Qu'est ce que tu me veux ! [ Sacha] [Hot]

Qu'est-ce que tu me veux !

Ça fait bien une demi-heure qu'il marche comme ça, sans savoir où il va. Il erre, et puis c'est tout. Y'a le soleil qui tape, aujourd'hui, qui l'emmerde, aussi. La Russie, la grisaille, le froid, ça lui manque parfois. D'autant plus lors de ces longues journées australiennes où il a rien à faire. Son assistante s'est barrée, il sait pas où, au moment même où il avait envie d'elle. Ils ont pas de spectacle ce soir, ils auraient carrément pu se retrouver et il aurait pu être lui-même. Zéro limite, juste leurs corps ne faisant qu'un pour les heures à venir. Réaliser des fantasmes. Sauf que ce sera pas pour aujourd'hui, il le sait. Il est refroidi comme la pierre volcanique quand il arrive sur la plage. L'air marin lui chatouille les narines, le chant joyeux des oiseaux l'irrite. Toute cette ambiance, elle lui paraît fausse. Et paradoxalement, au fond de lui, tout ce calme et cette nature, bien réels, apaisent son esprit. Il oublie que l'autre lui a posé un lapin. Il oublie que dans sa tête il est pas clair. Que sa sœur le déteste. Que son père est en taule. Il oublie qu'il est fou.  Et quand il relève la tête, qu'il se rend compte qu'il s'est perdu, il grimace. Pas longtemps. Y'a une silhouette dans l'eau, des affaires sur la plage. Une combinaison de surf. Il sourit comme un con, s'approche, main dans les poches, des affaires. Et puis, elle le remarque, et il hausse un sourcil quand elle s'approche. Manquait plus que ça. Et dans le fond, il trouve ça drôle, ça lui donne envie de jouer. Du bout des doigts, il attrape la combi, puis attend que la brune se soit approchée. Plutôt jolie, et très sexy. Il aurait peut-être mieux valu pour elle que son assistante ne le lâche pas, aujourd'hui. Parce que même s'il ne la connaît pas, il va l'emmerder. Elle est au mauvais endroit au mauvais moment. « J'crois que ça marche pas comme ça les strip-tease. » Il va se prendre une claque, il le sent. Mais il s'en fout, si elle a de l'humour, elle rigolera. « Généralement, on le fait quand on est proche de la personne, ça a plus d'effet. » Il passe volontairement sa langue sur ses lèvres d'un air provocateur et lui envoie la combinaison, avant de sortir une cigarette de sa poche, la portant à ses lèvres lentement. « Tiens, récupère-le, j'en veux pas. » Et il sourit, fier de son petit tour, même s'il sait que ça pourrait lui apporter bien des problèmes.

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« On fait comme ça. » Petit sourire aux bords des lèvres, sourcil relevé, il la fixe, laisse son regard glisser sur son corps. C'est bien ce qu'il lui semblait : de loin, ses formes même dans l'eau étaient parvenues à l'attirer. De près, c'était pire en corps. Elle avait la poitrine d'une déesse. Aussi perverses ces pensées soient-elles, il rêverait de pouvoir s'approcher de plus près de la jeune femme. Sauf qu'il sait que c'est pas comme ça que ça marche. Elle est pas de celles qu'il croise dans les boîtes de nuit ou à la sortie du cabaret, éméchées, prête à ouvrir les cuisses à la minute même où elles se rendent compte que le lanceur de couteaux est chaud et sexy. « Maintenant qu'il y a aussi la serviette à retirer, ça peut ressembler à un vrai strip-tease. » Il hausse les épaules, comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. En l'occurrence, c'est le cas. Parce qu'en travaillant dans un cabaret, il voit toutes sortes de numéros, et ce ne sont pas les femmes dévêtues qui manquent. Il détourne le regard, juste pour se donner bonne conscience. Il se dit qu'il doit paraître bizarre. Un mec, qui débarque, matte une fille sur la plage et lui fait des avances ouvertement, c'est bizarre. Il était même étonné qu'elle ne lui ait pas mis sa main dans sa tronche, ou qu'elle n'ait pas appelé les flics. Après tout, on l'avait déjà pris de nombreuses fois pour un psychopathe ou un tueur en série. Pire, pour un violeur. Il aurait mieux fait de repartir et faire comme si de rien était. Sauf qu'elle semblait aussi folle que lui, à être entrée dans son jeu. Il grimace quand elle regarde autour, fait allusion à une quelconque jeune femme pouvant l'attirer à son tour. « J'crois que je vais devoir me contenter de toi. » Après un silence, il rajoute. « Les jeunes femmes sont emmerdantes. Toi, en revanche... » Il se passe volontairement une main dans ses cheveux. Il a l'air con, il le sait. Il aurait mieux fait de se trouver quelqu'un avant de venir ici. Ou peut-être devrait-il tenter un Ice bucket challenge pour se refroidir. Encore heureux qu'il était fringué, bien au chaud sous sa veste de cuir. Mains dans les poches, il faisait tous les efforts du monde pour ne pas avancer ne serait-ce que d'un pas. Passant la langue sur ses lèvres, instinctivement, une lueur de raison semble percer son regard affamé. « Désolé, c'est pas très poli de ma part de m'être arrêté pour mater. » Au moins, Dieu lui pardonnera d'avouer ses crimes. « J'suis vraiment qu'un pauvre con. » qu'il grommelle, plus pour lui-même qu'autre chose. Il jette un coup d'oeil autour de lui, comme s'il s'attendait à voir débarquer quelqu'un, ou pire, les flics. Lui aussi, il finirait en prison, comme son père.

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Juste un teaser ? C'en est presque décevant. Lui, ce qu'il voulait, c'était un véritable strip-tease. Et il sait que plus les minutes s'écoulent, plus c'est dangereux, ce petit jeu. On ne séduit pas une inconnue sur la plage. On ne débarque pas comme ça, observant une jolie demoiselle en maillot de bain, qu'on ne connait pas, en lui proposant un strip-tease. On ne lui propose pas non plus de coucher avec elle comme ça. Il sait que c'est inhumain, qu'il ne devrait pas agir comme ça. Pourtant, dans le fond, il n'en a rien à foutre. Parce que c'est sa folie qui le fait agir et parler comme tel. Parce que, s'il avait été sain d'esprit, il aurait continué son chemin comme si de rien était. Il aurait peut-être rappelé son assistante pour passer du bon temps, ou serait rentré et aurait allumé l'ordinateur pour simplement se faire quelques plaisirs personnels cet après-midi. Et puis, bien qu'il n'y ait personne dans les parages, il pouvait bien, un moment donné ou un autre, quelqu'un pourrait passer. Actuellement, le dilemme fait rage dans sa tête.
Il se met pourtant à rire en l'entendant. Toutes les femmes sont emmerdantes, à ses yeux. Et tous les hommes le sont aussi, à leur manière. Dans le fond, chacun avait ses gros défauts. Pourtant, Sacha adorait les personnes emmerdantes. Parce qu'il était un homme paradoxal, qui refusait d'être assis sur le canapé à attendre que le temps passe. Peut-être que, dans le fond, il pourrait s'entendre avec cette brune. Encore fallait-il qu'elle le supporte. En tout cas, il remarque qu'elle ne sait pas comment se mettre. S'asseoir, se relever ensuite, il pourrait presque croire qu'elle est gênée ou mentalement dérangée. « Et tu me demandes de recommencer en étant civilisé ? » Elle le narguait carrément, lui intimant de lui retirer son tee-shirt, et en même temps, elle le mettait au défi de se présenter comme quelqu'un de tout à fait normal ? Non, il ne le ferait pas, parce que ça ne lui ressemblerait pas. Haussant les épaules, il détourne un instant le regard, perdu dans ses pensées. Il cherche de quoi lutter, mais il sait qu'il ne pourra pas. Il finit par capituler, espérant qu'elle serait à même de le remettre à sa place. « Je suis pas civilisé. Et c'est ce mystère qui entretient la flamme. » Quelle flamme ? Il se passe une main dans les cheveux, gêné de ne pas pouvoir être ramené sur Terre. « Si tu veux que je te les retire, il te suffit de demander. » Tu joues avec le feu, Sacha. T'es comme ton père. T'es qu'un pauvre fou. Un pauv' con, aussi. Je regrette d'avoir mis au monde un fils pareil. Il sait pas pourquoi ça lui revient maintenant, mais ça le gonfle. « Comment tu t'appelles ? » Il ose à nouveau la regarder. Peut-être qu'en repartant sur des choses plus basiques, ça se passera mieux. Pour l'instant, il préfère garder les mains dans les poches, resté enseveli sous la chaleur du cuir. Y'a que comme ça, qu'il peut rester raisonnable.

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Il voit pas trop ce que ça changerait, de recommencer de manière civilisée. A croire qu'elle n'a plus que ce mot à la bouche, alors que son comportement l'incite à agir différemment. Alors, il rajoute rien. Il hausse les épaules, il sait que c'est couru d'avance. Ce sourire, ces gestes, ils suffisent à rendre le regard du lanceur de couteaux plus brillant. De malice, d'amusement. Chaque mot lui donne envie de retirer sa veste et d'avancer un peu plus. Il ignore encore comment il peut rester immobile face à elle plus longtemps, à tenter de repousser le moment ultime où il posera enfin la main sur son corps généreux. « J'aime pas trop attendre. » Il trouve ça étrange qu'elle se rhabille tout de suite. Il la dévore du regard, pince les lèvres, regrettant de ne pas être de suite passé à l'action. En même temps, ce petit jeu lui plaît et l'attise. Il sait qu'il pourra avoir une meilleure récompense s'il attend sagement. Il croise les bras sur son torse pour cacher son impatience, tandis que son regard glisse sur elle comme les gouttes d'eau de mer s'y évaporant. Il se rend compte qu'elle a u n magnifique regard bleu, qui ressort parfaitement derrière ses mèches brunes. Une poitrine plus que généreuse, et des hanches bien présentes. Le genre de femmes pour qui il vendrait son âme, s'il croyait au Diable. Il rêvait de se fondre dans ce corps digne d'une déesse, alors que, pourtant, elle ne serait pas son style de fille d'ordinaire. Il hausse pourtant un sourcil surpris à l'évocation du poker.  « Non. Le genre de jeux que je pratique sont... Un peu plus jouissifs. »  s'explique-t-il, sans vraiment comprendre ses propres propos. Ce qu'il sait, c'est que ses lames sont plus addictives qu'un simple jeu de casino.  « Sacha. » répond-t-il du tac-au-tac, s'humectant les lèvres au passage. Désormais, elle est couverte de bien trop de tissu. Il a envie de le lui arracher sans plus attendre.  « Oh, je crois qu'il n'y a plus qu'un seul mystère que j'ai envie de résoudre. » Il finit par s'approcher d'un pas pour être plus près d'elle. Lentement, un sourire carnassier sur le visage, il retire sa propre veste de cuir, la laissant glisser le long de ses bras tatoués jusqu'au sol, dévoilant son tee-shirt blanc et ses tatouages au passage. « Tu préfères ça ? » souffle-t-il alors qu'il penche la tête pour venir humer le parfum de son cou. Il pose avec une fausse délicatesse une main sur l'épaule de la jeune femme, s'écartant à peine tandis qu'il s'amuse à jouer avec une mèche de ses cheveux qu'il renvoie en arrière. Rapide coup d'oeil au tee-shirt, et il demande.  « A moins que tu ne préfères... Les hommes plus entreprenants ? » Il se rapproche à nouveau, glisse une main dans le dos d'Ayla pour que leurs corps se collent et s'entrechoquent. Dans cette position, elle n'a plus l'occasion de fuir. Il contrôle les choses. Et de sa main libre, il glisse sous son tee-shirt pour admirer sa peau salée, souffle coupé de devoir autant se retenir de se jeter sur elle.

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Il a l'impression d'avoir touché une corde sensible. Peut-être pas le cœur, un peu plus le ventre. Comme si chaque centimètre les rapprochant faisait briller un peu plus le regard de la jeune femme, mais également celui du lanceur de couteaux, dont l'impatience allait bientôt se remarquer. Et quand il caresse sa peau, il ressent à nouveau cette tension se dégager de la brune. Cette fois, il sait qu'il ne reviendra pas en arrière. Cette fois, leurs corps se rencontreront bien, à moins qu'un requin ne sorte de l'eau pour ne faire d'eux qu'une bouchée. Mais avant de parler de requins, il avait à parler d'un autre sujet. Puisque madame souhaitait pimenter leur jeu, alors il se plierait à ses ordres. Il avait assez d'idées dans son esprit pour nourrir bien plus que cinq minutes de sa matinée. Seulement, il lui faudrait passer la première étape, et il n'était pas sûre qu'elle le puisse. « Si tu savais à quels genres de jeux je me plie, tu ne dirais pas ça. » la titille-t-elle un instant grand sourire mesquin aux bord des lippes. Maintenant qu'il a les mains dans son dos, à caresser sa peau aussi sensuellement que sauvagement, elle prend aussi quelques libertés, bien plus futiles à ses yeux. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi douce que cela. Chacun de ses gestes semblait être volontairement retenu. Ses doigts qui pianotent sur son dos, l'une des rares parties de son corps à ne pas être tatouée, puis ces bisous innocents dans le cou. Sur l'instant, il avait envie de rigoler, parce qu'il était tout le contraire d'elle, visiblement. Et dans un autre sens, il s'en foutait, qu'elle ait l'air si prude. Parce que ça n'allait être qu'une histoire sans lendemain. Qu'ils baiseraient et qu'il fuirait ensuite, comme tout bon connard qu'il était. Seulement, il se demande si elle en a vraiment conscience. « Ton père ou ton mec pourrait nous voir, je n'en aurais strictement rien à faire. » Sacha est comme ça. Il n'est pas pudique, il se fout du monde. S'il a envie d'une femme, il ne va pas s'empêcher de la prendre pour faire plaisir aux autres. Et vu la façon dont elle semble le regarder, aussi chaude que la braise, il s'en moque d'autant plus. Il prend à nouveau les devants, et lui retire son tee-shirt aussitôt, qu'il laisse traîner par terre. Ses mains d'hommes se précipitent rudement sur la braguette de son pantalon pour le déboutonner, et qu'à nouveau, elle se retrouve en maillot de bain comme il l'avait surpris en arrivant. Et puis tandis qu'il baisse ce pantalon trop gênant, ses lèvres glissent sur le corps de cette femme, complètement inconnue. Il pose son front contre son bas-ventre quand enfin le tissu arrive à ses chevilles de demoiselle. Quelques secondes plus tard, il plonge ses mains sur ses fesses pulpeuses tandis que son regard plonge dans celui de la belle. « On peut toujours aller dans l'eau. Mais j'peux pas y aller avec mes fringues, tu vois ? » Nouvelle invitation pour que, cette fois, ce soit elle qui le déshabille. Qu'elle prenne l'initiative, pour prouver qu'elle avait vraiment envie de lui, et qu'il avait l'autorisation ultime pour aller plus loin.

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