après la pluie |ft Bellamy

après la pluie

La météo avait soudain décidé de faire des siennes, et la pluie s'était soudainement mise à tomber, comme un mauvais présage planant sur la ville. Il y a quelques jours, Penny s'était rendue à la fête sur la plage. Même si ça avait bien commencé, les choses avaient vite tourné au fiasco à cause d'un chanteur faisant un malaise. Elle s'était coupée du monde pour essayer d'oublier à quel point ça l'avait angoissé, de se retrouver face à quelqu'un faisant un malaise. De toute façon, la vie continuait et elle n'avait aucune raison de se pencher sur l'événement plus longtemps. Alors, la voilà qui part faire ses courses, et qui se retrouve avec ses deux sacs pleins dans les mains alors qu'elle quitte le supermarché du coin. La pluie continue à tomber sur son dos, écrasant sa capuche contre le haut de son crâne et collant sa frange sur son front, lui bloquant parfois la vue. Elle ne sentait plus ses pieds qui étaient trempés, et elle était certaine qu'elle tomberait malade demain. Ramener les sacs de nourriture contre sa poitrine, elle redresse la tête pour, de sa petite taille, apercevoir l'immeuble étudiant dans lequel elle logeait. Poussant un soupir de soulagement, elle continua son chemin, un peu plus vite, mais sa capuche l'empêcha de voir où elle mettait les pieds. Elle s'arrêta péniblement et essaya de la retirer, se retrouvant désormais la tête sous l'eau et sous l'orage grandissant. C'était sans compter cette silhouette gigantesque devant elle, qu'elle mit de longues secondes à reconnaître. « Oh, Bellamy ! Quelle belle journée, hein ? » lança-t-elle, dansant d'un pied sur l'autre pour oublier la sensation désagréable de la pluie sous ses talons. « Tu devrais pas rester sous la pluie, tu vas être tout trempé. M'enfin, j'imagine que tu ne frises pas que quand tu te lisses les cheveux. On devrait se mettre à l'abri. » plaisante-t-elle, incapable de rester sérieuse même dans une telle situation. « Oups, attention. » lâche-t-elle en rattrapant de justement son second sac de courses qui, visiblement, voulait se faire la malle, mettant bien en avant toutes les pires choses de son panier : des tampons hygiéniques, évidemment, mais aussi son stock de chocolat noir pour lutter contre la déprime post-examens.

Codage par Libella sur Graphiorum

Tu courais sous la pluie, espérant que ça te calme un peu. L’inquiétude ne cessait de te ronger depuis le Bonfire et tu n'arrivais pas à te détendre. Tu avais eu tellement peur que ce soit Elmo qui ait fait un malaise que tu avais bien du mal à t'en remettre. Tu ne pouvais pas te permettre de le perdre, ça te ferait beaucoup trop mal étant donné que c'était ton seul véritable ami. Ou en tout cas, c'était celui à qui tu faisais le plus confiance. La pluie dégoulinait le long de ton visage et tes cheveux étaient désormais trempés tout comme ton sweat de sport. Ton short était encore un peu sec et t'empêchait d'être complètement mouillé mais tu savais parfaitement que tu allais tomber malade : tu étais transis de froid. Tu ne savais pas vraiment depuis combien de temps tu courrais ainsi, mais assez longtemps pour avoir mal aux jambes et les poumons en feu. Tout le monde savait que tu étais vraiment sportif, alors pour te fatiguer à ce point là, il fallait que ça fasse au moins deux heures que tu courrais sans te reposer ou boire. Tu arrivas sans t'en rendre compte devant les résidences étudiantes et tu vis très vite quelqu'un de petite taille avec des sacs de courses, complètement trempé. Tu haussas un sourcil, qui pouvait être assez fou pour avoir envie de sortir par ce temps ? Toi tu ne te comptais pas, tu te savais un peu fou sur les bords. Tu pilas en faisant face à la personne qui avait la tête cachée par sa capuche et une longue frange. Sauf que cette frange là, tu la connaissais. Lorsqu'elle te remarqua enfin, un sourire amusé se glissa sur tes lèvres alors que tu passais une main dans tes cheveux imbibés d'eau. Merveilleux temps Penny, merveilleux, lui répondis-tu alors qu'un petit rire s'échappait de tes lèvres. Au cas où tu ne l'avais pas encore remarqué, je suis trempé, donc que je reste un peu plus ou un peu moins sous la pluie ne change pas grand chose, lâchas-tu d'un ton un peu froid. Tu n'avais pas très envie de rire ni de la taquiner pour une fois, t'étais bien trop calme et apaisé par ta longue course. Tu reculas d'un pas en voyant son sac de course tomber au sol et tu haussas un sourcil en voyant son contenu. Tu ne fis cependant aucun commentaire et te baissas pour tout ramasser avant de te redresser. Je t'accompagne jusque chez toi si tu veux, t'as l'air de galérer avec tes courses, lâchas-tu dans un demi-sourire sincère. Un frisson de froid te chatouilla le corps et un soupire glissas d'entre tes lèvres. L'eau dégoulinait toujours le long de ta nuque et c'était de plus en plus désagréable. Sans attendre sa réponse, et tenant toujours son sac, tu te dirigeas, main dans les poches, vers l'entrée du bâtiment.

après la pluie

Le ton de Bellamy pris quelque peu Penny au dépourvu. Lui qui était si chaleureux et un brin dragueur habituellement semblait être, aujourd'hui, froid et distant. A croire que la pluie l'avait assez refroidi pour effacer tout ce qui pouvait un temps soit peu faire sourire la jeune femme. Bien qu'elle ne semblait pas particulièrement intéressée par le jeune homme, vu la façon dont ils s'étaient présentés l'un à l'autre lors de cette soirée, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être plutôt frustrée aujourd'hui. Et en même temps, les événements du feu de camp avaient rendu l'air de Bowen de moins en moins respirable. Souriant, elle haussa alors les épaules, lâchant un simple « Ah... » incapable d'en dire plus. Leur échange ressemblait soudainement à celle de deux voisins venant de se croiser, ni plus, ni moins, et ce, malgré les légers sourires de l'étudiant. La brune resserre le dernier sac qu'il lui reste contre sa poitrine pour se protéger d'on ne sait quoi, avant de suivre Bel qui s'était emparé de l'autre et s'était mis à marcher rapidement vers le bâtiment où elle habitait. Traînant derrière lui, elle lâcha un nouveau commentaire dans le but de lui arracher un sourire ou une plaisanterie. « Merci. Je vais finir par prendre l'habitude que tu utilises tes muscles pour moi. » Elle se souvenait aussi du coup de main qu'il avait filé à Fauve à la fête, ça avait été très généreux de sa part et de celle de Vega. D'une main, Pen sort alors le badge de sa poche de pantalon et ouvre la porte, laissant passer Bellamy. Derrière eux, la porte claque et les renferme dans l'air humide du hall alors qu'elle traverse le bâtiment, en direction de son appartement au rez-de-chaussée. « Fais pas attention, j'ai pas eu le temps de ranger. » lance-t-elle après avoir ouvert la porte du studio, donc la petite surface l'agaçait toujours. Encore heureux qu'elle avait une chambre là-dedans, ça libérait un peu de place, c'était déjà pas mal. Elle déposa son sac de courses sur la table basse, unique table de la petite pièce et poussa un long soupir alors qu'elle retirait ses chaussures trempées, avant de s'emparer d'un jogging et d'un tee-shirt large. « Attends, je vais te chercher de quoi te sécher. Pose ça ici. » Elle fuit ensuite vers la salle de bain, se change et s'attache les cheveux avant de revenir avec une serviette propre qu'elle tend à Bellamy. « Tu veux pas attendre que la pluie se calme un peu avant de repartir ? J'peux te servir une boisson chaude, j'ai du café, du chocolat et du thé. » propose-t-elle poliment, sourire aux lèvres. Elle avait bien envie d'avoir sa compagnie encore quelques minutes pour discuter. Au fond, Penny souhaitait vraiment savoir qui il était vraiment, car elle ne l'avait croisé qu'en soirée jusqu'à aujourd'hui.

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Tu sais que t'es pas très cool, mais la course que tu viens de faire t'as épuisé, et les récents événements te dépriment au plus au point. Ta dispute avec Elmo te revient sans cesse en mémoire et tu en souffres beaucoup. Tu ne lui as pas reparlé depuis, de peur d'envenimer les choses. Après avoir menacé Bella et avoir mentis pendant presque un an, tu te doutes bien que votre amitié est réduit à quelque chose proche de l'état du néant. Tu comprends qu'elle est un peu déboussolée face à ton comportement étrange, mais tu l'es tout autant. Tu la scrutes un moment en silence, l'observant serrer son sac contre elle comme si sa vie en dépendait. Tu hausses un sourcil avant de te forcer à sourire lorsqu'elle fait une petite blague. Mais pour une fois, tu n'as rien à répondre, alors ton sourire s'efface rapidement et tu te retrouves à broyer à nouveau du noir. Tu la laisses ouvrir les différentes portes, la suivant quand il le faut, passant devant à d'autres moments, toujours silencieux. Tu arques un sourcil lorsque tu entres chez elle, c'est un peu le bordel mais tu ne t'en formalises pas. Tu poses le sac de courses sur la petite table avant de la regarder fuir. Tu soupires et attend patiemment, le dos collé contre un mur pour te soutenir, comme si le poids sur tes épaules était bien trop lourd à porter. Tu prends la serviette qu'elle te tend après avoir sursauté et tu essuies tes cheveux avec avant de la laisser sur tes épaules. Comme tu veux, lui dis-tu en haussant les épaules lorsqu'elle te demande si tu ne veux pas attendre que la pluie se calme. Un café s'il te plaît, lui dis-tu en te forçant à sourire à nouveau avant de repartir dans ta contemplation silencieuse. Tu te rends vite compte que t'as un comportement plus qu'étrange alors tu te laisses glisser jusqu'au sol pour t'asseoir et tu lèves ton regard humide vers Penny. J'suis désolé, c'est que ça va pas trop en ce moment et je te fais vivre ça.. Pardon, lui dis-tu en te mordillant la lèvre inférieure.

après la pluie

Penny sent bien qu'il y a quelque chose d'étrange dans l'atmosphère qui les relie. Bellamy semble être à l'opposé du jeune homme croisé en soirée, et elle se demandait sérieusement si elle n'était finalement pas tombée face à un frère jumeau ou face à un sosie. Bien que la crédibilité de ces hypothèses ne dépasse pas les dix pourcent, il y avait encore une chance. Comment cela se faudrait-il que des sourires soient si lointains, comme s'ils étaient forcés ? Paniquée, la brune commença à mettre la faute sur son propre comportement. Peut-être n'aurait-elle pas du insister et le laisser repartir quand il en avait encore l'occasion. Poussant un soupir, elle hocha la tête en l'observant, avant de se retourner pour attraper une tasse au dessus de l'évier, la plaçant sous la machine à expresso pour servir un premier café, avant de laisser bouillir de l'eau pour son propre thé. Cependant, son attention se remporta à nouveau sur Bellamy dès qu'elle l'entendait geindre. Allait-il désormais pleurer ? Elle en aurait mis sa main à couper, et rien que cette faille dans le regard du garçon la mit mal à l'aise. Parce qu'elle trouvait ça touchant et en même temps, elle ne savait pas comment elle pouvait agir pour le réconforter. Toucher quelqu'un était loin d'être dans ses habitudes, elle qui préférait envoyer bouler ceux et celles qui osaient ne serait-ce que poser la main sur son épaule. D'autant plus qu'elle n'était pas en face de n'importe qui. Bellamy avait beau avoir été un crétin le premier soir, du moins, c'est ce dont elle essayait de se convaincre, il n'en restait pas moins le genre de garçon dont le charme agit sur toutes les filles. Alors, après une hésitation, Pen décide de s'asseoir sur le sol froid face à lui, pour lui apporter de cette manière son soutien. Lentement, et d'une main tremblante, ses doigts se posent sur le genou de l'étudiant, pendant qu'elle réfléchit aux mots à employer. « Tu as besoin d'en parler ? » Il y avait mille autres choses à dire mais Pénélope avait jugé que cette question était la plus judicieuse. Elle sentait bien qu'il était dans un état proche du gouffre, et elle avait sincèrement envie de lui filer un coup de main. « Je te force pas, je suis probablement pas la meilleure personne à qui se confier... » Parce qu'on se connaît à peine et que tu n'es là probablement que par dépit, et que si je n'avais pas fait tomber mes courses je serais seule à les déballer en ce moment, pensa-t-elle, toujours en train d'avoir l'impression de déranger les autres. Son regard se posa pourtant sur sa main qu'elle avait laissé sur le genou de Bel depuis tout à l'heure. En se rendant compte que c'était terriblement gênant d'avoir fait ça, elle l'a retira, pour la caler plutôt sur sa propre cuisse. Le problème avec Penny, c'est qu'elle avait tendance à laisser son corps s'exprimer avant ses lèvres, et que, par conséquent, son inconscient lui révélait des choses que son esprit occultait. Actuellement, elle avait surtout besoin de se concentrer pour trouver les bons mots, et ne pas froisser Bellamy à cause de sa maladresse. Une chose était sûre, s'il se mettait à pleurer, elle pleurerait aussi, empathique comme elle pouvait l'être en période rouge. « Si c'est à cause de moi, je suis vraiment désolée. »

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