faites l'amour pas la guerre (peter)

Sortir dans un bar est toujours l’occasion de se détendre un peu après une journée épuisante. Ce qui épuise le plus Vega ce sont les cours qui ne l’intéressent pas plus que ça. Certes elle a l’ambition de changer les choses et pourquoi pas le monde et pour ça elle s’est engagée en sciences politiques mais pour l’instant ces cours réveillent en elle seulement l’attente de la fin de l’heure plutôt qu’une flamme révolutionnaire. Mais il faut bien passer par là, enfin c’est ce qu’elle imagine et c’est aussi ce que lui a dit la conseillère d’orientation qui voulait se débarrasser de son cas. Pas sûr qu’elle soit à sa place dans un monde de langue de bois, elle qui l’a bien pendu. Toujours est-il que ce soir là elle est sorti avec quelques amis, boire quelques verres avant de rentrer et repartir pour une nouvelle journée. Elle sort finalement avec Peter pour qu’il la raccompagne jusqu’à chez elle, sur le chemin. Avant la sortie elle s’éclipse « J’vais pisser. » Elle l’a laissé seul à peine quelques minutes mais voilà que le temps qu’elle sorte, il est en train de se prendre la tête avec un type et est à deux doigts d’en venir aux mains. Le temps qu’elle arrive, c’est trop tard, les coups fusent. « Hey oh ! Qu’est-ce tu fous ? » dit-elle en arrivant au cœur de la bataille, n’ayant pas peur de prendre des coups au passage. Elle attrape Peter comme elle peut pour le tirer à l’écart.

Tu étais de sortie ce soir, avec ton amie Vega et une autre bande d’ami. Vous aviez passé un bon moment ensemble. Ton ami étant encore étudiante, tu savais qu’elle pouvait avoir des journées épuisante. Surtout dans son domaine d’étude. De ton côté, le métier de barman ne te tuais pas tant que ça. Alors que tu ne bossais pas, tu avais passé la soirée dans un bar concurrent au tien. Mais tu l’aimais bien ce bar, au final. La jeune femme se leva pour aller aux toilettes avant de partir et toi pendant ce temps tu étais sorti avec quelques personnes que tu connaissais pour l’attendre dehors. Il y avait un mec qui avait commencer à se foutre de ta gueule. On se moquait souvent de toi, par rapport à ta couleur de cheveux rousse, un peu hors du commun. Mais tu avais l’habitude. Le mec était en face de toi, et tu commençais à ton tour à hausser le ton. Ton sang avait fait qu’un tour dans ton corps et tu serrais les poings devant lui, alors que ton amie revenait en furie devant toi. « C’est bon, c’est rien » dis-tu alors que tu essayais de sortir ton amie de cette bagarre qui allait débarqué d’un moment à l’autre. Vega t’attrapa par le bras pour t’emmener au loin. « Tu fous quoi là ? J’allais lui mettre une bonne raclée à ce blaireau » dis-tu énervé à ton amie. Ton regard avait changé, il était plein de haine. C’était tes problèmes de colère, et tu ne savais pas comment les gérer, malheureusement.

Peter tente de me convaincre que c’est rien. Oui bien sûr, il a l’air tout à fait amical avec ce gars, j’y crois tellement ! Faut pas me prendre pour un jambon non plus, je vois bien qu’il veut lui mettre une droite. J’arrive à le tirer à l’écart. Même s’il est énervé, je sais, enfin j’espère, qu’il ne va pas me frapper. Au pire il me gueulera dessus mais ça n’ira pas plus loin. Je peux bien subir une engueulade mais un coup de poing en pleine face je suis pas totalement sûre. Et oui il me gueula bien dessus le petit Peter. Il allait lui mettre une droite, super ! « Et ça aurait fini à l’hôpital ou au commissariat, pas des masses top comme fin de soirée. » Je lui réponds direct. Frapper quelqu’un juste parce que ce type fait le kéké à balancer deux trois insultes ça me dépasse. Et pourtant je suis bien placée pour en recevoir des insultes. Mais je passe dessus, je suis au dessous de tous ces blaireaux qui pensent qu’ils peuvent m’atteindre avec des mots alors que je les connais même pas. « Tu penses vraiment que ça sert à quelque chose ? Laisse les cons être con et toi montre leur que tu vaux mieux que leur jeu à la con. » L’autre type attendait seulement qu’il réplique, il voulait l’emmerder pour compenser je ne sais quel truc. Je l’aime bien Peter et je le crois pas être assez débile pour tomber dans ces jeux là.

Tu ne voulais pas que Vega intervienne dans cette bagarre qui allait débuter mais ton regard changeant, tu avais besoin de frapper quelque chose ou même quelqu’un. Jamais, ô grand jamais tu n’oserais lever la main sur elle, alors dès qu’elle t’emmena au loin en te tirant par le t-shirt, tu serrais les poings et tu lui faisais comprendre que ça n’était pas la solution. « Mais arrête, il aurait juste prit une bonne raclée, il serait parti pleurer chez sa mère et c’est tout » dis-tu en regardant encore le gars qui était au loin. Dans ta tête, ça avait fait l’effet de deux fils qui se touchent. Du coup, tu étais entrain de redescendre comme tu pouvais même si c’était assez compliqué. Ton regard se reposait sur la brune qui essayait de te calmer. « Il aurait bien fermé sa gueule, déjà » dis-tu en desserrant les poings. Tu secouais la tête pour chasser tes idées négatives et noires, et tu reportais un regard sur l’étudiante. Tu reprenais doucement tes esprits, comme si tu savais que ce n’était pas une solution de frapper ce type, parce que tu ne l’avais peut-être pas encore touché. Sinon, à chaque fois que tu te met à frapper quelqu’un, tu n’arrives plus à t’arrêter. « C’est bon, ça va, j’suis calme » répondis-tu à la brune en levant les mains vers le haut comme pour prouver ton innocence.

Avec Peter on n’a pas vraiment la même vision des choses sur tout ce qui concerne la violence, frapper des gens, ce genre de trucs. Je tente de rester aussi calme parce que je sais que de l’engueuler et lui dire ce que je pense ça risque pas franchement d’arranger les choses, je ferai ça quand il sera calmé. Je lève les yeux au ciel et je me contente de ça pour l’instant. Je le laisse se calmer tout seul et pour une fois je la ferme. Il m’assure être calme, ce dont je doute mais bon. « Dis-toi que si t’étais à ma place tu devrais en taper tous les jours des mecs parce qu’ils sont cons ! » Si j’allais voir chaque gars qui me fait une remarque déplacé, qui me siffle ou ce genre de conneries, j’y passerai beaucoup trop de temps pour pas grand-chose au final. Finalement je m’assois sur des marches et je l’invite à me rejoindre avant de me tourner vers lui. « Pourquoi tu fais ça ? » J’essaie de comprendre ce qui peut le pousser comme ça à vouloir faire la peau à un gars. Peut-être que c’est comme certains trucs où ça se contrôle pas vraiment ou c’est plus comme des pulsions. J’aimerais bien l’aider un peu plus que d’être là pour l’empêcher de fraper un random mec.