soulmates never die (niels)

Son coeur était à l'arrêt, emprisonné dans des chaînes qui se déroulaient autour de lui, le serrant, l'épuisant, attendant que Niels ne vienne le délivrer parce qu'il n'y avait que lui qui avait la clef, qui savait comment rompre cette malédiction qui décharnait ses tissus pour les réduire en cendres, les atrophiant pour ne laisser que cette couleur noirâtre à la place de ce rouge écarlate, qui ne pouvait plus jamais battre normalement sans Niels. Elle n'avait pas le mode d'emploi, elle ne savait pas se servir de son coeur, lui donner une raison d'être alors que le brun avait tout emporté autour de lui, lui retirant l'essence même de sa vie maintenant qu'elle était loin de lui. Aelya voulait ré apprendre à respirer, à vivre, et c'était comme si peu à peu, en même temps que le désir se déployait dans son organisme putride, elle arrivait à entendre le bruit de ses cellules qui s’entrechoquaient, se chargeant en énergie à son contact, n'attendant que l'alliance aux siennes pour émettre des étincelles. D'un regard empreint de malice, elle sourit à sa remarque, laissant planer un vent d'innocence franchement faux, parce qu'elle n'errait pas dans le ciel, plus dans les ténèbres, six pieds sous terre sans Niels.

- Je suis tout ce qui y'a de plus sage pour le moment tu remarqueras, répondit-elle, d'un air plutôt fier.

La frustration dévalait dans son corps comme de l'acide, décimant tout sur son passage, lui laissant de moins en moins la possibilité de ne pas lui céder, parce que c'était de la torture de lui résister, d'attendre que son corps ne vienne effleurer le sien, elle qui rêvait toutes les nuits de lui et de son souffle contre ses lèvres, contre son cou, n'imaginant que Niels au milieu de ses draps froids, parce que personne d'autre ne pouvait la réchauffer. Personne ne savait comment s'y prendre pour faire fondre la glace autour de son âme, et il suffisait que d'un de ses regards ou de ses mots doux pour que le processus ne vienne à se mettre en marche.

- Je t'ai promis de toujours t'appartenir, même si on se quitte, j'ai respecté au moins cette promesse, et c'est surement la plus importante, souffla-t-elle en captant son regard de manière tendre.

Parce qu'elle était damnée à lui être destinée, quoiqu'elle ne fasse, quoiqu'elle ne pense, c'était presque inné, en elle depuis le début, comme si elle avait toujours su que ça serait lui. Elle hocha la tête à sa question, d'un air joueur, consciente qu'il méritait bien plus que tout ce qu'elle lui proposait actuellement. Il n'avait jamais mérité son départ, et elle s'en mordait encore les doigts.

- C'est pas faux.

Dans un élan d'amour, comme si son âme appelait la sienne à ne faire qu'un, elle avait désiré sentir ses lèvres dans un baiser, peut-être pour la dernière fois, après tout, elle ne savait pas encore où ils allaient comme ça, elle savait juste qu'elle l'aimait, qu'elle en mourait, parce que Niels décuplait toutes ses émotions juste avec l'aide de ses gestes contre sa peau alors qu'il l'avait attiré dans sa chambre, au milieu de cette tension brûlante et intense qui lui percutait les sens, intensifiant ses baisers qu'elle lui donnait sans penser une seule seconde à respirer, bien trop occupée à l'aimer. Aelya se sentait soudainement à la fois forte et vulnérable devant lui, devant son regard qui ne cessait de sonder son âme qu'elle ouvrait à lui comme à chaque fois, dévouée pour son être qu'elle pourrait jamais oublier. Elle acquiesça silencieusement la tête à sa demande, emprisonnant ses lèvres dans un baiser amoureux, fiévreux, comme la promesse d'une vie qui ne fonctionnerait qu'à deux même si leurs chemins se sépareraient encore. Elle s'affaira à lui retirer son t-shirt, ses mains venant directement laisser ses traces sur cette peau qu'elle n'avait plus eu le droit de toucher, frémissant au contact de ses doigts sur la sienne alors qu'elle se redressa légèrement pour qu'il puisse se débarrasser de son haut afin d'accéder à la vue de son corps qui s'agitait légèrement sous l'effet de ses caresses. Fermant les yeux alors qu'il déposa une lignée de baisers sur sa peau, elle se pinça la lèvre à ses mots quand il vint mordiller son lobe, laissant ses ongles s'accrocher dans son dos.

- C'est tout ce que je veux... Murmura-t-elle dans un souffle.

Elle savoura chaque geste qu'il lui délivrait, ressentant le désir la faire bouillir alors que sa respiration se faisait de plus en plus bruyante, réchauffée par les flammes qu'ils se renvoyaient mutuellement quand ils se regardaient ou s'embrassaient. Son coeur tambourina dans sa poitrine à ses murmures, parce qu'elle ne voulait que ça aussi, pour toute la nuit, pour toute la vie.

- Tu peux pas savoir à quel point je te veux, à quel point je crève d'envie de te faire du bien, de t'aimer comme tu l'as toujours mérité. Je ferai l'amour avec toi tous les jours de ta vie, parce que je veux plus jamais la quitter, murmura-t-elle comme dans une promesse. Rien n'a de sens sans toi... Ajouta-t-elle contre ses lèvres avant de les attraper dans un baiser.

Son corps se cambra sous l'effet de ses mains baladeuses qui s'étaient faufilées entre ses cuisses, la chaleur qui se déverserait dans son bas ventre jusqu'à son organisme était violente, incandescente, comme si son corps prenait feu. Ses doigts s'occupèrent de déboutonner son jean, alors qu'elle tendit la nuque pour venir réfugier ses lèvres dans son cou, le mordillant au passage, lui administrant sa marque alors qu'elle s'affaira à faire augmenter son désir avec l'aide de ses gestes précis.

- Embrasse-moi et touche-moi encore, fais-moi juste ressentir que tu m'aimes encore, parce que j'suis dingue de toi, avoua-t-elle.

Elle tira sur son jean pour retirer le sien, dévoilant ses courbes qui n'appelaient que son regard.

- Je suis tout à toi, souffla-t-elle, prenant sa main dans la sienne pour la poser contre sa poitrine, là où son coeur battait de manière vive dans sa poitrine, pour lui.

C'était tellement facile de détruire et tellement compliqué de construire, reconstruire ce qui avait été brisé sous l'effet des mots, ceux qu'elle n'avait jamais voulu dire et qui s'étaient échappés de ses lèvres sans qu'elle ne puisse les retirer, les regrettant peu de temps après, sa conscience s'occupant de la faire culpabiliser afin de lui faire payer la distance qu'elle avait émit avec lui contre sa volonté. Parce que ça avait toujours été un besoin de l'aimer, de le couvrir de son affection pour le protéger afin de panser ses plaies plus rapidement. À la place, elle les avait ouvertes, rompant sa promesse. Elle pouffa à sa remarque, secouant la tête de manière amusée.

- "Presque sexy"? Ça le serait sûrement plus si je pouvais devenir moins sage... Tu sais que c'est ma spécialité, ça a pas changé, surtout pas avec toi, répondit-elle d'une voix joueuse.

Elle ne pourrait jamais regretter de le tenter, même si elle savait qu'elle devait se calmer pour leur bien à tous les deux, parce que leurs torts étaient en partie dûs à leur propension à s'aimer trop vite et trop fort. Elle n'arrivait pas à rester dans la demi-mesure, parce qu'ils vivaient tous les deux à fond, même s'ils foncaient souvent dans le mur. Au moins, ils étaient ensemble, liés dans ce lien qui s'illuminait dans le ciel obscur. Aelya hocha doucement la tête à ses mots, assimilant le fait qu'ils étaient foutus dans leur envie d'aller de l'avant, loin de cet amour transcendant qui n'avait de cesse de l'amener vers Niels, même quand elle décidait de partir définitivement. Les limites n'avaient jamais existés entre eux, même dans la notion du temps.

- Je veux être la seule à pouvoir le faire. Si je t'ai détruit, et je sais que je l'ai fait, je vais te reconstruire. Je te promets que je le ferai. Je crois en nous, même si je suis partie, ajouta-t-elle, entre la tendresse et la tristesse.

Elle était déçue de ne pas avoir su lui montrer qu'il comptait comme la prunelle de ses yeux, comme une pierre précieuse qu'elle s'était jurée de garder dans le creux de son cœur. Elle avait paniqué sous l'effet de cette responsabilité, parce qu'elle l'avait vu amoché, à l'article de la mort, et ça avait été trop pour elle, Aelya avait explosé, sans remarquer qu'elle avait pu causer des dommages collatéraux. Ses lèvres liées aux siennes dans un baiser chargé de tout ce qu'elle avait retenu, elle s'était laissée aller dans le lit, dans le cocon qui accueillerait leurs attentions qu'ils s'étaient toujours portées, son corps se retrouvant sous le sien, animé par la passion qui la dévorait, sa peau cherchant le contact de la sienne, comme si elle s'accrochait à son radeau de survie au milieu de l'Enfer. Frissonnant à ses gestes et à ses soupirs tout près de son oreille, elle savourait la chaleur de son étreinte qui ressemblait à une première fois, tout aussi intense, son sang brûlant pulsant dans ses tempes alors qu'il parcourait sa peau avec ses lèvres dont elle ne pouvait se lasser.

- Jusqu'à la mort. Et encore. Y'a rien qui peut nous séparer, je le sais, souffla-t-elle, lui rendant son sourire, le regard illuminé par l'amour.

Parce que c'était en elle, c'était instinctif, elle le retrouverait sans même s'en rendre compte, comme cette idée de le charmer par le biais de ses messages qui au départ, n'aurait dû être qu'une passade, et n'aurait d'ailleurs jamais dû voir le jour. Elle le laissa retirer son soutien-gorge, son cœur battant de façon anarchique à ses caresses qui vinrent s'effectuer au niveau de son bas ventre, sa main trouvant elle aussi son point sensible alors qu'elle détacha son jean, impatiente de s'imprégner de son plaisir sur ses traits, laissant ses baisers brûler son cou avec ferveur.

- Ça devrait être interdit que tu veuilles que je te résiste... S'amusa-t-elle, charmeuse.

Prenant sa main pour la poser sur sa poitrine, c'était comme si son cœur s'était mis à s'agiter de plus belle au contact de sa paume chaude contre sa peau, comme s'il sortait d'une hibernation grâce à lui, le seul qu'il attendait. Se prêtant à son jeu, elle sourit en coin à sa demande, fermant les yeux sans broncher. Elle se délectait de ce chemin de baisers qu'il tracait de son cou à son nombril, se mordant violemment la lèvre en sentant ses lèvres s'amuser à la tourmenter autour de sa zone sensible.

- T'es horrible bébé... Murmura-t-elle, un sourire joueur sur ses lèvres.

Ses mains vinrent se loger dans ses cheveux, son corps se cambrant sous le coup du désir qui ne faisait que de s'accentuer alors qu'il la faisait patienter.

- J'ai tellement envie de toi, j'sais pas comment j'ai pu tenir, j'ai pas arrêté de rêver de toi, de tes lèvres, de ton corps.

Ses muscles se tendaient alors que le plaisir se déversait à flot dans son organisme.

- Putain, je te veux tellement, c'est insupportable de te vouloir autant, lâcha-t-elle dans un souffle saccadé par l'envie, ses mains attrapant les draps. Fais-moi l'amour, tout de suite, ajouta-t-elle, comme dans une supplication.

Aelya avait réalisé sa plus grande crainte en partant, en laissant la possibilité à toutes les âmes errantes de s'accrocher à celle qui l'avait bercé pendant de long mois, la seule qu'elle avait laissé entrer dans sa vie. C'était sa plus belle erreur, et sa plus belle initiative en même temps parce qu'elle avait permis à l'amour de venir la percuter, ce délicieux poison qui lui avait provoqué tant d'effets positifs que d'effets secondaires, dont le manque qu'elle n'avait jamais réussi à gérer avec Niels. C'était la première fois qu'elle tombait amoureuse de quelqu'un, et il fallait croire qu'elle chutait encore, indéfiniment, pour lui et jusqu'à lui, parce que même à distance, ses cellules l'amenaient toujours vers Niels, en faisant défiler les images de leur relation, tout ce qu'ils avaient partagé et qui était immortel. Un sourire en coin s'immisça sur ses lèvres à sa réponse, le regard animé par le défi de le faire craquer, de le faire fondre contre son étreinte qu'elle espérait lui transmettre en un regard, comme dans l'envie de lui transmettre les visions qui animaient son esprit quand elle le regardait. Elle n'arrivait pas à détacher ses yeux de son physique, complètement happée par l'aura si attirante qu'il dégageait sans même s'en rendre compte, lui qu'elle choisirait avant sa propre vie, avant la vie de tout le monde. Aelya plissa les lèvres à sa réponse, consciente qu'elle l'avait entraîné dans les ténèbres avec cette décision imprévisible, hâtive, qu'elle n'avait même pas voulu réfléchir après que ses mots ne soient sortis.

- J'ai jamais été heureuse jusqu'à tu sois là. Et j'aurais jamais voulu que quelqu'un ne vienne le faire à ta place, je te veux toi ou personne, ajouta-t-elle amoureusement.

C'était pour cette raison qu'elle n'avait pas pu aller de l'avant, qu'elle n'avait pas pu le supprimer de ses contacts téléphoniques, ni leurs messages, ni rien les concernant. Elle avait même gardé la clef de son appartement, juste au cas où, juste pour se rappeler qu'il y avait peut-être encore un espoir qu'un jour, elle revienne fouler son monde, alors que sa raison la contraignait à lui rappeler qu'il valait mieux qu'elle ne jette cette parcelle de lui pour son bien. Elle avait pu imaginer sa douleur, sa rancoeur, alors qu'elle combattait les insomnies dans le creux de ses draps vides, avec la seule envie de l'appeler pour le supplier de revenir contre elle, parce que ça faisait trop mal d'être loin de sa source de vie. Et là, lovée dans ses bras qui l'étreignait, elle se sentait de nouveau remplie, comprenant aisément à travers ses baisers qu'il laissait sur sa peau qu'il l'aimait toujours lui aussi. Elle ne cesserait de lui rappeler, parce que cette affection explosait en elle, et c'était une évidence qu'elle ne pouvait pas dissimuler. Ses lèvres se nourrissaient de lui, attrapant les siennes au passage pour les faire glisser contre son cou qu'elle mordilla de manière possessive, cette peau qu'elle voulait voir se réchauffer de par sa présence, tous les jours de sa vie avant de lui laisser ses mains le couvrir d'attention au niveau de son bas ventre, croulant sous le plaisir de ses caresses brûlantes qui l'invita à soupirer bruyamment, alors qu'un léger sourire s'anima sur son visage.

- C'est toi qui a décidé de te torturer tout seul... Le taquina-t-elle.

Fermant les yeux pour permettre à l'obscurité de décupler ses sensations, elle sentit une violente vague de chaleur s'éprendre de son corps alors qu'il décida d'égayer son désir à son paroxysme, faisant descendre ses lèvres jusqu'en bas, tandis qu'Aelya se tordait sous l'effet du plaisir, peinant à contenir ses soupirs qui s'échappaient de ses lèvres. Elle sourit à sa remarque, ne pouvant la contredire, parce que oui, c'était comme ça qu'elle l'aimait, qu'elle le voulait, et elle n'arrivait plus à contenir son impatience qui l'amenait à le désirer avec urgence, ce besoin de l'avoir contre elle, à l'intérieur d'elle après tout ce temps. Ouvrant les yeux pour l'inviter à revenir à sa hauteur, elle l'accueillit dans le creux de son corps, son regard ne lâchant pas le sien, son souffle devint soudainement plus calme, plus profond alors qu'elle percevait la multitude de sensations qu'il lui administrait de par l'alliance de leurs deux corps dont le soulagement. Pinçant sa lèvre d'envie, elle écrasa ses soupirs contre la courbure de son cou alors qu'il vint réfugier son visage tout près du sien, ses mains venant doucement caresser son dos alors que ses cuisses s'enfermèrent contre son bassin.

- Je veux continuer à le faire mon amour... Je veux te faire crier, ajouta-t-elle d'une voix joueuse.

Elle passa ses doigts sur son torse, éraflant légèrement sa peau pour le marquer de sa présence, pour sentir ses courbes sous ses mains chaudes. Leurs lèvres vinrent s'effleurer quelques secondes avant qu'Aelya ne fonde sur les siennes pour mordiller celle du bas, invitant la passion à animer leur ébat. Ondulant légèrement pour jouer avec ses sensations, elle prit sa main dans la sienne, l'embrassant vivement.

- C'est trop bon bébé, t'es trop doué.

Ses mains glissèrent contre ses flancs qu'elle accrocha alors que ses soupirs commencèrent peu à peu à se muer en gémissements brûlants qu'elle éteignait contre ses lèvres, dans des baisers.

Elle l'avait pris comme une punition, celle de devoir vivre avec les images qu'elle avait à l'esprit, ceux qui frappaient son coeur dès lors que son regard se posait dehors, dedans, comme si tout pouvait lui rappeler Niels parce que Bowen était maintenant teinté de sa présence, et si elle avait été bien trop faible pour tout quitter, parce qu'en vérité, même si ça lui faisait mal de vivre avec ses souvenirs, ça serait surement encore pire de ne plus les subir, tout ça parce que sans lui, il n'y avait plus que du vide, celui qui essayait de l'attirer dans ses tréfonds afin de l'engloutir. Aelya sans Niels, c'était comme un désert aride, attendant impatiemment la pluie pour créer un oasis alors que sa vie s'était fanée, envolée loin de ses pupilles qui ne savaient plus briller. Elle acquiesça à sa remarque dont elle partageait intimement l'avis. D'ailleurs, elle avait toujours su qu'elle serait incapable de vivre sans lui, ayant eu la confirmation à maintes reprises sans arriver à comprendre qu'il ne lui servait à rien de lutter parce qu'elle perdrait toujours quand il s'agissait de Niels, elle reviendrait constamment sur ses principes.

- Je crois que je suis faite pour t'aimer, et que ça me sert à rien de résister, même quand je crois te faire du bien, ça nous fait toujours du mal, alors... Je crois que j'ai bien compris, je veux plus me risquer à vivre sans toi parce que j'étouffe, avoua-t-elle tristement.

Elle ne voulait lui mettre aucune pression au sujet de leur retrouvaille, parce que de toute façon, elle savait qu'elle pouvait se contenter de tout tant qu'elle profitait simplement de lui, et de sa présence vitale, même si elle n'avait pu se retenir bien longtemps concernant ses lèvres qu'elle avait attiré contre les siennes dans des échanges passionnés, déversant son désir, sa frustration et son amour pour lui qui ne s'était jamais éteint et que l'on ne pouvait pas effacer juste à cause de la distance. Son père avait essayé et il avait échoué, comme tous ceux qui tenteraient encore de se mettre en travers de leur route qu'ils partageaient toujours et tous ses doutes explosaient au contact de son corps contre le sien parce qu'il n'y avait en réalité rien de plus sain, rien de plus pur que l'univers qu'ils construisaient à deux dans leur étreinte. Elle sourit à sa réponse, mordillant son cou une dernière fois avant de revenir à ses lèvres alors que ses mains parcouraient toujours son anatomie pour le faire frémir d'envie jusqu'à son explosion. Addict à ce plaisir qui se déployait dans son organisme alors qu'il s'amusait avec elle, Aelya en voulait plus, comme d'une drogue dont elle ne pouvait jamais en être rassasiée, atteinte par ses gestes, par ses baisers qui se voulaient toujours plus passionnés jusqu'à ce qu'il ne vienne rejoindre son âme de par l'alliance de leurs corps, et c'était comme s'il avait mis fin à une torture, à une longue latence qui n'avait fait que de l'accabler jusqu'à ce qu'il vienne la délivrer de son mal-être avec cette envie mutuelle de se retrouver. Dans ses ondulations qui n'avaient de cesse de les rapprocher, elle se sentait aimée, réparée, et elle espérait qu'il puisse ressentir la même chose alors que ses mains détaillaient chaque parcelle de sa peau autrefois abîmée, ses lèvres qui semblaient être aimantées aux siennes pour ne plus les lâcher.

- T'as plus à t'inquiéter bébé... Je suis là maintenant, souffla-t-elle, continuant d'apaiser sa peur d'être encore abandonné.

Parce qu'elle ferait tout pour rester auprès de lui le plus longtemps possible, quitte à braver tous les interdits qui leur attiraient trop souvent des problèmes, ne s'imaginant plus partir maintenant qu'elle avait retrouvé son oxygène dans leur union qui faisait trembler le lit, alors qu'elle l'avait laissé mettre ses mains au-dessus de sa tête, ses soupirs devenant de moins en moins discrets, se percutant contre les murs de sa chambre sous l'effet de ses lèvres qui venaient grignoter son corps avec ferveur.

- Bébé... T'arrêtes pas, souffla-t-elle, à court de souffle, le plaisir qui explosait dans ses cellules agitées.

Elle savoura chacun de ses baisers en y ajoutant plus d'intensité, plus d'énergie alors que sa respiration était complètement superficielle et que sa voix se faisait de plus en plus entendre. Puis, elle atteignit le sommet de son plaisir, appréciant cette violente vague de bien-être la gagner. Son coeur cognait encore fort contre sa poitrine, encore baigné par la passion.

- On est atteints de la même folie je crois. Mais ça me va à moi, lâcha-t-elle sur un ton amusé.

Elle fit glisser sur le drap sur son corps quand il se plaça à ses côtés, tournant la tête dans sa direction alors qu'elle entendit son remerciement lui délivrer une douce chaleur au niveau du coeur.

- Merci de m'avoir fait revenir dans ta vie mon amour. Je compte bien continuer à te montrer que je peux te faire du bien... Sourit-elle de manière charmeuse en tendant sa nuque pour lui voler un baiser. Je sais pas comment j'ai fait pour survivre sans toi... Enfin, si, mais c'était pas glorieux. Je sortais plus, je passais mon temps à me gaver de tout ce qui me passait sous la main... Avoua-t-elle tristement. Je pensais qu'à toi, c'était tellement dur...

Ils avaient évolués ensemble, main dans la main, faisant passer leur relation en priorité devant tout ce qui pouvait la traverser, animés par l'amour qui ne faisait que croître pendant que les tempêtes affluaient autour d'eux, mettant à mal leur stabilité, écorchant leur lien à cause des doutes, des questions qui ne faisaient que de tourner dans l'esprit d'Aelya, qui avait fini par suivre la voie de la raison et non celle du cœur, même si elle se rendait compte que celui-ci parlerait toujours plus fort, battant pour s'envoler auprès du sien où il se sentait bien. Ils se perdaient au milieu du chaos, essayant de garder la tête hors de l'eau, et il semblait qu'Aelya s'était noyée, loin de lui, s'échouant sur le sable de leur relation agitée, brisée par les houles de leur quotidien. Elle plissa les lèvres à sa remarque, ressentant de plein fouet les regrets de ses promesses qu'elle n'avait en effet pas su tenir, même si sa volonté de bien faire n'avait jamais failli.

- Je sais que j'ai fait n'importe quoi mais... La seule chose que je peux te promettre, c'est de continuer à t'aimer malgré mes conneries, malgré tout ce qu'on peut faire pour nous séparer. Y'aura toujours que toi, Niels, c'est la seule chose que je sais et que je peux tenir parce que ça a jamais été moi qui a décidé de t'aimer comme ça. C'est juste toi. Y'a pas d'autres raisons.

Elle désirait lui assurer qu'elle avait toujours sa marque, gravée au fer rouge dans le creux de son âme et qu'elle était indélébile, immuable dans le temps et dans la distance, qu'importe les changements qui s'opéraient dans leur vie. Il n'y avait que lui qui pouvait s'approcher de sa peau comme ça, que lui dont elle acceptait sa tendresse et son amour, comme si elle avait clairement fait un rejet à tous les autres, n'ayant même pas pensé une seule seconde à trouver une autre personne à aimer, parce qu'elle n'en avait plus la force, ni l'envie, complètement en apnée sans Niels, attendant qu'il ne vienne la secourir de ce manque qui portait son nom et que personne ne pouvait combler. Laissant ses lèvres parler à la place des mots, elle lui avait transmis tout ce qu'elle passait sous silence par la ferveur de ses baisers, ses doigts carressaient sa peau afin d'encore une fois, laisser sa trace, parce qu'Aelya, elle ne le partageait pas, même s'il n'était plus réellement à elle, il n'était pas libre, elle refusait de l'admettre. Dénudée contre lui, ses soupirs s'envolaient dans la pièce, dans ce monde qui n'abritait qu'eux dès lors qu'ils s'autorisaient à rêver, juste le temps d'oublier qu'ils avaient mal tous les deux, de s'aimer autant. Elle n'avait pas envie de fermer les yeux, ne voulant louper aucune seconde de ce moment qu'elle voulait imprimer dans son esprit, celui qui ajouterait encore un souvenir alors qu'elle sentait ses plaies se refermer sous l'effet du plaisir qu'il lui donnait par le biais de cette danse endiablée. Elle frissonna à ses mots doux qui lui revenaient peu à peu, cette douceur dont elle avait tant besoin et qu'elle avait cherché à fuir, pensant que c'était mieux ainsi. Mais la vérité était qu'elle crevait juste d'envie de fuir, mais avec lui, pour toute la vie, jusqu'au bout du monde, sans aucune autre limite que les étoiles qui parsemaient le ciel et qui se retrouvaient dans les iris d'Aelya quand elle le regardait, accrochant son regard avant d'attraper ses lèvres pour les posséder, étouffant son plaisir qui ne demandait qu'à jaillir de son organisme, le cœur arythmique, reprenant vie, alors qu'elle s'abandonna à lui dans un gémissement, sans s'assurer du dérangement qu'ils pouvaient causer, comme à leur habitude. Détendue grâce à l'afflux d'endorphines qui bouillonnait dans ses veines, elle avait sourit à ses mots, partageant le même avis.

- Elle est belle cette folie, c'est tout ce que je connais avec toi de toute façon, c'est mon repère, ajouta-t-elle tendrement.

Elle n'avait jamais su l'aimer correctement, de manière modérée, elle qui ressentait toujours tout dans l'extrême quand il s'agissait de Niels. Elle se sentit fondre à ses compléments qui la rassuraient, contente de comprendre qu'elle était aussi douée pour soigner.

- Je te le montrerais tous les jours, si tu veux qu'on recommence à se voir régulièrement... Souffla-t-elle, joueuse.

C'était une manière de lui faire comprendre qu'elle le voulait, elle, le retrouver comme avant comme si la vie ne les avait jamais séparé. Elle avait décidé de se livrer, montrant ses fêlures et ses faiblesses qui lui avaient permis de tenir le coup, pensant être plus forte de cette manière alors qu'elle n'avait fait que s'affaiblir. Il n'y avait que Niels qui pouvait lui rendre ce qu'elle avait perdu à son départ. Elle hocha la tête silencieusement, écoutant ses confessions qui ressemblaient aux siennes, le cœur serré, s'en voulant de l'avoir mal mené alors qu'elle comprenait qu'il ne parlait pas que de douleurs physiques.

- Bébé... Souffla-t-elle, posant sur une main sur son torse qu'elle caressait. C'est de ma faute, je suis désolée, je voulais pas que t'en arrives là... Dis-moi que tu t'arrêteras maintenant que je suis là, je peux tout arranger mon amour, je veux que ça, ajouta-t-elle, captant son regard.

Elle hocha la tête à ses mots, le regard attristé.

- On va rester ensemble. Je déteste savoir que tu t'es fait du mal alors que je t'en ai fait assez... Mon amour... Je voulais tellement te protéger en faisant ça... Regretta-t-elle en soupirant.

Faisant glisser ses doigts contre son torse, elle frissonna sous l'effet de ses caresses, désirant apaiser ses tourments dans ses gestes doux. Elle redressa son regard à ce qu'il vint ajouter, un léger sourire sur les lèvres à l'idée qu'elle avait en tête.

- Et si tu rentrais jamais chez toi ? Lança-t-elle en venant mordiller son cou de manière espiègle. Je veux que tu restes ce soir, bébé. Et même tous les soirs si t'arrives encore à me supporter. On pourrait continuer à y aller doucement mais j'ai envie de passer mon temps avec toi. Comme avant. Je veux rattraper tout ce que j'ai manqué, avoua-t-elle en déposant un baiser sur ses lèvres.

Aelya n'en pouvait plus de se tenir à distance de ses lèvres, de lui, de son étreinte qui l'enveloppait pour la compléter afin qu'elle arrête d'errer, de se perdre dans une solitude qui ne lui correspondait pas du tout parce qu'elle n'avait plus eu cette habitude depuis qu'elle avait rencontré Niels. Dès le départ, malgré leur propension à s'échapper dans d'autres bras, ils s'étaient toujours gardés leurs rendez vous à eux, Aelya faisant toujours en sorte de dégager du temps pour lui, même si cela signifiait de laisser de côté certaines personnes. Dès le départ, elle avait su qu'elle était foutue avec Niels, que ses cellules appelaient déjà les siennes, la persuadant de garder le contact tous les jours avec lui s'il le fallait, parce qu'elle avait été incapable de jouer l'indifférence trop longtemps. Elle hocha la tête à sa remarque, consciente qu'il ne voulait surement plus entendre parler de promesses tant elle avait échoué sur ce point. Et elle le regrettait, c'était son plus grand échec, celui qu'elle voulait rattraper par tous les moyens parce qu'elle croyait en eux comme au premier jour, même si elle se faisait trop souvent rattraper par ses doutes. Même si elle avait peur de son rejet, elle combattait celle-ci pour se montrer expressive, tendre et attentionnée, tout ça pour qu'il comprenne que ça n'avait jamais changé de son côté, s'évertuant à alimenter cette tension passionnelle dans le creux de son étreinte, son corps ondulant contre le sien, retrouvant cette proximité qui lui avait tant manqué qui lui manquerait toujours. Il n'y avait qu'à lui qu'elle se livrait autant, confiant son âme et son coeur à celui qui avait constamment su la rattraper dans ses chutes, à celui pour qui elle était destinée depuis le début, et pour qui elle n'avait aucune retenue, parce qu'elle lui faisait confiance. Elle espérait lui montrer tout ça dans ses gestes, dans la chaleur de ses bras qui s'enroulait autour de son dos, au milieu d'un amour qui explosait contre ses lèvres, contre son cou qu'elle mordillait pour reprendre sa place dans sa vie, dans son lit, parce qu'elle désirait être la seule. Poussant un dernier soupir contre sa peau réchauffée, elle laissait le bien-être l'imprégner, ce sentiment qu'elle n'avait plus ressenti depuis ces deux mois et que de toute façon, elle n'aurait plus jamais ressenti sans lui. Elle en était toujours addict, elle en voulait toujours plus quand il s'agissait de Niels alors il était certain qu'elle aurait maintenant encore plus de mal à le laisser partir.

- Si je prends mon temps c'est plus pour toi, que pour moi, Niels, ajouta-t-elle, malicieusement, désirant lui faire comprendre que dans tous les cas, elle ne serait jamais contre de passer à la vitesse supérieure.

Elle s'adaptait à son rythme pour ne pas le faire fuir, même si elle savait que c'était mieux comme ça. Il y avait toujours une partie d'elle qui la poussait à se brûler les ailes, parce qu'elle n'avait jamais connu ce que c'était que de faire les choses par étape en prenant son temps. Aelya était accablée par la manière dont il avait géré sa convalescence, son absence, inquiète de la tournure que leur séparation avait pris. Laissant ses doigts apaiser sa peau, elle essayait de faire face à cet élan de culpabilité qui s'emparait d'elle alors que Niels tentait de la rassurer.

- Je vais t'aider à te sortir de là mon amour, tu peux compter sur moi, tu le sais ? Lança-t-elle, le regard baigné par la tristesse. Je veux vraiment que tu t'appuies sur moi pour aller mieux, je te lâcherai pas bébé, ajouta-t-elle, sa main venant caresser sa joue.

Elle peinait à ne pas frémir devant cette auto-destruction qu'il avait programmé depuis son départ, comme elle, en réalité, sauf qu'elle avait bien plus user des anxiolytiques que des somnifères. Elle ne voulait plus attendre pour aller mieux, pour se régénérer de sa présence alors comme dans une évidence, elle lui avait directement proposé de se revoir régulièrement. Elle sourit légèrement amusée par ses propos, se rendant bien compte qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher.

- C'est pourtant raisonnable de t'aimer, la personne qui t'aimes pas est pas saine d'esprit, sourit-elle, charmeuse.

Elle hocha la tête à sa remarque, songeant à ses mots qu'elle ne pouvait contredire, déçue de devoir admettre qu'ils n'étaient pas aptes à se contenter du juste milieu, déçue de cette réalité qui la coupait dans son élan.

- Ouais t'as surement raison... On fera avec, soupira-t-elle, dépitée.

La déprime la faisait taire, comme une douleur sourde qui jaillissait du tréfond de ses entrailles pour lui faire du mal. Elle répondit à son baiser, acquiesçant à sa proposition et à son envie de faire les choses correctement même si, elle regrettait cette distance.

- Comme tu veux. Même si je vais pas me cacher de te vouloir tout le temps... Une nuit c'est trop peu, j'ai pas envie d'être sans toi plus longtemps... Lâcha-t-elle, le visage tiraillé par la tristesse. Mais je comprends c'est pas grave, ajouta-t-elle d'une voix entendu, déposant un baiser vif sur ses lèvres avant de se décaler légèrement de son étreinte pour fixer le plafond.

Elle sentait son coeur se serrer parce qu'elle comprenait qu'elle l'avait bien trop altéré, de manière à ce qu'il rejette à son envie d'avancer un peu plus vite.

- Est-ce que un jour ça reviendra vraiment comme avant ? J'ai besoin de savoir, Niels, demanda-t-elle, inquiète.

Elle avait peur de le perdre définitivement, de ne plus réussir à percevoir cette lueur qui avait toujours brillé dans ses yeux et qui l'avait toujours animée, guidée par l'espoir qui lui transmettait. Pourtant, elle arrivait à la voir, cette flamme, quand elle parcourait l'étendue de son regard, de son visage qui semblait prendre peu à peu des couleurs à mesure qu'ils se voyaient. Elle voyait qu'elle avait une vraie raison de s'accrocher, une vraie raison de lui montrer qu'elle aimait, ouvrant ses plaies, ses faiblesses parce qu'elles étaient liées à lui, elles étaient lui. Tout ce qui se tramait dans sa vie, dans sa tête, dans son coeur portait l'empreinte de Niels, comme si toujours tout ce qu'elle vivait la ramenait à lui, à eux et leur relation perdue. Dans ses bras, elle avait pourtant l'impression de vivre une renaissance de leur lien, de voir la fleur de leur passion fanée s'animer, gorgée à l'amour qu'ils vivaient encore. Elle sourit à sa réponse, s'amusant de ce jeu qui planait autour d'eux.

- Je vais tout faire pour réduire encore ce temps, ajouta-t-elle de manière joueuse.

C'était tout ce qu'elle désirait, regagner son cœur qui avait toujours tenu entre ses mains et qu'elle avait laissé tomber, brisant ce qu'ils avaient mis tant de temps à ériger ensemble. Elle savait que ça prendrait du temps pour qu'il retrouve une pleine confiance dans sa manière de faire, et c'était à elle de lui faire voir qu'elle pouvait se rendre stable, qu'elle n'allait plus aller contre leur envie mutuelle de rester dans la même équipe, ce duo infernal qui s'attirait des tempêtes, des ouragans sans jamais ne faire autre chose que de se secourir pour ne pas plier. Elle était amoureuse de ce qu'ils représentaient, de l'alliance de leurs corps si parfaite, si évidente, et elle était satisfaite de l'avoir attendue pendant tout ce temps parce que son étreinte à lui valait tout l'or du mode. Elle sourit légèrement à sa remarque, touchée qu'il puisse avoir besoin d'elle après toutes les blessures qu'elle avait pu lui infliger.

- J'ai besoin de toi aussi et de nous, répondit-elle en captant son regard, de manière amoureuse, les yeux brillants.

Elle ne pouvait pas respirer sans son aide, et il semblait qu'ils s'entrainaient toujours vers le fond comme vers le ciel qu'ils soient ensemble ou séparés. Elle avait abusé, comme lui, et elle refusait que sa déchéance ne puisse continuer de cette façon, parce que sa vie était tout ce qui importait pour elle. Aelya lâcha un léger rire à sa remarque, flattée et amusée par son envie de lui faire comprendre qu'elle était la seule qui comptait pour lui.

- On vit que pour nous mon amour, j'peux vivre sans tout le monde à part toi, avoua-t-elle tendrement.

Et en effet, elle l'aimait. Il n'y avait que lui qui s'était fait cette place spéciale au milieu de son vécu catastrophique. Mais il ne partait pas. Il restait toujours avec elle, lui montrant qu'il voulait affronter les problèmes à ses côtés. Elle hocha la tête à sa remarque, sachant qu'il avait raison même si elle ne pouvait que ressentir de la frustration à l'idée de devoir brimer ses pulsions, ses intentions dans la patience.

- J'en aurais tout le temps envie, moi, souffla-t-elle presque timidement, craignant son rejet.

Elle s'était légèrement décalée, en proie à ses démons, à cette peur de l'abandon, souhaitant les voir brûler les étapes comme ils avaient l'habitude de faire alors que sa raison lui indiquait que ce n'était pas la bonne solution, qu'il fallait qu'elle se fasse violence pour s'accorder à son rythme, à cause de son départ.

- Si tu me reviens à la fin, d'accord... Je te dois bien ça, lâcha-t-elle en grimaçant.

Elle savoura la douceur de ses caresses sur sa peau avant de lui rendre son baiser de manière vive.

- Bonne nuit mon amour. Oublie jamais que je t'aime... Murmura-t-elle avant de fermer les yeux.