+ l'heure est aux rêves, aux utopiques. (zara)

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L'HEURE EST AUX RÊVES, AUX UTOPIQUES.

•• Elle attrape sa veste, l'enfile, et pose ses yeux clairs sur la jolie petite fille devant elle. « Allez Zara, j't'emmène manger une glace ok ? » Eh bien oui, la semaine dernière, Pandore le lui a promis. Sa mère n'est sûrement pas d'accord mais de l'avis de Pan : sa mère n'est, aussi, pas forcée de le savoir. Il faut dire qu'elle déjoue souvent les règles fixées, et comme ça fait plaisir à la petite, elles ont comme conclu un marché toutes les deux. Si Pimprenelle ne dit rien, sa babysitter continue de lui organiser des petites soirées sympas. C'est donnant donnant disons ! La petite française se recoiffe vite fait – qui sait, elle rencontrera peut-être son prince charmant ce soir – et attrape sa petite protégée d'une soirée par la main. « En voiture tout ! » Enfin, c'est une expression, parce que Pandore a tendance à se déplacer plutôt en métro. Gardant la petite tout près d'elle pour bien la surveiller, elle l'assoit sur ses genoux dans la première rame qu'elles rencontrent. En posant la tête contre la vitre, elle repense à leurs premières soirées avec un sourire. Il faut dire que Pan avait trouvé ce boulot pour gagner un peu plus dans le porte monnaie... mais qu'elle et les gosses, ça faisait douze, à l'époque ! Zara semblait l'avoir remarqué et lui menait la vie plutôt dure... mais à croire qu'elle avait également vu en la française une alliée, car elles étaient très vite devenues très complices toutes les deux et parfois, quand elle lui parle, Pan oublie souvent qu'elle n'a que six ans. « Allez, on descend là, viens ma puce. » Elles sortent du métro et sortent au grand air. Il est à peine un peu plus de vingt heures et les rues commerçantes sont pas mal peuplées. Pandore trouve rapidement un marchant de glaces ambulant et se dirige vers celui-ci, sa main libre enfouie dans la poche de sa veste.

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En entendant le mot glace, un immense sourire apparu sur mes lèvres et je poussais un cri de joie tout en sautant sur mes pieds. Depuis le temps que j'attendais ça, je ne pouvais pas tenir en place. Cela faisait maintenant une semaine que j'attendais d'aller manger cette friandise et j'avais eu ka nette impression que le jour n'allait jamais arriver. Oh oui alors !! En moins de temps qu'il fallait pour le dire, j'avais enfilé ma veste et mis mes souliers, prête à aller dévorer la glace qui m'attendait. En tant normal je n'avais pas le droit de sortir après une certaine heure et encore moins le droit de manger du sucré après le repas du soir, mais depuis que j'avais Venus comme baby sitter, j'enfreignais les règles et cela me plaisait de plus en plus. Je suivais docilement la demoiselle, serrant bien sa main pour être certaine de ne pas la lâcher et donc de la perdre dans la foule qui était plutôt dense. Prendre le métro, j'adorais ça, surtout pour regarder les drôles de personnes qui se trouvaient autour de moi. Bien entendu, le trajet était toujours trop court à mon goût, mais je me consolais en me disant que je pourrais faire l'espionne au retour. Alors que nous osrtions du métro, je déposais mon regard sur elle, tout en continuant de bien marcher à ses côtés, car maintenant que j'avais trouvé la baby sitter parfaite, je ne voulais plus en changer. Dis Pandore, tu vas prendre quel parfum ?? Moi j'hésite entre chocolat et mangue... Un nouveau grand sourire apparu sur le coin de mes lèvres et j'accélérais le pas pour arriver encore plus rapidement chez le glacier, qui allait bientôt se retrouver devant mes yeux.

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•• Il est vrai que plus le temps passe, plus elle la trouve adorable. Pourtant, elle et les enfants... Disons qu'elle n'est pas vraiment prête à avoir un gosse. Déjà qu'elle n'est pas prête à avoir une relation stable... ! Bref. L'avantage de ces soirées avec la petite Pimprenelle – dès le jour où elle a apprit son deuxième prénom, il faut dire que Pandore l'a adoré – c'est qu'il n'y a pas besoin de revenir sur les histoires compliquées – le boulot, l'amour, etc. Donc, c'est parfait, car Pan n'a aucunement envie d'en parler ! Elle serre fort dans la sienne la main de la petite blondinette, lui souriant quelques fois. Peur de croiser sa mère au détour d'une ruelle ? Sûrement pas. Pandore n'a peur de rien, c'est bien connu & c'est certainement ce qui courra à sa perte. À la question de la petite, elle baisse les yeux vers elle, réfléchissant sérieusement. « Tu hésites, vraiment ? Faut pas hésiter. T'as qu'à prendre les deux ! » Comment ça elle lui apprend toutes les mauvaises habitudes ? Du tout. C'est un petit bonus à être gardé par la jeune française, voilà tout. « Moi je crois que je vais prendre vanille et cannelle. » répond-elle en hochant la tête, arrivant enfin devant le glacier. Celui-ci lui sourit – vas-y qu'elle se fait draguer en direct – puis baisse les yeux vers la petite Zara. « Alors ma jolie, quel parfum voudras-tu ? » demande-t-il d'une voix enfantine et amusée, tandis que Pandore garde ses yeux rivés sur sa petite protégée, lui serrant la main comme pour l'encourager.

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Plus d'une fois j'ai imaginé croiser ma maman au détour d'une rue et je peux très bien imaginer la colère qu'elle aurait si elle me voyait dehors à une heure si tardive. Mais heureusement pour moi et Pandore, cela n'est encore jamais arrivé et j'espère bien que ce moment n'arrivera jamais. J'étais tellement impatiente d'arriver chez le marchant de glaces, que je comptais quasiment les pas qui nous en séparait. J'avais l'impression d'être le jour de mon anniversaire ou de Noël, attendant impatiemment d'ouvrir mes cadeaux. Mon sourire était tellement grand sur mon visage, que j'avais presque l'impression qu'il faisait le tour de ma tête. En entendant la réponse de ma baby-sitter par apport à ma question sur les parfums des glaces, j'ouvris grand les yeux. Je ne m'étais vraiment pas attendue à une telle réponse et bien entendu celle-ci me mis encore plus de bonne humeur. C'est vrai ?? Trop génial alors !! T'es encore plus cool que maman, tu le savais ça ?? Par contre en entendant le mot canelle, une petite grimace apparu sur le coin de mes lèvres. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais je ne pouvais pas supporter cette odeur et c'était un peu dommage, vu que c'était l'une des odeur principales de Noël. Oh Beurk, pas canelle ! Sa ne sent pas bon. Au même moment, mon regard tomba sur le marchand de glace et la grimace qui avait pris place sur mon visage, disparu aussitôt. J'hésitais encore quelques secondes, n'ayant réellement pas l'habitude d'avoir le droit de prendre deux parfums. Pour moi ça sera chocolat et mangue et Pandore, elle prendra vanille et canelle. Je déposais mon regard sur la jeune femme et lui fis un énorme sourire, attendant impatiement d'avoir les deux boules entre mes petites mains.

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•• Heureusement, jamais encore elles n'ont croisé le « grand méchant loup » même si la mère de la petite Zara n'a rien d'un méchant prédateur. Elle est si adorable qu'on serait bien en faute de lui refuser quoi que ce soit. D'ailleurs, ça passe encore plus à Pandore l'envie d'être mère. Elle ne saurait pas résister à une telle petite bouille, impossible. Elle sourit au compliment qu'elle lui fait. Que ne faut-il pas pour qu'un enfant vous trouve subitement plus « cool » que sa propre mère, hein ? La promesse d'une glace à double boules, voilà le secret ! « Je sais, tu veux que je t'adopte ? » lance-t-elle alors pour plaisanter, ébouriffant légèrement ses cheveux blondinets. Elle fait mine d'être vexée et croise son bras libre sur sa poitrine. « Même pas ! Ça sent très bon la cannelle dis donc ! » Pan' sourit grandement, poursuivant son chemin jusqu'au marchant de glace. Voilà que la petite Pimprenelle commande toute seule comme une grande ! Attendrie momentanément, elle l'écoute et tend un billet au vendeur, qui semble sous le charme de l'enfant lui aussi. Il finit par l'attraper, lui rend la monnaie et leur sert leurs deux cornets. Pandore repart donc Zara, goûtant sa glace. « Annh elle est drôlement bonne celle à la cannelle, t'es sûre que tu veux pas la goûter ? Et les tiennes, elles sont bonnes au moins ? »

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J'observais tous les gestes qu'était en train de faire le glacier et je n'avais qu'une hâte, avoir mon cornet de glace dans mes mains pour déguster tranquillement mes deux saveurs avant de rentrer et de retrouver ma maman. En entendant la proposition, j'éclatais de rire et fit un énorme non de la tête. Ma maman c'était ma maman et jamais je ne voudrais la remplacer, même si elle me punissait. Oh non alors ! Mais tu peux être ma deuxième maman. C'est toujours plus cool d'en avoir deux qu'une seule. Elle lui fit un énorme sourire et celui-ci alla en même temps au glacier qui venait de lui tendre son précieux sésame. Sans attendre une seconde de plus, je croquais à pleine dents dans la glace et une grimace apparu rapidement sur mon visage. A chaque fois j'oubliais que c'était si froid. Pourtant je continuais de la manger goulûment, comme si je n'en avais pas manger depuis bien longtemps. En entendant la proposition de Pandore, je fis un nouveau non de la tête. Oh non alors ! Si je goûte la tienne, je voudrais plus manger la mienne et sa serait dommage. Tout en léchant mes deux boules de glaces, j’entraînais ma baby-sitter dans les allée de la grande place, lui faisant comprendre que je n'avais pas du tout envie de rentrer maintenant et que j'avais plutôt envie de faire du lèche-vitrine pendant un moment.

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