give back the faith in me you had - wooja (hot)

Une chance. C'est ce que vous vous étiez promis avec Woody lors de votre dernière rencontre. Une rencontre qui ne s'était pas du tout passée comme vous l'espériez mais qui avait ouvert un champ de possibilités. A commencer par un avenir que vous ne pensiez plus avoir quelques mois plus tôt encore. Vos retrouvailles avaient été reportées par ta faute mais heureusement, cette fois, l'attente n'avait pas été si longue que la première fois. Vous aviez évoqué un potentiel rencard et si au départ l'idée t'avait beaucoup amusée, finalement, c'est ce que vous aviez décidé de faire pour que vos chemins se croisent à nouveau et que vous continuiez votre route ensemble. Une route sans doute semée d'embûches mais une route commune et dans le fond, c'est tout ce qui compte, non ? En tout cas, à travers ce rencard, tu découvres déjà un Woody plutôt romantique qui te plait beaucoup. Quelques jours avant votre départ, l'australien t'avait fait savoir que tu devais préparer un sac d'affaires car il t'emmenait en dehors de Bowen. Vous vous échappiez tous les deux pour une brève escapade loin de la vie réelle, loin des problèmes, loin du passé. De quoi redémarrer votre relation sur des bases solides, du moins, tu l'espères. Après une attente qui te semble interminable, vous voilà enfin au jour j. Avant l'arrivée de Woody à ton appartement, tu dois bien l'avouer, tu étais plutôt anxieuse à l'idée de découvrir ton meilleur ami sous un nouveau jour. Mais son arrivée a bafoué tes peurs d'un revers de la main. Il n'a fallu qu'un échange de regards pour que tu te sentes comme à la maison. Exactement à l'endroit où tu dois être. C'est donc bien plus sereine que tu as pris la route avec Woody. Tu ignores tout du lieu où vous allez et même ce que vous allez y faire mais ça te plait. Tu aimes le fait qu'il ait préparé des choses pour vous afin de vous retrouver de la meilleure des façons. Alors que vous êtes en voiture, tu lui jettes un regard en coin, tentant de grappiller des informations supplémentaires. « Je ne peux vraiment avoir aucun indice ? » Demandes-tu en le suppliant presque du regard même si Woody n'est pas vraiment capable de le voir puisqu'il conduit. « Allez juste un petit truc. » Demandes-tu comme une enfant. Tu trouves ça plaisant de ne rien savoir, c'est plus excitant mais ton côté curieuse t'oblige à essayer de soutirer des informations à l'australien. Même si tu sais qu'avec lui, ce n'est pas gagné. Woody est encore plus têtu que toi, c'est pour dire.

Les derniers jours de Woody avaient été composés de réflexions, de remises en question, de pour et de contre, mais surtout, de speech à lui-même pour se convaincre de ne pas rebrousser chemin, pas après toute la distance parcourue depuis les dernières rencontres avec Freja. Ils faisaient un pas de plus, à chaque fois. Contrairement à leurs habitudes, d’avancer pour mieux reculer, ils n’avaient qu’avancé. Pas encore main dans la main. Pas encore sur la même exacte longueur d’ondes. Mais côte à côte, ils avaient avancé, et ça n’était certainement pas le moment de reculer. S’il le faisait, s’il osait encore une fois la décevoir, Woody savait qu’il n’aurait plus de chance. Cette fois, il la perdrait pour de bon, Freja, et après avoir passé près d’une année sans elle, il avait la certitude maintenant que ce n’était pas bon pour lui. Il avait besoin de Freja dans sa vie. Alors quelques jours après leurs retrouvailles, il l’avait rappelée, l’avait officiellement et formellement invitée à ce premier rencard pour eux deux, en lui indiquant qu’elle devait préparer quelques bagages parce qu’ils partiraient à l’extérieur de Bowen pour une ou deux journées. Il avait besoin de s’évader, Woody, il avait besoin qu’ils repartent à neuf loin de ce qui pourrait leur rappeler les mauvaises passes. Se créer de nouveaux souvenirs. S’imprégner de nouveaux décors. S’aimer d’une autre manière, ailleurs. Se réinventer loin de tout ce qui aurait pu perturber leur idylle. Les heures s’écoulèrent lentement jusqu’au jour où enfin, Woody se présenta à la porte de chez Freja avec cette fois la conviction que rien ne pourrait changer quoi que ce soit à la promesse qu’ils s’étaient faite, soit de se laisser une chance. Comme s’ils avaient à réapprendre à s’apprivoiser, Woody et Freja étaient demeurés sages, ne s’embrassant même pas, comme s’ils en étaient réellement à un premier rendez-vous alors qu’ils se connaissaient pourtant l’un et l’autre par cœur, du physique jusqu’au mental. Dans la voiture, il osa prendre sa main dans la sienne, tenant le volant de l’autre. C’était trop cruel pour son cœur de ne pas la toucher. Il esquissa un sourire en coin, amusé, lorsque la norvégienne tenta de lui soutirer des informations. « D’accord, d’accord, voyons voir tes talents d’investigatrice … » Woody garda le regard rivé sur la route, les yeux légèrement plissés alors qu’il réfléchissait. « Alors ... on en a pour environ une heure à conduire … » Niveau géographie, il ne savait pas si Freja connaissait toutes les destinations à soixante minutes de Bowen. Elle voyait au moins la direction qu’il avait prise sur l’autoroute, ce qui l’orientait dans ses choix. Il ajouta néanmoins : « Et à partir de cette destination-là, il faudra prendre un bateau … » Il avait donné bien trop d’indices déjà, Woody, mais il devait avouer qu’il pourrait bien rire en écoutant Freja tenter de deviner la destination. Et si elle le devinait, alors ils pourraient simplement rêvasser en chemin en songeant à ce qui les attendait. « C’est tout ce que je te dirai, voyons voir si tu connais un peu ton coin de pays. » Il sourit en lui accordant un bref coup d’œil.

Tes yeux se posent doucement sur vos doigts entrelacés et à cette image, un sourire se glisse discrètement sur tes lèvres. Lorsque tu regardes en arrière, lorsque tu regardes le chemin parcouru, tu ne peux que constater ce bond de géant que vous vous apprêtez à faire lors de cette escapade tous les deux. Pour beaucoup, ça ne signifierait pas grand chose mais quand on connait votre passé, à Woody et toi, on sait que ce voyage n'est pas anodin. Que ce n'est pas qu'une escapade romantique mais que ça représente bien plus. Malgré cette constatation, tu ressens une pointe d'anxiété au plus profond de ton être. Tu as peur que ça ne fonctionne pas, que la vie balaye à nouveau vos moments de bonheur et de complicité pour laisser place au doute comme c'est si souvent arrivé. Et même si à travers le regard de Woody tu te sens pleinement complète, cette sensation de peur restera tapis dans l'ombre pour un petit moment encore. Mettant de côté ces pensées, tu te concentres à nouveau sur l'australien à qui tu tentes, désespérément, de grappiller des informations. Ton sourire s'élargit en l'entendant capituler. « Tu doutes encore de mes talents de détective ? Je pourrais sans aucun doute remplacer The Writers d'un claquement de doigts. Et au moins moi je dirais la vérité. » Vous savez tous que c'est un blog qui cherche le sensationnel et qui, parfois, exagère certaines situations, certains liens entre les habitants de la ville. Ils ne sont là que pour vous pourrir la vie et il t'arrive souvent de te demander qui est derrière tout ça. Tu fronces les sourcils en entendant les nouveaux indices donnés par Woody, sentant l'excitation te gagner alors qu'il parle d'un bateau. « On va sur une île ? » Demandes-tu en retenant difficilement ton enthousiasme. Tu ne vas pas mentir, même en voyant les panneaux présents sur l'autoroute, tu n'as pas encore ciblé l'endroit exact où Woody t'emmène. Mais est-ce vraiment nécessaire pour toi de le savoir ? Ne préférerais-tu pas rêver un peu en pensant à ce bateau qui vous attend ? Sans doute que si. « Je te rappelle que je suis une pièce rapportée moi. » Dis-tu en riant légèrement. Un brin nostalgique en repensant à ton pays natal. « Même si je suis à Bowen depuis sept ans, je suis encore très nulle pour retenir le nom des villes. » Les villes principales c'est plutôt facile mais pour le reste, tu as tendance à tout mélanger. Tu profites que toute l'attention de Woody soit tournée vers la route pour l'observer pendant quelques secondes, un sourire au coin des lèvres. C'est si agréable de le voir plus apaisé et même si tu n'es pas capable de le voir, tu es certaine de refléter exactement la même chose que lui. Tu es sûre qu'on peut lire autant d'apaisement dans ton regard que dans le sien. Parce qu'à cet instant précis, tout ce que tu ressens c'est du bonheur. Le bonheur de partir en virée avec ton partner in crime, le bonheur d'enfin goûter à cette vie dont vous avez tant parlé, le bonheur d'être ensemble, tout simplement. « Merci pour cette surprise, c'est vraiment ce qu'il nous fallait. » Dis-tu en déposant un bref baiser sur la main de Woody toujours mêlée à la tienne.

Woody leva automatiquement les yeux au ciel lorsqu’il entendit les termes The Writers. Il ignorait qui était derrière ce blog futile, il ignorait s’il s’agissait d’une seule ou de plusieurs personnes qui n’avaient visiblement pas grand-chose à faire de leurs vies, mais il aurait bien aimé qu’ils s’en lassent. Malheureusement, cela faisait déjà presque une décennie qu’ils alimentaient les esprits curieux des habitants de Bowen avec des rumeurs toutes plus ridicules les unes que les autres. Parfois, oui parfois, ils frappaient en plein dans le mille, et c’était surtout pour ces ragots-là que Woody en avait marre. Si, au début de sa vingtaine, il se surprenait à être flatté de se retrouver sur ce site, maintenant que la barre de la trentaine avait été passée, il en était las. Peut-être parce qu’il n’avait plus envie d’être sous le spotlight. Peut-être parce que sa vie était bien moins glorieuse qu’elle ne l’avait un jour été, et que ça n’irait qu’en s’empirant. « S’il fallait que tu partes à la recherche de toutes les histoires semi-croustillantes de Bowen, on ne te verrait plus beaucoup. » Et par on, Woody voulait bien évidemment dire je. Ils venaient à peine de se retrouver, ils venaient tout juste de se donner leur chance d’une vie, alors Woody ne la laisserait certainement pas partir en cavale de rumeurs juste pour lui prouver ses talents d’inspecteur. Il préférait largement qu’elle les lui prouve là, maintenant. « Good job, Sherlock. » Lança-t-il, accompagné d’un clin d’oeil moqueur adressé à Freja, lorsqu’elle fit 1 + 1 concernant le bateau et l’île. Un large sourire se dessina sur son visage quand il la regarda mal contenir sa joie. Woody s’engagea sur l’autoroute descendant la côte vers le sud. Ils longeraient la mer pendant près de cent kilomètres, maintenant, jusqu’à ce qu’ils arrivent à Shute Harbour pour y laisser la voiture et gagner l’océan. « T’es la seule à blâmer, pour ça, pas ton statut d’immigrante. » Releva Woody en riant. « En sept ans à partir des week-end entier le temps d’un roadtrip, j’aurais pu espérer que tu connaisses au moins les villes du Queensland. » Évidemment, il la taquinait, et au fond qu’elle soit nulle en géographie australienne avait au moins l’avantage de conserver le mystère. Il tourna vers elle un regard heureux et un sourire qui respirait tout autant le bonheur, quand elle le remercia pour cette surprise. Il avait été si longtemps dans la noirceur qu’il avait oublié ce que c’était que de vivre. Et il ne vivait aussi bien que lorsqu’il était avec Freja. Woody n’ajouta rien de plus, elle avait tout dit. C’était exactement ce qu’il leur fallait pour tourner la page sur les derniers mois, pour aller de l’avant enfin sans constamment se mettre des bâtons dans les roues. Il embrassa à son tour la paume de la main de la norvégienne, avant de descendre les fenêtres de la voiture et d’augmenter le son de la musique. Une heure de route et deux cafés glacés plus tard, Woody se stationna en bordure du port où de nombreux bateaux et voiliers étaient accostés dans la baie.

Il est vrai que Bowen n'est pas une ville où tout est paisible, où il ne se passe pas grand chose. En sept ans de vie ici, tu ne comptes plus les drames arrivés en ville et ce, à tous les niveaux. Autant sentimentalement parlant que, de manière plus grave, lors de tempête ou encore d'attentat. Un attentat que tu n'oublieras pas de si tôt puisque tu en gardes une cicatrice sur la jambe. Au-delà de ça, c'est également au même moment que ta relation avec Woody a pris fin presqu'un an plus tôt. Cette période a été plutôt sombre pour toi et si tu imaginais supporter la douleur de la rééducation, le traumatisme du moment et la peur au ventre avec ton meilleur ami, il n'en a rien été. Heureusement, aujourd'hui, vous semblez avoir surmontés tout ça. Passant au-dessus des erreurs de chacun et c'est tout ce qui compte. « C'est pas faux. Et je ne pense pas que ça me plairait de tailler mes amis dans leur dos. » Dis-tu en haussant légèrement les épaules. « J'espère simplement qu'ils nous laisseront tranquilles maintenant... » Maintenant que vous êtes ensemble. Ou sur le point de l'être ? Vous ne précipitez pas les choses Woody et toi. Vous laissez faire le temps et les choses, même si vos petits gestes d'affection ne trompent pas. Mais tu ne vas pas le nier, lorsque tu laisses ton esprit vagabonder, il n'est pas rare que tu imagines les lèvres de l'australien contre les tiennes et partout sur ton corps. Tu le désires du plus profond de ton être et cette attente interminable ne fait que renforcer ton manque de lui. Mais tu es bien décidée à profiter de ce séjour loin de Bowen sous tous les angles. Tu arques un sourcil alors que le jeune Rutkowski se moque de toi en te surnommant Sherlock. « Oseriez-vous vous moquer de moi monsieur Rutkowski ? » Demandes-tu en prenant un air faussement outré. Finalement, tu pouffes de rire, consciente que pour une qui se proclame détective, tu n'as pas dû beaucoup te fouler. Pour ce qui est de situer les villes qui défilent sur les panneaux d'autoroute, ce n'est pas si simple malheureusement. Et si tu blâmes ton immigration, Woody te fait rapidement comprendre que ça n'est pas tout à fait justifié. Tu sais qu'il plaisante mais il n'a pas totalement tort. Tu as visité l'Australie bien des fois, tu ne les comptes plus d'ailleurs, et pourtant, tu es incapable de situer un point par rapport à l'autre. Heureusement pour toi, l'australien est bien décidé à te faire découvrir son pays une nouvelle fois. « Hé ! » Rétorques-tu en riant. « Je connais Bowen, Brisbane, Mackay, Townsville, Cooktown, et euh... voilà. » Ce n'est pas grand chose mais à tes yeux, ce n'est pas tellement ce qui importe. C'est surtout les souvenirs que tu en gardes qui sont importants. Après un débat sur tes connaissances limitées de l'Australie et une heure de route, vous voilà au port, prêts à prendre le bateau pour votre destination secrète. Tes yeux qui brillent d'excitation ne lâchent pas les bateaux du regard. Tu as toujours été passionnée par ceux-ci et d'ailleurs, Nate t'a souvent permis de conduire le sien. Dans ce cas-ci, tu ne sais pas tellement quel bateau vous allez prendre alors tu suis simplement Woody, prête à découvrir ta surprise. « On en a pour combien de temps ? » Demandes-tu en montant sur le bateau suivie du jeune homme.

« L’espoir fait vivre. » Avait simplement déclaré Woody, un sourire à demi effacé sur son visage, le regard tourné vers la route, vers l’avant. Il ne doutait toutefois pas une seule seconde que des gens mal intentionnés, les auteurs de ce blog les premiers, n’hésiteraient pas à tenter de les briser. Des rumeurs pour les monter l’un contre l’autre. Des ragots pour les faire douter d’eux-mêmes. Des mensonges qui perceraient insidieusement des trous dans leur bulle d’amour. Freja et Woody ne seraient jamais tout à fait tranquilles, Woody en avait la certitude. Et autant il savait que ce week-end d’escapade serait un répit pour leur relation trop souvent tumultueuse, autant il savait qu’ils ne pourraient mettre le torrent sur pause trop longtemps. Aussi bien profiter de chaque seconde de paradis qu’ils s’autorisaient à vivre, alors. À commencer par quelques piques ici et là, comme ils savaient si bien le faire avec cette douce légèreté qui avait tant manquée à sa vie. « Moi ? Jamais … ! » Dit-il de manière théâtrale lorsque Ivanova lui demanda s’il se moquait d’elle. En vérité, c’était ce qu’il faisait de mieux, Woody. Se moquer d’elle. Si seulement elle savait à quel point il savait aussi bien l’aimer, à sa manière silencieuse et torturée. Peut-être comprendrait-elle, enfin, dans les jours à venir. Tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. « C’est déjà ça, j’imagine. Je suis un peu déçu que t’aies osé lister Bowen, comme si c’était un triomphe de connaître le nom de sa propre ville, mais ok. » Il rit chaleureusement, avant de continuer ce débat sur ses minces connaissances du pays qu’elle habitait désormais. Les minutes filèrent, les kilomètres aussi, et bientôt ils arrivèrent au port où l’aventure les attendait. Woody sortit de son portefeuilles les deux billets pour le bateau Cruise Whitsundays qu’il avait achetés à l’avance, et se rendit à l’entrée pour l’embarcation, la main de Freja dans la sienne. « Une trentaine de minutes, je crois bien. Le premier arrêt est notre île. » Et notre île n’était pas si mal choisi, comme terme, parce que l’île était assez petite et n’accueillait pas énormément de visiteurs à la fois. Ils auraient tout l’espace à deux dont ils auraient besoin. Woody et Freja se rendirent à l’avant du bateau, pour profiter de l’air marin pendant le déplacement. « Daydream Island, tu connais ? » Demanda-t-il avec un sourire, les yeux brillants. « Ça ne fait pas longtemps que le resort a réouvert, ils ont dû tout reconstruire après la tempête. On profitera des toutes nouvelles installations … » Mais Woody avait davantage l’intention de profiter du corps de Freja qu’il connaissait par cœur. Le paysage et les activités, c’était un bonus. Se perdre dans son regard était déjà le plus beau voyage, la plus belle escapade.

C'est vrai que c'est utopique de penser que les Writers vont vous laisser tranquilles maintenant que vous êtes enfin tous les deux, enfin réunis. Eux qui raffolent des ragots en tout genre n'hésiteront pas à tenter de vous séparer peu importe la manière. Mais tu espères que cette petite escapade loin de tout n'appartiendra qu'à vous. Qu'elle ne sera pas reprise sur un blog à la con et déformée pour rendre vos vies encore plus compliquées. Tu es fatiguée d'avoir lutté pendant si longtemps, de t'être battue pour garder Woody à tes côtés alors maintenant, tout ce que tu demandes, c'est de pouvoir profiter. Juste profiter des moments à deux que la vie a à vous offrir. Tu lèves les yeux au ciel en riant lorsque tu entends le ton théâtral qu'emploie Woody pour se défendre. Bien sûr qu'il se moque de toi parce qu'il est plutôt doué pour ça. Et toi aussi, d'ailleurs. Ces chamailleries, c'est aussi ce qui caractérise votre relation, ce qui l'anime au-delà de l'amour et du désir que vous éprouvez l'un pour l'autre. Alors tu ne peux t'empêcher de sourire même si l'australien se moque ouvertement de toi quant à tes connaissances très limitées sur l'Australie. « J'essayais simplement de rallonger la liste. » Rétorques-tu en riant à ton tour. « Moque-toi seulement, mais tu feras moins le malin quand je te demanderai de citer 10 villes de Norvège.  » Tu lui lances un regard en coin, tes yeux brillant de malice avec une once de défi. Tu sais que le combat n'est pas équitable puisque Woody n'a jamais mis les pieds en Norvège mais tu t'en fous, qui a dit qu'il fallait jouer à la loyal ? Après une attente trop longue à cause de ton impatience, vous arrivez enfin au port, prêts à embarquer. Tu arques un sourcil en entendant le jeune Rutkowski prononcer notre ile, un large sourire se dessinant sur tes lèvres. Tu ne réalises pas encore tout ce qu'il se passe entre vous mais voir Woody épanouit et discutant de choses qui vous appartiennent à tous les deux, ça ne fait que raviver tous ces sentiments que tu étouffes depuis de longs mois. Une fois à l'avant du bateau, tu te retournes vers l'australien, dos à la mer. Tes bras viennent rapidement entourer son cou, ne détachant pas ton regard du sien alors qu'il t'explique de manière plus détaillée où vous allez. « Oui, j'en ai déjà entendu parler. » Dis-tu en contenant difficilement ton excitation. « Tu es complètement fou... » Ajoutes-tu en réalisant que les tarifs sont hors de prix là-bas. Woody n'a pas fait les choses à moitié pour vos retrouvailles et même si tu es presque gênée qu'il dépense autant d'argent pour toi, tu ne pouvais rêver meilleure surprise. C'est exactement ce qu'il vous fallait, là, tout de suite. « ... et des nouveaux lits. » Dis-tu comme pour continuer la phrase de l'australien, un sourire malicieux au coin des lèvres. Puis, ne pouvant plus attendre une minute de plus, tu approches davantage ton visage du sien et retrouves enfin ses lèvres que tu aimes tant. Tu prolonges votre baiser encore quelques secondes avant de te détacher à contre coeur de ses lèvres, ton regard prisonnier du sien. « Ouais, je crois qu'on ne profitera pas vraiment des nouvelles installations. » Rétorques-tu en sentant déjà ton corps réclamer le sien après un simple baiser.

Avec tellement d’assurance, Woody jeta un regard à Freja et commença : « Oslo, … » Et de un. Et c’est tout. « Helsinki ? Non … c’est pas en Norvège, ça, hein ? » Il commença à rire, se moquant de lui-même. Si Freja n’arrivait pas à situer beaucoup de villes australiennes, lui se mélangeait encore dans ses pays scandinaves. Tous les mêmes ou à peu près ? Ce n’était pas à Freja qu’il allait sortir une réplique du genre, elle allait déferler son orage sur sa personne. « À ma défense, j’suis jamais allé, moi. » Alors qu’elle, elle vivait en Australie depuis plusieurs années. Bref, peu importait, Woody se ferait un plaisir de lui faire découvrir tous les coins de pays qu’elle n’avait pas encore pu voir, et peut-être qu’elle lui ferait découvrir son pays natal à elle, un jour. Il connaissait la Freja d’Australie par cœur, mais elle avait tant de souvenirs rattachés à la Norvège, il était persuadé qu’il la redécouvrirait à travers un regard nostalgique. C’était ce qu’il voulait, au fond, Woody : redécouvrir Freja, encore et encore. Ne jamais s’habituer, ne jamais se lasser, ne jamais prendre ce qu’ils avaient pour acquis. Pour le moment, leur relation avait été des plus turbulentes et même si cette réconciliation s’annonçait plus paisible, Woody se doutait fort bien qu’ils n’étaient pas de ceux à tomber dans la routine. Ils avaient trop de caractère, trop de vitalité, pour ça. Du moins, pour le moment. Ce que le futur à long terme leur réservait, Woody ne voulait plus y penser maintenant qu’ils avaient franchi le pas. Les deux amoureux arrivèrent finalement au port, et bien vite ils embarquèrent sur le bateau qui les conduirait jusqu’à la Daydream Island. Un nom qui convenait plutôt bien à cette escapade hors du temps. Adossée à la barrière de sécurité de l’avant du bateau, Freja passa ses bras autour du trentenaire, qui esquissa un sourire en se perdant dans son regard. Quand elle le traita de fou, Woody sourit un peu plus encore avant de chantonner Madonna de sa voix plus que rauque : « I’m crazy for you and you’ll know it’s truuuue. » Il osa même se déhancher, juste un peu, juste assez pour qu’elle le sente balancer de gauche à droite, avant de rire en enfouissant son visage dans ses cheveux. Ils se retrouvaient enfin, comme avant. Sans le drame, sans les cris, sans les pleurs. Juste eux deux. Exister ensemble. Dans leur bulle. Le jeune homme expliqua finalement à Freja que l’île avait été complètement rénovée suite à la tornade, parce qu’elle avait été ravagée sur toute sa superficie. Ils profiteraient donc des toutes nouvelles installations … et des nouveaux lits, comme elle le releva si bien. « Et des nouveaux lits. » Répéta-t-il, sentant l’empressement le gagner. Elle aussi avait sans doute ce désir grandissant, parce qu’elle approcha son visage du sien et s’empara de ses lèvres. S’il avait fait preuve de retenue depuis qu’il était allé la chercher chez elle, il ne se montra plus aussi galant maintenant qu’elle faisait les premiers pas. Il ouvrit la bouche et l’embrassa avec cette passion refoulée trop longtemps. Lorsqu’elle força leurs visages à se détacher l’un de l’autre, Woody plongea son regard dans le sien, le souffle court, le corps pressé contre le sien. « Can we get there already ? » Demanda Woody, impatient, relevant le regard vers l’horizon et constatant que l’île se dessinait trop lentement au loin. Son cœur tout entier s’éveillait après près d’une année de dormance.

Tu regardes Woody avec un sourire en coin, attendant de voir si ses connaissances sur ton pays sont meilleures que les tiennes sur le sien. Ton rire fait écho au sien alors que l'australien ne semble capable de citer que la capitale de la Norvège. « Une c'est toujours mieux que rien. » Dis-tu en riant avant d'ajouter : « Non, c'est la capitale de la Finlande. J'espère que tu sais quand même différencier les pays nordiques entre eux. » Tu le taquines parce que comme il le souligne, Woody n'y a jamais mis les pieds. Il n'empêche qu'un jour, tu aimerais beaucoup lui faire découvrir ton pays sans pour autant retourner à Oslo, de peur de croiser à nouveau ton père. « Un jour, qui sait. » Réponds-tu avec un petit sourire en coin, laissant planer le doute. Vous avez déjà parlé de ce voyage par le passé mais avec tout ce qu'il s'est passé dernièrement, l'idée a été relayée au second plan. Depuis, tu es partie en Norvège avec Léo mais c'est un sujet plutôt tabou dont vous ne discutez pas avec Woody. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça risque d'arriver car tu aurais bien trop peur de gâcher votre premier voyage en tant que couple. Le premier d'une longue série, du moins, tu l'espères. Une fois sur la bateau, tu brises la distance qui persistait malgré tout entre l'australien et toi, rapprochant ton corps du sien. Ce n'est pas encore assez à ton goût mais c'est tout ce que tu peux avoir pour l'instant. Alors tu t'en contentes, te perdant dans le regard du brun. Tu te retiens de rire en l'entendant chanter, pinçant tes lèvres. Ça fait un bon moment maintenant que tu n'avais plus vu Woody aussi détendu et il n'y a pas à dire... ça fait tellement du bien. Tu as l'impression que vous pouvez à nouveau être vous, comme avant. « Tu chantes du Madonna, toi ? » Demandes-tu avant de rire à ton tour et de passer une main dans ses cheveux quand il enfuit sa tête dans ton cou. Maintenant que ton corps est à nouveau collé au sien, tu veux plus. Toujours plus. C'est pourquoi tu déposes tes lèvres contre les siennes et difficilement, tu contiens cette passion qui t'anime, qui te brûle de l'intérieur. Incapable de la retenir plus longtemps, tu exploses quand Woody se laisse aller lui aussi, rendant votre baiser encore plus passionné et unique. C'est le signe d'une attente trop longue. Pratiquement un an, c'est long quand on sait à quel point tu désires l'australien. Et comme lui, tu jettes un regard vers l'horizon, voyant la distance qui vous sépare de l'île encore trop grande. « Pourquoi est-ce que la téléportation n'existe pas encore ? » Demandes-tu en soupirant avant de caresser la joue du brun du bout des doigts. « On a attendu des mois, on n'est plus à trente minutes près je suppose. » Murmures-tu avant de déposer ta tête contre le torse de Woody, renforçant votre étreinte. Après trente minutes interminables, vous posez enfin un pied sur l'île, descendant du bateau main dans la main. « Waw... c'est magnifique. » Dis-tu en balayant les environs du regard, subjuguée par la beauté de l'île. Tu déposes un rapide baiser sur les lèvres de l'australien pour ne pas attiser davantage la flamme qui grandit en toi, avant d'ajouter : « J'ai vraiment très envie de découvrir l'île mais j'ai encore plus envie de voir notre chambre. » Et surtout, ton envie première est de redécouvrir le corps de Woody sous toutes ses coutures... d'embrasser ses lèvres et sa peau sans jamais t'arrêter et surtout ne former qu'un avec lui.

Woody haussa les épaules en riant lorsqu’il confondit la Norvège et la Finlande, du moins pour l’une de leurs villes. On ne pouvait pas être doué dans tout, et lui son fort, c’était plutôt le domaine de la santé. La géographie n’avait d’intérêt pour lui que lorsqu’il était question de voyager. Peut-être, oui peut-être, qu’un jour, la Norvège n’aurait plus de secret pour lui, quand Freja n’en aurait plus non plus en s’autorisant à lui ouvrir ce tout autre monde qui l’avait vue grandir. « I really hope so. » Affirma-t-il seulement lorsqu’elle laissa planer le doute. Il esquissa un sourire. Ils n’étaient jamais aussi près l’un de l’autre que lorsqu’ils prenaient la fuite. Un peu comme aujourd’hui. Mais à des milliers de kilomètres d’ici. Une fois sur le bateau qui leur permettrait d’enfin débuter leur escapade de quelques jours, Freja mit un terme à cette distance installée entre eux en raison des mois qui les avaient tenus à l’écart l’un de l’autre. Maintenant que ce temps sombre était derrière eux, leurs corps se réclamaient et leurs cœurs se criaient leur amour trop longtemps étouffé. C’est comme si Woody réapprenait à respirer, il sortait enfin la tête hors de l’eau et laissait l’oxygène remplir ses poumons. Une toute nouvelle légèreté l’habitait, le laissait planer loin du regard des autres, loin des doutes de la dernière année. Il se sentait libéré, à un tel point que son corps lui-même s’abandonnait à ce bonheur inespéré. « J’sais pas si j’appellerais ça chanter. » Il continua à rire tout en enfouissant son visage dans les cheveux de la norvégienne. Cette odeur-là aussi lui avait manquée, et il ferma les yeux en laissant le parfum de son shampooing l’enivrer. Leurs lèvres trouvèrent à nouveau le chemin les unes vers les autres, et cette fois, plus aucune retenue ne se faisait sentir entre les deux amants maudits dont la fin semblait tout d’un coup bien plus belle. Woody pouvait seulement espérer que le temps ne filerait pas trop rapidement entre leurs doigts. Il savait que les minutes de ce bonheur-là étaient comptées. Alors autant il était impatient d’avoir les pieds sur la terre ferme, autant il savait que n’importe quel moment auprès de Freja était à chérir. « Souviens-toi à quel point c’était bon, quand on ne se voyait pas pendant plusieurs semaines et qu’on se retrouvait enfin … et maintenant, imagine-toi après près d’un an, et trente minutes de plus encore … à quel point ce sera … » Il se pencha vers son oreille et murmura : « Mindblowing. » Il esquissa un sourire, avant de la serrer contre lui pendant les derniers mètres restants au déplacement. Ses mains parcouraient doucement son corps, dans cette étreinte aux allures chastes mais qui, pourtant, avait un effet électrifiant sur un Woody qui avait trop longtemps été patient. Il avait attendue Freja, et personne d’autre. Et il la retrouvait enfin. Maintenant qu’ils posaient enfin pieds sur l’île, les deux tourtereaux se laissèrent submerger par la beauté des lieux, mais bien vite l’horloge au bas de leurs ventres les ramena à l’ordre. « Allons déposer nos sacs. On aura bien le temps de découvrir l’île plus tard. » Beaucoup plus tard. Il attrapa la main de la jeune femme et la guida jusqu’au numéro de cabane en nature qu’il avait réservée. Il avait récupéré les clés à la sortie du bateau, ainsi qu’un plan de l’île lui indiquant la route à prendre vers leur havre de paix éloigné des autres. « Tiens, je crois que c’est celle-là. » Il pointa l’installation aux allures assez modernes malgré ses matériaux naturels. Il déverrouilla la cabane et ouvrit la porte sur une petite maison à aire ouverte, avec le lit aux draps blancs positionné face à une grande baie vitrée donnant sur la plage à l’horizon. Devant eux, des palmiers et de la végétation à ne plus finir. « Les photos ne rendaient clairement pas justice à l’endroit. » Et avec Freja à ses côtés, Woody se surprit à se dire que c’était ça, le paradis.  

Toi aussi, au fond, tu espères faire découvrir ton pays à Woody un jour ou l’autre mais en ce moment, après ce qu’il s’est passé la dernière fois que tu y as mis les pieds, tu n’es tout simplement pas prête. Revoir ton père a chamboulé ton esprit de bien des manières mais surtout, ça a ravivé toutes tes peurs et toutes tes peines les plus ancrées. Tes crises d’angoisse ont refait surface et même si elles ne sont pas aussi puissantes qu’avant, elles sont toujours bien là. Tout comme les cauchemars qui sont revenus en force puisque tu n’as plus la drogue pour les mettre sur off. Alors oui, tu laisses planer le doute parce que c’est vraiment une zone d’ombre pour toi, une question qui reste sans réponses. Sur le bateau, vous retrouvez petit à petit cette proximité tapie dans l’ombre depuis des mois, répondant progressivement à l’appel de vos deux corps et même de vos esprits. Car ça ne se résume pas qu’au sexe avec Woody, bien au contraire. Tout aurait été plus simple si tu n’étais pas tombée amoureuse de ton meilleur ami. Malgré tout, malgré ce que vous avez traversé, quand tu vois où vous en êtes aujourd’hui, tu ne regrettes rien. Tu ris en l’entendant chanter et sens ton sourire s’élargir en le voyant si heureux à cet instant précis. Du moins, c’est l’impression qu’il donne et tu espères que l’australien l’est autant que toi. Après ces mois difficiles, vous méritez enfin cette happy end ou du moins, puisque vous n’êtes pas maîtres du futur, cette parenthèse. Cette escapade loin de tout pour vous reconstruire, ensemble. En sentant Woody s’approcher de ton oreille pour te murmurer quelques mots, tu sens tout ton corps réagir. Tu frissonnes presque en imaginant ces retrouvailles. Même si tu tentes de mettre cette attirance de côté pour les quelques minutes à venir, ton esprit, lui, est incapable de ne pas vagabonder, de ne pas imaginer Woody dans son plus simple appareil. « Pourquoi me tortures-tu comme ça ? » Demandes-tu avec un sourire au coin des lèvres, profitant de votre étreinte pour glisser une main dans son dos et même sous son haut. Laissant tes doigts redécouvrir la douceur de sa peau. Une fois sur l’île, bien que la beauté de celle-ci vous éblouisse, vous êtes incapables de résister plus longtemps. Tu attrapes la main que Woody te tend et le suis jusqu’à votre cabane. Tu ne peux t’empêcher de sourire en le voyant le nez rivé sur la carte de l’île, cherchant votre demeure temporaire. Ça te rappelle les voyages que vous avez fait ensemble en randonnée, à découvrir d’autres pays et d’autres cultures. Des souvenirs que tu n’es pas prête d’oublier tout comme celui que vous construisez aujourd’hui. Tu le suis à l’intérieur, hallucinant devant la beauté de votre cabane. Woody ne s’est vraiment pas foutu de toi en t’emmenant ici. Et même lui semble étonné du lieu et de ce que l’endroit dégage. Un havre de paix, c’est aussi simple que ça. « Tu comptes me demander en mariage ? » Demandes-tu, taquine, en déposant tes affaires à l’entrée de la chambre. « C’est vraiment sublime, merci pour tout ça. » Murmures-tu en entourant son cou de tes mains et en déposant tes lèvres contre les siennes. Maintenant, il n’y a plus aucune retenue entre vous, tu laisses tes mains partir à la redécouverte du corps de Woody, celles-ci retirant habilement le haut de l’australien pour se glisser contre son torse et descendre doucement vers le haut de son pantalon.

Il n’insista pas, Woody, sur la question de la Norvège. Il sentait Freja réticente, il se doutait des raisons et ne voulant pas jeter d’ombre sur cette escapade, il préféra tout simplement changer de sujet comme si de rien était. Peut-être qu’elle penserait alors qu’il n’était pas attentif à ses émotions, qu’il n’était pas à l’écoute de ses humeurs, mais bien au contraire, Woody avait bien perçu le changement en elle. Il voulait tout simplement éviter de la replonger dans cette noirceur alors qu’ils s’apprêtaient enfin à pénétrer la lumière. Cette journée était chaude et lumineuse, et il tenait à ce que leur relation le soit elle aussi. Ce n’était pas le moment de marquer leurs retrouvailles d’un faux-départ. C’est pourquoi, sur le bateau, Woody se montra léger et tactile, se rapprochant de Freja dans une proximité qui avait des allures de nouveauté tellement il y avait longtemps de leurs dernières étreintes. « Tu ne m’auras pas avec tes plaintes. Je sais que t’aimes ça, quand je te fais languir. » Il esquissa un sourire et embrassa la norvégienne alors qu’elle laissait ses mains dessiner l’envie dans son dos. Lorsqu’ils furent enfin sur l’île, c’est sans surprise que le couple se dirigea directement à leur demeure temporaire. Une magnifique cabane en nature, au mobilier moderne et au décor épuré mais magnifique. Et que dire de la vue. Un rire s’échappa d’entre ses lèvres lorsque Freja, tout aussi subjuguée que lui, demanda s’il comptait la demander en mariage. Son ton de voix taquin ouvrit la porte à Woody pour qu’il réponde, tout aussi moqueur : « Pour que tu me divorces dans quelques années, quand t’en auras marre, et que tu partes avec la moitié de mes actifs ? No thank you. » Il jeta un regard amusé à Freja alors qu’il déposait leurs sacs par terre, à l’entrée. Il savait fort bien que Freja n’était pas là pour son argent, et de toute façon elle n’était pas à plaindre, alors que Woody ait pas mal d’économies de côté en raison du succès de sa clinique privée ne pesait probablement pas dans la balance. C’est bien pour cela qu’il s’autorisait à plaisanter sur la question. La norvégienne s’approcha de lui lorsque leurs bras furent débarrassés de leurs effets personnels, et elle entoura son cou de ses mains, brisant ce doux silence pour le remercier. « Je voulais que ce soit spécial. Même si ça l’aurait été n’importe où, avec toi. » À son tour, il embrassa la jeune femme d’abord avec tendresse, puis avec envie, et empressement. Leurs souffles se faisaient déjà plus courts alors qu’en quelques secondes à peine, le désir était monté en flèche au beau milieu de cette pièce qui ne pouvait déjà plus contenir toute leur tension. Alors qu’elle lui retirait son chandail et se dirigeait déjà vers le haut de son pantalon, lui dévorait sa peau de ses baisers brûlants. De sa main gauche posée sur sa nuque, il lui inclinait légèrement la tête afin de pouvoir embrasser chaque parcelle d’elle ; sa mâchoire, son cou, le creux de son épaule, puis ses lèvres à nouveau, pour mieux recommencer cette parfaite ligne au goût d’ivresse. Lorsqu’il se retrouva en simple caleçon, Woody plaqua son corps contre celui de la jeune femme, son sexe se pressant contre le bas du ventre de Freja, témoignant de son excitation grandissante. Ses mains s’attardèrent enfin aux vêtements de la norvégienne pour les lui retirer, jusqu’à ce qu’elle se retrouve, comme lui, dans ses seuls sous-vêtements. Il se recula légèrement, deux pas vers l’arrière, se donnant la distance nécessaire afin de la regarder de bas en haut. Ses bras fins, sa poitrine pointée vers lui, la fine ligne de son ventre, ses longues jambes qu’il voulait faire trembler de plaisir jusqu’à ce qu’ils chavirent dans l’extase. « I missed you so fucking much. » Dit-il alors avant de briser la distance à nouveau, reprenant possession de ses lèvres, de son corps, de son cœur.