what could possibly go wrong? ▽ (libre)

what could possibly go wrong?

La matinée s'était étirée en douceur, sous le soleil brûlant de Bowen, une brise constante rafraîchissant les habitants qui étaient venus se détendre à la plage aujourd'hui. À cet endroit, le centre de yoga et bien-être était assez peuplé en ce milieu de journée, mais Fauve était arrivée au petit matin, comme elle le faisait régulièrement, pour une longue séance de yoga comme elle les aimait, avant d'enchaîner sur une balade au bord de l'eau. Venir faire son yoga à la plage et au centre n'était pas une chose qu'elle faisait tous les jours, préférant parfois rester chez elle, dans son jardin ou sur la terrasse, mais elle restait une cliente habituée des lieux. Et parfois, en de rares occasions, elle passait la journée au spa pour profiter des installations, histoire de se ressourcer tranquillement. Comme aujourd'hui. Les gens étaient arrivés au fur et à mesure, leur nombre grossissant, et la jolie brune au corps longiligne avait profité des multiples installations qu'offraient le centre, avant de terminer au hammam sur le temps de midi. Elle avait attendu ce moment pour pouvoir s'y retrouver seule en toute tranquillité, pendant que les gens partaient manger. C'était une heure creuse et Fauve comptait bien en profiter, être baignée dans la foule rendait la détente plus difficile. La voilà qui se trouvait maintenant assise dans ce bain de vapeur qui enveloppait doucement sa peau, vêtue d'un bikini noir tout simple. Le silence, uniquement accompagné du murmure lointain des vagues et des conversations étouffées, coupés par la porte qui séparait la pièce du monde extérieur, l'emplissait de quelque chose de privilégié et elle ferma les yeux quelques minutes, se laissant porter par cet instant agréable. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle décida qu'il était temps de sortir et d'aller se rafraîchir dans un bassin froid. Arrivée à la porte du hammam, celle-ci ne s'ouvrit pas. Fauve fronça les sourcils, réessayant avec plus de forces en prenant garde à ne pas glisser sur le sol humide. Elle regarda autour d'elle, au cas où un nouveau système aurait été mis en place depuis la dernière fois, mais rien, pas de bouton, pas d'astuce. La jeune femme frappa à la porte, histoire d'alerter quelqu'un dans les environs, mais personne ne sembla venir. Doucement, une sombre terreur s'insinua en elle. Elle était bloquée. Dans une pièce fermée. Pour la claustrophobe qu'elle était, la situation venait de passer de frustrante à alarmante. Elle poussa encore la porte, avec franchement plus de force cette fois, tandis que sa respiration s'emballait et qu'un coup de chaleur venait s'ajouter à la température moite de l'atmosphère du hammam, mais qui n'avait rien à voir avec cette dernière. Un sentiment de panique totale lui enserrait la gorge. Il fallait qu'elle sorte, il fallait qu'elle trouve une échappatoire, il fallait qu'elle ait de l'air. Les vapeurs du hammam ne l'aidaient en rien et bientôt, elle se mit à avoir le tournis, à force d'avoir inhalé trop rapidement. Le cœur battant à tout rompre, secouée de pleurs incontrôlables liés à sa phobie, incapable de crier tellement elle était tétanisée, Fauve se laissa glisser au sol, les genoux ramenés vers sa poitrine tandis que l'angoisse lui tordait le ventre et agrippait ses poumons qui avaient de plus en plus de mal à trouver de l'air.

Une baby-sitter plus tard, j’avais finalement accepté de laisser Maxwell suite à notre retour de la Nouvelle-Zélande. Il était fatigué de tous ces voyages, c’était évident. Je lui avais promis que ça allait être plus simple maintenant. Il ne savait pas que tous les papiers avaient été trouvés, mais l’essentiel était là. Il me demandait combien de temps avant que nous retournions à la maison; notre appartement new yorkais. La réponse était honnête : je ne le savais pas pour le moment. Je lui expliquais au mieux toute la situation. J’avais récemment trouvé une place en maison et il ne me tardait de m’installer un peu mieux. J’avais vendu la maison familiale en quittant Bowen... Je l’avais fait de l’Amérique et je commençais à le regretter. Plus le temps filait, plus j’étais tendue et n’importe quel massothérapeute aurait été d’accord avec ça. Le terme raide était un euphémisme dans la situation actuelle. Le yoga et la méditation n’y pouvaient plus rien. J’avais décidé de m’arrêter au centre de yoga pour prendre un temps d’arrêt : un arrêt obligatoire pour tous mes muscles qui appréhendaient le prochain impact. Un maillot de bain enfilé plus tard, je m’avançais vers le hammam où j’ouvrais la porte avec douceur, prête à enfin me relaxer. Je laissais cette même porte ouverte pour prendre un moment afin de retirer la serviette qui couvrait mon corps. En jetant un coup d’œil dans la pièce, une femme par terre semblait avoir de la difficulté à respirer. Je m’approchais d’elle vivement en manquant de m’enfarger dans mes propres sandales. « Madame!? » Son regard paniqué me parlait soudainement. Je la levais de terre en prenant son bras par dessus mes épaules en tenant sa taille. « On sort du hammam. » lui expliquais-je en l’amenant contre moi. Elle ne semblait pas en bon état du tout. Était-elle même consciente? Il était difficile pour moi de le savoir. « Hey... » Dis-je en l’asseyant sur un banc non loin. Mes tensions s’étaient ravivées et je m’étirais en cherchant un membre du personnel aux alentours. Verrouillaient-ils maintenant les portes lors des heures de lunch?

La jeune femme avait perdu la notion du temps, prisonnière de sa panique qui pétrifiait chaque muscle de son corps et comprimait ses poumons. La tête entre les jambes, la respiration sifflante, tremblante et secouée de sanglots qui bloquaient sa gorge, elle avait l'impression que des heures s'étaient écoulées avant que finalement, elle sente des bras soutenir son corps. Les sons semblaient lui parvenir d'à travers une paroi isolante et elle voyait flou, ses jambes tremblantes peinant à la soutenir. Mentalement, elle remercia son ou sa sauveuse, incapable d'y voir clair et de prononcer un son, toujours en proie à une certaine hyperventilation. Elle se sentait aussi faible qu'un chaton, la tête lui tournait toujours l'espace autour d'elle bougeait comme si elle évoluait dans un monde parallèle. Finalement, elle sentit son corps choir délicatement sur un banc, et les bras précautionneux la quitter, mais la présence était toujours là. Avec lenteur, Fauve reprit le contrôle de sa respiration, la cage thoracique en feu mais débarrassée des secousses de sanglots. Une douleur lancinante commença à prendre possession de son crâne, conséquence du trop plein d'oxygène qui était parvenu jusqu'à son cerveau. Au bout d'un moment, elle fut finalement capable de relever la tête, papillonnant des yeux pour éclaircir ce qui se passait autour d'elle, et découvrir le visage de la personne qui lui avait porté secours. « Merci... » souffla-t-elle d'une voix enrouée, qui manquait encore un peu de tonus. « J'arrivais pas à ouvrir la porte. » expliqua-t-elle en utilisant aussi peu de mots que possible histoire d'économiser son souffle qui venait de retrouver sa régularité. Un petit rire nerveux lui échappa devant cette explication idiote. « Et je suis claustrophobe. » ajouta ensuite la slovène histoire de préciser pourquoi on l'avait retrouvée à terre et en pleurs, tout ça pour une simple porte qui ne s'ouvrait pas. Elle adressa un regard reconnaissant à la jeune femme qui l'avait sortie de là, ses iris verts se teintant d'un peu plus de lumière que quelques désastreuses minutes auparavant.

Depuis combien de temps était-elle dans le hammam? Je n’en savais trop rien. Son corps m’effrayait, ses signaux aussi. Je ne quittais pas l’inconnue et j’attrapais sa main pour l’aider à respirer. La présence de quelqu’un pouvait souvent faire toute la différence et moi-même je le savais. La femme tentait de me remercier. « Repose-toi. » lui adressais-je, le regard tendre. « On en discutera plus tard. » Quand tu iras mieux, avais-je retenu. Elle n’arrivait pas à ouvrir la porte et je hochais la tête, compréhensive. C’était normal de flipper autant lorsqu’on n’est pas capable d’ouvrir une porte d’un endroit amenant supposément à la détente. Je caressais sa main tendrement avec un regard rempli d’empathie en apprenant l’une de ses peurs quelques secondes plus tard. « Je vois. » Dis-je finalement en allant plus loin quelques secondes le temps d’attraper un bouteille d’eau que je tendais à celle qui venait de faire un malaise. « Bois un peu. » que je lui suggérais avec un petit sourire. Elle devait être profondément déshydratée. « As-tu quelqu’un que tu veux que j’appelle? » Avait-elle quelqu'un qui la rassurerait plus que moi j'en étais capable? J’essayais d’être avenante, mais en réalité, ce genre de situation ne m’était jamais arrivé. Et si ça venait qu’à arriver avec mon fils? Cette simple pensée devait être chassée rapidement de mon esprit.

Petit à petit, Fauve se rendit compte de l'aura positif qui émanait de la personne venue lui porter secours, comme de légères ondes apaisantes qui venaient calmer son esprit tout retourné par la situation dont elle venait de sortir. La brunette ne pouvait que communiquer avec son regard, qui brillait un peu plus qu'auparavant, empreint d'une reconnaissance et d'un certain amusement devant la douceur et l'empathie dont faisait preuve sa sauveuse. C'était amusant, parce qu'elle se reconnaissait dans ce comportement calme et apaisant, cette attitude bienveillante et relativement assurée. Elle pressa doucement la main de la rouquine à ses côtés, qui l'avait glissée dans la sienne, et se garda encore quelques minutes pour un retour au calme, profitant de la présence réconfortante et pleine de chaleur de la jeune fille. « Bonne idée. Merci. » répondit Fauve d'une voix qui avait repris un peu d'aplomb, après que la rousse soit allée lui chercher de l'eau. Oui, c'était sans doute pas une mauvaise idée de s'hydrater, après cette mésaventure. Elle but quelques petites gorgées, doucement, avant de reposer la bouteille. Son souffle s'était fait plus régulier et son mal de tête diminuait petit à petit, mais elle ne se sentait pas encore capable de se lever, ni même de faire un mouvement brusque. « Non, merci, je ne crois pas que ça servirait à quelque chose. Mais un grand merci pour ton aide, en tout cas. » répliqua Fauve après avoir réfléchi à qui elle aurait pu appeler. Bien sûr, il y avait Arthur, ou Théo, mais elle ne voyait pas l'utilité de les faire se ramener ici, maintenant qu'elle était tirée d'affaire, grâce à la rouquine. Quelle situation un peu ridicule, quand même. « Désolée d'avoir changé tes plans, ce n'était sûrement pas le moment de détente que tu imaginais. » reprit la brune avec un petit rire, s'amusant de la situation un peu ridicule dans laquelle elle s'était retrouvée. Une crise de claustrophobie, c'était pas trop ce qu'on s'attendait à gérer quand on venait dans ce centre. « Au fait, je m'appelle Fauve. »

Si on m’avait dit que j’avais des ondes apaisantes il y a quelques années, je ne l’aurais jamais cru. Loin de là. Puis, mon fils était arrivé et je n’étais devenue qu’un marshmallow prête à tout pour rendre la planète meilleure. Libérer le monde de ces souffrances. Le regard de la jeune femme changeait et ça me rassurait, ça m’apaisait un peu plus. Tout se déroulait un peu mieux maintenant. Moi, je n’avais pas eu mon hammam mais à l’heure actuelle, ça ne traversait que très moyennement mon esprit. La femme semblait reprendre du mieux à ma suggestion de boire de l’eau et ça ne pouvait que m’étirer un sourire. Ma main trouvait son dos que je caressais avec douceur pour l’apaiser, comme je faisais avec mon fils lorsqu’il avait des cauchemars, sauf que cette femme avait vécu le cauchemar et non pas juste l’avoir halluciné de par son subconscient. Elle ma signalait que ça ne servait pas à grand chose dans ce contexte, mais elle me remerciait et j’esquissais un petit sourire. « Pas de problème, je vais rester avec toi un petit moment pour m’assurer que tu ailles bien. » Suggérais-je alors. Je n’avais pas grand chose de prévu à l’heure actuelle. Mon fils était bien surveillé par la baby-sitter qui ne chignerait pas sur quelques dollars de plus. Après tout, j’avais bien donné une heure de retour approximative. « T’en fais pas. » Je me mettais à rire doucement en faisant référence au moment de détente que j’attendais. Il attendrait un peu plus, tout simplement. « Il peut encore attendre. » Je croyais au fond de moi que c’était un super pouvoir des mamans. Toutes les mamans reportaient tout toujours pour elles... Ça me confirmait un peu le tout. J’avais eu mon baptême de mère quelques années en retard, fallait croire. « Je suis Ally. Enchantée, même si j'aurais préféré te rencontrer dans un autre contexte. » Lui avais-je répondu avec un sourire. « Si tu veux, on peut aller te chercher un truc à manger léger ou un smoothie lorsque ça ira un peu mieux, question que tu ne sois pas trop vidée et que tu reprennes un peu d’énergie? » lui avais-je proposé, bienveillante.

La slovène était touchée par la gentillesse de cette jeune femme, qui tenait à rester à ses côtés encore un peu. Elle aurait très bien pu s'en aller, une fois Fauve tirée d'affaire, mais elle semblait se sentir concernée par le sort de la brune. « C'est vraiment gentil à toi. » souffla-t-elle une nouvelle fois sur le ton de la gratitude. Parfois, elle était émerveillée par la bonté qu'on pouvait encore voir dans ce monde. Comme quoi, elle avait raison d'être optimiste. Il y avait plein de gens bienveillants autour de nous, Fauve en avait toujours été persuadée, mais le voir créait toujours une petite inspiration de bonheur dans ses poumons. La brune joignit ses rires à ceux d'Ally quand elle lui assura que son moment à elle pouvait attendre encore un peu. « De même. » s'amusa-t-elle en posant un regard rieur et plein de chaleur sur la rouquine. De fait, une rencontre en d'autres circonstances aurait été plus plaisante. Mais bon, ça en restait au moins comique tellement c'était absurde. « Je ne dis jamais non à un smoothie ! » s'exclama la sexologue, d'une voix encore un peu enrouée et faible, mais son teint avait repris quelques couleurs. « Tu t'y connais en gestion de crises d'angoisse ? » demanda ensuite la jeune fille, ses iris verts allumés d'une petite étincelle curieuse et à la fois humoristique. Parce qu'Ally paraissait assez douée pour calmer les personnes en crise, en tout cas elle avait les bons réflexes et la psychologie adaptée. Ça pouvait paraître comme pas grand chose, mais souvent, les gens qui assistaient à une crise d'angoisse se retrouvaient pétrifiés, paniquant eux-mêmes à l'idée de ne pas savoir quoi faire, comment aider. Et puis, c'était assez impressionnant d'assister à une telle scène.

Si elle me disait que c’était gentil, je haussais vaguement les épaules. À mon sens, c’était la moindre des choses. Tu lui faisais un gentil sourire. On aurait préféré se rencontrer dans d’autres contextes, certainement. La brune acceptait volontiers un smoothie, je hochais la tête positivement. « Cool, on va attendre que tu te sentes d’attaque pour quelques pas et ensuite on te commandera un smoothie. » La jeune femme me questionne sur mes capacités en crises d’angoisse et je me pose moi-même la question. « Non, pas du tout. » Avouais-je alors en y pensant pendant quelques instants. C’était un instinct de mère qui s’était emparé de moi, des réflexes bienveillants, tout simplement. Avais-je déjà seulement été anxieuse? Sans doute, mais de là à m’attribuer des caractéristiques flatteuses dans le domaine psychologique... c’était surprenant. « Je crois par contre qu’on a tous des trucs qui nous créent plus d’angoisse. » Dis-je finalement en croyant davantage à ça. « Faut juste... s’adapter? » Tentais-je d’expliquer maladroitement. « Tu t’y connais en crises d’angoisse, de ce que je comprends? » Que je me demande en me disant qu’elle semblait bien les vivre de son côté.

Fauve hocha la tête face aux conseils de la rousse qui lui était venue en aide. À vrai dire, elle se sentait mieux, son corps semblait avoir repris le contrôle de lui-même, mais mieux valait ne pas se précipiter. Elle aurait été capable de marcher mais ça ne coûtait rien de rester assise en bonne compagnie encore un peu, dans le doute. La sexologue questionna Ally, à moitié sur le ton de l'humour, mais sa question attendait une réponse sérieuse quand même, impressionnée par sa réaction vigilante et maîtrisée. La rouquine répondit par la négative, parlant du fait que chacun avait des angoisses. Fauve rit doucement, ses yeux verts croisant ceux de la jeune femme. « C'est sûr. Mais la phobie d'être enfermé, c'est vraiment pas pratique des fois. » plaisanta à moitié la slovène, revenant à son expérience quelques minutes plus tôt. Tout le monde avait des angoisses, c'était vrai. Ally devait en avoir aussi. Simplement, certaines étaient plus mesurées que d'autres, ou plus subtiles. La phobie des araignées, c'était franchement pas gagné pour le quotidien, surtout en Australie. Tandis que d'autres angoisses, certes plus existentielles, pouvaient être moins handicapantes au niveau pratique. Ce qui n'enlevait en rien la torture psychologique que ce type d'angoisses pouvait engendrer. « J'ai une formation en psychologie. Donc on peut dire que je suis assez calée dans le domaine, oui. » s'amusa la brune. Elle déplia un peu les jambes, dégourdissant ses chevilles, avant de se lever lentement. « Je crois qu'on peut y aller. » fit la jeune femme après quelques secondes. « Alors, quel est ton pouvoir magique dans la vie, si ce n'est pas calmer les claustrophobes en crise ? » reprit-elle une fois qu'elles se furent dirigé vers le bar à smoothie. Ally n'était donc pas psychologue ni quelque chose d'apparenté, et Fauve était curieuse de savoir quel était son domaine de compétences.

Jamais, je n’aurais voulu que qui que ce soit fasse un malaise. J’étais bien intentionnée et je souhaitais que tout se déroule pour le mieux. Fauve m’expliquait que sa phobie était d’être enfermée et je grimaçais. J’étais la première à faire une clé de bras lorsqu’on me faisait sursauter un peu trop... « Je m’en doute, ça doit éliminer bien des cachettes à cache-cache. » Dis-je avec une pointe d’humour que j’espérais être bien perçue. Je lui adressais un clin d’œil taquin mais sans doute qu’enfant, elle devait avoir eu des expériences pour le moins traumatisantes. La femme poursuivait en me disant qu’elle avait une formation en psychologie, voilà qui expliquait bien des choses. Je hochais simplement la tête, calmement. « Je vois. » Déclarais-je avec un petit sourire, c’était comme si on me parlait du monde de l’édition que je connaissais du bout des doigts maintenant. Fauve bougeait un peu et à son rythme, je me relevais à ses côtés. Direction bar à smoothies! Yummy! Je guettais ses moindres gestes et à sa question, je ne peux réprimer un rire. « Je suis maman. » Avouais-je alors simplement avec le sourire aux lèvres. « Si ça, c’est pas un super pouvoir, j’sais pas ce que c’est! » Dis-je en riant simplement. Mais maintenant, Maxwell avait presque 4 ans, ce n’était plus un bébé. Chaque jour, je découvrais un petit garçon merveilleux qui s’épanouissait à mes côtés. « Je suis éditrice, si c’est la question. » Dis-je avec un sourire en me rappelant que je devrais bientôt m’y remettre si je voulais ouvrir la succursale australienne.