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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 hello darkness, my old friend | CHARLIZE

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MessageSujet: Re: hello darkness, my old friend | CHARLIZE   hello darkness, my old friend | CHARLIZE - Page 2 EmptyLun 9 Mar 2020 - 16:56

Sûrement que nous nous retrouvions au bon moment, oui, alors que Jeremy était plus posé, plus apaisé par rapport à tous ces démons qui l’envahissaient par le passé. Alors même si j’aurais aimé avoir le courage de frapper plus tôt à sa porte et pas dans cette situation là non plus, je pense que ce n’aurait pas été aussi bien prit, il avait raison. Moi la sainte qui croyait tout savoir, qui me pensais au-dessus des autres, au-dessus de lui avec ma morale trop bien placée, en vérité je ne savais rien, j’avais mis des œillères pour mieux voir le monde comme j’en avais envie et pas tel qu’il était réellement. A l’époque tout était plus ou moins blanc ou noir, pas gris, il n’y avait pas de nuances possibles, alors lui était noir, un point c’est tout. Bien que ce ne soit pas aussi simple, nous avions tous nos parts d’ombre qui nous rendaient forts, méchants, vulnérables ou autre, lui il nageait dans les ténèbres avec cette lumière toujours au fond de lui. Il n’était pas mauvais, Strauss, juste incompris, surtout par moi. Et soir j’avais enfin l’impression de le comprendre. J’étais venu chercher le mauvais garçon, le dealer, le hors la loi et finalement c’était le jeune homme de mon passé qui m’avait accueilli, je ne m’y attenais pas, bien évidemment, mais plus les minutes passaient, plus je me calmais et plus j’appréciais de retrouver ce garçon-là. Il ne croyait pas en Dieu, ça ne m’étonnait pas, c’était l’affaire de chacun après tout. Moi j’étais croyante, pas forcément pratiquante, mais j’avais été élevée comme ça et je trouvais parfois une certaine forme de paix dans l’idée que quelque chose de plus fort se trouve au-dessus de nous pour nous guider. J’avais aussi envie de croire dur comme fer qu’Axten m’attendait quelque part, quand ce serait mon tour de pousser mon dernier souffle. Je me contentais de hocher la tête, oui, sûrement que ça devait se faire comme ça après tout. Je lui souris avec douceur, peut-être que lui ne se rendait pas compte qu’il avait tant changé que ça, plus que de se sentir capable d’éprouver des sentiments amoureux pour une femme ou paternels pour un enfant, il avait plus de lumière. Sûrement que ça ne devait pas être bon pour ses affaires, de se montrer sous un jour plus sympathique, peut-être qu’il ne le faisait pas, d’ailleurs. Mais à moi il me montrait les bons côtés. Ce serait être aveugle que de ne pas le voir. Et mentir que de ne pas l’admettre. Et de ta part, ce n’est pas une faiblesse d’avoir changé, j’espère que tu le sais… J’aime bien ce Jeremy-là, il me rappelle des souvenirs, de bons souvenirs. Et en continuant doucement sur le chemin des confidences, comme deux amis qui se serraient les coudes parce qu’ils vivaient la même chose, qu’ils traversaient les mêmes épreuves, nous retrouvions cette tendresse que nous avions connu à une époque. Avec humour, alors que je trouvais les mots justes pour lui donner du courage qui semblait lui manquer pour son rôle de père, il me rappela que c’était moi, au départ, qui étais venu chercher du réconfort. Je souris en baissant les yeux sur nos deux mains qui ne se quittaient plus. J’ai toujours été meilleure pour aider que pour me faire aider… on ne se refait pas ! Et puis c’était sûrement plus simple pour moi de le rassurer sur le fait qu’il allait être un bon père. C’était toujours plus difficile pour un homme d’être sûr de lui, ils ne naissaient pas pères, ils le devenaient, nous, les femmes, nous avions neuf mois pour s’attacher à notre enfant, pour tisser ce lien si fort, ce n’était pas parfait mais ça aidait beaucoup. Sans réfléchir je lui demandais de me prendre dans ses bras et comme si je réalisais ce que je venais de dire, je rougissais en levant les yeux vers lui, reformulant ma demande, avec un peu moins d’assurance. Strauss me fixa sans rien dire, sans bouger, quelques longues secondes avant de m’attirer vers lui, silencieusement, le choc de mon corps si fragile contre le sien, j’eus l’impression qu’il allait se briser. Mais la force de ses bras qui se serraient autour de moi me fit du bien, comme une chaleur qui m’envahissait, que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Je souris, ma tête contre son épaule. On ne peut pas rester comme ça indéfiniment… mais je suis bien. Je l’admettais, comme si j’avais envie que le temps s’arrête.
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MessageSujet: Re: hello darkness, my old friend | CHARLIZE   hello darkness, my old friend | CHARLIZE - Page 2 EmptyMar 21 Avr 2020 - 16:10


hello darkness, my old friend.
@Charlize Wojcik

Les choses prenaient une tournure que je n’avais pas vu venir et voilà qu’on parler simplement, des choses importantes pour nous. Moi qui m’ouvrais plutôt sans gènes à elle ? Encore une preuve s’il lui en fallait que je n’étais plus tout a fait le même. Pas vraiment. Et peu de gens pouvaient véritablement s’en rendre compte. J’avais une réputation à maintenir et j’avais le sentiment que d’être plus ouvert était une faiblesse. Une faiblesse dont je ne pouvais pas faire preuve, pas aux yeux de tous en tous cas car ils pourraient finir par s’en servir contre moi. Dieu sait que j’ai une confiance limitée en la race humaine. Finalement, je crois que les gens aimaient voir la noirceur en moi. Tant qu’ils faisaient ça, ils ne s’occupaient pas de leur propre noirceur, présente en chacun qu’on en soit conscient ou non. Ils se sentaient mieux, plus à l’abri même si ce n’était de mon avis que des idiots. « Ce serait être aveugle que de ne pas le voir. Et mentir que de ne pas l’admettre. Et de ta part, ce n’est pas une faiblesse d’avoir changé, j’espère que tu le sais… J’aime bien ce Jeremy-là, il me rappelle des souvenirs, de bons souvenirs. » Me dit la jeune femme. Peut-être qu’elle me connaissait encore plutôt bien finalement … J’esquissais un sourire ravi sans même m’y attendre. « On dirait que tu sais encore lire en moi … » Raillais-je, amusé. « C’est vrai qu’on a de bons souvenirs ensemble … Avant que tout ne parte en vrille. » Avouais-je en la regardant encore, comme pour m’assurer que je n’avais pas rêver, qu’elle était là, et qu’on discutait tous les deux du bon vieux temps.  

Finalement, elle se trouva à me remonter le moral alors que c’était elle qui était venue à ma porte demander de l’aide. Tu parles d’un retournement de situation. Mais ça correspondait bien à la jeune femme que j’avais connu et c’était plutôt rassurant de savoir qu’elle était encore là malgré tout. « J’ai toujours été meilleure pour aider que pour me faire aider… on ne se refait pas ! » Confirma Charlize. Je la regardais avant d’hocher la tête. « C’est plutôt rassurant de voir que certaines choses ne changent pas. » Lui dis-je avant d’ajouter néanmoins : « Être quelquefois égoïste ne fait pas de toi une mauvaise personne. Tu dois apprendre à penser à toi en premier, au moins de temps en temps … » Lui dis-je, sérieux. Peut-être n’en serait-elle pas là si elle l’avait fait. Mais je savais que changer son soi profond n’était pas facile. Moi j’avais dû à apprendre à faire confiance et elle, de mon avis, devrait faire l’inverse, pour se préserver.

Puis la demande de sa part me surprit. Je ne m’y attendais pas. Puis, faisant taire mon cerveau et mes reflexes acquis depuis si longtemps, j’ouvrais mes bras pour l’attirer contre moi avec plus de force que je n’aurais voulu avant de les refermés autour d’elle en répondant à sa demande. Les secondes passèrent et aucuns de nous ne bougeaient. « On ne peut pas rester comme ça indéfiniment… mais je suis bien. » Lâcha Charlize, brisant le silence qui s’était installé paisiblement, sans gènes. Je souris en coin, la tenant encore contre ma poitrine. « Etrangement, moi aussi. » Et je lâchais, presque venue de nulle part, un léger rire. Un vrai et sincère éclat de rire. Je détachais mes bras, reculant d’un pas et plongeant mon regard dans celui de la jeune femme, puis mes doigts viennent remettre à sa place une mèche de ses cheveux derrière son visage pour dégager son visage. Je prenais une inspiration. « Tu vas bien ? » Lui demandais-je, le regard inquiet. Les choses avaient pris une telle ampleur à son arrivée. Elle semblait si mal, si peu elle-même. Du moins de celle dont je me souvenais. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle aille bien, je voulais juste que son fardeau soit un peu moins lourd maintenant.



HJ : franchement, merci, grâce à notre rp, j'arrive à me remettre dans le bain :11: hello darkness, my old friend | CHARLIZE - Page 2 649379823
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MessageSujet: Re: hello darkness, my old friend | CHARLIZE   hello darkness, my old friend | CHARLIZE - Page 2 EmptyMer 29 Avr 2020 - 16:13

Dans cet univers où j’avais l’impression que tout foutait le camp, que rien n’allait plus, je trouvais un étrange réconfort dans cette visite à mon ancien ami. C’est bizarre comme j’avais volontairement occulté cette relation, ce lien qui nous avait uni quand nous étions plus jeunes, j’avais oublié tout ce que j’avais pu ressentir pour lui parce que j’avais tellement voulu qu’il soit le méchant de l’histoire, celui qui n’était pas assez conventionnel pour moi, trop différent, pas assez dans les clous. Je l’avais rejeté et avec tous nos bons souvenirs. Et ce soir tout revenait, sa douceur derrière son attitude froide, son franc parlé qui n’était pas forcément hostile, qui souvent même me plaisait, à moi qui n’osais pas parler. C’était un vrai compliment de la part de Strauss que de me dire que je savais encore lire en lui, parce que c’était lui mais aussi parce que c’était l’une de mes qualités en général. Pourtant depuis des mois j’avais l’impression que tout allait de travers, que je me repliais sur moi-même sans faire attention aux autres, que j’avais perdu ce petit plus qui aidait mes relations avec mon entourage. Je souriais alors, doucement. Et puis son regard me réchauffait, il n’était pas froid, cet homme, dans ses yeux dansait cette lueur presque rieuse et je me mis à rire, le cœur bien plus léger qu’à mon arrivée. On ne s’en rendait pas encore compte mais on s’aidait mutuellement, comme si chacun faisait ressortir le meilleur de l’autre, ce côté enfoui qu’on avait oublié, qu’on avait laissé sombrer dans les ténèbres comme s’il n’avait jamais existé. Sauf que je finissais par me rappeler que j’étais généralement de ceux qui aidaient les autres. Je baissais la tête en souriant alors qu’il me parlait d’égoïsme, de penser à mon en premier lieu, tout ce que j’étais incapable de faire. On ne pouvait pas changer sa nature et la mienne était ainsi faite. J’ai été égoïste ce soir en venant te voir. On ne peut pas dire que ce soit une grande réussite jusque-là, j’ai comme l’impression que je ne repartirais avec aucun cachet magique. Je souriais en coin, je ne lui en voulais pas, je ne lui en voulais plus, sûrement d’ailleurs que s’il m’avait refilé ce que je lui demandais sans sourciller j’aurais fini par le lui reprocher un jour, par me dire qu’il n’avait pensé qu’à son business et à son fric avant de s’inquiéter pour l’amie que j’avais été pour lui à une époque. Avant de s’inquiéter pour moi, tout simplement. Pourtant des gens qui s'en faisaient pour moi j’en connaissais plein, à commencer par ma famille qui me donnait le sentiment d’étouffer tellement elle était présente. Je crois au fond que j’avais besoin que quelqu’un d’autre le fasse, pour mieux me faire réagir. Alors oui, ce soir j’avais été égoïste, il pouvait être fier de moi, j’avais eu besoin qu’on me secoue, qu’on me réveille et lui avait pris ce rôle, bien plus à cœur que je ne l’aurais pensé. Mon égoïsme fut poussé à son paroxysme lorsque je lui demandais de me prendre dans ses bras, il aurait pu refuser, après tout son rôle de marchand de bien-être artificiel allait jusqu’à un certain point et on le dépassait largement. Mais il accepta et nous restâmes comme ça un long moment, assez pour que le temps s’arrête et que j’en perde la notion, que je finisse par me sentir vraiment bien dans ces bras rassurants et protecteurs, cette sensation que j’avais oublié volontairement, venant de lui, venant de tout autre homme qu’Axten. Je grappillais quelques précieuses minutes en affirmant être bien et sa réponse m’arracha un sourire alors que lui lâchait un rire. Il était beau son rire, lorsqu’il était spontané, je pouffais en baissant la tête, on avait sûrement l’air bête, enlacés tous les deux sans oser bouger. Ce fut au final Strauss qui s’éloigna le premier, sans briser totalement le contact, ses yeux qui cherchaient les miens, sa main qui dégageait mon visage de quelques mèches folles, c’était doux, c’était bon. A sa question je plissais les yeux pour mieux chercher ma réponse, elle était pourtant évidente. Non. Je n'allais pas bien. J’haussais doucement les épaules. Mais je croyais qu’en frappant à ta porte j’entrerais dans l’antre du diable en personne pour lui donner mon âme… Alors au final je ne m’en sors pas si mal. J’esquissais un petit sourire espiègle. J’ai déjà bien trop abusé de ton temps. Merci, pour tout. Pour m’avoir écouté, ne pas m’avoir jugé, pour m’avoir serré contre lui et m’avoir rappelé combien je l’avais aimé, dans une autre vie, peut-être, mais c’était un sentiment qu’on n’oubliait pas si facilement, toujours là, enfoui. Je m’approchais de lui pour déposer un baiser sur sa joue qui dérapa presque au coin de ses lèvres sans que je le veuille. Puis je me retournais, récupérant mon sac pour retourner chez moi, le rouge aux joues mais la conscience un peu plus légère.
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