Anniversaire Mia : 30 ans, ça se fête non ?

Sous une pluie de compliments, Mia souriait avec bonheur. Elle était radieuse, et elle avait toutes les raisons de l’être : aujourd’hui, elle était la reine. Déjà bien entourée, d’ailleurs. Josh ne tarda pas à les joindre, un moment, le temps de s’adresser à Woody, puisqu’ils s’étaient déjà rencontrés aux Bowards. Ça n’avait clairement pas été la meilleure soirée pour eux de se rencontrer. Non seulement ils avaient tous les deux été un peu en mode attaque lorsqu’ils s’étaient présentés, mais en plus, la soirée s’était terminée par un énième scandale de la part de Woody. Un drame qui aurait définitivement pu être pire, si on ne l’avait pas arrêté. « Ouais, Woody, c’est ça. Ravi de te revoir à nouveau, Josh. » Ravi, peut-être pas, mais c’était surtout par politesse envers Mia qu’il disait cela. S’il rendait son amie d’enfance heureuse, alors il ne pouvait rien demander de plus. Tant que Mia ne s’attendait pas à ce qu’ils deviennent meilleurs potes. « Bon, désolé, Mia, Josh, mais comme je disais, je reviens. On aura l’occasion de se recroiser, j’en ai pas terminé avec toi, la fêtée. » Il déposa ses lèvres sur la joue de Mia et envoya un regard amusé à Léo quand ce dernier releva le fait que c’était CJ qu’on devrait plaindre, alors que Woody se dirigea vers Freja et lui. Pourtant, il n’avait aucunement l’intention de le massacrer. Il avait fait une scène bien trop intense la dernière fois qu’il avait été en public, alors il devait se tenir. Le mieux était d’ignorer CJ, ce qu’il fit royalement bien. Sa petite amie le salua presque froidement. En même temps, depuis les Bowards, c’était un peu le traitement qu’ils se réservaient. Lorsque Freja releva le fait qu’elle avait trouvé un super cavalier pour venir, malgré le fait que Woody ne l’avait pas invitée, ce dernier prit une grande inspiration, imperceptiblement. S’il avait appris quelque chose ces dernières semaines, c’est qu’il avait un énorme travail à faire sur la gestion de sa colère. Autrement, il commettrait un jour l’irréparable. Il avait déjà frappé CJ, puis Léo, et Landon aux Bowards … Il avait un problème, il devait le reconnaître et éviter de s’enfoncer davantage. « Ouais, je suis venu seul. J’ai croisé Léo et Violet en arrivant, c’est tout. » Son regard bifurqua rapidement vers CJ, qui attendait, tout simplement. Woody n’avait rien à lui dire. Il reporta ses yeux sur Freja, mais il avait l’impression d’être de trop. Drôle d’impression alors qu’elle était sa copine à lui.

Tu soupires, levant les yeux au ciel en apprenant les intentions d’Ava envers Malia. Tu comprends bien vite que la jeune femme ne la laissera pas tranquille d’aussitôt. Malheureusement, tu ne peux rien faire pour ça, c’est à Malia de gérer la situation toute seule. « J’espère que tu l’as remise à sa place bien comme il faut. Mais j’en doute pas vraiment te connaissant. » Dis-tu avec un léger sourire aux lèvres. Connaissant le tempérament de feu de la jeune Holzcan, tu imagines bien qu’elle n’a pas dû mâcher ses mots. Quand tu proposes de la ramener chez elle ce soir, Malia accepte, s’approchant au même moment que toi, ne laissant que quelques centimètres entre vos lèvres. « Garde ça pour plus tard. » Réponds-tu quand elle souligne que si tu continues à jouer avec ses nerfs, elle va te sauter dessus. Au fond, tu ne demandes que ça parce que tu aimes les femmes qui prennent le contrôle, qui savent ce qu’elles font. « Mais si tu es trop impatiente, on trouvera forcément un endroit ici… » Murmures-tu à son oreille avant de plonger ton regard dans le sien. Tu secoues légèrement la tête lorsqu’elle t’avoue s’inquiéter du regard des autres et même du tien. Tu es très mal placé pour la juger, en plus, tu pourrais très bien apparaître sur ce blog pour les mêmes raisons que Malia puisque tu es plutôt volage, toi aussi. « Le mien ? De quoi as-tu peur ? » Demandes-tu finalement en fronçant légèrement les sourcils. Tu hoches la tête quand elle t’explique que Jared a disparu mais qu’elle ne s’en fait pas trop. Tant mieux, au moins une chose positive dans tout ça. Tu souris plus largement quand elle se montre impatiente, sentant l’impatience te gagner peu à peu, toi aussi.

Violet marquait un point, le soir des Bowards, Léo n'avait pas salué grand monde, il s'était contenté de faire profil bas, surtout après avoir remporté ce prix dont il se serait bien passé. Il avait embrassé Mia puisqu'elle était à la table voisine de la sienne et... et bien c'était tout en fait. Après ça il avait entraîné Blanche avec lui et sa soirée avait pris un tout autre tournant, bien plus agréable pour tout dire. Peut-être avait-il aperçu Violet ce soir là, tout comme Woody, Freja et d'autres, mais comme il n'était pas à l'aise avec cette soirée, il avait préféré tourner court. Je ne voulais pas te vexer. Ce n'était pas contre toi. Il lui sourit en haussant les épaules. J'avais d'autres choses en tête, il faut croire. Il pensa à Blanche et au vertige qu'il avait ressentit en finissant la nuit avec elle, il aurait pu l'inviter ce soir, il aurait dû, il aurait été temps de rendre les choses plus réelles entre eux, même s'il peinait à se montrer, comme s'il ne réalisait pas encore tout le chemin parcouru. Léo et Violet ne parlaient pas vraiment de leurs vies sentimentales respectives, ils restaient toujours discrets sur le sujet alors il fit comme à son habitude, il choisit de ne pas rentrer dans les détails. On verra où ça nous mène, elle et moi. Les Writers te tiendront au courant. Conclut-il en levant les yeux au ciel tout en portant sa bière à sa bouche. Tu es venue seule ce soir... Ce n'était qu'un constat, pas une question, elle en ferait ce qu'elle voudrait.

Violet avait soulevé que son ami n'avait pas pris la peine de la saluer aux Bowards. Bien que cela pouvait sonner comme un reproche, il n'en était guère. La brune jouait les vexées, mais en réalité elle ne l'était pas. De toute façon, elle n'y était elle non plus pas restée très longtemps, juste le temps de faire acte de présence et de remettre le prix qu'elle avait à présenter. Rester voulait dire affronter les regards, affronter les commentaires sur sa vie qui partait en vrille ces derniers temps. Elle pouvait comprendre que l'homme avait d'autres chats à fouetter ce soir-là, mais son client favori lui manquait tout de même. Ils ne s'étaient pas revus depuis son anniversaire, en juin dernier. Violet était partie une semaine à Disney, puis elle avait repris le traintrain habituel, apprenant que son ami avait été en absent de la ville un certain moment, un voyage en Afrique. Puis, il y avait eu le braquage et la fermeture de la boutique, sa rupture et un trou noir. Elle s'était coupée des gens. Cette soirée lui faisait un bien fou. T'en fais pas Poussin, je ne t'en veux pas réellement! Elle lui sourit tendrement avant de prendre une gorgée de sa bière. L'alcool descendait dans son estomac presque vide, elle pouvait sentir le parcours que le liquide empruntait. Léo, lui enchaina sur la discussion que la brune avait amorcée : sa vie amoureuse, mais il se montra distant, plutôt pensif. Violet posa une main sur l'épaule de l'homme. Si tu veux que les Writers me l'apprennent, je respecterai ton choix. Elle accompagna sa douceur d'un clin d'oeil et conclu la discussion. Il ne voulait pas en dire plus et c'était bien ainsi. Léo remarqua la solitude de son amie. Depuis qu'ils s'étaient vus, depuis qu'il avait rencontré Terrence, ils n'avaient pas pris le temps de parler. De toute façon, lorsqu'ils se voyaient, Léo et Violet ne parlaient pas vraiment de ces choses-là. Ils parlaient du surf, des voyages, mais pas des relations amoureuses. Longtemps, elle n'avait rien eu à lui raconter. Oui... Finit-elle par souffler alors qu'elle l'imitait en reprenant une gorgée de sa bière. On est plus ensemble... Enfin, si on l'a un jour été. J'ai perdu ma boutique et la personne que j'aimais la même soirée. Elle secoua la tête, refusant de sombrer à nouveau alors que c'était soir de fête. Si les disputes avaient teinté ses propres trente ans, elle ne serait pas la catastrophe de ceux de son amie. Mais ça va, j'ai remonté la pente!

« Disons que je vais éviter de te mettre en colère. » Réponds-tu avec un sourire au coin des lèvres. Tu n’as jamais douté du caractère bien trempé de Malia même s’il ne t’effraie pas vraiment. De toute façon, il n’y a pas de raison que les choses aillent mal entre vous, votre relation est si légère, si agréable et si simple à la fois. « C’est sûr mais j’ai toujours aimé l’interdit. » Dis-tu en arquant légèrement un sourcil. Tu as toujours aimé braver les interdits, défier les limites. C’est comme ça depuis que tu es adolescent et si tu t’es calmé au fil des années, ce trait de caractère n’a jamais totalement disparu. Malgré tout, attendre d’être chez Malia pour la déshabiller et pas seulement du regard, c’est sans aucun doute la meilleure chose à faire. Tu fronces doucement les sourcils quand la brune t’explique avoir peur de décevoir les autres. Et toi, au passage. Tu ne vois pas vraiment comment elle pourrait te décevoir mais elle semble persuadée du contraire. « En général, c’est plutôt moi qui déçois les gens. Alors ne t’en fais pas pour ça… vraiment. » Tu es plutôt doué pour faire fuir les gens qui comptent dans ta vie, pour déconner, pour tout faire foirer. Parce qu’on attend souvent trop de toi, surtout dans tes relations amoureuses. « Où est-ce que j’irais d’autres qu’ici ? » Demandes-tu avec un faible sourire. « Je n’ai pas l’intention de m’en aller, Malia. » Même si votre relation change ou évolue, tu n’as pas l’intention de la laisser tomber parce qu’elle aura toujours sa place dans ta vie. « Evidemment. Tu es humaine, comme tout le monde. Il est normal d’avoir des faiblesses mais les reconnaître et en prendre conscience, c’est déjà un bon début. » Dis-tu en lui souriant avant de déposer un bref baiser sur son front. « Ne te prends pas trop la tête avec tout ça, tu te fais du mal pour rien. » Même si tu te doutes bien que Malia ne contrôle pas vraiment ses doutes, ses peurs.

Tu arques un sourcil en entendant les paroles de Malia et en voyant le clin d’œil qu’elle t’offre. Si elle aussi aime l’interdit, vous risquez d’encore mieux vous entendre bien que votre « relation » démarre déjà très bien. Au-delà de cette polémique qui gravite autour de Scar et de Malia, pour le reste, vous vous entendez très bien. Et vous êtes souvent sur la même longueur d’ondes. « Ca me plait d’entendre ça. » Réponds-tu simplement avec un sourire malicieux aux lèvres. La plaisanterie laisse rapidement place à une conversation plus sérieuse, plus lourde de sens. La brune te confie ses craintes et même si tu n’es pas doué pour ça, tu tentes de la rassurer du mieux que tu le peux. « Si tu fais une connerie tu feras tout pour te rattraper tout simplement… A mes yeux, il n’y a pas grand chose d’impardonnable. » Parce que tu n’attends pas beaucoup des autres, finalement. Tu es plus exigeant avec certaines personnes, comme ta famille par exemple, mais en règle générale, il est plutôt difficile de te décevoir. « L’erreur est humaine, ne l’oublie pas. » Ajoutes-tu en souriant à la brune et en remettant une de ses mèches de cheveux en place. Lorsqu’elle s’approche et dépose sa tête contre ton torse, tu passes une main dans son dos, caressant doucement celui-ci. Puis, tu secoues légèrement la tête quand elle te remercie, ne voyant pas pourquoi elle le fait car tu n’as rien fait d’exceptionnel si ce n’est la rassurer à ta manière. « T’as pas à me remercier. » Réponds-tu simplement en balayant, toi aussi, le lieu du regard. « En effet… faudrait qu’on leur montre un jour ce que c’est une vraie fête. »

Woody n'avait pas tardé à vous rejoindre, ton sourire se faisait moins présent. Tu n'avais même pas eu le temps de répondre à Freja, tu lui avais laissé la place. Tu ne cherchais pas vraiment à écouter ce qu'ils se disaient, tu estimais que tu n'avais pas à entendre. Tu fis moins la sourde oreille lorsqu'elle mentionnait être venue avec un super cavalier. Tu savais bien que Freja ne cherchait pas à énerver Woody, ni à le provoquer, mais tu ne te sentais pas le plus à l'aise à ce moment précis. Tu aurais aimé avoir pris la poudre d'escampette plus tôt. « Bonsoir. » le saluais-tu doucement. Si tu voulais te faire discret, c'était plutôt raté maintenant. Mais ça n'allait pas tarder à prendre forme. Tu laissais Woody parler avant de t'avancer vers Freja, lui offrant un grand sourire. « On se voit plus tard ! » Tu fis un clin d'oeil à Freja avant de faire un pas en arrière. Puis un autre, jusqu'à suffisamment être à distance des deux tourtereaux. Tu savais que Woody n'appréciait pas ta présence mais tu ne voulais pas lui donner l'impression que tu le défiais. Moins tu avais de contact avec lui, mieux les choses se passeraient. Tu te mettais dans un coin du jardin, seul avec ton verre, en profitant pour observer les personnes présentes. Tu allais rester là un petit moment, et si jamais tu sentais que ça devenait trop pour toi, tu t'éclipserais en douce. Tu préviendrais Freja par message si jamais, pour ne pas qu'elle te cherche partout.