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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??

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MessageSujet: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyMar 18 Sep 2018 - 7:44


Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??
Collin & Opale


12 juillet 2020 : Voilà déjà un peu plus d'un an que nous sommes mariés Collin et moi. Il me semble que ce n'était qu'hier qu'il me demandait ma main dans cette voiture en rade, évidemment de sa technique maladroite habituelle. Pourtant, les années ont passées et je suis toujours aussi amoureuse de ce grand idiot. Bon, nos caractères forts respectifs font souvent en sorte que nous nous querellons de temps à autre, mais dans l'ensemble, nous nageons en plein bonheur. Plus rien ne me manque aujourd'hui pour que je sois la femme la plus heureuse au monde. Enfin, presque plus rien.

Ça fait déjà quelques mois que j'y pense sans relâche, que je me sens tiraillée par une envie profonde et intense. Après tout, bien que deux d'entre elles vivent encore avec nous, les soeurs de Collin ne sont plus des enfants aujourd'hui, et je commence à me demander s'il ne serait pas enfin temps de fonder notre propre famille. Tout en séchant le dernier verre de ma vaisselle du soir, je jette un coup d'oeil à ma boîte de pilules contraceptives. D'ici deux jours, je n'en aurai plus. Qui sait, peut-être est-ce le moment de ne pas en racheter d'autre ?? Quittant la cuisine, je me dirige vers le salon où est installé mon époux. Il est confortablement assis sur le divan, écoutant un match de je ne sais quoi. Qu'importe, il pourra le reprendre plus tard. Maintenant, l'heure est à la conversation. Venant m'installer à ses côtés, j'attrape la télécommande du téléviseur et, sans dire un mot, j'en baisse le son. Puis, je reporte mon regard sur lui, me mordillant malgré moi la lèvre inférieure. « Chéri, il faut qu'on parle. » Bravo Opale !! On jurerait que tu vas lui annoncer que tu as le cancer !! Aussi, je m'empresse de me détendre un peu, esquissant un léger sourire.

Mieux vaut me lancer avant qu'il ne s'inquiète de ma santé mentale. Prenant une grande inspiration, je me lance. « D'ici quelques jours, j'aurai terminé ma boîte de pilules contraceptives et, disons que je me demandais s'il était vraiment nécessaire que j'aille en acheter une nouvelle. » Mieux vaut ne pas trop tourner autour du pot. Il serait bien capable de croire que je suis en train de lui demander le divorce. Encore une fois, je m'efforce de sourire davantage. « Collin, j'ai envie que tu me fasse un enfant. » Y-a-t-il meilleure manière de lui présenter l'idée ?? Cependant, j'ignore encore quelle sera sa réaction.

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Dernière édition par Opale Meyer le Mer 20 Fév 2019 - 20:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyVen 28 Sep 2018 - 21:17

Opale & Collin

The next level


12 juillet 2020 : Devant la télévision allumée, en dépit des bruits émis par l'appareil et Opale dans la cuisine à côté, j'avais réussi à fermer les yeux. A faire de beaux rêves. Peut-être que c'est justement le fait de la savoir en train de s'affairer autour de moi, dans notre maison, qui me donnait la paix nécessaire pour pouvoir m'endormir aussi aisément avant la fin du match. Peut-être que c'est même grâce à elle que je fais moins de cauchemars. Ils sont toujours là, mais me rappeler que, elle, elle restera à mes côtés, me rassure à chaque fois. J'ai retrouvé un semblant de paix intérieure à laquelle je n'ai pas goûté depuis une éternité. Et, bon Dieu, ce que ça fait du bien.

Il y a pourtant un rêve que je fais et refais depuis quelques semaines, celui d'être entouré par deux petits enfants, et je parle pas de mes sœurs. Est-ce une envie profonde ? Ou une peur non prononcée ? Qui sait, j'ai en tout cas la certitude que je n'en veux pas. Non.

Doucement, je me réveille. J'ai travaillé toute la journée mais j'ai pas envie de rater mon match, puis il me semble que les impacts et frottements des assiettes contre elles sont plus audibles ce soir. Opale n'est pas en train de chanter non plus. Serait-elle furieuse car je ne l'aide pas avec la vaisselle ? C'est pas que je veux pas mais... faut pas trop m'en demander, plus de trucs finiraient dans la poubelle que dans l'égouttoir de toute façon. Aucune idée, mais rien qu'à ça, je sais que tout ne va pas bien et elle va probablement me le faire savoir. Citez-moi un seul couple dans le voisinage qui s'engueule plus que nous deux... voilà, y'en a pas, et les voisins doivent penser que nous tarderons pas à nous retrouver devant un juge.

Mais c'est le bonheur, enfin un peu moins quand elle s'interpose entre moi et la télé avant de venir s'installer à mes côtés. Elle baisse le son et son langage corporel en dit long, oh dear, c'est pas un bon signe. Je reste néanmoins calme. Elle dit qu'il faut qu'on parle. « Et t'as choisi la fin décisive du match pour ça ? » Intrigué par le timing, je comprends néanmoins que c'est quelque chose de super important. Apparemment, c'est une mauvaise nouvelle. Je me prépare au pire, mon naturel pessimiste est sur le point de resurgir, tout le blabla sur une "paix intérieure" ne serait plus qu'un lointain souvenir et... hein ? J'entends des mots "pilules contraceptives" et des expressions plus plaisantes, mais le mot "enfant" me bloque sérieusement.

Pendants une bonne minute, je suis les joueurs et l'arbitre du regard sur l'écran en mode muet, mais mon esprit vagabonde ailleurs. Faire un enfant, hein ? Si c'est pour que le petit bonhomme vive une enfance comme la mienne, ce n'est vraiment pas la peine, franchement. J'essaie de trouver mes mots, lui prends la télécommande de la main puis augmente le volume, comme pour changer de sujet après une brève réponse et un petit rire nerveux : « Aussi tentant que cela puisse paraître... » c'est qu'elle a bien choisi ses mots... « T'as vraiment envie de grossir ? Puis, je veux pas que tu m'envoies à l'autre bout de la ville faire des courses car t'aurais envie de cerises au ketchup à minuit. » je continue sur le ton de la rigolade, les femmes enceintes et les hormones quoi... j'entoure son cou de mon bras et la ramène à moi, posant un baiser sur son front signifiant "fin de la conversation" avant de reporter mon regard sur l'écran. Mais qu'est-ce qui la prend si soudain.


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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptySam 29 Sep 2018 - 18:43


Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??
Collin & Opale


C'est vrai que comme entrée en matière, j'aurais pu faire mieux. Je connais assez bien mon mari pour savoir qu'il est du genre à paranoïer pour un rien. Un mot de trop et il est bien capable de penser que j'ai contactée un avocat pour débuter les procédures de divorce. Pourtant, il feint l'indifférence. Il ose même me dire que j'aurais pu trouver un meilleur moment que la fin de son match. Je me mords la langue pour ne pas me mettre en colère. Comme si son stupide match était plus important que notre vie de couple !! Mais bon, mieux vaut éviter une énième dispute. Les voisins se posent déjà bien assez de questions comme ça.

Je tourne un peu autour du pot, je l'avoue. Je fais d'abord mention de ma pilule contraceptive et de la nécessité d'en acheter une nouvelle boîte. Puis, j'y vais droit au but, évidemment en prenant soin de le dire de la manière la plus poétique possible. Sur le moment, Collin ne réagit pas. Il se contente de fixer l'écran muet du regard avec un air béat. Puis, sans crier gare, il me reprend la télécommande des mains et remets le son, me faisant encore plus bouillir de l'intérieur. Son début de phrase laisse portant présager du positif, mais il finit néanmoins par me décevoir. Au lieu de me dire de but en blanc qu'il ne veut pas d'enfant pour l'instant, il tourne autour du pot en tentant de me convaincre que je risque de grossir et de l'embêter avec des envies étranges de femme enceinte. Puis, sans me laisser ajouter quoi que ce soi, il m'attire vers lui pour déposer un baiser sur mon front, me signifiant que la discussion était close. Ohh que non, désolé chéri. « Dois-je en déduire que tu m'aimerais moins si j'étais grosse ?? Sympa comme manière de voir les choses... » lançais-je sur un ton froid. Pourtant, je n'ai pas envie de me disputer. Poussant un léger soupir, je tente de reprendre un ton plus calme. « Je sais qu'on n'en a jamais vraiment discuter avant de se marier, mais je croyais que c'était évident que j'avais envie de fonder une famille. Tu sais mieux que personne que je n'en ai jamais eu. Entre ma mère qui est morte en me mettant au monde et mon père qui me l'a toujours reproché, ça n'a pas été la joie. Alors oui, je veux ma famille à moi le plus tôt possible. Je ne crois pas que ce soit trop demandé. » Laissant ma mère déposée contre son épaule, je prend un air boudeur. Suis-je bête de penser que ça va suffire à le faire changer d'avis ?? Probablement, mais ce serait trop con de ne pas essayer.

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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyLun 15 Oct 2018 - 22:50

Opale & Collin

The next level


12 juillet 2020 : Je le savais, j'aurais dû prétexter une urgence au boulot au moment même où elle avait mentionné ses pilules contraceptives. Parler des trucs de filles m'a jamais apporté rien de bon, pas avec mes sœurs, pas même avec Opale. Je me rappelle encore quand j'ai cru une bonne idée d'aller acheter des soutiens-gorges de sport avec Stella. Ou plus récemment quand Opale avait ses règles et m'avait envoyé lui acheter "ce qu'il fallait". Un cauchemar absolu. J'étais posé là devant les étagères en lisant les différents paquets, tampons ou serviettes ? Sans ou avec ailettes ? Mini ou maxi ? Quel degré d'absorption ? Et, bon sang, est-ce que les couleurs des produits avaient une quelconque signification ? J'avais ensuite le malheur de consulter une vendeuse qui s'est bien moqué de moi. On croirait que vivre avec quatre filles, ça vous apprend des choses dans le domaine, mais non. Jamais assez. Je me sens toujours aussi ignorant qu'au premier jour. D'autant plus dans cette situation qui vire elle aussi à une discussion cauchemardesque.

Non pas que je sache pas comment on fait des bébés... c'est d'ailleurs mon activité favorite, mais moi avoir des gosses ? Come on.

Je récolte une magnifique réplique sur un ton froid, parfaitement méritée. Elle pose LA question à laquelle il ne faut jamais répondre. Si je l'aimerais si elle était grosse ? Je me tais, de peur de dire encore une bêtise et de me retrouver privé de cette activité favorite, du coup. Je l'écoute en silence parler de son passé. Wow, elle sort les grands moyens, elle doit vraiment vouloir avoir des enfants. Alors que je suis sur le point de nous donner au moins une chance pour en discuter, si ça peut la rendre heureuse, un détail me bloque : c'est vrai que sa mère est morte en la mettant au monde, et si ça lui arrivait auss... bon sang ! Je me lève d'un coup, la lâche puis me rendant compte de la brusquerie de mon geste, je m'ébouriffe les cheveux. Bon Dieu, je veux même pas imaginer qu'elle ne soit plus là. C'est déjà assez dur pour moi de croire que le bonheur que nous vivons est bien réel, je veux même pas, en rêve, envisager une vie où elle serait...

« Hors de question ! Je veux pas, non.  » Appelez-moi parano, mais je risquerais jamais sa vie pour mettre un enfant au monde. Même si c'est qu'une probabilité infime. Cependant, je m'en veux tout de suite de lui avoir crié dessus, elle sait même pas pourquoi je réagis comme ça. « Je veux juste dire que... regarde autour de toi, nous sommes heureux, n'est-ce pas ? C'est pas le bon timing. Rien à voir avec toi, c'est juste qu'un enfant, ça coûte une blinde, et c'est tellement casse-tête. Pour le moment, je veux simplement profiter de toi, de notre vie à deux. » En réalité, sur papier, c'est peut-être le meilleur moment de commencer une vie de famille : ma troisième sœur est sur le point de déménager et la plus jeune s'en sort très bien sans moi, sans nous. Même niveau finances, ça va tellement mieux depuis que j'ai eu une promotion et moins de bouches à nourrir. Pas de loyer, pas de réparations à faire, rien ne manque à la maison... perfect timing, en vrai. Mais dans ma tête, tout virera au cauchemar si cet enfant vient au monde. Je ne vois décidément rien d'heureux à cet évènement. « Oublie ce sujet, s'il te plait. » Une fois de plus, j'essaie de mettre fin à la discussion.


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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyDim 11 Nov 2018 - 0:23


Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??
Collin & Opale


Moi qui m'attendais à ce que cette conversation soit relativement simple, voilà que les choses virent au cauchemar. C'est vrai, on en a jamais parlé avant de se marier, mais j'avais toujours crue que Collin partageait mes aspirations et mes rêves. Lui qui avait grandis dans une grande famille, il me paraissait logique qu'il veule avoir sa famille à lui aussi. Mais non, il semblerait que le simple fait d'évoquer ce sujet lui inspire un profond dégoût. Je tente bien de l'amadouer pourtant. Je lui explique mes raisons à cette envie soudaine d'avoir un enfant. Mais au lieu de me comprendre, il me rejette subitement, se relevant brusquement du divan. OK...

Mais il arrête aussi brusquement de crier qu'il a commencé. Reprenant un ton plus calme, il m'explique qu'il ne juge pas que ce soit le bon moment pour fonder notre famille. Je ne peux m'empêcher de rouler des yeux à sa réponse. A-t-il seulement conscience que ce qu'il dit est ridicule ?? Nous savons tous les deux qu'il n'y a jamais eu de meilleur moment pour commencer à avoir des enfants. Nous avons enfin la maison presque pour nous seuls. Il est plus que temps de la remplir avec une tonne de marmots qui courent dans tous les sens. Il me demande ensuite d'oublier le sujet et, à mon tour, je me relève du divan. « D'accord, et jusqu'à quand ?? » Croisant mes bras contre ma poitrine, je pousse un soupir exaspérée. « Je suis désolée Collin, mais je ne compte pas attendre éternellement que tu veule enfin fonder une famille. Si tu ne te voyais pas avoir des enfants avec moi, il aurait fallu le réaliser avant de m'épouser. Autrement, je ne comprend pas trop à quoi ce mariage rime. » Haussant les épaules, je quitte soudainement la pièce pour se diriger vers notre chambre. Il y a une tonne de linges sales à ramasser et à laver. Autant m'occuper l'esprit, autrement, je risque de devenir folle. J'ai conscience d'avoir été assez brutale dans mes propos, mais si c'est ce qu'il lui faut pour réaliser que j'ai moi aussi mes besoins, autant être bien claire. Évidemment, j'ai peut-être un peu exagérée aussi. Comme si je pouvais vivre sans avoir cet homme auprès de moi... Impossible.

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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyJeu 22 Nov 2018 - 19:21

Opale & Collin

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Oh Ciel, ne pouvons-nous pas juste retourner à notre vie de d'habitude, sans enfant, et continuer à être heureux ? A en juger par son regard, non, pas maintenant, pas dans un futur proche... plus jamais ? Je suis loin de me douter qu'une tempête d'une proportion hallucinante est sur le point de tonner au-dessus de nos têtes. Elle en a marre que je la fasse lanterner, et demande jusqu'à quand ? Personnellement, j'aimerais enterrer le sujet à tout jamais, mais si je le dis comme ça, je finirais sur le canapé. Passer la nuit sur le canapé est la pire chose qui pourrait m'arriver à l'issue de ce débat stérile... c'est ce que je pensais, ne craignant pas grand-chose de plus qu'un mal de crâne monumental et un froid qui durera quelques heures. Demain au petit déjeuner, je m'excuserai, lui dirai à quel point je l'aime et tout ira bien. Oui, tout ira bien...

J'avais comme un pressentiment que cette fois-ci serait différente de toutes nos autres disputes. Elle prend la parole, et lorsqu'elle finit de s'expliquer, je me contente de le regarder dans les yeux, souhaitant que ce soit une plaisanterie monstrueuse. Elle me laisse dans un total désarroi. Je rêve ou elle vient de me menacer de rompre ? Elle exagère, non ? Je n'ai pas l'impression d'être si terrible. Cette histoire est en train de prendre une ampleur phénoménale, et je suis... terrifié ? Dur à admettre, mais ça me fiche la trouille. Pour autant, je ne suis pas prêt à changer d'avis. Muet, je ne la quitte pas des yeux, essayant de recouvrer mes esprits, car ça commence à être sens dessus dessous là-haut, et j'ai bien trop peur de franchir la ligne rouge en ouvrant la bouche, peu importe ce que je dis. Elle monte à l'étage, ma laissant planté là, seul, confus... triste. Lorsqu'elle disparaît de mon champ de vision, je soupire et viens me masser les tempes. « J'ai choisi le mauvais moment pour arrêter de fumer... » apparemment, les hommes mariés en ont besoin plus que les âmes solitaires.

A voir sa réaction, on dirait que je suis en train de la tromper depuis des mois avec sa meilleure amie. Elle exagère à un point... et elle a coupé court à la conversa... dispute. Je la suis dans l'étage, la cherche du regard puis mets un petit pas dans notre chambre. J'ouvre la bouche puis la referme à plusieurs reprises, me sentant mal, coupable vu qu'elle essaie de se changer les idées avec le linge, mais je lui en veux aussi. Elle ne peut pas me quitter comme ça, elle ne peut pas...

Je m'étais promis de ne jamais la laisser s'endormir en colère, et je suis monté dans la chambre pour tenir cette promesse. Seulement voilà, cette fois, j'y arriverai pas. J'ouvre à nouveau la bouche puis secoue la tête, soudain plus calme. « Désolé. » dis-je simplement, faisant demi-tour dans le couloir et ignorant mon cœur serré après avoir vu la tristesse sur son visage. J'attrape ma veste traînant sur le canapé et sors, sans claquer la porte. Il fait froid dehors, mais c'est rien comparé à l'ambiance de la maison. Je prends la direction d'un bar, celui où je l'ai emmenée tant de fois boire un verre en amoureux, le barman envieux de moi qui ai réussi à épouser une femme aussi merveilleuse. Depuis qu'on est mariés, je ne mets plus les pieds dans d'autres bars, pour éviter les filles. Je suis bien plus fidèle et heureux de ce mariage qu'on le croit, Opale est devenue tout pour moi, comment peut-elle me menacer de tout foutre en l'air ? Notre mariage est-il finalement qu'un château de cartes aussi fragile ?

Les verres s’enchaînent pendant que je réfléchis, réfléchis... et avant que je ne le sache, il est déjà 3h du matin. Je suis pas totalement ivre, alors je rebrousse chemin tout seul, elle doit s'inquiéter et de l'alcool dans le sang devrait m'aider à affronter la situation. De retour à la maison, je rentre dans notre chambre et pose mes clés bruyamment sur la coiffeuse où je peine à trouver de l'espace libre. Je suis fatigué sur tous les plans, elle peut s'estimer heureuse de ne pas avoir droit au discours habituel sur comment ses produits de beauté occupent 95% de la surface de la coiffeuse. « BON. Tu as gagné. J'y ai réfléchi, genre sérieusement. » Pas comme toutes les fois où je lui ai dis de réfléchir à un truc pour évincer la question. Je suis si pris dans mes réflexions que je ne sais même pas si elle était debout ou si je viens de la réveiller avec mes propos impromptus, soudains et totalement random. « On peut le faire cet enfant, même là tout de suite maintenant, si ça te chante ! » Je m'approche d'elle et viens l'embrasser à pleine bouche, sans retenue  puis me détache et prends place sur le lit, changeant soudain de ton : « Mais te plains pas après si je deviens le pire père du monde ! » je pense à haute voix, balayant mes propos d’un vigoureux revers de la main. Le voilà enfin, le vrai problème, j'ai simplement peur de devenir comme mon père, d'infliger à nos enfants ce qu'il m'avait infligé à moi. « Et surtout, ne dis plus jamais que tu vas me quitter. » finis-je par demander, mon ton semble indifférent mais pour moi, c'est comme une imploration. La tequila de tout à l'heure a sûrement contribué à cette franchise, je ne semble pas vraiment dans mon assiette mais mes pensées sont tout à fait lucides, enfin pour la plupart.


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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptySam 24 Nov 2018 - 7:14


Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??
Collin & Opale


Et voilà, sans que je ne l'aie réellement voulue, les choses tournent au vinaigre. Petit à petit, le ton monte et je balance des paroles qui dépassent pas pensée. Certes, j'aurais pu m'excuser immédiatement, mais il est absolument hors de question que je lui offre cette satisfaction. Après tout, il m'a bien cherché, non ?? C'est lui qui ne veut rien entendre. C'est lui qui, comme d'habitude, joue les gamins qui ne veut pas réellement entrer dans la vie réelle. Après tout, il a agit de cette manière aussi au début de notre relation. Je ne suis pas censée en être surprise. Quoi qu'il en soit, je ne veux plus me disputer. Je préfère tourner les talons et me diriger vers notre chambre afin de ranger un peu. De cette manière au moins, je m'occupe l'esprit. Je le laisse là, en plan dans le salon, convaincu que la discussion est close. Je ne me rends même pas compte quelques minutes plus tard qu'il se tient dans le cadre de porte. Ce n'est que lorsqu'il me lance un petit Désolé que je me rends compte de sa présence. Je feins de ne rien entendre, continuant de ranger. Il tourne les talons et retourne au salon. Pour continuer à regarder son match je suppose.

Seulement, une demi-heure plus tard, je dois me rendre à l'évidence : il a quitté l'appartement. Pour aller où ?? Je l'ignore et je ne peux nier que ça m'inquiète grandement. Après tout, avec Collin, on ne sait jamais. Peut-être est-il parti faire préparer les papiers du divorce à l'heure qu'il est. Juste d'y penser, j'en ai froid dans le dos. Peut-être a-t-il simplement reçu un appel d'urgence du boulot et qu'il est parti travailler aussi. Seulement, pourquoi ne m'aurait-il pas prévenu si tel était le cas ?? Petit à petit, je commence à me torturer de plus en plus l'esprit et une intense migraine m'envahie. Espérant la faire passer, je file sous la douche pour me détendre un peu. Mais rien y fait. Je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai gâchée la soirée en dépassant les bornes. Je me surprends à espérer qu'il reviendra et qu'il viendra me rejoindre sous la douche, comme il l'a fait tant de fois. Mais ce moment n'arrive jamais. Le coeur lourd, je me pousse à sortir de la douche pour me sécher les cheveux et enfiler une nuisette en soie noire. Je me glisse sous les couvertures, quand même incapable de fermer l’œil.

Il est un peu plus de 3h00 du matin lorsque je l'entends enfin déverrouiller la porte et aussitôt, un élan de panique m'envahit. Pour être rentré à une heure pareille, il ne peut avoir fait qu'une chose : être sorti dans un bar. Aussitôt, je me surprends à penser qu'il est peut-être bien allé voir ailleurs. Après tout, cette dispute a été beaucoup plus intense que les autres que nous avons eu par le passé. Mais, il me reste encore l'espoir qu'il était parti travailler. C'est sûrement ça. Il a eu une urgence au boulot et il n'a pas eu le temps de me prévenir. Feignant de dormir lorsqu'il entre finalement dans la chambre, je sursaute légèrement en l'entendant déposer lourdement ses clés sur la coiffeuse. Presque immédiatement, il prend la parole, me lançant maladroitement que j'ai gagné et qu'il a réfléchis. Est-ce qu'il a bu ?? À cette pensée, une boule me monte au ventre. Il continu, s'avouant vaincu en me disant qu'on peut faire ce bébé. Il s'approche rapidement de moi pour poser ses lèvres sur les miennes de manière abrupte, presque férocement. Aussitôt, j'arrive à confirmer mes craintes. Ses lèvres et son souffle goûtent la tequila. Je le repousse doucement, n'arrivant même pas à être heureuse de sa déclaration. « Bordel, tu es complètement ivre... » soufflai-je presque pour moi-même, sentant de plus en plus la panique me gagner. Pourtant, mon mari continu sur sa lancée. Il me dit en balayant ses paroles du revers de la main que je n'ai pas intérêt à me plaindre s'il devient un aussi mauvais père que le sien l'a été. Le voilà le véritable nœud du problème. Il a peur de faire autant de mal à nos enfants que son père leur en a fait à ses sœurs et lui. Aussitôt, je me redresse dans notre lit, m'efforçant d'allumer la lampe de chevet sur notre bureau. Je plisse les yeux sous l'effet de la lumière. « Qu'est-ce que tu racontes !? Tu devrais savoir que ce sont justement les épreuves que tu as vécu dans le passé qui feront de toi un excellent père. La preuve : tu as pratiquement élevé tes sœurs tout seul et on ne peut pas dire qu’elles s'en tirent mal dans la vie. » Malgré mon angoisse, je ne peux m'empêcher d'esquisser un petit sourire narquois. « Et dois-je te rappeler que tu ne te voyais pas être en couple au moment où nous avons fait connaissance. Tu m’as repoussé pendant des mois en disant que ça ne rimait à rien qu'on vive quelque chose tous les deux. Et, au bout du compte, tu as fini par me demander ma main. » Je lui balance un clin d’œil en attendant de voir ce qu'il va répliquer à mes arguments.

Mais, la suite de ses paroles me surprend encore davantage. D'un ton pourtant indifférent, il arrive quand même à me fendre le coeur en deux lorsqu'il me demande de ne plus jamais lui dire que c'est terminé entre nous. Malgré moi, je me mords la lèvre inférieure, reprenant un air sérieux, maussade. « Je ne te quitterai jamais. Je t’aime beaucoup trop pour ça Collin. Tu devrais le savoir. » Je sens mes mains trembler bien malgré moi lorsque je viens baisser les yeux. « Mais il est trop tard, c'est ça ?? Tu as bu et tu es allé voir ailleurs ce soir ?? » J'espère tellement qu'il va me répondre par la négative, mais je dois en avoir le coeur net. Ravalant un sanglot, je m’efforce de relever les yeux vers lui, Je crois que j'en mourrais s'il me dit qu'il y a eu une autre femme dans ses bras au cours de la soirée.

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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyDim 23 Déc 2018 - 12:34

Opale & Collin

The next level


Cette nuisette en soie noire, c'est ma préférée. Elle le sait, donc je suppose qu'elle l'avait enfilée pour me torturer. Quand Opale s'en habille d'habitude, c'est généralement pour être déshabillée aussi vite. Mais aujourd'hui, c'est comme si elle m'envoyait un message. "Regarde bien ce que tu peux pas m'enlever cette fois", ce genre de choses. Oh God, quand est-ce que cette dispute va-t-elle prendre fin ? Une bonne fin. Elle constate immédiatement que je suis trop expansif, expressif et émotionnel, bourré alors. Je pue la tequila à plein nez, comme le SDF du coin dont la bouteille semble collée à la main H24. Je protège mon visage de la main quand elle allume la faible lumière de la chambre, qui me parait si intense d'un coup. Un vampire alcoolique, voilà l'image que je dois renvoyer au monde, à présent. Enfin, plutôt à Opale.

On dit toujours qu'il faut traiter un problème à sa racine, et celle du nôtre est enfin révélée alors que je n'en avais moi-même pas la moindre idée. La magie de l'alcool, mesdames messieurs. J'ai donc la ferme conviction que je serai un père très reprochable, autant que le mien. J'avais tout laissé en plan à cause de sa disparition, et je ne me rappelle pas quand était la dernière fois que je pensais qu'à moi, à mon bonheur, plutôt qu'à celui de mes sœurs et elles seules. Mais depuis la rencontre avec Opale, les choses avaient changé pour le bien. « Je sais que c'est dégoulinant de guimauve mais... tu devrais pas partir, t'es mon porte-bonheur. » Oh tiens, j'arrive à aligner deux mots super cheesy l'un à côté de l'autre sans que ça m'écorche la gorge. Un autre phénomène provoqué par la tequila. Mais je sais aussi que je marche sur des œufs, ces mots doux sortent quand même comme une petite brûlure alors j'accompagne le tout d'un petit sourire afin de faire passer ce qui risque de coincer. Je me tapote même un peu la poitrine, comme si je venais d'avaler un truc de travers. « Enfin... tu sais ce que je veux dire. » Heureusement qu'elle prend la parole et, oh, ce n'est pas pour me reprocher mon comportement. Elle se montre compréhensive et réconfortante. Ce qu'elle me dit semble sincère, logique et me fait chaud au cœur. C'est évident que j'étais déjà un très jeune père et une mère pour les quatre filles qui vivaient ici, et que je n'étais pas si mal dans mon rôle. C'est évident mais ça sonne comme une révélation de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. « Tu crois ? » Je réfléchis. « C'est vrai que si elles avaient pas envie de fuir d'ici en courant, c'est que j'ai fait quelque chose de correct, quelque part... » Toujours vivantes, belles et en bonne santé, de bonnes personnes, c'est ce qu'elle sont devenues. Et elles m'adorent, je le sais. J'ai sûrement pas été si terrible, sinon elles auraient coupé les liens. Opale a d'autres arguments à l'appui, l'historique de notre propre relation rocambolesque qui me fait sourire : « Pas faux. » Je me permets de la regarder quelques instants avec un sourire débordant d'amour qui me ressemble pas. « C'est bien la seule fois où tu m'entends dire ça mais... tu as raison, idiote. » Idiote, c'est l'équivalent des petits noms à la con que se donnent les couples. Pas pour nous, oh non. L'atmosphère se détend mais je tiens à lui prouver que je ne suis plus fâché, ni déçu. Je n'ai plus cette impression d'être dans une impasse et quoi de mieux pour le montrer qu'une blague vaseuse. « Pardon, je veux dire que t'as bien raison, mon canard sucré au chocolat fondu. » Je ris de bon cœur avant de l'embrasser sur la joue, signe de paix. Opale confirme de son côté qu'elle avait parlé de séparation sous le coup de la colère et qu'elle m'aime. « Plus d'ultimatum alors. » j'exige, avant de m'étonner qu'elle aussi avait des craintes. Que je sois allé chercher ailleurs ? « Hein ? » Je ne comprends pas vraiment dans un premier temps mais ça semble bien être ce que je crois. Je secoue ma main : « Nah, je suis un connard mais pas à ce point. » dis-je le plus normalement du monde. « On est toujours mariés et je compte pas te laisser filer, à aucun moment, donc ça risque pas d'arriver. » je lui souris, on pourrait me reprocher tant de choses mais je suis pas un infidèle, je ne le serai jamais. Je me lève et fais quelques pas en direction de la salle de bains en chancelant, avant de lui jeter un œil par-dessus mon épaule : « Je pue l'alcool, je vais prendre une douche et je crois avoir besoin d'aide pour me déshabiller. » Clin d’œil, quoi de mieux pour faire la paix qu'une petite preuve d'amour sous la douche ?


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MessageSujet: Re: Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??   Collin ¤ Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ?? EmptyDim 23 Déc 2018 - 23:34


Ils vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants ??
Collin & Opale


Apparemment, ce que je craignais le plus est arrivé. Collin débarque à la maison à trois heures du matin, complètement ivre et, immédiatement, je ne peux m'empêcher de craindre le pire. Est-il allé voir ailleurs ?? Après tout, nous avons souvent eu des disputes. Nous sommes même bien connus dans le quartier comme étant le couple qui s'engueule le plus souvent. Seulement, il est assez rare qu'on se balance des choses aussi crues à la figure et je crains bien d'avoir été trop loin en lui disant que si nous n'avons pas d'enfant notre couple ne rime à rien.

Seulement, il arrive à détourner mon attention lorsqu'il me dit être persuadé qu'il ne sera pas un bon père. Aussitôt, je trouve là une porte de sortie, une manière de le convaincre qu'il sera excellent dans ce rôle. Après tout, n'a-t-il pas élevé ses sœurs seul ?? Ses parents ne sont plus ans leurs vies depuis tellement longtemps qu'il ne fait aucun doute que c'est uniquement Collin qui a forgé leurs caractères et en a fait les femmes qu'elles sont aujourd'hui. Je l'écoute me balancer une vanne totalement cul-cul la praline, un sourire amusé aux lèvres, avant de me concentrer sur le fait qu'il s'avoue un peu vaincu. Mine de rien, il prend conscience qu'il a bien fait son travail de grand frère. « Je crois que c'était même plus que correct... Chéri, je doute fort que quelqu'un aurait pu faire mieux. » Je souris d'un air sincère. Il a beau ne pas toujours s'en rendre compte, je le connais bien que personne et il me semble évidant que si je suis tombée amoureuse de lui, ce n'est pas seulement à cause de son sale caractère et son éternel sarcasme. Je l'aime avant tout parce que c'est un homme bien qui a à coeur le bonheur des siens. Je continue d'argumenter en ajoutant qu'il ne voulait pas qu'on se mette ensemble au départ par peur, et qu'au final, nous étions fait l'un pour l'autre. Qu'est-ce qui lui disait que son refus d'avoir des enfants ne lui venait pas de la peur également. Il me regarde de cet air qui me fait fondre et Dieu seul sait à quel point j'aime lorsque ces yeux se posent sur moi de cette manière. Cependant, j'éclate de rire lorsqu'il ose me traiter d'idiote. Mouais, les choses semblent se replacer entre nous... Il se reprend par contre avec un surnom parfaitement ridicule et je ris de plus bel. « C'est mieux. Un peu ridicule, mais mieux. » dis-je en riant de nouveau, acceptant cette fois son baiser avec joie.

Mais rapidement, mes paroles trop vite prononcées d'un peu plus tôt reviennent sur le tapis. Je lui confirme alors que je n'en pensais pas le moindre mot. Cependant, je ne peux m'empêcher de lui parler de mes craintes à moi aussi. Il ne semble pas comprendre au départ, mais fini par tout nier. Certes, j'en aurais été assez surprise, mais je préférais mettre certaines choses au clair plutôt que d'angoisser jusqu'au lendemain. Heureuse, je laisse la tension retomber.

Mon mari fini par se relever du lit pour se diriger vers la salle de bain. Il a du mal à marcher droit et, mine de rien, je ne sais pas si je dois rigoler ou m'en inquiéter. Il finit par contre par se retourner dans ma direction pour m'annoncer qu'il va prendre une douche et qu'il a besoin d'aide pour se dévêtir. Clin d’œil. Je comprends immédiatement où il veut en venir. Aussi, amusée, je me relève à mon tour. « S'il le faut... » J'entre à sa suite dans la salle de bain, le laissant se retourner vers moi. Cependant, je ne le touche pas immédiatement. À la place, je me contente d'étirer le bras pour allumer la douche à une bonne température. Ce n'est qu'après que je me reconcentre sur mon époux, venant avant tout m'attaquer à sa chemise que je détache habilement. Puis, je m'attaque à son pantalon que je fais tomber en même temps que son boxer, l'aidant à s'en débarrasser. Ce n'est qu'en remontant que je pose mes lèvres sur son ventre, remontant lentement mais sensuellement le long de son torse. C'est vrai que nos disputes ont toujours eu un certain avantage : nos réconciliations étaient toujours très agréables. Je finis par atteindre son cou avant de m'attaquer à ses lèvres que j'embrasse fougueusement, goûtant encore une fois la tequila sur ses lèvres. Je m'éloigne légèrement. « Bon, je me suis déjà lavée tout à l'heure, mais pourquoi pas... » Habilement, je fais tomber ma nuisette au sol, me retrouvant nue à mon tour. Je lui jette un dernier regard de braise avant d'entrer dans la douche. Un bonheur étrange m'envahit. Un mélange d'excitation et de soulagement.

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