save water, drink champagne (temperature is rising, +18) ▽ (lys)

save water, drink champagne

« Happy birthday, sweetheart. » souffla Azriel encore une fois, lorsqu'ils furent enfin rentrés à l'appartement de Lys. Ils étaient restés au bonfire jusqu'à minuit et trente minutes, le temps de profiter encore un peu de la soirée, passant les premières minutes des vingt-sept ans de la jeune femme dans cette ambiance festive et joyeuse, tandis que plusieurs personnes étaient venues lui souhaiter un bon anniversaire. Mais ni Lys ni Az n'avaient oublié leur plan de départ, qui était de rentrer à un moment ou à un autre pour fêter cette occasion spéciale de manière un peu plus intime. Ils s'étaient donc éclipsés discrètement de la fête, prenant le chemin du retour, pour finalement pénétrer dans l'appartement de la jeune femme, où l'italien fit face à son amie, son visage seulement à quelques centimètres du sien, pour lui souffler à nouveau un joyeux anniversaire. Rien qu'à elle, cette fois, dans le silence de la pièce où il n'y avait plus qu'eux deux, où personne d'autre ne pouvait les voir ni les entendre. Il agrémenta ses paroles d'un simple baiser délicat au coin de ses lèvres, sans se départir de son sourire joyeux et détendu. Une sensation de confort avait envahi Azriel, provoquée par le fait de se retrouver rien qu'avec la brunette qui comptait énormément à ses yeux. « J'ai pas oublié la photo de tout à l'heure... » dit-il tandis qu'un éclair malicieux venait allumer ses iris marron, passant ses bras autour de la taille de Lys, lui mordillant le cou d'un geste joueur. Il faisait bien évidemment allusion à la photo d'elle dans son bain qu'elle lui avait envoyé avant qu'ils ne se rejoignent à la soirée. Et il comptait bien la taquiner un peu, comme pour se venger de l'envie qu'elle avait fait naître en lui à ce moment.

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En envoyant cette photo à Azriel en début de soirée, j’avais une idée derrière la tête évidemment. Et j’avais passé la soirée complète à attendre qu’elle fasse son effet. L’attente ne me dérangeait pas, au contraire, elle attisait ma libido délicieusement, au moins autant que la vue des bras nus de mon plus-qu’ami, ce soir. Ah le mois de juin et ses premières chaleurs…je n’allais pas m’en plaindre. J’imaginai qu’Azriel, non plus, n’avait rien à redire sur la tenue que j’avais choisie et qui mettait, bien évidemment, mes jambes en valeur. La fête n’était pas encore finie lorsque nous nous étions éclipsés tous les deux, mais une after plus qu’alléchante nous attendait dans l’intimité de mon appartement. Je souris à l’italien quand il me souhaita un joyeux anniversaire, et me fis plus enjôleuse lorsqu’il passa ses bras autour de moi et qu’il se mit à mordiller la peau de mon cou. C’était une zone extrêmement érogène chez moi, il le savait très bien. Il n’avait pas oublié la photo ? Parfait. Moi non plus. J’allais lui répondre d’un ton aguicheur quand, tout à coup, mon chien vint se mettre entre nous. Je ris devant la tête surprise d’Azriel et renvoyai aussitôt Ash à son panier après lui avoir caresser doucement la tête.
— T’inquiète pas, fis-je à Azriel, Ash voulait simplement te dire bonjour, il n’est pas jaloux, lui non plus…
Je souris à mon italien préféré avant de venir déposer un baiser aussi léger qu’un battement d’ailes sur ses lèvres. Je dardai ensuite sur lui un regard lourd de sens, j’avais envie de lui.
— Attrape le champagne et la barquette de fraises dans le frigo, je me charge des flutes, proposai-je.
Du champagne, des fraises et un bain, voilà qui me rappelait une scène culte de l’un de mes films préférés. Sauf qu’Azriel n’avait rien de Richard Geere, ni moi de Julia Roberts. Cela m’amusait. Sans me départir de mon sourire, je dénichai deux verres dans mes placards et commençai à me dirigeait vers ma chambre en chantonnant ; la salle de bains y été attenante. Au dernier moment, je me retournai pour faire face à Azriel ; la malice gagnant peu à peu mes traits.
— Azriel, bête de sexe, fais-moi l’amour où je ne réponds plus de mon corps…
Ce soir, je me sentais très cinéphile. Peu après avoir lâché la réplique culte de Top-Gun, j’éclatai de rire.

Lorsque leur étreinte malicieuse fut interrompue par une boule poilue à leurs pieds, Az s'écarta et baissa les yeux vers l'interruption en question, joignant ses rires à ceux de son amie. Il accorda lui aussi une caresse au jeune chien, riant aux paroles de la brune. « J'ai rien contre les plans à trois, mais il y a des limites que je ne franchirais pas... » ajouta le brun sur le ton de l'humour, se retournant vers son amie une fois qu'Ash ait regagné son panier. Il capta son regard, qui s'était enflammé en l'espace de quelques secondes, et la ramena vers lui pour qu'elle vienne déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Pour toute réponse, il fit glisser sa bouche le long de sa joue, venant taquiner son nez avant de s'éloigner quand elle lui donna ses directives pour la suite. Un sourire ravi éclaira le visage de l'italien et il s'empressa de s'exécuter, joyeux et impatient. Il entra dans la chambre de la jeune femme à sa suite, après avoir pris la peine de disposer les fraises dans un bol. Juste avant qu'ils ne franchissent le seuil de la salle de bain, Lys se retourna vivement, et il éclata de rire en même temps qu'elle après qu'elle lui ait sorti cette phrase culte de Top Gun, qui était assez adaptée au contexte. « Le Maverick en moi n'attend que ça ! Mais je compte tout de même sur ce bain... » souffla-t-il d'une voix chaude et amusée, tout en rentrant dans la salle de bain avec la brunette, posant la bouteille de champagne et prenant une fraise entre ses doigts, qu'il approcha des lèvres de Lys en la dévorant du regard.

Cette légèreté, c’est ce qui me plaisait autant dans ma relation avec Azriel. Nous étions sincères l’un envers l’autre, authentiques et l’humour faisait souvent partie de nos jeux de séduction ce qui n’était pas pour me déplaire. J’appréciai Azriel pour son esprit d’abord. Son enveloppe, elle, était parfaite pour satisfaire mes désirs charnels, je ne me lassai effectivement pas de regarder son corps, ni de le toucher, mais ce n’était pas ce qui me faisait craquer en premier. Quand nous nous étions rencontrés, sept ans plus tôt, il m’avait eu dès la première blague, même si, en réalité, j’étais déjà sous le charme de ce garçon aux allures de skateur que j’avais trouvé un livre à la main à la bibliothèque dès le premier regard. J’entamais alors ma deuxième année d’étude, lui venait de les quitter. J’étais passionnée, lui aussi. Cela avait matché tout de suite. Un livre, ça paraissait si anodin pour beaucoup, mais moi je trouvais ça sexy. Le contraste surtout, qui faisait toute la personnalité d’Azriel d’ailleurs. Ce grand brun qu’on attendait plutôt sur un skate park ou devant un mûr de graff plutôt que plongé dans les pages d’un bouquin de psychologie. Et puis il avait des mains d’artiste, grandes, belles, un tout petit peu rêche aux endroits où frottait trop souvent le papier. C’était important les mains, pour moi en tout cas. Ca et les yeux. Il les avait grands aussi, chauds et souvent malicieux. Il avait parfois cet air de gamin heureux quand il me regardait et cela me faisait fondre à chaque fois. C’était le cas ce soir. Il plaisanta avec moi à propos de mon allusion à Top-Gun et je plissai aussitôt les yeux.
— On dirait que tu as quelque chose de bien précis en tête, dis-moi…
Puisqu’il semblait tellement attaché à ce bain, j’entrai dans la salle de bains et fit couler l’eau. Cela ne prendrait pas plus de quelques minutes avant que la baignoire ne se remplisse. Cela nous laissait largement le temps de flirter. Je m’approchai à nouveau de l’italien, qui me tendait une fraise avec, dans le regard, cette lueur concupiscente que j’adorais déceler. Je croquai dans le fruit, sans lâcher Azriel des yeux, puis le pris finalement dans ma bouche et le dégustai avec une lenteur calculée pour laisser tout le loisir à mon partenaire d’imaginer ce qu’il voulait.
— Délicieux, soufflai-je.
Je lui souris, espiègle, puis m’éloignai pour venir m’asseoir sur le rebord de la baignoire.
— Tu ne comptes pas prendre ce bain tout habillé, rassures-moi ? fis-je en haussant un sourcil provocateur.

C'était facile d'être avec Lys, ça l'avait toujours été. Peut-être parce qu'ils étaient tous les deux relativement matures et de nature calme et conciliante, à préférer l'écoute au débat interminable et à ne pas juger trop vite. Et qu'ils partageaient des secrets du genre à tisser des liens forts entre les gens. Lys connaissait tout de lui, de ses plus sombres moments à ses meilleurs, et vice-versa. Puis, cela faisait si longtemps qu'ils se connaissaient maintenant, et tout avait toujours si été simple et naturel entre eux, qu'il n'aurait pu imaginer leur relation autrement. Azriel répondit par un sourire en coin volontairement mystérieux à la réponse de l'artiste, qui prit tout son temps pour savourer la fraise, avec cet air un brin innocent qui n'était au final que fine provocation calculée. L'italien garda son regard vrillé dans le sien, sans se départir de son calme apparent, mais il avait déjà sa petite idée en tête, comme l'avait souligné Lys. Et elle ne l'aidait en rien à se refroidir. Comme toujours. Son amie s'occupa de faire couler le bain, et Az la suivit, comme pour ne pas laisser une seule seconde l'espace entre leurs deux corps s'agrandir. Son regard noisette pétillait de malice, tandis que la jeune femme s'était assise sur le rebord de la baignoire. Il déposa un baiser délicat sur son front, mais sans se départir de son sourire presque anormalement joyeux et amusé. « Non, en effet. » sourit-il en soutenant son regard, avant de retirer lentement son t-shirt et ses Vans en même temps, puis de baisser son short, emportant également son caleçon dans la manœuvre. Histoire de se retrouver entièrement nu devant Lys, lui adressant encore ce petit regard énigmatique et presque provocateur. Il se glissa dans le bain, déjà presque rempli. « Toi, par contre... » Sans lui laisser une seconde pour réagir, il la saisit entre ses bras pour l'entraîner vers lui, dans l'eau, éclatant de rire.

La malice dans les yeux bruns de l’italien faisait courir des frissons dans tout mon corps. Il lui suffisait d’un seul de ces regards pour me faire fondre. Il jouait les innocents, mais je le soupçonnais de savoir exactement ce qui me rendait folle et d’en user à outrance. Mais au fond, je n’allais pas m’en plaindre. J’adorais ça. Je le regardai se dévêtir avec lenteur, comme s’il cherchait à attirer mon œil sur les parties de son corps qu’il dénudait petit à petit. Bien évidemment, je ne manquais pas une miette du spectacle, hormis lorsque mes iris rencontraient les siennes, chaudes et pétillantes, pour lui renvoyer d’un regard tout le désir qu’il m’insufflait déjà. J’étais envoûtée et si distraite que je n’appréhendai absolument pas la manœuvre d’Azriel qui, riant aux éclats, m’entraina tout à coup dans la baignoire avec lui. Je poussai un cri de surprise et n’eus même pas la présence d’esprit de me retenir aux rebords. Mon vêtement encore sur moi se gorgea d’eau et se colla à ma peau. Je me mis à rire, en écho avec Azriel, visiblement très fier de lui.
— T’es content de toi, hein ?
Je l’éclaboussai pour riposter puis laissai tomber mes chaussures sur le sol, avant de rentrer totalement dans l’eau. Je me retournai pour faire face au brun, lui laissant appréhender la transparence de mes habits un moment, avant de me débarrasser de ma robe et de mon soutien gorge. Je me penchai alors vers lui, joueuse, et vins coller mes lèvres aux siennes, puis, au moment où il chercha à répondre à ce baiser, je me dérobai pour venir me caler à l’autre bout de la baignoire en riant.
— Tu ne pensais pas que ce serait si facile, quand même…?
Je me mordis la lippe tout en ne le lâchant pas des yeux, puis plongeai une main sous l’eau pour venir retirer le dernier vêtement qu’il me restait, l’envoyant rejoindre le tas qui trempait déjà mon tapis de bain. En silence, mais sans relâcher mon attention d’Azriel, je m’installais confortablement, allant jusqu’à sortir un pied de l’eau pour remonter le long du bras de l’italien, mes orteils parcourant son biceps pour terminer leur course sur son épaule.

Une fois sa mission accomplie et Lys trempée - au propre ou au figuré, à interpréter selon vos souhaits -, se retrouvant toute habillée dans la baignoire avec lui, Az répondit par un hochement de tête vigoureux agrémenté d'un grand sourire de gamin fier de son coup, pour bien afficher sa satisfaction. « Très. » Oh oui, il était très content de lui. D'autant plus que le tissu fin qui recouvrait la peau de la jeune femme collait désormais à ses courbes savoureuses, ce qui ne manqua pas d'attirer le regard d'Azriel, qui détailla longuement la jeune femme de ses iris marron, un mince sourire flottant sur les lèvres, laissant deviner les images mentales qui se déroulaient présentement dans sa tête. Images qui se concrétisèrent devant ses yeux quand la brunette retira ses vêtements, et une étincelle chaude et joueuse brilla un peu plus fort dans son regard, tandis qu'elle venait se coller à lui. Azriel retrouva ses lèvres, s'en délectant, mais lorsqu'il voulu embrasser doucement les coins de sa bouche, Lys se dégagea, vive comme un chat. L'italien se mordit la lèvre, haussant un sourcil, comme acceptant le défi. « Pour tout dire, si. Mais si tu veux la jouer comme ça... Challenge accepted. » sourit-il d'une voix vibrante, une certaine excitation s'emparant de lui. Excitation qui prit d'ailleurs une forme plus physique, quand Lys se débarrassa du dernier morceau de tissu enveloppant son intimité. Il savait qu'elle allait le faire mariner, mais il comptait bien dompter sa Lys sauvage, peu importe le temps que ça prendrait. Au final, ils se retrouvaient toujours. Azriel passa ses mains sur le mollet de la jeune femme, caressant le début de sa jambe, massant, chatouillant parfois, avec lenteur. Sans la quitter des yeux, il remonta vers le creux de son genou, avant de laisser ses doigts parcourir le début de sa cuisse, où il s'attarda, avant de se diriger vers l'intérieur de sa jambe, se redressant pour pouvoir remonter vers son intimité, quelque part sous l'eau. Il s'en approchait, mais limitait ses caresses à l'intérieur de ses cuisses, retournant parfois vers le bas de ses jambes, pour mieux revenir. Sans jamais la quitter du regard, guettant le moment où elle craquerait. Parce qu'il ne comptait pas céder si facilement non plus.

Ce n’était pas le froid qui faisait se dresser mes seins, mais bien le regard qu’Azriel dardait sur moi. Je le ressentais presque comme une caresse sur ma peau, qui, d’ailleurs, ne tarda pas à se couvrir de frissons. Moi aussi j’aimais le contempler, mémoriser chaque parcelle de son épiderme, chaque grain de beauté. Il y en avait un, d’ailleurs, qui me rendait particulièrement folle, un tout petit, caché dans son cou sous la mâchoire. J’adorais l’embrasser là, quand nous faisions l’amour. À cet instant, pourtant, je ne quittai pas ses iris bruns, si chaud, si doux et la lueur espiègle que j’y décelai décuplait mon excitation. Contrairement à celle de mon partenaire, sur laquelle je baissai un instant les yeux, elle n’était pas visible, mais elle était bien là. Brûlant dans le bas de mon ventre, vibrant entre mes jambes que l’italien couvrait de caresses. Il jouait avec les limites, si divinement, s’aventurant sous l’eau, mais sans pour autant assouvir cet appétit qui naissait dans mes reins. Il y prenait du plaisir, cela se lisait sur son visage. Je m’en mordis la lèvre de désir alors que mon attention, elle, était toute focalisée sur Azriel. J’avais envie de le toucher, de sentir sa peau contre la mienne, ses lèvres, son sexe, mais je me l’interdisais pour le moment. C’en était presque douloureux. Mais je tenais. Pour le jeu. Parce que tout cela était grisant, stimulant. Qui craquerait le premier ? Cela n’avait pas grande importance. Il n’y avait ni gagnant, ni perdant dans nos jeux, ne demeurait que le plaisir, partagé l’un avec l’autre. J’humectai mes lèvres tandis que ses doigts taquins chatouillaient la peau délicate et sensible de mes cuisses. C’était agréable, je devais le reconnaître, d’une frustration extrême, mais agréable. Ma bouche s’étira, Azriel aussi souriait. Je le savais patient et assez doué pour maitriser ses émotions, sauf bien entendu lorsqu’une partie de son anatomie le trahissait, me narguant par la même occasion. Mais je n’avais pas dis mon dernier mot. Je me redressai alors, rapprochant mon visage à quelques centimètres du sien, puis baissai le regard vers l’objet de ma convoitise.
— Si seulement j’étais douée en apnée, dis-je en me mordant la lèvre, soutenant à nouveau le regard de l’italien, t’imagines  ce que je pourrais te faire ?...
Je laissai l’image s’installer dans son esprit, faire doucement son chemin. Quel délicieux pouvoir que celui de l’imagination.

Jouer avec leurs limites respectives n'était effectivement pas un jeu nouveau pour eux. Ils savaient se provoquer subtilement, ou parfois même plus franchement, pour faire monter le désir échelon par échelon, jusqu'à atteindre un point de rupture qui prenait souvent la forme d'une étreinte passionnée. Pour ce qui était de la patience, Az était quelqu'un d'assez doué dans le domaine, même si les réactions de la jeune fille, sa langue passant sur ses lèvres, son regard aguicheur et brûlant cherchant le sien, réduisaient quelque peu cette capacité. Si de son côté, une certaine partie de son anatomie trahissait ses envies incandescentes, il connaissait assez bien Lys pour savoir qu'elle avait du mal à se contenir, elle aussi. Mais elle n'en avait pas fini avec lui. Il se doutait bien que la belle brune ne rendrait pas les armes aussi rapidement, aussi l'accueillit-il en effaçant les quelques centimètres qui séparaient leurs lèvres quand elle s'approcha de lui, à la façon d'une lionne qui détermine sa proie. Il ne put s'empêcher de rire quand elle lui servit quelques suggestions bien séduisantes. « J'ai une assez bonne image mentale, oui. » souffla l'italien sans détacher son regard du sien, un frisson parcourant son échine, faisant dresser les poils sur sa peau. Il s'empara à nouveau des lèvres de Lys, très brièvement, pour ensuite se laisser glisser dans le bain, se retrouvant plus bas qu'elle et ayant ainsi sa poitrine à sa portée. Il commença ses baisers à cet endroit, délicats, furtifs, légers comme une plume, pour descendre graduellement vers son ventre, prenant tout son temps mais sans jamais changer de trajectoire.

Azriel venait de dégainer les armes, et je compris aussitôt que j’allais devoir abandonner les miennes assez rapidement. Trop rapidement. Je n’étais pas capable de lui résister lorsqu’il me touchait de la sorte. Le feu et la soie mêlés, il était d’une douceur à me faire fermer les yeux, simplement pour me faire profiter de cet instant exquis. Sa bouche pourtant, semblait embraser ma peau à chaque endroit qu’elle effleurait.
— Tu joues pas fair-play, là, soufflai-je alors que ma respiration s’accélérait un peu.
Sortant mes mains de l’eau, je les passais dans ses cheveux, les humidifiant au passage ce qui ne faisait que le rendre plus sexy encore. Je continuai mes caresses dans sa chevelure, tâchant de claquer la douceur qu’il m’offrait, lui. L’un comme l’autre, nous entions des êtres passionnés, vivant pour l’instant ce qui rendait toujours chacune de nos étreintes plus spéciales à chaque fois. Nous avions fait l’amour tant de fois, parfois en prenant le temps de se savourer l’un l’autre, d’autre fois de manière plus passionnelle, presque expéditive, à peine dévêtus et tremblant d’un désir qu’il nous fallait assouvir pressement. Je ne m’ennuyai jamais avec Azriel et c’était toujours si simple, si facile, si évident. Je ne pouvais rêver meilleur partenaire, meilleur ami. Amants, oui, mais surtout bien plus que cela. Et dans ses baisers, je ressentais tout ça. Je ressentais la complexité et la beauté de notre lien.

Un sourire taquin prit place sur les lèvres de l'italien, tandis que ces mêmes lèvres frôlaient le corps de Lys avec une douceur mêlée à une passion fiévreuse qui se faisait de plus en plus ressentir. La tension de son membre intime en était la preuve. « Parce que toi tu respectes toujours les règles, peut-être. » souffla-t-il en guise de réponse, la titillant un peu plus en venant placer ses doigts juste à l'entrée de son intimité, caressant avec retenue la peau délicate. Il ne cessait d'embrasser chaque centimètre carré de peau qu'il pouvait atteindre, sous ses seins et sur son ventre, tandis que les mains de la belle brune jouaient avec ses cheveux. Il laissait ses doigts jouer avec douceur avec l'envie de Lys, restant sagement à la limite, lui prodiguant autant de caresses externes douces et presque sadiquement restreintes. Il s'interrompit quelques secondes pour se relever légèrement, revenant presque faire face à son amie qui le surplombait, relevant ses iris chauds vers elle, un mince sourire en coin enjoué sur le visage, reprenant ses lents va-et-vient le long des lèvres - celles du bas - de la jolie brune.

La chaleur grimpait dangereusement. Aux caresses de ses lèvres, se succédèrent celles de ses doigts, d’abord tout en légèreté, qui me provoquèrent un sentiment de bien-être incroyable. Je me laissai aller contre lui, lâchant prise peu à peu, soupirant légèrement. Il se redressa, pointant son regard fiévreux dans le mien, un exquis sourire aux lèvres auquel je fus forcée de répondre. Qu’il était beau ainsi, généreux et si lumineux. Je me laissai charmer par ses yeux chauds et caressai son visage avec douceur, redessinant ses pommettes, sa mâchoire, son menton. J’embrassai sa joue, le coin de sa bouche, taquinai son nez du mien, ma lèvre s’ourlant d’un sourire, puis se pinça soudain pour retenir un soupir. Me retenant d’une main à son épaule, je plongeai l’autre sous l’eau, parcourrai son ventre. Sans détours, je glissai ma paume le long de son membre. Une vague de chaleur s’infiltra sous ma peau au même moment, anticipant l’instant où j’allais le recevoir en moi. J’entamai alors mes caresses en même temps que je m’emparais de ses lèvres. C’était doux, si doux. L’instant était comme suspendu et le silence seulement troublé par nos respirations saccadés et quelques petits clapotis discrets. Je me collai davantage à lui, puis le poussai contre la paroi de la baignoire, intensifiant mon baiser. Nos doigts se rencontrèrent sous la surface, je relevai des yeux brûlants vers les siens.
— Maintenant ? proposai-je alors que mon envie de lui faisait trembler ma voix.

Rien qu'avec ses soupirs, sa peau parfaite et son regard envoûtant, Lys parvenait à faire naître une excitation digne de ce nom dans tous les corps du jeune homme, et à un endroit-cible en plus particulier. Même sans le toucher, elle en était capable. Il lui suffisait de la regarder en cet instant pour que son membre ne se raidisse, rien qu'à voir l'expression sur le visage de la jolie brune, sous l'effet des caresses qu'il lui prodiguait. Il adorait lui faire du bien. Il aimait aussi recevoir le plaisir qu'elle lui donnait avec ses mains et avec sa bouche, bien entendu, mais il aurait pu se contenter simplement de la toucher elle, sans rien demander en retour. Ça suffisait à ce que son pouls s'accélère et à ce que son bas-ventre ne s'échauffe. Azriel se mêla au jeu de leurs baisers furtifs et taquins, frissonnant en sentant les lèvres de Lys en contact avec le coin de sa bouche, ses doigts suivant les traits de son visage, tel un papillon léger. La jeune femme prit sa place de maître du jeu, glissant les mains sous l'eau en suivant le tracé de ses muscles, le long de son ventre, pour parvenir à une destination qui se dressait déjà fièrement suite à leurs taquineries érotiques. L'italien laissa échapper un long soupir lorsqu'elle s'empara de son sexe, retrouvant ses lèvres avec plus de fougue cette fois, sortant de leur échange muselé pour laisser libre cours à des gestes plus fermes et passionnés. « Oh que oui. » souffla le garçon entre deux baisers, la respiration un peu plus rapide qu'auparavant. Sans plus tarder, il interrompit leurs jeux manuels pour guider son membre aux aguets vers l'entrée de l'intimité de la jeune femme, prodiguant quelques caresses autour de cet endroit délicat, avant d'y entrer avec vigueur.

Sentir son corps frissonner, entendre les soupirs rauques sortir de sa bouche, il n’y avait rien au monde qui pouvait davantage stimuler mon désir, hormis peut-être ses caresses qui manquaient souvent de me faire chavirer complètement. Son sexe, au creux de ma main, était si délicieusement gorgé, prêt pour une partie que j’étais impatiente de jouer. L’eau du bain avait commencé à refroidir, pourtant, ma peau, elle, était brûlante. Je souris en constatant l’empressement d’Azriel, heureuse d’apprendre que nous étions sur la même longueur d’ondes. Nos jeux sensuels étaient diablement agréables, mais l’heure n’était plus à la récréation. Je le voulais tout entier en moi, si ardemment, que c’en était presque douloureux. Mon sexe pulsait du désir que j’avais pour lui et quand il me pénétra d’un seul coup, je lâchai un hoquet de surprise et de plaisir mêlé, puis étouffai un rire sur ses lèvres. Je l’embrassai avec fièvre, et cherchai sa langue, entamant, en même temps, de lents mouvements du bassin qui m’arrachèrent aussitôt quelques soupirs. Mon souffle se saccada un peu plus, alors que j’embrassai le visage de mon amant, ses yeux clos, son front. J’allais me nicher dans son cou, gémissant. J’effleurai de ma bouche la peau délicate de sa nuque, récoltant quelques perles d’eau du bout de la langue. Je longeai un baiser sous son oreilles.
— J’ai eu envie de toi toute la soirée, confiai-je en lui étreignant les épaules pour faire en sorte que nos corps soient encore plus proches.
Je remontai sa mâchoire en le couvrant de baisers, puis capturai à nouveau ses lèvres, laissant les ondulations de mes hanches s’intensifier avec le plaisir.

Une expiration sonore s'échappa d'entre ses lèvres en même temps que l'exclamation de Lys, juste avant que leurs souffles ne s'emmêlent dans des sourires assouvis tandis que leurs corps s'unissaient, au rythme de leurs mouvements sensuels et des vagues provoquées dans l'eau. Le feu se répandait lentement et délicieusement le long des muscles du brun, démarrant de son sexe pour emplir son bas-ventre, remontant dans tout son corps tendu sous l'effort. Il passa les mains dans le dos de la jolie brune, l'une d'elle soutenant sa nuque et fourrageant dans ses cheveux indisciplinés, les humidifiant au passage, l'autre descendant le long de son dos et de ses côtés, pour venir masser fermement ses fesses, pressant ses hanches contre lui pour pénétrer au fond de son intimité, laissant la jeune femme cadencer leur rythme. Il retrouva ses lèvres, mêlant parfois le bout de sa langue à la sienne, la respiration entrecoupée de légers soupirs de plaisir. Le bruit de l'eau, agitée par leurs mouvements de plus en plus marqués, parvenait à leurs oreilles. Il sentit les lèvres de Lys couvrir son visage de douces caresses, et un sourire anima ses traits tandis que ses deux mains venaient caresser les hanches de la brune, encourageant ses va-et-vient, la ramenant inlassablement contre lui, son pubis contre le sien, agrippant le haut de ses cuisses, ses pouces descendant parfois jusqu'à l'aine, délicieuse intersection entre sa jambe et son intimité. Elle vint se blottir contre lui, la douceur de ses seins se pressant contre son torse, et Azriel ferma les yeux, sans interrompre leur danse érotique. « Ça valait la peine d'attendre, j'espère. » répondit l'italien à mi-voix, sensuel, mais avec une touche d'humour, retrouvant un instant les lèvres pulpeuses et parfaitement délicieuses de la brunette avant de s'en détacher le temps de quelques secondes. « S'il te plaît, dis oui. » ajouta-t-il avec cette fois un air franchement amusé, l'air faussement inquiet de sa réponse, accompagné d'un petit rire.