Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Faux semblant. Jayle Ven 25 Mai 2018 - 12:08
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière.
Kyle & Jazz
Lorsque Jazz revient dans son bureau après sa réunion. Son regard se pose directement sur l’enveloppe posée au milieu de ses papiers. Elle panique un peu. Surtout que son nom et son prénom sont marqués en lettre rouge sang. Elle se doute que c’est une autre lettre de menace, elle en a pris l’habitude depuis quelque temps. Elle sort demander à sa secrétaire si quelqu’un est entré dans la pièce. Mais elle n’a vu personne, il faut dire qu’elle c’est absentée un court instant pour porter un dossier à son collègue. Du coup Jazz ne sait pas qui a pu déposer ce courrier, en tout cas il est passé inaperçu aux yeux de tous. Elle soupire et retourne à son bureau. Sa journée n’est pas encore finie. Elle ne l’ouvre pas, elle la met juste dans son sac. Essayant de se concentrer sur la suite. Sa secrétaire lui annonce que son dernier rendez vous est arrivé. Elle prend quelques secondes pour envoyer un sms à Kyle, elle n’a pas envie de se retrouver seule une fois qu’elle aura pris connaissance du courrier. Et puis les heures passent. Et Jazz peut enfin sortir de son bureau pour rentrer chez elle. Elle est fébrile. Elle hâte le pas pour retrouver sa voiture. L’esprit torturé en imaginant le contenu de la lettre. La dernière était assez gratinée, elle a eu du mal à la digérer. C’est pour ça que ce soir elle a fait appel à son meilleur ami. Même si elle ne va pas lui parler de ce sujet. Il n’y a en principe aucun secret entre eux, Jazz est restée discrète sur cet envoie de lettre de menace. Elle ne veut pas l’inquiéter. Ni risquer de le voir réagir en hyper protecteur. Elle doit assumer ses actes et les gens qu’elle défend. Mais au moins il pourra la réconforter. Pour ça elle ne dira pas non. Et Kyle accepte avec plaisir de la retrouver, lui aussi a eu une longue journée. En plus il apporte le repas. Un souci de moins pour la belle brune.
Elle arrive rapidement chez elle. Un fois dans la maison elle va dans la cuisine pour se servir un verre d’eau. Elle sort la lettre de son sac et la pose sur le plan de travail. L’observant un instant. Puis il l’ouvre. Retenant son souffle. Elle la lit. "Lâche l’affaire salope. Ou tu vas finir violée et écorchée vive. Puis jetée dans la décharge comme une ordure que tu es." Elle se met à trembler. De toutes celles qu’elle a reçu c’est la plus effrayante. Mais elle ne compte pas se laisser abattre. Ni laisser tomber. Ce n’est pas son genre. Et puis ce ne sont que des mots sur un bout de papier. Même si sur le coup cela l’a secoué. Elle remet la lettre dans l’enveloppe. Et elle va la ranger avec les autres dans son secrétaire. Elle le referme à clé mais elle laisse la clé en place. Surement encore chamboulée par les mots qui heurtent son esprit avec violence. Elle file sous la douche. L’eau va apaiser ses tensions. Elle ne veut pas que Kyle se doute de quoi que se soit. Elle n’a pas envie de recevoir une leçon de morale. Elle a juste envie de profiter de lui. Elle a surtout besoin de lui et cette sécurité qu’il va lui apporter une fois qu’elle sera entre ses bras. Kyle c’est son monde quand tout va mal. Il l’est aussi quand tout va bien. C’est son point d’ancrage. Son repère. Son oxygène. Elle sort de la douche au bout que quelques minutes. Mais elle n’a pas le temps de s’habiller qu’elle entend déjà sonner. « J’arrive. » Elle enfile un peignoir sur sa peau encore mouillée et elle part ouvrir. Kyle est là. Elle ne lui laisse pas le temps de parler qu’elle se jette dans ses bras. « Tu m’as tellement manqué. » Elle le serre contre elle. Elle glisse ses bras autour de son cou. Laisse ses doigts caresser sa nuque, ses cheveux. Puis elle se rend compte que cette réaction pourrait porter à confusion. Ou éveiller ses soupçons. Alors elle se ravise. « Désolé. Dure journée. » Elle lui sourit et dépose un baiser sur ses joues. « Vas y entre. » Elle s’écarte de lui pour le laisser passer. Elle essaie de chasser de son regard et de son esprit les émotions qui la tiraillent. « Tu me donnes deux minutes. Faut que j’aille m’habiller. » Elle dépose un autre baiser et elle file. Laissant Kyle seul dans un espace qu’il connait par cœur. « Fais comme chez toi. Tu sais où est le frigo. Il y a des bières dedans. » Une fois dans sa chambre elle calme sa respiration. Son accélération n’est pas du qu’à la lettre. Mais aussi à la présence de Kyle. Il a tendance à faire palpiter son cœur depuis des années. Mais bon Jazz garde ça pour elle. Elle cherche une tenue simple mais agréable à porter. Elle opte pour un pantalon taille basse en lin beige et pour un chemisier assorti, qu’elle attache négligemment autour de sa taille. Elle dévoile ainsi une partie de son corps mais n’y prête pas attention. Ni même au fait que son soutien gorge noir en dentelle se voit légèrement. Puis elle ressort de sa chambre. N’ayant nullement fait attention au temps qu’elle y a passé. Elle retrouve Kyle. « Je ne t’ai pas trop fait attendre j’espère. » Elle le regarde et elle a la sensation que quelque chose ne colle pas. Elle ne saisit pas tout de suite. Mais c’est certain Kyle est chamboulé.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Jazz Dellaney le Sam 26 Mai 2018 - 8:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Sam 26 Mai 2018 - 2:51
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
Quand on dit que je suis payé pour assurer la sécurité de certains des pires menteurs et tricheurs que la terre est portée. Je parle bien entendu de politiciens. Je généralise sans doute, mais chaque fois que je suis le garde du corps d’une figure de cette sphère, je découvre toujours qu’il y a pire. Aujourd’hui par exemple j’ai passé la journée à suivre le ministre des Finances canadiennes. Un homme qui prône la simplicité et surtout à quel point il adore sa femme ainsi que ses deux enfants. Je peux vous dire que ce type adore rencontre son amant dans un des hôtels les plus chic de Vancouver. Oui, j’ai bien dit amant parce qu’en plus il est gay, mais ne veut surtout pas que quiconque ne soit au courant encore moins sa chère et tendre épouse. La dame en question est une fervente catholique qui se trouve aussi être totalement contre le mariage gay ainsi que les relations entre personnes de même sexe en général. Une vraie garce alors que son mari n’est qu’un menteur doublé d’un tricheur. J’avoue ne pas être l’homme le plus sage du monde, mais j’ai toujours eu la descente de ne jamais tromper les femmes avec qui je sors… enfin plus ou moins, mais je n’ai jamais couché avec une autre femme pendant qu’une relation. Penser à une autre ne compte pas! Bien que ce soit la raison pourquoi je suis maintenant de nouveau sur le marché. Mon ex n’a pas supporté de devoir partager une partie de mon cœur avec ma meilleure amie. Qu’est-ce que je peux y faire si une partie de moi est et est toujours amoureuse d’elle? Rien, c’est juste comme ça et Audrey n’a pas voulu l’accepter. De toute manière, je suis plus heureux seul.
Arg les affaires de cœur c’est toujours quelque chose qui vous bouffe la vie sur tous les niveaux. J’ai choisi de mettre en pause mon cœur, car franchement j’en peu plus. Même après un an, je ne suis toujours pas intéressé pour une relation avec une femme… enfin si, mais je ne crois pas que la femme en question qui m’intéresse l’est de son côté. Je soupire en enlevant la veste de mon costume que je jette sur le siège passager de ma voiture. Je dois réellement arrête de penser à mon cœur. J’attrape le sac de nourriture et me dirige vers la porte de la maison de ma meilleure amie qui doit déjà m’attendre. Je regarde rapidement ma montre et réalise que finalement je suis légèrement en avance. Je frappe et attends patiemment qu’elle vienne m’ouvrir. « J’arrive. » Je souris en entendant le son de sa voix même lointain de l’autre côté. C’est tout ce qu’il me faut pour faire ma journée, entendre sa voix ou encore voir son visage. C’est ridicule, mais c’est comme ça je n’y peux tout simplement rien c’est plus fort que moi. La porte s’ouvre rapidement et avant que je puisse la salué ou dire quoi que ce soit d’autre, Jazz se jette dans mes bras. Dans un premier temps, je suis surpris. C’est commun qu’elle me fasse des câlins, mais je sens qu’il y a quelque chose qui cloche. Sa réaction est excessive à ses salutations habituelles. « Tu m’as tellement manqué. » Je passe mon bras libre autour de sa taille et la serre contre moi. « Hey toi. » Je peux sentir ses doigts jouer à la base de ma nuque ce qui me fait frissonner. Trop vite, elle s’éloigne. « Désolé. Dure journée. » Je lui souris en retour alors qu’elle m’embrasse sur la joue. J’essaye de ne pas trop baisser les yeux quand je réalise qu’elle est en peignoir et que j’ai une très belle vu de ma position sur son corps. J’ai assez de respect pour ne pas profiter de la situation. « On est deux dans ce cas. Heureusement, j’ai de quoi nous remonter le moral. » Je lève mon autre bras qui tient le sac rempli de nourriture chinoise. « Vas y entre. » J’entre et referme la porte derrière moi au passage. « Tu me donnes deux minutes. Faut que j’aille m’habiller. Fais comme chez toi. Tu sais où est le frigo. Il y a des bières dedans. » « Vas-y, je vais mettre la table en attendant. »
Je me dirige tranquillement vers la cuisine pour aller porter la nourriture sur la table. Je connais sa maison sur le bout des doigts maintenant du coup, il ne me faut pas grand temps pour sortir des assiettes et les couverts nécessaires pour le repas. Quand j’ouvre le tiroir des ustensiles, la poignée reste dans ma main et je soupire. Super. Ce n’est pas la première fois qu’une telle chose m’arrive. J’ai d’ailleurs laissé certains outils chez Jazz au cas où. Je la mets de côté et retourne vers la table pour finir ce que j’ai commencé. J’ouvre le sac et répartis les divers mets que j’ai apportés sur la table. En quelques minutes, la table est mise. Il ne reste plus que les bières. Je me dirige vers le frigo et en sors deux que je pose sur la table. Alors que Jazz est toujours en train de ce changé, je décide d’enlever ma cravate ainsi que ma chemise me laissant en pantalon noir et en t-shirt blanc. C’est beaucoup mieux. Comme ma meilleure amie n’est toujours pas revenue, je décide de régler le problème de la poignée tout de suite au lieu de la laisser traîner. Je me dirige vers la puisse où Jazz a son secrétaire. Quand je tente d’ouvrir le tiroir du bas, celui-ci se bloque à mi-chemin ce qui a pour effet de faire sortir le tiroir du haut. Quelle chance! Le contenu se déverse par terre. Avec un soupire exaspéré par ma maladresse soudaine, je me mets à ramasser les lettres. Je n‘ai pas vraiment l’intention de fouiller, mais un papier dans le tas attire mon attention. La lettre est à moitié sortie de l’enveloppe et je peux voir quelques mots. Ceux-ci me glacent le sang. Je sors le papier et ce que j’y lis ne me plait pas du tout. Ce sont des menaces! Depuis quand Jazz reçoit des menaces? Et surtout pourquoi elle ne m’a rien dit? Quand j’y pense, son comportement en m’ouvrant la porte est maintenant logique. Elle ne veut sans doute pas m’inquiéter et c’est pourquoi elle ne m’a rien dit. Une partie de moi est exaspérée qu’elle garde quelque chose d’aussi important, surtout que la personne qui lui a envoyé ne semble pas plaisanter. Je range le bazar que j’ai causé rapidement en oubliant totalement ce que j’étais venu faire en dans la pièce. Je retourne dans la cuisine et attrape une des deux bières pour l’ouvrir et en prendre une longue gorgée afin de me calmer. Je veux vraiment confronter Jazz avec ce que je viens de lire, mais je ne veux pas qu’elle soit en colère contre moi pour avoir accidentellement regardé. Le mieux que je peux faire est d’attendre en espérant qu’elle me le dise. Sinon, je vais prendre les devants. Je lève les yeux en l’entendant revenir dans la pièce habillée. « Je ne t’ai pas trop fait attendre j’espère. » Je fais mon possible pour lui offrir un sourire confiant. « Un peu plus et je mourrais de faim! » Je cache ma nervosité derrière une blague comme je le fais bien souvent. Je suis distrait un instant en voyant ses vêtements. Merde, cette femme sera ma mort dans tous les termes. Je détourne les yeux ne voulant pas être mal poli en regardant son superbe corps trop longtemps. « Hum, alors tu disais avoir eu une longue journée ? Tu veux en parler ?» Quoi? Je trouve que c’est quand même une bonne manière d’ouvrir la conversation alors que se sert. J’espère ne pas devoir pousser plus loin… enfin bref on va voir rapidement.
electric bird.
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Sam 26 Mai 2018 - 8:23
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière.
Kyle & Jazz
La dernière heure de travail est un enfer pour Jazz. Elle a du mal à se concentrer ne pensant qu’à la lettre de menace. Les dernières étaient assez crues, elle a peur que celle-ci soit encore plus horrible. Elle a aussi du mal à ce concentrer vu la teneur des sms qu’elle échange avec Kyle. Elle répond à son client mais n’est pas du tout dans la discussion. Elle s’excuse prétextant qu’elle est fatiguée. Elle a surtout la tête prise par une autre affaire. L’avocate est certaine que les lettres en découlent. Vu la personne impliquée elle n’a aucun doute. Et il ne va pas lui être aisée de défendre sa cliente. De toute façon elle sait que l’on ne lui facilitera pas la tâche. Tant bien Kyle a déjà bossé pour lui. Vu le gratin qu’il protège cela est plus que logique. Mais pas question de parler de cette affaire à son ami. Et encore moins des lettres. Il serait capable du pire. Enfin l’heure s’écoule. Jazz est libérée et elle rentre directement chez elle sans perdre de temps. Continuant à échanger des sms avec son ami. Ce qui la rend plus fébrile. Elle voudrait être plus distante dans certaines de ses réponses. Mais cela lui est difficile. Il va falloir qu’elle la joue fine si elle ne veut pas qu’il sente l’embrouille. Il la connait pas cœur, alors la moindre fausse note dans son comportement viendra le titiller. Une fois la lettre lue c’est encore pire. Les mots sont si bruts et si horribles que Jazz flippe. Même si ce n’est pas dans sa nature de ce laisser avoir par ce genre de situation. Mais là l’effet est assez immédiat. Elle ne languit qu’une chose se retrouver dans les bras de Kyle. Lui seul pourra chasser cette angoisse grandissante et violente. Elle se douche, espérant que l’eau noiera ses craintes. Peine perdue également. Elle a à peine le temps de ce ressaisir que la sonnette résonne. Kyle est déjà là.
Elle part lui ouvrir. Peu importe sa tenue, de toute façon Kyle la vue bien plus dénudée. Elle ne se pose pas réellement de question par rapport à cela. Pour Jazz c’est normal. Dans la logique des choses. Même si elle est troublée quand elle le voit lui dans une tenue plus intime. Enfin pour le moment ce n’est pas le problème. Faut juste qu’elle reste elle-même. Mais à peine elle ouvre la porte. Elle craque et lui saute dans les bras. Elle veut juste se blottir. Sentir son odeur. Sa chaleur. Elle sent son bras se refermer autour de sa taille et l’étau de l’étreinte se faire plus intime. C’est un remède bien plus efficace qu’une douche. Kyle est le meilleur des remèdes et dans bien des occasions. Mais Jazz refuse de voir plus ouvertement les évidences. Elle s’excuse. L’embrasse. Pas question de se faire prendre au piège. « Il y a des jours comme ça ou tout va mal. » Elle lui sourit et porte son regard sur le sac que Kyle agite. « Je vois ça. Tu as prévu pour un régiment comme d’habitude. Quoi qu’il faut bien rassasier ton estomac. » Elle le taquine. Elle essaie d’oublier les mots qui pourtant tournent en boucle dans sa tête. Puis elle s’éclipse en s’excusant encore. « Parfait. De toute façon tu sais où tout se trouve. » Elle pourrait rester ainsi mais par respect pour Kyle elle va s’habiller. Elle ne veut pas d’ambiguïté dans cette soirée. Même si leur relation en elle-même est une ambigüité permanente. Elle en est parfaitement consciente. Mais cela ne date pas d’hier. Ils ont toujours été sur le fil du rasoir tous les deux. Marchant au bord du précipice. Ou au dessus du vite. Mais pour le moment ils gardent l’équilibre. Même s’ils dérapent de temps à autre. Jazz ignore combien de temps elle reste dans sa chambre. Pas qu’elle hésite sur sa tenue ou sur les dessous qu’elle va porter. C’est juste qu’elle veut maitriser ses émotions. Pour ne rien faire passer. Celles qui concernent le dossier. Celles qui touchent les lettres de menacent. Et surtout celles liées à Kyle. Cela fait pas mal d’émotions à maitriser. Et même si Jazz est une femme forte. Sur le coup elle perd un peu pied. Puis elle revient, espérant rendre le change comme si de rien n’était.
Quand Jazz rentre dans la pièce, elle est légèrement déstabilisée quand elle le voit en tee-shirt. Pas que cela la gêne. Loin de là. C’est juste que .. Enfin elle laisse se dessiner un sourire sur ses lèvres. Essayant encore une fois de cacher ce qui la perturbe. Comment Kyle pourrait-il se douter des maux qui la taraudent ? De toute façon elle ne lui en laissera pas l’occasion. Elle peut très bien la jouer charmeuse juste pour détourner son attention. Et elle reçoit en retour un sourire. A cet instant précis elle sent que quelque chose cloche. Mais quoi ? « Ah bon ! Tu es si affamé que ça ? Tu prendras ta douche après le repas du coup ? Parce que moi je peux attendre quelques minutes de plus. » Jazz est loin d’avoir faim. Elle risque même de se forcer pour ne pas mettre la puce à l’oreille de Kyle. Elle sent son regard sur elle. Mais elle le détaille aussi. Avant de détourner les yeux. Quel jeu idiot ils se livrent. « Oui dure journée. Comme toi d’ailleurs. Mais pas spécialement envie d’en parler tout de suite. Tu devrais aller te doucher. Ensuite on mange et puis on parle. » Elle s’approche. Caresse sa joue avec tendresse. Puis elle attrape la bouteille de bière que Kyle a sorti pour elle. Elle en boit quelques gorgées. « File à la douche. Tu te sentiras mieux après. Tout est à ta disposition dans la salle de bain. » Elle a pris soin de sortir le gel douche et ses affaires pour qu’il puisse se changer. Elle pense que la soirée sera plus agréable pour Kyle si lui aussi est détendu. « Je te chronomètre. Tu as cinq minutes. Top chrono. » Et elle le pousse pour qu’il se bouge. Sa main vient au passage frapper les fesses de Kyle Geste tout à fait naturel et sans aucune arrière pensée.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Dim 27 Mai 2018 - 4:07
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
Je n’aime pas devoir protéger des hommes ou des femmes qui selon moi mérite plus de se retrouver en prison qu’à lire libre. La plupart du temps, ceux-ci ne font pas attention à moi. J’ai entendu beaucoup de choses horribles alors que je me suis trouvé en leur présence. De quoi ce demandé si le fait qu’ils nous représentent veut dire qu’on est aussi horrible qu’eux. C’est découragent de voir ceux qui nous dirigent avoir aussi peut d’empathie ou de réelles préoccupation envers leur peuple. Je me demande parfois pourquoi je fais même ce genre de travail et puis je me souviens que je le fais parce que j’ai besoin d’un boulot, mais aussi que je ne supporte pas vraiment l’autre voie qui s’est offert à moi au moment où je me suis fais renvoyer de l’armée. On m’a offert une place dans la police de Vancouver, mais très franchement je n’y ai vu aucun intérêt. J’ai été remercié sans gang pour avoir désobéie et frapper un supérieur. Mais ce que l’histoire ne dit pas dans mon dossier c’est pourquoi j’ai agis ainsi. Personne ne mentionne le fait que j’ai fais tout ça parce que je ne crois pas qu’il soit vraiment très honorable de s’en prendre à des femmes ou des très jeune filles alors qu’on se trouve à l’étranger. Je suis toujours autant dégouté quand J’y repense et pourtant des années se sont écouler depuis. Je vous jure, parfois je me demande si certains d’entre nous ne mérite pas juste qu’on les balance seuls sur une île déserte pour qu’ils s’entretuent. Je sais comment ça sonne, mais quand on voit certains des pires visages que l’humanité a. On se sent un peu comme ça. J’imagine que je suis aussi assez fatigué ce soir. Ça m’arrive souvent d’avoir ce genre de pensée quand je manque un peu de sommeil.
Une soirée avec Jazz va me faire le plus grand bien. Je vais pouvoir mettre de côté les mauvaises pensées et mes tracas pour pouvoir juste passé du bon temps. Je ne sais pas franchement ce que je ferais sans ma meilleure amie dans ma vie. Je sais que pour plusieurs personnes dans notre cercle d’ami, la relation que nous avons est étrange. Moi, je trouve qu’elle n’a rien d’étrange. C’est juste une amitié avec des avantages. Je sais que ce n’est pas franchement une bonne chose pour moi comme j’ai de profond sentiment pour cette femme, mais je préfère profiter du temps que nous avons ensemble que de la perdre totalement parce que j’ai décidé de prendre le risque de tout lui dire. Je suis certain que les choses deviendraient mal à l’aise si je dis quoi que ce soit.
Dès que la porte de la maison s’ouvre, mon humeur comme mes inquiétudes s’envolent rapidement. Juste voir son visage et encore plus son sourire est assez pour me sentir bien mieux. Bien entendu quand elle me prend dans ses bras, je suis heureux de la sentir même si je me rends compte que quelque chose ne va pas. Elle semble s’accrocher un peu plus à moi. Je connais assez Jazz pour remarquer certaines petites subtilités quand elle est nerveuse ou au contraire excités. Je ferme les yeux un instant alors que son odeur et sa chaleur rempli mes sens. C’est quelque chose que j’apprécie chaque fois et qui me manque toujours dès que c’est fini. Malheureusement, elle s’éloigne trop vite à mon goût. « Il y a des jours comme ça ou tout va mal. » Je hoche la tête bien d’accord avec elle sur ce point. « Oui, je vois parfaitement le genre.» J’ai eu mon lot de mauvais jours et quand ça arrive, elle est toujours la première à savoir, mais aussi celle qui le rend toujours meilleur. « Je vois ça. Tu as prévu pour un régiment comme d’habitude. Quoi qu’il faut bien rassasier ton estomac. » Je hausse les épaules en roulant des yeux quand elle parle de mon estomac. C’est bien connu que j’ai un bon appétit, mais ce n’est pas pour ça qu’en général je prends toujours des plus grosses portions. « Tu pourras gardé ce qui reste pour manger au courant de la semaine. Tu vois, je pense à toi. » Je lui offre un sourire avec un petit clin d’œil. « Parfait. De toute façon tu sais où tout se trouve.» Je la regarde partir vers sa chambre du coin de l’œil alors que je me promène dans sa maison avec aisance. Il faut dire que je connais l’endroit sur le dos de ma main pour l’avoir aidé à emménager ainsi que placer à peu prêt tous les meubles.
Finalement, mes soucis en arrivant sont peut-être parti, mais ils finissent par être remplacer par de nouveau soucis qui ce concentre sur elle. Je comprends mieux maintenant pourquoi elle semble un peu hors caractère, mais pourquoi rien me dire ? Elle sait très bien que je vais tout faire pour l’aider et la protéger. Je passe ma vie à protéger des gens importants et si quelqu’un vaut la peine de se sentir en sécurité c’est bien Jazz. Je me sens mal… très mal, mais je ne peux pas vraiment mettre le fait que j’ai fouillé dans ses affaires personnelles avant mon désir de la voir en sécurité. L’atmosphère a changé quand elle revient finalement. Même ses vêtements ne peuvent pas complètement me faire oublier ce que j’ai découvert. « Ah bon ! Tu es si affamé que ça ? Tu prendras ta douche après le repas du coup ? Parce que moi je peux attendre quelques minutes de plus. » Je hausse les épaules alors que mon estomac grogne un peu. Oups… j’ai peut-être oublié de manger aujourd’hui, mais il faut dire que je n’ai pas eu vraiment beaucoup de temps dans mon horaire de la journée. Mon client a été pressé du matin au soir. « J’ai peut-être pas manger depuis ce matin… Est-ce que c’est ta manière de dire que je sens mauvais ? Je suis offusqué. » Je la regarde avec un air faussement blesser, mais bon le sourire sur mon visage rend l’acte pas du tout crédible. « Oui dure journée. Comme toi d’ailleurs. Mais pas spécialement envie d’en parler tout de suite. Tu devrais aller te doucher. Ensuite on mange et puis on parle. » Je veux insister, mais franchement je ne crois pas que ça soin une très bonne idée pour le moment. Je lève les mains en acte de défaite. « D’accord, d’accord. Je cède ! Je vais me débarrasser de ma puanteur, mais je ne vais pas oublier de si vite ça ! » Je souris alors qu’elle pose sa main sur ma joue avec une tendresse qui me fait frissonner alors que mes yeux rencontrent les siens. Bon sang, qu’elle a de beaux yeux… une aussi belle femme… c’est normal. Aussi vite le moment à commencer, il se finit alors qu’elle se détourne pour boire sa bière. « File à la douche. Tu te sentiras mieux après. Tout est à ta disposition dans la salle de bain. Je te chronomètre. Tu as cinq minutes. Top chrono. » Je me lève alors et lui fait mon meilleur salue militaire. « À vos ordres madame. » Je me retourne une dernière fois pour lui lancé un regard quand je la sens sa tape sur mes fesses. Je secoue la tête avec un léger rire.
Dès que je suis sorti de la cuisine, le sourire sur mon visage disparaît pour laisser place à un air plus inquiet. Je me dirige rapidement vers la douche ne voulant pas franchement la laissée seule trop longtemps. Je sors rapidement de mes vêtements que je plis soigneusement à côté des vêtements qu’elle m’a laissé dans la salle de bain. Son geste me fait sourire. Avec le temps, j’ai fini par laisser plus de choses que nécessaire à sa maison… comme elle la fait chez moi. On passe tellement de temps ensemble qu’en on y pense bien que c’est stupide de ne pas avoir quelques vêtements chez un et l’autre. Je soupire de soulagement quand l’eau chaude frappe mon corps. Ça fait du bien. Mes muscles se détendent un peu et je prends quelques longues respirations avant de saisir le savon pour me laver. Je me demande maintenant ce qui va m’attendre quand je vais revenir à la cuisine. Il me faut bien entendu moins de cinq minutes pour me laver et sortir de la douche. J’attrape la serviette, puis une fois sèche, je glisse dans un short sportif noir ainsi qu’un vieux t-shirt des Red Sox. Je soupire de soulagement. Ça fait du bien d’être enfin dans des vêtements plus confortables. Je sors de la salle de bain pour retourner dans la cuisine. Jazz est assit au même endroit dos à moi. Elle regarde dans le vide avec une expression que ne me plait pas. C’est comme si elle avait peur de quelque chose ou s’inquiétait. Ne voulant pas lui faire peur encore plus, je m’assure qu’elle m’entend approcher. Quand elle me regarde, je lui souris. Son expression change. Je vois bien que son sourire est un peu faux. Je pose mes mains sur ses épaules et me penche vers elle pour l’embrasser sur le front avant de retourner m’asseoir. « Ça m’a fait beaucoup de bien. Tu es certain que tu vas bien… il y a un instant j’ai eu l’impression que quelque chose te dérangeait. » C’est le moment de la faire parler maintenant. Je prendre ma bière et j’attends de voir ce qu’elle va dire.
electric bird.
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Dim 27 Mai 2018 - 14:46
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière.
Kyle & Jazz
Jazz essaie de ne plus penser aux mots qu’elle a lus. Pourtant ils tournent en boucle dans sa tête et percute son cœur et son âme avec violence. Elle se dit que c’est juste une lettre, qu’elle viendra rejoindre les autres et qu’elle restera sans suite. Mais elle a des doutes sur cette pensée. Cette lettre est différente et elle risque fort d’avoir des répercutions. Mais laisser tomber le dossier au quel elle pense qu’elle est liée, il n’en est pas question pour la jeune avocate. Bien entendu elle a parfois abordé ce sujet de lettre de menace avec un de ses collègues. Et avec la police. Mais rien de plus n’en est sorti. Aucun indice et aucune retombée par la suite. Du coup tout le monde c’est dit que c’était du bluff et Jazz a continué dans sa lancée. Mais là rien à voir. Même l’avant dernière avait une saveur plus acide. Elle est arrivée peu de temps après sa première rencontre avec sa cliente. D’ailleurs ce jour là elle avait revu un ancien ami. Alors difficile d’oublier. Et aujourd’hui elle arrive juste après que certaines preuves ont été apporté par sa cliente. Toutes ses petites connexions renforcent l’idée de l’avocate que tout est lié. Bien entendu cette fois ci elle n’en a pas parlé. Elle sent que cela risquerait de devenir délicat, vu la personne impliquée dans le dossier. Mais cela la perturbe, c’est pour ça qu’elle n’a qu’une envie retrouver Kyle. Un moyen pour elle de se sentir protégée. Même si elle ne le fera pas part de ses craintes. Elle ne veut pas le mêler à cette affaire. Elle ne veut pas le voir prendre des risques pour elle. Après tout il y a les flics pour ça.
Alors quand elle ouvre la porte et qu’elle le voit elle se sent soulagée. Heureuse. Il est le seul à lui faire oublier ce qui la tracasse et qu’elle essaie de dissimuler à travers un sourire. Mais certaines de ses réactions peuvent sembler bizarres, alors elle joue. Mettant cela sur le compte d’une journée de boulot difficile. Elle en cumule une tonne en ce moment. Mais là la lettre a été la goutte de trop dans son vase déjà bien plein. Elle essaie d’éviter de se laisser submerger par ses émotions. Certaines sont comme un signal d’alarme pour Kyle et il pourrait bien chercher à en savoir plus. Alors elle fait de son mieux pour donner le change. Et rien laisser paraitre. « On va se réconforter et se raconter nos petits malheurs respectifs. » Enfin pour Jazz, elle les effleurera juste. Mais faudra qu’elle reste prudente. Kyle est doué pour lire en elle comme dans un livre. Le contraire est vrai aussi. Il n’y a peut être que pour l’annonce de son mariage qu’elle n’avait rien vu venir. Ou alors face à cette évidence elle portait des œillères préférant se voiler la face plutôt que d'accepter la vérité. Mais pas la peine de penser à cette histoire pourrie. Elle a assez l’esprit torturé pour le moment. Et puis c’est du passé. La belle c’est envolée et Kyle est toujours un homme libre. Et c’est toujours autant compliqué pour eux deux. Alors que tout pourrait être si facile. A croire qu’elle essaie de noyer le poisson en mélangeant toutes ses pensées. Alors elle se concentre à nouveau sur la conversation et le sac de nourriture bien rempli que son ami a amené. Elle ne peut que sourire quand il roule des yeux. « Monsieur est très prévoyant. Tu as peur que je me laisse mourir de faim c’est ça. Mais merci c’est adorable. » Et puis elle l’abandonne. Il faut qu’elle aille s’habiller pour éviter toute ambiguïté suite à sa tenue plus que légère. C’est déjà assez difficile entre eux pas besoin d’en rajouter une couche. Elle revient au bout de cinq .. dix .. quinze minutes. Peut être plus. Elle ne saurait le dire. Jazz se sent plus calme. Plus apaisée. C’est surement le fait de savoir Kyle chez elle. Sa présence la rassure. Mais ce n’est qu’une façade car au fond d’elle c’est le vrai bordel. La peur essaie de dominer toutes les émotions positives qu’elle éprouve. Elle le taquine par rapport au fait qu’il soif affamé et qu’il préfère manger au lieu d’aller prendre une douche. « Depuis ce matin !! Tu es fou. Avec les journées que tu fais c’est de l’inconscience Kyle. Tu le sais. » Sa voix c’est faite un peu plus forte. Elle n’aime pas qu’il ne fasse pas attention à lui. Elle ne voudrait pas qu’il manque de force et que cela lui joue un mauvais tour. « Mais non pas du tout idiot va. Tu fais comme tu veux. Mais la douche avant c’est mieux. » Elle a retrouvé une voix plus douce. Le métier qu’il fait elle n’aime pas trop. Elle n’aimait pas celui d’avant non plus. Elle n’aurait pas aimé qu’il soit flic. A vrai dire Jazz n’aime pas que Kyle mette sa vie en danger pour les autres. Comme pour elle de toute façon. Elle cherche surtout à éloigner la discussion. Elle parlera de sa journée c’est certain. Mais elle a peur de faire une erreur et de voir tout basculer. De plus elle est loin de penser que si Kyle insiste c’est parce qu’il a découvert le poteau rose et qu’il veut en savoir plus. Cela risque encore de partir en live. Alors elle le pousse vers autre chose comme une bonne douche. Elle ne relève pas quand il lui dit qu’il ne va pas oublier. Au fond elle a la trouille qu’il découvre ce qu’elle lui cache. Ou du moins qu’il essaie. Jazz se sent vulnérable et fragile face à Kyle. Il est le seul homme qui la déstabilise à ce point. Elle vient chercher un instant de tendresse laissant son regard se noyer dans le sien. Elle aime ses yeux. Elle aime la douceur qu’ils distillent dans son âme. Elle reprend le dessus. Le taquinant de plus belle. « C’est ça. Je trouve que cela manque d’obéissance tout ça. Je vais redresser cette situation moi tu vas voir. » Elle le regarde lui échapper.
En attendant que Kyle revienne, Jazz s’installe sur son canapé. Son regard se perd dans le vague et son esprit divague. Elle essaie de ne penser à rien. De se laisser gagner par le néant. Mais c’est compliqué. S’en arrêt les mots lui reviennent en tête. Et avec eux des images horribles de ce qu’elle pourrait subir si elle persiste dans cette voix. Elle tremble même. Elle voudrait se concentrer sur autre chose. Sur Kyle. Sur ces sentiments déroutants qu’ils partagent depuis des années. Mais rien. La peur est plus puissante, elle vient même s’infiltrer dans ses yeux clairs. La rendant plus vulnérable. Elle a horreur de ce sentir si démuni. Elle a l’impression que le temps s’arrête, la laissant seule avec ses craintes et ses doutes. Puis Kyle revient. Jazz essaie de reprendre contenance et de ne rien faire paraitre. Mais il a surement eu le temps de voir le trouble qui la chamboule. Elle répond à son sourire, du mieux qu’elle peut. Elle a du mal à reprendre le dessus cette fois. « Tu vois je te l’avais dis. » Suite à ses mots elle le regarde avec plus d’assurance cherchant à dérouter les questions qui pourrait suivre. « Oui pourquoi ? Je pensais à Melody. Désolée. » Elle ment. Même si elle pense souvent à sa sœur quand tout va mal. Mais elle sent qu’en parlant de sa jumelle cela détournera l’attention de Kyle. Il sait à quel point cette absence pèse à Jazz. « Tu veux que l’on passe à table du coup. On papotera en mangeant. Et puis tu étais affamé tout à l’heure je ne voudrais pas que tu te trouves mal. » Son sourire se fait plus sincère. Elle se lève et vient le rejoindre. « Tu imagines s’il faut que je te fasse du bouche à bouche parce que tu fais un malaise. » Elle s’en sort d’une pirouette. Elle est consciente que Kyle risque de voir clair dans son jeu. Mais elle lui a dit que sa journée a été difficile. Comment pourrait-il penser que tout ce trouble cache une peur bien plus profonde ? Mais elle sait qu’elle se voile la face. Que Kyle s’il tombe au départ dans son jeu finira par voir qu’elle cache autre chose. Elle vient encore une fois jouer de ses doigts sur sa peau, les laissant glisser le long de son bras nu. Sachant très bien ce que ses caresses éveillent. Elle est loin d'y être indifférente également. Jouer avec le feu dans ces moments là, c'est souvent une échappatoire pour Jazz.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Jeu 31 Mai 2018 - 2:39
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
Ça y est! Je suis libre, enfin aussi libre qu’on peut l’être en sachant que demain je vais sans aucun doute devoir me taper le même type à protéger parce que mon contrat stipule que je dois être son garde du corps lors de ses déplacements en ville pendant toute la durée de son séjour sauf s’il demande une autre personne ou prends une journée de congé. Vous ne savez pas à quel point la seconde option me semble merveilleuse en ce moment. Beaucoup de ceux que je protège ne sont là que pour une occasion d’affaire ou public. Souvent, ils ne se donnent même pas la peine d’apprendre mon nom. Je suis le body guard blond voir parfois pire. Leur hypocrisie n’est pas tout ce qui me rend malade chez eux. Il y a aussi leur manque total de savoir-vivre en général. Encore là, les politiciens sont souvent les pires dans ce domaine. J’ai fait partie de la sécurité de quelques rock stars et franchement, ces gens ne sont pas aussi fêtards qu’on veut bien le croire. Ils sont généralement plus terre à terre et prenne le temps de connaître un minimum les gens avec qui ils vont passer les prochaines semaines. Ils compensent pour les gens de merde que je rencontre en gros. Je me dis que si tout va bien, dans deux jours je vais être débarrassé de l’autre enfoiré de première et que je vais pouvoir me permettre une petite semaine tranquille avant de me retrouver de nouveau avec une personne à charge. C’est une chose que j’aime bien dans mon boulot. Il est assez rare que mes patrons me donnent deux personnes coup sur coup à protéger. Ils ne le font que quand c’est urgent ou que je suis le seul à convenir pour ce genre de contrat. C’est les avantages d’avoir sauvé le mec qui dirige la boîte en Afghanistan au début de ma carrière militaire. Aussi incompétent que mon père a toujours pensé que j'aie été comme soldat, il est bien un des seuls à le croire. J’ai même une petite médaille dans un bureau pour prouver que je ne suis pas si terrible à protéger mon pays. Je ne m’en vante pas franchement, mais c’est toujours un argument de taille face à Tom.
« On va se réconforter et se raconter nos petits malheurs respectifs. » Je souris légèrement à ses mots. C’est le genre de choses qu’on semble souvent faire surtout depuis que je suis séparé de mon ex-fiancée. Quand j’y pense bien, elle n’avait pas très bien pris mon annonce de mariage. Je dois avouer que je ne me suis pas pris de la meilleure des manières pour lui annoncer, mais à ma défense… je crois que je fus plus nerveux de l’annoncer à Jazz que faire la demande réellement à Audrey. Je sais comment ça sonne et je sais aussi que c’est sans doute un très bon indice sur mes sentiments réels. « Comme on le fait toujours non? Ce n’est pas notre truc après tout. » Je sens bien qu’il y a quelque chose de pas clair dans son attitude. Elle semble trop presser de diriger la conversation ailleurs que sur sa journée ou comment elle se sent. C’est un indice évident que quelque chose de grave la trouble et je suis presque stupéfait qu’elle pense que je ne vais rien voir après toutes ses années. J’ai toujours été bon pour la lire, comme elle l’est pour me lire. C’est aussi profitable que désagréable. Quand je lui ai dit qu’Audrey a rompu nos fiançailles il y a un an, elle a su tout de suite qu’il y a plus derrière les raisons que je lui ai données. J’ai dû lui dire que mon ex future femme c’est montré particulièrement cruelle, ce qui n’est pas faux quand on y pense bien, à mon encontre et que du coup je ne veux pas franchement partager tout ce qu’elle m’a balancé en pleine face cette nuit-là. Je sais que je vais devoir un jour lui dire, mais je repousse toujours par manque de courage. Quel lâche je suis… c’est pathétique, je suis pathétique. « Monsieur est très prévoyant. Tu as peur que je me laisse mourir de faim c’est ça. Mais merci c’est adorable. » Je hausse les épaules de manière totalement nonchalante à ses paroles. « Je sais que tu as une horrible tendance à oublier de te nourrir surtout quand tu as des cas qui te tienne à cœur. Je veux juste qui tu es un tracas de moins en tête et que tu puisses sauver la veuve et l’orphelin comme le super héros que tu es. » Mes derniers mots sont malicieux bien que quelque part il y a beaucoup d’admiration comme de vérité dans ce que je viens de lui dire. Pour beaucoup, Jazz est un héros surtout pour ceux qui semblent avoir été oubliés par la justice.
« Depuis ce matin !! Tu es fou. Avec les journées que tu fais c’est de l’inconscience Kyle. Tu le sais. » Je la regarde avec un air penaud de chien battu sur mon visage en sachant très bien qu’elle allait céder ou rouler des yeux à ma tentative de l’apaiser parce que je sais que ne pas manger est mauvais. Entre elle et moi, je suis certainement celui qui n’oublie jamais de manger. Il est rare que je ne cache pas des trucs à manger dans ma veste de costume quand je travaille. Le problème c’est qu’aujourd’hui j’ai tellement été préoccupé par mon client et il a aussi tout fait pour me tenir occuper faut dire… alors j’ai juste tout simplement oublié. « Je n’ai pas eu le temps bon. Mon client est exigeant à mort et il ne supporte par l’odeur de cheeseburger dans la voiture.» Sérieusement, qui hurle parce que ça sent le burger? Et bien mon client le fait. En plus d’être un pseudo bon mari, c’est un faux végétarien… les apparences je vous jure pour certains c’est bien tout ce qui compte dans la vie. Bientôt, Jazz me chasse pour aller prendre ma douche avant que’on ne commence à manger. Je lui réponds avec humour et elle suit bien entendu le mouvement même si son sourire ne brille toujours pas comme il le fait normalement à mes blagues. « C’est ça. Je trouve que cela manque d’obéissance tout ça. Je vais redresser cette situation moi tu vas voir. » Je lève un sourcil alors que je sors de la pièce. « Je suis un gentleman pas un chien! » Je secoue la tête avec un dernier rire, puis je soupire.
Quand je reviens, je trouve ma meilleure amie assise dans le salon le regard complètement perdu dans les vagues et je m’inquiète de nouveau. Le manque de lumière dans ses yeux quand on blague et la tension évidente dans ses épaules font en sorte que malgré toute ma bonne volonté je ne peux pas oublier la lettre de menace dans son bureau. « Tu vois je te l’avais dis. » Je roule des yeux faussement exaspérés. « Tu avais raison pour une fois bon. » Je m’approche pour lui offrir un soutien physique et aussi parce que son contact me manque. Je laisse traîné mes mains sur ses épaules sans doute plus longtemps que nécessaire, mais franchement t’en qu’elle ne se plaint pas pourquoi agir différemment ? « Oui pourquoi ? Je pensais à Melody. Désolée. » Sa sœur décédée. Il y a toujours des sujets sensibles dans une amitié et Melody en est totalement un. Je n’ose que très rarement aborder le sujet avec elle parce que je sais très bien comment elle souffre de cette perte même si ce fut à la naissance. J’ai lu que les jumeaux ont un lien souvent très fort. J’imagine que c’est ça dans son cas qui la rend si malheureusement quand elle pense à son autre moitié. Je hoche la tête doucement. « Ne t’excuse jamais de penser à elle. Pas à moi. » Je lui offre un sourire sincère pour lui démontrer tout mon soutien.. Mon estomac choisit ce moment pour se faire de nouveau entendre. Je baisse les yeux gênés du vacarme qu’il fait. « Tu veux que l’on passe à table du coup. On papotera en mangeant. Et puis tu étais affamé tout à l’heure je ne voudrais pas que tu te trouves mal. » À ça oui! « Je suis toujours affamé. Tu ne vas pas me dire que l’odeur délicieuse des egggroll ne te fait pas envie? Moi, je me retiens de baver sur ton plancher! » Jazz se lève et vient me rejoindre alors que je suis déjà prêt pour manger. Quoi ? J’ai vraiment faim, mais je suis encore assez poli pour l’attendre ! On est maintenant tous les deux debout à l’entrée de la cuisine. « Tu imagines s’il faut que je te fasse du bouche à bouche parce que tu fais un malaise. » Je pouffe de rire à ses paroles, mais l’idée d’avoir la possibilité d’un baisé même si c’est à cause d’un malaise ne semble pas si mauvaise. « Je vais peut-être faire semblant alors juste pour te voler un baisé. Ça vaut la peine. » Je sais que c’est totalement du flirte avec ma meilleure amie, mais franchement ce n’est pas nouveau entre nous. Je sens ses doigts dansés sur la peau nue de mon avant-bras et un frisson me traverse. Même si l’idée de tomber pour sa diversion est tentante, je sais que je ne peux pas. Je m’approche d’elle et glisse une main sous son menton pour l’obliger à me regarder directement dans les yeux. Je suis maintenant totalement sérieux. « Depuis que je suis arrivé, je vois bien que quelque chose te tracasse. Tu essayes de me tenir à distance, mais je t’en supplie dis-moi ce qui ce passe. Ne pas savoir m’inquiet. Tu es la personne qui compte le plus pour moi, ne le dit surtout pas à ma sœur, elle risque d’être jalouse. » Malgré le sérieux soudain, je ne peux m’empêcher de glisser une petite blague. « Alors ?» J’oublie ma faim en me perdant dans le vert hypnotique de ces yeux. Mon pouce caresse doucement sa joue et je fais de mon mieux pour lui transmettre le plus de chaleur afin de la rendre confortable pour tout me dire.
electric bird.
Invité
Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Jeu 31 Mai 2018 - 10:51
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière..
Kyle & Jazz
Une fois chez elle, Jazz se sent en sécurité. Même si l’angoisse reste là à effleurer ses veines, elle est plus facile à dompter. Tout dans sa maison respire la tranquillité, son amour pour sa famille. Un cadeau précieux pour elle qui l’accompagne dans chacun de ses coups durs. Et de savoir que Kyle va la rejoindre un peu plus tard, c’est la cerise sur le gâteau. Même si elle va rester discrète sur ce qui a réellement engendré sa demande. En principe elle gère. Mais là, elle a besoin de Kyle, de se blottir contre lui. Alors elle essaie de tout faire pour que le temps qui lui reste à être séparé de lui, passe vite. Et elle y arrive. Elle libère son esprit des mots assassins qu’elle a lu. Ce laissant envahir par le visage de Kyle. Puis par sa présence bienveillante. Elle savoure chaque seconde, à peine il entre dans sa maison. Jouant de son regard pour cacher ses peurs. Jouant aussi de ses mots pour rendre le climat plus détendu. Elle a tellement la trouille qu’il comprenne. Qu’un détail lui échappe et que le voile se lève. Difficile face à Kyle de tenir un rôle. Même si au fond elle en tient un la plus part du temps, ne laissant que la meilleure amie prendre le dessus. Alors qu’elle voudrait abuser d’un autre. Mais encore une fois la peur lui fait garder les distances. Kyle est tout pour elle et même bien plus. Avec lui les limites n’ont pas de barrière ce qui rend leur relation si complexe et compliqué. Mais pour le moment elle doit déjouer les pièges que l’angoisse des lettres de menaces a glissé sur sa peau. Elle doit rester égale à elle-même et donner le change pour qu’il pense juste qu’elle avait besoin de réconfort à cause d’une journée délicate. Et rien de plus. Elle se doute que cela va être rude. Elle se doute qu’elle risque de craquer. Parce que Kyle est doué pour la rendre fébrile et fragile.
Ce réconforter et raconter leurs petits malheurs quoi de mieux pour ces deux amis, que la vie ballotte entre bonheur et chagrin depuis des années. Jazz lui sourit aussi pensant à ce qu’ils ont partagé. Ils en ont eu des coups durs. Comme des moments intenses. Elle aime se souvenir de ce qu’ils ont partagé, même si parfois cela lui a déchiré le cœur. Elle a su pardonner, effacer juste pour ne garder que le meilleur. « Si on pourrait même dire que c’est la marque de fabrique de notre amitié. » Le fil conducteur qui s’égraine au fils des années qui passent. Un besoin irrationnel dont Jazz ne peut se passer. Qu’importe le lieu ou le repas partagé l’important étant l’essence de ce qui les unit. Et Jazz joue l’anguille, elle noie le poisson. Encore pire que d’habitude. Elle essaie de tout faire pour dissiper la peur dans son regard et le trouble dans son cœur. Enfin au moins celui coller par ces putains de lettres. Le trouble que cause Kyle ça c’est une autre histoire mais elle est tellement habituée à vivre avec qu’il est devenu une part d’elle. Et cela à l’air de marcher ou du moins en surface. Elle est heureuse qu’il prenne soin d’elle de cette façon. Qu’il est ces attentions qui font craquer Jazz. Elle c’est souvent dit que Kyle était l’homme parfait pour une femme. D’ailleurs une a failli y mettre le grappin dessus. Audrey. Rien qu’en pensant à la demoiselle elle en a la nausée. Quand Kyle lui avait dit pour son mariage … Elle ne préfère même pas revenir sur cette soirée merdique. Putain oui il mérite de trouver une femme. D’être heureux. Mais pas avec cette fille. A vrai dire pour Jazz il n’y a pas de fille assez bien pour son meilleur ami. Elles ont toutes quelques choses qui ne collent pas. Non Kyle mérite une perle. Et pas n’importe laquelle. Et c’est là que souvent son prénom rentre en ligne de compte. Mais bon ils sont justes amis, amants parfois mais ça cela reste entre eux. Enfin .. Elle aime quand il est adorable et prévoyant. « Moi un super héros. Non j’essaie juste d’équilibrer les choses en rendant la justice comme elle doit être rendue. Même si c’est compliqué .. très compliqué même. Et ne t’en fais pas on prend soin de moi aussi au bureau. Mon assistant est à mes petits soins. Mais au moins je serais tranquille pour quelques soirs. J’aurais plus qu’à mettre les pieds sous la table en pensant à toi. » Même si Jazz n’a pas besoin de ce genre de chose pour penser à Kyle. Parfois il se glisse même dans son esprit sans crier gare. Mais ça non plus elle ne le dira pas.
Par contre l’avocate réagit assez sèchement quand elle apprend que Kyle n’a pas mangé depuis le matin. Vu l’énergie que demande son boulot, elle trouve que c’est de l’inconscience. Et ce n’est pas la mine de chien battu que fait son ami qui va apaiser son angoisse. Comme si elle avait besoin de ça en plus à cet instant. « Il faut que je te surveille pour être certaine que tu prennes soin de toi. » Elle lui sourit de toute manière elle sait à quel point son boulot est oppressant et que certains de ses clients sont des pourris qui ne pensent qu’à leur propre gueule. N’ayant rien à faire du reste. Kyle est juste là pour les servir. Cela la débecte. Il vaut tellement mieux, elle aimerait qu’il trouve un patron qui verrait son véritable potentiel et qu’il l’apprécierait pour ce qu’il est. Car Kyle est un mec droit, très professionnel. Et bien entendu encore aujourd’hui il est tombé sur un connard. Surement un politicien qui pète plus haut de son cul. Elle en voit tellement aussi dans certaines de ses affaires. Elle sait à quel point le pouvoir peut aveugler et pousser aux pires vices. « Ils méritent tous la potence ces cons. » Le dossier qu’elle traite implique un de ces mecs. Alors elle compatit avec Kyle. Elle lui propose d’aller prendre une douche, un moyen pour qu’il se détente. Son estomac n’est plus à cinq minute prêt. Bien entendu encore une fois la taquinerie vient les caresser. Elle essaie de répliquer, de rester naturelle. Ne rien montrer pour ne pas inquiéter Kyle. « Oui un parfait gentleman. Même si je t’aime bien en toutou tout doux. » Il lui échappe quelques instants. Et elle en profite pour s’échapper à sa manière. Elle se perd un peu jusqu’à ce que son ami revienne perturber ce calme pesant. Encore une fois elle dissimule. Mettant son trouble sur sa jumelle. Bonne excuse pour que Kyle ne cherche pas à en savoir plus. Et cela à l’air de passer. Même si elle n’en est pas certaine. Il peut aussi détourner les choses pour revenir en force plus tard. Mais il est grand temps de passer à table. L’estomac de Kyle crie famine ce qui fait sourire Jazz. « Attention ce sont les chiens qui bavent petit cœur. Je n’ai pas spécialement faim. J’ai pas mal grignoté mais je vais faire un effort parce que tout cela parait fort appétissant. » Elle est surtout plus tracassée par tous ses problèmes du coup son estomac est noué. Rien à voir avec le grignotage. Surtout qu’elle en a peu abusé pendant la journée.
Jazz se lève du canapé pour venir rejoindre Kyle. Encore une fois elle use de taquinerie face au fait qu’il soit affamé. Mais celle-ci se retourne contre elle. Et tout cela est dit dans un ton innocent. Mais leur relation elle est loin de l'innocence. Même si souvent elle vient se mettre en travers de leur chemin juste pour préserver cette belle amitié. « Tu n’as pas besoin de faire semblant pour me voler un baiser. Il te suffit de demander je me ferais un plaisir de t’en donner un. Après va savoir où je le poserais. » Elle le provoque avec tendresse. Avant de venir retrouver sa peau encore chaude de la douche. Elle aime ce contact éphémère. Et il lui fait un bien fou. Elle en abuserait presque, surtout là. Elle se laisserait même porter d’avantage. Mais cela ne résoudrait rien de se perdre, cela ne ferait qu’éveiller plus de doute. Alors qu’elle pense passer à table, la main de Kyle vient s’emparer de son menton. Avec douceur il l’oblige à le regarder. Son regard est plus franc dans le sien. Elle frisonne. Elle a du mal à le soutenir. Et puis son souffle qui effleure son visage. De quoi lui faire perdre pied. Elle reste silencieuse à ses mots. Son cœur accélère. Même s’il tente une touche d’humour, Jazz tremble. Qu’est ce que Kyle a saisi ? Comment va-t-elle s’en sortir ? Il rend son regard plus intense, il va être difficile pour l’avocate de ce dérober à sa demande. De plus il renforce le tout par une douce caresse contre sa joue. "Putain Kyle je n’ai pas envie d’en parler." C’est ce que son regard fait passer. Mais elle sait à quel point il est tenace. « Je t’ai dis dure journée. Rien de plus. Et je ne dirais rien à ta sœur. Je n’ai pas envie de me faire trucider. » Elle sourit. Elle sait que cette pirouette ne servira à rien. De plus elle sent son corps la lâcher. Elle va craquer. « J’ai juste un gros dossier. La personne que je dois défendre s’attaque à quelqu’un de haut placé. Alors ça fait des vagues. Et on me presse comme un citron de tous les côtés. On use et abuse de stratagème pour me faire craquer. Et c’est pesant Kyle. » Flippant même. Elle ne veut pas parler des lettres. Mais elle dévoile un peu pourquoi elle est si perturbée. A savoir si cela va suffire.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Ven 1 Juin 2018 - 18:08
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
« Si on pourrait même dire que c’est la marque de fabrique de notre amitié. » Il y a beaucoup de chose qui décrit notre amitié en fait. Il faut dire que nous sommes amis depuis des années maintenant, depuis l’adolescence pour être plus précis. Je me souviens de la première fois que j’ai vu Jazz, la première fois que je l’ai réellement vu je veux dire. J’ai appris un peu plus tard que nous avons partagé des classes plus longtemps que je me suis souvenu. Enfin bref, elle s’est assise à côté de moi durant le cours de chimie pour la première fois au tout début de l’année sans même savoir mon nom. Tout ce qu’elle savait était que j’étais un de ses mecs qui aiment bien faire des blagues aux professeurs. Je me souviens qu’elle a même roulé des yeux en soupirant quand je me suis présenté à elle ce jour là. Dure d’imaginer que des années plus tard on est devenu aussi proche. La vie est étrange par moment il faut dire, mais très franchement je ne veux pas me plaindre de l’avoir toujours dans ma vie. Je me sens heureux et privilégier qu’elle m’est laissé entrer quand nous étions adolescent et aujourd’hui en t’en qu’homme je ne l’oublie jamais. « Ça et le fait qu’il est toujours agréable d’avoir quelqu’un avec qui on peut comparer la médiocrité de nos relations amoureuses ou l’absence totale de celle-ci. » J’ai toujours gardé ma meilleure amie au courant de mes amoureuses ou conquête même durant l’époque où je me suis trouvé à l’étranger. Je dois avouer qu’il y a eu plus de conquête d’une seule nuit à ce moment là de ma vie que de réellement personne à qui j’ai donné mon cœur. De toute manière, elle est la seule réellement femme dans ma vie à qui je veux et je donnerais bien mon cœur. Malheureusement pour moi, je ne suis pas certain que ce sentiment soit pleinement réciproque. Je vois bien quelques signes de sa part. Je ne suis pas stupide, je vois bien et reconnait aussi le flirte… mais parfois c’est difficile de différencier ce qui est réelle de ce qui est plus le flirte entre amis avec des avantages. C’est pourquoi je ne veux pas trop agir par peur de foutre le bordel dans notre relation avec des sentiments indésirables venant de moi.
« Moi un super héros. Non j’essaie juste d’équilibrer les choses en rendant la justice comme elle doit être rendue. Même si c’est compliqué .. très compliqué même. Et ne t’en fais pas on prend soin de moi aussi au bureau. Mon assistant est à mes petits soins. Mais au moins je serais tranquille pour quelques soirs. J’aurais plus qu’à mettre les pieds sous la table en pensant à toi. » C’est fou comment elle sous estime le travail qu’elle fait pour les autres que je trouve vraiment admirable. J’aimerais pouvoir en faire autant pour les gens autour de moi. Je veux dire qu’il y a beaucoup de personne qui mérite réellement qu’on les protège plus que les politiciens et star en tout genre de ce monde. « Et bien c’est un peu la description d’un héro quand on y pense bien. Tu ne vois vraiment pas tout le bien que tu fais et ce que tu apportes aux victimes que tu aides. C’est toujours agréable de voir ton nom dans le journal. Et bien, il est possible que parfois je m’assure que ton assistant fasse en sorte que tu es tout ce qu’il te faut. Tu sais bien que j’aime bien apporter à manger pour toi. » Je lui tapote l’épaule avec un grand sourire. Je n’ai jamais hésité à appeler son assistant surtout quand elle me dit devoir rester tard au bureau. Je n’aime pas la savoir seule dans ses bureaux, donc parfois j’arrive à me taper l’intrus surtout pour la ramener à la maison, mais parfois je ne suis pas disponible pour le faire donc c’est bon de savoir qu’une autre perso, en plus d’un de ses partenaires d’affaires, garde un œil sur elle. « Il faut que je te surveille pour être certaine que tu prennes soin de toi. » Je hausse les épaules avec un air penaud sur le visage. J’évite généralement de manquer un repas et puis quand ça arrive les gens sont surtout surpris vu comment j’adore profiter de la nourriture en général. Quand vous passez des mois à manger des rations en poudre dans le désert, vous aussi vous apprécierez plus la nourriture en général et ceux peu importe ce que c’est. Et puis, j’aime bien cuisiner aussi en général même si je mets parfois plusieurs essaies avant de réellement bien réussir une recette. « Tu sais bien que ça arrive quasiment jamais. Je suis un estomac sur patte en général. C’est juste une dure journée avec un client exigeant. » Je chasse sa préoccupation d’un simple geste de la main parce que bon ce surnom c’est quand même elle qui me l’a donné. Elle sait donc que j’adore mangé.
Bien entendu même si je ne peux pas trop lui parler des mes clients, il m’arrive de me plaindre ouvertement de leurs comportements. Ce n’est pas rare comme il lui arrive de commenter ses affaires en cours. « Ils méritent tous la potence ces cons. » J’approuve de la tête n’ayant pas franchement autres choses à dire sur le sujet. Je n’ai jamais aimé les politiciens. Ils sont très rarement symapthique et disposent toujours d’un égo démesurer pour aller avec leurs faux sourires. Un léger flirte ainsi que quelques blagues commence entre nous quand elle me dit que je devrais vraiment aller prendre ma douche. « Oui un parfait gentleman. Même si je t’aime bien en toutou tout doux. » Je la regarde faussement outrer par le fait qu’elle me préfère en toutou. Je lui lance alors un sourire malin et l’attrape dans mes bras pour la serrer contre moi avec une prise assez forte pour qu’elle ne puisse pas s’échapper facilement. Je me mets alors à lécher littéralement sa joue comme un chiot le ferait avec son mettre. Aussi rapidement que j’ai commencé, je m’éloigne en riant. « Si tu préfères que je lèche ton visage, peux le faire… sauf que tu risques de moyenne apprécier plus tard. » Et je suis sorti.
Même si je me montre de bonne humeur à ses yeux, je suis inquiet depuis ma découverte accidentelle. Je n’aime pas le fait qu’on la menace, mais surtout ce qui ne me plait pas c’est qu’elle ne semble pas vouloir me le dire. J’imagine que Jazz le garde pour elle parce qu’elle ne veut surtout pas m’inquiéter. Le truc c’est qu’elle devrait savoir maintenant que je suis le genre de personne qui n’aime pas apprendre qu’un proche est en danger. Je suis très apte à la protéger comme il se doit. Mon retour après la douche semble la tiré de ses pensées… des pensées qui ne semblent pas être très bonne. Elle devrait savoir mieux que je vais me rendre compte non ? « Attention ce sont les chiens qui bavent petit cœur. Je n’ai pas spécialement faim. J’ai pas mal grignoté mais je vais faire un effort parce que tout cela parait fort appétissant. » Je lui tire la langue dans un premier temps avant de devenir un peu plus sérieux. « Tu dis ça surtout pour que je ne m’inquiet pas avoue. » Je vois bien son manège. Elle essaye de me garder occuper avec des blagues légères, des touchés et des sourires… mais ses yeux ne brillent pas comme d’habitude ce qui fait en sorte qu’il est vraiment très difficile pour moi d’ignorer le pourquoi. L’odeur de la nourriture fait de nouveau gronder mon ventre bien malgré moi et je soupire alors que je remplis mon assiette de nourriture. « Tu n’as pas besoin de faire semblant pour me voler un baiser. Il te suffit de demander je me ferais un plaisir de t’en donner un. Après va savoir où je le poserais. » Mon cœur fait un double bon dans ma poitrine quand j’entends ses mots. Elle a le don de me rendre confus de ses intentions par moment. Je clin des yeux quelques secondes avant de finalement lui répondre. « Juste à demander hein? Je suis curieux de savoir où. » Oui, on flirte lourd. Bon, il y a que nous deux pourquoi ce privé ? On ne fait de mal à personne après tout. Elle n’a pas de copain, je n’ai pas de petite amie. On n’a jamais sauté le pas quand un de nous deux se trouvaient dans une relation par respect. Et la seule raison qui m’empêcherait d’aller plus loin, c’est qu’elle me fasse clairement comprendre qu’elle ne veut pas.
Je n’aime pas particulièrement pousser les choses, mais comme je vois qu’elle ne va rien me donner et encore moins avouer ce qui la tracasse… il faut que je pousse un peu. Je sens qu’elle ne va pas apprécier… non elle n’apprécie définitivement pas que j’insiste. Elle a se regarde qu’elle fait quand je dis quelque chose qui la dérange. Ce regard je le connais bien depuis le temps. « Je t’ai dis dure journée. Rien de plus. Et je ne dirais rien à ta sœur. Je n’ai pas envie de me faire trucider. » Je ne dis rien en lui prenant la main afin qu’elle continue de parler. C’est ma manière de la soutenir si vous voulez. « J’ai juste un gros dossier. La personne que je dois défendre s’attaque à quelqu’un de haut placé. Alors ça fait des vagues. Et on me presse comme un citron de tous les côtés. On use et abuse de stratagème pour me faire craquer. Et c’est pesant Kyle. » Je laisse mon pouce frotter sur le dessus de sa main dans un geste apaisant alors que je reste le plus calme possible. L’entendre dire qu’on use de méthodes pour la faire craquer ne me plait pas. Ça me met en colère et me donne envie de faire justice. Mais je sais que ça ne sert pas à grand-chose ce genre de comportement. Je ne suis pas un justicier et elle ne me pardonnerait sans doute jamais si j’allais faire un truc aussi stupide. « Jazz, je veux que tu sois sincère avec moi. Quand tu dis qu’on use et abuse de stratagèmes pour te faire craquer… Est-ce que tu veux dire que tu as reçu des menaces dernièrement ? Tu peux me le dire. Je vais faire tout mon possible pour que cette ou ces personnes ne t’approchent pas. » Mon ton est maintenant mortellement sérieux. Personne n’approche Jazz ou ne lui fait du mal sans devoir payer les conséquences. Personnes !
electric bird.
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Ven 1 Juin 2018 - 18:43
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière..
Kyle & Jazz
L’amitié entre Jazz et Kyle. Ils pourraient presque en écrire un livre vu tout ce qu’ils ont partagé. Elle les unit depuis des années. A vrai dire Jazz avait remarqué Kyle bien avant que celui-ci ne fasse vraiment attention à elle. Le jeune homme avait su kidnapper son cœur rapidement, même si Jazz refuse encore aujourd’hui de vraiment mettre un nom ce qu’ils partagent. Plus facile pour elle de vivre leur relation de cette façon. Pas de prise de risque. Pas de risque de le perdre. Même si parfois elle y a cru. Alors ils frôlent. Ils effleurent. Quittent à ce bruler. Ou à ce faire souffrir. Car parler de leurs conquêtes n’est pas toujours une chose aisée. Enfin pour Jazz. Kyle semble plus à son aise. De toute façon l’avocate parle de tout avec son ami. Pratiquement de tout, vu que là elle n’a pas abordé le sujet qui la rend fébrile. Elle préfère se concentrer sur autre chose pour l’éloigner de sa fragilité. Parce qu’elle sait que Kyle finira par mettre le doigt sur ce qui la tracasse. Même si elle use et abuse de trésor de subtilité pour cacher ses craintes et ses peurs. « Il est vrai que de ce côté là on n’a pas eu spécialement de chance. On ne l’a peut être pas trop cherché non plus. » Jazz avait eu un petit ami, ils avaient été un moment en couple. Elle était bien avec lui mais quelque chose lui manquait sans qu’elle ne sache quoi. Elle l’appréciait et elle l’apprécie encore même s’il a osé disparaitre comme un voleur. Mais leur relation n’était pas totalement fusionnelle. Pas comme avec Kyle. Même quand elle se donne à lui tout est différent d’avec ses autres amants. Son corps et son cœur réagissent bien plus. Pourtant elle garde ses distances avec la véritable nature de ses sentiments. Cela finira par lui jouer un tour un jour. « Au fait tu as quelqu’un dans ta vie en ce moment ? » Et boum la question qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Peut être pour éloigner des sensations qui se font trop présentes. Comme elle est fragile elle a besoin de lui. De sa présence. De sentir sa peau effleurer la sienne. Mais si elle sait qu’il a quelqu’un elle se ravisera, maitrisera d’avantage ses pulsions qui ne font que grandir alors que sa peur la domine.
Mais ils changent rapidement de sujet. Cherchant toujours à noyer le poisson. Jazz n’a pas envie de gâcher cette soirée. Et encore moins que Kyle prenne des risques en découvrant le poteau rose. Ils parlent de son boulot, enfin surtout de la façon dont Kyle voit ce que son amie fait. Même si pour elle c’est la chose la plus naturelle. Elle veut juste aider et rétablir l’équilibre au niveau de la justice. Un équilibre souvent perturbé par l’argent. Les mots de Kyle la touchent encore plus ce soir. Même si elle n’a jamais douté de lui et de ce qu’il pensait d’elle. « Merci Kyle. » Elle se jetterait bien dans ses bras à cet instant. Elle lui dirait bien tout ce qu’elle a sur le cœur. Elle lui parlerait aussi des lettres anonymes. Mais elle se ravise comme toujours. Trop fière pour être faible même face à son meilleur ami. Alors que c’est le seul qui la voit tel qu’elle est. Avec ses forces et ses faiblesses. Alors que c’est le seul à qui elle voudrait donner bien plus que ce qu’elle ne lui donne. Mais elle reste forte et rebondir encore en le taquinant suite à ses propos. « Oui un estomac sur patte, de toute façon tu as toujours été ainsi. Dans ce cas je vais m’occuper de ce client chiant .. enfin exigeant. » Elle lui sourit, joue un peu la rebelle. Elle oublie un instant les mots imprimés à l’encre rouge dans sa tête. Pour ne penser qu’à Kyle et son appétit sans faille. Jamais rassasié le beau gosse. C’est un grand gourmand et pas que pour la bouffe. Quand ils font l’amour aussi il a tendance à n’être jamais rassasié. Faut dire que les joutes sont rares et toujours très intenses et sensuelles. Cette idée la trouble. Elle ne sait pas pourquoi elle pense à ça. Peut être par envie. Peut être parce qu’elle sait que cela sera le seul moyen d’oublier vraiment ce qui l’angoisse.
Jazz ne peut s’empêcher de dire ce qu’elle pense clairement des hommes politiques. D’ailleurs un est au cœur de son problème. Elle se doute que c’est lui qui tire les ficelles. Mais elle n’en a aucune preuve pour le moment. Kyle approuve d’un signe de tête. Elle sait parfaitement ce que certains de ces mecs lui font endurer. Même s’ils en parlent rarement ou effleurent juste le sujet car comme Jazz, Kyle est tenu au secret sur ce que font réellement ses clients. La taquinerie vient de nouveau les habiter. Un moyen de faire tomber la pression. Il vient alors la kidnapper et il s’amuse à jouer le petit chien en lui léchant la joue. Elle soupire. Mais c’est de bonne guerre, elle l’a un peu cherché. « Non je préfère que tu gardes ta langue dans ta bouche. Et que tu t’en serves de bien d’autre façon. » Elle reste un peu idiote sur le coup d’avoir balancé cette phrase. Elle en frissonne presque. Kyle va finir par se sentir perdu avec ses allusions provocantes. Jazz joue un jeu dangereux. Peut être c’est aussi une façon d’aiguiller son ami sur tout ce qui la préoccupe. Il l’abandonne un instant, le temps d’une douche. Elle se fait pensive. Bouleversée par tout ce qu’elle éprouve. Par tout ce qui la chamboule. Même ce qu’elle ressent pour son ami. Mais encore une fois elle rebondit mettant sa confusion et son regard perdu sur autre chose que sur la vérité. Comme si Kyle n’allait pas finir par comprendre. Depuis son arrivé elle jette des indices sans les développer. Comme le petit Poucet elle sème des cailloux pour ne pas se perdre et surtout pour emmener son ami sur le vrai chemin. Cela sera peut être plus facile si c’est lui qui parle en premier. Elle déroute et disperse le trouble. Cela à l’air de marcher vu sa réaction, mais il se ravise très vite. « Pourquoi tu serais inquiet ? » Elle le regarde droit dans les yeux. Essayant encore une fois de cacher la faille qui se fait bien plus imposante. Elle espère que le fait de manger fera penser à autre chose. Même si elle a envie que Kyle mette enfin le doigt sur ce qui la préoccupe et qui la blesse. Et encore une fois sans même y faire attention Jazz joue sur la confusion. Elle se perd de plus en plus. Déchirée entre le fait de vouloir céder, le fait de vouloir résister, le fait de vouloir tout avouer. Tout serait bien plus simple après. Elle sent bien que ses mots ont troublé Kyle. « Oui tu as juste à demander. T’ai-je déjà refusé un baiser ? Où ? Cela dépendra des circonstances de ce baiser. » L’ambigüité teinte sa phrase. Jazz, elle-même sur le coup la devine. Elle l’a provoque un peu aussi. Glissant sur un terrain miné. Elle sait qu’elle pourrait bien se bruler à ce jeu. Elle sait aussi ce qu’elle ressent quand elle se donne à Kyle. Elle souhaite juste éviter qu’il revienne sur certaines choses. Choses qu’elle voit dans son regard. Comme son inquiétude.
Mais malgré ses détours il revient sur le sujet. Sur cette journée dont elle n’a pas envie de parler. Sur ce qui la tracasse et la pousse à réagir de façon bizarre tout en cherchant à glisser entre eux une certaine tension charnelle. Pensant ainsi égarer son ami. Mais cette idée n’est qu’un leurre. Et ce leurre est en train de tomber. Alors elle en dévoile un peu mais sans s’étaler. De toute façon elle sait que Kyle va sauter sur chacun de ses mots, les décortiquer pour mieux s’en servir et comprendre. Et apprendre la vérité. Ce qui la fait flipper d’avantage. Sa main vient se saisir de celle de l’avocate une aide silencieuse qu’il rend plus tenace par ses caresses. Son regard se voile quand Kyle parle de menace. Son cœur s’emballe. Comment serait-il ? La peur s’empare d’elle la tétanisant au passage. Elle a du mal à reprendre contenance. A ne pas craquer face à son regard doux et prévenant. Même si le ton de sa voix lui fait comprendre qu’il se doute. « Des menaces !! Pourquoi tu parles de menace ? » Sa voix la trahit. Elle se retient de pleurer. « Si je t’en parle Kyle tu serais en danger aussi. Et ça je ne le veux pas tu comprends. C’est à moi d’encaisser ses risques. C’est moi qui joue avec le feu. Pas toi. » Pas de colère mais juste la peur qui parle. Elle sait qu’il pourrait devenir violent si on lui faisait du mal. Elle baisse les yeux. « Ce sont juste des lettres tu sais. Des mots écris sur du papier. Rien de bien méchant. » Enfin c’est ce qu’elle essaie de ce persuader. Elle se doute que si elle va plus loin dans l’affaire, les mots vont se transformer en actes bien plus tranchants.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Mer 6 Juin 2018 - 23:10
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
On dit que bien souvent il n’y a qu’un pas entre l’amitié et l’amour ou encore qu’une femme et un homme ne peuvent être réellement amis sans être amant au final. Je dois vous dire que je ne suis pas totalement en accord comme en désaccord avec ces deux phrases. Jazz et moi sommes fort possiblement le pire exemple du deuxième. Pour ce qui est du premier, je crois fermement qu’on ne peut avoir une amitié réelle avec une autre personne, homme ou femme, sans qu’il n’y ait un peu d’amour aussi fraternelle soit-elle. C’est logique après tout d’avoir une certaine forme d’amour pour nos amis, non? Où est-ce que je suis la seule personne ici-bas qui pense de cette manière? C’est ce qui fait en sorte que tu sais quand une personne est un vrai ami. Je ne vais jamais aller dire aux amis mecs que j’ai que je les aime parce que bon ça ne fait pas très viril, mais ils savent quand même que je tiens à eux d’une autre manière. Avec les femmes, c’est plus facile de leur montrer qu’on tient à elle. C’est surtout parce que si vous ne vous montrez pas un tantinet affectueux, elles vont penser que vous n’en avez totalement rien à foutre de leur tronche… J’imagine qu’on peut dire qu’entre Jazz et ma chère sœur, j’ai peut-être bien fini par comprendre certains concepts propres aux femmes. Enfin, je crois que j’ai encore beaucoup à apprendre… Vya semble le croire plus que moi. Elle aime bien dire que je suis aussi aveugle qu’une vieille taupe myope. Le pléonasme inutile.
« Il est vrai que de ce côté-là on n’a pas eu spécialement de chance. On ne l’a peut-être pas trop cherché non plus. » En effet, elle n’a pas tort. De mon côté Audrey fut sans aucun doute la première vraie femme dans ma vie que j’ai réellement présentée à ma famille et mes amis parce que pendant un temps j’ai réellement cru que j’allais passer le reste de ma vie avec elle. Je ne lui ai quand même pas proposé simplement par purs soucis de bien paraître aux yeux de ses parents comme des miens. Non, il y avait un sentiment réel derrière ma demande… mais pour elle il n’était pas assez réel il faut bien croire. Même encore aujourd’hui, cette histoire a le don de me foutre le bourdon. Heureusement que ma meilleure amie est la personne avec qui je me trouve présentement. Ça aide à changer rapidement mes idées. « Tu as sans doute raison. De toute manière, vu comment ça, c’est fini avec Audrey… je n’ai pas franchement envie de m’engager de nouveau. Enfin, je crois plutôt que je vais prendre beaucoup de temps pour trouver la bonne cette fois au lieu de faire ce qu’on attend de moi. » Je sais très bien que Jazz avait mal pris l’annonce parce qu’elle n’a jamais semblé particulièrement apprécier Audrey, qui lui rendait assez bien à mon plus grand malheur, mais elle a été encore plus en colère contre moi quand elle a su que j’ai surtout proposé afin d’arrêté d’avoir tout le monde sur le dos. On n’arrêtait pas de nous dire que nous étions un beau couple et qu’il me fallait passer à la vitesse supérieure tout de suite avant qu’elle ne choisisse de ce lassé d’attendre. Tout ça pour rien quand on y pense bien vu la fin de l’histoire. « Au fait tu as quelqu’un dans ta vie en ce moment ? » Je lève un sourcil à sa question. Elle sait très bien que je ne vois personne, mais je décide de m’amuser un peu en lui répondant. « Et bien puisse que tu en parles, il y a bien cette femme. Brune, yeux verts et un sourire brillant. On est sorti souvent dernièrement ensemble pour dîner. » Mon sourire s’élargit en voyant sa réaction. Elle semble presque fâcher un instant, mais ne dit rien alors j’en profite pour continuer. « C’est la meilleure avocate en ville et en plus, je la connais depuis un bail maintenant. » Son expression change et je ris alors qu’elle me pousse dans l’épaule. « Tu sais bien que tu es la seule femme dans ma vie depuis 1 an. » Et je ne mens pas. Elle l’est presque dans tous les sens depuis ma rupture. J’ai flirté avec quelques femmes dans des bars et soirées, mais je n’ai couché qu’avec elle depuis Audrey. Je ne me sens pas vraiment capable de partager mon lit avec une inconnue.
Quand on parle de boulot, je ne taris jamais de faire ses éloges et je pense vraiment chaque mot que je dis. J’ai vu son sourire lumineux quand elle réussit une affaire et son air maussade quand ça ne se passe pas bien. J’ai fêté ses succès avec comme je fus présent pour lui remonter le moral lors de ses échecs. Je vois à quel point elle est passionnée par ce qu’elle fait et combien elle s’implique dans chaque affaire qu’elle prend. Jazz a un cœur en or quand il s’agit de défendre ses clients. « Merci Kyle. » Je hausse les épaules comme si ce n’est rien et qu’elle n’a pas besoin de me remercier. [color=steelblue] [b] « C’est la vérité et il faut bien quelqu’un pour te la dire de temps en temps. » Le boulot est une conversation qui coule toujours assez facilement entre nous bien que ce n’est pas comme avec les autres. On se moque parfois de nos clients respectifs ou on s’en plaint. Ça coule comme l’eau et on n’exige pas plus de l’un que ce qu’il peut généralement donner par souci de confidentialité. « Oui un estomac sur patte, de toute façon tu as toujours été ainsi. Dans ce cas je vais m’occuper de ce client chiant .. enfin exigeant. » Je la regarde avec ma meilleure expression de Chat Poté ce qui la fait rire doucement et me fait aussitôt sourire heureux d’entendre son rire léger. « Dommage que tu ne puisses pas le poursuivre pour être un véritable connard. Tu gagnerais sans soucis. » Je soupire un peu trop dramatiquement après avoir dit ça. S’il y a bien un sujet où on s’entend facilement tous les deux c’est bien sûr ce qu’on pense des figures politiques de notre pays comme des autres pays dans le monde. « Non je préfère que tu gardes ta langue dans ta bouche. Et que tu t’en serves de bien d’autre façon. » Je penche la tête sur le côté surpris de sa répartie parce qu’elle semble insinuer quelque chose de bien particulier avec ses mots ce qui me rend un peu confus, oui, mais aussi qui déclenche une chaleur familière dans tout mon corps que je tente rapidement de calmer. La douche va être une très bonne idée pour oublier ça. « Pourquoi tu serais inquiet ? » Je la regarde en voulant dire « vraiment ». « J’ai pas oublié toutes les fois à l’université où tu me le disais pour pas que je m’inquiète, mais en vrai tu ne mangeais pas trop stresser par tes examens. J’ai encore une bonne mémoire. » Je lui tire la langue de manière qui se veut ludique pour cacher le fait que ça question m’a un peu mis mal à l’aise et surtout que je ne veux pas qu’elle se doute de quoi que ce soit.
« Oui tu as juste à demander. T’ai-je déjà refusé un baiser ? Où ? Cela dépendra des circonstances de ce baiser. » Non, c’est vrai comme l’inverse. Je ne lui ai jamais refusé un baisé parce que dieu… ses lèvres son toujours plus divines chaque fois qu’elles rencontrent les miennes. Elle me fait tourner la tête et perdre mon souffle. Chaque fois, mon cœur bat plus vite et j’ai peur qu’elle ne le remarque. « Donc si je demande un baisé là maintenant, tu dirais oui ? » Je suis surpris par mon audace soudaine et regrette les mots dès qu’il quitte ma bouche. Je reprends la parole avant qu’elle ne peut répondre. « J’ai faim, on mange? » Mon mal l’aise est sans aucun doute visible comme le nez au milieu du visage. Je me détourne d’elle pour concentré mon attention ailleurs. La tension ne se dissipe pas même si on change de sujet. Doucement, nous allons dans la direction qui m’intéresse depuis que j’ai lu la lettre. Mon mal l’aise a disparu remplacer par ma préoccupation pour elle. « Des menaces !! Pourquoi tu parles de menace ? » Je me dis que je dois réellement faire attention. Maintenant n’est pas le moment pour lui dire que j’ai vu la lettre. « Jazz en général quand une personne haut placée est attaqué en justice, il va faire ce qu’il fait le mieux et utilisé son influence soit par des menaces ou des pots de vins. J’écoute quand tu parles, tu sais. » C’est vrai qu’elle m’en avait souvent parlé pour le passer. Ça me sauve littéralement la vie aujourd’hui d’avoir écouté… pas que je ne l’écoute pas en général. N’allez pas penser ça! Je vois bien que le sujet la chamboule et une partie de moi ce déteste pour l’amener. « Si je t’en parle Kyle tu serais en danger aussi. Et ça je ne le veux pas tu comprends. C’est à moi d’encaisser ses risques. C’est moi qui joue avec le feu. Pas toi. » Mon visage est plus sérieux que jamais maintenant. Je serre sa main dans la mienne un peu plus étroitement alors que mon autre main glisse sur sa nuque. Nos visages sont prêts l’un de l’autre et l’envie de l’embrasser est horriblement forte maintenant, mais ce n’est pas une bonne idée. « Je risque ma vie pour des gens qui profite des autres biens souvent par tous les moyens possible. Tu crois vraiment que j’ai peur de faire face aux risques d’être là pour toi dans cette situation. Jazz, laisse-moi t’aider si quelqu’un te menace. Je ne pourrais pas vivre avec le fait de rester de côté quand ta sécurité est en jeu. De plus, s’il te connaît le moindrement, ils peuvent s’en prendre à moi comme nous sommes proches. » Ce n’est pas nouveaux que ces gens utilisent la famille et les amis proches pour faire céder leur cible. Il est hors de question que je laisse ce bâtard, peu importe, aussi influent qu’il soit, faire régner sa loi. Je connais assez ma meilleure amie pour savoir qu’elle ne va pas lâcher l’affaire pour autant, mais je veux qu’elle sache que je suis avec elle si protection elle a de besoin. « Ce sont juste des lettres tu sais. Des mots écris sur du papier. Rien de bien méchant. » Je secoue la tête. « Jazz, je te connais et en ce moment je sais que ce n’est pas que des mots. Tu es réellement angoissé par ces lettres. Laisse-moi t’aider ou sinon j’irai dans ton dos pour trouver ce fils de putain et lui faire avaler les lettres jusqu’à la dernière. » Je ne suis pas une personne violente de nature, mais ma voix est mortellement sérieuse. Je vais lui faire ça fête à ce petit con si je lui mets la main dessus. C’est une promesse et je tiens toujours mes promesses.
electric bird.
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Jeu 7 Juin 2018 - 20:00
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière..
Kyle & Jazz
« En effet je pense que cela est plus prudent. Et puis tu as le temps pour te caser. Tu es jeune encore. Alors profite pleinement et laisse le temps faire. » Jazz a très mal vécu quand Kyle c’est mis sérieusement à fréquenter Audrey. Pour elle cette relation ne pouvait être vraie. Jusqu’au jour ou son ami lui a parlé sérieusement de fiançailles et puis mariage. L’horreur a alors envahi sa vie. La peur aussi. Tout s’est écroulé autour d’elle. Elle se voyait en train de perdre son meilleur ami. Elle ne l’aurait pas supporté. Mais tout est rentré dans l’ordre. Elle en a même sauté de joie, bon ça elle ne s’en est pas vantée au prêt de son ami. Kyle est redevenu libre et leur relation amicale a continué. Toujours sur le fil du rasoir. Tantôt blanche. Tantôt noire. La laissant chaque fois plus démuni face à ce qu’elle ressent. Mais encore une fois elle met un voile et s’oppose à voir la réalité. Plus facile de faire ainsi plutôt que d’assumer ce que Jazz éprouve. C’est surement pour ça que de son côté l’avocate n’a pas eu non plus de relation sérieuse. Sauf une fois même si au fond elle ne se donnait pas vraiment entièrement. Une partie d’elle étant ailleurs dans d’autre bras. Enfin des histoires passées. Souvent Jazz se dit que la leur reste à écrire mais pour cela il faudrait qu’elle est le cran d’oser. Et de ne pas penser qu’en franchissant ce pas elle risquerait de le perdre. Au contraire elle gagnerait autre chose. Mais pour le moment elle se contente d’une histoire d’amitié qui parfois franchit les limites du charnel. Jazz ne sait pas pourquoi elle lui pose cette question. Peut être pour se rassurer. Même si Kyle reste toujours honnête avec elle sur ce sujet là. Mais elle ne s’attendait pas à une réponse pareille. Son jeu se retourne contre elle. Au départ elle voit rouge. Son regard se fait plus sombre. Elle a envie de crier à Kyle qu’il arrête de jouer. Mais elle l’a provoqué alors logique qu’il la taquine en retour. Elle vient à le bousculer tendrement. Laissant un sourire se dessiner sur ses lèvres et son regard s’adoucir. « Idiot va. Mais moi je ne compte pas vraiment. Parce que je suis dans ta vie depuis trop longtemps. Et puis franchement tu nous vois jouer au couple amoureux ? Même si on est parfait tous les deux. » Il serait tellement facile de se laisser aller. De se perdre dans ses bras et d’avouer. Mais Jazz est trop entière pour le faire. Trop buté aussi. La sœur de Kyle aurait surement mis les pieds dans le plat si elle avait été là. Mais ils sont seuls et encore une fois elle va jouer à l’amie parfaite. Même si ce rôle commence à lui peser. Mais pas le choix si elle ne veut pas tout gâcher. Elle n’a jamais compris pourquoi elle pense de cette manière. Mais pour le moment c’est sa vision des choses. Passer le cap c’est perdre Kyle. Et pour Jazz c’est impensable.
Puis ils se mettent à parler boulot. Kyle la complimente, Jazz apprécie. Elle sait qu’il a toujours suivi ses affaires et toujours soutenu. Ils se taquinent. Esquivent quelques piques. Parlent des clients toujours plus exigeants. Le sourire aux lèvres et le regard brillant. Leur complicité est puissante et elle vient encore les envelopper à cet instant. Elle le charrie par rapport à son appétit. Elle serait même prête à mettre à mal certains de ceux qu’il doit protéger. « Je crois qu’il y en aurait beaucoup à poursuivre pour ça. J’en côtoie aussi ma dose tous les jours. » Parfois elle voudrait pouvoir tous les exploser. Les anéantir. Les balayer. Mais c’est une chose impossible. Elle peut juste se battre quand elle se retrouve face à l’un d’eux. Et faire son maximum pour gagner. Mais la conversation bifurque. Jazz ne sait pas trop comment. Elle est même surprise par ses mots et Kyle lui l’est encore plus. Mais il ne relève pas, ce qui surement bien mieux et plus prudent. A croire qu’elle cherche le bâton pour se faire battre. Toujours prête à ce bruler les ailes au final. Qu’importe la souffrance. Mais dans ce cas cela pourrait être une délivrance si elle allait jusqu’au bout. Mais ce trouble est vite oublié par une inquiétude. Inquiétude que Jazz cherche à dérouter. « Oui mais j’étais jeune Kyle. Maintenant je fais plus attention et puis je n’ai pas de raison de stresser. Même si certains dossiers sont difficiles et usants. » Encore une fois elle essaie de ne pas approfondir le sujet. Elle a peur qu’il voit tout. Quoique Kyle doit bien se douter de quelque chose. Jazz est fébrile et même si elle le cache derrière diverses façades tout fini par craquer. Le fait qu’il tire la langue montre à quel point lui aussi tourne en rond pour ne pas plonger dans le vif du sujet. Quand les cartes vont être mises sur table il risque fort d’y avoir des vagues. Même si Jazz risque de la jouer séductrice pour dérouter Kyle et éviter la discussion. Et encore une fois ils se taquinent mêlant les sujets. Jouant avec le feu. Tout en gardant le contrôle. Enfin c’est ce qu’ils donnent comme impression. A un moment ou un autre un des deux va craquer. Mais encore une fois Kyle la prend à son propre piège. Elle le regard perdue. Troublée aussi. Des flammes incontrôlables viennent la caresser. Mais elle n’a pas le temps de répondre. De toute façon elle aurait dit quoi. "Oui". Mais après où Kyle aurait-il proposé le baiser ? « Oui passons à table. » Encore une échappatoire. Un moyen de se tirer de ce mauvais pas. Elle les cumule ce soir. Mais son ami n’est pas mieux. Lui aussi cherche à s’échapper de ce malaise qui se glisse entre eux. Un malaise sur lequel ils surfent sans vraiment faire attention à la déferlante qui va finir par les frapper de plein fouet. L’avocate se pense tranquille. Elle se dit que le repas va éloigner toutes les choses abordées, mais pas vraiment développer. Mais c’était sans compter avec Kyle et sa manière de mettre les pieds dans le plat. Jazz essaie de faire la surprise mais cela ne marche pas.
Elle reste silencieuse face à l’évidence de sa phrase. Elle sent sa respiration et son cœur accélérer. Elle a même chaud aux joues. Elle a juste la force de dire. « Je sais. » Et puis c’est à nouveau le silence. Elle qui n’avait pas très faim. Sur le coup elle n’a plus envie de manger. Puis elle reprend la parole pour le mettre en garde. Elle lui fait juste part des risques si elle lui parle. « Ce n’est pas pareil Kyle c’est ton boulot. Tu n’es pas mon garde du corps personnel. Tu es mon AMI. » Et elle insiste bien sur ce mot. « J’essaie d’être prudente au maximum pour éviter de mettre en danger mes proches. Et c’est déjà assez pesant de savoir que mon travail peut vous mettre en danger. » Jazz essaie de garder son calme. Mais le stress vécu tous ses derniers jours s’empare d’elle. Elle sent qu’elle va craquer. Les larmes sont au bord de ses yeux. Elle use de toutes ses forces pour ne pas les laisser couler. Elle serait encore plus faible face à Kyle. Et elle sait où la mène sa faiblesse quand il est là. Alors elle se ravise. Glisse son regard dans celui de son ami. Elle vient même unir sa main à la sienne. Elle veut qu’il comprenne qu’elle est forte et que tout cela ne l’a pas atteint. Mais depuis qu’elle lui a sauté dans les bras à peine il a franchi sa porte. Sa carapace s’effrite. Vu sa réponse elle se demande si son ami a pu lire les lettres. Pourtant elle les a enfermé. « Est-ce que tu les a lu ? Tu les as trouvé ? Je .. je les avais caché.. » Elle soupire. Elle ne lui en veut pas. Elle l’aime trop pour ça. « Tu les as lu. » Une évidence. Jazz se lève et vient s’assoir sur les genoux de Kyle. Collant sa tête au creux de son cou. « Je ne suis pas sure que les lettres soient liées à mon affaire. Personne au bureau n’a vu celui ou celle qui les pose dans mon courrier. Je ne peux pas accuser quelqu’un tant que je ne suis sure de rien. Tu comprends. Cela se retournerait contre moi au final. » Elle vient perdre son regard dans le sien. Laissant ses doigts glisser sur sa joue. « Je vais voir un privé dans deux jours. Et je ne veux pas que tu prennes de risque. Je tiens trop à toi tu comprends. » Son regard se fait suppliant. Elle tremble. Elle a peur. Pour elle mais surtout pour lui.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Ven 8 Juin 2018 - 7:18
FAUX SEMBLANT
JAZZ & KYLE
Le temps? Je vais prendre tout mon temps cette fois. Je ne vais laisser personne me pousser à agir plus vite que nécessaire avec ma prochaine partenaire. Ça c’est clair! Je ne veux pas me retrouver encore comme un con parce qu’il semblerait que je ne sois pas capable d’offrir tout mon cœur à une seule femme. Et puis, c’est quoi d’abord cette demande? On ne peut pas tout simplement offrir tout son amour à une seule et unique personne dans la vie. C’est tout simplement impossible. J’aime ma famille, c’est un amour que je ne peux pas partager. J’aime ma meilleure amie et je ne vais pas tout simplement arrête de lui porter de l’affection juste parce que théoriquement c’est une femme donc je ne devrais pas l’aimer. Ça me donne presque mal à la tête juste de repenser à ce que mon ex-fiancée me reprochait. Oui, bon on est proche sans doute trop pour certains… et peut-être que je vais finir par me faire mal dans cette histoire quand elle va rencontrer l’homme de sa vie… mais j’ai le droit tout de même de tirer un peu de bonheur même si c’est pour un temps dans notre relation telle qu’elle est maintenant, non? Ma sœur me dit que je suis un idiot quand il s’agit de Jazz… franchement, je me dis parfois qu’elle a totalement raison… « En effet je pense que cela est plus prudent. Et puis tu as le temps pour te caser. Tu es jeune encore. Alors profite pleinement et laisse le temps faire. » Mes parents, surtout mon père, m’avaient lourdement reproché mon échec relationnel avec Audrey. Même si je ne l’avais pas montré à l’époque, Jazz avait vu que ça m’avait affecté d’avoir mes propres parents me disant que je ne savais pas bien m’occuper d’une femme parce que celle-ci s’était tirée. Mon frère s’était longuement moqué de moi jusqu’au jour où je lui coller mon poing dans le visage. Ma mère avait secoué la tête en lui disant qu’il l’avait bien cherché à la grande surprise de tout le monde. « Je ne regrette plus autant Audrey, mais j’aimerais bien avoir quelqu’un vers qui rentré le soir. Tu sais une personne dont tu es heureux de parler de ta journée, mais surtout d’écouter la sienne. De pouvoir voir son visage comme dernière chose quand je m’endors et première chose quand je me lève le matin. Pouaaa… désolé, je crois que la fatigue de la journée me pèse! » Je ne me suis jamais considéré comme le type romantique dans ma vie, mais franchement, j’avoue que j’aimerais plus que tout pouvoir tout partager avec une femme… avec elle…
Pendant quelques secondes, je vois bien qu’elle ne comprend pas de qui je parle. J’ai même peur de me prendre une baffe vu le regard qu’elle me lance. Ça me fait frissonner. Je peux facilement compter sur une main le nombre de fois qu’elle fût réellement en colère contre moi au point de ne plus me parler pendant un moment ou encore de me coller une bonne baffe. Mine de rien, elle est petite, mais merde elle sait comment bien vous gifler. J’ai eu mal pendant plusieurs jours! Puis, son visage s’adoucit et je me détends enfin. Ouf. « Idiot va. Mais moi je ne compte pas vraiment. Parce que je suis dans ta vie depuis trop longtemps. Et puis franchement tu nous vois jouer au couple amoureux ? Même si on est parfait tous les deux. » Franchement, oui? Parfois, les gens semblent croire que nous sommes un couple. Je me souviens d’une fois en particulier. Le bureau de Jazz employait une nouvelle stagiaire qui m’a vu aller chercher mon amie quasiment tous les jours pendant un certain temps. Un jour, je l’ai rencontré dans l’ascenseur et elle m’a dit que nous formions le plus joli couple du coin. Je me suis gratté la tête en lui disant que nous étions simplement les meilleurs amis. Elle a ri en me regardant de la même manière que ma sœur fait par moment. « Ne me bouscule pas! Et bien, on serait parfait ensemble non? » Je lui offre un grand sourire pour appuyer mes mots.
Après notre échange ludique, la conversation va inévitablement vers le sujet du boulot. Autant le sien que le mien. Ce n’est pas franchement une conversation exceptionnelle pour nous deux. On parle souvent de nos journées et on se raconte parfois les conneries absurdes que nos clients font. Certaines valent vraiment la peine d’être raconté, c’est moi qui vous le dis ! « Je crois qu’il y en aurait beaucoup à poursuivre pour ça. J’en côtoie aussi ma dose tous les jours. » Je secoue la tête. « Il y a trop de connards dans ce monde à mon goût… » Je soupire avec une certaine lassitude. Si je pouvais débarrasser la ville des plus pourris, ça serait déjà bien. Je suis certain que j’aurais la classe avec une capuche verte! Je pourrais aussi leur balancer des flèches pour faire bonne mesure en hurlant comme quoi ils ont trahi la ville. Aouis, je serais classe en super héros. « Oui mais j’étais jeune Kyle. Maintenant je fais plus attention et puis je n’ai pas de raison de stresser. Même si certains dossiers sont difficiles et usants. » Je rigole doucement. « Vraiment? Ce n’est pas ta secrétaire la semaine dernière qui m’a appelé trois fois pour me dire que tu avais sauté le dîner et que tu n’avais toujours rien mangé alors qu’il était 18h passé? Tu as juste trouvé un moyen de mieux justifier de sauter des repas. » Je me moque ouvertement ce qui me vaut un coup de poing de sa part sur mon épaule. Je grimace à la douleur qui parcourt mon épaule. Bien qu’elle soit brève, ça fait toujours mal! « N’abime pas mon corps! J’en ai besoin pour travailler! » Je frotte activement l’endroit où elle m’a frappé avec un air de chiot sur le visage. Je vois bien que ça la dérange parler boulot alors je tente de mettre le plus d’humour possible dans notre conversation afin de l’aider à un peu se détendre. Au final, je ne finis tout de même pas foutre l’ambiance en l’air en laissant ma bouche aller plus vite que mon cerveau. J’ai envie de me coller une baffe sur le coup. « Oui passons à table. » Mon meilleure amie semble toute aussi heureuse que moi de détourner l’attention sur la nourriture.
Au final, même avec la nourriture sur la table, le sujet de conversation devient plus sérieux. Je lui demande alors si elle a reçu des menaces et sa manière d’agir me le confirmer plus que les lettres que j’ai découvertes par hasard plus tôt. « Je sais. » Je la regarde en entendant la suite. Je lui ai toujours clairement dit que si un jour un client ou un adversaire ou n’importe qui merde osait lui faire des menaces je serai le premier à jouer les gardes du corps. Elle n’a jamais aimé l’idée. « Ce n’est pas pareil Kyle c’est ton boulot. Tu n’es pas mon garde du corps personnel. Tu es mon AMI. » Je serre doucement sa main dans la mienne. « Justement! En t’en que ton ami, il est normal pour moi de vouloir que tu sois en sécurité. Le fait que je veuille te venir en aide et te protéger si nécessaire n’est pas en lien avec mon boulot. Ce que j’ai appris au boulot n’est qu’un plus. » Je veux qu’elle comprenne bien que je le fais avant tout comme son meilleur ami. Ça vient avec le titre en général le côté protecteur. Enfin, pour moi ça vient avec. [color=indigo] « J’essaie d’être prudente au maximum pour éviter de mettre en danger mes proches. Et c’est déjà assez pesant de savoir que mon travail peut vous mettre en danger. » Je vois maintenant plus claire que jamais à quel point la situation lui pèse dessus. Le stresse semble être lourd sur ses épaules. Je ne crois pas qu’elle réalise comment elle le montre maintenant. La nourriture est complètement oubliée de mon esprit. Tout ce qui compte c’est qu’elle comprenne qu’elle peut compter sur moi. [b] « Mais tu es encore plus en danger que nous surtout si tu ne dis rien… » Ma voix, bien que sérieuse, est douce. Je ne veux pas qu’elle croie que je lui reproche de n’avoir rien dit. Tout le contraire même. « Est-ce que tu les a lu ? Tu les as trouvé ? Je .. je les avais caché.. » Et oups… je pourrais lui mentir en disant que c’est parce que je la connais trop bien que j’ai deviné tout ça… mais je n’ai pas le cœur à le faire. Je baisse les yeux. « Tu les as lu. » Je me sens encore plus mal. Je hoche simplement la tête pour lui dire que oui je les ai lus. Elle se lève pour venir s’asseoir sur mes genoux et se coller contre moi. J’enroule mes bras autour de sa taille et la serre me demandant si je tente de la réconforter ou de me dire que tout ira bien. « Je ne suis pas sure que les lettres soient liées à mon affaire. Personne au bureau n’a vu celui ou celle qui les pose dans mon courrier. Je ne peux pas accuser quelqu’un tant que je ne suis sure de rien. Tu comprends. Cela se retournerait contre moi au final. » Je n’aime pas resté passif, mais elle marque un point non négligeable. « Je comprends… je n’aime juste pas attendre quand quelqu’un te menace. » Je sens ses doigts se promener sur ma joue ce qui me pousse à la regarder dans les yeux. « Je vais voir un privé dans deux jours. Et je ne veux pas que tu prennes de risque. Je tiens trop à toi tu comprends. » Je soupire légèrement, mais accepte tout de même. « Je ne vais rien faire, pour le moment, mais laisse-moi au moi resté avec toi le soir afin que tu ne sois pas toute seule à la maison. Ça me rassurerait. » De toute manière, il est hors de question pour moi de la laissée seule à partir de maintenant. Je peux la sentir trembler contre mon corps. Je me mets à frotter son dos avec des gestes lents et doux. « Ça va aller. » Mes mots sont à peine un murmure, mais je sais qu’elle les a très bien entendu. Je m’éloigne un instant pour la regarder. Comme un aimant, je suis attiré vers elle et cette fois je pose mes lèvres contre les siennes. Je l’embrasse doucement sans la presser. Le baisé est court et je m’en veux aussitôt pour l’avoir initié. Je veux m’excuser pour avoir agi de la sorte quand elle m’embrasse à son tour avec beaucoup plus d’énergie que notre baisé précédent.
electric bird.
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Sujet: Re: Faux semblant. Jayle Ven 8 Juin 2018 - 13:04
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière..
Kyle & Jazz
Jazz se demande parfois si certains sujets de conversation ne devraient pas être bannis quand elle se retrouve avec Kyle. Même si elle essaie de le prendre le mieux qu’elle peut et surtout sans montrer à quel point cela l’affecte. Car oui parler des conquêtes de son meilleur ami, cela l’affecte. Parler d’Audrey aussi même si elle fait partie de son passé. Parler des filles qui tournent autour de lui. De celles qui le dévisagent. Ou qui bien pire passent la nuit avec lui. Oui cela l’affecte. Bien trop d’ailleurs. Même si elle fait celle qui n’en s’en moque. Qui n’est pas atteinte. Ou qui espère qu’il trouvera l’âme sœur. Putain de merde. Tout pourrait être si facile si elle affrontait la réalité face à ce qu’elle ressent pour Kyle. Tout serait plus facile si elle acceptait ses sentiments sans se voiler la face derrière la trouille de le perdre. Enfin bref. Elle pourrait clairement être celle à qui il raconterait sa journée. Elle pourrait être le visage qu’il voit avant de s’endormir et celui qu’il découvre quand il se réveille. Elle a l’impression d’être qu’une pauvre conne quand tout ce bordel vient saisir sa tête. Comme si elle avait besoin de ça en ce moment. Et si au final elle avait juste besoin de ça. De lui. De vivre vraiment sa relation à fond sans se poser de question. Sans se chercher d’excuses. Mais non. Elle préfère tout compliquer. Tout complexer. Et se torturer. Le torturer surement aussi. Quelle connerie. Et elle est là à l’écouter alors qu’elle pourrait juste lui sauter au cou et se laisser aller. Oui la fatigue Kyle fait dire n’importe quoi. Ou alors des vérités déguisées. Franchement. A quoi ils jouent tous les deux. Enfin surtout Jazz. Car c’est elle au fond qui met des bâtons dans les roues de cette relation. « Pas grave. Je comprends et ce n’est pas moi qui vais te tenir rigueur pour cette petite faiblesse. » Bien au contraire, elle aime le sentir si fragile. Elle a encore plus envie de le croquer. De la câliner. De l’aimer au final.
Et pour arranger le tout Kyle la taquine sur le sujet qui vient avec rage titiller son esprit. A croire que ce n’est pas sa journée. Ou bien que les Dieux se sont ligués contre elle pour enfoncer d’avantage le clou déjà bien profond. Elle retient sa colère car elle ne lui en veut pas. Au fond c’est peut être mérité. Entre Jazz et Kyle il n’y a jamais eu de réellement rancœur. Quelques crises mais cela n’est jamais allé bien loin. Même si parfois la marque de la main de l’avocate c’est imprimé sur la joue du garde du corps. Mais elle a été vite balayée par un câlin ou un baiser. Alors elle joue encore sur la taquinerie pour ne pas se laisser emporter par ce que son cœur y dicte. Quelle entêtée elle est. Plus têtue et plus butée qu’un âne. Elle est parfaitement consciente que les gens jasent autour d’eux. Même au boulot. Ils forment le couple idéal. Combien de fois Jazz l’a entendu. Elle a arrêté de compter. « Moi te bousculer !! Mais non c’est juste un câlin. Oui on ferait même des jaloux. » Mais bon pas la peine de s’étaler sur le sujet. Quoi que parler boulot n’est pas plus raisonnable surtout quand ils parlent des connards qu’ils croisent chaque jour. Et que Jazz voudrait bien étrangler parfois. Oui dans certain cas l’avocate a des envies de meurtre. Et pas un meurtre propre. Non. Mais un truc bien crash pour faire souffrir ces prétentieux qui pètent plus haut que leur cul. Et elle est parfaitement d’accord avec Kyle, un bon petit trie là dedans ferait le plus grand bien à la société. Mais tout en parlant boulot, son ami continue de la taquiner. A croire qu’elle a encore dix ans. Même ses parents sont moins collants que Kyle. Et elle ne répond pas quand il lui fait la morale par rapport aux repas qu’elle saute en ayant bonne conscience. Elle s’en prend juste à son épaule pour lui prouver que même en sautant des repas elle peut faire des dégâts. « Je veux juste te montrer que j’ai quand même de la force même si je ne mange pas des épinards à tous les repas. Dis surtout que tu as besoin de ton corps pour séduire des femmes. » Et boum encore une pique juste pour se venger. Ou pour le provoquer. Un jeu dangereux qui a un moment finira bien par se retourner contre elle. Ou la mettre à nue devant l’évidence. Et ils passent enfin à table. De toute façon l’estomac de Kyle réclame depuis qu’il est arrivé. Pas la peine de risquer le malaise. Même si l’idée du bouche à bouche vient encore la troubler.
Jazz espère que le repas va se passer tranquillement. Même si elle a peu d’appétit. Les lettres sont encore bien trop présentes dans son esprit. Surtout la dernière qui s’invite dans ses pensées sans qu’elle s’y attende. Et pour ajouter plus de stress à cette histoire Kyle vient renchérir sur le sujet. Elle essaie de noyer le poisson mais son ami est loin d’être bête et comme il la connait il saisit vite l’embrouille. Et il voit la brèche. A vrai dire il l’a vu d’entré. Elle essaie de le rassurer. De lui prouver par A plus B qu’elle ne risque rien. Qu’elle est prudente. Et puis elle ne veut pas qu’il prenne de risque. Elle s’en voudrait si un truc lui arrivait. Cela lui arrache le cœur de l’entendre dire certaine chose. Elle sent dans ses paroles les sentiments réels qui lui portent. Ce besoin viscéral de prendre soin d’elle. « Je ne sais pas. Tout cela me fait peur .. surtout que je ne sais pas réellement où je vais dans cette affaire. » Et elle n'a pas peur que pour elle. Peu à peu elle comprend qu’il a vu les lettres. Peu importe la façon, elle s’en moque. Mais elle comprend qu’il soit ainsi troublé par ce qu’il a lu. Cela lui a retourné le cœur à elle. Elle se doute qu’il en a du être de même pour Kyle. Elle ne cherche pas à le mettre devant le fait accompli comme on mettrait un enfant face à sa bêtise. Elle saisit juste sa peur, peut être plus forte que la sienne à cet instant. Elle ne voulait pas lui infliger cette douleur. Elle voulait le préserver de cette horreur. Alors elle lui explique son silence. Troublée et perdue. Prise au milieu de ses sentiments. Partagé entre sa peur et l’amour qu’elle porte à Kyle. Le voir si abattu lui fait mal. Elle vient se réfugier sur ses genoux. Poussée par un besoin de sentir sa chaleur contre elle. Par un désir de le retrouver d’une certaine façon. Elle a besoin de ces sensations pour se sentir en sécurité. Sentir son bras autour de sa taille l’apaise. « Je me doute que tu n’aimes pas ça. Je vois dans quel état cela te met. Je voulais éviter de t’infliger ça. » Jazz évoque le fait qu’elle va aller voir un privé. Elle retrouve la peau de Kyle avec douceur, avec tendresse. Elle aime cette sensation. Leur regard se croise. Se kidnappe. Elle se perd dans la profondeur de ses yeux. « Bien sur que tu peux rester avec moi ce soir. De toute façon je comptais te le demander. Et c’est moi qui vais me sentir rassurée de te savoir là beau gosse. » Elle se laisse aller contre lui tremblante. Et Kyle la réconforte de ses gestes.
Elle reste un instant contre lui avant de retrouver son regard. Jazz n’a pas le temps de réagir que les lèvres de son ami effleurent les siennes dans un doux baiser. Un baiser fuguasse. Bien trop court au gout de l’avocate. Et sans vraiment réfléchir elle kidnappe à son tour les lèvres de Kyle. Mais cette fois le baiser est loin d’être innocent. Son corps se colle d’avantage contre celui de son ami. Elle entoure son cou de ses bras et glisse ses mains dans ses cheveux. Elle sent son cœur s’emballer dans sa poitrine. Elle aime le gout de ses lèvres. Elle aime l’odeur de sa peau. Le manque de souffle lui fait stopper cet échange fiévreux. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’embrassent. Mais cette fois Jazz est plus retournée que d’habitude. Peut être est ce à cause de cette discussion. Elle le regarde. Déchirée entre l’envie et le désir. Putain pourquoi c’est si compliqué. « Tu as vraiment faim ? » Sa voix et son regard sont plein de sous entendus. Elle n’éprouve aucune honte à le désirer de la sorte. Elle a beau se dire qu’il doit rester son ami, elle aime quand ils deviennent amants. Et à cet instant Jazz a besoin des deux. Une de ses mains s’égare sur son torse. Elle joue sur le tissu du tee-shirt titillant la chair sans retenue. Alors que l’autre glisse doucement dans le dos de Kyle. Jazz a juste envie de se perdre. Ils pourront toujours manger après. Après tout ils ont la nuit devant eux. Ils pourraient même avoir toute la vie, si elle se laissait aller.
Je sais bien que parfois je me montre un peu trop concerner par certaines choses et que ma meilleure amie n’aime pas toujours quand je pousse certains sujets un peu trop forts sous son nez parce que je veux des réponses. Je n’aime pas le faire non plus en général, mais Jazz peut être tellement têtue par moment que c’est souvent la seule solution que j’ai afin qu’elle me dise vraiment tout. Ce n’est pas facile et je me sens coupable pendant un moment, mais au final je ne regret que très rarement quand je force un sujet. Et puis, je ne suis pas le seul à agir de cette manière il faut dire. Parfois, c’est elle qui me pousse dans mes retranchements afin que je lui parle de certaines choses que je préfère évitées. On est parfois aussi têtu l’un que l’autre, mais je dois avouer qu’elle l’est deux fois plus que moi. C’est un trait que j’adore autant qui m’exaspère totalement chez elle. Ça fait son charme comme ça vous donne un gros mal de tête. Mais heureusement pour ses clients qu’elle est aussi tête de mule parce que bien souvent ces gens en ont besoin. Ils ont besoin de quelqu’un capable de tenir tête et de ne jamais abandonner même quand c’est perdu d’avance. Jazz trouve toujours la faille. Ça fait d’elle un avocat extraordinaire si vous voulez mon avis. Bon, il faut bien se le dire, je ne suis pas du tout objective dans toute cette situation, mais je sais que j’ai quand même raison sur tout. Juste après ma séparation, je refusais tout net de parler de mon ex-fiancé pour des raisons évidentes. J’étais en colère, triste et désespéré de me faire larguer de la sorte. Mes parents n’aidaient pas la situation, mais pas du tout. Jazz avait été la seule à réellement comprendre et avec le temps, j’avais fini par pouvoir reprendre le dessus. Maintenant, il était facile de parler de la femme que j’ai presque épousée. C’était devenu un sujet comme un autre. « Pas grave. Je comprends et ce n’est pas moi qui vais te tenir rigueur pour cette petite faiblesse. » Je fis une mine malicieuse. « Surtout que ça te permet généralement de pouvoir plus facilement te moquer de moi. Tu as de la chance que je sois un homme qui ne se soucie pas franchement qu’une femme se moque de lui aussi ouvertement. » On ne va pas se cacher qu’elle aime bien me taquiner et vice-versa. En général, nous ne sommes pas très méchants dans nos taquineries, mais bon comme on le dit « Qui aime bien, châtie bien! ».
Je sais que parfois, je ne suis pas la personne la plus simple à vivre. Je suis un homme et du coup il m’arrive donc de ne pas toujours très bien comprendre ce que les femmes veulent vraiment ou de clairement mal m’exprimer quand je parle. Les compliments maladroits et qui ne sont pas très clairs c’est un peu un truc que j’arrive très bien à faire surtout quand je suis nerveux… Il faut dire qu’avec Jazz ça arrive assez couramment depuis le début de notre amitié. Chaque fois qu’elle me demande de l’accompagner à une soirée de charité ou autres événements qui nécessite qu’elle porte des robes qui lui collent parfaitement à la peau. C’est une femme magnifique au naturel et peu importe les vêtements qu’elle porte à mes yeux… mais merde j’ai toujours l’air du plus grand des idiots quand elle se montre dans une robe de soirée. Je me sens toujours sous habillé même si j’ai pris la peine de faire repasser mon costard. J’imagine que ce n’est qu’un autre des nombreux signes qui laisse clairement comprendre à quel point je suis tombé profondément amoureux de cette femme. Damné que je sois… « Moi te bousculer !! Mais non c’est juste un câlin. Oui on ferait même des jaloux. » Ça c’est clair. Je me suis souvent fait dire qu’on enviait la relation que j’avais avec ma meilleure amie… enfin les gens pensaient surtout qu’elle était ma copine, fiancée ou voir même ma femme. La fois ou un couple de personnes âgés m’ont sorti à quel point nous étions de beaux jeunes mariés, j’ai presque littéralement recraché mon verre sur la pauvre femme. J’avais souri en sachant très bien que tenter de les dissuader de plus qu’une grande amitié avec Jazz ne fonctionnerait pas du tout. Il y a des gens qui semblent toujours tout voir. J’avais donc souri et les avais remerciés avec un sourire des plus tendus. L’idée d’être en couple voir même marié avec Jazz ne me déplait pas du tout, au contraire, mais il faudrait peut-être que je puisse lui demandé de réellement sortir avec moi avant. « Ce n’est pas un câlin, tes câlins sont bien meilleurs que ça habituellement. Tu nous as regardés ? Ils ont tout à être jaloux de nous pff! On est magnifique ensemble point. » Bien entendu, je disais ça sur un ton de blague…
Je sursaute lors qu’elle me frappe sur l’épaule après que je lui ai clairement fait la morale sur ses habitudes alimentaires instables. « Je veux juste te montrer que j’ai quand même de la force même si je ne mange pas des épinards à tous les repas. Dis surtout que tu as besoin de ton corps pour séduire des femmes. » Je grimace en frottant mon épaule un air de chiot triste sur le visage. « Pour de la force, ça on peut pas dire que tu en as pas. Je confirme. Hé ! On n’est pas tous des avocats super intelligents. Je dois bien compter sur mon physique pour faire tomber les femmes à défaut de mes capacités intellectuelles. » Je n’ai jamais été le plus brillant à l’école et ce n’est pas un secret. Jazz m’a souvent aidé afin que je puisse passer en cours comme ma sœur. Elle qui était plus jeune que moi, mais qui pourtant arrivait facilement à m’aider à faire mes devoirs. C’est le comble. Il faut croire que l’intelligence c’est la plus jeune de ma famille qui en a hérité et ce en entièrement de plus. Tom est un blaireau débile comme une roche et incapable de faire quoi que ce soit par lui-même. Au moins, en le regardant, je me console en me disant qu’il y a encore pire que moi. Bon, il faut dire que pour mon père, c’est l’enfant parfait… surtout parce qu’il agit plus comme un chien qu’une personne. Il répond aux ordres et fait le beau sans problème. En gros, il est le chien de la famille si vous voulez.
Le ton léger et taquin de notre conversation s’estompe petit à petit alors qu’on prend place autour de la table pour enfin manger. J’en suis majoritairement responsable parce que j’insiste bien entendu pour savoir ce qui se passe même si je suis déjà au courant depuis le début de notre conversation. Tout ce que je veux, c’est qu’elle soit en sécurité. C’est mon seul désire. « Je ne sais pas. Tout cela me fait peur .. surtout que je ne sais pas réellement où je vais dans cette affaire. » Ma main dans la sienne la serre pour lui transmettre autant de réconfort que je le peux par un simple touché. Je n’aime pas la façon dont elle parle de ce qu’elle ressent parce que je le vois bien que sa peur est très réelle. Jazz n’est pas le genre de femme à le montrer ouvertement même à moi. Je suis heureux qu’elle me le dise et je sais que ça fait beaucoup pour elle. « Je sais que tu ne peux pas tout me dire à cause de la confidentialité avec ton client et autres, mais sachent que si tu as un mauvais pressentiment sur cette affaire… il vaut mieux ne pas prendre de chance. Je ne te dirais jamais d’abandonner, mais de prendre des mesures de sécurité adéquate. » Je déteste parler de protection avec elle. Ça me semble assez peu réel, mais comme c’est mon boulot de tous les jours, je sais de quoi je parle. Elle comprend bien vite que je suis au courant de plus que je fais semblant. Jazz met un et un ensemble pour finalement se rendre compte que j’ai vu, mais aussi lu les lettres. Je peux le voir sur son visage qu’elle le comprend avant qu’elle ne le dise. Je me sens mal, mais franchement mon mal l’aise passe largement après ma peur pour sa sécurité en ce moment. Quand elle vient se réfugier sur mes genoux, je l’accueil avec plaisir et la serre contre moi avec un fort désir de la protéger contre le monde entier. « Je me doute que tu n’aimes pas ça. Je vois dans quel état cela te met. Je voulais éviter de t’infliger ça. » Je soupire. « Tu ne m’infliges rien, Jazz. Tu comptes plus que tout pour moi et je veux seulement que tu sois en sécurité. Tu te souviens de ce que tu ressentais chaque fois que je partais au combat? Tu me disais que tu ne savais pas ce que tu ferais s’il m’arrivait quelque chose… C’est pareil pour moi. Je ne veux pas te perdre. » Je lui avoue tout ça alors que nos regards sont plongés l’un dans l’autre. Je tente de lui transmettre autant que possible toute l’affection que j’ai pour. Elle fait partie de moi et la perdre serait comme perdre mon cœur littéralement. Je ne blague pas du tout quand je dis ça. « Bien sur que tu peux rester avec moi ce soir. De toute façon je comptais te le demander. Et c’est moi qui vais me sentir rassurée de te savoir là beau gosse. » Je souris doucement en laissant échapper un soupir de soulagement alors que je frotte son dos avec mes mains. « Bien. De toute manière, j’aurais dormi dans ma voiture si tu m’avais jeté dehors. » Je lui avoue sans honte.
La sentant tremblante contre moi, me pousse à agir pour la rassurer et au final, je l’embrasse. Dans un premier temps, je me rends compte qu’elle ne veut peut-être pas aller sur un plan trop physique ce soir vu la fatigue causée par la peur et autre… mais elle ne semble pas du tout être compte ce genre de preuve d’affection parce qu’elle me rend mon baisée rapidement. Si le premier était plus innocent, doux et lent, celui-ci est langoureux et plein de désir autant venant de moi que d’elle. Je peux sentir ses doigts dans mes cheveux et sur la peau de l’arrière de ma tête. Son touché me fait frissonner. Je pose mes mains sur ses hanches et tire son corps un peu plus proche du mien. À bout de souffle, on s’éloigne l’un de l’autre. « Tu as vraiment faim ? » La nourriture sur la table est de loin la dernière chose que j’ai en tête. J’attrape solidement ses hanches alors que je nous soulève de ma chaise en prenant tout le poids de son corps. « Pour toi, toujours. » Ma voix est basse et reflet parfaitement la force de mon désire pour elle. Je peux voir le vert de ses yeux s’obscurcir à cause du désir. Habillement, je navigue dans le couloir puis vers sa chambre. Ce n’est pas ma première fois, loin de là. C’est toujours aussi dérangeant de me concentrer avec son corps vibrant contre le mien, mais aussi avec ces doigts qui s’amusent contre ma peau. Rapidement, je la dépose avec douceur sur le matelas de son lit. Je me redresse et tire mon t-shirt au-dessus de ma tête avant de le jeter au loin pour revenir vers elle. Je veux lui dire à quel point je l’aime… mais j’ai l’impression que le moment est mal choisi alors je ne fais que tenter de tout lui transmettre d’un seul regard intense d’amour avant de l’embrasser avec passion à nouveau.
Il n'y a point de véritable amitié sans une confiance entière..
Kyle & Jazz
La discussion qui s’engage entre Kyle et Jazz reste toujours sur le fil du rasoir. L’avocate essaie de donner le change, mais au fond elle sait que certaines choses sonnent faux. Elle a bien conscience de ce qu’ils dégagent quand ils sont tous les deux. Ce n’est pas d’aujourd’hui, cela date du début de leur amitié. Ils ont laissé l’ambiguïté se glisser entre eux. Leur permettant ainsi de couler parfois dans une autre facette plus charnelle. Redevant amis ensuite. Jazz sait que ce jeu finira par la tuer. Elle s’y brule de plus en plus souvent. Même si elle reste braquer dans sa ligne de conduite. Kyle est son meilleur ami. Rien de plus. Un ami qui la connait par cœur. Qui voit quand elle va mal. Quand tout part en vrille. Qui lit dans ses pensées comme dans un livre ouvert. Qui pourrait même lire dans son cœur si elle ne faisait pas tout pour le dérouter. Car d’amis ils deviennent souvent amants. Peut être trop souvent. Elle a ce besoin de le sentir en elle. Ce besoin de croquer dans ce fruit qu’au final elle s’interdit. Pourtant quand elle est contre lui son cœur explose comme jamais. Et elle se sent en vie. Mais encore une fois elle met la barrière de l’amitié. Détournant tout. Alors qu’il serait si simple d’accepter et de se laisser glisser dans cette douceur auquel elle a envie de gouter avec plus de voracité. D’ailleurs vu comme tourne la discussion elle est consciente qu’elle cherchera la paix entre ses bras. Mais avant Jazz fait tout pour prouver à Kyle qu’elle ne risque rien. Qu’elle fait attention. Elle lui parle du privé qu’elle a engagé. De cette affaire compliquée qu’elle ne peut pas dévoiler. Elle parle de ses craintes face aux lettres anonymes que Kyle n’aurait jamais du lire. Elle sait qu’il est toujours là pour elle. Et encore une fois il veut s’assurer que tout va bien. Qu’elle est en sécurité. Que sa vie n’est pas en danger.
Le souci qu’il se fait est légitime vu ce qu’ils éprouvent. Vu ce qu’ils partagent. Ce lien fou qui les ronge. Qui les rend fébriles parfois mais qui ne les désunis jamais. Bien au contraire il ne fait que ce renforcer. Et ce ne sont pas les taquineries, les mots échangés, les regards perdus, les gestes incomplets, les envies cachées, qui vont le défaire. Ils se comprennent. Ils se complètent. Jazz et Kyle c’est comme le soleil et la lune. Si prêt et pourtant si loin. C’est comme la mer et l’horizon. Unit à jamais sans vraiment le comprendre, juste une évidence auquel il faut laisser du temps. C’est comme le blanc et le noir. Deux couleurs complémentaires mais qui ont peur de se mélanger. Il est son tout comme elle est son tout. Et ils se titillent même s’ils risquent de se bruler d’avantage. Ils se frôlent. S’effleurent. Se regardent. Ils cherchent dans l’âme de l’autre un point d’ancrage. Un phare. Et ils en jouent avec dextérité. Touchant le cœur et les entrailles. Mais Jazz finit par lui avouer que cette affaire lui fait peur. Que malgré toutes les précautions prisent elle ne sait pas où elle va. Elle ne veut pas lâcher le dossier. Elle n’a jamais baissé les bras dans les combats qu’elle a mené mais pour la première fois elle ne sait pas si elle va y arriver. Et Kyle la rassure, il lui toujours apporté son soutien. Une épaule sur laquelle elle peut s’appuyer et compter. Et les mots qu’il lui dit emplissent son cœur. Cela serait si facile si elle oubliait ses craintes et si elle se laissait couler dans cet amour qu’elle refuse de mettre en évidence. Pourtant tout son corps lui crie que c’est lui. Tout son cœur lui hurle que c’est de l’amour qu’il contient. Et que le bénéficiaire c’est Kyle. Que cela a toujours été lui. Même quand il a osé se fiancer. Et qu’il a frôlé le mariage. Et leurs regards se kidnappent avec douceur. Elle ne peut douter de ce qu’il éprouve. Elle est sur qu’il voit en retour ce qu’elle ressent. Et pourtant. Les mots restent coincés dans leurs gorges comme s’ils avaient peur de tout briser. « Je sais et je ne veux pas te perdre non plus. Je ne serais plus rien sans toi Kyle. » Il est sa vie. Son oxygène. Son ciel. Son avenir. Sa terre promise. Mais elle est trop butée pour le reconnaitre. Ou pour se laisser aller. Elle sait très bien ce que cela risque d’entrainer quand il lui demande de rester pour la nuit. De toute façon elle lui aurait proposé. Elle a besoin de lui. Besoin de sentir sa chair contre le sienne. Besoin de se laisser envouter par son odeur. Ses baisers. « Moi te mettre dehors ? J’en serais incapable voyons. » Jazz chasse son trouble par un sourire, un rire. Pourquoi ne se laisse t-elle pas aller tout simplement ?
Jazz reste blotti contre Kyle. Cette discussion a éveillé bien des émotions et cela la rend fébrile. Elle ne se sent plus maitre de son corps qui tremble. Et elle perd d’avantage le contrôle quand Kyle l’embrasse. Ses lèvres elle les a tellement gouté. Mais ce baiser à un gout de trop peu. Alors elle en redemande. Elle se fait plus gourmande. Son corps cherche le corps de Kyle. Jazz est happé par ce désir qui la taraude avec plus de force. Cède et tout sera plus facile. Ses mains retrouvent les courbes du corps de son ami. De son amant. L’étreinte se resserre les menant au bord du gouffre. Et l’évidence encore une fois se fait criante. Elle a envie de lui. Le reste du monde peut s’effondrer. Elle ne veut que Kyle. Il la soulève. L’entraine. Elle vient chercher refuge au creux de son cou. Laissant son souffle mourir sur sa peau. Son esprit s’embrouille ivre du la chaleur que Kyle dégage. Elle se sent si fragile quand elle entend son cœur battre au même rythme que le sien. Tout serait si facile si elle osait lui avouer qu’à cet instant elle est la femme la plus heureuse. Mais Jazz ne parle pas. Son regard croise parfois celui de son amant alors qu’ils se dirigent dans sa chambre. Combien de fois son lit a accueilli leurs ébats. Elle le caresse. Elle se fait tendresse. Elle s’abandonne. Épuisée de lutter contre une évidence qu’elle n’ose dévoiler. Le désir vient la titiller. Remplissant ses veines d’une chaleur intense. Elle a juste envie de se perdre et d’oublier. Et cette envie elle veut la partager avec Kyle. Le seul homme à avoir manqué son cœur au fer rouge. Alors pourquoi taire cet amour ? Pourquoi le retenir prisonnier alors qu’il rêve de liberté ? Kyle la pose sur le lit. Il s’éloigne le temps de quitter son tee-shirt. Les yeux de Jazz s’égarent sur son torse. Ses hanches. Et son cœur accélère sous le coup de ses pensées bien loin de celle de l’amitié. Puis il revient vers elle et leurs lèvres s’amourachent dans un baiser brulant de passion. Elle gémit contre cette bouche gourmande. Difficile de douter tes sentiments que Kyle éprouve vu comme il regarde Jazz. Mais c’est encore trop tôt. Elle laisse ses mains glisser dans son dos. Jouant sur sa chair avec habileté. Elle connait son corps par cœur, elle l’a si souvent effleuré. Elle repense à la première fois ou ils se sont aimés. A leur première fois. Jazz n’avait voulu que Kyle pour devenir femme et il n’avait voulu qu’elle pour devenir un homme. Le temps de reprendre leur souffle leurs bouches se séparent. Elle se cambre comme pour happé avec plus de force le désir qui les ronge. Elle passe sa main sur sa joue. Tremblante sous l’envie qui la ravage. « Fais-moi l’amour. » Jazz souffle ses mots dans un soupir. Avant de retrouver ses lèvres. Elle se laisse emporter par le feu qui la domine. Elle est à lui. Et elle sait qu’au fond elle sera toujours à lui. Son corps comme son cœur, comme son âme. Il n’y a que Kyle qui en possède les clés. Même si parfois elle se perd dans d’autre bras. Kyle est le seul capitaine de son bateau. Et malgré les tempêtes et les naufrages c’est vers lui que Jazz revient. Il est son port d’attache. Le seul à faire vibrer son corps avec tant de ferveur. Un jour Jazz finira par assumer le fait que Kyle est fait prisonnier son cœur. En attendant elle savoure ce met délicieux et délicat. Elle laisse ses mains troubler la peau ardente de son amant. Elle laisse ses lèvres s’abreuvent sur cette bouche en demande. Et leurs corps se retrouvent nus. Hurlant leur désir de s’appartenir. Il a tout pouvoir sur elle. Elle frissonne sous ses caresses. Elle tremble sous ses baisers. Ils n’ont pas besoin de mots, la flamme qui anime leurs regards est suffisante pour attiser leurs envies.
Elle oublie tout, elle se laisse juste enivrer et envouter par ce que Kyle éveille en elle avec tendresse, amour et passion. Cette évidence elle la voit, elle la ressent. Elle la caresse avec douceur et violence. Mais elle a tellement peur de le perdre. Pourtant Jazz s'abandonne. Elle veut juste l'aimer et qu'il l'aime en retour. A cet instant la peur s'efface. Ne laissant place qu'au désir qui les anime et les enflamme.