Rencontre au café [Bonnie Williams]

Je ris en voyant Bonnie faire cette moue faussement agacée et en l'entendant s’exprimer ainsi. J’adore son humour, elle me plaît toujours plus au fil et à mesure que je la découvre.
"Résistante à l’alcool, voila qui est prometteur mais peut-être pas ce soir."
Je l’écoute ensuite. Je la surprends, ça ne me surprend pas ! Bonnie aimerait volontiers passer plus de temps avec moi, j’aime ça bien sur. Elle me confie alors qu’elle n’a aucune compétence professionnelle et je dois dire que sa sincérité me touche.
"C’est bien d’être franche, il y a d’autres qui voudraient crâner mais entamer une relation sur un mensonge est tout sauf une bonne idée."
Une relation, j’ai dit ça et ça me surprend moi-même pourtant je le ressens comme ça, je me sens bien avec Bonnie, en confiance. Elle apaiserait presque mon désir de vengeance. Presque.
"Ca te dirait de bosser dans le journalisme avec moi ? C’est une profession qui est tout sauf tranquille, on sort beaucoup, on ne compte pas ses heures, on peut avoir deux jours de repos d’affilée puis ne plus arrêter pendant quinze jours. La curiosité est la première qualité, avec le désir de se maintenir au courant, d’être dans "l’actu", de parler spontanément aux autres, d’être à l’écoute, en somme d’avoir le sens du relationnel en n’ayant pas peur de poser les questions qui dérangent."

[HRP: désolé du temps de réponse :( J'avais perdu le lien du forum, j'ai reçu une notif par mail du coup j'ai retrouvé le forum !]

Peut-être pas ce soir ? Voulait-elle dire que ce soir, je finirais pompette, ou qu'il n'y aurait pas d'alcool fort ? Un verre de vin, ce n'était rien, je pouvais aisément le supporter. Mais elle, elle conduisait, donc elle avait tout intérêt à ne pas trop tirer sur l'alcool. Moi, en revanche... Quoique, si je suis bourrée, je risque de lâcher Mei en pleine route et de tomber, donc je ne devais pas trop boire non plus.

- C'est ça, mieux vaut une dure vérité qu'un doux mensonge.

Elle avait parlé de relation. Nous avions effectivement une relation, dans le sens où un lien entre nous était en train de se tisser. Une relation, ce n'est pas seulement un terme qui veut dire qu'on sort ensemble. D'ailleurs, en parlant de relation, Mei voulait développer la notre. Elle me proposa de travailler avec elle, dans le journalisme. Seulement, dans les critères qu'elle me listai, je ne me reconnaissais pas vraiment. Je n'avais pas le sens du relationnel déjà, le journalisme requérait des qualités que je n'avais pas. Mei était gentille de déjà me le proposer, mais il valait mieux éviter.

- Je suis désolée Mei, mais ce que tu décris... Ce n'est pas vraiment ma personnalité. Je suis plutôt discrète, Pour le journalisme, je ne correspond pas vraiment. Je peux me tenir informée oui, mais devant ma télévision, pas dans une salle de rédaction, ni sur le terrain. Je ne suis pas non plus très sociable, j'aborde rarement les gens.

Autant être honnête, je n'allais pas accepter si c'était pour être complètement hors du coup.

- Et puis, je suggère qu'on ne mélange pas vie professionnelle et vie privée...

Je parlais en rapport avec le lien que l'on était en train de tisser. Les liens au travail et les liens de temps libre n'étaient pas la même chose.  Du coup, si jamais on allait plus loin dans notre "relation", travailler au même endroit serait presque se tirer une balle dans le pied.  Je ne regardais pas Mei dans les yeux, je n'étais pas ravie de devoir décliner sa proposition, et je pensais alors que ça pourrait la vexer que je n'accepte pas.

[HRP : Je commençais à m'inquiéter ]

J'écoute Bonnie refuser poliment mon offre. Je comprends son point de vue mais surtout son trouble et le petit malentendu qui en serait la cause. Surtout, je n'ai pas dit mon dernier mot, simplement je dois adapter mon offre à sa personnalité.
"Je comprends. Je voudrais préciser que je ne t'ai pas invitée ici pour t'engager à la base. Ce n'est pas un entretien d'embauche et tu as deviné que je suis en train de tomber amoureuse de toi, ce qui chez moi est vraiment inédit. Simplement, je te propose ça pour qu'on passe le plus possible de temps ensemble. Ce ne serait pas comme un travail mais du plaisir partagé. Je voulais t'impliquer au maximum mais si tu te sens discrète, tu pourrais prendre juste des photos, peut-être me filmer pendant les reportages. Tu ne serais ainsi pas au premier plan. C'est toi qui vois et j'accepterai ta décision. Et puis tu pourras toujours revenir dessus plus tard."
Je conclue avec un grand sourire amical, ne voulant pas lui mettre la pression. Nos plats arrivent, j'en salive déjà, souhaite bon appétit à Bonnie et mange mon steak tartare en vouant un regard de pur contentement à la jeune femme.

J'avais poliment refusé la proposition de Mei, qui ne correspondait malheureusement pas à ma personnalité. Je n'étais pas à l'aise en général, je n'abordais pas les gens, et je savais que c'était une qualité qui était requise et que je n'avais pas.  Mais apparemment, elle ne m'avait pas invitée ici pour m'embaucher en premier lieu, elle avoua qu'elle était en train de tomber amoureuse de moi, ce qui bloqua un morceau de viande dans ma gorge. Après avoir réussi à avaler, je continuai à l'écouter. Sa proposition d'emploi était simplement pour que l'on passe davantage de temps ensemble. J'étais étonnée, ce n'était que notre première, enfin deuxième rencontre. Je rougissais malgré tout, même si elle tenta d'adapter sa proposition, tout en précisant qu'elle respecterait mon choix.

- Ecoute, Mei... Ce n'est pas que je ne veux pas, mais si tu es vraiment amoureuse de moi, et que je le suis aussi, il vaut mieux éviter de se côtoyer au travail. Après tout, si nous sommes toujours l'une avec l'autre, le plaisir de se retrouver après le travail n'existera pas, et la relation deviendrait banale. Je n'ai pas envie de banaliser ça, j'ai envie de garder ce plaisir là, le fait de se voir, je ne dis pas qu'il faut qu'on s'évite, mais n'as-tu pas envie de ressentir l'excitation, l'envie de me revoir après une dure journée, ou encore une dure semaine dans un premier temps ? Je pense que s'il y a vraiment quelque chose entre nous, il faut y aller doucement et pas forcer le destin.

J'essayais d'y mettre les gants. En réalité, je n'étais pas motivée par le journalisme, et je ne mentais pas: Si on travaillait ensemble, qu'on se côtoyait partout et sans cesse, ce que l'on ressentait l'une pour l'autre deviendrait une simple habitude, et le plaisir finirait par diminuer, d'un côté comme de l'autre. D'autant que l'on venait de se rencontrer. En attendant la réponse de Mei, je continuai à manger.

Je ris quand Bonnie m’expose ses craintes.
"Je te rassure, ça n’était pas une demande en mariage !"
Ce n’est pas un rire méchant mais plutôt contre moi, de l’auto-dérision. Moi amoureuse ? J’ai éprouvé le désir de protéger cette jeune femme, d’être auprès d’elle pour la prendre dans mes bras quand elle aurait peur. Ce n’est pas de l’amour que j’ai ressenti et le comprendre me donne encore plus faim. J’engloutis le contenu de mon assiette sans me faire prier puis je souris à la jeune femme en buvant un café bien noir.
"Tu es forte Bonnie, plus que tu ne le crois et sous mes airs de dure à cuire, je le suis au final moins que toi."
S’ennuyer avec moi ? S’il y a bien quelque chose que je ne provoque pas chez les autres, c’est l’ennui, la monotonie et la banalité. Bonnie prend peut-être un dessert ou pas, un café ou pas, je paie comme promis et je n’ai qu’une parole. On se retrouve dehors, sous la nuit étoilée. A chaque instant, j’ai envie de l’enlacer, de l’embrasser mais d’une part, je ne suis pas sure que je sois son genre, qu’elle apprécierait ce geste, qu’elle soit aussi tactile que moi et même si tout ça allait dans mon sens, elle préférerait peut-être que notre relation se construise petit à petit, pensant dans ce cas évidemment à tort que plus on attend, plus le sexe est ensuite meilleur. C’est faux, plus on attend, plus on a attendu pour rien !
"Je ne suis pas une romantique, Bonnie. Tu me plais, j’aimerais qu’on se donne du plaisir dans les bras l’une de l’autre mais si tu le sens pas, ben tu le sens pas. Tu peux aussi avoir besoin de temps."
Je la ramènerai chez elle quoi qu’elle décide, je ne vais pas la forcer à prendre un taxi, c’est encore plus cher la nuit. Je ne suis pas une princesse moi, je ne fais pas de caprice. Si Bonnie désirait plus de temps, je lui laisserais bien plus de temps qu’elle voudrait. Par contre, si elle partageait mon envie de s’envoyer en l’air avec moi ce soir, ça serait pour le moins intense entre nous !

Mei laissa échapper un rire nerveux lorsque je lui expliquai mes craintes, en précisant que ce n'était pas une demande en mariage. J'en avais conscience, mais être amoureuse de quelqu'un n'était pas quelque chose à prendre à la légère, et c'était d'autant plus vrai si cet amour était réciproque. Alors que je lui répondais, elle continuait de manger, et moi aussi. Forte ? Je ne savais pas ce qui avait laissé penser ça, mais je refusais de la laisser se dénigrer à mon profit.

- Je ne suis pas plus forte que toi Mei, je suis juste... Une femme, comme tu l'es aussi. Nous ne sommes pas plus fortes l'une que l'autre, nous sommes égales.

Côté argument féministe, on repassera, mais ce n'était pas le sujet. Je n'avais pourtant pas dit ça sur le ton de la rigolade, la discussion ayant pris un tournant plus sérieux lorsque Mei avait parlé de son attirance à mon égard. Amour, ou attirance d'ailleurs ? Il me semblait que les deux étaient différents. L'attirance, c'est parfait pour quelques parties de jambes en l'air, l'amour c'était un sujet beaucoup plus délicat, et imprévisible. Mais je n'avais pas eu beaucoup de relations, qu'elles soient sexuelles ou amoureuses -je n'osais d'ailleurs pas penser aux deux combinées...-  mais Mei me dit qu'elle n'était pas une romantique, là elle était cash, je lui plaisait et elle aimerait prendre du bon temps avec moi. Là, c'était moins terrain glissant au moins. Serait-ce un coup d'un soir, ou irions-nous plus loin ? Deux soirs ? Une semaine ? Au final, plein de questions me torturaient la tête, et j'engloutis ce qui restait de mon steak tartare bien rapidement.

- Je ne suis pas contre, on peut prendre du plaisir à deux si c'est ce que tu désires. Tu es jolie, intelligente, mais ça ce n'est que ta face extérieure. J'aimerais te connaître... Un peu plus.

J'avais donc accepté sa proposition, je la suivrais, même si selon comment se déroulerait la soirée, notre lien en serait impacté, et nous atteindrions le point de non-retour.

[HRP: par contre si ça vire au sexe je préférerais que ça passe en ellipse, je ne suis pas à l'aise avec ça :/]

Quand j’ai dit que Bonnie était plus forte que moi quelque part, je le pensais mais la jeune femme me répond que nous sommes égales et ça me touche. Du coup, ça me trouble aussi. Elle est d’accord pour qu’on se donne du plaisir, me complimente et aimerait me connaître un peu plus.
"Rho, tu vas me faire rougir."
Dis-je sur le ton de la plaisanterie mais je sens mes joues me brûler un petit peu. Me connaître un peu plus … Ca me fait peur. Je l’enlace doucement par la taille et plonge mon regard dans le sien.
"C’est ce que je désire mais ton désir compte aussi pour moi. Je crois qu’on va y aller tout doucement. Tout doucement, tout en douceur ..."
Après avoir dit ces paroles, je dépose un doux baiser sur ses lèvres, puis le prolonge un tout petit peu plus en fermant les yeux et en caressant sa chevelure. Ceci fait, je la regarde à nouveau. J’ai l’impression qu’elle me désire autant que la désire et qu’y aller ainsi en douceur la rassure. L’air de rien, si on tisse un lien amoureux entre nous, ça me rassure aussi de ne pas brusquer les choses.

HJ :

Spoiler:

Cette conversation commençait à se modifier, comme s'il n'y avait plus que nous. Tout autour semblait bien futile, flou, inutile, inexistant. A ce moment précis, il n'y avait que Mei et moi, avec nos assiettes vides devant nous. Comme si j'allais la faire rougir ! Elle m'enlaça alors, je laissais faire. Je me demandais où nous allions, et l'idée de fuir en courant me traversa l'esprit, mais Mei ne m'en laissa pas le temps. Elle plongea son regard dans le mien, et je la fixai, comme elle me fixait. Mon désir comptait pour elle, aussi suggéra t-elle qu'on aille doucement, ce qui me fit arquer un sourcil. Une légère incompréhension qui fut vite dissipée lorsque nos lèvres entrèrent en contact. J'étais surprise, mon coeur battait la chamade, mais je ne la repoussai pas. Le contact se prolongea, obtenant ma réponse, nous fermâmes toutes deux les yeux à peu près en même temps, et sa main plongea dans ma chevelure. Puis vint la fin du contact, cette séparation. Je tentai alors une approche, en posant ma main sur la cuisse de Mei.

- C'est... Particulier. Que dirais-tu que l'on continue... Ailleurs ? A l'abri des regards indiscrets ?

Seule à seule, voilà ma proposition. Je jetai un regard noir à un serveur qui nous dévisageait. Mon regard en disait long et il écourta son indiscrétion pour continuer son travail. Je me concentrai à nouveau sur Mei.

- Peu importe ce qui se passera ensuite, je suis ravie d'avoir fait ta connaissance, Mei. Et... Si on compte se revoir, il faudra s'échanger nos numéros de téléphone mais... Je crois que ça peut attendre.

Pour l'heure, autant se concentrer sur ce qu'on avait là, pas sur ce qu'il se passerait quand nous devrions bien sûr reprendre nos vies respectives.

[HRP : Elles étaient sorties du restaurant dans mon idée mais je ne l’ai pas assez bien décrit, désolée.^^"]

J’adorais ce baiser et comprenais la pudeur de Bonnie. Quant à nos numéros de tel, nous les avions déjà mais la jeune femme était un peu confuse et ça aussi je le comprenais.

"Nous avons eu plusieurs contacts par via pas SMS aujourd’hui et pour ce qui se passera ensuite … Je voudrais tout savoir sur ta vie, tes joies, tes peines et réciproquement, que tu me vois sous mon meilleur jour mais aussi si je suis un jour dans la mouise. Qu’on se félicite quand ça va, qu’on se console quand ça ne va pas, même si je dois dire que mon attirance pour toi me fait un peu peur. J’espère que ça ne te déçoit pas, que ça n’écorne pas l’image que tu pourrais avoir de moi."

A l’abri des regards indiscrets … Nous nous retrouvons allongées sur la plage, avec le doux son du ressac en arrière plan. J’ai bien sur toujours une serviette dans la selle de ma moto, au cas où. Je l’ai couchée sur le sable avant d’allonger doucement ma belle dessus et de me retrouver sur elle en veillant à ne pas l’écraser. Qu’on se le dise, je n’aurai aucun attouchement sexuel sur elle pour ne pas la perturber. Je me concentre sur ses lèvres et son cou que j’embrasse en alternance, tantôt tendrement, tantôt avec un brin de fougue. Je ne mets même pas la langue, c’est dire si je suis "soft". Même mes mains restent sages alors que "la main forte" se glisserait volontiers vers l’intimité de la jeune femme. C’est néanmoins surtout sur ses lèvres que je me focalise, le souffle court, savourant nos baisers avec toujours plus de plaisir.

Le baiser sembla durer une éternité. Une éternité agréable cela dit, je pourrais rester ainsi pendant des heures, cependant il fallait bien respirer. Nos lèvres se séparèrent lentement, avant que Mei ne me rappelle que nous avions déjà échangé nos numéros auparavant, ce qui me fit rire légèrement, un rire gêné, puisque je venais de commettre une bourde. Mais Mei ne me laissa pas le temps de répondre, elle continua en disant qu'elle voulait tout savoir à mon propos. Je me devais d'être honnête, elle l'était, du moins le pensais-je, alors la moindre des choses serait de ne pas lui mentir. Ensuite elle parla que je la voie sous son meilleur jour, mais aussi quand les temps sont durs.

- Ne t'en fais pas, je comprends. Une relation se bâtit sur la vérité, alors je vais être honnête avec toi. La première chose essentielle à savoir avec moi, c'est que j'ai ultra peur des araignées. Enfin peur... Disons qu'elles me répugnent, je suis comme ça, si un jour tu veux m'offrir un animal de compagnie, ne prends pas une araignée !

Je riais à nouveau, puis je continuais.

- Mes parents ont failli m'appeler Hugo, parce qu'ils pensaient qu'ils auraient un garçon.

Dit comme ça, ça paraissait drôle, mais en fait c'était assez sérieux, de base mes parents n'avaient jamais réfléchi à un prénom féminin.

- Du coup ils m'ont nommée Bonnie. Et aujourd'hui, ce nom me va bien, même si on me rappelle souvent l'histoire de Bonnie & Clyde.

Je n'étais pas aussi... criminelle que cette Bonnie là soit-dit en passant. Ca m'arrivait de voler, mais pas à ce point. Finalement, nous allions nous allonger sur la plage, sur une serviette que Mei était partie chercher dans sa moto, elle pensait donc à tout ! Je m'allongeais, puis elle se mit sur moi. Le baiser reprit. Mais ça restait sobre, mes mains parcourant le cou de la jolie jeune femme. Quand le baiser prit fin, je pris enfin la parole.

- J'aime ce que je vis là. A vrai dire, s'embrasser comme ça sur la plage, la nuit tombée, ça ne m'était encore jamais arrivé. Mais c'est un cadre idyllique !

Mon regard alternait. Un coup je regardais Mei, un coup je regardais le ciel étoilé.

- On a de la chance d'être ici, pas de pluie, rien pour venir plomber l'ambiance, j'adhère.

Et pour plus de confort, je ne me mettrais pas à chanter, sinon ce ne serait pas de la pluie, mais carrément un orage qui se pointerait !

Je me sens tellement bien avec Bonnie, surtout quand elle se confie à moi. Là, je commence vraiment à ressentir de l’amour pour elle. Déjà, je rigole quand elle évoque "l’animal de compagnie".
"Ca serait une idée bizarre même pour moi ! Même sans que ça soit une phobie, je ne raffole pas de ces bestioles. Si tu en vois une, je la chasserai sans lui faire de mal."
La suite me fait toujours autant sourire.
"Bonnie Parker était jolie mais pas aussi belle que toi et j’aime ta personnalité."
Elle apprécie aussi notre cadre, je dois dire qu’il n’est pas mal du tout.
"Touchons du bois."
Ce disant, je caresse son joli visage. Bonnie se confie à moi mais pas toujours aux mêmes.
"Que dire sur moi … Je suis une rebelle asociable, étonnant hein. Disons que je déteste l’hypocrisie, la mesquinerie, c’est comme si je faisais une allergie, ou une phobie aux cons, peut-être les deux.J'aime me taper une toile à l'occasion, chantonner, faire de la moto. J'aime vivre à Bowen, j'y suis née, j'ai beaucoup voyagé mais je suis toujours revenue."
Ca c’est la partie la plus facile mais ma belle mérite d’en savoir plus.
"Mon géniteur a épousé une des sœurs de ma mère alors même que j’étais née, il ne m’a pas reconnue alors on a vécu à Bowen. Plus tard, j’ai rencontré une de ses filles, la petite princesse gâtée pourrie par toute sa famille mais surtout par son papa d’amour. Trop souvent, elle me racontait amicalement ce qu’on lui avait offert dernièrement et ce qu’elle comptait exiger dans un avenir proche. Je la déteste. Puis ma mère a épousé un russe, Daniil Lilov, il m’élève comme un vrai père quand ma mère est tuée par les triades chinoises. Il est mort il y a trois ans à cause des autres mafias, peu après que j’ai eu mon diplôme de journaliste. Il était fier."
Il n’y a pas si longtemps encore, je pleurais dès que je pensais à lui mais ça va sûrement venir si Bonne me dit un petit mot gentil sur eux. Déjà que je la contemple avec les yeux un peu plus "brillants" que d’habitude.

"Je me sens tellement bien avec toi, Bonnie."

Ceci dit, je l’embrasse à nouveau, avec tendresse.