parle, même si elle ne l’admettra pas. Jazz ne portait pas Audrey dans son cœur. Elle ne voyait en elle qu’une voleuse. Audrey voulait lui voler Kyle. « Comment ça le sentiment n’est pas réciproque ? » L’avocate regarde son ami, il a l’air mal à l’aise.

Et là les mots tombent.

Jazz l’écoute et son souffle se coupe. Son cœur s’affole. Elle pose sa main sur la chaise pour ne pas flancher. Elle blêmit, chamboulée par le "je t’aime" de Kyle et les doutes qui entoure cet aveu. Elle attrape son verre et en boit plusieurs gorgées. Elle se sent fébrile, elle tremble même. Elle sait qu’elle éprouve la même chose. Et qu’elle est dans le même état de doute. Perdre Kyle serait insupportable. Elle n’y survivrait pas. Elle s’approche et passe ses bras autour de son cou. Jazz vient blottir son visage au creux de son cou. « Serre-moi fort .. s’il te plait .. prends-moi dans tes bras et serres-moi. » Son cœur tambourine dans sa poitrine et son souffle la malmène. « J’ai besoin de toi. » Elle laisse ses lèvres caresser la peau du cou de son amant. « J’ai tellement peur de te perdre. Peur de perdre l’ami si on glisse dans une autre relation. Peur de tout foutre en l’air à cause de ce que je ressens vraiment ..  pour toi.» Pourquoi dire je t’aime est si difficile pour Jazz ? A-t-elle peur de se mettre à nue devant Kyle ? Elle la femme forte se sentirait-elle faible si elle avouait aimer son ami ? En tout cas elle n’a pas de doute par rapport à ce qu’il ressent car elle ressent la même chose. Ce sentiment a toujours été réciproque et ce depuis des années. C’est pour ça qu’elle a voulu qu’il soit le premier. Que l'idée même de son mariage l'a rendu furax. C’est pour ça qu’elle a du mal quand il laisse la distance naitre entre eux.  

 
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMar 25 Sep 2018 - 15:44

LA FAILLE
JAZZ & KYLE
C’est difficile de garder mes distances avec ma meilleure amie pour des raisons très évidentes. Nous nous côtoyons depuis des années presque tous les jours de la semaine. C’est devenu une habitude qui se fait tout naturellement sans qu’aucun de nous deux n’y pense vraiment. On finit toujours par se rencontrer quelques parts. Chaque soir depuis cette nuit fatidique, je me suis surpris à toujours commencer à envoyer un texto à Jazz sans même y penser. Ce qui prouve à quel point cette habitude est profondément ancrée en moi. Je me suis fait violent par moment pour ne pas lui écrire, lui demandé si je peux venir la voir alors qu’elle m’envoyait un message me demandant comme je vais tout en me tenant au courant de ce qu’elle fait de son côté. C’est presque épuisant de tout faire pour l’éviter à un certain point. Je sais que ma sœur comme plusieurs de nos amis communs trouve ce petit jeu entre nous enfantin. Octavya fut la première à qui je racontai tout. Je ne l’ai pas vraiment fait par choix. En effet, ce soir-là quand je suis rentré chez moi pour réfléchir après avoir déposé Jazz chez elle, je fus accueilli par mon adorable petite sœur écrasée dans mon salon ayant quasiment vidé le pack de bière que je m’étais acheté la vieille. Bien entendu, même à moitié dans un état d’ivresse avancer celle-ci avait bien vu que quelque chose n’allait pas avec moi. J’avais donc fini par cracher le morceau. On a discuté un long moment, assez long pour que quand nous sommes tous les deux allés nous coucher, ma petite sœur eût complètement dégrisé. Rien de mieux que l’honnêteté brutale de votre frangine ivre pour vous donner envie de sauter en bas d’un pont parce que vous avez agi comme le plus con des idiots. Enfin bref, au moins… elle m’a aidée à remettre les choses en perspective en me disant que peut-être je devrais prendre un certain temps loin de Jazz pour justement penser si je veux continuer dans cette relation qui n’a rien de celle qu’on retrouve entre deux simples amis. « Si tu continues à faire l’autruche, tu vas te faire briser le cœur… ou couper les couilles. Alors soit un homme grand frère et putain de merde parle lui! » Oui, qu’elle adorable douce petite chose ma sœur. Je me demande souvent d’où elle tient son caractère… pas de moi … j’imagine que si mon père avait été un être humain descend j’aurais pu dire qu’elle retenait de lui…

Malgré la vérité brutale que ma sœur m’a servie et que je sais qu’elle avait complètement raison sur le fait que bien que je dois prendre un temps pour bien penser à ce que je veux avoir comme futur avec Jazz, l’évité ne faisait clairement pas partie de ses recommandations. En fait, elle m’a clairement fait comprendre de ne pas laisser traîner les choses et je sais très bien que si Jazz ne s’était pas présenter ce soir… Octavya aurait sans doute pris les devant prochainement pour mettre fin à cette situation qu’elle juge complètement débile. J’ai vraiment l’impression que toutes les femmes dans ma vie semblent avoir un peu trop de contrôle sur celle-ci soudainement… ou c’est juste une impression ? « Non tu n’as pas de crainte à avoir à ce sujet. Mais je ne t’en aurais pas voulu si cela avait été le cas. Je sais combien ton travail est prenant et des horaires pénibles. » Je hoche la tête soulagée de ne pas avoir oublié quoi que ce soit même si je sais parfaitement qu’on n’avait clairement rien de prévu. Je fais l’idiot … ou l’autruche. De plus, nous avons aussi tous les deux des emplois qui viennent avec un horaire souvent chargé et pas toujours constant. Même si mon excuse est pitoyable, elle tient toujours la route. « Je suis rassuré alors. Désolé, j’ai eu une longue journée… qui a mal finit du coup je n’ai pas la tête tout à fait là. » Ça par contre, ce n’est pas du tout un mensonge. J’ai plusieurs trucs en tête, plusieurs problèmes qui risquent de me tenir éveiller cette nuit je le sens. Je dois avouer être bien content quand elle me parle des avancements du cabinet parce que je veux vraiment garder le sujet le plus… léger possible… enfin t’en que je le peux, mais je n’ai pas l’impression que ça va rester de cette manière bien longtemps nous connaissant. « Oui ça va on s’en sort. Il faudra que tu viennes voir comme on est bien installé. Il nous faudra encore un peu de temps pour vraiment nous faire une place au soleil. Mais on est motivé alors cela ne devrait pas poser de problème. » Je souris d’une manière honnête cette fois. Je suis vraiment fière de la voir s’allier à quelqu’un de bien pour partir son propre cabinet. Elle mérite de pouvoir être sa propre patronne et choisir ses causes… aussi désespérée soit-elle. Par contre, je sens bien qu’elle n’a pas vraiment envie de s’étendre sur le sujet contrairement à moi. « J’ai hâte de voir tout ça. Je suis vraiment heureux et fier de toi. Je savais que tu finirais par devenir ton propre patron. »

Malheureusement pour moi, la conversation finit par devenir plus sérieuse, comme je souhaitais éviter lorsqu’elle est arrivé, mais je n’ai jamais de chance quand il s’agit de cœur … du coup l’inévitable se produit. Je n’aime pas ressentir ce mal l’aise dans le creux de mon estomac alors que je me trouve avec elle. C’est le pire sentiment au monde surtout vu comment elle fait battre mon cœur en général. J’aime cette femme plus que tout au monde, mais en ce moment… je ne sais pas comment agir avec elle parce que j’ai peur de me prendre la plus grande claque en pleine poire de toute ma vie. Je ne veux pas la perdre… mais franchement je crois que rendu où nous en sommes… c’est presque inévitable surtout si je ne fais rien ou ne dit rien. « Je suis une femme trop compliquée c’est ça ? » Je cligne des yeux surpris par cette question. « Non… bien sûr que non… Du tout même.» Je sais que je mens un peu parce qu’après tout, j’ai toujours dit que les femmes sont compliquées à comprendre et je sais très bien qu’en t’en que ma meilleure amie, il est clair qu’elle m’a déjà entendu le dire à de nombreuse reprise. Mes mots sont aussi un peu maladroits comme je dois tout faire pour rester concentrer entièrement sur ne pas céder à carrément la prendre dans mes bras en ce moment alors qu’elle laisse sa main non occuper trainer sur mon visage, puis ma poitrine. Je retiens avec beaucoup de mal un frisson de parcourir mon corps à la chaleur de son toucher.

Finalement, elle parle de mettre cartes sur table et je ne peux plus reculer. Avec un soupire presque résigner comme si la fin du monde approchait… ce qui est pas totalement faux quand on y pense bien, je commence à parler. Devoir ramener ma presque femme sur le devant ne me plait pas, mais c’est quand même un passage obligatoire pour tout expliquer malheureusement. « Audrey te voulait pour elles toutes seule. C’est tout. Elle ne supportait pas notre complicité. » Je laisse sortir un rire amer malgré moi. Audrey avec bien des défauts, entre manipulatrice et excessive par moment, mais elle était aussi une femme assez intelligente pour comprendre bien avant moi que j’aimais Jazz plus qu’une simple amie. « Elle ne voyait pas l’intérêt d’épouser un homme qui ne pourrait jamais la rendre complètement heureuse parce qu’il aimait une autre femme, mais était trop lâche pour risquer de tout perdre. » Je secoue la tête en baissant les yeux ne pouvant soudainement plus la regarder en face alors qu’une boule se créer dans ma gorge. C’est le moment tellement redouté, celui qui me fait si peur. La première fois que je lui dis si ouvertement que je l’aime, mais pas le je t’aime habituelle léger que j’utilise avec ma mère ou ma sœur. Non, un vrai je t’aime. Et ça fait mal, très mal. « Comment ça le sentiment n’est pas réciproque ? » Cette fois, je me tourne littéralement d’elle pour mettre de l’espace entre nous. « Et bien, je sais que tu m’aimes… mais j’imagine seulement comme ton meilleur ami… pas comme moi je t’aime. Et ça fait mal… parce que je ne sais plus comment le supporter plus longtemps. Ça me bouffe de l’intérieur. » Même si cette conversation me fait mal, c’est un poids qui s’enlève graduellement de mes épaules. J’ai enfin dit à Jazz que je l’aime après des années dans le silence. C’est un exploit en soi et je peux même entendre ma sœur hurler un « Enfin, connard! » très sarcastique dans le fond de mes pensées.

Quand je me retourne enfin vers elle de nouveau, elle est assez proche pour enrouler ses bras autour de mon cou. Je la laisse faire alors que je ferme les yeux alors que mon cœur frappe à tout rompre dans ma poitrine. J’attends sa réponse avec une appréhension et une peur qui me tord littéralement l’estomac. « Serre-moi fort .. S’il te plait. Prends-moi dans tes bras et serres-moi. » J’obéis aussitôt qu’elle me le demande. Je la sers fort contre moi sans pour autant l’écraser entre mes bras. Je respire le parfum merveilleux de son shampooing les yeux toujours parfaitement fermés et la respiration nerveuse. « J’ai besoin de toi. » Je peux sentir la chaleur de son souffle contre la peau de mon cou. En réponse, j’embrasse le haut de sa tête en la gardant toujours dans mes bras. « J’ai tellement peur de te perdre. Peur de perdre l’ami si on glisse dans une autre relation. Peur de tout foutre en l’air à cause de ce que je ressens vraiment. Pour toi.» Je finis par m’éloigner en prenant son visage entre mes mains afin de l’obliger à me regarder. « J’ai tout aussi peur que toi Jazz. Te perdre… perdre la raison pourquoi j’avance depuis des années, la personne qui me fait sourire, qui me donne envie d’avancer pour devenir meilleur… te perdre… c’est comme perdre une partie de moi et je ne pourrais pas vivre comme ça. Je ne peux pas. Je suis désolé, mais je ne peux pas. » Je pose mon front contre le sien alors que je ferme les yeux de nouveau pendant quelques secondes. Sur l’impulsion du moment, je l’embrasse. J’y mets tout mon amour, ma passion, tout ce que je ressens au plus profond de moi pour elle. Tout ça dans un baiser. Quand j’ai fini et que nous sommes tous deux à bout de souffle, je reprends la parole. « Je t’aime et je ne peux pas changer ça, je ne veux pas changer ça. »
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMar 2 Oct 2018 - 17:39


 
Apercevoir l'évidence. La frôler d'un regard.
Kyle & Jazz

 
 
La conversation reste banale. Au début, Jazz rassure Kyle sur le fait qu’il est pu oublier un rendez vous avec elle. On t-ils besoin d’une raison pour ce voir ? Mais vu la tension de ces derniers temps ils se sont plus évités qu’autre chose. Enfin Kyle a évité Jazz. Mais elle ne pouvait plus supporter cette absence. Ce vide. C’était comme si elle devait se priver d’oxygène. Pourtant en face de lui, elle ne peut ignorer le malaise. Malaise partagé. L’avocate essaie de maitriser toutes les sensations qui l’assaillent. Comme l’envie de lui sauter au cou. De l’embrasser. De le toucher. Elle est même étonnée du calme qu’elle dégage alors qu’au fond d’elle la tempête gronde avec rage. Certaines choses doivent être éclaircies elle en est certaine. Mais cela ne va-t-il pas compliqué la situation ? Elle est déjà assez complexe entre les deux amis. Mettre carte sur table semble une évidence. Mais une évidence à double tranchant. Jazz est consciente qu’elle n’est pas facile à vivre, entre son métier et ses combats, elle n’est pas toujours disponible. Elle est souvent à cran. Elle sait qu’elle a besoin de Kyle pour que son univers ne s’écroule pas. Mais le souci c’est de vraiment se rendre compte de comment elle a besoin de son ami. Dans quelle voie elle veut engager leur relation. Pour le moment c’est plutôt en eau trouble qu’ils naviguent ces deux là. Kyle est tellement de chose pour Jazz. Un ami fidèle. Mais aussi un confident. Une épaule pour qu’elle puisse se poser. Et puis un amant qui l’enivre et l’envoute. La bouleverse. La perturbe. Lui fait perdre pied. Et bien plus encore si elle se montre honnête. Mais il y a cette peur qui la caresse. Cette peur mise à nu de façon bizarre quand il lui a parlé d’Audrey. Cette peur encore lourde à porter quand il a gardé le silence ces dernières semaines. Tout pourrait être si simple pour l’avocate si seulement elle arrêtait de se voiler la face et qu’elle laissait exploser son cœur.

Jazz met en avant ce qu’elle pense par rapport à Audrey, la belle ne voulait pas partager Kyle. Mais la réponse de son ami la titille. Elle fait mine de pas comprendre quand son ami lui dit qu’Audrey était persuadée qu’il aimait une autre femme mais qu’il était trop lâche pour le reconnaitre. Elle avale avec difficulté sa salive, se disant que c’est une chose impossible. Elle sait qu’elle ne voyait pas d’un très bon œil ce mariage et qu’il soit annulé l’a rendu heureuse au fond d’elle. Jazz ne l’avouera pas. Mais oui savoir Kyle avec une autre était douloureux. Atrocement douloureux.  « Tu n’as jamais été lâche Kyle. Audrey n’était pas faite pour toi. Ou tu n’étais pas fait pour elle .. » Jazz cherche son regard, mais il l’évite. Elle voudrait avoir la force de dire ce qu’elle ressent. Alors que Kyle lui avouer son amour. Elle sait que c’est sincère comment pourrait-elle douter de ce sentiment qui les unit depuis tant d’année. Et le reste de la discussion la chamboule encore plus. « Je comprends .. cette situation est compliquée aussi pour moi .. je suis perdue. » Jazz se sent parfois comme un bateau en pleine tempête sans aucun phare pour lui montrer la direction du port. Ou comme si elle marchait sur un fil tendu au dessus du vide avec personne pour la tenir. Elle sait que Kyle pourrait devenir son phare ou alors la main pour la soutenir durant la traversée. Mais tout ce qu’elle voit c’est ce qu’elle prendrait le risque de perdre en franchissant le pas. Et pas ce qu’elle risquerait de gagner en osant l'aimer. Tout la pousse vers son ami et ce n’est pas d’aujourd’hui. Mais elle ne voit que le côté négatif et en oublie le reste. Notamment la douleur qu’elle inflige à Kyle à jouant avec le feu et son cœur depuis des années. Et au final la peur de le perdre risque fort de devenir une certitude si elle continue sur cette lancée.

Jazz se rapproche et vient chercher le contact. Elle sent une ribambelle de frisson glisser sur sa peau quand Kyle l’enlace. Il pourrait la repousser, lui demander de prendre une décision. D’arrêter de jouer à déchirer son cœur par ses incertitudes. Mais il ne le fait pas et la prend juste dans ses bras. Ces bras qui ont bercé bien des nuits et calmé bien des jours de l’avocate. Des bras rassurants et toujours présent. Pour le meilleur comme pour le pire. Elle se laisse enivrer par la chaleur qui émane de leurs corps collés. Par l’odeur masculine et si familière de son ami. Il lui a manqué. Terriblement manqué. Jazz avoue ses peurs, le manque, le besoin. Elle sait que sans Kyle sa vie n’aurait pas cette saveur sensuelle et sulfureuse. Indécente et aussi torride. Il lui saisit le visage et plonge son regard dans le sien. Elle l’écoute alors que son cœur tambourine comme un fou dans sa poitrine. Elle sent même ses jambes trembler sous les mots de son amant. « Je ne peux pas vivre comme ça moi non plus. Tu es une part de moi et sans cette part je ne suis rien. » Elle laisse ses doigts se perdre contre sa nuque, dans ses cheveux. Leurs souffles se mêlent et leurs lèvres se kidnappent dans un baiser fougueux qui les laisse hors d’haleine. Jazz colle d'avantage son corps contre celui de Kyle. Une vague de chaleur intense l’enveloppe. Le désir la brule avec insolence. Elle est tellement bien au creux de ses bras. Elle se sent entière. Vivante. Aimée. Sa main caresse la joue de son ami et une larme perle des yeux de l’avocate à ces mots. « Je ne veux pas que tu changes cela Kyle. Je suis tellement désolée de mettre des barrières à mes sentiments. Mais je ne veux pas te faire souffrir. Je ne veux plus te faire souffrir. » Elle vient blottir sa tête au creux de l’épaule de Kyle. « Je voudrais que l’on se donne une chance. » Jazz vient à nouveau plonger son regard dans le regard de son amant. « Je voudrais que tu ne donnes une chance. Je refuse l’évidence terrassée par cette peur de tout perdre. Mais tu éprouves la même peur. Peut être que l’on pourrait l’atténuer ensemble. Voir la vaincre. On a toujours été plus fort tous les deux. Tu es mon ami. Mon confident. Mon amant. Et tellement plus Kyle .. si tu savais. » Jazz vient à nouveau s’emparer des lèvres de Kyle, il n’y a aucune retenu dans son baiser. Dans son étreinte. Dans la façon dont elle s’offre à lui. Le seul homme que Jazz veut c’est Kyle. Il faut juste que sa raison se laisse dompter par son cœur. Qu’elle accepte de baisser sa garde et de dire oui aux sentiments qui la bousculent depuis bien trop longtemps. Sentiments partagés plus aucun doute à avoir.


 
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyVen 12 Oct 2018 - 22:13

LA FAILLE
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Je savais parfaitement que cette discussion finirait par arriver un jour ou l’autre. Je ne pouvais pas éternellement faire semblant que tout va bien même quand tout va mal et que mes sentiments pour elle me font clairement souffrir. Mais ça fait partie de la vie un amour qu’on ne peut pas avoir. Je sais qu’une partie de moi à toujours espérer pour plus, même si en général je ne suis pas reconnu pour être le type le plus optimiste du monde. Je suis plutôt un homme qui préfère être réaliste et voir les choses comme elles sont réellement. Ça apporte beaucoup moins de problème au long terme et sans aucun doute moins de risque de finir avec le pire cœur brisé du monde. Parler sentiment avec Jazz n’est pas un sujet tabou. On l’a souvent fait depuis que nous sommes devenus les meilleurs amis aussi surprenant que ça puisse paraître pour certains mecs qui n’ont jamais compris qu’une femme apprécie plus qu’on puisse l’écouter réellement que lui faire des beaux compliments dans l’unique espoir de finir dans son pantalon. J’avoue que oui parfois j’ai moi aussi fait du charme pour peut-être finir par avoir une histoire d’une nuit sans attache… mais en général ça ne s’est jamais très bien finit dans mon cas. La preuve, la dernière fois que j’ai voulu juste m’amuser avec une femme rencontré dans un bar… je me suis presque marié avec elle.

Je n’ai jamais été une personne qui drague dans les bars trouvant ça pas assez intime pour pouvoir avoir une réelle conversation avec la personne qui nous intéresse. La musique, les gens, l’alcool, rien de tout ça n’est franchement un bon mélange pour faire connaissance sauf si c’est un bar plus calme et non pas avec cette horrible musique techno que ma sœur semble particulièrement apprécier. Chaque fois qu’elle veut sortir dans ce genre d’endroit, je fais tout pour trouver la parfaite excuse. Je me doute très bien qu’Octavya s’en est rendu compte, mais elle continue quand même de tenter de m’y amener. Si elle pense que je vais retourner dans le club ou j’ai rencontré Audrey, elle se trompe et carrément. J’ai littéralement raillé cet endroit de ma carte comme la plus part des lieux où je me rendais avec elle et que je sais qu’on risque peut-être de se croiser. C’est un peu con, mais franchement qui a réellement envie de revoir la femme qu’il était prêt à épouser, mais qui l’a jeté quelques temps avant leur mariage? Pas moi. Non merci, elle m’en a fait trop bavé les quelques semaines avant de quitter définitivement ma vie… voir même encore maintenant mon père semble adorer glisser son nom ici et là pour me faire grincer des dents. Tout est bon pour cet homme afin de rabaisser plus bas que terre. Après, ma mère s’étonne que je ne veuille pas parler de ma vie amoureuse quand je suis autour de la table. Ma sœur s’amuse d’ailleurs de son côté à raconter le plus d’expériences, surtout avec des femmes en sachant que notre père déteste le fait qu’elle ne soit pas « normal » dans son choix de partenaire. Très franchement, quand on le regarde bien avec Tommy, on est dix milles fois plus normal qu’eux. De toute manière, être normal c’est surfait. Personne ne l’est réellement comme chaque se base sur ses propres critères pour décrire ce qu’est la normalité.

« Tu n’as jamais été lâche Kyle. Audrey n’était pas faite pour toi. Ou tu n’étais pas fait pour elle .. » Je soupire en baissant la tête. C’est le genre de phrase que Jazz m’a souvent dit après que je me sois pointé cette nuit-là tremper alors que ma futur femme m’avait clairement fait comprendre que j’étais mieux de sortir de ses pattes pendant qu’elle faisait ses valises. J’ai passé une semaine chez ma meilleure amie ne voulant pas rentrer dans une maison vide… maison que j’avais d’ailleurs acheter pour nous… ironiquement. « J’imagine que tu as raison, mais je ne me sens pas franchement comme si j’avais tout fait pour la rendre heureuse. » Pour moi cette relation était un échec total et mon égo masculin l’avait très mal prit. J’aurais préféré être celui qui la laisse que le contraire. C’est peut-être cruel à dire, mais au moins ma manière aurait sans aucun doute été beaucoup plus respectueuse voire même douce que comment Audrey m’a jeté toute sa haine, colère et autre au visage. Plus la conversation avance, plus j’ai envie de tout simplement vider la bouteille de vin afin de me donner un peu plus de courage. J’arrive tout de même à avouer la plus part de mes sentiments à Jazz et lui dire ce que je pense sans pour autant lui faire réellement face parce que bon… je ne sais pas si je peux supporter son regard. « Je comprends .. cette situation est compliquée aussi pour moi .. je suis perdue. » Je hoche la tête. « Je l’ai été pendant un moment… puis j’ai réalisé pourquoi j’étais autant confus autour de toi. Ça m’a aidé à savoir pourquoi, mais ça rendu les choses tellement compliquer par la suite… » Si l’amour serait facile, la vie serait trop simple. C’est ce que ma grand-mère aimait nous dire quand nous étions plus jeunes.

Dans un premier temps, Jazz avance vers moi et je peux maintenant sentir la chaleur de son corps contre le mien. J’hésite à initier le premier contact et j’attends donc de voir ce qu’elle va faire afin de ne pas mal interpréter ses désirs. Mais après un court instant, je commence à parler et je ne peux m’empêcher de vouloir là toucher. Elle m’a tellement manqué dernièrement que mes doigts brûlent pour pouvoir effleurer la douceur de sa peau. Le fait qu’elle ne me repousse pas, au contraire, me soulagement grandement. « Je ne peux pas vivre comme ça moi non plus. Tu es une part de moi et sans cette part je ne suis rien. » Bien que j’initie le baisé, elle y répond aussitôt me soulagement d’un poids alors que son corps se rapproche du mien. Je passe mes bras autour d’elle afin de la tenir contre mon corps. Nous nous sommes embrassés souvent par le passé, mais ce baisé est différent parce que nous sommes maintenant aussi conscient l’un que l’autre des sentiments profonds d’amour, et non pas d’amitié ou de convoitise, de l’autre. Ça donne un côté plus désespérer comme si dès que nos lèvres perdrons leur connexion tout s’effacera. J’espère que non et qu’elle ne le regrettera pas. « Je ne veux pas que tu changes cela Kyle. Je suis tellement désolée de mettre des barrières à mes sentiments. Mais je ne veux pas te faire souffrir. Je ne veux plus te faire souffrir. Je voudrais que l’on se donne une chance. Je voudrais que tu ne donnes une chance. Je refuse l’évidence terrassée par cette peur de tout perdre. Mais tu éprouves la même peur. Peut-être que l’on pourrait l’atténuer ensemble. Voir la vaincre. On a toujours été plus fort tous les deux. Tu es mon ami. Mon confident. Mon amant. Et tellement plus Kyle .. si tu savais. » Je ferme les yeux alors que j’embrasse le haut de sa tête sentant son souffle dans le creux de mon cou. Je l’écoute avec la plus grande attention sans l’interrompre sachant que c’est maintenant son tour de me dire ce qu’elle a sur le cœur après tout ce temps. Je baisse les yeux à un moment donner pour la regarder et j’ai le souffle coupé comme au premier jour alors que je rencontre le vert magnifique de ceux-ci. « Et je ne veux plus te faire souffrir non plus… Dieu, on était tellement prit dans nos propres tête qu’on a sans doute jamais vu qu’on se faisait autant souffrir l’un et l’autre en le garde pour nous. » Je me penche alors qu’elle m’embrasse cette fois. Dans un geste rapide, je me penche et la soulève pour aller la poser sur la table de la cuisine que se trouve derrière nous. Heureusement, je ne touche rien quand je la dépose. L’idée de tout brisé ne me plait pas, même si quelque part je m’en fou un peu… mais après ça va être chiant de tout ramasser alors autant faire gaffe un peu pour pouvoir plus profiter. Je m’éloigne et pose mon front contre le sien alors que nos yeux se rencontrent de nouveau. « Jazz, je te promet de faire de mon mieux pour t’aimer correctement. Je te promets de toujours te montrer combien tu es importante pour moi. Je te promets que chaque jour à partir de maintenant, tu me trouveras à tes côtés. Je serai toujours ton confident, ton ami. Je t’aime de tout mon cœur. Je t’aime comme il me semble impossible d’aimer quelqu’un. »
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMer 17 Oct 2018 - 11:33


 
Apercevoir l'évidence. La frôler d'un regard.
Kyle & Jazz

 
 
Il n’y a pas de fumée sans feu. Ce dicton pourrait parfaitement s’adapter à la relation que vivent Jazz et Kyle. A force de jouer avec les flammes ils vont finir par vraiment se bruler les ailes. Si ce n'est pas déjà fait. Elle en est consciente. Elle est consciente que leur amitié a pris depuis bien longtemps un tout autre chemin. Même si elle n’ose l’avoue, elle le démontre par ses actes. Comme lorsque Kyle a failli se marier à Audrey. Bien entendu quand cette relation a pris fin juste avant le mariage, l’avocate a été folle de joie. Et de douleur aussi, parce qu’elle a bien vu combien cela avait fait souffrir son ami. Elle n’a jamais vraiment su le pourquoi de cette rupture, mais l’idée qu’elle soit à la base l’élément déclencheur l’a mainte fois frôlé. Après tout qui croyait juste en leur amitié. Mais elle se voilait la face. Au point que tout a explosé. Au point qu’à cet instant ils essaient d’y voir clair et que Jazz essaie d’être honnête sur la nature de ce qu’elle ressent pour Kyle. Ce n’est pas évident car depuis des années elle se bat contre cette vérité qui se fait plus présente aujourd'hui. Il faut être logique dans les bras de son ami elle vibre comme jamais elle n’a vibré. Tout est parfait avec lui-même regarder un film sur le canapé. Ils sont si complémentaires. Bien entendu parler de sentiments vient également mettre Audrey sur le tapis. Cette femme que Jazz voyait comme une voleuse. Audrey c’est rendue compte bien avant l’avocate des sentiments qui la liaient à son fiancé. Parfois se sont les plus concernés qui sont les plus aveugles. Mais le passé et le passé. Et Jazz ne veut pas que Kyle se sente coupable de cette séparation. Si Audrey l’avait vraiment aimé elle se serait battue pour le garder. Sauf si les sentiments qu’éprouvait Kyle pour Audrey étaient moins forts que ceux qu’il éprouvait pour Jazz. Et ses paroles ont l’air d’appuyer cette pensée. Cette vérité. Mais l’avocate ne voit pas cela comme de la lâcheté. C’est elle au final qui a été lâche en osant pas lui dire ce que son cœur lui dictait. Ce qu’il lui dicte encore aujourd’hui et qu’elle enfouit profondément pour se protéger. Pour ne pas perdre l’ami. Cela peut paraitre idiot pour certain mais pour Jazz cela a un sens. Enfin avait un sens car elle se remet sérieusement en question face aux réactions de Kyle. Prenant amèrement conscience qu’elle le blesse depuis des années.

« Cela ne sert à rien de t’infliger ce genre de douleur. On fait tous des erreurs. Tu n’as pas tout fait pour la rendre heureuse parce que ce n’était pas vraiment la femme que tu voulais rendre heureuse. On a tous des torts dans cette histoire. Moi en premier qui aurait du te laisser vivre sans être aussi présente. Mais on ne peut pas réécrire le passé. A nous de faire attention à l’avenir pour ne pas commettre à nouveau la même bêtise. » Jazz sait à quel point cette rupture a été compliqué pour Kyle. Au départ elle en voulait à Audrey ne voyant que son acte. Mais là elle se rend compte que si elle avait été juste une amie, il n’y aurait pas eu de drame. Et plus la conversation avance et plus l’avocate saisit l’impact de cette distance sentimentale qu’elle a imposé. Elle n’a jamais refusé de lui ouvrir ses bras, et son lit. Mais elle en oubliait la chose principale son cœur. Et l’un comme l’autre ils sont partis sur un chemin qui n’a fait, d’une certaine façon, que les éloigner. Et les faire souffrir. « Et je ne t’ai pas rendu la tâche facile. Quand je réfléchis à tout ça, un autre que toi aurait surement jeté l’éponge et m’aurait écarté de sa vie même en tant qu’ami. Cette relation aurait pu être néfaste au final. Mais toi tu as tenu bon, tu ne m’as jamais laissé. Alors que moi je n’ai fais qu’enfoncer le couteau dans la plaie. » Jazz s’approche de Kyle. Ils ont ce besoin de se frôler, de se toucher. De chercher la chaleur de leur corps. Ils ont besoin l’un de l’autre. Ils s’écoutent. S’apprivoisent à nouveau de manière plus intense. Ils se découvrent avec un autre regard. Un regard plus sincère. Un regard amoureux. Prenant comme fait établi cette constance qui les ramène à chaque fois dans les bras de l’autre. Le baiser échangé avoue le manque. L’envie d’être ensemble. Jazz est prête à se battre contre cette peur qui la tiraille. La peur de le perdre. Parce que Kyle c’est un tout pour la brune. Même si elle n’avoue pas encore l’amour qu’elle éprouve et qui se reflète dans son regard. Qui anime son cœur de battements fous et intenses. Qui la rend fébrile alors que leurs corps se touchent d’avantage. Et que les lèvres de Kyle laissent leur trace brulante sur sa chair. La complicité se fait plus sincère. « Je pense que cet aveu nous faisait peur à tous les deux. Et on a préféré souffrir que d’avouer se disant qu’il était mieux de garder l’ami sincère que de perdre tout pour une folie. » Elle le regarde se souvenant de leur premier baiser alors qu’ils étaient encore que des adolescents. De leur première fois où même si la fébrilité les caressait avec rage, ils avaient vibré avec passion. Elle n’a jamais été aussi bien que dans ses bras. Aucun homme ne sait la chambouler comme Kyle émotionnellement comme physiquement. Il est le seul à la faire couler avec délice, sensualité et érotisme. Il la soulève du sol pour la poser sur la table de la cuisine. Elle écarte légèrement ses jambes pour rendre l’étreinte plus intime. Elle glisse une de ses mains dans les cheveux de Kyle, alors que l’autre se pose au creux de ses reins. Elle l’écoute son front posé contre le sien. Jazz plonge à nouveau son regard dans celui de son amant. Ses doigts viennent effleurer sa joue. Le regard clair de l’avocate s’humidifie d’émotion. « Et je sais que tu tiendras tes promesses. Tu as toujours été là pour moi. C’est juste moi qui refusais de te voir comme mon cœur le désirait. Je me suis voilée la face toutes ses années parce que je pensais que t’aimer pourrait tout gâcher. J’ai été idiote de ne pas écouter mon cœur. Et je me sens fébrile comme une gamine fasse à tout ce que j’éprouve pour toi. » Elle frôle ses lèvres de son pouce avant de venir les emprisonner dans un baiser fiévreux et passionné. Des larmes de bonheur coulent sur ses joues. Pourquoi a-t-elle attendu autant pour s’avouer l’évidence ? Elle ne préfère pas penser à  ça, elle préfère se laisser emporter par ce baiser et cette étreinte qu’ils partagent. Étreinte qui réveille son corps et son désir d’appartenir à Kyle. Encore et à jamais.



 
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MessageSujet: Re: La faille. Jayle   La faille. Jayle EmptyMer 21 Nov 2018 - 3:59

LA FAILLE
JAZZ & KYLE
Je me demande s’il n’est pas déjà trop tard pour nous afin de protéger notre amitié. Nous venons de franchir un cap et on ne peut maintenant plus revenir en arrière. C’était d’ailleurs ma plus grande peur après mon aveu que j’ai accidentellement faire durant notre dernière dispute. C’est aussi pourquoi je ne vois plus trop l’intérêt de ne pas juste tout dire maintenant. Je ne vois pas vraiment ce que j’ai plus à perdre en ce moment comme elle ne semble pas totalement me repousser avec un regard de total horreur sur son visage. Je crois que depuis le premier jour dès le moment ou elle m’a dit que j’étais le meilleur ami qu’une fille pouvait rêver… je me suis dis que je ne serais jamais rien d’autre que ça. Le pauvre et pathétique mec amoureux à perdre la tête de sa meilleure amie qui allait sans doute la voir finir par partir avec un autre homme alors que lui se retrouverait seul comme un con. Je me suis d’ailleurs senti bien souvent comme un con surtout à la fin de notre adolescence quand je ne voulais pas vraiment sortir avec d’autres filles parce que je me disais que peut-être elle verrait que je l’aimais plus que ce que je prétendais… mais comme vous pouvez le voir, ça n’a pas très bien fonctionner et quand elle s’est finalement mise en couple… j’ai donc arrêté de faire l’idiot. Je me suis dis que j’avais sans doute perdue ma chance, si j’en avais déjà eu même une avec elle, à ce moment là.

Les années ont passés et pourtant ce sentiment qui planait chaque fois que je la voyais, la tenais dans mes bras ou même durant les moments où nous nous sommes laissé aller à partager la chaleur de l’autre dans un lit en se disant toujours que ce n’était simplement que pour ne pas trop se sentir seul alors que nous n’avions pas de partenaire respective. Quand j’y pense bien… je me sens mal parce que je réalise que j’aurais sans doute cédé sans un arrière pensée alors que j’étais avec Audrey si Jazz l’avait attendu de moi. Je sais bien que ce n’est pas son genre comme ce n’est pas le mien… mais la tentation aurait très difficile à ignorer voir même impossible. J’imagine que quand on aime depuis aussi longtemps une même personne sans se l’avouer, il est difficile de faire une place pour une autre personne. Surtout une femme comme Audrey. Dieu sait qu’elle pouvait avoir ses moments où elle voulait toute l’attention du monde vers elle. J’en parle beaucoup comme si elle n’avait que de mauvais côtés parce qu’elle m’a quand même fait beaucoup de mal. Elle fut particulière cruelle dans ses mots en me quittant… sans doute parce qu’elle était blessée que je ne puisse pas l’aimé correctement. Enfin, encore là. J’aimerais bien savoir ce que ça veut dire pour elle aimer correctement. J’imagine qu’elle aurait du être le centre de mon univers. J’aurais vraiment du écouter Jazz comme ma sœur à son sujet maintenant que j’y pense bien… ça m’aurait évité tellement de douleur, mais aussi de problème stupide. À la fin, il est ironique que la femme que j’ai libre demandé en mariage en lui promettant tout me dise que je ne lui donnais pas assez.

« Cela ne sert à rien de t’infliger ce genre de douleur. On fait tous des erreurs. Tu n’as pas tout fait pour la rendre heureuse parce que ce n’était pas vraiment la femme que tu voulais rendre heureuse. On a tous des torts dans cette histoire. Moi en premier qui aurait du te laisser vivre sans être aussi présente. Mais on ne peut pas réécrire le passé. A nous de faire attention à l’avenir pour ne pas commettre à nouveau la même bêtise. » Je n’imagine pas ma vie des dernières années sans Jazz même si j’étais avec une autre femme. Quand j’avais besoin d’une pause d’Audrey, je savais que je pouvais toujours aller me cacher chez ma meilleure amie et je suis certaine que ma fiancée le savait parfaitement. Je sais que ça sonne mal, mais merde elle n’aurait jamais pu me faire couper Jazz surtout qu’on se voyait beaucoup moins déjà lorsque j’étais dans ma relation. Mon front posé contre le sien, prend un moment pour réfléchir à ce qu’elle vient de dire avant de lui répondre. « Tu as sans doute raison là-dessus. Je ne crois pas que j’aurais survécu te couper complètement de ma vie. Tu te souviens que même quand j’étais en déploiement dans un pays en guerre, on trouvait tout de même le moyen de se parler. » Je me penche vers elle sans pour autant l’embrasser alors que je continue. « Je suis d’accord pour laisser le passé derrière nous et tenter d’avoir un avenir… surtout si il y a une possible nous de dans. » Il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé faire différemment, mais comme elle le dit on ne peut rien faire. Ce qui est fait est fait et le mal restera toujours là. Peut-être que finalement tout ça devait arriver pour qu’enfin nous puissions avoir la chance d’être honnête l’un envers l’autre. « Et je ne t’ai pas rendu la tâche facile. Quand je réfléchis à tout ça, un autre que toi aurait surement jeté l’éponge et m’aurait écarté de sa vie même en tant qu’ami. Cette relation aurait pu être néfaste au final. Mais toi tu as tenu bon, tu ne m’as jamais laissé. Alors que moi je n’ai fais qu’enfoncer le couteau dans la plaie. » Si aujourd’hui nous avons enfin une chance, pour moi ça aura valu la peine malgré toute la souffrance et la peur. Je lui souris alors que je la regarde dans les yeux en tenant son visage entre les paumes de mes mains. « Je crois que autant l’une que l’autre nous avons tout fait pour rendre les choses difficiles. Il y a des moments ou je crois que j’ai abandonné, mais au final… chaque fois que je te voyais… je ne pouvais tout simplement pas faire taire mon amour pour toi. Tu vaux la peine Jazz. Tu l’as toujours valu et je me battrai toujours pour toi-même si parfois ça me fait mal. »

Malgré l’intimité de notre conversation, j’ai toujours gardé une certaine distance entre nous, mais maintenant je peux pleinement sentir la chaleur de son corps contre le mien. Un sentiment soulagement me travers comme si le simple fait de l’avoir dans mes bras en ce moment règle tous les problèmes du monde. Ses lèvres, sa peau, sa chaleur… tout chez elle fait vibrer mon corps comme personne ne le peut. Je me sens à nouveau plus vivant que je ne l’ai jamais été depuis plusieurs semaines. Elle a toujours eu cet effet sur moi depuis le tout début et ce bien avant que nous commençons notre petite entente de couchage. Je suis à bout de souffle quand on se sépare finalement après un long baisé passionné qui enflammé tout mon être. « Je pense que cet aveu nous faisait peur à tous les deux. Et on a préféré souffrir que d’avouer se disant qu’il était mieux de garder l’ami sincère que de perdre tout pour une folie. » Je ne peux être que totalement d’accord avec ça. La perdre à toujours été ma plus grande peur. « Ça sonne sans doute pathétique, mais je ne sais pas ce que je ferais sans toi dans ma vie … que ce soit simplement comme ami ou comme la femme que j’aime. » Après tout, chaque fois que ma vie devenait n’importe quoi pour diverses raisons, elle fut toujours la personne qui me retenait de ne pas juste tout fuir. Elle ma rendu un meilleur homme avec sa gentillesse et ses mots pleins de sens. Je n’ai jamais été étonné quand elle choisit de devenir une avocate après tout, j’ai vu son talent dans le domaine bien avant qu’elle ne sa devienne officielle.

Le fait qu’elle soit maintenant assise sur la table lui permet de pouvoir enrouler ses jambes autour de ma taille. Je glisse mes mains le long de ses cuisses dans une gens léger appréciant grandement le sentiment d’être aussi proche d’elle. « Et je sais que tu tiendras tes promesses. Tu as toujours été là pour moi. C’est juste moi qui refusais de te voir comme mon cœur le désirait. Je me suis voilée la face toutes ses années parce que je pensais que t’aimer pourrait tout gâcher. J’ai été idiote de ne pas écouter mon cœur. Et je me sens fébrile comme une gamine fasse à tout ce que j’éprouve pour toi. » J’embrasse a quelques reprises d’abord sa joue puis descend vers son cou pour finalement m’arrêter sur son épaule. « Je ferai tout pour les tenir. Jazz, on le refusait tous les deux. Tu n’es pas seule responsable de ma douleur. Je me suis fais mal, je t’ai fais du mal parce que je n’ais pas assez homme pour tout simplement te dire que je t’aime. » Je remonte vers ses lèvres en embrassant sa peau de nouveau. « Tu n’es pas la seule à te sentir comme un gamin. Tu as toujours été mon premier réel béguin. » Avec ses derniers mots, je me penche vers elle et l’embrasse avec la même ferveur d’un peu plus tôt. Mon corps bouge au même rythme que le sien alors que le désir me travers. À nouveau, je la soulève en passant mes mains sous ses cuisses. Une fois certain que je ne la laisserai pas tomber, je me dirige vers ma chambre en naviguant du mieux que je le peux alors qu’elle se fait très distrayante avec ses baisés comme ses doigts sur ma peau. Notre trajet ne se fait pas sans heurte, je suis certain d’avoir entendu quelques cadres ou bibelots tomber. Une fois dans la chambre, je la dépose sur le lit doucement et monte à ses côtés pour approfondir un peu plus notre baisé. Après un moment, je me retire pour lui demander quelque chose qui me semble très important vu la direction que notre relation semble aller. « J’aimerais beaucoup t’amener à un rendez-vous, un réel, quelque part de sympa. Est-ce que tu me ferais cet honneur ? » Je la regarde les yeux plein d’espoir alors que j’ai enfin le courage de lui demandé de sortir avec moi comme une amoureuse et non pas comme ma meilleure amie.
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