Please, tell me that i'm dreaming ♦ VIC&PETER

VICTORIA & PETER

please, tell me that i'm dreaming.

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Affalé sur un matelas premier prix, je tente d'ouvrir péniblement les yeux, mais quoique j'essaie de faire, il reste clos. Mon corps semble se réveiller laborieusement comme un de ces vieux ordinateur qu'on mettrait pour la première fois en marche depuis des mois. Mais mon corps n'est pas le seul à doucement se mettre en marche, la douleur aussi. Quelques grognements rauques s’échappe de mes lèvres alors que j'essaie de m'extirper de cet état second, bordel ce que je peux me détester à l'heure actuel. Je remue comme je peux dans l'énorme amas de draps dans lequel je suis fourrée et essaie de me remettre les idées clair. - On est dimanche, c'est plutôt certain et à en juger l'état dans lequel je me trouve et comme me le montrent les images qui défilent dans ma tête à cet instant-même, j'étais belle et bien au Hendrix hier soir. Je grimace en revisionnant le cour de ma soirée mais étrangement les quelques images qui me viennent en tête ne sont pas forcément désagréable. J'ai comme l'étrange sensation de m'être amusée, j'en suis même certaine finalement, je me suis amusée. Je commence doucement à mettre en ordre mes souvenirs; Je vois Lux qui me répète une dizaine de fois que cette soirée va être "foooliie". Je vois ensuite ce barman, à croquer, qui hésite à me servir. Je commence à sourire quand je me visualise tentant de l'amadouer avec quelques battements de cils et une petite moue ravageuse dont j'ai le secret et puis je commence subitement à douter quand je me souviens de Lux qui me pousse sur le bar en attendant la musique de Coyote Girls et me hurle de "tous les faire bander".


Pitié non, dites-moi que c'est pas vrai.


Je tente de continuer mon petit résumé mais mes sourcils commence lentement à se froncer quand le film qui se joue dans ma tête s’estompe peu à peu.  Des images défilent successivement à l’intérieur de mon crâne sans que je n'arrive à établir une chronologie ni même un sens : du liquide qui se renverse, mes stiletos qui volent, beaucoup trop de couleurs de shooters, des vieux, des jeunes, Lux qui s'en va, des gros, des grands, encore des shooters, ma carte bleu par terre, une bouteille...Eh merde. 

J'était clairement beaucoup trop bourré, c'est sur putain. Je me frotte doucement les tempes. C'est pas si grave que ça finalement et puis tout ces gens qui était là au Hendrix, je les connait absolument pas et les reverrait probablement jamais, alors je n'ai aucune raison de paniquer, pas vrai ? J'ouvre lentement les yeux et commence à me perdre dans l'observation de ce gigantesque plafond quand tout à coup une étrange sensation commence à me serrer la poitrine. Bordel, je suis où ? Je me relève subitement pour tenter de trouver un détail, quelque chose, qui va me confirmer que je suis bien dans mon lit, dans ma chambre, mais rien. Maintenant je panique. Je baisse les yeux sur les draps dans lequel mes jambes nues sont entremêler et remonte le long de mon corps pour me rendre compte que je ne porte qu'un T-shirt, noir. Je tire sur le seul tissu qui couvre mon corps nue et bondis. Ce T-shirt n'est clairement pas le mien, putain ! Okay, souffle, respire, il doit forcément y avoir une explication à tout ça. J'essaie de calmer les tremblements qui prennent part de moi et tente de me souvenir mais des centaines d'images de tous ces vieux types à qui j'ai parlé la veille se placardent devant mes yeux. J'ai pas pu faire ça ? Je me maudis alors que mes souvenirs me submergent peu à peu quand soudain j'entends un claquement de porte provenant du bout de la pièce. Par pitié, réveillez-moi, je dois être en train de rêver.

La soirée de la veille avait été mouvementé au Hendrix. Vous aviez bien bossé, et finalement, tu avais pris ton pieds derrière ton bar à regarder les gens profiter de leur soirée. Et il y avait eu cette jeune fille. Pendant un long moment, tu avais hésité à la servir parce qu'elle semblait extrêmement jeune quand même. Mais bon, après quelques yeux doux et une bataille plus tard, tu avais finalement cédé à cette fille qui était si belle et innocente. Mais après quelques verres, quelques bouteilles tu avais remarqué qu'elle n'était pas dans le meilleur des états. Son amie semblait l'avoir laissé au comptoir, et tu voyais qu'elle peinait à marcher. Tu lui avais demandé d'attendre assise sur son tabouret le temps que tu termines de nettoyer et de fermer le Hendrix. Sans trop tarder, tu avais fini ton ménage et tu attrapais la jeune femme par les hanches pour l'aider à marcher. Mais qu'est-ce que tu vas faire mon brave Peter ? Tu vas pas la ramener chez toi ? Bah si, tu ne pouvais faire que ça finalement. Alors tu l'avais emmené dans ton appartement, et tu l'avais emmené dans ta chambre. Elle n'était pas très consciente, et tu ne savais pas quoi faire. Elle était assise sur ton lit, à tanguer à cause de l'alcool. En te grattant la tête et en faisant le tour de ta chambre du regard, tu avais dans ta ligne de mire un t-shirt noir. Voilà, tu allais la déshabiller pour la changer. « Merde... je suis désolé mais j'pense pas que tu t'en souviennes demain matin » dis-tu à la jeune femme totalement gêné. Tu l'aidas à enlever ses fringues et elle se rendait surement pas compte de ce qu'elle faisait. Mais bon. Une fois prête, tu l'aidas à s'allonger dans ton lit et tu partais vers le salon pour dormir sur le canapé.

Le lendemain matin, tu t'étais levé pas trop tard et tu avais enclenché la machine à café assez vite. En t'étirant, tu essayais de te réveiller un peu mieux parce que la nuit sur le canapé n'avait pas été fort agréable. Après que la machine ait fini son boucan, tu attrapais deux tasses et tu versais le café dans les deux. Tu allais vers ta chambre que tu ouvrais sans vergogne et tu voyais que la brune s'était réveillé. « Ah, t'as une meilleure tête qu'hier soir » dis-tu avant de rire nerveusement. « Je... j'suis désolé mais t'avais vraiment pas l'air bien hier soir. J'te jure j'ai rien fais de méchant, j'voulais juste t'aider » ajoutas-tu avec ta mine de mec gêné. Tu t'avançais vers elle et tu lui tendis une tasse de café. « Je me suis dis que ça t'aiderais à te réveiller » dis-tu en tendant la tasse à la jeune femme, guettant sa réaction.

VICTORIA & PETER

please, tell me that i'm dreaming.

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J'ai l'impression que les secondes sont des heures. Mon cœur cogne frénétiquement contre ma poitrine, je redoute le moment où je vais voir cette silhouette sortir de derrière ce battant. J'ai envie de fermer les yeux mais quoiqu'il arrive rien ne me fera remonter le temps alors je ramasse les draps qui trônent autour de moi et les ramène contre ma peau, comme si ce simple geste aller me protéger contre une quelconque menace. J'ai peur qu'un de ces trentenaire bedonnant à qui je me suis amusé à faire mon numéro hier ne sorte de là, mais quand enfin mon mystérieux inconnu sort de l'ombre je dois cligner les yeux par deux fois.
_ Ah, t'as une meilleure tête qu'hier soir.
Je reste interdite, la gorge sèche. Devant moi se dresse, le visage endormi et les cheveux en bataille, le serveur -terriblement appétissant- de la veille... Okay, il me manque clairement un bout de l'histoire. Une boule énorme me retourne l'estomac. Des milliers de pensées envahissent alors ma tête et j'essaie de tenter de recoller les morceaux de cette soirée désastreuse. Est-ce que j'ai couché avec lui ? Je balaye la pièce des yeux. Le T-shirt, les draps en bataille, ses traits ensommeillés, ma gueule de bois, mes souvenirs beaucoup trop vagues. Mon dieu. Je n'ai pas pu faire ça ? Non. Pas comme ça...
Je me remue quelque peu, triturant le linge qui  me couvre entre les doigts et baisse la tête.
_ On a pas... ?
Je n'ai pas franchement le temps de retourner le problème dans ma tête qu'il s'avance vers le lit, deux tasses à café dans les mains.
_  Je... j'suis désolé mais t'avais vraiment pas l'air bien hier soir. J'te jure j'ai rien fais de méchant, j'voulais juste t' aider.
Hallelujah. Un léger sourire ce dessine sur mes lèvres, soulagée. Je ne sais pas bien si mon trouble était si facilement perceptible ou si M. Le serveur est simplement l'être le plus adorable que j'ai eu à rencontrer mais je me déride peu à peu et constate par la même occasion qu'il n'a pas l'air beaucoup plus à l'aise que moi. Il s'approche un peu plus encore et me tends une des tasses fumantes qu'il tient fermement.
_ Je me suis dis que ça t'aiderais à te réveiller.
Je l'observe les yeux brillants, et emprisonne mes lèvres entre mes dents. Comment peut-il être si beau et si gentils à la fois ?
Un presque imperceptible "merci" s’échappe difficilement de ma gorge, d'une voix enraillé et je prends la tasse entre mes mains pour la porter doucement à mes lèvres. Le doux liquide qui s'y déverse me fait l'effet d'un nuage accueillant et chaud enveloppant tout à coup mon corps tout entier. Je savoure l’instant de répit que m'offre la fanfare qui à élu domicile dans ma boite crânienne et bois la moitié de la tasse. J'avais soif. La relaxation que me procure ce simple café fait naître un sourire sur mes lèvres que je destine à mon inconnu pour le remercier chaleureusement. Si j'ai bien fais le point, en plus d'être à mon chevet ce matin avec café et gueule d'ange, il s'est occupé de moi la veille alors que j'étais pitoyable, c'est ça ? Je soupire et me maudis de lui avoir infligé ça.
_Merci beaucoup pour, hum, tout ça... Je, je suis désolé vraiment, je sais pas ce qui m'a pris hier, j'ai trop forcé on dirait bien. J'accompagne mes paroles d'une petite grimace et du léger rire nerveux.  En plus, en me réveillant, j'ai cru que, enfin, tu sais. Mes gestes montre le lit pour faire  référence à la nuit que je me suis imaginé avec lui et je me mord la langue pour m'arrêter sentant le ridicule pointé le bout de son nez.
Je m'accorde quelque seconde pour respirer.
_ Enfin, merci, vraiment, t'étais clairement pas obligé et je ne sais pas où j'aurais fini si tu n'avais pas été là...
Je souris faiblement encore une fois en captant son regard angélique et reprends une gorgé de café. Je jette un œil à l’environnement qui m'entoure en sirotant. C'est une chambre, un peu en désordre, simple, sobre et lumineuse. Une guitare trône à côté de la fenêtre, des fringues sont déposé maladroitement sur une chaise près d'un placard et quelques livres encornés sont posés sur la table de chevet.
_ Alors, c'est là que tu te trouves quand tu n'es pas occupé à sauver  de pauvres filles alcoolisées, hein ? Je souris et commence à me sentir étrangement bien.

Ce matin, tu avais réveillé la belle inconnue qui était dans ton lit avec une tasse de café. Oui, elle avait une meilleure tête que la veille. Son amie l’avait fait beaucoup boire, et tu avais ramassé les pots cassés, finalement. Mais pas grave, tu ne voulais pas la laisser rentrer seule chez elle comme ça. Tu lui donnais la tasse encore fumante alors que tu portais la tienne à tes lèvres. A sa question, tu manquais de t’étouffer avec ta boisson. « Non, on a rien fait ! Promis » dis-tu en levant la main droite comme signe de bonne fois. Tu ne voulais pas qu’elle se fasse des films. Tu n’avais même pas envisagé de faire quelque chose avec elle. De un, parce qu’elle était très jeune enfin elle avait l’air malgré sa carte d’identité qui prouvait qu’elle était majeure. Elle te remercia pour la tasse de café, d’un air timide. Ok, tu étais un parfait inconnu torse nu qui venait de la réveiller alors qu’elle s’était endormi dans le lit d’un inconnu. C’est troublant comme situation. Tu continuais à boire ton café, alors que tu écoutais les dires de la demoiselle. En écoutant ce qu’elle te disait, tu ne pouvais t’empêcher de sourire. Elle avait peut-être l’habitude de finir dans le lit d’autre mec mais tu n’avais pas osé profiter d’elle alors qu’elle était totalement saoul et qu’elle ne tenait pas droit. « Y’a pas de quoi. J’allais pas te laisser seule comme ça » dis-tu simplement en haussant les épaules. Toujours posé sur le lit, tu plongeais ton regard dans le sien. Et tu riais légèrement lorsqu’elle pensait que vous aviez couché ensemble. « Je connaissais pas ton adresse pour te mettre dans un taxi, alors j’t’ai ramené chez moi. Pour moi, c’est normal, tu sais. Mais bon je ferais pas ça tous les jours » avouas-tu avec un sourire amusé sur tes lèvres. Elle semblait désemparée, c’est pour ça que tu l’avais aidé. La brune observait chaque coin de ta chambre et toi, tu posais la tasse de ton café sur le rebord de ta table de nuit. « Apparemment, je suis le sauveur de ses dames » dis-tu en riant légèrement. Tu te levais du lit pour aller ouvrir les volets pour que le soleil entre pleinement dans la pièce. « Mais j’fais pas ça à plein temps » finis-tu par dire avec un léger rire qui termina ta phrase.