[terminé] On ne change pas les vieilles habitudes ⊱ GALADRIEL

Je ne lui laissais pas le temps d'en placer une. Je ne voulais rien entendre. Rien du tout. Je voulais finir, je voulais lui dire ce que je pensais vraiment de tout ça. Un soucis d'âge ? Je comprenais, et je voulais juste qu'il le sache, voilà tout. Je savais que je venais de signer la fin d'une amitié, je savais que c'était la fin de beaucoup de chose. Je n'irais plus au café, et je le verrais certainement plus du tout. On sera comme tout ses gens qui deviennent rapidement des inconnus, on se dira bonjour quand on se croisera dans la rue, et j'aurais mal de le croiser avec une autre fille, de peur que ce soit celle ci qui m'aies remplacé. Je ne savais pas pourquoi c'était comme ça avec lui, je comprenais pas pourquoi lui.
 « Tu me plaisais ! » Mon visage se relevais rapidement vers Emrys. Mon cœur loupa un bon, ça faisait mal. J'essayais de respirer normalement mais c'était toujours un peu étrange. Je sentais mon cœur qui menaçais d'exploser à chaque battement.  « Tu me plaisais… bien. » comment réagir dans ces moments là ?  « Je sais que pour toi ça change rien du tout, mais t’as pas idée à quel point c’est frustrant pour moi de savoir qu’il y ait autant d’année entre nous. » Je me mordais la lèvre, sans savoir quoi dire, ni même quoi faire. Partir en courant n'était pas une bonne idée, et vu sa réaction, la meilleure idée tout de suite que j'ai, ce serait de lui inventé un mensonge comme dire que je suis lesbienne, et puis ne plus jamais le revoir. Pour son bien. Mais ça signerais aussi un mal pour moi. S'il ne me revoit plus, je lui évite toutes les questions existentielles comme « et si elle avait été plus âgé ? » et tout les « et si ? » qui au final nous bouffe le cerveau. « T’as beau avoir quatorze ans, t’es sans doute plus mature que moi… » Je le regardais toujours, sans savoir quoi dire. Il décrocha un sourire, qui m'arrachais alors à moi aussi un sourire. Un sourire qui se voulait rassurant. Je voulais le prendre dans mes bras, l'enlacer et lui dire que tout ça c'était rien, que les gens parlerons toujours quoi qu'il arrive, lui dire d'oublier cette soirée, toutes ses révélations, et reprendre nos petites habitudes. Je voulais, mais je ne pouvais pas. Je voulais juste rentrer chez moi, et hurler à mon père de m'avoir fais naître trop tard. Ou d'être venue vivre dans la mauvaise ville. Rencontrer Emrys a été une bonne chose, mais je savais que tôt ou tard j'allais avoir mal, et c'est quelque chose que je voulais éviter. Je ne bougeais, essayant de respirer normalement, essayant de calmer mon cœur, de le faire battre moins vite, essayant de régler ma voix, pour que cette dernière ne tremble pas. Doucement, dans un murmure, je demandais.. « et si.. et si j'avais été plus vieille ? De je sais pas.. cinq ans.. ? », j'avais peur que la réponse me fasse mal, mais j'avais besoin de cette réponse. Une boule énorme dans mon ventre, voilà ce qui naissait en cet instant.

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Elle ne lui avait pas laisser le temps d’en placer une. C’était le moins que l’on puisse dire. Mais elle faisait honneur à son côté bavarde, telle qu’il la connaissait. Même dans les situations les plus compliqué, son trait de caractère ne lui faisait pas défaut ce qui aurait eu tendance à le faire rire, mais il n’en avait pas le cœur là tout de suite. L’ambiance était … tendue. Pleine d’incompréhension. Quand on fait fausse route pendant plusieurs mois, le retour sur la bonne voie était toujours très compliquée. Il avait réussi à la faire taire. Oui bon, ce n’était pas en une mauvaise intention, mais sur le coup de l’enervement, ça aurait pu y ressembler. Il lui avait avouer, et s’en mordait les doigts. Est-ce qu’il aurait pu faire pire que ça ? Non je ne pense pas. Qu’avait-il a y gagné à raconter à une fillette qu’il aurait pu sans doute l’inviter à un rencard, mis à part la faire cesser de parler ? Rien. « et si.. et si j'avais été plus vieille ? De je sais pas.. cinq ans.. ? » Sa question le prit quelque peu au dépourvu. Il devait s’y attendre probablement, mais non, il ne s’y attendait pas. Il la regardait d’un air assez grave et soucieux. Lui répondre ou ne pas lui répondre. « Je pensais déjà que tu étais plus vieille… » murmurait-il avec un leger sourire au lèvres. Et voilà où ca l’aurait mené. Il n’avait pas exactement répondu à sa question aussi franchement qu’elle l’aurait put être souhaité, mais il pensé l’avoir fait correctement. A quoi bon supposer sa vie ? et puis l’option d’une relation plus qu’amicale lui était interdite. Il ne voulait pas imaginer ce qu’il serait advenu si elle avait plus d’année au compteur puisqu’il ne voyait pas le mal d’être heureux à deux. Et puis deux années d’écart valent beaucoup mieux que sept, et précisément dans cette tranche d’âge. A respectivement trente et trente-sept ans il n’en aurait pas fait tout à drame, mais quatorze et vingt-et-un… fin de l’histoire, n’y pense même pas, basta ! Il fronça doucement les sourcils, se demandant quand même pourquoi elle lui demandait ça. Par curiosité il s’imaginait, parce qu’elle devait sans doute savoir qu’il était beaucoup plus âgé qu’elle. Oui mais tu es son ami, c’est normal Emrys ! Oui c’est vrai. Alors il en avait pincé pour une fille de quatorze ans tout seul sans le savoir, il fonçait droit dans le mur. ET MERDE ! Il avait envie de hurler, de se défouler, et maudire ce destin qui avait voulu mettre des personnes formidables mais inaccessibles sur son chemin… il n’avait décidément pas de veine. « Mais ça n’a pas d’importance. Il faut qu’on oublie ça. Tous les deux d’accord ? » Son estomac se noua. Oui ca l’aiderait vachement qu’elle oublie, et qu’elle fasse comme si de rien n’était. Ca l’aiderait …

Un sourire se posa sur son visage, et se fut comme un soulagement de voir un peu de détente dans cette conversation. « Je pensais déjà que tu étais plus vieille… » Disons que ça ne m'aidait pas tellement, mais soit, je me contenterais déjà de ça. Ce que je comprenais ? Que je lui plaisais. Mais que mon âge rendait quelque chose impossible entre nous. Je voulais hurler, lui dire qu'on se foutait de l'avis des gens, de la vie des gens, et qu'eux aussi se moquait bien de nous. Je voulais lui dire que sept ans ce n'était rien, combien de personne de quarante deux ans sont en couple avec des personnes de cinquante ans, voire plus ? Pourquoi ça marcherais pas pour nous ? Imaginons nous dans vingt ans, qu'est ce que ça changera, dans vingt ans ? Les gens arrêterons bien de parler un jour. Je baissais la tête et soupirais. Je savais qu'en rentrant ce soir, mon père allait s’inquiéter, l'état de mon estomac n'était pas assez bon pour que j'avale quoi que ce soit dans les prochaines heures, mon cerveau était en ébullition, et je trouvais rien. Rien à dire. Rien à faire. « Mais ça n’a pas d’importance. Il faut qu’on oublie ça. Tous les deux d’accord ? » Respire, Galadriel. Allez. Je me motivais intérieurement pour ne pas que mes yeux me lâchent, pour ne pas qu'il y ai une once d'humidité dedans. Je baissais la tête, mais la colère monta trop rapidement, trop vite, et j'explosais. « bien sur, on s'en fout de ce qu'on peut ressentir, on pense surtout à ce que vont penser les gens ! », il m'apparaissait maintenant juste comme quelqu'un inconnu, j'avais comme oublié toutes nos conversations, tout ce qu'il avait dis, il n'était plus qu'une simple personne, inconnu. « laisse toi marcher dessus, laisse toi écraser par l'avis des gens, après tout, le regard des autres est plus important que toi, plus important que ce que tu veux. », ma voix était froide, sèche, jamais je n'aurais voulu lui parler comme ça, jamais. Surtout pas à lui, non, pas à Emrys. Un long soupire se fit entendre, et je haussais les épaules. « Je m'en fous des gens, je m'en fous de ce qu'ils pensent, je m'en fous de ce qu'ils disent, je m'en fous de tout ça. Je veux juste vivre, tu comprend ? J'veux juste pouvoir être moi, aimer les personnes que je veux, pas celle qu'on me dis d'aimer ! Pas celle qu'on me propose d'aimer, non, celles que MOI je choisis ! », je soupirais encore, j'avais l'impression qu'un monstre venait de me posséder. Où est passée la Galadriel douce et timide ? La crise d'adolescence ? La rebélion contre la société, contre le monde entier ? Peut-être qu'en grandissant, mon avis changera.
Rapidement, et avec une confiance en moi folle, je m'approchais d'Emrys et plaquais mes lèvres contre les siennes. Merde. Je n'avais rien vu venir, j'avais l'impression d'être possédé. La Galadriel que j'étais n'aurait jamais fais ça, elle n'aurait jamais osée. Pourtant, je venais de le faire. Je l'embrassais, ma main posée dans sa nuque. Puis, dans un murmure, j'osais demander : « moque toi de l'avis des gens avec moi.. », je ne savais pas sa réponse, mais dans tout les cas, je savais qu'avec cet acte je venais de perdre une amitié. Je m'en voulais déjà d'avoir agit ainsi. Je venais de faire une erreur, certainement même une grosse erreur.

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Désolé, j'ai pas té très inspirée au niveau des paroles cette fois-ci Il est tellement chamboulé aussi ...

Il avait beau retourner la scène dans tout les sens, il y avait quelque chose qu’il ne saisissait pas dans tout ca : les réactions de Galadriel. « bien sur, on s'en fout de ce qu'on peut ressentir, on pense surtout à ce que vont penser les gens ! » On ? Jusque-là, il avait toujours penser que l’attirance n’était là que d’un seul côté, jamais il n’aurait pensé Galadriel être attiré par lui. Non pas qu’il n’avait pas confiance en lui, ni quoique ce soit, mais elle devait bien être au courant qu’il était de loin plus âgé qu’elle. « Depuis quand tu… » souffla-t-il, plus pour lui-même qu’autre chose « laisse toi marcher dessus, laisse toi écraser par l'avis des gens, après tout, le regard des autres est plus important que toi, plus important que ce que tu veux. Je m'en fous des gens, je m'en fous de ce qu'ils pensent, je m'en fous de ce qu'ils disent, je m'en fous de tout ça. Je veux juste vivre, tu comprend ? J'veux juste pouvoir être moi, aimer les personnes que je veux, pas celle qu'on me dis d'aimer ! Pas celle qu'on me propose d'aimer, non, celles que MOI je choisis ! »Il avait tellement l’impression de s’en prendre pleins la gueule de paroles, qu’il ne prenait pas la peine de la couper. C’était de tout façon peine perdue. Et puis que pouvait-il lui dire ? Il avait déjà tout dit, mais il pouvait bien avouer que c’était probablement quelque chose de dur à accepter… carrément dur oui ! Et seul le temps pouvait résoudre ce problème, or ils ne pouvaient en rien le changer. La distance pour s’oublier un peu, évincer toute attirance naissante avant qu’elle ne s’intensifie ? Il ne pouvait pas s’y résoudre.

Emrys la regardait, une expression dure sur le visage qui lui était jusque-là méconnue. Il la découvrait sous un autre jour. Il était surpris et pas du tout à la fois. Elle était bien plus mature qu’elle ne le paraissait, ais conservait tout au fond d’elle sa part d’innocence qu’il ne pouvait pas se permettre de garder à ce moment-là. Il ne bronchait pas un mot. Franchement, en règle générale, il aurait pensé comme elle. Et aujourd’hui même il continuerait à le clamer, mais… Okay, elle venait de lui poser là l’un des seuls contre-exemple à la règle. Quatorze et vingt-et-un, malheureusement ça ne colle pas. Qui sait ce que lui risque ? Il risque gros. Il est tout juste majeur et elle ne les atteindrait que dans une bonne dizaine d’année. Il n’est pas un professionnel, mais à travailler sur assez d’articles là-dessus pour savoir que ce ne sont pas les condamnations là-dessus qui manquent. Il soupirait doucement, désemparé. Même si certains, ce qui le surprendrait grandement, se désintéresseraient d’eux et de leur relation atypique ; lui-même ne serait pas à l’aise… du moins pas maintenant. Peut-être lorsqu’elle serait plus âgée. Mais lui demander de patienter serait la chose la plus cruelle qu’il aurait pu faire, même lui ne supporterait pas cette attente.
Les pensées fusaient dans sa tête. Cherche et trouve la solution. Il en aurait eu mal au crâne si Galadriel ne l’avait pas interrompu… avec un baiser. Non il ne rêvait pas. Ses lèvres étaient bel et bien sur les siennes. Les battements de son cœur se faisaient plus accéléré, non préparer à une telle situation. Elle avait les lèvres douces… Non Emrys, ne commence pas ! « moque toi de l'avis des gens avec moi.. » « Gal, je… » Fais très attention à ce que tu vas dire rhys… Il savait que c’est ce qu’il allait dire. Comme il l’avait dit, il ne pouvait pas la faire attendre, mais ne pouvait pas non plus se lancer dans quoique ce soit avec elle du haut de ses quatorze ans, quand bien même elle en faisait plus. Il se mordit les lèvres de nervosité, le regard plongé dans le clair de la jeune fille, secouant légèrement la tête comme s’il regrettait déjà ses paroles encore non prononcées « Je ne peux pas… et tu le sais très bien. » ou peut-être pas.

ahaha, t'en fais pas, je comprend ! de même !

Je m'étais lancé, et je savais que j'avais tout à perdre. L'amitié, et.. et le reste. Si je parlais de ça à mon père, j'allais me faire tuer, il a beau être le père le plus parfait, au fond, si je lui dis « papa, j'ai embrassé un gars de 21 ans », il me fait une crise cardiaque sur le champ. J'avais pris mon courage à deux mains, j'avais osé poser mes lèvres sur les sienne. Mon cœur était entrain d'exploser, mes poumons manquaient d'air.  « Gal, je… » Mauvais pré-sentiment. Les « je » perdu dans le vide comme ça annonce forcément une mauvaise nouvelle, et je le savais. Mon père avait commencé pareil quand il m'a annoncé qu'il avait cassé le dvd de star wars. Il était fautif, mais il voulait pas me faire de peine, alors il a laissé flotter un « je » dans le vent, avant de reprendre sa phrase. Et tout le monde, n'importe où, on commence tous nos mauvaises nouvelles de la même manière. Mon cœur et mes poumons sont redescendus dans mon estomac, et ils forment une boule énorme relié à mes yeux. « Je ne peux pas… et tu le sais très bien. » pourquoi tu peux pas ? non je sais pas, dis moi ce qui ne va pas chez moi. Je me suis mise à rire nerveusement. Un rire qui disait « pitié laisse moi seule maintenant ». Tout ça parce que j'ai quatorze ans. Tout ça parce que je suis trop jeune, ou pas assez ? C'était quoi le problème ? Ah oui, je le sais le problème. Ma voix tremble, elle se brise tous les deux mots, mes yeux brillent, ils sont humides. « ouais je comprends.. tu préfère les femmes.. plus mûres.. excuse moi. » et celles avec qui tu peux coucher en une semaine, et celles qui ont plus de seins, et celles qui se sont déjà faites prendre par un homme auparavant, celles qui ont de l'expérience, celles qui font attention aux regards des gens. Les femmes plus belles, plus grandes, celles qui portent des talons, celles qui sont sorties du lycée, celles qui.. stop. Je ne sais pas comment je me suis mise à penser tant de chose négatives en si peu de temps, je ne sais pas pourquoi je me suis mise tout de suite à.. détester Emrys. Je sais pas pourquoi tout ça est arrivé, j'aurais juste dû rentrer chez moi comme si de rien, j'aurais jamais dû dire quoi que ce soit, j'aurais préféré tout garder, et voilà. Pourquoi j'ai fais ça ? Pourquoi tout s'est enchaîné comme ça ? Au moins.. maintenant je sais qu'Emrys fait attention au regard des gens. Je sais qu'il est ce genre de type à « entrer » dans la société plutôt qu'à penser à lui. Je sais que.. qu'il fait attention aussi aux femmes avec qui il s'affiche, ou du mois je le suppose. Je tente de me faire rire dans ma tête, mais ma conscience me lance un « pauv' fille, retente dans dix ans ». Ça me fait mal, et je retiens encore mes larmes. « j'vais rentrer, mon père va s'inquiéter. » Je tourne les talons et marche aussi vite que je peux. Sans que je les sente, les larmes coulent, et je prie le ciel pour pas qu'il me rattrape, je pris pour ne pas qu'il me voit comme ça. Je veux juste être seule. Avec mon ego brisé, et ma fierté piétiné.

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Fini, je pense (a) Il nous en faudra un autre plus tard !

Les battements de son cœurs se faisaient à un rythme bien irrégulier, et il peinait à garder une respiration normale. Les pensées fusaient et remettre les idées dans l’ordre dans sa tête se revelait plus compliqué que jamais. Lui qui avait bien loin de toute histoire de cœur pendant bien longtemps se retrouvait baigné dedans depuis qu’il était à Bowen. Et pour ne pas faciliter les choses, il avait fallu qu’il tombe sur la jeune Wellington, avec qui il s’entendait à merveille… enfin, sûrement plus pour très longtemps. « ouais je comprends.. tu préfères les femmes.. plus mûres.. excuse-moi. » pas besoin d’avoir un QI de malade pour sentir le sarcasme dans chaque syllabe prononcée, et il ne pouvait pas lui en vouloir d’être contrariée. Il était perdu, complètement perdu. Il aurait aimé qu’elle puisse comprendre mais ne voyait pas ce qu’il pouvait dire de plus. Il secoua doucement la tête comme pour nier, mais il ne le faisait pas vraiment. Plus mûre ? peut-être pas. Plus âgée tout de même. Il n’aurait pas voulu qu’un jour il ne finisse par se sentir plus comme un grand frère que quelqu’un d’autre, ni même lui imposer quoi que ce soit du fait de la vie qu’il a pu mener jusque maintenant. Il ne s’attendait déjà pas à ce qu’elle soit si jeune, ni même lui avouer un jour qu’il l’appréciait beaucoup et encore moins que ce soit réciproque. Et il la respectait, Galadriel ne méritait pas d’attendre pour quelqu’un comme lui. « j'vais rentrer, mon père va s'inquiéter. » Pourquoi diable dans sa tête, sa phrase sonnait différemment. Il entendait plutôt quelque chose du genre c’est bon lâche-moi et oublie-moi. Les choses avaient évolué à une vitesse hallucinante ces dernières minutes et il peinait à suivre le rythme saccadé des émotions qu’il ressentait. Si seulement il avait pu le savoir plus tôt, ou qu’il s’était retenu de faire tout un spectacle en découvrant son âge, ils n’en seraient pas là. Il avait l’impression d’avoir affaire à une inconnue lui aussi, et il l’a regardait partir un instant, prenant conscience que leur amitié, son attirance, leurs discussions sans fin depuis quelque mois… tous ces bons moments étaient peut-être bien les derniers.