Gros pétage de cable...[pv Bessie]

Ces derniers temps ma mère n'arrête pas de s'immiscer dans ma vie, même quand je tente désespérément de m'en éloigner. Elle commençait doucement à me rendre fou et la folie me fait faire des conneries que je regrette plus tard. Comme me confier à celle qui était ma prostitué habituelle, insulter un musicien de rue. Et comme si ça ne suffisait pas, la personne que j'embauche pour qu'il aille la voir à ma place vient de me faire la moral. Mon refuge ? L'alcool ainsi qu'un nouveau client plutôt particulier. Il est l'acteur d'une histoire à dormir debout qu'il fallait que je vérifie. Et ce client-là était passionnant un vrai challenge à relevé qui me récompensera d'une belle somme. Enfermé dans mon bureau je savoure mon énième verre de whisky sans être pour autant sous l'emprise de l'alcool. J'ai augmenté ma consommation, mais évite du mieux que je peux d'en abuser pour éviter le dérapage de l'autre fois. Et tout ce soucis qui me tombe dessus me font oublier une personne. Une personne que j'adorais embêter et provoquer à longueur de journée : Bessie. 

Elle doit être tranquille maintenant dans son bureau à bosser sans se faire emmerder. Et je crois que le pire, c'est que même la en ce moment même, je n'ai pas envie de venir la voir. Ça lui ferai trop plaisir de voir qu'en ce moment même, il m'arrive de perdre mes moyens. Il n'y a qu'à voir comment je me suis énervé contre ma secrétaire lorsqu'elle me dérange voulant simplement m'emmener un café. Suite a cette engueulade plutôt éclatant on frappe à ma porte. Encore irrité, je relève la tête et acclame sans faire attention de qui il pouvait bien s'agir.

« Quoi encore ?! »

Les dents serrées, j'ai frappé les poings sur la table me levant de mon bureau. Voyant que c'est Bessie, je me ressers un verre de whisky. Je tente de me calmer, mais lui rétorque froidement.

« Qu'est-ce que tu me veux ? »

Se moquer ? Me gronder ? Ça va faire un bon moment que je ne l'avais pas vu depuis un moment et dans ce genre de moment de faiblesse ça ne me manquait pas tellement. L'idéal se serait qu'elle parte, mais je suis pratiquement sûr qu'elle ne le fera pas. Je porte la boisson à mes lèvres lui tournant le dos préférant ne pas la regarder en face.

Bessie... Bien entendu, il fallait que se soit elle dans un moment pareil ! Je serre la mâchoire et expire bruyamment pour montrer mon agacement. Je lui montre bien que je n'en veux pas de sa visite, mais rien à faire elle entre et reste elle-même en toute circonstance ! Je ne me rassois pas et me prends une gorgé de mon verre dans l'espoir que ça me calmera. Mais elle passe à l'attaque ne se gênant pas de me faire remarquer mon choix de boisson à cette heure. Je lui réponds alors d'un ton agressif qui n'a rien de taquin.

« Et toi alors c'est ton rôle de me faire ce genre de réflexion débile pour la boisson que je choisis ? Je suis un grand garçon, je n'ai pas besoin de toi pour savoir ce que j'ai à faire ! »

Concernant le dossier, je pose mon verre sur le bureau et jette un œil mauvais sur le dossier qu'elle vient de poser. Ce n'est pas justement celui que je lui ai filé ? Faut croire que non, faut dire que ça date. Je le prends et le jette à la va-vite dans un tiroir, je le trierais plus tard.

« Là ! C'est fait ! Dossier donné ! Et le sourire, tu te le mets où je pense. Je ne suis pas à ton service dieu merci ! Dégage maintenant, je ne suis pas d'humeur. »

Bordel faut vraiment que je sois de mauvais poil pour l'envoyer chier comme ça. Je reprends mon verre et le bois cul-sec et me dirige vers mon minibar pour me resservir. Cette histoire de ma mère qui ne guérit pas et me rappel sans cesse cet ancien rêve que je ne peux plus accomplir me prend vraiment la tête. La solution de l'employer qui vient à ma place ne suffit pas, parce que même lui se met à me faire la morale pour aller la voire. Mais elle me rend mal ! Et ces médecins qui ne sont pas foutus d'arranger son état ! Et elle se sent obligée elle aussi de me rappeler que je voulais être pianiste?! Mais que la réalité m'a rattrapé et à fait que je suis le meilleur avocat pour défendre les criminels. Réputé, riche réclamé, et elle ose me sortir que je ne suis pas heureux ! Oui, je n'ai pas touché à un piano depuis des années et alors ? Qu'est-ce que ça peu lui foutre putain ?! Toujours la mâchoire serrée, je jette un regard vers Bessie. On pari qu'elle va me faire le coup de rester ? Elle veut sa dose de taquinerie ? Elle ne trouve pas ça normal que pour une fois se soit moi qui suis en rogne ?

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous de se mêler de ce qui ne leur regarde pas dans cette putain de ville ?! Et d'où ils se permettent de me juger sur mes choix de ma vie?! Ils n'ont pas autre chose à foutre ?! En Amérique au moins c’était chacun pour soit ! Pas un pechno qui se mêler de la vie d'un autre. Et la moindre exception, il s'en prenait plein la tronche ! Je serre les dents et la regarde méchamment quand elle insiste à sa manière bien agaçante que l'odeur de l'alcool témoigne le fait que je ne gérais pas autant que je le prétends. Sauf que je gère TOUT ! TOUT, TU ENTENDS BESSIE BARATTI ?! Je l'envoie donc balader pour qu'elle me foute la paix et que je puisse être seul comme il y a plusieurs moi. C'est seulement en la voyant la maintenant de suite que je capte qu'on ne s'est pas croisé depuis plusieurs mois. Va savoir si c'est de son fait ou du mieux, dans tous les cas la revoir de suite n'est clairement pas ce que je veux. J'ignore royalement lorsqu'elle se met à parler en italien. Répondre à ce genre de provocation ne fera que l'inciter à rester pour continuer à gueuler avec moi. Sauf que pas de bol, elle reste. Elle pour râler me disant même qu'elle voudrait me foutre une baffe. Je bois mon second verre d'une traite et m'approche d'elle en écartant les bras encore énervés et provocateur. Je me colle presque à elle et baisse mon visage vers le sien pour la regarder droit dans les yeux.

« Bah, vas-y ! Va-y donne moi une bonne baffe qu'on en finisse ! »

Je n'en pouvais plus, je n'en pouvais plus de toutes ces personnes qui me font la morale sans connaître ma vie. Bessie a toujours été cette femme que j'aimais embêter et taquiner et énervé. Mais faut croire que la, c'est un énervement à tout autre niveau. Elle était un des seuls points positif de ma venue à Bowen, ce lancer des pics avec des petits clins d’œil me donnait parfois cette fausse sensation de complicité. Mais elle est en réalité comme les autres. Moralisatrice et plaintive. Elle pouvait comprendre que je n'étais pas d'humeur et repartir, mais non, non-bien sûr que non ! Il fallait qu'elle en rajoute ! 

« C'est toujours plus facile de dire que c'est moi, le méchant n'est-ce pas ? Hein ? Hein ?! »

Je reste encore près d'elle attendant cette baffe (si elle n'est pas déjà donnée) qu'elle prétendait vouloir me mettre (de nouveau ton perso peu déjà lui avoir donné Flynn resteras près d'elle comme pour l'insiter à continuer ou l'intimidé). L'alcool faisant un peu son effet, et elle doit sans doute le sentir à mon haleine, je parle encore sans trop me contrôler ne pouvant pas calmer cette colère qui accélère petit à petit ma respiration. 

« J'étais bien mieux en Amérique... Bien mieux figure toi ! La-bas, c'est chacun pour soi ! Mais non ! Nooooooon non non il a fallu que ma mère tombe maaaalade dans cette fichue ville ou le passe temps de TOUS c'est de donner des leçons de moral ! Qu'est-ce que ça vous apporte au juste hein ? HEIN ?! Une plus grande confiance en vous ?! Plus d'argent ?! Un lot de consolation en rabaissant une personne qui a plus de fric que vous ?! »

Les tensions entre Bessie et moi monte comme elles ne sont jamais monté. C'était une réelle colère qui ne ressemble en rien à une chamaillerie qu'on a l'habitude d'avoir. L'alcool et mes nerfs à fleur de peau ajoutent de l'huile sur le feu. Pour le coup, une fois lancé, il m'a été impossible de m'arrêter. Je la provoque encore et encore m'énervant sur elle pour une raison que j'ai déjà oublié. Mais quand elle finit par soudainement se calmer suite à mes derniers dires... Je fronce les sourcils, la bouche entre ouverte comme complètement troublé par ce changement de situation. Lorsque je fais quelque échange avec elle, j'ai pris l'habitude de deux expressions, celui de l'agacement et/ou un petit sourire charmeur suivit d'un clin d’œil qui je dois l'avoué, à son petit effet malgré moi. Mais là, c'était ni l'un, ni l'autre. La soudainement sans crier gare, c'est une sorte de tristesse, non de pitié ? Ou les deux ? Une expressions toute nouvelle se montre devant moi et j'en ai perdu le fil de notre conversation. Mes poings se desserrent, je tente malgré moi de garder un air dur, mais l'entendre me demander si j'avais besoin d'en parler me perturbe complètement. De toute ma vie que se soit ici ou en Amérique personne ne s'est proposé d'être une oreille attentive à ce qui me tracasse. Je n'ai pas le souvenir que qui que se soit de comporte d'une manière si... Douce et amicale avec autant d'honnêteté. Un peu comme si j'avais un minimum d'importance à ses yeux... Non, non, non, je suis un connard, tout le monde le sais et tout le monde le dit. Il n'y a donc aucune raison que se soit ça. Mais ça me travaille tellement que mon ton se veut moins cassant, plutôt distant, perturbé. Il fallait que je me boive un autre verre pour me remettre les idées en place, mais est-ce vraiment raisonnable.

« Non, non ça ira. »

Je n'arrive plus à être cassant pour l'inciter à partir. Parler de soit et de ce qui tracasse, c'est comme montrer tous ses points faibles. Un suicide quand on est l'avocat de ceux qui comète les crimes. Être maître de soit même, de ses émotions et mettre totalement de côté ses craintes et sentiments. Et là, malgré moi, j'ai explosé de colère et ai eu la connerie de dire à Bessie la réelle raison de ma venue ici. Je lui tourne alors brusquement le dos pour aller vers mon mini bar pour sortir de nouveau ma bouteille en cristal de ce liquide ambré qui semble pour le coup, être encore la seule solution de mes états d'âme. Tremblant, je me sers un autre verre et pose mes deux mains contre le bureau la tête en bas inspirant un grand coup. Ce contact sur le bras cette soudaine gentillesse alors qu'on se hurlait dessus. Ça n'a aucun sens. La gorge serrée, je tente de lui ajouter dans le but d'être un peu plus convaincant sans trop y croire.

« Je me débrouille très bien tout seul. »

Du moins, c'est l'illusion que je me donne. Travailler encore et encore et pour moi la seule solution pour tout arranger. Voir ma mère le moins possible... Payer ses soins et consacré ma vie et mon temps au travail comme je l'ai toujours fait jusqu'à présent. Ces états d'âme finiront bien par me passer, ce n'est qu'une mauvaise passe. Un pétage de câble par toutes ces personnes qui osent vouloir me faire la morale.