burnout fugue (eirik)

Woody esquissa un faible sourire. Il ignorait s’il pouvait y avoir une différence entre les psychologues norvégiens et les psychologues australiens, mais peut-être, qui sait, une approche différente, une façon particulière de transmettre l’enseignement. Parfois, ça pouvait faire toute la différence. D’autres fois, c’était seulement la personnalité du professionnel en question qui changeait tout. Il n’aurait pas su dire, il n’avait absolument aucune expérience dans le domaine, lui-même n’ayant jamais voulu qu’on vienne chercher ses plus grandes peurs et ses plus grands regrets au fond de sa tête. Il préférait leur état de dormance, à ses démons, même si visiblement ils ne dormaient pas aussi bien qu’il l’aurait cru, à voir sa réaction aux Bowards. « C’est pas ridicule du tout … mais ce ne sont que des excuses bidons, ça, je te l’accorde. » Woody n’était pas reconnu pour ne pas dire le fond de sa pensée. « Je pense que Freja et Sofia préfèreraient grandement que tu prennes soin de toi plutôt que de ne jamais savoir et que ce soit un jour trop tard. Et puis, de toute façon, y’a pas forcément de raison que ça s’ébruite. À moins que tu sois la proie préférée des Writers. » Releva Woody en levant les yeux au ciel. Lui avait assez bien donné déjà pour ça. Bref, les deux hommes parlèrent encore pour une bonne heure sans doute, en vérité Woody perdit complètement la notion du temps tellement il était facile de parler de tout et de rien avec Eirik. Vint le temps de régler leur facture et de rentrer chacun de leur côté. Après une étreinte plutôt inattendue et maladroitement reçue par Woody, ce dernier sourit à Eirik. « Merci pour la dernière dose d’encouragement ! » Releva-t-il d’un ton amusé mais sarcastique, avant de lui envoyer un dernier signe de la main avant de rentrer dans sa voiture. « À plus ! »  

TERMINÉ